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11/01/2019

Bibliographie
Economie européenne (2016) dans la collection Repères et Economie de l’euro

Evaluation : 1h30
3 questions de cours + QCM

Chapitre 1 : Les contours institutionnels de l’Union européenne


I. La construction de l’Union européenne
A. Une construction politique progressive

L’Union européenne est importante dans l’histoire car elle est la création d’un marché unique
caractérisé par la libre circulation des personnes et des capitaux (pas de droits de douane). Cette
idée européenne est ancienne, elle remonte à la fin de la seconde guerre mondiale où un certain
nombre d’hommes politiques ont souhaité mettre en place une Europe dans laquelle les pays
seraient liés de telle sorte qu’il n’y ait plus de conflits entre ces pays.

On parle souvent des pères fondateurs de l’Europe (cf cours L1).


Schuman, Monnet, Adenauer -> Jean Monnet : favorise la vision fédéraliste de l’Europe (les pays
abandonnent leur souveraineté).

Cette volonté politique de construire un projet européen s’est traduite par la signature d’un traité en
1951, le Traité de Paris (entré en vigueur en 1952) qui marque l’entrée de la CECA. A cette époque,
l’Europe est constituée de 6 pays membres.

‘’L’Europe ne se fera pas d’un coup ni dans une construction d’ensemble, elle se fera par des
réalisations concrètes créant une solidarité de fait’’ – Schuman

Cette communauté du charbon et de l’acier (CECA) a pour idée de créer un marché commun
(ressources fondamentales dans la reconstruction des pays après la guerre) permettant la libre
circulation de ces ressources (produits peuvent être produits et vendus dans ces différents pays sans
être taxés). On a créé une instance supranationale, la Haute autorité, dont la mission était d’encadrer
le fonctionnement de ce marché.

La deuxième date fondamentale est 1957, il s’agit de la signature du Traité de Rome qui débouche
sur la création de 2 communautés : La communauté européenne de l’énergie atomique et la
Communauté Economique Européenne.

Quand on regarde la philosophie de ces deux projets (CECA et CEE), on s’aperçoit que les 2 reposent
sur des philosophies politiquement différentes, il y a plutôt une discontinuité entre ces 2 traités.

Le projet de la CECA derrière lequel on trouve la figure de Jean Monnet, est un projet dont la
philosophie reposait sur une volonté d’intervention sur le marché du charbon et de l’acier, une
intervention publique, supra nationale pour piloter le marché, confié à la Haute autorité. Il y avait
vraiment une vision de politique industrielle, on ne laisse pas le marché fonctionner librement, on
intervient pour veiller au bon approvisionnement de l’économie, à la décence des prix.

À l’origine du projet de CEE, il y a une volonté économique de favoriser le développement de la


logique de marché, de favoriser la libre circulation des biens et services au sein de l’Europe mais pas
du tout l’idée qu’une instance supra nationale doivent piloter l’ensemble.
Entre 1957 et 1992 (Traité de Maastricht), 2 traités structurent les relations européennes
aujourd’hui. D’un côté, le Traité de l’Union européenne dans lequel on retrouver les objectifs fixés à
l’Union européenne, la structure de ce traité ainsi que sa philosophie est issue du Traité de
Maastricht. D’un autre côté, le Traité de fonctionnement de l’Union européenne qui précise les
règles de fonctionnement de l’Union européenne.
B. Une construction par les élargissements géographiques

On note 2 dates importantes : 2004 et 2007


Il s’agit là des dates d’entrées de 2 pays assez différents : pays qui appartenaient au bloc
communiste, ils arrivent dans l’Europe avec des niveaux de développement économique beaucoup
plus faibles que les pays membres depuis plus longtemps. Leur entrée a été une source
d’hétérogénéité des pays au sein de l’Union.
Ce graphique devrait être complété par le départ du Royaume-Uni en 2019.

Enfin, des pays candidats à l’adhésion ont exprimé leur souhait d’intégrer l’Union européenne, des
procédures sont donc prévues en différentes étapes assez complexes.
C. Une construction économique par étapes
Balassa (économiste hongrois), dès 1961 a réfléchit aux étapes pouvant marquer un processus
économique d’intégration à l’échelle nationale en 5 étapes :

 Construire une zone de libre-échange : les partenaires de cette zone échangent librement
leurs marchandises en supprimant les obstacles tarifaires et non-tarifaires. La spécificité de
cette zone est que chaque partenaire reste autonome en matière de politique commerciale,
c’est-à-dire que pour les échanges de chaque pays, chaque partenaire est autonome. Au sein
de la zone les régions s’accordent pour lever toutes les protections mais chaque partenaire
reste libre dans la fixation de sa politique commerciale pour les pays qui n’appartiennent pas
à cette zone. – 1957 avec le Traité de Rome

 L’union douanière : On a la zone de libre-échange et on rajoute le fait que les partenaires


fixent un tarif extérieur commun. L’union douanière est une zone de libre-échange et en
plus, ces partenaires se mettent d’accord sur une politique commerciale commune pour les
pays tiers (non-membres). - 1968
 Le marché commun : Il s’agit de l’union douanière plus l’ouverture de l’ensemble des
marchés à savoir les biens et services mais également ouverture de l’ensemble des marchés
pour le facteur capital et le facteur travail. – entre 1986 avec l’Acte unique et 1993 avec le
Traité de Maastricht

 L’Union économique : Marché commun auquel on ajoute l’harmonisation des politiques


économiques menées par les différents pays membres (pays partenaires).

 L’Union économique et monétaire : Union économique à laquelle on ajoute une monnaie


unique ce qui correspond à l’abandon de la souveraineté des pays membres sur le plan de la
monnaie. – 1999 avec la création de l’euro

Petit paragraphe sur l’AELE


Il y a 19 membres dans la Zone Euro, tous les pays n’ont pas souhaité abandonner leur souveraineté
en termes de politique monétaire. On a ceux qui ont directement intégré la zone euro en 1999 puis,
progressivement un certain nombre de nouveaux pays membres ont intégré la zone euro, le dernier
pays à l’avoir intégré est la Lituanie en 2015.

II. Le fonctionnement de l’Union européenne


A. Les institutions

1) Le Conseil européen : Il s’agit du plus


haut organe de pilotage politique de
l’Union européenne. Dans le traité de
fonctionnement de l’union européenne,
c’est lui qui définit les orientations, les
priorités en termes de politiques. On
trouve au Conseil un représentant de la
Commission européenne (Jean-Claude
Junker). Depuis 2009, le Conseil
européen est doté d’un Président, il
réunit les chefs d’Etats de
gouvernement.

2) La Commission européenne : La compétence principale de cette Commission est que c’est


elle qui a le quasi-monopole de proposition des lois qui sont ensuite examinées par le
Parlement et le Conseil de l’Union européenne. Elle a donc un pouvoir d’initiative. Sa
deuxième compétence centrale est qu’elle est dotée d’un pouvoir d’exécution, c’est elle qui
a en charge la mise en œuvre des lois votées. La Commission est dotée d’un Président (Jean-
Claude Junker), il doit refléter le résultat des élections européennes (sa couleur politique doit
refléter le résultat des élections européennes).

3) Le Conseil de l’Union européenne (Conseil des ministres) : Ce conseil est composé des
ministres des Etats membres. L’identité du ministre dépend du sujet discuté, si le conseil
discute d’une notion d’agriculture, c’est le ministre de l’agriculture qui est envoyé. La
principale responsabilité de ce Conseil est qu’il est doté d’un pouvoir législatif, il vote les lois
de l’Union européenne, conjointement avec le Parlement. Parallèlement à ce pouvoir, le
Conseil vote également le budget de l’Union européenne (également conjointement avec le
Parlement européen). La 3ème compétence est qu’il définit la politique étrangère et de
sécurité commune à l’Union européenne. Enfin, il coordonne la coopération entre les
instances judiciaires et les forces de polices nationales en matière pénale.

4) Parlement européen : Son siège est à Strasbourg, il représente les citoyens des Etats
membres, les députés européens sont au nombre d’un peu plus de 700, ils sont élus au
suffrage universel direct à un tour. C’est le cas
depuis 1979 (ils étaient avant nommés au
suffrage universel indirect). Le président du
Parlement est Antonio Tajani. Le Parlement
partage le pouvoir législatif avec le Conseil de
l’Union européenne. Il exerce par ailleurs un
rôle sur l’exécutif (incarné par la Commission
européenne), on demande au Parlement
d’approuver ou de refuser la désignation des
membres de la Commission européenne. C’est
donc au Parlement de valider la composition
des membres de l’organe exécutif. Il a également un pouvoir financier car, avec le Conseil
des ministres, il vote le budget de l’Union européenne.

B. Comment sont votées les lois ?

La Commission européenne propose les lois, le Conseil de l’Union européenne ainsi que le Parlement
sont alors amenés à adopter ou non les lois proposées.
3 procédures de validation des lois :
 Procédure de codécision : Procédure législative ordinaire car la plupart des lois proposées
sont l’objet d’un double vote, d’une part du Parlement et de l’autre du Conseil de l’Union
européenne. Pour qu’une loi passe, elle doit obtenir la majorité des voies au Parlement et au
Conseil de l’Union européenne. S’il y a désaccord entre Parlement et Conseil de l’Union
européenne, il y a des procédures d’échanges, des amendements sont proposés des deux
côtés, ils sont amenés par la suite à voter une fois les amendements pris en compte.

 Procédure de consultation : Procédure où le rôle législatif du Parlement est moins important


puisqu’on lui demande seulement son avis. Le Conseil de l’Union européenne peut ne pas
suivre cet avis.

 Procédure d’approbation : Le Parlement détient ici un droit de VETO et le Conseil de l’Union


européenne ne peut pas passer outre ce droit de VETO. Les cas concernés par cette
procédure d’approbation sont très limités mais concernent les questions majeures comme
l’adhésion de nouveaux pays membres ou les statuts de la banque centrale européenne.

Selon la procédure, les rôles des instances sont différents. On retient que progressivement, c’est la
procédure de codécision qui l’emporte.
C. Les compétences de l’Union européenne
Comment se répartissent les champs de compétences entre l’Union européenne et les pays
membres ?

On peut diviser ces questions en 3 grandes catégories :

 Compétences de l’UE
 Compétences partagées
 Compétences réservées aux Etats
membres

L’Europe définit une enveloppe budgétaire pour chaque pays (au niveau de l’Agriculture) ensuite, les
pays ont une petite marge de manœuvre dans la façon dont ils veulent utiliser les fonds distribués
par l’Union européenne. (On peut alors parler de compétence partagée).
D. Le budget de l’UE
18/01/2019
Le budget de l’UE est l’objet d’une programmation budgétaire dans le cadre pluri annuel de 7 ans et
cette enveloppe globale est négocié par les différents pays membres notamment au niveau du
conseil européen. Les 2 institutions qui détiennent le pouvoir budgétaire c’est le parlement
européen et le conseil européen et ce qui est important est que ces 2 instances ont des visions
différentes, elles ne défendent pas les mêmes point de vue, les parlementaires ont plutôt tendance à
vouloir augmenté les moyens de l’UE tandis que du côté du conseil de l’UE la tendance est plus de
chercher à limiter la croissance de ce budget, ils ont plutôt une logique de financement. L’une des
spécificité du budget européen et qu’il n’y a pas d’emprunt possible, il faut que les recettes soit
égales aux dépenses. Aujourd’hui le budget de l’UE est a peu près un 1% de la richesses produite
environ 145 milliard d’euro/ans (donc à peu près 1/3 du budget de l’Etat français ou encore ¼ du
budget américain).

1. Caractéristique

Le budget a augmenté en
fonction des missions et le plus
gros poste des dépenses ce
sont les dépenses dites
communautaires c’est-à-dire
les dépenses qui favorisent la
compétitivité européenne et la
cohésion de l’Europe et ensuite
toujours au titre de la dépense
communautaire en vert
croissance rural, qui sont les
subventions versées aux
agriculteurs.
Dans les années 80 le gros des
dépenses était dédier à la
politique agricole commune et
progressivement a émergé
l’idée que l’Europe devait
devenir l’économie de la connaissance notamment stimuler les secteurs d’avenir de l’économie
européenne.

Les recettes
La 1ère catégorie de recette ce
sont les ressources propres
traditionnelle ce sont les 1ère
ressources qui ont permis de
financer les droit
communautaire et ces 1ère
ressources traditionnel ont été
les droits de douane qui portait
sur les importations de
produits venant de pays tiers.
A partir des années 70 ce type de ressources n’ont plus étaient suffisantes pour financer l’ensemble
des dépenses prévu et donc on arrive ici à la 2ème catégories de ressources qui sont les ressources
issues des contributions versées par les Etats membres. On trouve ici 2 types de ressources : 1- la
taxe sur la valeur ajoutée (ici TVA) et c’est une contribution élevé selon un taux uniforme sur
l’assiette de la TVA et la 2ème ressources est fondé sur le revenu national brut des pays et cette
ressource a été créer à la fin des années 80 pour équilibrer le budget dans un contexte où les
dépenses augmentés.

Les contributions des pays européens sont différentes :


La commission
européenne est plutôt
en faveur d’une
augmentation du
budget européen, il y a
l’idée que l’on pourrait
trouver d’autres types
de ressources pour
élever le budget et
celle-ci pourrait être
directement prélever
sur les entreprises ou
les citoyens et ceux
pour pouvoir accroitre
le budget.

2. Débats autour du budget


A chaque programmation les mêmes débats reviennent et ils sont :

- Est-ce que les Etats membres sont égaux ?


- L’augmentation ou pas du budget ?

1er débat : Egalité des traitements


On peut considérer que les prélèvement sont équitable dans le sens ou on contribue à chacun en
fonction de ses moyens, cependant les Etat ne raisonnent pas de cette façon la et ceux qui les
intéresses c’est la différence entre ce qu’ils versent et ce qu’ils reçoivent et lorsqu’ils reçoivent moins
que ce qu’il verse on dit qu’il est contributeur net (ou taux de retour négatif). De manière plus large,
on parle de la question du juste retour.
Qui sont les contributeurs net et les bénéficiaires net et les 3 premiers bénéficiaires net sont la
Pologne, le Portugal et la Grèce et … et les 3 premiers distributeurs net sont : l’Allemagne, la France
et le RU. Dans cette logique générale, il est normal que les pays riches donnent plus que les pays
pauvres.
Cette idée de juste retour, certains économistes considèrent que c’est un raisonnement à CT et qui
est critiquable car les gains a participé à l’UE ne se limite pas simplement au subventions reçu mais
cela permet de bénéficier des externalités positives du fait de la libre circulation des biens, des
capitaux, et des hommes. Grace au budget européen on a pu doté les pays de membres de réseaux
important.
Donc raisonner en simple solde net c’est réducteur sur les avantages et les inconvénients.
Les principaux contributeurs nette réclament régulièrement une réduction de cette contribution et le
1er pays a avoir reçu gain de cause c’est le RU. Et donc à partir du milieu des années 80 le RU a
obtenu une réduction de ses factures. Ensuite d’autres pays on obtenu des rabais tels que les Pays-
Bas, la Suède.

2ème débat : Faut-il augmenter le budget de l’UE ?


Si on voulait augmenter de manière conséquente le budget européen, il faudrait lui confier des
missions qu’il n’a pas, car l’UE ne gère que quelque missions, il y a des tas de missions qui ne relèvent
pas de l’UE. La commission européenne demande un effort plus important sur la période concerné et
propose de réduire les dépenses liées à la politique agricole commune, d’augmenter les efforts pour
les programmes Erasmus…
La discussion va porter sur l’enveloppe générale, la taille de l’enveloppe va être discuter par les Etats
membres et un fois qu’il y aura les accords il y aura un projet de budget qui sera discuté par le
parlement européen.

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