Vous êtes sur la page 1sur 13

Critères de comparaison

A. Les entités gérées par les plate-formes

Une plate-forme de télé/auto-formation est un logiciel complexe,


dont un des objectifs est de gérer une série d’entités différentes qui
interviennent dans un dispositif de formation: les intervenants, le
matériau pédagogique, les mécanismes d’évaluation, etc. Dans la
présente section, nous présentons d’abord les différents types
d’entités qui peuvent être gérées par un WEDS; ensuite, nous exam-
inerons les relations qui peuvent être établies entre ces entités (par
exemple: un apprenant peut être inscrit à un cours).

A.1. Types des entités gérées

Plusieurs types d’entités sont gérés par un WEDS. Nous distingue-


rons les entités jouant un rôle primordial dans les environnements
répartis intégrés d’apprentissage:
! les intervenants jouant un rôle dans l’usage, la mise en œuvre et
l’exploitation du WEDS,
! les objets qui constituent le matériau pédagogique,
! les ressources de communication.

A.1.1. Les intervenants

Les différent types d’acteurs qui interviennent dans la mise en œuvre


et l’exploitation d’un WEDS peuvent être classés en différentes
catégories.

©=CEDITI septembre 1999 4.1


Critères de comparaison

Le but de ce critère est d’identifier les intervenants et donc les


“ rôles ” supportés par un WEDS. En général, chaque catégorie
d’intervenant travaillera au moyen d’interfaces et d’outils qui lui sont
propres, leurs rôles étant distincts et en général – mais pas toujours –
cloisonnés. Identifier les intervenants permet donc en quelque sorte
de “poser” le décor.

Des exemples typiques d’intervenants sont :


! les apprenants : un apprenant est une personne qui utilise un
WEDS dans le but de suivre une formation ;
! les tuteurs : un tuteur est une personne qui exerce à distance les
fonctions de conseil traditionnellement assumées par un
enseignant ; les tâches d’un tuteur consistent typiquement à
• suivre l’évolution de la formation,
• répondre à des questions,
• donner un conseil, une piste à suivre,
• déceler les difficultés d’apprentissage.
! les évaluateurs : le rôle des évaluateurs est de définir les critères
de notation (points totaux et pondération) des tâches didactiques
effectuées par les apprenants et d’évaluer la qualité de l’apprentis-
sage (attribution des notes);
! les gestionnaires : la mise en œuvre d’un WEDS demande de
l’expertise technique pour administrer le système :
• création de comptes pour les intervenants,
• gestion du contrôle d’accès à la banque des cours,
• installation du système,
• configuration des moyens de communications électroniques,
• maintenance,
• prises des copies de sauvegarde,
• etc.
! les auteurs ou concepteurs de cours : le rôle des auteurs - des
pédagogues et des experts du domaine (en anglais : instructional
designers) – est de concevoir les éléments constitutifs des cours;
! les réalisateurs de cours : cette catégorie de personnes a pour rôle
de préparer et d’injecter le matériau didactique conçu par les
auteurs dans le système informatique constituant la plate-forme.

Certaines WEDS offrent des services à d’autres catégories d’interve-


nants:

4.2 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


! l’entreprise qui organise des formations est un exemple d’interve-
nant possible pour lequel on pourrait offrir des fonctions de ges-
tion de programmes de formation au sein de l’entreprise;
! l’évaluateur peut avoir un rôle dissocié de celui du tuteur lorsque
son rôle n’est pas d’apporter une guidance mais d’attribuer des
notes aux apprenants;
! l’on distingue parfois le rôle du gestionnaire des cours (course
administrator, en anglais) de celui du gestionnaire de système;
! etc.

Exemple: application à Géotel


Les intervenant gérés par Géotel sont :
! les apprenants,
! les tuteurs.

Les autres acteurs de Gétoel ne disposent en effet pas d’outils particuliers


intégrés à cette plate-forme leur permettant d’assumer des rôles spécifiques.
Les intervenants sous Géotel sont caractérisés par des attributs exploités
lors de la présentation du matériau pédagogique : langue, niveau de com-
pétence, etc.
La liste des attributs est ouverte : chaque cours exploite sa propre liste
d’attributs.

A.1.2. Objets constituant le matériau pédagogique

A.1.2.1. Nature des objets

Les WEDS manipulent divers types d’objets en vue de constituer le


matériau pédagogique mis à la disposition des apprenants. Ces
“ objets pédagogiques ” sont donc la raison d’être des WEDS. Parmi
les objets pédagogiques en général manipulés par ces plates-formes,
on trouve
! des cours,
! des unités d’apprentissage: des modules, des leçons, des blocs,
des étapes, des chapitres, des sections,
! des unités de matière: des concepts, des thèmes, des notions,
! des travaux pratiques, comme des exercices et des contrôles de
connaissances,

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 3


Critères de comparaison

! des prérequis,
! des acquis,
! des ressources,
! des travaux d’approfondissement,
! des synthèses,

mais également des objets complémentaires à la formation :


! un glossaire,
! un index,
! des aides,
! une bibliothèque,

Ce critère permet donc d’établir la nature des objets qui constituent le


matériau pédagogique géré par un WEDS.

Exemple: application à Géotel


La nature des objets constituant le matériau pédagogique dans Géotel est :
! contenu principal :
• des cours : un cours est une entité à laquelle un apprenant s’inscrit
pour suivre une formation
• des pages contenant les activités d’apprentissage :
- des informations,
- des contrôles de connaissance,
- les liens vers des sites extérieurs WEB,
- des travaux d’approffondissement.
- des prérequis et des acquis ;
! contenu annexe :
• un glossaire,
• une aide contextuelle,
• les documents d’une bibliothèque virtuelle.

A.1.2.2. Format des objets gérés par la plate-forme

Les objets sont concrétisés la plupart du temps par du contenu multi-


média. De nombreux formats de support multimédia existent.

Le support multimédia supporté par le WEDS est donc un critère


important de comparaison : l’usage d’un format WEB tel que HTML
permet par exemple un échange aisé de matériaux pédagogiques entre

4.4 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


un nombre important de plates-formes et la confection du matériau
pédagogique à partir grand nombre possible d’outils tandis que la
réalisation d’un support multimédia correspondant à un format pro-
priétaire implique en général l’usage d’un outil spécifique de dével-
oppement (système auteur). Notons que certains WEDS sont
capables de supporter plusieurs types de formats.

Exemple: application à Géotel


Tous les formats exploitables par un navigateur WEB peuvent être utilisés
pour réaliser le matériau pédagogique : en effet, l’accès à Géotel se fait au
travers d’un navigateur WEB standard puisque l’approche WEB a été priv-
ilégiée dès le début du projet. Des formats propriétaires peuvent donc être
également utilisés pour autant aue des plug-ins soient exploités par le navi-
gateur utilisé sur le poste de l’apprenant.

A.1.2.3. Présentation des objets

Il s’agit ici de caractériser deux aspects complémentaires dans la


présentation de matériau pédagogique :
! le contenu proprement dit;
! la navigation, c’est-à-dire l’ensemble des tous les chemins que
peut emprunter un apprenant pour parcourir le contenu ou encore
l’ensemble des activités à réaliser dans le cours pour maîtriser la
matière.

Ces éléments peuvent être présentés


! de manière statique : la présentation du matériau pédagogique est
figée une fois pour toutes et est donc toujours la même;
! de manière dynamique : la présentation du matériau péda-
gogique peut varier et ce de manière automatique en fonction de
certains éléments (caractéristiques de l’apprenant, état du système,
etc).

Lorsque la présentation est dynamique, nous distinguerons les


facettes suivantes relatives à ce point:
• Contenu adaptatif : on parle de contenu adaptatif quand l’informa-
tion affichée à l’écran de l’utilisateur peut varier dynamiquement et
automatiquement en fonction de critères prédéfinis comme par
exemple le taux de réussite à des exercices, la partie de matière déjà
lue, le temps passé sur une section, etc.

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 5


Critères de comparaison

• Contenu adapté : on peut aisément imaginer qu’un même cours soit


suivi par des publics à profil différents (un gestionnaire de projet et
un technicien, par exemple) pour obtenir des formations différentes.
Il est clair que les intérêts des publics et leurs attentes respectives
peuvent différer dans de tels cas. On parlera de contenu adapté lors-
que la matière présentée à l’apprenant correspond au profil de cet
apprenant et ce pour un même cours.
• Navigation adaptative : on parle de navigation adaptative lorsque
l’ensemble des activités pouvant être effectuées à partir d’un point du
cours est calculé dynamiquement en fonction de critères préétablis.
• Navigation adaptée : tout comme le contenu, le chemin à parcourir
dans la matière peut varier en fonction du profil de l’apprenant. Par
exemple, une personne intéressée par un aperçu se verra proposer les
parties introductives du cours tandis qu’une personne souhaitant
bénéficier d’une formation approfondie se verra présenté une matière
beaucoup plus détaillée.

Par ailleurs, la navigation peut être de deux types:


• Navigation contrainte : la navigation dans un cours peut être com-
plètement contrôlée par le système ou non. Une navigation linéaire
est un exemple typique de contrôle strict de la navigation : les élé-
ments d’informations sont alors présentés les uns à la suite des autres
à la manière des pages d’un livre que l’on tourne.
• Navigation libre ou ouverte : dans le cas d’une navigation totalement
non imposée, l’apprenant est libre de passer d’un élément d’informa-
tion à l’autre sans aucune contrainte venant du système. De même, un
apprenant souhaitant obtenir une information sur un point bien précis
de la matière pourra, dans un schéma de navigation ouverte, consulter
directement les quelques écrans l’intéressant sans devoir pour autant
consulter tous les préalables éventuels de cette section. Il faut toute-
fois remarquer qu’une navigation libre n’empêche pas les conseils de
navigation.

Exemple: application à Géotel


La présentation des cours sous Géotel est dynamique :
! le contenu est adaptatif, en fonction de la matière déjà vue dans le cours
(pas en fonction des notes obtenues pour les contrôles des
connaissances) ;
! le contenu est adapté, en fonction du profil de l’apprenant ;
! la navigation est libre, avec possibilité de navigation contrainte.

4.6 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


A.1.3. Les ressources de communication

Les ressources de communication sont la troisième dimension des


WEDS. Cette section vise à définir les potentialités offertes par un
WEDS pour établir des communications
! entre les différents acteurs (entre apprenants et tuteurs, par exem-
ple);
! entre les utilisateurs de la plate-forme et des personnes extérieures.

Parmi les outils de communication offerts par un WEDS, on


distingue :

A.1.3.1. les outils de communication asynchrones

Exemples :
! courrier électronique ;
! forums de discussion (listes de discussion ou “ newsgroups ”
privés);
! accès à des nouvelles électroniques (“ newsgroups ” Internet pub-
liques).

A.1.3.2. les outils de communication synchrones

Exemples :
! “chat rooms” (qui offrent des possibilités de dialogue en temps
réel) ;
! visioconférence;
! échange d’informations par tableau partagé (shared whiteboard);
! partage réparti d’applications et de documents.

A.1.3.3. les outils de diffusion d’informations

Exemples :
! tableaux d’affichage d’avis (“valves”);
! publication de travaux individuels ;
! contributions personnelles au contenu du cours par des apports
d’éléments complémentaires au matériau déjà intégré au WEDS ;

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 7


Critères de comparaison

! publication de présentations individuelles (“home pages”, curric-


ula vitae, etc.) des apprenants ;
! aide en ligne :
• aide contextuelle : une aide relative à la matière présentée, au cours
suivi ;
• aide générale : fournit des informations relatives à l’usage du WEDS;
! indications d’horaires, etc.

Nous préciserons les types de communication supportés par les


WEDS et les outils associés.

Exemple: application à Géotel


Géotel offre des outils de communication asynchrones et synchrones ainsi
que des outils de diffusion d’information.
! Outils de communication asynchrones

Les outils de communication asynchrones sont


• le courrier éléctronique (interne à une classe) ;
• les forums de discussion (internes à un cours).
Caractéristiques :
• le courrier est interne à Géotel ;
• les forums de discussion sont internes à Géotel.

! Outils de communication synchrones


Les outils de communication asynchrones sont
• un “ chat room”,
• un tableau partagé ;
• un outil de visio-conférence exploitant CU-SeeMe (version d’évalua-
tion).
Remarques :
• le tableau blanc développé dans le prototype est trop rudimentaire et
de gestion trop laxiste (tout le monde peut y écrire et l’effacer à tout
moment) ;
• la visio-conférence a été rapidement retirée du prototype car les
résultats et la qualité des communications n’étaient pas
satisfaisants (débit trop lent)

! Outils de diffusion d’informations


Les informations diffusées sont :

4.8 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


• des valves d’avis par cours et par classe,
• la présentation du tuteur ;
• la présentation des apprenants d’une classe ;
• l’horaire du tuteur ;
• une aide générale ;
• une aide contextuelle.

A.2. Organisation des entités

Des relations privilégiées unissent certaines entités gérées par un


WEDS. Nous nous intéresserons aux relations les plus fréquemment
gérées par une plate-forme.

A.2.1. Relations entre apprenants et entre apprenants et tuteurs

Les relations gérées par un WEDS et mettant en relation des appre-


nants et des tuteurs - acteurs privilégiés du processus d’acquisition de
connaissances - définissent le type d’organisation adopté par un
WEDS.

A.2.1.1. Relations entre apprenants

Sur le plan de l’organisation de l’ensemble des apprenants, on ren-


contre le plus souvent les approches suivantes :
! organisation en classes : certains WEDS reposent sur la métaphore
d’un enseignement dispensé dans un contexte de classe (physique
ou virtuelle) - en anglais, on parle de classroom-based education- :
les membres de la classe sont alors amenés à communiquer et à
coopérer entre eux;
! organisation en groupes de communication;
! pas d’organisation propre : les apprenants sont des individus sans
relations particulières entre eux.

Exemple: application à Géotel


! Un apprenant sous Géotel peut appartenir à
• une classe,
• plusieurs classes,
• aucune classe (apprenant isolé).

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 9


Critères de comparaison

A.2.1.2. Relations entre apprenants et tuteurs

Sur le plan du suivi des apprenants et de l’encadrement de leur


apprentissage par les tuteurs, les relations possibles sont :
! plusieurs tuteurs par groupe d’apprenants : l’apprentissage d’un
sous-ensemble d’apprenants (une classe ou un groupe de commu-
nication) est suivi par un groupe de tuteurs;
! un seul tuteur par groupe d’apprenant : l’apprentissage d’un sous-
ensemble d’apprenants est suivi par un seul tuteur;
! pas de tuteur par groupe d’apprenants: les apprenants suivent un
cours sans guidance apportée par une être humain;
! plusieurs tuteur par apprenant : l’apprentissage d’un seul apprenant
est suivi par plusieurs tuteurs;
! un seul tuteur par apprenant: l’apprentissage d’un seul apprenant
est suivi par un seul tuteur;
! pas de tuteur par apprenant.

Exemple: application à Géotel


! Une classe est suivie par au plus un tuteur :
• un tuteur ou
• pas de tuteur.
! Un apprenant n’est suivi par un tuteur que s’il est membre d’une classe
(qui ne contiendra éventuellement que lui) : un apprenant isolé ne peut
être suivi par un tuteur.
! Un tuteur ne suit qu’une classe : si l’on veut qu’un tuteur suive plusieurs
classes (ou apprenants isolés), il faut créer autant d’entités “ tuteur ” sous
Géotel que de classe (ou apprenants isolés) à encadrer.

A.2.2. Relations entre les objets constituant le matériau péda-


gogique (cours)

Sous ce critère, nous décrirons les liens qui unissent les objets gérés
par les WEDS et constituant le matériau pédagogique pour former un
“ cours ” (au sens : une formation, un curriculum).

4.10 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


A.2.2.1. Relations logiques entre les objets d’un cours

Les liens existant entre les objets pédagogiques peuvent être de


nature organisationnelle ou logique. Ils définissent alors le principe
de structuration du contenu cours.

Par exemple, les relations suivantes sont fréquemment rencontrées :


! structure linéaire : suivent tout objet possède un prédécesseur et un
successeur (ex : les pages ou les chapitres se suivent),
! structure en arbre (ex : un chapitre est compose de sous-chapitres
et de pages),

! structure en graphe (ex : un réseau de pages interconnectées),


! structure dite “en tas” (ex : un ensemble de pages sans ordre fixées
entre elles).

En outre, ce critère permet d’examiner si des notions de prérequis,


établissant d’autres liens logiques entre objets pédagogiques, sont
mis en œuvre ou non par un WEDS.

Exemple: application à Géotel


Sous Géotel, des objets pédadogiques “ pages ” sont assemblés pour former
un cours.
Sur le plan logique, les pages d’un cours sont groupées
! en modules, qui correspondent aux concepts à voir,
! en étapes, une étape étant un tout global et cohérent entraînant des
activités d’apprentissage de natures diverses et pouvant être vues dans
un laps de temps raisonnable, à savoir ½ heure typiquement ;
L’organisation du matériau pédagogique est totalement ouverte : toutes les
structures sont possibles : structure linéaire, arborescente, en tas, ….
Les modules , étapes et pages sont liées par des préconditions et des
postconditions qui définissent les règles de progression dans la matière
(avec possibilité de tenir compte du profil de l’apprenant):
! les préconditions reflètent les prérequis qu’il faut posséder pour aborder
une partie de cours ;
! les postconditions reflètent les acquis obtenus.

Les préconditions et les postconditions qui régissent la structure de la mat-


ière définissent plusieurs parcours possibles. Ces parcours peuvent être
restreints au moyen d’un second niveau de règles de navigation qui pré-

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 11


Critères de comparaison

cisent le parcours individuel d’un apprenant dans la matière, c’est-à-dire la


succession d’activités d’apprentissage à faire et les alternatives possibles
pour acquérir la matière.

A.2.2.2. Relations physiques entre les objets d’un cours

Lorsque des relations logiques existent entre les objets pédagogiques,


il peut en découler des liens physiques liant la représentation interne
de ces objets au sein du WEDS.

A l’opposé, on peut rencontrer des objets pédagogiques auto-suff-


isants et totalement indépendants les uns des autres ; cette approche
permet de créer des cours par assemblage d’objets pédagogiques gérés
par le WEDS.

La présence ou l’absence de relations physiques entre des objets péda-


gogiques ou entre la représentation interne au WEDS de ces objets est
importante à souligner : de ce critère en découlera ultérieurement un
autre portant sur la réutilisation modulaire de matériau pédagogique
de matériau déjà intégré a une cours et ayant bien évidemment un
impact d’ordre économique sur la création de nouveau cours à partir
de matériaux préexistants.

Exemple: application à Géotel


Les objets pédagogiques définissant la matière d’un cours Géotel peuvent
être
! soit indépendants
! soit interdépendants.

Ils sont interdépendants lorsqu’ils sont explicitement unis par des hyperliens
par le réalisateur de cours.
Lors de la réalisation du cours, ces hyperliens sont exprimés de manière
symbolique et ce n’est que lors d’une phase de génération que ces hyper-
liens reçoivent leur valeur réelle, créant un lien physique entre les représenta-
tions internes, au sein de Géotel, de ces éléments.
Ceci permet dans une certaine mesure de réutiliser dans un cours une page
ou en ensemble de pages (modules, étapes) développés pour un autre
cours : l’exploitation modulaire des objets pédagogique n’est que partielle
puisqu’il faut que l’expression symbolique des liens reste cohérente.

4.12 © CEDITI septembre 1999 Chapitre 4


A.2.3. Relations classes/cours

Lorsque les apprenants sont regroupés en classes virtuelles, il est


intéressant de préciser le type d’association classe/cours, comme par
exemple :
! une classe pour un cours offert : ce modèle est fréquemment celui
utilisé dans le monde de l’éducation ou un cours est dispensé à une
classe à la fois ;
! possibilité de plusieurs classes par cours: ce modèle permet de
“ jouer ” plusieurs enseignements relatifs à un cours simultané-
ment. Pour un cours donné, on peut ainsi organiser plusieurs ses-
sions simultanées ou se chevauchant, ce qui correspond sans doute
mieux que l’approche précédente à un contexte d’exploitation
commerciale d’un WEDS (organisation de sessions se chev-
auchant).
! possibilité pour une classe d’être inscrite à plusieurs cours : ce
modèle permet de prévoir des véritables programmes de formation
plus étendues que des sessions limitées à un cours et ce pour un
groupe de personne.

Exemple: application à Géotel


! un cours peut être suivi simultanément par plusieurs classes ;
! inversément, une classe ne suit qu’un cours à la fois : si les apprenants
d’une classe veulent suivre plusieurs cours, il doivent appartenir à autant
de classes que de cours suivis (un apprenant peut appartenir simultané-
ment à plusieurs classes).

Chapitre 4 © CEDITI septembre 1999 4. 13

Vous aimerez peut-être aussi