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Biomasse & Biocarburants

Qu’est ce que La Biomasse?

► Dans le domaine de l'énergie, et plus particulièrement des bioénergies, le terme de biomasse


désigne l'ensemble des matières organiques d'origine végétale naturelle ou cultivée, terrestre ou
marine (ex: algues), provenant de la conversion chlorophyllienne de l'énergie solaire, pouvant
devenir source d'énergie par:
► combustion (ex : bois énergie),
► après méthanisation (biogaz),
► ou après de nouvelles transformations chimiques (agrocarburant)

► La biomasse produit trois types de ressources : forestière, agricole et aquatique.


► Elle est principalement composée de lignine (C40H44O6) (25 %), et de carbohydrates Cn(H2O)m
(cellulose C6H10O5 et hemicellulose) (75 %).
► L'énergie tirée de la biomasse est considérée comme une énergie renouvelable et
soutenable tant qu'il n'y a pas
► surexploitation de la ressource,
► mise en péril de la fertilité du sol,
► compétition excessive d'usages des ressources,
► d'impacts excessifs sur la biodiversité, etc.

Exemple:
Turbine à vapeur à biomasse de 5 MW de puissance
électrique.
Entreprise Blohm & Voss, Allemagne
Constituants de la biomasse
On en distingue trois principaux, auxquels correspondent des procédés de valorisation spécifiques :
La biomasse lignocellulosique, cellulose et lignine, constituée par :
► le bois et les résidus verts,
► la paille,
► briquettes de paille,
► la bagasse de canne à sucre,
► le fourrage.

La valorisation se fait plutôt par des procédés par voie sèche, dits conversions thermochimiques.
La biomasse à glucide, riche en substance glucidique facilement hydrolysable :
► les céréales,
► les betteraves sucrières,
► les cannes à sucre,

La valorisation se fait plutôt par fermentation ou par distillation dits conversions biologiques.
La biomasse oléagineuse, riche en lipides :
 Colza,
 Palmier à huile, etc.
 Elle peut être utilisée comme carburant.
 Il y a deux familles de biocarburants : les esters d'huiles végétales (colza) et
l'éthanol, produit à partir de blé et de betterave, incorporable dans le super
sans plomb sous forme d'Ethyl Tertio Butyl Ether (ETBE, voir bioéthanol).
Différents modes de conversion

L'utilisation énergétique de la biomasse peut se faire selon trois grandes

catégories de procédés :

1. la conversion biochimique : digestion, hydrolyse et fermentation ;

2. la conversion chimique (estérification) ;

3. la conversion thermochimique : combustion, co-combustion, pyrolyse

et gazéification.
La conversion biochimique comprend deux principaux modes : la digestion
anaérobie et la digestion aérobie.

Les filières biochimiques utilisent les produits humides. Elles mettent en jeu des
processus micro-biologiques qui ont pour effet de dégrader la matière végétale :
la fermentation méthanique produit du biogaz, mélange de gaz carbonique (30-35 %)
et de méthane (50-65 %), combustible de bonne qualité.
Les réactions prennent place à des températures comprises entre 20 et 70 °C ;
la fermentation alcoolique permet de transformer les glucides des végétaux en éthanol ;
la fermentation acétono-butylique permet, sous l'action de certaines bactéries, de
produire un mélange de butanol, d'acétone et d'éthanol.
Méthanisation Ne doit pas être confondue avec la
méthanation

Méthanisation de la biomasse déchets végétaux,


OM, boues, lisiers) dans un digesteur :

Fermentation anaérobie des matières organiques


pendant 1 à 3 semaines
55 à 80 % de méthane
20 à 45 % de CO2

épuration

électricité méthane réseau

GNV

Vaporeformage CH4 + H2O = CO + 3 H2 2n  1 H 2


 n CO  Cn H 2 n2  n H 2O
La conversion thermochimique se subdivise en combustion et co-combustion (en excès
d'air), gazéification (en défaut d'air) et pyrolyse (en l'absence d'air).
Les filières thermochimiques sont adaptées aux matériaux secs comme le bois et la paille.

 La combustion (T ~ 1 900°C) est le mode de conversion le plus ancien et sans doute le


plus employé, tant pour les utilisations domestiques qu'industrielles.
Son rendement est bon dans la mesure où le combustible est riche en glucides structurés
(cellulose et lignine), et surtout suffisamment sec (humidité inférieure à 35 %).
Le rapport C/N se définit comme le rapport des quantités de carbone et d'azote contenus
dans la biomasse. Il varie de 10 à 100 environ.
 La co-combustion consiste à brûler simultanément un combustible fossile, généralement
du charbon, et une biomasse (jusqu'à 15 %), afin de réduire, dans une chaudière existante,
la quantité de combustible initial.
 La pyrolyse permet de convertir une biomasse relativement sèche (humidité inférieure à 10
%) et de rapport C/N supérieur à 30, en divers combustibles à haut PCI, stockables, sous
forme gazeuse, liquide et solide (le charbon de bois).
Elle se déroule à des températures comprises entre 400 et 800 °C.

 La gazéification de la biomasse (T ~ 800°C - 1 000°C) est obtenue en réalisant une


combustion en défaut d'air comportant schématiquement deux grandes étapes :
• Une pyrolyse produisant des phases gazeuse, liquide et solide, suivie de la gazéification
proprement dite de ces deux dernières phases.
• Elle produit un gaz dit "pauvre", du fait de son faible pouvoir calorifique (1 kWh/m3
contre 10 kWh/m3 pour du méthane).
• En remplaçant l'air par de l'oxygène, on obtient un gaz de synthèse (CO + H2) utilisable
pour la fabrication du méthanol.
Dans un gazéifieur, le combustible commence par être séché, puis il est pyrolysé, ces
deux étapes étant endothermiques.
Les produits gazeux sont ensuite brûlés à haute température, dégageant de la chaleur
dont une partie est utilisée par les deux étapes précédentes.
Les gaz brûlés sont alors remis en contact avec la phase solide issue de la pyrolyse et avec l'eau
La gazéification
provenant du séchage, ce qui suscite une réaction de réduction qui conduit à la formation d'un gaz de
synthèse riche en CO et H2, dont le PCI est voisin de 70 à 75 % de celui Chaleur,
électricité
de la biomasse d'origine.
Biomasse
Moteur turbine
à gaz
Post- cycle combiné
Prétraitement Gazéification
traitement

Synthèse

Carburant liquide
(Diesel Fischer-Tropsch,
méthanol)
Carburant gazeux
(SNG)
Carburant gazeux
(H2PAC)
Plusieurs procédés de gazéification existent :
 les systèmes à lit fixe, qui se décomposent en deux principales
technologies, les gazéifieurs à co-courant (downdraft), et ceux à
contre-courant (updraft) ;
 les systèmes à lit fluidisé, qui comportent trois catégories fonction
de la vitesse de fluidisation, les lits fluidisés denses circulants et
entraînés.
Les premiers correspondent à des installations de taille petite ou
moyenne, et les seconds aux grandes.
Valorisation de la biomasse
Sous forme de chaleur : les bioénergies

Cas du bois
 L'énergie chimique du bois est libérée par combustion sous forme de chaleur et
utilisée directement pour le chauffage ou pour produire de l'électricité.
 Le bois comme source de chauffage est utilisé à toute échelle.
 Il existe également d'autres bioénergies qui découlent directement des déchets
que nous produisons.
 C'est le cas pour le traitement de déchets destinés aux cimenteries sous forme de
Combustibles Solides de Substitution (CSS) pour consommer beaucoup moins de
pétrole.
Les inconvénients sont :
 Les coûts et impacts du transport pour amener le bois là où la ressource manque,
 Le risque de contribution à la déforestation ou à une surexploitation des forêts ou à
un accaparement des terres pour y délocaliser une production de biocarburant pour
les pays riches
« Ainsi, rien qu'en Afrique, ce sont 4,5 millions d’hectares de terres (surface équivalente à celle du
Danemark) qui seraient en cours d'acquisition par des investisseurs étrangers pour y cultiver des
agrocarburants, au détriment des cultures vivrières locales ou de la forêt ».

 Les problèmes de pollution atmosphérique induits par la combustion mal maîtrisée


du bois,
 L'utilisation de bois ou de charbon de bois dans des foyers mal conçus ou mal
ventilés peut entraîner des problèmes de santé pour les habitants et riverains.
Par conversion biologique
Biogaz
 On appelle biogaz les effluents gazeux, méthane essentiellement, issus de la
fermentation de matières organiques contenues dans les décharges, les stations
d'épuration, etc.
 Le méthane est un puissant gaz à effet de serre ( GES) et sa captation est de toute
façon hautement souhaitable.
 Il peut être considéré comme une ressource énergétique, souvent via sa combustion
pour produire de la vapeur et de l'électricité ;
 Son utilisation directe dans des moteurs à gaz pauvres peut aussi être envisagée.
 Le biogaz est un gaz combustible, composé en moyenne de méthane (CH4) à 65 %
et de CO2 à 35 %.
Valorisation de la biomasse

 Les ressources biomasse peuvent


être classées en plusieurs catégories
selon leurs origines.
 Nous retrouvons des gisements issus
de la filière bois (bois bûche,
plaquettes forestières, granulés de
bois)
 des gisements issus de la filière
agricole
 de l’industrie (Co produits de
récoltes, cultures énergétiques,…).
Sous forme de carburant : les biocarburants

 Les biocarburants sont issus de la biomasse, énergie emmagasinée dans la matière


organique sous forme de sucres, d’huile ou d’amidon. Fabriqués à partir de végétaux,

 Ils sont mélangés à des carburants standard, puis distribués dans les stations-service.

 On surveille soigneusement les émissions de gaz à effet de serre et la consommation


énergétique liées à leur production.

 En effet, les quantités d’énergie mobilisées ne doivent pas dépasser celles qui seront
finalement fournies par ces carburants sous peine de rendre leur fabrication inutile.
Quels sont les différents types de carburants
"verts" ?

 Les biocarburants actuels sont produits à partir de plantes agricoles sélectionnées pour
leur haute valeur énergétique (colza, tournesol, betterave, canne à sucre, etc.).

 Par rapport à d’autres végétaux, la combustion de ces plantes sous forme de carburant
dégage des quantités d’énergie importantes.

Vue en gros plan d'une fleur de colza.


Le gazole peut contenir jusqu'à 5 % d'ester d'huile végétale,
un dérivé de colza ou de tournesol (novembre 1999).
© Total / Dufour Marco
Il existe actuellement deux filières principales :

 filière huile et dérivés, comme l'huile végétale carburant, le biodiesel


(ou biogazole) ;
 filière alcool comme le bioéthanol, à partir de sucres, d'amidon, de
cellulose ou de lignine hydrolysées.
Les biodiesels remplacent en partie le gazole qui fait fonctionner les moteurs diesel.
 Ils sont issus de plantes oléagineuses (riches en huile) comme le colza, le tournesol ou l’huile de
palme.

 À partir de ces plantes, on produit une huile végétale pure qui ne peut être utilisée directement
dans les moteurs diesel : trop visqueuse, elle pourrait les endommager.

 Cette huile s’auto-enflamme difficilement. Elle n’est donc pas compatible avec les véhicules diesel

 On mélange cette huile végétale avec du méthanol (alcool) : il en résulte une réaction chimique
qui produit de l’EMHV (ester méthylique d’huile végétale), également appelé Diester.

 Le Diester, qui s’auto-enflamme aisément, est ensuite mélangé au gazole dans des proportions
variables représentant jusqu’à 30 % du carburant final. Ainsi, on peut l’utiliser dans plusieurs
types de moteur diesel. En Allemagne, en Autriche et en Suède, on a mis au point des
moteurs spécifiques fonctionnant grâce à ce type de
carburant.
Les bioéthanols se substituent à l’essence.
► Ils sont issus de plantes riches en sucre (betterave, canne à sucre) ou en amidon (blé, maïs,
pomme de terre).
► Par fermentation de ces plantes, on obtient de l’alcool éthanol qu’on ne peut pas utiliser pur
dans les moteurs standard.
► Actuellement, on le mélange à de l’isobutène (produit pétrolier fabriqué en raffinerie) pour
obtenir de l’ETBE (Ethyltertiobutyléther).
► l’ETBE est très bien toléré par les moteurs standard lorsqu’il est incorporé à l’essence jusqu’à
un taux de 15 %.
Les Générations des Biocarburants

 On distingue aussi les biocarburants de première, seconde et troisième génération.

 La distinction entre un biocarburant de première génération et un biocarburant de seconde


génération devrait cependant s'affiner avec le temps:

 Parmi ces définitions, on compte celles qui distinguent les carburants issus de produits
alimentaires des carburants issus de source ligno-cellulosique (bois, feuilles, paille, etc.).

 Une autre définition repose sur les moyens utilisés pour produire le carburant avec des
processus techniques relativement simples ou à partir de techniques avancées.

 Une troisième définition distingue les cultures agricoles à vocation générique ou


strictement énergétique.
Les biocarburants

1ere génération …Les agrocarburants

Aujourd’hui : réalité industrielle


Incroporation dans :
Essence (éthanol jusqu’à 7%, ETBE jusqu’à 15%),
SP95-E10
Biodiesel : incorporation de diester jusqu’à 7% dans
le gazole, Huiles végétales pures
Filières de première génération
Pour utiliser ces carburants dans les moteurs, deux approches sont possibles :

 Soit on cherche à adapter l'agrocarburant (par transformation chimique pour obtenir du


biodiesel par exemple) aux moteurs actuels, conçus pour fonctionner avec des dérivés du
pétrole ; c’est la stratégie actuellement dominante mais elle n’a pas le meilleur bilan
énergétique ni environnemental.

 Soit on cherche à adapter le moteur au biocarburant naturel, non transformé chimiquement.


Plusieurs sociétés se sont spécialisées dans ces adaptations. La substitution peut être totale
ou partielle. Le moteur Elsbett fonctionne par exemple entièrement à l’huile végétale pure.
Cette stratégie permet une production locale et plus décentralisée des carburants, mais
nécessite la construction d'une filière entièrement nouvelle.
Les biocarburants 1ere génération

Usine de production de diester du


Meriot, Aube (Prolea)

Usine d’éthanol de ble


Roquette a Beinheim, Alsace
Filières de seconde génération
La recherche est orientée vers les biocarburants de 2e génération :

 il s’agit de parvenir à la valorisation de l’intégralité de la plante et à


l’utilisation d’autres plantes que celles utilisées pour l’instant.

 La mobilisation de la lignocellulose, tissu de structure des arbres, doit en


particulier permettre de produire des biocarburants à partir de co-produits
de l’industrie du bois ou de cultures dédiées, comme les taillis à courte
rotation.

 Ces biocarburants sont attendus sur le marché à l’horizon 2020.


Les biocarburants
2eme génération

Aujourd’hui : stade de développement de pilotes biomasse non alimentaire+


Il reste quelques points techniques à résoudre biomasse agricole non-
spécifique : paille, son, déchets
Intégration énergétique : réduire les coûts de production industrie viticole
+sous-produits et résidus de
3 T paille ou bois =1 Tonne de pétrole l’industrie papetière+huiles
végétales usées
Application dans l'aviation

 Des biocarburants de deuxième génération sont développés pour se substituer, au moins


partiellement, au kérosène.

 Un premier vol d'essais a eu lieu le 30 décembre 2008 sur un Boeing 747-400 d'Air New Zealand
dont un des réacteurs RB 211 a été alimenté avec 50 % de Jet-A1 et 50 % de carburant à base de
Jatropha curcas.

 Il a été suivi d'un autre le 7 janvier 2009 sur un Boeing 737-800 de Continental Airlines dont un
des moteurs CFM56-7B a été alimenté par un mélange de moitié de kérosène traditionnel et pour
moitié d'huiles de jatropha et d'algues.

 À chaque fois, les mélanges se sont comportés sans altérer le fonctionnement des moteurs, sinon
une légère baisse de consommation de 1 à 2 %.
Filières de troisième génération

 Des travaux de recherche concernent également le développement de carburants à partir


d’algues ou de microorganisme, probablement, à partir des cultures de microalgues,

 Recherche des biocarburants pourront être produits avec les meilleurs rendements, rendant
ainsi envisageable une production de masse (par exemple pour l'aviation), sans déforestation
massive ni concurrence avec les cultures alimentaires.

 D'un point de vue théorique, ils sont 30 à 100 fois plus efficaces que les oléagineux terrestres
d'après certains auteurs (10 à 20 fois plus qu'avec le colza ou le tournesol selon le CEA de
Cadarache-France),
Les biocarburants
3eme génération

La troisième génération de biocarburant n’est


Aujourd’hui : Semble très prometteur encore qu’au stade de la définition. Une des
principale piste de recherche est la production
d’hydrogène par des micro-organismes. Sous
Etudes de laboratoire (biologie, génie chimique) l’effet de la lumière et d’autres contraintes
Evaluations technico-économiques chimiques, certains micro-organismes peuvent
produire de l’hydrogène.
Les biocarburants
3ème génération

20 millions de barils de Blue Petroleum BFS par


jour réduiraient de 20% les émissions de CO2
Bilan et analyses

Quelques Chiffres clefs en 2005:

►Production mondiale d'EMHV (biodiesel, « Diester ») en 2005 ~ 4 millions de


tonnes (Allemagne : 45 % de la production mondiale - France : 15 % - Italie : 11 % -
USA : 7 %)
►Production mondiale de bioéthanol en 2005 : 36 millions de tonnes dont 75 %
utilisés pour la carburation (37 % de la production mondiale : Amérique du Sud -
36 % : Amérique du Nord et Amérique centrale - Asie : 15 % - Europe : 10 %)
►Consommation mondiale de pétrole dans les transports en 2005 : 2 milliards de
tonnes (60 % de la consommation totale).
Chiffres clés pour l'année 2008 :

►En 2008, les biocarburants mélangés aux produits pétroliers classiques ont
représenté 5,71 % de l'ensemble des carburants vendus en France.
►Ceci correspond pratiquement à l'objectif français visé pour 2008, soit 5,75 %
d'incorporation. Source : Les Echos.
►En Europe, les agrocarburants consommés ont représenté l'équivalent de 10 millions
de tonnes équivalent pétrole (Mtep).
►Biodiesel et bioéthanol ont ainsi représenté 3,3 % du contenu énergétique des
carburants consommés en Europe pour les transports routiers. Source : actu-
environnement.com et rapport EurObserv'ER 2008.
Bilan environnemental

►En Europe, depuis juillet 2011 à travers la Directive sur les Energies
Renouvelables transposée en droit français, les biocarburants pour être

certifiés durables devront répondre à des « normes de durabilité »

contrôlées, soit par les États membres, soit dans le cadre de mécanismes

volontaires soumis à l’approbation de la Commission européenne,


Le bilan environnemental des biocarburants comporte généralement
trois aspects principaux :

► le bilan d'économie réelles d'énergie fossile et de réduction des gaz à effet de serre (GES), ces En
Europe, pour être dit durable, « les émissions de gaz à effet de serre sur l'ensemble de la chaîne

de production doivent être inférieures d'au moins 35 % à celles de la chaîne de production des

combustibles fossiles. Ce seuil sera relevé progressivement

► les impacts environnementaux des cultures (eau, sol, déforestation, destruction d'habitats dont
tourbières et zones humides, végétaux non indigènes, biodiversité...) ;

► la pollution due aux moteurs lors du remplacement de carburant pétrolier par un biocarburant.
Évaluer la performance de ces filières

► Pour évaluer leurs performances environnementales qui conditionnent leur viabilité, les différentes
filières de production de biocarburants doivent être étudiées de façon globale : c'est-à-dire en

intégrant l'ensemble des étapes qui les constituent .

► C'est l'objet des analyses de cycle de vie (ACV),


► Ces méthodes sont devenues une référence et sont notamment utilisées dans la définition des
politiques européennes et américaines sur la durabilité des filières énergies renouvelables.

► Jusqu'alors souvent limitées à l'évaluation des bilans de gaz à effet de serre, ces évaluations font
aujourd'hui l'objet de développements pour élargir l'analyse à d'autres impacts environnementaux

(liés à la ressource en eau, aux émissions d'autres polluants, etc.).


Le développement des ACV conséquentielles

► Une ACV “classique” est un bilan environnemental, à l'instant “t”, d'un procédé ou d'une
technologie. À elle seule, elle ne permet pas de prédire l'incidence que pourrait avoir, sur un

secteur entier, l'implantation d'une nouvelle filière.

► Des recherches sont menées, pour essayer de coupler les ACV classiques avec des scénarios
économiques et énergétiques réalistes.

► Cette approche repose sur des modèles de prospective des systèmes énergétiques,
► L'objectif ultime est de fournir aux décideurs l'information la plus exhaustive possible.
Les bio-technologies
Les biotechnologies blanches regroupent les applications industrielles, par l’emploi de
systèmes biologiques comme alternative aux procédés chimiques classiques. Les premières
utilisations sont dans les secteurs des polymères, des carburants, des dissolvants, de la
construction, du textile, et de tous les produits à dominante chimique.

Les biotechnologies jaunes Les biotechnologies bleues


rassemblent toutes les développent des produits en
biotechnologies se rapportant à la liaison avec la biodiversité marine
protection de l’environnement et : santé, cosmétique, aquaculture,
au traitement ou à l’élimination agro-alimentaire.
des pollutions.

Les biotechnologies rouges touchent le Les biotechnologies vertes concernent l’agro-


domaine de la santé, en particulier alimentaire et regroupent une série de technologies
l’industrie pharmaceutique dont une utilisant l’organisme des plantes et leurs cellules
grande partie de la recherche actuelle pour produire et transformer des produits
repose sur les biotechnologies alimentaires, des biomatériaux et de l’énergie.
La biomasse s’inscrit dans une démarche de développement durable, elle concilie les trois piliers qui sont
l’économique, le social et l’environnemental.

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