JANSSENS Kevin BE - GÉNIE CIVIL 05/04/14

Introduction
On a une série de résultats mesurés au CPT sur un terrain dans lequel on veut battre des
pieux carrés préfabriqués en béton maigre ( E=14000 MPa et contrainte admissible en compression
: σ c =5 MPa ) pouvant reprendre des charges Q a=600 kN , au moyen d'une machine dont le mouton
a pour caractéristiques W =4000 kgf soit 40 kN et H=1.5 m .

Nous allons devoir déterminer:

 Dimension des pieux : largeur et longueur

 Refus à atteindre lors du battage des pieux pour s'arrêter

Dimensionnement des pieux

Dans les sols présentant une certaine variabilité de la résistance de cône, on peut adopter
comme valeur "moyenne" de q c une valeur correspondant à la zone de refoulement, c'est-à-dire
(Van den Veen) d'un diamètre sous le niveau de la pointe du pieu jusqu'à 3 diamètres au-dessus. On
applique ensuite un coefficient de sécurité S F=2.5. (En fait, la hauteur de la zone de refoulement à
prendre en considération dépend de la valeur de l'angle de frottement interne ϕ , mais on ne rentre
pas ici dans ce genre de raffinement.)

Á la rencontre d'une couche de forte résistance sous une couche médiocre, la résistance
mesurée au cône croît rapidement avec l'encastrement dans cette couche résistante, mais par suite
de l'homothétie des schémas de déformation, la pénétration du pieu réel doit être plus importante
pour atteindre une même résistance. "L'enfoncement critique" (De Beer et Wallays) nécessaire pour
développer complètement la zone de refoulement dans la couche résistante pour le pieu réel de
diamètre B est donné par :

B
z c =z c ¿ .
b
 zc : Enfoncement critique du pieu réel
 zc¿ : Enfoncement critique du pénétromètre
 B: Diamètre de la pointe du pieu
 b: Diamètre de la pointe du pénétromètre (36 mm)

Remarque : Pour l'essai CPT, il faut bien faire attention de sélectionner un cône adapté au type
de sol à tester sans quoi une erreur par excès sur la valeur mesurée de q peut être
introduite pouvant parfois atteindre 50%.

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Qa
≤ σc
B²

Qa 600
B≥
√ √ σc
≥
5000
≥ 0.346 m ≅ 0.35 m

Section du pieu : Ω=0.35∗0.35=0.1225 m ²

0.5∗0.35
zc= =4.86 m
0.036
Longueur du pieu : L=7+ 4.86=11.86 m ≅ 12 m

Refus à atteindre
Si on néglige les raccourcissements élastiques du casque de battage et du terrain, et si l'on
admet que le coefficient de restitution du choc r =0, on peut incorporer le coefficient d'efficacité
dans les coefficient de sécurité pour obtenir la formule simplifiée de Crandall :

1 W.H 1
Q a= . .
Sf δ M
e+ 1 1+
2 W

Remarque : Comme on néglige les raccourcissements élastiques devant e, elle n'est valable que
lorsque e reste assez élevé.

 M: Poids du pieu
 e: Refus (Enfoncement du pieu sous un choc de mouton)
 δ1 : Raccourcissement élastique du pieu
 W: Poids du mouton

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 H: Hauteur de chute du mouton

qc . D 10000∗12 −3
δ 1= = =8.57∗10 m
E 14000000

1 40∗1.5 1
600= . .
3 8.57∗10 −3
36
e+ 1+
2 40

10,526316
600=
e+0.004285

e=0.013 m=1 . 3 cm

Conclusion
Suite à notre étude dynamique de dimensionnement de pieu, nous en avons conclu que des
pieux carrés préfabriqués en béton maigre de section 35 x 35 cm et longs de 12 m conviennent très
bien pour ce sol et des charges de Q a=600 kN .

De plus, à l'aide de ces valeurs et de la formule simplifiée de Crandall, nous avons calculé le
refus à atteindre lors du battage pour savoir quand il faut s'arrêter de battre le pieu. C'est-à-dire que
lorsque le pieu ne s'enfonce plus que de 13 mm par coup d'un mouton de 40 kN tombant d'une
hauteur d'1.5 m, c'est qu'on a atteint la bonne profondeur de fondation.

Remarquons tout de même que toutes ces considérations s'appliquent à un pieu considéré
isolément, et que l'effet de groupe peut tout remettre en question.