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Exemple:
Turbine à vapeur à biomasse de 5 MW de puissance
électrique.
Entreprise Blohm & Voss, Allemagne
Constituants de la biomasse
On en distingue trois principaux, auxquels correspondent des procédés de valorisation spécifiques :
La biomasse lignocellulosique, cellulose et lignine, constituée par :
► le bois et les résidus verts,
► la paille,
► briquettes de paille,
► la bagasse de canne à sucre,
► le fourrage.
La valorisation se fait plutôt par des procédés par voie sèche, dits conversions thermochimiques.
La biomasse à glucide, riche en substance glucidique facilement hydrolysable :
► les céréales,
► les betteraves sucrières,
► les cannes à sucre,
La valorisation se fait plutôt par fermentation ou par distillation dits conversions biologiques.
La biomasse oléagineuse, riche en lipides :
Colza,
Palmier à huile, etc.
Elle peut être utilisée comme carburant.
Il y a deux familles de biocarburants : les esters d'huiles végétales (colza) et
l'éthanol, produit à partir de blé et de betterave, incorporable dans le super
sans plomb sous forme d'Ethyl Tertio Butyl Ether (ETBE, voir bioéthanol).
Différents modes de conversion
catégories de procédés :
et gazéification.
La conversion biochimique comprend deux principaux modes : la digestion
anaérobie et la digestion aérobie.
Les filières biochimiques utilisent les produits humides. Elles mettent en jeu des
processus micro-biologiques qui ont pour effet de dégrader la matière végétale :
la fermentation méthanique produit du biogaz, mélange de gaz carbonique (30-35 %)
et de méthane (50-65 %), combustible de bonne qualité.
Les réactions prennent place à des températures comprises entre 20 et 70 °C ;
la fermentation alcoolique permet de transformer les glucides des végétaux en éthanol ;
la fermentation acétono-butylique permet, sous l'action de certaines bactéries, de
produire un mélange de butanol, d'acétone et d'éthanol.
Méthanisation Ne doit pas être confondue avec la
méthanation
épuration
GNV
Synthèse
Carburant liquide
(Diesel Fischer-Tropsch,
méthanol)
Carburant gazeux
(SNG)
Carburant gazeux
(H2PAC)
Plusieurs procédés de gazéification existent :
les systèmes à lit fixe, qui se décomposent en deux principales
technologies, les gazéifieurs à co-courant (downdraft), et ceux à
contre-courant (updraft) ;
les systèmes à lit fluidisé, qui comportent trois catégories fonction
de la vitesse de fluidisation, les lits fluidisés denses circulants et
entraînés.
Les premiers correspondent à des installations de taille petite ou
moyenne, et les seconds aux grandes.
Valorisation de la biomasse
Sous forme de chaleur : les bioénergies
Cas du bois
L'énergie chimique du bois est libérée par combustion sous forme de chaleur et
utilisée directement pour le chauffage ou pour produire de l'électricité.
Le bois comme source de chauffage est utilisé à toute échelle.
Il existe également d'autres bioénergies qui découlent directement des déchets
que nous produisons.
C'est le cas pour le traitement de déchets destinés aux cimenteries sous forme de
Combustibles Solides de Substitution (CSS) pour consommer beaucoup moins de
pétrole.
Les inconvénients sont :
Les coûts et impacts du transport pour amener le bois là où la ressource manque,
Le risque de contribution à la déforestation ou à une surexploitation des forêts ou à
un accaparement des terres pour y délocaliser une production de biocarburant pour
les pays riches
« Ainsi, rien qu'en Afrique, ce sont 4,5 millions d’hectares de terres (surface équivalente à celle du
Danemark) qui seraient en cours d'acquisition par des investisseurs étrangers pour y cultiver des
agrocarburants, au détriment des cultures vivrières locales ou de la forêt ».
Ils sont mélangés à des carburants standard, puis distribués dans les stations-service.
En effet, les quantités d’énergie mobilisées ne doivent pas dépasser celles qui seront
finalement fournies par ces carburants sous peine de rendre leur fabrication inutile.
Quels sont les différents types de carburants
"verts" ?
Les biocarburants actuels sont produits à partir de plantes agricoles sélectionnées pour
leur haute valeur énergétique (colza, tournesol, betterave, canne à sucre, etc.).
Par rapport à d’autres végétaux, la combustion de ces plantes sous forme de carburant
dégage des quantités d’énergie importantes.
À partir de ces plantes, on produit une huile végétale pure qui ne peut être utilisée directement
dans les moteurs diesel : trop visqueuse, elle pourrait les endommager.
Cette huile s’auto-enflamme difficilement. Elle n’est donc pas compatible avec les véhicules diesel
On mélange cette huile végétale avec du méthanol (alcool) : il en résulte une réaction chimique
qui produit de l’EMHV (ester méthylique d’huile végétale), également appelé Diester.
Le Diester, qui s’auto-enflamme aisément, est ensuite mélangé au gazole dans des proportions
variables représentant jusqu’à 30 % du carburant final. Ainsi, on peut l’utiliser dans plusieurs
types de moteur diesel. En Allemagne, en Autriche et en Suède, on a mis au point des
moteurs spécifiques fonctionnant grâce à ce type de
carburant.
Les bioéthanols se substituent à l’essence.
► Ils sont issus de plantes riches en sucre (betterave, canne à sucre) ou en amidon (blé, maïs,
pomme de terre).
► Par fermentation de ces plantes, on obtient de l’alcool éthanol qu’on ne peut pas utiliser pur
dans les moteurs standard.
► Actuellement, on le mélange à de l’isobutène (produit pétrolier fabriqué en raffinerie) pour
obtenir de l’ETBE (Ethyltertiobutyléther).
► l’ETBE est très bien toléré par les moteurs standard lorsqu’il est incorporé à l’essence jusqu’à
un taux de 15 %.
Les Générations des Biocarburants
Parmi ces définitions, on compte celles qui distinguent les carburants issus de produits
alimentaires des carburants issus de source ligno-cellulosique (bois, feuilles, paille, etc.).
Une autre définition repose sur les moyens utilisés pour produire le carburant avec des
processus techniques relativement simples ou à partir de techniques avancées.
Un premier vol d'essais a eu lieu le 30 décembre 2008 sur un Boeing 747-400 d'Air New Zealand
dont un des réacteurs RB 211 a été alimenté avec 50 % de Jet-A1 et 50 % de carburant à base de
Jatropha curcas.
Il a été suivi d'un autre le 7 janvier 2009 sur un Boeing 737-800 de Continental Airlines dont un
des moteurs CFM56-7B a été alimenté par un mélange de moitié de kérosène traditionnel et pour
moitié d'huiles de jatropha et d'algues.
À chaque fois, les mélanges se sont comportés sans altérer le fonctionnement des moteurs, sinon
une légère baisse de consommation de 1 à 2 %.
Filières de troisième génération
Recherche des biocarburants pourront être produits avec les meilleurs rendements, rendant
ainsi envisageable une production de masse (par exemple pour l'aviation), sans déforestation
massive ni concurrence avec les cultures alimentaires.
D'un point de vue théorique, ils sont 30 à 100 fois plus efficaces que les oléagineux terrestres
d'après certains auteurs (10 à 20 fois plus qu'avec le colza ou le tournesol selon le CEA de
Cadarache-France),
Les biocarburants
3eme génération
►En 2008, les biocarburants mélangés aux produits pétroliers classiques ont
représenté 5,71 % de l'ensemble des carburants vendus en France.
►Ceci correspond pratiquement à l'objectif français visé pour 2008, soit 5,75 %
d'incorporation. Source : Les Echos.
►En Europe, les agrocarburants consommés ont représenté l'équivalent de 10 millions
de tonnes équivalent pétrole (Mtep).
►Biodiesel et bioéthanol ont ainsi représenté 3,3 % du contenu énergétique des
carburants consommés en Europe pour les transports routiers. Source : actu-
environnement.com et rapport EurObserv'ER 2008.
Bilan environnemental
►En Europe, depuis juillet 2011 à travers la Directive sur les Energies
Renouvelables transposée en droit français, les biocarburants pour être
contrôlées, soit par les États membres, soit dans le cadre de mécanismes
► le bilan d'économie réelles d'énergie fossile et de réduction des gaz à effet de serre (GES), ces En
Europe, pour être dit durable, « les émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble de la chaîne
de production doivent être inférieures d'au moins 35 % à celles de la chaîne de production des
► les impacts environnementaux des cultures (eau, sol, déforestation, destruction d'habitats dont
tourbières et zones humides, végétaux non indigènes, biodiversité...) ;
► la pollution due aux moteurs lors du remplacement de carburant pétrolier par un biocarburant.
Évaluer la performance de ces filières
► Pour évaluer leurs performances environnementales qui conditionnent leur viabilité, les différentes
filières de production de biocarburants doivent être étudiées de façon globale : c'est-à-dire en
► Jusqu'alors souvent limitées à l'évaluation des bilans de gaz à effet de serre, ces évaluations font
aujourd'hui l'objet de développements pour élargir l'analyse à d'autres impacts environnementaux
► Une ACV “classique” est un bilan environnemental, à l'instant “t”, d'un procédé ou d'une
technologie. À elle seule, elle ne permet pas de prédire l'incidence que pourrait avoir, sur un
► Des recherches sont menées, pour essayer de coupler les ACV classiques avec des scénarios
économiques et énergétiques réalistes.
► Cette approche repose sur des modèles de prospective des systèmes énergétiques,
► L'objectif ultime est de fournir aux décideurs l'information la plus exhaustive possible.
Les bio-technologies
Les biotechnologies blanches regroupent les applications industrielles, par l’emploi de
systèmes biologiques comme alternative aux procédés chimiques classiques. Les premières
utilisations sont dans les secteurs des polymères, des carburants, des dissolvants, de la
construction, du textile, et de tous les produits à dominante chimique.