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MTES/DGEC
Février 2019
Rédaction
Nom
Rédaction Colas ROBERT, Gwenaëlle LE BORGNE
Relecture Etienne FEUTREN
Vérification
Nom, Fonction au sein du CITEPA Date
Vérification Etienne MATHIAS, Resp. d’Unité, 12/11/2018
Jean-Pierre CHANG, Responsable
Approbation finale 13/11/2018
de département
Colas ROBERT, Gwenaëlle LE
Mises à jour 25/01/2019
BORGNE
2
3
SOMMAIRE
Introduction ..............................................................................................5
Contexte ...............................................................................................5
Principe de l’inventaire GES territorialisé (IGT)..................................................6
1. Méthodologie générale ............................................................................7
1.1 Emissions nationales totales.................................................................7
1.2 Territoires où répartir les émissions ..................................................... 11
1.3 Clés de répartition .......................................................................... 11
1.4 Avertissement : comment lire les résultats ? ........................................... 11
2. Récapitulatif des secteurs ...................................................................... 12
2.1 Approche retenue ........................................................................... 12
2.2 Récapitulatif sur le CO2 biomasse hors total ............................................ 13
3. Méthodologie secteur par secteur ............................................................. 14
3.1 Energie ....................................................................................... 14
3.2 Industrie hors branche énergie ........................................................... 16
3.3 Déchets ....................................................................................... 17
3.4 Résidentiel ................................................................................... 18
3.5 Tertiaire ...................................................................................... 19
3.6 Agriculture ................................................................................... 19
3.7 Transport routier............................................................................ 20
3.8 Autres transports............................................................................ 21
3.9 UTCATF ....................................................................................... 23
4. Améliorations possibles .......................................................................... 24
4.1 Répartition top-down des émissions sectorielles ....................................... 24
4.2 Ajout de l’Outre-mer ....................................................................... 24
5. Résultats ........................................................................................... 25
5.1 Base de données ............................................................................ 25
5.2 Tableaux de synthèse ...................................................................... 25
6. ANNEXES ........................................................................................... 27
6.1 Glossaire ..................................................................................... 27
6.2 Pour aller plus loin.......................................................................... 28
4
Introduction
Contexte
Les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de plus de 20 000 habitants doivent
réaliser leur Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), au 1er janvier 2017, pour celles de plus de
50 000 habitants ; fin 2018 pour celles entre 20 000 et 50 000 habitants.
Le décret n°2016-8491 du 28 juin 2016 définit le contenu et les modalités des PCAET, qui s’impose
aux intercommunalités à fiscalité propre de plus de 20 000 habitants (ainsi qu'à la métropole de Lyon,
les établissements publics territoriaux et la commune de Paris). Il inclut notamment un diagnostic,
comprenant « une estimation des émissions territoriales de gaz à effet de serre et de polluants
atmosphériques […] » et « une estimation de la séquestration nette de dioxyde [dans le secteur
Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie (UTCATF)] ».
Le décret décrit l’approche méthodologique du diagnostic : « les émissions [de gaz à effet de serre
(GES)] sont comptabilisées selon une méthode prenant en compte les émissions directes produites sur
l'ensemble du territoire par tous les secteurs d'activités, en distinguant les contributions respectives
de ces différents secteurs. […] Pour les gaz à effet de serre, sont soustraites de ces émissions directes
les émissions liées aux installations de production d'électricité, de chaleur et de froid du territoire et
sont ajoutées, pour chacun des secteurs d'activité, les émissions liées à la production nationale
d'électricité et à la production de chaleur et de froid des réseaux considérés, à proportion de leur
consommation finale d'électricité, de chaleur et de froid. L'ensemble du diagnostic et des objectifs
portant sur les émissions de gaz à effet de serre est quantifié selon cette méthode. »
L'arrêté du 4 août 20162 précise certains éléments de rapportage de ces émissions :
Secteurs : « résidentiel, tertiaire, transport routier, autres transports, agriculture, déchets, industrie
hors branche énergie, branche énergie (hors production d'électricité, de chaleur et de froid pour les
émissions de gaz à effet de serre, dont les émissions correspondantes sont comptabilisées au stade
de la consommation) »
Unité : « tonnes de dioxyde de carbone équivalent pour les gaz à effet de serre, en utilisant les
pouvoirs de réchauffement globaux (PRG) retenus par le « pôle de coordination nationale » institué
par l'article R. 229-49 [PCIT] », soit les coefficients suivants : CO2 = 1 ; CH4 = 25 ; N2O = 298 ;
SF6 = 22800 ; NF3 = 17200.
Les EPCI de plus de 20 000 habitants doivent réaliser un PCAET (Plan Climat
Air Energie Territorial) comportant un diagnostic des émissions de gaz à effet
de serre (GES). Des données par défaut sont proposées ici.
1
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032790960&categorieLien=id
2
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032974938&categorieLien=id
5
Principe de l’inventaire GES territorialisé (IGT)
Contexte
L’inventaire national est réalisé par le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution
Atmosphérique (CITEPA*) à partir de diverses sources, notamment globales comme les statistiques
nationales. Des données locales/territoriales sont également utilisées par le CITEPA*, comme les
informations des sites émetteurs les plus importants. Il est ainsi possible d’utiliser à la fois des
informations déjà spatialisées et des indicateurs pour décomposer le résultat national des émissions
de GES au niveau communal (pour les agréger ensuite par EPCI*).
Le Ministère en charge de l’Environnement a donc chargé le CITEPA* d’une mission de
« territorialisation » – ou « spatialisation » - de son inventaire national de GES* au format
SNBC*/SECTEN* (SECTeurs économiques et Energie). La résolution spatiale est communale, structures
stables dans le temps et ensuite agrégeables par EPCI*.
Objectif de l’Inventaire GES* Territorialisé (IGT)
Cet inventaire territorialisé, dit « IGT » pour « Inventaire de Gaz à effet de serre Territorialisé » a
vocation à donner les ordres de grandeurs pertinents, mais sans chercher le niveau de
finesse/précision des travaux d’inventaires réalisés au niveau territorial (ex. Inventaires Régionaux
spatialisés (IRS*) des AASQA* - Association agréée de surveillance de la qualité de l'air), ou national à
hautes résolutions spatiales et temporelles (projet de grande ampleur type Inventaire National
Spatialisé (INS*)). Il pourrait constituer un inventaire « par défaut » pour les collectivités qui
n’auraient pas accès à des inventaires GES territoriaux déjà bien établis. Il pourra aussi servir à
comparer des territoires entre eux, puisque tous les territoires sont estimés avec la même méthode
et les mêmes données.
Cet exercice pourra être actualisé par la suite au moins tous les 6 ans pour les actualisations des
PCAET*, voire à une fréquence plus rapprochée pour le suivi/évaluation des PCAET*. Dans ce cadre il
faudra envisager un recalage rétrospectif du premier exercice pour les possibles évolutions
méthodologiques des inventaires, afin d’avoir un suivi des évolutions des émissions spatialisées dans
le temps.
Il ne s’agit donc pas d’un inventaire « bottom-up » réalisé à un niveau territorial fin mais bien de la
décomposition territoriale de l’inventaire « top-down » réalisé au niveau national.
Ces données par défaut sont issues d’une désagrégation de l’inventaire national
de gaz à effet de serre. Elles ne remplacent pas un véritable diagnostic local,
et restent des estimations basées, dont les hypothèses et les données sources
peuvent être à améliorés.
* les termes suivis d’un astérisque sont explicités dans le glossaire page 27.
6
1. Méthodologie générale
Cet exercice ne consiste pas à calculer directement le bilan des émissions GES* des différents
territoires. Il s’agit de décomposer le bilan des émissions national au prorata des contributions des
différents territoires. Cet exercice repose donc sur deux éléments cruciaux :
• le calcul des émissions nationales totales
• le choix des indicateurs pour affecter à chaque territoire sa part de ce total
Chaque année, le CITEPA* (organisation indépendante, à but non lucratif) réalise, dans le cadre de sa
mission d’opérateur d’Etat pour le Ministère en charge de l’Ecologie, la mise à jour de l’inventaire
national des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphérique. Ainsi, chaque année,
les émissions de tous les secteurs sont exhaustivement estimées, comptabilisées et rapportées
officiellement, notamment dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC*). Les méthodologies appliquées sont validées au niveau national,
européen et international et les calculs vérifiés lors de processus d’audits. Les méthodologies
s’appuient directement sur les lignes directrices du GIEC* (Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat), éditées en 2006.
Ainsi, les émissions totales de la France suivent les approches de comptabilisation définies dans ce
cadre, et en particulier :
- les émissions sont calculées selon une approche « nationale », c’est-à-dire que toutes les émissions
ayant lieu en France sont comptabilisées. Les émissions ayant lieu à l’étranger (qu’elles soient
directement ou indirectement liées aux activités de la France) sont comptabilisées dans les
inventaires respectifs des pays concernés.
- les émissions sont réparties selon des grands secteurs d’activité définis à l’avance. En l’occurrence,
au format « SECTEN* », il s’agit des secteurs suivants : Energie, Industrie ; Résidentiel-Tertiaire ;
Transports ; Déchets ; Agriculture ; Utilisation des Terres, Changements d’Affectation des Terres et
Forêt (UTCATF*). Ce découpage peut mener à de mauvaises interprétations des données, il est
important de bien vérifier le périmètre exact de chaque secteur 3.
Ces résultats d’émissions, pour la France métropolitaine, et par grand secteur, sont présentés dans
les tableaux dits « au format SECTEN », disponibles librement sur le site internet du CITEPA4. La mise
à jour publiée en 2018, présentant les émissions de l’année 2016, a été utilisée pour cet inventaire
territorialisé.
Néanmoins, l’approche PCAET* appliquée pour l’inventaire territorialisé diffère légèrement de
l’approche nationale : certains secteurs SECTEN* sont rassemblés ou séparés, et, surtout, l’énergie
est traitée différemment. Les émissions du secteur « Energie » liées à la production centralisée
d’électricité, de chaleur et de froid sont réparties au niveau du consommateur (voir section 3.1.1).
Cette approche « consommation » diffère donc de l’approche « production » présentée dans
l’inventaire SECTEN*.
3
Par exemple, le secteur « Agriculture » inclut les émissions liées à l’élevage (fermentation entérique, fertilisation, etc.) mais
n’inclut ni les flux de carbone dans le sol des prairies (comptabilisés dans le secteur UTCATF), ni l’industrie agroalimentaire
(comptabilisé dans le secteur industrie) ni les transports associés à l’agroalimentaire (comptabilisés dans le secteur Transport),
ni les émissions induites par la consommation d’énergie des bâtiments agricoles (comptabilisés dans le secteur Energie).
4
https://www.CITEPA.org/fr/activites/inventaires-des-emissions/secten#Emi_totales_ttes_annees
7
Figure 1 : Correspondance entre secteurs SECTEN* et IGT*
* émissions liées à la production centralisée d’électricité, de chaleur et de froid consommée dans le secteur en question.
8
Figure 2 : Tableau des émissions totales SECTEN* en 2016 (PRG*)
Mt CO2
CH4 N2O (PRG) PFC SF6 NF3 total PRG
Secteur Sous-secteur CO2 (t) biomasse HFC (tCO2eq)
hors bilan
(PRG) (tCO2e) (tCO2e) (tCO2eq) (tCO2eq) (tCO2eq) (tCO2 eq)
Production d'électricité 19 717 758 0 21 137 79 387 6 562 0 202 154 0 20 026 997
Chauffage urbain 4 228 962 3 4 257 38 086 0 0 0 0 4 271 306
Raffinage du pétrole 10 023 223 0 5 858 17 519 0 0 0 0 10 046 601
Transformation des CMS - mines 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Production et Transformation Transformation des CMS - sidérurgie 2 742 011 0 6 545 401 0 0 0 0 2 748 957
d'énergie Extraction et distribution de combustibles solides 0 0 10 050 0 0 0 0 0 10 050
Extraction et distribution de combustibles liquides 47 856 0 74 111 200 0 0 0 0 122 167
Extraction et distribution de combustibles gazeux 480 383 0 1 139 065 2 822 0 0 0 0 1 622 270
Extraction et distribution - autres 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres secteurs de la transformation d'énergie 5 855 870 9 1 072 137 568 0 0 0 0 5 994 510
Chimie 17 967 431 1 77 428 937 506 1 532 436 2 150 12 331 0 20 529 283
Construction 2 658 832 0 5 378 235 406 0 0 0 0 2 899 616
Biens d'équipements, matériels de transport 2 087 004 0 3 535 4 732 421 358 540 888 175 672 5 838 3 239 028
Agro-alimentaire 7 471 380 1 52 099 28 856 2 762 827 0 12 331 0 10 327 493
Industrie manufacturière Métallurgie des métaux ferreux 14 070 558 0 40 577 11 077 530 0 724 0 14 123 466
Métallurgie des métaux non-ferreux 2 508 007 0 8 274 2 082 429 109 270 60 880 0 2 688 943
Minéraux non-métalliques, matériaux de construction 17 680 843 2 28 742 66 460 0 0 724 0 17 776 769
Papier, carton 2 563 238 6 62 381 42 062 0 0 724 0 2 668 404
Autres industries manufacturières 2 541 624 2 27 938 36 125 279 052 0 12 331 0 2 897 070
Stockage 0 0 10 557 223 129 0 0 0 0 10 557 352
Traitement centralisé des Incinération (e) 1 319 031 0 2 653 35 803 0 0 0 0 1 357 487
déchets Autres traitements des déchets solides 0 0 220 761 305 443 0 0 0 0 526 204
Traitement des eaux usées 0 0 1 928 598 333 939 0 0 0 0 2 262 537
Résidentiel 51 771 050 28 1 327 355 429 882 2 347 305 8 250 0 0 55 883 842
Résidentiel / tertiaire
Tertiaire 24 941 317 1 68 828 157 685 7 549 714 5 449 25 525 0 32 748 518
Culture 2 013 829 0 113 587 32 523 221 0 0 0 0 34 650 637
Elevage 0 0 38 940 653 2 601 322 0 0 0 0 41 541 975
Agriculture / sylviculture
Sylviculture (d) 503 090 0 1 613 59 157 0 0 0 0 563 861
Autres sources de l'agriculture 9 593 062 1 17 352 1 000 005 179 358 0 0 0 10 789 777
VP diesel 52 238 444 3 7 592 810 026 1 372 823 0 0 0 54 428 885
VP essence 16 246 941 1 71 550 83 265 438 188 0 0 0 16 839 943
VP GPL 217 376 0 231 2 669 5 244 0 0 0 225 519
VP GNV 6 576 0 166 34 159 0 0 0 6 935
VP électriques 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Transport routier VUL diesel 22 549 687 1 1 746 244 324 593 184 0 0 0 23 388 942
VUL essence 1 863 879 0 6 775 26 209 48 069 0 0 0 1 944 933
PL diesel (y.c. bus et cars) 26 620 866 2 8 538 317 051 1 061 744 0 0 0 28 008 200
PL essence (y.c. bus et cars) 2 565 0 17 13 103 0 0 0 2 697
PL GNV (y.c. bus et cars) 111 756 0 2 091 0 4 110 0 0 0 117 958
Deux roues 1 499 745 0 20 483 8 923 0 0 0 0 1 529 152
Transport ferroviaire 408 743 0 1 018 4 369 53 885 0 0 0 468 015
Transport fluvial français (f) 1 119 500 0 19 916 8 018 0 0 0 0 1 147 434
Autres transports
Transport maritime domestique (f) 905 564 0 2 147 6 879 9 027 0 0 0 923 616
Transport aérien français (f) 3 517 140 0 1 418 29 280 16 535 0 0 0 3 564 374
UTCATF UTCATF (h) -44 449 175 900 198 3 036 169 0 0 0 0 -40 512 808
Transport fluvial international (*) 65 499 168 535 0 0 0 0 66 202
Transport maritime international (*) 4 935 364 11 853 37 676 0 0 0 0 4 984 893
Transport aérien international (*) 16 948 788 2 133 141 100 95 454 0 0 0 17 187 475
Hors total
Sources biotiques agricoles (*) 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres sources non-anthropiques (*) 0 3 384 936 36 562 0 0 0 0 3 421 498
Autres sources anthropiques (*) 0 0 0 0 0 0 0 0
Source : CITEPA, 2018. Chiffres SECTEN 2018 : inventaire des émissions de GES en France
(a) Bilan secteur net hors émissions CO2 des énergies renouvelables, en particulier issues de la biomasse.
(b) CO2 issu de la combustion de la biomasse, hors bilan CO2 du secteur.
(d) émissions des engins spéciaux de la sylviculture
(e) hors incinération des déchets avec récupération d'énergie
(f) selon définitions de la CCNUCC - les émissions nationales concernent les émissions entre 2 ports ou aéroports du territoire national
(h) Utilisation des Terres, Changement d'Affectation des Terres et Foresterie
(i) pouvoir de réchauffement global sur une période de 100 ans et calculé sur la base des coefficients suivants : CO2 = 1 ; CH4 = 25 ; N2O =
298 ; SF6 = 22800 ; NF3 = 17200 ; HFC et PFC = valeurs variables dépendantes de la part relative des différentes molécules (GIEC 2007 - AR4)
(j) Y compris traitement in situ des déchets et des eaux usées
(*) selon définitions de la CCNUCC - les émissions répertoriées hors total ne sont pas incluses, à savoir les émissions fluviales,
maritimes et aériennes internationales, ainsi que les émissions des sources biotiques de l'agriculture et des forêts et les émissions
des sources non-anthropiques.
L’ensemble des méthodes et donnée sources utilisées pour estimer les émissions de GES* nationales,
par secteur, sont présentées de manière détaillées dans le rapport méthodologique du CITEPA
« OMINEA* » (Organisation et méthodes des inventaires nationaux des émissions atmosphériques en
France). La dernière édition (2018) de ce rapport est téléchargeable librement sur le site du CITEPA
à l’adresse suivante : https://www.CITEPA.org/fr/activites/inventaires-des-emissions/ominea
9
Ce rapport présente la méthode de répartition, par commune, des émissions
calculées au préalable au niveau national. Pour connaître les méthodes et
données sources de cet inventaire national, le rapport méthodologique
« OMINEA* » est téléchargeable sur le site du CITEPA*.
Le tableau suivant, issu de ce rapport, présente un aperçu des données sources utilisées pour estimer
les émissions nationales par grands secteurs :
Consommations d’énergie dans les industries agricoles et alimentaires Ministère chargé de l’agriculture et de la
(IAA) pêche (SSP*)
Comptes des transports de la nation
Ministère chargé des transports (CGDD*,
Statistiques du transport maritime
DGITM*, DGAC*)
Statistiques du transport aérien
Ministère chargé de l’environnement
Déclarations des rejets polluants de certaines installations classées (DGPR*)
Source : CITEPA, Organisation et méthodes des inventaires nationaux des émissions atmosphériques en France (OMINEA), 15e édition, mai 2018,
p.53 sqq. téléchargeable librement sur : https://www.CITEPA.org/fr/activites/inventaires-des-emissions/ominea
10
1.2 Territoires où répartir les émissions
Ces émissions totales sont réparties par territoire. Au lieu de directement les répartir par EPCI, elles
sont d’abord réparties par commune. Ainsi, cela permet :
- de conserver une souplesse quant à la définition des périmètres des EPCI,
- d’afficher les résultats au niveau de la commune individuelle, pour une information la plus
pertinente possible
Les communes utilisées correspondent à la carte des communes de la base de données GEOFLA 5 de
l’Institut Géographique National (IGN), contenant 35 798 communes en 2016.
Une table de correspondance entre EPCI et communes permet ensuite de rassembler les émissions
par EPCI.
Les résultats par territoire sont présentés par grand secteur d’émission, y
compris avec des secteurs dit « hors totaux ». Il convient de bien lire ce rapport
pour bien interpréter les résultats.
5
GEOFLA® est un produit numérique décrivant le découpage administratif de la France métropolitaine, des départements
d'Outre-mer, ou de la collectivité départementale de Mayotte.
11
2. Récapitulatif des secteurs
12
2.2 Récapitulatif sur le CO2 biomasse hors total
Le CO2 issu de la combustion de la biomasse, émis au sein des secteurs étudiés, est comptabilisé hors
bilan CO2 du secteur. En effet, l’émission de CO2 a déjà été comptabilisée une fois, dans le secteur
UTCATF*, au moment de la récolte de biomasse (par exemple : bois en forêt). Compter le CO2 une
autre fois lors de sa combustion équivaut à un double compte de l’émission au niveau du total
national.
Par souci d’information, ces émissions de CO2 biomasse sont tout de même présentées, au sein de
chaque secteur concerné. Elles ont été réparties à l’échelle communale pour chaque secteur en
utilisant des indicateurs spécifiques. Le résidentiel est responsable de 46.7 % des émissions de CO2
biomasse, suivi par l’industrie hors énergie et la branche énergie (hors production d’électricité et de
chaleur). Les émissions de CO2 biomasse liées à la production d’électricité et de chaleur représentent
5 % du hors total national et ont été réparties aux différents secteurs consommateurs (industrie,
résidentiel, tertiaire, autres transports, agriculture) au prorata de leur consommation d’électricité
et de chaleur (cf. partie 3.1.1).
Les émissions de CO2 biomasse liées à l’utilisation d’électricité et de chaleur sont réparties avec les
mêmes indicateurs que pour l’utilisation d’électricité et de chaleur classique, tels que présentés dans
le tableau ci-dessous. Il est considéré que tout le CO2 biomasse (hors total) de la production
centralisée d’électricité et de chaleur est consommé en France.
Sources d’émissions de CO2 biomasse (hors total) Indicateur utilisé pour la répartition
Branche énergie (hors production d’électricité et de chaleur) Emploi industriel par commune (pas de site SEQE*)
Industrie hors branche énergie Emploi industriel par commune
Données locales relatives aux livraisons d'électricité -
Prod. d’élec. consommée dans le secteur résidentiel
année 2014, par communes (SDES*)
Données locales relatives à la chaleur, SDES*.
Prod. de chaleur consommée dans le secteur résidentiel
Consommation dans le résidentiel par commune (2016)
Prod. d’élec. consommée en tertiaire Population des communes.
Données locales relatives à la chaleur, SDES*.
Prod. chaleur consommée en Tertiaire
Consommation dans le tertiaire par commune (2016)
Tertiaire (tous combustibles et autres) SEQE* et solde sur la population des communes.
Agriculture (production d’élec. ou de chaleur consommée en Surfaces cultivées en 2010 (RA* 2010) ou surfaces en
agriculture) ou lié à la sylviculture forêt (CLC* 2012)
Transport routier INS* 2012
Longueurs des voies ferrées / des voies navigables par
Autres transports (ferroviaire, maritime, fluvial, aérien)
commune / INS* (2012)
13
3. Méthodologie secteur par secteur
3.1 Energie
Une partie des émissions de l’énergie (correspondant à la production centralisée d’électricité, de
chaleur et de froid) est répartie dans les autres secteurs consommateurs. Le reste des sous-secteurs
de la branche Energie est principalement affecté à des sites ponctuels.
14
3.1.2 Branche énergie (hors production centralisée d’électricité, de chaleur
et de froid)
La branche énergie regroupe plusieurs activités et se décompose en plusieurs sous-secteurs :
- Le raffinage du pétrole
- L’extraction et la distribution de combustibles solides, liquides et gazeux
- La transformation des combustibles minéraux solides-sidérurgie et des combustibles minéraux
solides- mines
3.1.3 Emissions issues des sites SEQE*
Pour certains sous-secteurs de la branche énergie, des émissions de CO2 sont disponibles dans le cadre
du SEQE. Ces émissions sont directement affectées à la commune de chaque site.
3.1.4 Solde
Le solde d’émissions de CO2 est réparti sur un indicateur spécifique lié aux données de l’emploi
industriel, par commune, extraites de l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques - 2015) : il s’agit de la base de données dédiée à la connaissance locale de l’appareil
productif disponible sur https://www.insee.fr/fr/statistiques/2021289, qui répertorie les postes
salariés dans le secteur industrie notamment.
Pour ne pas double-compter les emplois dans les sites SEQE*, on retranche de l'emploi industriel, pour
les communes avec SEQE*, le nombre supposé d'emploi SEQE*. Le nombre d’emplois par commune lié
aux sites SEQE* est estimé entre 10 et 200 employés, en fonction de l’importance du site SEQE*. Cette
hypothèse repose sur l’analyse des emplois industriels, dans les communes les plus industrialisées,
ramenés au nombre d’entreprises industrielles par commune (dans les données INSEE*) ainsi qu’aux
données sur le nombre d’employés déclarés dans la base GEREP* (Gestion Electronique du Registre
des Emissions Polluantes).
Le solde d’émissions des autres GES* (CH4, N2O, PFC…) de l’énergie est lui aussi réparti sur cet
indicateur emploi.
Pour ce secteur, aucune émission liée à la consommation d’électricité ou de chaleur n’est
comptabilisée.
15
3.2 Industrie hors branche énergie
16
Pour répartir les émissions industrielles, des données par site, issues du
système européen d’échange de quotas d’émissions (SEQE), sont en partie
utilisées.
3.2.2 Solde
Le solde d’émissions de CO2 de l’industrie est réparti sur l’indicateur d’emploi industriel.
Le solde d’émissions des autres GES* (CH4, N2O, PFC…) de l’industrie est lui aussi réparti sur cet
indicateur d’emploi.
3.3 Déchets
Les déchets solides générés par les ménages, les collectivités et les entreprises (industries,
commerces, installations agricoles…) sont éliminés au travers des filières de traitement suivantes :
• Le stockage en Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND*),
• L’incinération (déchets non dangereux, déchets industriels dangereux, déchets de soins, boues,
etc.) et le brûlage (déchets agricoles, feux de déchets verts),
• Les procédés biologiques (compostage, méthanisation),
• Le tri en vue de la valorisation (aucune émission associée dans l’inventaire national).
Ces différents procédés de traitement de déchets engendrent des rejets parfois significatifs de
polluants comme le CH4 des Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND*). De plus,
les émissions de N2O proviennent principalement du traitement des eaux usées et du compostage des
déchets.
17
Dans cette étude, chaque sous-secteur du secteur Déchets fait l’objet d’une approche spécifique.
Pour le stockage de déchets, l’indicateur des quantités stockées par commune (décharges), issu de
l’ADEME (voir tableau ci-dessous), est utilisé.
Pour l’incinération, les émissions par sites d’incinération sont utilisées comme indicateur de
répartition des émissions totales des GES* des incinérateurs.
Pour le traitement des eaux usées, deux approches différentes sont appliquées : d’une part pour les
émissions de N2O, les communes des stations d’épuration (STEU*) sont utilisées (en fonctionnement
en 2016) et d’autre part pour les émissions de CH4 , les communes avec une population inférieure à
2 000 hab. sont supposées sans stations d’épuration et ayant des fosses septiques. Les données et
informations relatives au parc de STEU* (capacité, type, conformité, commune d’implantation) sont
extraites de la Base de Données sur les Eaux Résidentielles Urbaines (BD ERU*) publiée par le Ministère
de l’Environnement annuellement.
Enfin, le traitement des autres déchets solides est distribué au prorata de la population communale.
Par ailleurs, les émissions liées au compostage individuel des ménages ne sont actuellement pas
estimées dans l’inventaire national.
Pour répartir les émissions du traitement des déchets, différentes données sont
utilisées, selon que les communes disposent de sites de stockage,
d’incinération ou de traitement des eaux usées.
3.4 Résidentiel
Les émissions de GES* du secteur résidentiel proviennent principalement de l’utilisation d’énergie.
Les émissions liées à l’utilisation de gaz naturel, de fioul domestique ou de biomasse sont réparties
au prorata d’indicateurs de consommation de ces combustibles (par commune ou ramenés par
commune). Les émissions liées à l’utilisation d’autres combustibles (charbon, GPL*…) sont mineures
et sont réparties au prorata de la population par commune. Enfin, les émissions liées à l’utilisation
d’électricité et de chaleur sont réparties au prorata d’indicateurs de consommation spécifiques.
18
Résidentiel – Fioul domestique EIDER* – Séries Longues – Conso. de produits pétroles (EN01),
conso. de fioul domestique (t), par département, 2016
Résidentiel – Biomasse (CH4, N2O)
EIDER* – Séries Longues – Conso. finale d’énergie dans le
secteur résidentiel et tertiaire (EN10). Consommation de bois-
Résidentiel – Biomasse (CO2) : hors total énergie des ménages, par région, 2009.
3.5 Tertiaire
Comme pour le résidentiel, les émissions de GES* du secteur tertiaire concernent principalement la
consommation d’énergie (commerces, hôtels, restaurants, hôpitaux, administrations, écoles,
universités, etc.). Les émissions de HFC du secteur sont liées à leur emploi dans les applications de
réfrigération et à l'utilisation d’aérosols.
Les émissions des sites SEQE* du secteur Tertiaire (1% du secteur) sont affectées aux communes
concernées. Le solde est réparti directement au prorata des populations communales.
3.6 Agriculture
Les émissions du secteur de l’Agriculture renvoient à deux sources principales : d’une part les sols
agricoles (fertilisation azotée minérale et organique, chaulage, urée, brûlage des résidus), et d’autre
part l’élevage (fermentation entérique, gestion des déjections). Deux autres sous-secteurs sont
également émetteurs : la sylviculture (émissions liées à la consommation énergétique des engins
sylvicoles) et les autres sources de l’agriculture (consommation énergétique du secteur : installations
de combustion et engins spéciaux).
19
Pour les émissions de l’élevage, les émissions sont subdivisées en grandes catégories d’animaux
(bovin, porcin, volaille, ovin, caprin, autres) afin d’utiliser les statistiques de cheptel par commune
pour ces grandes catégories d’animaux. Ces données de cheptel proviennent du Recensement Agricole
2010 (RA 2010). Ces données ont nécessité plusieurs traitements en amont :
- Mise en correspondance des codes INSEE entre les communes 2010 et 2016
- Traitement des données manquantes soumises au secret statistique à échelle fine
(communale) : les données de nombreuses communes étant sous secret statistique, le RA*
2010 à l’échelle communale sous-estime fortement le cheptel réel français national. Des
données du RA* 2010 à l’échelle départementale ont été mobilisées pour affecter des cheptels
à ces communes « secrétisées ». Pour aller plus loin, une note méthodologique est disponible
en annexe.
Pour les émissions des sols agricoles, elles sont réparties selon les surfaces cultivées en 2010 (tout
type de production confondu).
20
exemple, CH4 émis par les deux roues sur voies urbaines…). On utilise donc le poids des émissions de
chaque commune comme clé de répartition pour répartir les émissions du routier en 2016. Il est
important de noter que l’algorithme de calcul de l’INS* se base sur des trafics moyens journalier
annuel (TMJA) et différents paramètres (cf. encadré).
Les émissions de GES* ainsi spatialisées sur le territoire nous servent de clé de répartition des
émissions de 2016 dans l’inventaire territorialisé. Le recours à l’INS* permet de bénéficier d’une très
grande précision quant à la répartition spatiale des émissions. En revanche, cette répartition reflète
l’état du réseau et du trafic en 2004. Les tronçons crées depuis lors n’apparaissent donc pas.
Néanmoins l’évolution générale du réseau et du trafic ne remet pas en cause cette répartition
générale. La cohérence est aussi assurée par le fait qu’on ne répartit pas l’ensemble du secteur
routier mais bien des sous-secteurs (par type de route et par type de véhicule).
21
- les transports urbains de voyageurs (métros, tramways…) au prorata de réseaux de chaque ville
- le train au prorata du linéaire de voies ferrées électrifiées.
La répartition des consommations d’énergie entre ces transports urbains et train est issue des comptes
de transports en 20166 :
Prod. d’élec. consommée en Ferroviaire Longueur de voies ferrées électrifiées par commune (tronçons
(Train uniquement) ferrées de la BD Routes500 de l’IGN*)
Maritime
INS* (2012)
& maritime international (hors total)
Aérien INS* (2012), simplifié pour avoir une commune par aéroport
6
Source : Les comptes des transports en 2016, Tome 1, 54e rapport de la Commission des comptes des
transports de la Nation; Juillet 2017, tableau D2
22
3.9 UTCATF
Pour le secteur UTCATF, le travail déjà réalisé par l’IGN et l’ADEME, l’outil « ALDO », fourni au public
en novembre 2018 et disponible sur internet7, est réutilisé. Le périmètre et les choix méthodologiques
utilisés dans cet outil diffèrent de ceux utilisés dans l’inventaire national. Le total France
métropolitaine est donc différent de celui de l’inventaire.
7
https://www.territoires-climat.ademe.fr/actualite/loutil-aldo-pour-une-premiere-estimation-de-la-sequestration-carbone-
dans-les-sols-et-la-biomasse
23
4. Améliorations possibles
En reprenant la même approche que pour cette édition, il est possible d’affiner la décomposition
communale de l’inventaire, en utilisant des clés de répartition plus pertinentes et en subdivisant les
sous-secteurs plus finement.
4.1.1 Energie
Pour la consommation d’électricité, il serait envisageable d’affiner les hypothèses et calculs pour la
répartition du solde des émissions du secteur Branche Energie.
4.1.2 Industrie hors branche énergie
Il serait possible pour une autre édition d’utiliser davantage de sites que les sites SEQE* (par exemple
en exploitant les données GEREP*), ce qui complexifierait l’opération.
Il serait aussi possible de répartir le solde (une fois pris en compte les sites ponctuels) non seulement
sur l’emploi industriel mais en différenciant selon les sous-catégories (pour n’affecter le solde des
industries agro-alimentaires que dans les communes concernées).
4.1.3 Déchets
L’hypothèse sur le solde peut être affinée.
4.1.4 Résidentiel et Tertiaire
Il serait envisageable d’utiliser les données relatives à l’article 179 de la Loi de la Transition
Energétique (loi n°2015-992 du 17 août 2015) pour l’année 2016, non disponibles au moment du calcul
de cette édition de l’IGT* (données par IRIS : quartier de 2.000 habitants).
4.1.5 Agriculture
Des indicateurs sur les cultures et sur les fertilisants, par région par exemple, pourraient être utilisés.
4.1.6 Transport routier
Une utilisation plus fine de l’INS* pourrait permettre une répartition plus actualisée des émissions
(utilisation de données d’activités actualisées plutôt que les émissions par SNAP*).
4.1.7 Autres transports
Des données d’activités pour les voies ferroviaires et les voies navigables pourraient être recherchées
pour affiner les sous-secteurs ferroviaire et fluvial.
4.1.8 UTCATF
Un travail d’homogénéisation des méthodes et des périmètres entre l’inventaire national et l’outil
développé par l’ADEME* permettrait une meilleure transparence sur les justifications des différences
entre les deux. Le CITEPA* intervient déjà dans le cadre des Groupes de travail en cours à l’ADEME
sur les aspects méthodologiques liés à la comptabilisation de l’UTCATF* dans les PCAET*.
Il serait envisageable de réaliser ce travail pour les territoires d’Outre-mer (inclus dans l’UE).
Le CITEPA réalise bien, actuellement, l’estimation des émissions de GES* pour ces territoires. Pour
les inclure dans l’IGT* néanmoins, les données disponibles ne sont pas toujours les mêmes que pour
le territoire métropolitain. Un travail particulier avec des hypothèses propres à ces territoires serait
donc nécessaire.
24
5. Résultats
5.1 Base de données
Les résultats sont calculés à partir d’une base de données Access qui :
- agrège les émissions pour 2016 issues de l’édition 2018 de l’inventaire (périmètre métropole),
disponibles par sous-secteurs (SECTEN niv.4), par SNAP (catégorie d’émission la plus fine) et par
NAPFUE (type de carburant).
- contient les clés de répartition communales (construites ou récupérées), utilisées pour répartir les
différents secteurs
- permet de réaliser les sorties en tableaux de synthèse fournissant les émissions pour chaque secteur,
par commune, puis par EPCI.
25
- pour l’EPCI choisi. Un onglet intermédiaire « Sélection_EPCI » permet de sélectionner
l’ensemble des communes composant l’EPCI choisi par l’utilisateur.
2. un onglet par gaz à effet de serre présentant les émissions (y compris tous les GES en CO 2e, dit
« PRG ») par grand secteur PCAET (en colonne) et par commune (en ligne)
3. un onglet par secteur présentant les communes les plus émettrices de GES (PRG)
26
Annexes
6. ANNEXES
6.1 Glossaire
27
6.2 Pour aller plus loin
Général
CITEPA : https://www.citepa.org/fr/
SECTEN, éd. avril 2018 : inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de
serre en France
https://www.citepa.org/fr/activites/inventaires-des-emissions/secten#Emi_totales_ttes_annees
OMINEA : Document descriptif et base de données OMINEA édition 2018 disponible sur
https://www.citepa.org/fr/activites/inventaires-des-emissions/ominea
Les clés de répartitions utilisées dans l’inventaire territorialisé reposent sur une large diversité de
sources, mais aussi sur une diversité temporelle des données. Ainsi, le référentiel de communes
(nombre total de communes en France, numéro INSEE associé et nom des communes) diffère d’année
en année selon les sources et peut expliquer des données manquantes sur certaines communes en
2016. Les regroupements de communes ayant eu lieu jusqu’en 2016 ont été pris en compte dans la
mesure du possible. Plusieurs cas peuvent se présenter :
- Si entre 2010 et 2016, le nom de la commune ne change pas, une simple mise en
correspondance permet de repérer le nouveau code INSEE 2016.
- Si le nom de la commune change entre deux années, ou si un regroupement de deux
communes sous une seule commune a lieu : un traitement est nécessaire. Certaines tables de
correspondance publiées par l’INSEE précisent les regroupements des communes effectués
entre 2 années données. Pour exemple :
Il faut donc additionner les données d’activités (clés de répartition utilisées) des communes 101 et
102 pour obtenir la nouvelle donnée de la commune 102 en 2016. Ce retraitement a été fait dans la
mesure du possible quand les tables de correspondance entre communes pour les deux années étaient
disponibles.
Focus sur le traitement des arrondissements des communes de Paris, Lyon, Marseille :
Parmi les sources de données utilisées pour répartir les émissions de GES, certaines ne distinguent
pas les arrondissements au sein de ces trois communes. Lorsque ce niveau de détail fin par
arrondissement n’était pas disponible, nous avons corrigé les données afin d’estimer les émissions à
l’échelle de l’arrondissement, selon deux possibilités:
A noter : à l’échelle EPCI, ces corrections / modifications effectuées ne seront pas identifiables dans les
résultats.
28
Agriculture
Pour le calcul des émissions liées à l’élevage, les données sources des cheptels par type d’animal
(bovin, porcin, volaille, autres espèces) proviennent du Recensement Agricole ayant eu lieu en 2010.
Deux traitements des données ont été effectués :
1.Mise en correspondance des codes INSEE entre les communes 2010 et 2016
2.Traitement des données manquantes soumises au secret statistique à échelle fine (communale)
- Suite à l’import des données de cheptels RA 2010 à l’échelle départementale, celles-ci ont
été corrigées grâce aux données régionales si une information était sous secret statistique
« s » au niveau département. Si les données de cheptel porcins de deux départements d’une
même région sont sous secret statistique, cheptel porcin département = cheptel région / 2
- Import des données de cheptels RA 2010 à l’échelle communale : les données de nombreuses
communes étant sous secret statistique, un retraitement a été fait. Les données du RA 2010
à l’échelle communale sous-estiment fortement le cheptel réel français national : par
exemple, seulement 23% du cheptel porcin et volaille est donné à cette échelle, en raison du
secret statistique.
On a donc « comblé » les données manquantes en divisant la donnée du cheptel départemental, plus
précise, par le nombre de communes aux données manquantes.
- en sommant les données communales (dont certaines communes sont sous secret statistique),
on obtient un cheptel départemental de 154 723 bovins
le cheptel départemental donné par le RA 2010 à l’échelle départementale : 184 974 bovins
- différentiel entre les deux données = 30 251 bovins
- on répartit ces 30 251 bovins sur les communes sous secret statistique à l’échelle communale.
Il existe 176 communes « s » dans ce cas
- ainsi on calcule le nombre de bovins à ajouter sur chaque commune « s » : 30251 / 276 = 172
bovins
Routier
Les données extraites de l’INS sont disponibles sur : http://emissions-air.developpement-
durable.gouv.fr/index.html
De plus, la méthodologie utilisée de l’INS est détaillée dans les rapports suivants :
CITEPA & Synapse (2009a). Spécifications de l’Inventaire National Spatialisé en vue du transfert de la
plateforme A (des données constitutives) vers la plateforme B. Lot 3 : Sources Mobiles. Spécifications
et règles de gestion, 205 p. Juillet 2009, Confidentiel.
CITEPA & Synapse (2009b). INS – Note synthétique des algorithmes de détermination des émissions du
lot 3 : Sources Mobiles, 389 p. Juillet 2009, Confidentiel.
MVA & CITEPA, (2007). Réalisation d’un Inventaire National Spatialisé des émissions de polluants dans
l’air. Lot n°3 : sources mobiles. Protocole V6 et résultats, Août 2007. 318 p.
Letinois (2012). Présentation de l’inventaire national spatialisé des émissions atmosphériques pour le
suivi des substances de la Directive Cadre sur l’Eau. INERIS, Rapport final, février 2012, 31p.
http://oai.afbiodiversite.fr/cindocoai/download/638/1/2012_B047.pdf
29
Catégories (SNAP*) du secteur routier utilisées pour répartir les émissions du routier :
07 Transport routier
0701 Voitures particulières
Transports routiers - Voitures particulières -
070101
autoroute
070102 Transports routiers - Voitures particulières - route
070103 Transports routiers - Voitures particulières - ville
0702 Véhicules utilitaires légers < 3,5 t
070201 Transports routiers - Utilitaires légers - autoroute
070202 Transports routiers - Utilitaires légers - route
070203 Transports routiers - Utilitaires légers - ville
0703 Poids lourds > 3,5 t et bus
070301 Transports routiers - Utilitaires lourds - autoroute
070302 Transports routiers - Utilitaires lourds - route
070303 Transports routiers - Utilitaires lourds - ville
0703BC Transports routiers - Bus et cars
0703PL Transports routiers - Poids lourds (hors bus et cars)
0704 Motocyclettes et motos < 50 cm3
UTCATF
Pour aider les territoires dans leur diagnostic, l’ADEME propose un tableur excel « ALDO » qui propose,
à l’échelle des EPCI des valeurs par défaut pour :
• l’état des stocks de carbone organique des sols, de la biomasse et des produits bois en fonction
de l’aménagement de son territoire (occupation du sol) ;
• la dynamique actuelle de stockage ou de déstockage liée aux changement d’affectation des
sols, aux forêts et aux produits bois en tenant compte du niveau actuel des prélèvements de
biomasse ;
• les potentiels de séquestration nette de CO2 liés à diverses pratiques agricoles pouvant être
mises en place sur le territoire.
Ces éléments ne traitent pas l’ensemble des questions posées par le décret n°2016-849 relatif à la
prise en compte de la séquestration dans les PCAET (notamment mes estimations des productions
additionnelles de biomasse à usages autres qu’alimentaires ni les potentiels de développement de la
séquestration de CO2 dans les forêts).
Lien vers l’outil https://www.territoires-climat.ademe.fr/ressource/211-76
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© CITEPA 2019
www.CITEPA.org
infos@CITEPA.org
42, rue de Paradis
75010 PARIS
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