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l'examen de la
matière énergies et environnement
1. Le transport du pétrole
par voie maritime
On classe les tankers selon leur capacité exprimée en « tonnes de port en lourd ».
Depuis le choc pétrolier de 1973, la tendance n’est plus aux superpétroliers de 300 à
500 000 tonnes, de plus de 400 mètres, appelés ULCC (Ultra Large Crude Carriers),
dont une centaine avaient été construits mais qui ont pour la plupart été démolis ou
reconvertis.
Les flottes sont centrées aujourd’hui sur les VLCC (Very large crude carriers), d'une
capacité n’excédant pas 300 000 tonnes, les Suezmax (jusqu’à 200 000 tonnes) et
les Aframax (de 80 000 à 120 000 tonnes).
Les coûts de transport du pétrole sont connus sous le nom de « frais charter ». Ils
fluctuent en fonction de la demande : pour un même trajet et un même tanker, ils
peuvent varier du simple au double selon la période de l'année. Ces frais
représentent entre 5 et 10 % de la valeur ajoutée du pétrole.
2. La sécurité du fret
maritime de pétrole
Ce sont les armateurs qui veillent au respect de ces critères sur leurs navires.
Régulièrement, ils font inspecter leurs bateaux par des organismes de certification
indépendants qui leur délivrent des autorisations de naviguer.
par les inspecteurs sont regroupés dans des bases de données informatiques
partagées par
les compagnies pétrolières, à l'exemple du SIRE (Ship Inspection Report Exchange)
créé en 1993. Des milliers de rapports supplémentaires alimentent chaque année
ces banques informatiques.
Malgré les problèmes de sécurité qui peuvent survenir, les accidents du transport
pétrolier sur mer sont en constante diminution : entre la décennie 1970 et la
décennie 2000, le nombre de grandes marées noires (plus de 700 tonnes de brut
déversées en mer) a été divisé par huit . Ces résultats encourageants ont été
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obtenus grâce aux efforts conjugués des Etats, des compagnies et des armateurs.
De fait, la quasi-totalité du pétrole qui circule en mer arrive à bon port sans
encombre.
3. Le transport du pétrole
par voie terrestre
Les oléoducs (pipelines en anglais) sont de gros tuyaux par lesquels peuvent
transiter chaque année plusieurs dizaines de millions de tonnes de pétrole .
L'oléoduc le plus long du monde est celui de Druzhba (5 327 km) qui traverse huit
pays : Russie, Biélorussie, Ukraine, Pologne, Allemagne, République tchèque,
Hongrie et Slovaquie.
l’hydrogène sulfuré.
En général, l’industrie pétrolière privilégie le transport du pétrole par voie maritime
parce qu'il est très souple : au contraire d'un oléoduc, un bateau ne suit pas toujours
le même trajet et s'adapte à la demande. Néanmoins, il arrive que le pétrole doive
obligatoirement traverser des terres, par exemple s'il circule vers un pays n'ayant pas
d'ouverture sur la mer. Dans ce cas, il peut se révéler plus simple qu'il emprunte des
oléoducs, mode d'acheminement qui reste moins onéreux que le transport routier ou
ferroviaire :
• dans les pays très étendus comme la Russie, ils sont utiles pour amener le pétrole vers les ports en
vue de son exportation par bateau ;
• en Europe de l'Ouest, il existe des réseaux d'oléoducs qui, depuis les ports, transportent le pétrole
brut vers les raffineries situées à l'intérieur des terres. On les utilise aussi pour envoyer vers les
grands centres de consommation les produits finis sortant des raffineries (carburants et matières
premières pour la pétrochimie ).
Qu'il s'agisse du transport maritime ou par oléoduc, la sécurité des opérations est un
facteur essentiel. Si un tuyau est percé ou rompu à cause d'un accident ou d'un
sabotage, une fuite éventuelle peut être détectée rapidement, parce qu'une brutale
chute de pression est alors enregistrée dans le tuyau. Lorsque l'origine de la fuite est
localisée, on arrête dès que possible le flux de pétrole dans les stations de pompage
afin de limiter la pollution.
En revanche, les fuites dues à la corrosion des tuyaux peuvent prendre des
proportions importantes. En effet, le pétrole contient des gaz acides comme
le CO ou l'hydrogène sulfuré qui, à terme, attaquent les parois métalliques des
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oléoducs. Pour prévenir de tels accidents, il faut donc inspecter les installations et
remplacer ces tuyaux régulièrement, afin d'éviter qu'ils ne se trouent. Dans certaines
régions au climat contraignant, comme la Sibérie, les oléoducs sont très vite abîmés
par la corrosion. Comme ils sont difficiles d'accès, il arrive qu'on ne les change pas
toujours au bon moment, d'où des fuites.
Quelques exemples :
• Jusqu'au milieu des années 2000, la Russie contrôlait 80 % des oléoducs transportant le pétrole de la
mer Caspienne, dont les réserves sont estimées entre 17 et 33 milliards de barils. En mai 2005,
l'inauguration de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), reliant la Caspienne à la Méditerranée, a mis
fin à ce quasi-monopole : désormais, les États de la région vendent directement aux pays européens
plus d'un million de barils par jour.
• La Russie, très dépendante de ses exportations d'énergie, a mis en place à partir de 2010 l'oléoduc
Sibérie-Pacifique, destiné à fournir les marchés asiatiques (Chine, Japon, Corée). Une deuxième
section de cet oléoduc ouverte en 2018 a été orientée vers la Chine. La Russie est devenue le
premier fournisseur de pétrole brut de la Chine.
• L'extension de l’oléoduc Keystone, conçue pour permettre d’acheminer le pétrole extrait des sables
bitumineux, du Canada vers le golfe du Mexique, est la bête noire des écologistes américains. Le
président Barack Obama avait décidé en novembre 2015 d’interdire sa construction mais son
successeur Donal Trump a revalidé le projet en mars 2017 . Des oléoducs en projet au Canada pour
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approvisionner les raffineries de l’est du pays soulèvent également des controverses entre partisans
(qui soulignent les retombées économiques) et adversaires (qui contestent l’exploitation des sables
bitumineux ou bitumeux ).
Le stockage du pétrole
pays industrialisés : cette source d'énergie leur a permis de se développer et elle est
devenue indispensable au fonctionnement de leurs économies.
C'est pourquoi ils veillent à constituer des stocks de pétrole brut et de produits
pétroliers finis. Ces réserves doivent leur assurer une certaine autonomie, dans le
cas par exemple, où leurs importations de pétrole cesseraient brusquement pour des
raisons politiques.
Les pays de
l’UE doivent faire tous les mois un état de
leurs stocks de pétrole
Suivant les pays, les centres de stockage de produits pétroliers sont gérés par des
organismes d'Etat, des sociétés privées ou les deux à la fois. En France, des stocks
régionaux sont constitués afin d'assurer une disponibilité de 10 jours de super, de 15
jours de fioul et de 15 jours de gazole . Il existe plus de 50 de ces centres où les
produits pétroliers sont stockés dans des cuves de taille variable, parfois enterrées.
• les incendies ;
• la pollution des sols et des nappes phréatiques due à d'éventuelles fuites. Pour éviter ces pollutions,
on vérifie régulièrement l'état des cuves et leur degré de corrosion , c'est-à-dire leur niveau d'usure. En
effet, au fil du temps, elles peuvent être attaquées et trouées par les gaz acides contenus dans le
pétrole (CO2, hydrogène sulfuré).