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JUIN 2020
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SOMMAIRE
Pages
Contexte …………………………………………………………………………………………………………………………………………. 3
2.2 Réanimation………..………………………………………………………………………………………………………………… 10
2.3 Enfant……………………………………………………………………………………………………………………………………. 11
3.3Lopinavir/ritonavir ………………………………………………………………………………………………………………… 13
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………………………… 14
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CONTEXTE
Un nouveau virus appelé Coronavirus responsable d’une épidémie à Wuhan en Chine en 2019 se
dissémine actuellement dans tous les continents, y compris Madagascar.
Pour permettre de prévenir efficacement la diffusion de la pandémie, une qualité de soins suivant les
normes de bonnes pratiques cliniques et de prévention et contrôle des infections, incluant le respect
de l’hygiène hospitalière et les gestes barrières au sein de la population sont les piliers de cette
pandémie.
Ce document comporte en premier lieu la catégorisation des patients où le profil clinique de ces
patients sera détaillé. Il traitera ensuite la prise en charge des patients selon la catégorisation.
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1- CATEGORISATION DES PATIENTS
Les patients peuvent être classés en 5 catégories selon les formes cliniques.
en oxygène
avec ou sans fièvre
syndrome interstitiel avec image en verre dépoli associé ou non à une condensation
pulmonaire à l’examen d’imagerie thoracique.
1.4 Patients avec symptômes sévères
Chez l’adulte :
signes de pneumonie: dyspnée/ gêne respiratoire, toux, râles à l’auscultation, avec ou sans
fièvre, signes à l’imagerie : syndrome interstitiel avec image en verre dépoli avec ou sans
image de condensation pulmonaire
SaO2 à l’air ambiant < 92% ou
FR > 30/mn ou
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Signes de détresse respiratoire (polypnée, tirage intercostal, battement des ailes du nez,
balancement thoraco-abdominal) ou
Signes de sepsis sévère (PAS ˂90 mmHg, PAD˂ 60 mmHg, FC >110 /mn, cyanose des
extrémités, pouls filant, trouble de la conscience, oligurie/anurie). Ces signes se corrigent
après le remplissage vasculaire.
Chez l’enfant :
FR ≥ 60/min chez les moins de 2 mois, ≥ 50/min chez les 2 à 12 mois, ≥ 40/min chez les 1 à 5
ans, ≥ 30/min chez les plus de 5 ans, en dehors de la fièvre et des pleurs ou
cyanose, une SaO < 92%, des signes de détresse respiratoire (polypnée, gémissement, tirage
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Ce sont les patients qui présentent des signes de Syndrome de Détresse Respiratoire Aigüe(SDRA).
Chez l’adulte :
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c) Critères de transfert en réanimation :
Une saturation inférieure à 90 % (à débit maximal selon l’interface) avec les signes cliniques sous-
cités
Chez l’enfant :
a) Syndrome de détresse respiratoire aigüe = Détresse respiratoire survenant depuis moins
de 7 jours, sans cause cardiaque et en dehors de la période néonatale, qui pour obtenir
une SaO2 de 88% à 97%, nécessite un débit d’oxygène:
pour les <1 an à 2L/min
pour les 1-5 ans à 4 L/min
pour les 5-10 ans à 6L/min
pour les >10 ans à 8L/min
Chez l’enfant ventilé, le critère de SDRA est : FiO2 > 40% pour maintenir une SaO2 > 88%.
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1.6 Comorbidités et facteurs de risque de gravité
2-PRISE EN CHARGE
2.1 ADULTE
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Les formations de rappel des médecins de CSB, d’exercice libéral et même les médecins
exerçant dans les cabinets privés sur la gestion de l’épidémie notamment la prévention et le
contrôle de l’infection
La préparation psychologique et la communication aux agents de santé ainsi qu’à la
population afin d’éviter les problèmes sociaux engendrés par l’isolement à domicile : la
stigmatisation, la mutinerie dans les quartiers …
La mise en place d’équipes d’intervention composée de médecins et d’infirmiers qui
faciliteront la surveillance des patients. Ces équipes seront dotées d’équipements de
protection individuels suffisants et adéquats afin d’appliquer les mesures de prévention et
contrôle des infections et éviter la propagation du Coronavirus.
Pour les cas asymptomatiques et/ou les contacts asymptomatiques des cas confirmés :
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Donner une plaquette d’information complète aux patients avec un numéro vert qui va
servir de numéro de régulation qu’il faut appeler s’il y a un problème quelconque.
2.1 .2 Patients symptomatiques avec symptômes légers et ayant des comorbidités ou
facteurs de risque de gravité et les patients avec symptômes modérés avec ou sans
comorbidités/facteurs de risque de gravité
Ces patients nécessitent une hospitalisation pour l’administration des traitements, leur surveillance
ainsi que la surveillance des signes de gravité.
Le traitement est :
Associée à une statine ATORVASTATINE 10-20mg/j, qui est recommandée par sa propriété anti-
inflammatoire et en absence de contre-indication dont principalement la grossesse,
l’allaitement, l’insuffisance hépatique, les myopathies.
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Anticoagulation à dose hypocoagulante ou curative:
ENOXAPARINE sodique 0,1ml/10kg de poids en S/C deux fois par jour durée 7-10j
Si DFG < 30ml/mn prescrire HEPARINE CALCIQUE à une dose 0.05ml/8hTCA cible entre 2 et
3durée 7-10j
HYDROXYCHLOROQUINE 200mg 3 fois par jour pendant 6 à 10 jours en absence d’insuffisance
rénale + AZITHROMYCINE 500mg/j J1 puis 250mg/j J2-J6
Corticothérapie de courte durée DEXAMETHASONE 6 mg en intraveineuse (IV) par jour pendant
10 jours ou
METHYL PREDNISOLONE 2mg /kg en intraveineuse (IV) pendant 48h-72h et pourra être
prolongée en fonction de l’évolution clinique. La corticothérapie doit être accompagnée d’une
protection gastrique par OMEPRAZOLE 40 mg en IV par jour et sous couverture antibiotique
CEFTRIAXONE 50 mg/kg avec une dose max 2g / jour
Poursuivre les autres traitements antihypertenseurs du patient s’il est hypertendu et passer à
l’insulinothérapie si le patient est diabétique
REMDESIVIR IV 200mg J1 puis 100mg J2 à J10 ou LOPINAVIR/RITONAVIR 200mg/100mg 2-0-2
pendant 14 jours ou TOCILIZUMAB 4-8mg/kg en IV (dose maximum 800 mg). Ces médicaments
sont utilisés s’ils sont disponibles et sur avis spécialisé.
2.2 EN REANIMATION
Si cela est inefficace une intubation trachéale sous sédation et sous couvert de vasopresseur,
puis mise sous respirateur et sédation profonde continue est recommandée. Il est nécessaire
de réaliser une ventilation dite « protectrice ». (À voir ce document : EN ANNEXE)
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Apports de vitamines, d’oligoéléments et de micronutriments (à voir ce document : EN
ANNEXE)
Apport hydro-électrolytique (à voir ce document : EN ANNEXE)
Si état de choc septique :
o CEFTRIAXONE 2g/j pendant 10j + gentamycine 5 mg/kg/j pendant 3j ;
o ou OFLOXACINE 200mg – 2 fois par jour pendant 10j ;
o ou IMIPINEME 3g/j 10j+ AMIKACINE pendant 3j selon les résultats de
l’antibiogramme
2.3. ENFANT
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b. Enfants symptomatiques avec symptômes légers associés à des comorbidités/facteurs de
risque et enfants symptomatiques avec symptômes modérés
Hospitalisation
HYDROXYCHLOROQUINE 5 mg/kg 2 fois par jour sans dépasser 400mg/jour pendant 6 jours
+ AZITHROMYCINE 10mg/kg/j J1 puis 5 mg/kg/j J2-J5 (sans dépasser 30mg/kg ou 1500 mg)
Pas d’anticoagulant chez l’enfant
Traitement symptomatique (Cf paragraphe a.)
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3. LES PRECAUTIONS D’EMPLOI DES MEDICAMENTS
Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant pathologie cardiaque sous-jacente,
un allongement de QTc> 500ms, une insuffisance rénale.
Le suivi des patients traités doit comprendre une surveillance d’électrocardiogramme J1, J3, J7 à la
recherche d’un allongement QT, un ionogramme sanguin J1, J3, J7 à la recherche d’une
hypokaliémie, un bilan rénal J1, J3, J7 à la recherche d’une insuffisance rénale.
Il faut toujours vérifier les interactions médicamenteuses et évaluer la balance bénéfice et risque
chez les femmes enceintes
3.2 Remdesivir
Son utilisation exige un avis spécialisé également même si sa tolérance est bonne en générale.
Les deux principales contre-indications sont : Transaminases ALAT > 5N, insuffisance rénale avec
DFG< 30 ml/mn. La co-administration avec d’autres médicaments est potentiellement fortement
hépatotoxiques.
3.3 Lopinavir/ritonavir
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CONCLUSION
A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas parler d’un traitement unique spécifique du Coronavirus.
Le succès thérapeutique dépend de la qualité des soins respectant les normes et standards (capacité
d’isolement, disponibilité des médicaments et équipements de réanimation adéquats, équipements
de protection individuels suffisants pour les agents de santé, un bon respect de l’hygiène
hospitalière).
Ces mesures ne peuvent s’appliquer qu’avec le renforcement des centres de soins et la contribution
des différentes formations sanitaires et organisations interentreprises médicales dans la gestion de
l’épidémie.
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