Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Plan Daffaires Mundo Jeri
Plan Daffaires Mundo Jeri
Business Plan
Mundo Jerri
Table
of
Contents
Présentation
du
projet
....................................................................................................................
3
Diagnostic
Stratégique
....................................................................................................................
4
Analyse
externe
-‐
PESTEL
............................................................................................................
4
5
+
(1)
forces
de
Porter
...............................................................................................................
6
Facteurs
clés
de
succès
...............................................................................................................
8
Conclusion
(opportunités,
menaces)
..........................................................................................
8
Analyse
interne
-‐
Capacités
Stratégiques
de
l’Association
..........................................................
9
OBJECTIFS
......................................................................................................................................
10
DÉPLOIMENT
DE
LA
STRATÉGIE
....................................................................................................
11
PLAN
MARKEITING
....................................................................................................................
11
COMMERCE
ÉLÉCTRONIQUE
.....................................................................................................
16
PLAN D’EXPORTATION
.......................................................................................................
19
COMMERCE ÉQUITABLE
.....................................................................................................
21
RISQUES
........................................................................................................................................
24
COMPÉTENCES
À
DÉVELOPPER
.....................................................................................................
25
RECOMMANDATIONS
GÉNÉRALES
................................................................................................
25
Annexe
1
.......................................................................................................................................
27
Annexe
2
...................................................................................................................................
28
Annexe
3
...................................................................................................................................
29
Bibliographie
:
...........................................................................................................................
31
Présentation
du
projet
MundoJeri, est une association qui regroupe une vingtaine d’artisanes, résidentes à
Jericoacoara, qui tentent de vivre de leur passion.
De par leur profession, ces femmes ont su développer une technique minutieuse et
complexe du crochet, avec laquelle elles mélangent une créativité assidue. Le résultat de cette
rencontre entre le respect des traditions et d’innovation est original, raffiné et diversifié : il y en a
pour tous les goûts, tous les âges, toutes les classes sociales, répondant ainsi à l’exigence des
tendances modernes. On retrouve des vêtements, des bijoux, mais aussi des accessoires pour la
maison ou des sacs, des figurines et des jouets. Leur art est un régal pour les yeux, mais ce n’est
rien comparé à l’ambiance chaleureuse et colorée qui se dégage de leur boutique, quelque part
entre deux dunes de sable dans le Nord Est du Brésil. La qualité et la beauté des objets qui s’y
trouvent sont indiscutables, mais combien les objets ont su prendre de la valeur quand nous avons
eu la chance d’en apprendre sur leur fabrication ainsi que sur la vie personnelle de leurs auteures.
MundoJeri ne se contente pas de procurer des objets aux touristes : toute l’histoire fait partie du
produit, qui ne serait rien sans la patience, la rigueur, le savoir-faire mais surtout la passion des
artisanes. Anne-Lise, travaillant pour l’Action Sociale en tant que coordonnatrice de l’assistance
sociale de Jijoca, a d’ailleurs bien souligné que la force de cette association réside dans la bonne
volonté et le dévouement des membres. Il nous est apparu évident qu’il nous faudrait arriver à
transmettre cette sensation, même à distance, pour permettre d’augmenter sensiblement l’intérêt
du public.
Pendant les quelques jours que nous avons passés dans les coulisses de Mundojeri,
visitant leur atelier et observant les artistes, nous avons réussi à mieux nous imprégner de la
culture de l’association, comprenant plus précisément comment nous pourrions les aider à se
développer en tenant compte de leurs moyens. Nous avons appris qu’il y avait des critères de
qualité bien définis et que des formations gratuites avait été données en termes de design, de
détermination des prix et autres. Un équipement est fourni aux artisanes, qui sont presque toutes
sorties de la précarité grâce à ces activités. Elles exercent aujourd’hui un métier qu’elles aiment,
qu’elles pratiquent dans de bonnes conditions et elles ont le choix de travailler chez elles ou dans
l’atelier avec les autres. En réalité (et nous avons eu le loisir de l’observer par nous-mêmes), elles
font du crochet en tout temps, n’importe où, dès qu’elles le peuvent. Leurs mains habiles
produisent des merveilles avec une rapidité impressionnante sans qu’on ait le temps de s’en
apercevoir. Pourtant, elles doivent consacrer 40% de leur temps à la vente, sur la plage ou dans la
rue, bien souvent exposées à la chaleur, au soleil, ce qui représente la plus grande difficulté de
leur métier.
C’est ainsi que nous avons cherché à élaborer un plan d’affaire, exposé ci-dessous, ayant
pour objectif d’augmenter leur notoriété et les ventes, sans engendrer une surcharge de travail,
mais au contraire, qui leur permettrait de se passer (ou tout au moins de diminuer) de faire la
vente directe. Ce plan d’affaire a été créé à partir de nos connaissances théoriques en gestion
(acquises à HEC Montréal), de recherches sur Internet concernant l’état de l’industrie du textile et
du commerce au Brésil, des contacts avec des organisations commerciales et finalement, de nos
observations de MundoJeri. Il pourra, nous l’espérons, être utile à MundoJeri, qui peut-être
réalisera son rêve d’exporter ses produits à l’international. Tel que les artisanes nous l’ont
déclaré, presque la totalité de leurs clients sont des touristes, alors, pourquoi attendre que les
touristes viennent à elles au lieu d’aller les démarcher chez eux ?
Diagnostic
Stratégique
Politique/
Légal
De point de vue national, ABIT (The Brazilian Textile and Apparel Industry
Association) joue un rôle important dans l’industrie du textile et supporte le développement
durable de ce secteur. En collaboration avec le gouvernement et d’autres organisations
internationales, ABIT développe le commerce international, les négociations internationales, les
réformes sur les taxes et le travail afin de renforcer cette industrie. ABIT collabore également
avec Trade and Investment Promotion Agency (Apex- Brasil) sur le programme Texbrasil qui a
pour but d’augmenter le nombre de compagnies exportatrices, en leur donnant une formation qui
les prépare au commerce international. Il sponsorise les compagnies dans tous les segments du
textile. Le partenariat était établi également avec Brazil’s Micro and Small Business Support
Service (Sebrae), une organisation gouvernementale. Après quatre ans, les résultats de Texbrasil
montraient que le nombre de compagnies exportatrices a doublé, le nombre de pays importateurs
a augmenté de 34%, et l’export du textile brésilien a connu une hausse de 70%. ABIT a joint
également le Brazil Fashion System (SMB) qui développe l’image et la stratégie de la mode
brésilienne dans le pays et à l’étranger. De plus, au niveau régional, les citoyens de chaque état
peuvent recevoir d’autres types d’aide. D’un point de vue économique, dans l’état de Céara,
Sebrae supporte les mini-entrepreneurs ayant un potentiel à se développer. Plus concrètement,
Sebrae a aidé plusieurs associations artisanales en offrant des cours de design aux artisanes, en
créant des sites internet pour promouvoir leurs créations, en produisant des catalogues pour
présenter leurs produits et en apportant un soutien à l’exportation. Le but de Sebrae est d’aider à
développer ces compétences aux différentes associations artisanales si elles présentent un
potentiel. Très souvent des artisanes viennent des petits villages et ont peu de connaissances sur la
mode, la gestion et le design. Sebrae leur donne la chance de travailler avec des designers
brésiliens afin que leurs produits soient plus adapter au goût de leurs clients principaux : les
touristes. Chaque municipalité brésilienne a sa propre façon de développer l’industrie du textile.
Dans le cas de la municipalité de Jijoca, un de ses organismes, action sociale, contribue dans
l’industrie en donnant des formations gratuites pour le métier d’artisane et en fournissant
également le matériel, l’équipement et un espace de production ainsi qu’un encadrement au
niveau du transport. En même temps que l’économie locale se développe, les femmes au foyer
peuvent sortir de leur situation précaire et avoir un métier.
Le facteur politique joue donc un rôle assez important. La variable politique est plutôt
favorable dans l’industrie du textile brésilien et ne constitue pas une menace.
Économique
L’industrie du textile brésilienne se positionne au 6ème rang mondial. En ce qui concerne
le continent Sud -Américain, le Brésil est le pays qui a le plus d’équipements et d’installations
destinés à la production textile. La crise financière a légèrement affecté l’industrie par le simple
fait que les dépenses des consommateurs en vêtements ont baissé de 1,1% 2008. En parallèle, le
Brésil a connu une croissance négative de -0,17%. Cependant, l’état du Céara était moins affecté
par la crise. En 2010, l’industrie du textile et de la mode semble être épargnée par la crise et lui
permet de rester 6èmeproducteur textile au monde. Les ventes à l’extérieur du pays ont progressé
de 29% par rapport à 2008 quant aux ventes à l’intérieur, engendrées par le fashion week, elles
ont connu une hausse de 4%. En parallèle, la croissance du PIB réel était de l’ordre de 5,5%. De
manière générale, la stabilisation de la monnaie dans les années 90 a contribué à la modernisation
des entreprises et leur a permis de devenir plus compétitives. On peut voir que le cycle
économique est une variable pivot. D’autre part, on ne peut pas parler du textile sans évoquer la
féroce concurrence chinoise qui s’exerce d’ailleurs surtout dans les industries de chaussures, du
textile, et l’électroménager. En 2007, le Brésil a subit « la concurrence des produits manufacturés
chinois, au point que son excédent commercial avec ce grand pays émergent se mue en déficit ».
Ainsi, même si les exportations brésiliennes ont quadruplé dans la période 2001-2006, les
importations de produits chinois ont été multipliées par six! Dans ce contexte, l’évolution
économique constitue une menace importante.1
Sociologique
Depuis la gouvernance de Lula, les citoyens du Brésil reçoivent plusieurs aides, comme
par exemple la bourse famille qui est une des plus connue. Ces aides permettent d’améliorer l’état
financier et les conditions de vie des familles brésiliennes les plus défavorisées. De nombreuses
familles des artisans, entre autre, dans la municipalité de Jijoca ont pu bénéficier de cette aide tout
en respectant ces conditions (envoyer les enfants à l’école, participer au programme de formation
professionnelle, d’alphabétisation …).
D’autre part, les longues années d’inflation ont influencé les habitudes de consommation
des brésiliens qui dépensent désormais leur argent dès qu’ils le peuvent. Autrement dit, la notion
de l’épargne reste superficielle. Ainsi, un grand marché potentiel de consommation s’épanouit.
De plus, le système bancaire accorde également de plus en plus de crédit. D’autre part, l’industrie
du textile est soumise à une constante évolution. Elle est constamment bouleversée par les
nouvelles tendances de la mode. Ainsi, la recherche, le design, le marketing, la rapidité de la
réaction aux nouvelles tendances restent primordiaux pour la croissance des bénéfices et de la
valeur ajoutée. De plus, la diversité de 190 millions de brésiliens force le secteur à bien jongler la
créativité, la qualité et les prix. En parallèle, on peut aussi remarquer la croissante influence des
favelas dans le monde de la mode. La coopérative des femmes Coopa-Roca de Rocinha, la plus
grande favela de l’Amérique du Sud, a réussi à se faire connaître et contracte avec des magazines
tels que Vogue ou Elle; AfroReggae, un groupe brésilien des jeunes talentueux des favelas, a reçu
une ovation du gouverneur Jose Serra pour le défilé au Sao Paulo Fashion Week… sont deux
exemples parmi tant d’autres qui nous montrent la monté des classes pauvres dans le secteur de la
mode et du textile et prouvent l’existence des opportunités futures pour cette classe sociale.
Le facteur social fait une pression sur l’évolution des modes de production et la mode elle-même.
Ces éléments modifient la société et son comportement.
1
Données
économiques
et
financières,
Statistiques
Canada,
2010
Environnement
Concernant l’environnement, il n’existe pas de lois qui restreignent la commercialisation
du textile. Il existe certaines restrictions au niveau de la fabrication et les traitements chimiques,
mais ces lois n’affectent pas directement l’association. Cependant, la conscience sur
l’environnement continue de se répandre sur notre planète et les mouvements pour « être vert et
bio » sont de plus en plus un sujet d’actualité. La pression de nombreuses ONG pousse les
industries à devenir plus « éco-friendly ». Ces mouvements sont à l’origine de l’émergence d’un
nouveau marché des éco-textiles provenant de fibre naturelle végétale biologique. Des
investissements importants dans le coton biologique provenant des PME mais aussi des gros
acteurs œuvrant dans le textile et la mode, garantissaient un fort potentiel de croissance.
Quant aux produits substituts au textile artisanal, toute autre forme de textile non-
artisanal (vêtements, draps etc.), à savoir, le textile vendu tout aussi bien dans des petits magasins
que dans des grandes chaînes, le serait. Les magasins de vêtements sont très nombreux partout.
Par ailleurs, ces produits valent généralement moins cher que les produits artisanaux et sont plus
populaires. Il est à noter que le textile artisanal attire très majoritairement les touristes
contrairement au textile ordinaire. Au final, la menace des substituts est forte que ce soit pour une
question de rapport qualité-prix ou de popularité des modèles.
Les fournisseurs se sont établis principalement dans les grandes villes. Dans les petites
municipalités, ils sont peu nombreux, donc très concentrés et peuvent être parfois en position de
monopole. Cependant, les coûts de transfert de fournisseurs ne sont pas élevés car les prix dans
les grandes villes sont moins élevés ce qui compense pour les coûts de transport. Il y a donc une
possibilité de se déplacer vers les villes, Fortaleza par exemple, sans pour autant hausser leurs
coûts.De plus, puisqu’il n’y a aucune présence d’accord ou contrat signé, les coûts de transfert
sont inexistants. Le pouvoir de négociation des fournisseurs est plutôt faible à modéré ce qui
est favorable pour petits acheteurs artisanaux qui, bien souvent, n’ont pas les moyens financiers
pour faire pression aux fournisseurs en position de pouvoir.
Concernant le rôle de l’état, on a pu constater que la confection de l’artisanat est très peu
règlementée au niveau légal. Toutefois, en ce qui concerne les tarifs douaniers, si les pièces sont
exportées ou vendues à l’extérieur du pays, des frais sont exigibles. Les pouvoirs publics jouent
un rôle de financeur qui peut favoriser certaines entreprises, en fonction de leur activité, de leur
implantation ou de leur âge. Pour l’industrie actuellement à l’étude, l’aide vient d’une part des
gouvernements municipaux (ex. Action sociale qui offre de la formation pour apprendre aux
femmes à coudre) et d’autre part du gouvernement de l’État (ex. Sebrae qui offre différents
programmes d’insertion des artisans dans la société). On est maintenant en mesure de constater
que les pouvoirs publics ont un rôle de second ordre dans l’industrie étudiée.
Finalement, toutes ces forces influent sur l’intensité concurrentielle des rivaux immédiats de
MundoJeri. La structure du marché est déséquilibrée car les concurrents ne sont pas du tout de la
même taille : des petites associations peuvent faire faire à des grosses industries textiles. On ne
peut pas encore parler de guerre de prix, mais avec la concurrence chinoise on doit l’envisager
dans le court terme.
Facteurs
clés
de
succès
D’après notre analyse, on peut finalement déterminer les facteurs clés de succès, c’est-à
dire les éléments essentiels que l’Association des artisanes de Jericoacoara devraient maîtriser
pour rester compétitives dans l’industrie.
Tout d’abord, la menace de nouveaux entrants peut être contournée par une
différenciation ainsi que le développement de créativité et des compétences en design et en
couture. Ensuite, la menace de substituts peut être contournée par un meilleur rapport qualité/prix
des produits artisanaux. Un fort pouvoir de négociation des acheteurs peut être contrecarré par la
création d’une marque valorisée par les consommateurs et une fidélisation de la clientèle. Il est
important d’avoir une capacité d’adaptation rapide aux nouvelles tendances dans le domaine de la
mode. De plus, l’Association devrait être créative tant au niveau du design des pièces produites
qu’en ce qui concerne les techniques de ventes utilisées afin d’élargir leur clientèle et donc de
diminuer le pouvoir d’achat des acheteurs. Pour cela, la multiplication des réseaux de distribution
semble nécessaire.
Faiblesses
Lors de la rencontre avec les artisanes de l’association, plusieurs faiblesses ont pu être
identifiées surtout au niveau de la commercialisation des produits. La première concerne le
manque de visibilité de l’association et de leur marque MundoJeri. En effet, l’immeuble de
l’association, qui abrite sous le même toit ses bureaux et le magasin qui vend les produits des
artisanes, est très difficile d’accès pour ceux qui ne connaissent pas la région et particulièrement
pour les touristes. Une autre des faiblesses identifiables est le manque de formation sur la vente
pour les artisanes. Il est intéressant de noter que SEBRAE pourrait offrir cette formation qui
permettrait de leurs montrer des techniques de vente plus efficaces. La dernière faiblesse
identifiée concerne la formation en langues. En effet, l’anglais qui n’est parlé par personne dans
l’association représente un sérieux handicap. Or, il serait très intéressant pour l’association qu’au
moins un représentant sache parler anglais si MundoJeri veut commercialiser leurs produits à
l’étranger et devenir plus indépendant. L’absence de cette langue ne leur permet pas pour l’instant
de communiquer avec les débouchés à l’extérieur du pays mais également avec les clients
étrangers sur place.
OBJECTIFS
Voici les objectifs à court, moyen et long terme atteindre par MundoJeri. Les moyens et la
stratégie qui leur permettra d’atteindre ces objectifs seront décrits tout au long de la prochaine
partie : Déploiement de la stratégie.
DÉPLOIMENT
DE
LA
STRATÉGIE
PLAN
MARKEITING
En exportant ses produits à Montréal, MundoJeri va s’exposer à une pénétration de nouveaux
marchés. MundoJeri met surtout en avant le textile, or, nous avons constaté qu’au Canada, une
grande partie des vêtements vendus sont importés : 35 % en 1992, 62% en 2004. Ces vêtements
proviennent majoritairement de la Chine, de l’Inde et du Mexique2 et la compétition est féroce en
termes d’habillement à Montréal. Il est donc primordial pour MundoJeri d’avoir une stratégie
marketing adéquate qui lui permette de se différencier et de percer le marché montréalais dans un
secteur qui représente une grande part des dépenses des habitants. Dans cette partie seront
décomposées les différentes étapes de ce processus.
Marché
cible
Avant de commencer tout programme d’exportation, MundoJeri doit bien identifier qui seront ses
cibles et avec qui l’association pourra faire des affaires à l’international. Le choix du couple
« produit-marché » est donc très important. La stratégie que nous recommandons à MundoJeri est
de se concentrer sur la commercialisation en B2B « Business to Business » et ce, pour les raisons
suivantes :
Ø permettre la commercialisation des produits dans des établissements physiques sans
engendrer des coûts supplémentaires
Ø diversifier les points de vente
Ø simplification du processus de livraison de la marchandise
Ø se décharger de responsabilités logistiques
MundoJeri peut ensuite s’intéresser à deux segments :
1) les boutiques spécialisées dans des produits équitables dans lesquelles il y aura la possibilité
de vendre tous les types de produits
2) les magasins spécialisés (magasins de vêtements, bijouteries, accessoires maison, etc) à qui
on peut permettre de développer un rayon « équitable » qui offrirait les produits artisanaux
envoyés par MundoJeri. Dans ce scénario, il faut bien identifier les différents types de
magasins, diviser les produits fabriqués par les artisanes et les rattacher au magasin adéquat.
Le deuxième segment concerne surtout des moyennes entreprises, des designers indépendants car
ils sont plus facilement abordables que des grandes chaines telles que H&M ou BUFFALO. Par
ailleurs, ils sont plus en harmonie avec les valeurs de MundoJeri et leur style s’y rapproche plus.
Leur positionnement s’apparente aussi à celui recherché par MundoJeri et détaillé un peu plus
bas.
Produits
MundoJeri doit se trouver en mesure de bien savoir définir les produits qu’elle offre ainsi que ses
avantages concurrentiels.
Description À l’heure actuelle, MundoJeri est spécialisée dans la technique du crochet, à partir
de laquelle elle crée des objets pour des circonstances variées. On peut les regrouper en deux
catégories :
(1) Mode & Accessoires > vêtements pour femmes, sacs à main, bijoux, chapeaux
(2) Décoration & Accessoires Maison > napperons, figurines, porte-serviettes, nappes, sous-plats
2
Les
industries
du
textile
et
du
vêtement,
Statistiques
Canada,
2005
Recommandations Premièrement, nous avons observé qu’à Montréal, le crochet est aussi utilisé
pour des vêtements pour enfants ainsi que des jouets. Il serait envisageable de commencer à
développer une nouvelle gamme de vêtements et d’accessoires pour les nourrissons et jeunes
enfants. Ensuite, les produits conçus actuellement par MundoJeri trouveraient facilement des
acheteurs à Montréal (surtout les accessoires de maison), sans nécessairement beaucoup de
transformation. Cependant, il faudrait développer une gamme de vêtements de ville (et non de
plage) en ajoutant simplement un tissu blanc sous le crochet pour qu’ils puissent se porter dans la
rue. Par ailleurs, il faut rester assidu concernant les changements de tendances et essayer de
suivre la même direction que la mode montréalaise. Pour cela, il serait pertinent de consulter
régulièrement les sites internet de mode à Montréal, afin de mieux surveiller l’évolution des goûts
de la population québécoise.
Finalement, chaque morceau de vêtement devrait être disponible en tailles S, M et L
(comme c’est actuellement le cas), mais aussi développer une taille XL.
Cycle de vie La flexibilité de la technique du crochet permet aux artisanes de changer d’ajuster les
produits en fonction de la demande du marché, ainsi le cycle de vie des produits est long :
Ø les vêtements sont changés en fonction de la mode et des designs modernes
Ø les produits de la maison ont un faible taux de roulement et sont durables pour plusieurs
décennies
Distribution
Dans sa situation, MundoJeri aura le choix entre effectuer la vente par l’intermédiaire des
distributeurs ou de Maisons du commerce, ou bien faire de la vente en partenariat, c’est à dire,
former une alliance stratégique ou fonder une coentreprise. Nous recommandons d’utiliser la
première option, car elle facilite nettement le processus de vente et simplifie les négociations.
Voici donc les différentes étapes de promotion offerte auprès des revendeurs.
ère
1 Étape : construction site internet (voir la partie sur le commerce électronique)
Voici la liste qui détaille des exemples d’entreprises qui pourraient être intéressées à l’annexe 1.
3ème Étape : contact avec les entreprises, diffusion électronique d’un bulletin promotionnel
présentant les produits et références sur le site internet (voir l’exemple annexe x)
Afin de convaincre les entités ci-dessous à faire affaire avec MundoJeri, l’association
devra insister sur la qualité de ses produits, mais aussi jouer sur l’altruisme des responsables de
magasins qui à leur tour pourront l’utiliser comme un outil de marketing dans le positionnement
(ou la confirmation de leur positionnement) auprès des consommateurs.
Compte tenu des barrières de la langue, nous recommandons que le site Internet soit le
plus précis et complet possible dans un premier temps. À plus long terme, il faudrait envisager
d’investir dans une formation linguistique pour quelques-unes des artisanes afin de faciliter la
communication.
Résumé
du
processus
de
distribution
Envoi
brochure
Récepcon
Commande
produits
en
ligne
Vous trouverez un exemple de brochure en PDF joint à ce document.
Branding
Afin d’affirmer l’image de la marque, le logo doit être représenté absolument partout :
Ø chaque morceau créé par MundoJeri devrait posséder une étiquette cousue sur laquelle le logo
de l’association est représenté de même que le pays où il a été fabriqué, c’est à dire le Brésil
Ø chaque document promotionnel devrait posséder le logo ainsi qu’une référence pour contacter
l’association
Ø le site internet doit également mettre en avant le logo
En s’alignant avec le positionnement recherché, les produits devraient également s’accompagner
d’une petite fiche décrivant l’artisane qui a conçu l’article, ses origines, sa vie familiale, son
opinion sur son travail et ses sources d’inspirations, etc.Toute documentation promotionnelle ou
interface avec le consommateur ou le distributeur doit être au minimum bilingue Portugais-
Anglais et dans la mesure du possible trilingue Portugais-Anglais-Français/Espagnol.
Prix
MundoJeri doit ajuster ses prix à ceux du marché, c’est à dire aux tarifs de ses concurrents ainsi
qu’au pouvoir d’achat de ses clients, de même que tenir compte des coûts engendrés par le
transport et la distribution des produits afin de s’assurer de rester profitable. L’avantage de cette
industrie est que le prix est relativement élastique, ce qui permet une plus grande marge de main-
d’œuvre en ce qui concerne la fixation du prix. Nous savons que les artisanes ont déjà bénéficié
d’une formation concernant la détermination du prix de vente, mais avec l’exportation, il y a
d’autres critères à prendre en considération. Le prix donné au distributeur devrait être calculé de
la façon suivante :
Coût fabrication + frais d’emballage + coût transport + coût logistiques + marge
bénéficiaire (≅30-35%)
Il faut remarquer que le prix de vente final exposé aux clients sera d’environ 30 à 40 % plus cher
que le prix auquel on aura vendu la marchandise au revendeur. Il s’agit de sa marge bénéficiaire.
Recommandations Il serait judicieux de commencer par fixer un prix assez bas, sans pour autant
nuire au positionnement de la marque : un produit de trop bon marché est associé à une mauvaise
qualité, or si c’est de cette façon que le marché conçoit MundoJeri dans un premier temps, il
serait très difficile pour l’association de se défaire de cette image par la suite.
La raison pour laquelle nous recommandons un prix moins élevé est que cela aurait pour but de
faciliter l’entrée sur le marché et tenter de gagner des parts de marché. Il faut s’assurer que le prix
fixé permet tout de même de couvrir les prix variables liés à l’exportation.
Promotion
Il est important que les différents types de promotion utilisés véhiculent le même message que
nous avons défini dans le positionnement et que celui-ci soit formulé en fonction de la clientèle
cible afin d’être le plus efficace possible. Il doit y avoir une cohérence et un alignement autant sur
le matériel promotionnel que sur le site internet, dans les foires ou même sur les étiquettes des
produits, sans quoi, la crédibilité de la marque s’effondre.
Promotion Internet Une fois le site internet construit, il faut s’assurer que celui-ci soit visité. On
peut s’en assurer en développant un bon référencement, ou encore en mettant son lien sur des
sites internet déjà beaucoup consultés. Les sites internet suivants sont des exemples de ceux qui
peuvent être considérés, ils sont gratuits voir peu couteux :
Ø http://www.vetementsamontreal.com/
Ø http://www.toutmontreal.com/cetm/vetements.html
Ø http://www.la-rue-st-denis.com/vetement.htm
Ø http://www.lespagesenligne.com/boutique-de-vetements-montreal
Trouver de l’appui Plusieurs institutions sont en mesure d’aider MundoJeri à faire la promotion
de leurs produits à l’étranger. Parmi elles, le Centre de Commerce International (ITC) possède
un programme d’aide à la commercialisation (voir image ci-dessous) et se spécialise dans
l’exportation pour les pays en voie de développement. Il est justement adressé aux petites
entreprises ou aux associations, comme MundoJeri, pour les soutenir dans leur développement.
Le CCI publie sur son forum une revue consacrée à la promotion des échanges internationaux qui
représente un bon outil de visibilité internationale.
La Chambre de Commerce Internationale (ICC) est la plateforme entre les entreprises de tous
les secteurs et de toutes les régions. Elle permet d’élaborer des règles, d’arbitrer le déroulement
des affaires internationalement. En y adhérant, MundoJeri se verrait attribuer un accès privilégié
avec d’autres entreprises ainsi que les potentiels distributeurs.
Développement sur le long terme, les Foires et Salons Si les ventes se portent bien et qu’il y a
une nette augmentation du profit, MundoJeri pourra participer au Salon des Métiers d’Art de
Montréal. Le Salon des métiers d’art s’échelonne sur 21 jours et se situe en plein centre-ville de
Montréal, au cœur de l’activité montréalaise. Il constitue une opportunité exceptionnelle de
visibilité ainsi qu’une occasion de vendre en grande quantité. Malheureusement, pour participer
au Salon, des frais sont exigés (voir budget ci-dessous) et la revente est interdite. En d’autres
termes, les artisanes ne peuvent se faire représenter par une personne, mais au moins une d’entre
elles doit être physiquement présente pendant la durée du Salon.
Budget estimé, (scénario positif)
Séjour (les artisanes sont obligées d’être présentes pendant le Salon, la revente étant interdite)
Billet Avion x 2 2 400.00$
Hébergement x 3 semaines 2 000.00$
Nourriture x 3 semaines 150.00$
TOTAL 4 550.00$
Salon
Frais d’évaluation de dossier 40.00$
Frais d’inscription 250.00$
Location du Kiosque Minimum 2 856.00$
TOTAL 3 146.00$
Ventes
Moyenne ventes journalières 500.00$
Nombre de jour du salon 21
TOTAL 10 500.00$
Profit
Total Chiffre Affaire 10 500.00$
Total Coûts 7 696.00$
Bénéfice 2 804.00$
La participation aux foires commerciales constitue une manière efficace de présenter les produits
et d’établir des liens commerciaux. Des salons commerciaux facilitent le contact avec les
artisanes et les distributeurs. Cette méthode est très directe et permet de cibler une clientèle
précise, d’autant plus que le client en question peut toucher, expérimenter et apprécier la qualité
du produit. Ainsi, à court et moyen terme, MundoJeri peut envisager d’envoyer des échantillons
sur place. Cependant, l’objectif n’est pas de couvrir seulement les frais. Pour que le plan soit
efficace et rentable à long terme, MundoJeri doit en même temps utiliser d’autres moyen de
commercialisation (ex. commerce électronique etc.). Les coûts des foires commerciales sont assez
élevés mais des organismes nationaux, internationaux ou gouvernementaux peuvent apporter un
financement. Il est important de bien s’y préparer avant. On doit choisir des produits compatibles
avec le marché visé et surveiller leur qualité, respecter les délais, s’assurer du prix adéquat. De
plus en plus d’importateurs d’intéressent aux conditions de travails des artisans. MundoJeri doit
toujours mettre en avant ses bonnes pratiques organisationnelles qui sont sa force.
COMMERCE ÉLÉCTRONIQUE
Une autre partie importante du site web est celle des liens internet qui mèneront à des sites de
commerce équitable où les particuliers pourront se procurer les pièces au moyen du commerce
électronique. À long terme, dans le but de mener une recherche proactive, MundoJeri pourrait
envoyer régulièrement à ses clients des informations sur les nouvelles collections et d’autres
nouveautés en les invitant à visiter leur site Web. De plus, il est possible d’obtenir des traces des
visiteurs du site avec des logiciels d’audit (ex. www.webtrends.com, www.doubleclick.com,
www.marigny.com).
PLAN D’EXPORTATION
Pour savoir si l’association a la capacité d’exporter ses produits à l’étranger et en
particulier au Canada, il faut donc vérifier tout aussi bien du côté canadien que du côté brésilien
s’il y a des lois ou des barrières qui pourraient rendre plus difficile la commercialisation. Ces
barrières peuvent être tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (permis
d’exportation/importation, législation etc.).
Après avoir effectué plusieurs recherches, être entré en contact avec le Consulat général
du Brésil à Toronto, à Montréal et l’ambassade à Ottawa, et après avoir contacté le MDIC du
Brésil (Ministério do Desenvolvimento, Indústria e Comércio Exterior) et l’Agence des Services
Frontaliers du Canada, on a pu trouver de multiples informations, notamment concernant les
barrières tarifaires et non tarifaires. En effet, toute entreprise/micro-entreprise (ou association
dans notre cas) œuvrant dans le domaine du textile ou de la confection de vêtements, a le droit
d’exporter ses produits à l’extérieur du Brésil sans payer des droits de douanes au gouvernement
brésilien. Toutefois, toute entreprise qui désire exporter à l’étranger doit être inscrite dans le
Registre des Exportateurs et Importateurs du Secrétariat du commerce extérieur – Registro de
Exportadores e Importadores da Secretaria de Comércio Exterior – REI. Il est donc fort
recommandé que l’association soit enregistrée dans ce Registre. De plus, il est recommandé que
l’association apprenne à utiliser SISCOMEX. SISCOMEX est le système intégré du commerce
extérieur qui permet notamment aux exportateurs de contrôler plus facilement leurs exportations
en limitant le nombre de documents papiers ainsi que de recevoir des messages et échanger des
informations avec les organismes responsables des permis et des inspections. De plus, ce système
informatisé aura aussi l’avantage de réduire les coûts bureaucratiques. Pour les débuts
d’exportation de l’association, celle-ci peut utiliser l’enregistrement à l’exportation simplifiée
dans SISCOMEX, appelé RES (Registro de Exportação Simplificado) si les opérations
d’exportation ne dépassent pas 50 000$ US. Il est à noter qu’une copie de la déclaration des
exportations simplifiées est disponible à l’annexe 4. Dans le cas où l’association ne serait pas
capable d’utiliser SISCOMEX ou de remplir la déclaration des exportations simplifiées ou même
de s’enregistrer dans le REI, l’aide de SEBRAE et/ou APEX serait utile.
Du côté du potentiel partenaire canadien, celui-ci devra payer des droits de douanes (taxes) sur les
produits importés. Pour ce faire, l’agence des services frontaliers du Canada a utilisé des tarifs de
douanes basés sur le système harmonisé de désignation et codification des marchandises (SH) de
l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD). Les types de produits que confectionne
l’association est situé dans la section XI (11) intitulée Matière textile et ouvrages en ces matières.
Il est possible de trouver dans cette section, le pourcentage que paiera l’importateur canadien en
matière de droits de douanes. Pour les produits confectionnés par l’association, le partenaire
paiera au maximum 18% de la facture ainsi que 5% de TPS. Il est aussi important de noter que le
Brésil et le Canada font partie de la zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) ce qui permet
aux deux pays de bénéficier des mesures de facilitation de commerce qui facilitent les échanges
douaniers (i.e. droits de douanes moins élevés…).
Si jamais un partenariat est conclu entre une entreprise ou un organisme canadien et
MundoJeri, ces deux derniers devront s’entendre à propos du partage des frais de transport, des
assurances etc. De plus, les frais d’emballages seront laissés à la discrétion de l’association.
Comme leurs produits confectionnés ne sont pas facilement dommageables, il en résultera un coût
moindre pour l’emballage des marchandises.
De plus, il existe un bureau de poste à Jericoacoara. L’association devra donc se
renseigner sur l’évolution des tarifs pour exporter au Canada. Pour expédier à l’extérieur,
l’association pourra utiliser soit le service des marchandises économiques (livraison en 15 jours),
soit le service de marchandises EMS tel que Fedex (livraison en 6 jours). L’association devra
choisir celui qui lui convient le mieux. Le Canada faisant parti du groupe 3 pour les expéditions,
il lui en coutera plus de 226 R pour toutes marchandises supérieures à 5kg pour le service EMS et
plus de 94 R pour toutes marchandises excédant 5kg avec le service des marchandises
économiques. Il est important de noter que la marchandise expédiée avec le service de
marchandises économiques, ne peut dépasser 20 kg (voir les tarifs tableau 1 annexe 3). Quand le
volume exporté deviendra considérable, l’association pourra faire des économies d’échelles avec
le mode d’expédition maritime, aérien, ferroviaire etc. (voir tableau 2 annexe 3). Étant donné que
les produits ne sont pas fragiles, l’association aura le choix en ce qui concerne le type
d’expédition. Seuls le temps de livraison et le coût de cette livraison orienteront le choix de
l’association.
Finalement, MundoJeri doit également tenir compte de la modification du prix de vente.
En effet, avec l’exportation, le prix de vente doit prendre en compte certains critères additionnels
tels que les coûts de transport, les assurances, la concurrence sur le marché étranger etc. Encore
une fois, SEBRAE ou APEX pourront donner des conseils.
Recommandations
Tel que mentionné dans la partie Marketing, il serait encore intéressant que l’association
assiste à des foires internationales. Par exemple, si possible, une des secrétaires pourrait aller à la
Chambre des Commerces du Brésil-Canada (voir annexe 2 pour contact)située à Sao Paulo
(Camara de Comércio Brasil-Canada).
La direction pourrait aller chercher plus d’informations sur l’exportation en consultant des
sites internet qui montre comment exporter :
• http://www.aprendendoaexportar.gov.br/sitio/paginas/comExportar/quePodExportar.htmlhttp:
//www.portaldoexportador.gov.br/
• http://www.aprendendoaexportar.gov.br/inicial/index.htm
• http://www.aprendendoaexportar.gov.br/informacoes/documentosdeexportacao.htm
Finalement, MundoJeri peut choisir d’exporter par l’intermédiaire d’un distributeur ce qui
pourrait faciliter, au début, la pénétration du marché que l’association ne connaît pas. Cependant,
la marge de profit sera moins élevée que dans le cas de la vente directement aux détaillants. C’est
pour cela qu’il serait beaucoup plus avantageux pour Mundo Jeri d’avoir la certification équitable
pour pouvoir fixer un prix de vente plus élevé et avoir une plus grande marge de profit.
COMMERCE ÉQUITABLE
En 2001, quatre des plus grandes organisations internationales de commerce équitable ont
établi un réseau et suggéré une définition du ce type de commerce : « Le commerce équitable est
un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l'objectif est
de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement
durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des
producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au sud de la planète (…) ».
À cela on devrait ajouter que même le gouvernement de Lula voit dans le commerce équitable un
moyen de prolonger ses politiques de lutte contre la pauvreté.
Pourquoi? Comme on a pu le constaté dans notre analyse auparavant, le commerce
équitable représente une grande opportunité pour MundoJeri. Rien qu’au Canada, il a connu une
hausse de 300% sur les derniers cinq ans et représente aujourd’hui un marché significatif dans
plus de 23 pays. Le développement durable est un des objectifs principaux du commerce
équitable qui insiste sur les critères socioéconomiques. Un meilleur prix est accordé pour un
meilleur produit, et couvre le coût de production et le coût de conditions de vie durables pour les
travailleurs. Mis à part le paiement du prix équitable, tout le processus a aussi pour but de veiller
à ce que les conditions de travail soient adéquates, les compétences continuellement renforcées,
l’environnement respecté et que la transparence et la responsabilité fassent partie du quotidien.
Comment? Pour obtenir un label équitable, MundoJeri peut se faire certifié par World
Fair Trade Organization. Son regroupement régional en Amérique Latine est l’IFAT
(International Federation for Alternative Trade) qui accorde des labels équitables aux membres
inscrits et certifie les organisations. Il regroupe des organisations du commerce équitable des
producteurs du Nord et du Sud. Afin d’obtenir leur label FTO (Fair Trade Organisation), on doit
devenir membre de l’association.
Une autre possibilité est la certification par FLO(Fairtrade Labelling Organizations), un
organisme international responsable de vérifier le respect des critères du commerce équitable par
des producteurs, certifier leurs produits et en faire la promotion dans les pays du Nord. Ainsi,
c’est plutôt le coton utilisé pour faire les crochets qui ferait l’objet de la certification.
Respecter toujours les engagements sur les délais. Afin d’éviter des problèmes de
communication, une personne responsable des communications devrait être désignée. Elle devrait
idéalement parler anglais et être fiable et dédiée à son travail. Une personne devrait également
être en charge du contrôle des délais de production et de livraison. Dans un contexte du
commerce à l’international, il est important de respecter les engagements sur les délais.
Recommandations
Afin d’être compétitif sur les marchés étrangers, l’association peut se diriger vers une forte
différenciation. La réaction et réception des besoins des consommateurs visés sont primordiales.
Le contrôle de qualité doit être renforcé pour établir un commerce à long terme. Pour ce faire,
MundoJeri doit se concentrer sur le produit, consulter les tendances et les besoins à l’étranger. La
création de nouveaux designs doit toujours aller en paire avec une augmentation de la valeur
ajoutée. Pour ce faire, MundoJeri devrait continuer de collaborer avec Sebrae pour renforcer la
formation sur des nouvelles ressources et savoir-faire pour les techniques de couture.
À court terme, il est recommandé très fortement que MundoJerientre en contact avec des
entreprises équitables au Canada, car par ce biais, il serait beaucoup plus facile de trouver des
débouchés. De plus, en restant dans le cadre du commerce équitable, cela permettrait de faire les
profits tout en contribuant à l’inclusion sociale. Il est donc important pour l’association de joindre
le réseau du commerce équitable pour établir des relations commerciales au Canada. En plus
d’aller chercher un soutien auprès des FTO, MundoJeri devrait entrer en contact avec d’autres
organisations ou association qui pourraient les aider au Canada à trouver des débouchés et à faire
la promotion. Voici les plus importantes (voir annexe 2pour les contacts):
• L’Organisation Equiterre: joue un rôle important au Québec dans le développement du
commerce équitable et soutient les producteurs du Sud. Équiterre possède également un
répertoire des points de vente de produits équitables.
• Commerce équitable Oxfam-Québecune organisation qui a pour but d’ouvrir, créer et
développer des marchés pour des produits de qualité qui respectent les principes du
commerce équitable et du développement durable. Elle possède de nombreux points
de ventes.
• Éthiquette, pour leur part, «est un service offrant des informations sur les choix de produits
et services responsables aux consommateurs québécois».
• Liste des associations étudiantes au Québec :
Ø HumaniTERRE, HEC Montréal : un groupe non partisan qui agit au niveau de
l’environnement, du commerce équitable et de la conscience sociale.
Ø Groupe de recherche d’intérêt public (GRIP), UQÀM : un groupe d’étudiants qui
ont mis de l’avant de nombreux projets sur les questions environnementales et
sociales.
Ø Réseau étudiant canadien pour le commerce équitable
RISQUES
Risques
à
l’exportation
La barrière de la langue peut freiner le développement et nuire à la communication à
l’étranger. Dans un tel cas, une personne intermédiaire serait nécessaire (ce qui augmenterait les
coûts) mais en plus, leur site d’internet ne servirait pas à l’exportation, mais seulement comme
moyen de promotion.
Les différences culturelles sont un autre risque à prendre en considération. MundoJeri doit
donc comprendre qu’afin de pouvoir faire affaire à l’international, elle doit s’adapter aux cultures
des pays importateurs, respecter les règles du commerce international mais aussi connaître ses
droits.
Il existe un risque que MundoJeri tombe sur un « mauvais » partenaire qui voudrait profiter
de sa situation. Pour éviter cela, l’association doit toujours avoir une période de négociation,
précédant un contrat. Celle-ci doit porter attention notamment aux produits achetés, au prix, aux
modalités et au délai de paiement, aux délais de livraison, au financement des stocks, à
l’exclusivité et au partage de dépenses en marketing.
Taux de change
:
Le taux de change est un élément incontournable dans l’exportation. Il peut
être avantageux et désavantageux, dépendamment du taux de conversion et des modalités de
paiement. Par exemple, si le délai de paiement est de 30 jours après que le client ait procédé à la
commande, il se peut qu’en 30 jours le taux de change diminue. MundoJeri risque de faire une
perte. Deux années différentes peuvent enregistrer des volumes de ventes identiques mais un
chiffre d’affaires différent en raison des fluctuations du taux.
Concernant surtout MundoJeri qui est ici le producteur artisan, on peut relever plusieurs risques :
1).Souvent, les producteurs équitables n’arrivent pas à percer les marchés du Nord car :
- Créativité peu adaptée au marché de l’Amérique du Nord. Même si la créativité est la
force de MundoJeri, celle-ci peut être incohérente avec les goûts de l’Occident ou
incohérente en raison de son utilité et du climat (faible qualité matérielle en raison de
méconnaissance des marchés nord-américains / européens). Cela peut mener à un rejet des
produits sur le marché canadien.
- Aux yeux des consommateurs il y a peu de valeur ajoutée
- Concurrence possible avec les produits industrialisés. Le poids des produits artisanaux est
faible dans l’usage quotidien.
2). Difficultés à augmenter la production considérablement. Même si on est capable de doubler
la production, la réalisation de l’économie d’échelles sera encore difficile. De plus, si les
artisanes travaillent trop, elles risquent de ne pas respecter les critères de certification du
commerce équitable.
3). La lenteur du processus – si on prend plusieurs jours à répondre à une demande passée par
un client, il sera difficile d’établir un lien de confiance avec les acheteurs. La communication
efficace est essentielle.
COMPÉTENCES
À
DÉVELOPPER
Même si MundoJeri arrive à recevoir l’aide de Sebrae ou d’Apex Brasil pour monter le
site internet ainsi que pour exporter, ces deux organismes gouvernementaux ne pourront pas être
toujours à leurs côtés. Pour que MundoJeri puisse devenir plus indépendant, il faut qu’au moins
une personne dans l’association parle anglais. Sinon, les artisanes ne pourraient pas utiliser
internet à des fins d’exportation et tisser des liens à l’étranger. De plus, une personne devrait
suivre une formation en informatique afin de pouvoir bien consulter leur propre site et le mettre
à jour. La communication avec leurs clients sera plus directe et les vidéoconférences, qui
permettent de garder un contact visuel, pourraient devenir un jour une réalité.
MundoJeri va devoir tranquillement introduire plus de formalité dans ses transactions.
Si ce n’est pas encore fait, une tenue de livre doit être entretenue soigneusement par le trésorier.
Cela va être nécessaire pour obtenir la certification du commerce équitable.
Pour augmenter la valeur ajoutée de leurs produits aux yeux des consommateurs
étrangers, la maîtrise de la couture de tissus et l’assemblage avec le crochet est nécessaire. Les
artisanes seront ainsi capables d’adapter les produits aux goûts et besoins canadiens (ou autres).
La créativité pourra être utilisée à son potentiel et ira de pair avec les compétences.
RECOMMANDATIONS
GÉNÉRALES
MundoJeri aura besoin d’un support pour se préparer à exporter. La barrière de la langue
et des technologies de l’information constituent actuellement un handicap. Sebrae et Apex Brasil
sont, entre autres, deux organismes qui pourraient apporter le support nécessaire pour initier le
projet d’exportation. Comme on l’a déjà mentionné, Sebrae supporte les micro-entrepreneurs à se
développer et parfois certaines entreprises ou associations à exporter. MundoJeri devrait
collaborer avec Sebrae notamment dans le but de bénéficier de formation de langue, des cours sur
le service à la clientèle, les techniques de ventes, la planification du financement, etc. De plus,
Sebrae pourrait agir comme l’intermédiaire entre les micro-entrepreneurs, ici MundoJeri, et les
clients. La collaboration avec Sebrae peut également faciliter l’obtention des microcrédits auprès
des institutions financières afin de financer l’investissement initial. Le développement du site
internet pourrait également se faire avec l’assistance de Sebrae. Cet acteur joue un rôle important
surtout au début du développement de l’association et ses conseils pourraient mener à une baisse
des coûts. Il est donc important de garder des bonnes relations avec cette organisation.
Concernant, Apex Brasil, il était une unité Spéciale de gestion chez Sebrae entre 1997-
2003. Sa principale tâche est de supporter les compagnies exportatrices, peu importe leur stade de
développement, à agrandir leur marché ainsi que
leurs volumes d’exportations. Pour promouvoir
les produits brésiliens, Apex Brasil organise des
foires internationales et offre des outils de
préparations. Apex Brasil encourage surtout les
petites à moyenne compagnies à exporter en les
aidant à s’intégrer dans le marché international. Il
est une source d’information, pour l’association,
sur les différents événements qui ont lieu et il
possède des vastes réseaux de transport aérien,
routier, portuaire (très intéressant pour MundoJeri
car moins couteux et efficace) et de
télécommunications qui pourraient être très utile
pour MundoJeri. Par ailleurs, le secteur de la
mode fait partie des 79 secteurs qu’il supporte.
Apex-Brasil Desks est présent dans dix états
brésiliens et donne des formations sur l’exportation dans 26 centres opérationnels. Ses Business
Support Centers dans le monde aident les compagnies brésiliennes à gérer les clés de succès du
commerce international (voir contact à l’annexe 2). Finalement, le Centre Communautaire, qui se
situe à Jericoacoara même, donnera les cours d’anglais gratuits. La direction de MundoJeri
pourrait bénéficier de la gratuité de la formation.
Le changement auquel va faire face MundoJeri est de type incrémental puisqu’il s’agit d’un
changement à long terme. On peut en effet parler d’une évolution car l’ampleur du changement
sera quand même significative pour les artisanes Ainsi, la direction devrait adapter ce style de
conduite du changement adapté à la culture et la nature du changement. Dans le contexte de
MundoJeri, l’éducation des artisanes serait un style à adopter. Ainsi, les réunions de groupe
devraient être assez fréquentes surtout pour maintenir la confiance entre la direction et les
artisanes.
Le support des ressources humaines va jouer un rôle important tout au long du changement. Il
existe un risque de compétition entre les artisanes. Ainsi, la direction doit veiller à entretenir les
valeurs (forces) de l’association, soient la solidarité et la collaboration.
À long terme, l’association des artisanes pourrait également penser à s’approvisionner avec
des produits/tissus naturels. Il existe un grand marché pour le produit organique /biologique qui
est en train de croître. La certification biologique augmenterait encore plus la valeur ajoutée de la
marchandise et la marge bénéficiaire pourrait être beaucoup plus élevée…
Annexe
1
Liste des exemples d’entreprises qui pourraient être intéressées par la revente des produits
Nom
de
l’entité
Caractéristique
LA FOLIA Importation aux quatre coins du monde http://lafolia.ca/vetements.html
BELLE ET REBELLE Vêtements biologiques et équitables : http://www.belleetrebelle.ca/
Aujourd’hui
la
Chine,
Brésil-‐Chine
:
quand
les
pays
émergents
de
concurrencent,
mars
2007
http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-‐chine-‐bresil-‐chine-‐quand-‐les-‐pays-‐emergents-‐se-‐
concurrencent-‐2659.asp?1=1
De
la
Favela
au
monde
de
la
Mode,
Change
Markers,
Shannon
Albran,
2009,
http://www.changemakers.com/en-‐us/node/50835
Rio
favela
fashion
wows
catwalks,
BBC
News,
Gary
Duffy,
2007
http://news.bbc.co.uk/2/hi/6757321.stm
Commerce
équitable
d'artisanat.
Quels
outils
pour
développer
le
secteur?,SAW-‐B,
26
mai
2008,
http://www.saw-‐b.be/Publications/RapportFinalInteractif.pdf
Commerce
Équitable,Équiterre,
,
2010
http://www.equiterre.org/projet/commerce-‐equitable
International
Labour
Organisation,
2010
http://www.ilo.org/global/lang-‐-‐en/index.htm
CNUCED,
Conférence
des
Nations
Unis
sur
le
Commerce
et
le
Développement,
2009-‐2010
http://193.194.138.42/fr/Portail-‐dinformation-‐sur-‐la-‐labellisation-‐developpement-‐
durable/Labellisation-‐developpement-‐durable/Commerce-‐equitable/
Standards
Génériques
Commerciaux
du
Commerce
Équitable,Fairtrade
Labelling
Organisations
International,
http://www.fairtrade.net/fileadmin/user_upload/content/GTS_Feb09_FR.pdf
Documentos
de
Exportação,
http://www.aprendendoaexportar.gov.br/
Manuel
des
codes
des
marchandises
pour
l'exportation
et
l'importation
-‐2010,
Affaires
étrangères
et
commerce
international
Canada,
2010,
http://www.international.gc.ca/controls-‐controles/report-‐
rapports/list_liste/handbook-‐manuel/contents_contenu.aspx?lang=fra
Importer
au
Canada,
Affaires
étrangères
et
commerce
international
Canada,
2010
http://www.international.gc.ca/controls-‐controles/about-‐a_propos/impor/canada.aspx?lang=fra
MATIÈRES
TEXTILES
ET
OUVRAGES
EN
CES
MATIÈRES,Tarifs
des
douanes,
2010,
http://www.cbsa-‐
asfc.gc.ca/trade-‐commerce/tariff-‐tarif/2010/01-‐99/ch61-‐t2010-‐03-‐fra.pdf
Site
statique
versus
site
dynamique,
Concepts
de
base,
Joomla!
1.5
pour
les
Nuls
ou
comment
créer
et
administrer
en
toute
zénitude
un
site
web
avec
Joomla!,
p.7/175