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Kyste hydatique pulmonaire

Pr ELMADI Aziz
Introduction
 L’hydatidose est une zoonose due au développement chez l’homme de la forme

larvaire du taenia du chien : Taenia echinococcus granulosus.

 L’hôte intermédiaire habituel est le mouton.

 Parasitose est endémique dans les pays d’élevage en voie de développement

(pourtour méditerranéen, Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, Nouvelle-Zélande).

 En France l’incidence serait de 800 nouveaux cas par an tout organes confondus.
Cycle du parasite
 Pénétration de l’oeuf se fait par voie digestive

 Passage par le réseau veineux porte, expliquant les localisations hépatiques préférentielles

 Passage dans les veines sus-hépatiques puis dans le coeur droit entraîne une atteinte
pulmonaire unique ou multiple

 Kyste formé d’une membrane proligère fine qui produit les vésicules filles, réserves de scolex.

 Membrane est entourée d’une coque plus résistante, millimétrique, la cuticule, de couleur
blanc nacré.

 Réaction inflammatoire entre le kyste et le parenchyme pulmonaire sain produit une zone
fibreuse de plusieurs millimètres d’épaisseur, le périkyste
Diagnostic

Forme clinique typique : découverte radiologique d’une image

liquidienne arrondie intraparenchymateuse devant un tableau

de toux ou de douleur thoracique peu spécifique chez un jeune

adulte dans un contexte épidémiologique évocateur


Diagnostic

 Le diagnostic peut être affirmé par une sérologie mais il existe 45 %

de faux négatifs .

 L’hyperéosinophilie : phase d’infestation n’est que rarement

présente au stade du kyste.

 Le diagnostic positif ne sera donc fait qu’en peropératoire ou lors

de l’examen anatomopathologique
Formes cliniques
 topographiques : atteintes bilatérales ou multiples, notamment hépatiques et

pulmonaires, plus rarement cardiaques ou cérébrales et pulmonaires ;

 compliquées d’emblée :

 Fistulisation dans une bronche: vomique hydatique

 fistulisation dans la plèvre : hydropneumothorax.

 augmentation de taille du kyste :compression de voisinage symptomatique

comme une dysphagie, un syndrome récurrentiel ou une paralysie phrénique

 métastatiques : hydatidose pulmonaire


 récidivantes : réinfestation.
diagnostic différentiel

 Kystes bronchogéniques,

 Kystes entérogéniques

 pleurésies cloisonnées intrascissurales.

 Abcès pulmonaire
 Évolution

 se fait vers une complication.

 La guérison spontanée par fistulisation bronchique : exceptionnelle


 Bilan paraclinique préthérapeutique

trois objectifs :

 la recherche d’une autre localisation intra- ou

extrathoracique

 l’étude des rapports du kyste pulmonaire avec les

éléments du hile, vaisseaux et bronches ;

 l’évaluation de la fonction respiratoire par les

moyens habituels : épreuve de marche,

gazométrie, exploration fonctionnelle respiratoire.


TRAITEMENT
 Médical : albendazol 10mg/kg/j

 Chirurgical:

 Thoracotomie

 Thoracoscopie

 Sternotomie

 Gestes:

 Proctection du champ opératoire

 Kystectomie

 Périkystectomie

 Résection pulmonaire
Conclusion

 L’hydatidose humaine est une zoonose endémique dans les pays d’élevage méditerranéens.

 Les poumons sont la seconde localisation préférentielle après le foie.

 Uniques ou multiples, symptomatiques ou pas, l’évolution spontanée se fait toujours vers une complication.

 Le traitement médical est peu ou pas efficace.

 L’exérèse chirurgicale est le traitement de référence.

 Les techniques conservatrices du parenchyme pulmonaire doivent être privilégiées.

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