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• Pourquoi ce domaine d'étude ?

Comment répondre donc ? Déjà, avec sincérité. Posez-vous les questions sur votre motivation.
Est-ce un domaine qui vous passionne depuis que vous êtes enfant ? Est-ce un choix lié à vos
centres d'intérêts et à vos profils ? Peut être avez-vous été guidé dans ce choix, des amis ou des
proches vous ont peut être parlé de ce domaine d'étude et des débouchés, et cela vous plait !
Vous avez aussi peut être un projet professionnel qui passe par ce type d'étude... en fait, les
raisons de vos motivations peuvent être nombreuses. Il faut juste savoir les mettre à plat. Faites
le point sans en faire des tonnes et sans paraitre présomptueux : vous candidatez à une formation
car vous avez la soif d'apprendre, pas parce que vous êtes déjà le meilleur.

• Pourquoi cette formation en particulier ?


Par cette question, vos interlocuteurs vont surtout chercher à voir si vous vous êtes intéressés à
la formation en question, si vous vous êtes renseigné et si vous savez bien où vous mettez les
pieds. (Ne prenez d'ailleurs pas trop négativement une très mauvaise note lors de ce genre
d'exercice. Ce n'est pas votre personne qui est jugée, mais votre adéquation à la formation. Si le
jury juge que vous vous faites de fausses idées et qu'il y a un risque que vous ne vous plaisiez
pas, il préférera souvent vous écarter pour vous éviter de perdre une année).

Bref, pour répondre à cette question, il faut déjà se renseigner sur la formation. Pas apprendre
la plaquette par cœur, mais au moins la comprendre et trouver quelles sont les véritables
motivations de votre candidature (Liberté ? Possibilité de partir à l'étranger ? Matières
enseignés ? Bons retours d'amis qui vous ont convaincu que c'était pour vous ?). La meilleure
méthode est de trouver comment l'établissement peut s'inscrire dans votre projet personnel. Il
n'y a pas « une » bonne réponse à cette question. Chaque personne a ses propres motivations, il
faut juste mettre le doigt dessus.

Attention à la flagornerie. Les meilleurs établissements savent qu'ils sont les meilleurs, pas besoin
de le leur rappeler. Et les moins bons savent qu'ils sont les moins bons, les flatter en leur disant
qu'ils sont les meilleurs vous fera juste passer pour un(e) niais(e).

• Qu'attendez-vous de l'enseignement de cette formation ?


Comme pour la question précédente, chacun a ses propres attentes, il n'y a donc pas ici de
réponse toute faite. Ce qui se cache derrière cette question, c'est avant tout votre projet et en
quoi la formation désirée peut entrer en adéquation avec ce dernier.

Il faut donc penser à votre projet et expliquer pourquoi cette formation et son enseignement va
le « nourrir ». N'hésitez pas à dire précisément ce que vous attendez. (« Je souhaite partir à
l'étranger, votre formation me le permet. » « Je souhaite me spécialiser en génétique, votre
formation me le permet. » « J'ai la passion du journalisme, j'ai vu qu'il y avait chez vous que la
vie associative était obligatoire et qu'il y a une association qui édite un journal, je pense que cela
peut m'aider à progresser et à structurer mes écrits, j'en attends beaucoup... » ). Quand on
candidate quelque part, c'est avant tout parce qu'on souhaite obtenir une plus-value qu'il n'y a
pas ailleurs et que cette plus-value nourrit le projet professionnel.

Vous n'avez pas de projet ? Cela n'est pas un problème, c'est dur d'avoir à 22 ou 25 ans un projet
bien établie qui ne soit pas en prime utopique. Dans ce cas, il y a une chose que vous pouvez
attendre de la formation en question : vous aider à définir de manière cohérente votre projet en
vous donnant toutes les clés. C'est aussi une des missions de l'enseignement.
• Qu'est ce qui vous a intéressé dernièrement dans l'actualité ?
Pour répondre à cette question, il est impératif de s'être intéressé à l'actualité. On va juste
chercher à voir si vous êtes curieux et intéressé par le monde qui vous entoure et si vous avez
des capacités d'analyses supérieures à la moyenne (bref, est ce que vous suivez et comprenez
l'actualité). Plus de conseils sur notre article dédié à cette question

• Quels sont vos qualités et vos défauts ?


Les qualités et les défauts n'existent pas, il n'y a que des trais de caractère. En effet, quelqu'un
de « jaloux » est aussi quelqu'un qu'on peut qualifier d'intentionné envers les autres. De même,
une personne qui se qualifie elle-même « d'ordonnée » ne cache t'elle pas une personnalité
maniaque ?

Tout est toujours questions de point de vue.

Pour répondre à ce genre de question, il faut éviter d'être trop prétentieux quand vous parlez de
vos qualités (Les « je suis généreux, beau, fort, intelligent, appliqué, téméraire, droit et surtout,
ce qui me caractérise le mieux, c'est ma très grande humilité » sont à proscrire) et éviter aussi
d'être trop sévère quand vous parlez de vos défauts.

Il faut cependant être honnête. Ce qu'on vous demande, c'est avant tout de vous connaitre vous-
même (ce qui est parfois compliqué) et de voir comment cela impacte vos relations avec les
autres. Être capable de faire ce travail sur soi n'est jamais qu'une preuve de maturité.

Pensez donc, avant d'aller à un entretien, à définir vos qualités et vos défauts, sans être trop
vaniteux ni trop sévère, en parlant de vos relations avec les autres et en contrebalançant vos
dires. Quand vous parlez de vos défauts, n'hésitez pas à rappeler quelles sont les qualités de vos
défauts (et inversement, quels sont les défauts de vos qualités).

• Avez-vous des questions à nous poser ?


Un peu de psychologie humaine. C'est une chose que de savoir parler, mais c'est encore mieux
de savoir écouter. C'est aussi cela qui est jugé dans ce genre d'exercice. De plus, il ne faut pas
croire que c'est parce que vous parlez beaucoup que vous serez intéressants et que votre note
sera bonne. Vous avez bien plus à gagner en créant le dialogue plutôt qu'en étant dans le
monologue. Vos jurés vous trouveront bien plus intéressant si vous avez une discussion sur
certains sujets (et si eux même ont l'impression que vous les écouter) que si vous ne faites que
réciter des réponses apprises par cœurs. Bref, intéressez-vous à votre jury, si vous arrivez à le
faire parler, c'est gagné.

De manière plus générale, cette question revient souvent à la fin d'un entretien et il n'est pas
conseillé de répondre « non » (cela signifie que vous n'avez aucune curiosité ni intérêt pour les
gens à qui vous parlez). Après, il ne faut pas non plus poser des questions « idiotes ». Une fois de
plus, c'est en étant pertinent que vous marquerez des points.

Comment l'être ? Déjà en prenant des notes pendant l'entretien. Si une question vous passe par
la tête, vous pourrez la noter pour la poser plus tard. Vous pouvez aussi noter des indications sur
vos jurés. Ainsi vous ne risquez pas d'oublier à qui vous avez à faire (et cela peut vous évitez
quelques boulettes).

Bref, au cours de l'épreuve, réfléchissez aux questions que vous pourrez poser, qui sont
pertinentes et qui vous intéressent vraiment. Profitez aussi d'avoir en face de vous des gens qui
peuvent répondre à ces questions (vous voulez partir à l'étranger pendant vos études, n'avez pas
tout compris au système en place et avez le responsable des relations internationales dans votre
jury ? Il serait bien bête de ne pas en profiter, surtout s'il se propose de répondre à vos
questions...)

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