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Spectrophotomètres et photométrie des sources colorées

J. Thovert

To cite this version:


J. Thovert. Spectrophotomètres et photométrie des sources colorées. J. Phys. Theor. Appl., 1909, 8
(1), pp.834-843. �10.1051/jphystap:019090080083400�. �jpa-00241499�

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834

SPECTROPHOTOMÈTRES ET PHOTOMÉTRIE DES SOURCES COLORÉES;


Par M. J. THOVERT.

généraux des -

Un spectrophoto-
mètre peut être envisagé comme formé de deux parties : un ellamp
c’est-à-dire l’ensernble de deux plages contiguës
recevant des éclairements distincts, et un système spectroscopique
servant d’oculaire pour observer le champ photométrique dans les
radiations dispersées.
Dans la plupart des instruments employés actuellement, c’est la
fente collimatrice d’un spectroscope qui joue le rôle de champ pho-
tométrique ; on y détermine les régions d’éclairements distincts par
l’intervention de prismes séparateurs convenables. Pour la compa-
raison des spectres, images de ce champ, on a fait intervenir dans
certains cas des phénomènes d’interférence ; on introduit ainsi un
élément de précision dans la mesure par une utilisation de l’acuité
visuelle assez analogue à celle qu’on en fait dans les photomètres à
contraste si appréciés dans la photométrie technique. Mais la pro-
duction de ces phénomènes entraîne une complication du système
optique fort préjudiciable à la clarté ; aussi, dans les instruments
usuels, on se contente aujourd’hui de comparer des portions limitées
des spectres juxtaposés. Si l’ouverture limitant les régions spectrales
comparées est conjuguée de la fente collimatrice, et si la dispersion
est assez forte, on peut dire que le champ examiné est Il
faut ajouter que le spectroscope ainsi employé se complique d’un
système de graduation d’éclairement, généralement un ensemble de
nicols polariseur et analyseur.
Il est facile aussi d’examiner un champ photométrique quelconque,
d’un photomètre usuel Foucault ou Bunsen par exemple, en teinte
uniforme; il suffit de regarder dans un spectroscope ordinaire en
enlevant l’oculaire de la lunette et plaçant l’oeil dans le plan conjugué
delà fente du collimateur dirigé vers le champ photométrique; avec
une lentille supplémentaire on peut, dans tous les cas, amener une

mage de ce champ à distance convenable de vision dans le spectro-


scope. On verra le champ unichr01ne.
Si par exemple on place contre la fente collimatrice une lentille
de foyer convenable pour former l’image d’un écran de Foucault

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dans le plan de l’objectif du collimateur, on retrouve les conditions
d’observation du spectrophotomètre employé par Gouy (~) dans ses
recherches sur les flammes colorées ; on évitera d’ailleurs ainsi le
réglage assez délicat du double collimateur de cet instrument.
L’avantage de ce mode d’observation consiste dans la possibilité
de conserver une valeur angulaire du champ d’observation unichrome
indépendante de la définition spectrale, c’est-à-dire de l’étendue du
groupe de radiations concourant à l’éclairement, du champ visé ; de
plus l’uniformité de coloration est toujours réalisée, même si on uti-
lise un grand intervalle de longueurs d’ondes; ce qui n’arrive pas
dans l’observation de l’image de la fente collimatrice, prise elle-même
pour champ photométrique.
Les deux modes d’observation ne diffèrent pas beaucoup quant à
la clarté.
Supposons que, dans l’un et l’autre cas, le faisceau reçu par l’oeil
est limité par la fente collirrlatrice et par une fente conjuguée dont la
largeur correspond à un intervalle AA de radiations dispersées. L’éclat
des images rétiniennes est proportionnel à cet intervalle AX et à la
surface de la pupille utilisée.
Dans le cas du champ photométrique extérieur au spectroscope,
l’oeil est placé contre la fente focale conjuguée; on pourra toujours
utiliser la dimension maxima de la pupille dans le sens de la hauteur;
quant à la dimension de la fente dans le sens de l’allongement du
spectre, elle est exprimée par la formule F. d’ . 3h, en désignant
par F la distance focale de l’objectif, u.’ la dérivée par rapport à a de
la déviation dans le système dispersif. On peut dire que, pour un in-
tervalle 3>, donné, la clarté, proportionnelle à F . «’ augmente en pro-
portion de l’étendue line’aire du spectre autant que la fente focale
-

conserve une largeur, F . u.’ . à)., inférieure à la dimension maxima

utilisable sur la pupille, dimension qui correspond au maximum de


clarté.
Lorsque les éclairements à comparer sont juxtaposés sur la fente
collimatrice, la diaphragmation de la pupille est réglée par l’anneau
oculaire de la lunette du spectroscope, ou plus exactement par l’image
oculaire de l’ouverture du système dispersif. Dans le sens de la hau-
teur, cette image sera généralement aussi grande que la pupille;
dans le sens de l’allongement du spectre, cela n’arrivera que si

(1 ) Gou;, J. ele Phys., série, t. IX, p. 19 ; ~ 880.


836
l’oculaire est de faible puissance; la clarté alors serait dans tous
les cas maxima; mais il est facile de voir qu’on n’aura d’avantage
sur le mode d’observation précédent que par une réduction diffi-

cilement utilisable de l’angle du champ observé.


Désignons par o la valeur angulaire du diamètre utilisé de l’appa-
reil dispersif dans le sens de l’allongement du spectre, par f la lon-
gueur focale de l’oculaire ; le produit f . o mesure, dans ce sens, la
diaphragmation de l’oeil, et par suite la clarté. L’angle w sous
lequel on regarde la fente conjuguée unichrome, de largeur F . B1.,’ . 3h,
a pour expression :

Cette relation conduit a une expression de la diaphragmation de


l’oEil sous la forme :-.

qui ne diffère de celle du premier cas examiné que par le facteur -°·
CJ)

L’ouverture o joue, dans le premier cas, le rôle d’ouverture du


champ d’observation, dans les instruments le plus couramment em-

ployés elle ne dépasse pas 301. On n’aura davantage de clarté en regar-


dant l’image de la fente collimatrice que si cette image est vue sous
à,1
.

un angle f’"
1 intérieur
30.
La pratique des polarimètres montre qu’avec les éclairements
relativement faibles qui conviennent à la précision des observations
photométriques, il serait difficile de faire décroître la valeur angu-
laire du champ observé au-dessous de ce chiffre. Les deux procédés
d’observations spectrophotométriques à champ unichrome semblent
, donc à peu près équivalents au point de vue de la clarté, abstraction
faite des pertes de lumière par absorption et réflexion.
Photol1Iètre à polarisation. Pour adapter un spectroscope
-

ordinaire aux observations spectrophotométriques, M. Jobin a cons-


truit sur mes indications un photomètre à polarisation très simple
dont la constitution schématique est représentée par la fig. 1. Le
champ photométrique est obtenu avec un prisme de verre P, qui
transmet dans la direction PX de l’observateur éclairement venu
un

latéralement, puis réfléchi sur la face inclinée à 43CB et l’éclairement


837
de comparaison traversant directement la partie du prisme à faces
parallèles. Pour comparer les éclairenlents, on interpose un verre
dépoli contre les faces antérieures du prisme; si on compare
seulement l’éclat des sources, une lentille C concentre la lumière
sur le diaphragme d’observation, oculaire 1., ou fente d’un spec-

troscope. L’arête de l’angle obtus du prisme peut être très vive et


dans le champ éclairé, on verra disparaître complètement la limite
des éclairements au moment de l’égalisation ; c’est une condition
très favorable à la précision des observations en lumière mono-
chrome ; on le sait par l’exemple des polarimètres à pénombre.

L’instrument est complété par un système de deux nicols N1, N3 ;


le nicol antérieur mobile entraîne une alidade devant un cercle gra-
dué. Il est avantageux d’orienter le plan de polarisation de la lumière
émergente perpendiculairement au plan d’incidence du système dis-
persif que l’on voudra utiliser au delà.
En L, on place soit un oculaire pour faire de la photométrie en
lumière totale, soit une lentille convenable pour la réalisation de l’un
des modes d’observation du champ unichrome. Cette lentille pourra
projeter l’arête de séparation du champ photométrique sur la fente
collimatrice du spectroscope, et dans la lunette ordinaire on verra
juxtaposés les spectres des deux éclairements; la limite qui les
sépare sera invisible lorsqu’il y aura égalité d’éclat. On pourra aussi,
de préférence, amener la fente collimatrice du spectroscope contre
cette lentille dont le foyer sera choisi pour former l’image du champ
photométrique sur l’objectif du collimateur, ou plus généralement à

distance de vision distincte avant le plan conjugué de la fente colli-


838
matrice. L’oculaire de la lunette du spectroscope étant enlevé, on
placera dans le plan focal un petit diaphragme rectangulaire, de
dimensions un peu plus faibles que la pupille, et l’oeil placé contre
ce diaphragme verra le champ photométrique unichrome. Si le spec-

troscope n’est pas à déviation constante, ou si le déplacement de la


lunette n’est pas gradué, il faudra porter le diaphagme sur une cou-
lisse graduée pour repérer la couleur observée dans le spectre.
Photo1Ju!trie des color-ées. - Les observations
spectrophotométriques deviendront sans doute de plus en plus rares
dans les recherches physiques; on sait rendre assez sensibles les
dispositifs de mesure d’énergie totale de chaque radiation, même
de celles qui donnent la sensation lumineuse, pour préférer les résul-
tats de ces mesures objectives à ceux, toujours plus incertains, des
observations subjectives faites avec les spectrophotomètres.
Ces instruments pourront cependant jouer un rôle important dans
le domaine de la photométrie technique. Les progrès de l’éclairage
artificiel sont nécessairement orientés vers la découverte des sources
colorées; la comparaison sur des écrans blancs des éclairements de ces
sources à ceux des étalons de lumière adoptés est dépourvue de toute

signification ; elle ne peut pas déceler par exemple le défaut absolu


de coloration rouge dans la lumière de l’arc au mercure. Dans l’état
actuel des définitions photométriques, il est impossible de caractériser
numériquement la valeur des sources colorées pour les applications
générales, soit la visibilité des formes, soit la visibilité des couleurs.
On est donc appelé nécessairement à prévoir une introduction de
l’analyse des radiations dans les comparaisons d’éclairement. Le
spectrophotomètre sera l’instrument nécessaire à ces comparai-
sons.

L’introduction de nouvelles définitions photométriques peut être


envisagée en principe sous la forme suivante :
Le spectrophotomètre fera connaître la courbe des intensités I~, de
la source étudiée relativement à l’étalon. Pour déduire de cette courbe
une donnée numérique caractérisant la valeur de l’éclairement total,

il faudra introduire un coefficient d’utilisation, e>,, caractéristique de


la radiation A dans l’étalon employé pour une application générale
de l’éclairage. On définira ensuite une intensité efficace de la,source
étudiée par la formule :
839

les coefficients ei ayant été réduits en proportion telle que :

Le coefficient el, pourra être défini en vue de l’utilisation de l’éclai-


rage à la visibilité des formes. On l’obtiendra par l’observation de
l’éclairement nécessaire à l’exercice d’une acuité visuelle donnée. Par
exemple, en introduisant dans le champ photométrique d’un spec-
trophotomètre un réseau correspondant à une acuité visuelle moyenne,
on réduira l’éclairement de l’étalon jusqu’à la limite de visibilité pour

la radiation ~,
L’inverse ex de cet éclairement fournit un nombre proportionnel au
coefficient d’utilisation qui se calcule par la formule :

On passe du coefficient d’utilisation ex ainsi défini pour un étalon


primaire, au coefficient e’ défini de la même façon pour un étalon
secondaire, à l’aide seulement de la détermination des intensités E),
de l’étalon secondaire en fonction de l’étalon primaire.
On a en effet la suite des égalités :

Ee désignant l’intensité efficace de l’étalon secondaire en fonction de


l’étalon primaire. On peut contrôler la valeur calculée par une me-
sure directe de l’acuité visuelle avec le second étalon.

L’intensité efficace l’e d’une source en fonction de l’étalon secon-


daire est liée à l’intensité efficace le, exprimée en fonction de l’étalon
primaire par la relation, facile à établir,

La valeur de la source pour la vision colorée peut s’évaluer par


les rapports suivant que ce rapport est supérieur ou inférieur à
il
1"unité, la couleur , est en excès ou en défaut dans la source consi-
840

dérée, relativement à l’étalon. Il ne semble de chercher


guère utile
une combinaison de ces rapports pour exprimer couleur de l’éclai-
la
rement total ; c’est une propriété qu’il est facile d’établir par une
observation directe, il importe seulement que la courbe du
fasse connaître les défauts de couleur.
rapport-r ) 6

Ces définitions présentées ici sous leur aspect général seraient


d’une réalisation assez pénible dans la pratique ; je montrerai plus
loin une forme d’application très simplifiée.
Il n’est guère besoin d’insister sur l’intérêt qu’il y aurait à rap-
porter les définitions précédentes à un étalon de lumière dont la
composition serait aussi voisine que possible de la lumière solaire.
A ce point de vue, il semble que, parmi les sources bien définies réa-
lisées jusqu’à ce jour, l’ét2lon Violle, au platine, est le plus avanta-
geux.
D’ailleurs, les coefficients d’utilisation ne peuvent en tous cas exister
que d’une façon conventionnelle; leur emploi est subordonné à une
entente fixant des nombres choisis parmi les résultats obtenus dans
des séries de recherches effectuées en vue de ces définitions. Ces
recherches peuvent être entreprises avec un étalon quelconque; il
sera toujours facile de traduire les résultats en fonction d’un autre

étalon avec les données spectropllotométriques relatives aux deux


étalons.
Spectrophotornètre technique. Pour l’usage technique il ne sera
-

pas nécessaire de rechercher dans le spectrophotomètre une défini-


tion spectrale étroite ; la qualité essentielle de l’instrument devra
être la clarté pour s’adapter aux conditions habituelles de compa-
raison des sources d’intensité très diverses et de surface éclairante
plus ou moins grande. ,

J’ai organisé avec la collaboration de M. Jobin un instrument très


simple pour la mesure des intensités lumineuses en champ uni-
chrmne ; il s’emploie sur les bancs photométriques usuels, comme .les
photomètres à prisme ou a contraste.
Un double prisme à réflexion totale, PP’ (fig. 2), juxtapose sur un
verre dépoli E les éclairements dos denx sources comparées arrivant

latéralement. Les rayons diffusés passent par la fente collimatrice F


et traversent ensuite la lentille objective L, puis un prisme dispersif
quintuple C disposé pour ramener les rayons dispersés dans la direc-
tion antérieure.
841
Dans le plan conjugué de la fente F, un diaphragme oculaire 0
est porté sur un chariot repéré par rapport à une graduation en lon-
gueurs d’ondes ; l’ouverture de ce diaphragme est laissée aussi
grande qu’on peut en dessous du diamètre pupillaire. Avec une
le
distance de 50 centimètres entre le prisme et le diaphragme oculaire,

FiG. 2.

celui-ci n’utilise dans le jaune moyen qu’un intervalle de longueurs


d’ondes de 10 à 15 tJw. L’appareil ainsi constitué est assez clair pour
permettre des observations entre des sources dont l’intensité est de
l’ordre de la carcel, séparées par une distance de 3 mètres. Cepen-
dant pour les radiations de longueurs d’ondes inférieures à 0~500,
la forte dispersion et la faible sensibilité de l’oeil dans le violet
rendent utile le remplacement du diaphragme oculaire par une petite
lunette à faible grossissement qui rassemble dans l’oeil les radiations
étalées sur une longueur réelle de spectre 2 à 3 fois plus grande;
mais cette étendue plus grande du spectre ne comprend pas dans
cette région un intervalle de longueurs d’ondes supérieur à celui cité

plus haut.
Je pense d’ailleurs serait suffisant pour la pratique de limiter
qu’il
l’analyse spectrale à des éléments
beaucoup plus larges. Un allonge-
ment moitié moindre de l’instrument suffirait à la subdivision du
spectre en dix parties par exemple, et la clarté générale serait envi-
ron quadruplée.
Je noterai ici que, pour la simplification des calculs de sommation,
il est commode de faire les comparaisons successives d’éclairement
avec des groupes de radiations qui s’échelonnent sur toute l’étendue

du spectre sans intervalle ni superposition. Cette façon d’opérer est


d’ailleurs la seule exacte dans le cas où l’une des sources a un spectre
discontinu.
tri.chrome. -

:Blême avec une décomposition du spectre


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réduite à dix parties on trouvera sans doute l’opération spectro-
photométrique encore trop pénible pour être généralisée. On pourra
peut-être se contenter d’une technique plus simple en utilisant l’ins-
trument suivant, que j’appellerai un oculaire trichrome, construit
également par M. Jobin. Il consiste essentiellement 3) en un
petit spectroscope à vision directe assez court pour que le spectre
n’ait pas plus de 6 millimètres de longueur. Un tirage est ménagé
pour que l’image du champ photométrique éloigné de 20 centimètres
environ de la fente F, vienne se faire sur l’objectif’ L,. Le diaphragme
oculaire 0 est placé devant une lentille 1 reportant l’image virtuelle
du champ à distance de vision distincte. L’instrument placé devant
un champ photométrique fonctionne donc comme un oculaire sans

grossissement, et peut être adapté à la vision d’un photomètre quel-


conque.

FIG. 3.

Le diaphragme oculaire comprend trois ouvertures pratiquées


dans une lame coulissante et découpées de telle façon que lorsqu’on
les amène dans le spectre elles englobent successiventent :
c~~ les radiations violettes jusqu’à 0:J.,49;
b) les radiations vertes entre 0:J.,.1.9 et 0;,58 ;
c) les radiations rouges au delà de Or,58.
On a ainsi à sa disposition le moyen de faire l’analyse excccte et
contaJlète de l’éclairement en trois colorations qui correspondent à
peu près aux trois sensations fondamentales utilisées dans la syn-
thèse des couleurs.
Cette analyse si grossière ne sera peut-être pas toujours suffisante
pour assurer rigoureusement l’identité de colorations aux deux
parties d’un champ photométrique éclairées par des sources de
compositions très différentes ; les sensations resteront cependant
assez voisines dans la plupart des cas pour assurer une bonne appro-

ximation dans l’égalisation des éclairements.


Les définitions exposées précédemment s’appliqueraient avec beau-
coup de simplicité dans le cas de cette analyse en trois parties. Les
coefficients d’utilisation conventionnels réduits à trois, x, ~3, y, con-
843

duiraient, après la mesure des trois intensités relatives A, B, C, au

calcul de l’intensité efficace par la formule :

et les rapports :

marqueraient dans un groupement facile à saisir la valeur de la source


pour la vision des couleurs.
Je ne donne pas ici de résultats d’observations à l’appui des pro-
positions énoncées. Une contribution exclusivement personnelle dans
un sujet où la partie subjective dépend essentiellement de l’observa-

teur n’a qu’un minime intérêt. J’ai préféré signaler, avant même
d’apporter des chiffres, la voie expérimentale qui me paraît suscep-
tible de perfectionner la technique photométrique et solliciter des
recherches dans cette voie, toute décision quant à son utilisation
paraissant subordonnée à la discussion de résultats nombreux et
variés.

APPAREIL A L’USAGE DES LABORATOIRES POUR LA CONDENSATION ET LA


SÉPARATION PROGRESSIVE DES ÉLÉMENTS DE L’AIR (1);

Par M. GEORGES CLAUDE.

Ayant réussi ces temps derniers à appliquer dans de bonnes con-


ditions la détente avec travail extérieur à des machines à air liquide
de faible puissance, il m’a paru intéressant d’en profiter pour com-
biner un appareil susceptible de rendre aux recherches scientifiques
dc s services très variés.
La figure 1 donne le schéma de l’appareil. La première impression
est évidemment celle d’un ensemble assez complexe : Si les services
possibles de l’appareil sont fort multiples, les robinets et les tuyaux
ne l’apparaissent pas moins.
Heureusement, toute cette complication est plus apparente que
réelle. Toute la partie de gauche est relative à l’entretien du froid
par détente compound : l’air comprimé à traiter se dessèche en C, se

(1 ) Communication faite à la Société française de Physique : Séance du ’1 mai 1909.

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