Vous êtes sur la page 1sur 9

Les aménagements du centre d’enfouissement

technique
wikimemoires.net/2021/01/les-amenagements-du-centre-denfouissement-technique/

January 3, 2021

Les aménagements du centre d’enfouissement technique

Chapitre III : Description du projet du centre d’enfouissement


technique CET

1. Introduction
Les activités humaines et notamment les processus de l’industrialisation en Algérie,
depuis les années soixante, ont conduit à l’étouffement des villes en générant des
problèmes complexes dans la gestion des eaux usées, des déchets fluides et solides et
l’insalubrité de nos villes.

A Bordj Bou Arreridj, dans le but de gérer les déchets et d’éradiquer les décharges
sauvages de la wilaya, il était programmé l’aménagement de tous ces dernières, et pour
notre projet nous expliquons dans ce chapitre la description du centre d’enfouissement
technique CET de Rass El oued.

Ce dernier est un C.E.T. de classe 2 (déchets ménagers et assimilés avec risques


moyens).

2. Estimation de la surface nécessaire pour le centre d’enfouissement


technique contrôlée :
Le calcul de la surface du centre d’enfouissement technique proposée est basé sur la
connaissance de la quantité des déchets solides générés par les trois communes, Ras El
Oued, Ouled Braham et Ain Tasséra .

Les quantités estimées à court. Moyen et long termes (20ans). Ainsi, la surface de centre
d’enfouissement technique est déterminée à partir de la quantité des déchets ramenés à
une densité égale à 0.5 t/m3. [24]

3. Description des aménagements du centre d’enfouissement technique


(Construction) :
Le projet envisagé porte sur la construction d’un centre d’enfouissement technique CET
comprenant les éléments suivants :

L’installation d’un portail d’entrée, d’une clôture et d’une ceinture d’arbres autour de
centre d’enfouissement et d’un panneau d’identification.
L’installation d’un pont bascule avec un poste de contrôle, et poste de garde.

1/9
La construction d’un abri pour engins, d’un atelier d’entretien, avec leurs
aménagements nécessaires.
L’installation des cabines préfabriquées pour l’administration, vestiaires, loge pont
bascule et loge de gardien.
L’aménagement de la zone d’enfouissement.
L’aménagement du réseau de collecte des lixiviats, du bassin de stockage des
lixiviats
L’aménagement de l’aire de réception et de l’aire de stationnement des véhicules et
de quelques camions de collecte, ainsi qu’un réseau de voirie périphérique
L’aménagement de certains travaux de VRD.
L’exécution d’un caniveau de drainage autour de centre d’enfouissement technique
et de la zone d’enfouissement pour le recueil et l’écoulement des eaux de
ruissellement. [24]

3.1 Clôture, Portail d’entrée et Panneau :


3.1.1 Clôture
Tout le centre d’enfouissement doit être clôturé sur la totalité de son périmètre par un mur
en maçonnerie, ou des écrans grillagés (grillage simple torsion), incombustibles,
résistants, de quelques mètres de hauteur et d’une maille inférieure à 50 mm pour éviter
les envols de déchets en dehors du site ; ces écrans doivent être nettoyés régulièrement.
La clôture ainsi mise en place empêche l’entrée d’animaux et oblige les véhicules à
passer par l’entrée, ce qui permet leur pesage au moyen du pont bascule et leur contrôle
visuel au poste de contrôle.

Afin de renforcer l’efficacité du grillage, des arbres à pousser rapide seront plantés le long
de la clôture. Cette dernière ne pourra être enlevée que lorsque la parcelle sera
totalement réaménagée. [24]

3.1.2 Portail d’entrée


Deux portails coulissants et une porte d’entrée métallique, seront exécutés selon plans
d’exécution.

Les travaux comprennent aussi la mise en œuvre des rails posés sur des longrines, des
galets, des éléments métalliques de guidage et de butée avec scellement dans le béton
armé, et les accessoires de quincaillerie.

Deux portails d’entrée et de sortie, empêche l’accès au centre d’enfouissement technique


en dehors des heures d’ouverture.

La clôture et le portail sont nécessaires afin que le site ne se transforme pas en dépôt
sauvage par les déchargements clandestins d’ordures et de déchets toxiques. [24]

3.1.3 Panneau d’identification


Un panneau de signalisation et d’information en matériau résistant sera placé à proximité
immédiate de l’entrée du centre d’enfouissement technique.

Ce panneau portera les indications suivantes:

2/9
Horaire d’ouverture
Nom de l’exploitant
Nom de centre d’enfouissement technique de la Wilaya.
Les déchets admis de centre d’enfouissement technique. [24]

3.2 Aires de Réception : Entrée et Bâtiments d’Exploitations :

Plusieurs bâtiments en durs sont prévus pour les différentes fonctions prévues dans la
centre d’enfouissement technique contrôlée Une zone d’accueil :

Cette zone d’accueil est composée :

D’un parking à l’intérieur du site


D’une loge pour le gardien.
D’un vestiaire.
D’un poste pont bascule composé d’un local de pesée, d’une rampe, d’un pont
bascule et d’un local de lixiviat, avec une loge. [24]

3.2.1 Poste de contrôle et pont-bascule


Cet élément est essentiel pour la gestion de centre d’enfouissement technique afin
d’assurer le pesage des bennes de collecte acheminant les ordures ménagères à la
décharge.

Le pont-bascule, avec appareil de lecture, doit être placé à l’entrée des installations dans
un bâtiment bien abrité.

Les conducteurs de bennes seront munis de cartes magnétiques indiquant le numéro


d’identification du camion-benne, la date et l’heure d’arrivée, la provenance des ordures,
le poids du camion à l’arrivée et la tare.

Ainsi, le pont-bascule, qui doit délivrer des tickets imprimés portant toutes les indications
susmentionnées, permettra d’optimiser le plan de gestion de la collecte d’une part de
centre d’enfouissement technique d’autre part et donc de répartir les frais de gestion et
d’exploitation, entre les différentes communes qui seraient habilitées à y acheminer leurs
déchets.

Le pesage de tout ce qui entre dans l’usine ou en sort permet également un contrôle
efficace de l’exploitation. [24]

3.2.2 Bâtiment administratif


Ce bâtiment abrite le bureau du responsable de centre d’enfouissement technique, et
deux bureaux pour les techniciens, pour la gestion de centre d’enfouissement technique,
ainsi qu’une installation sanitaire.

3.2.3 Aire de stationnement des camions bennes et véhicules de nettoiement


Une aire de stationnement est prévue sur le site pour les exploitants de centre
d’enfouissement technique (engins d’exploitations, véhicules de collecte).

Ses dimensions sont fonction du nombre de ces véhicules et de l’aire disponible.

3/9
3.2.4 Atelier d’entretien
Un atelier pour l’entretien courant des engins mobiles et au besoin des bennes
comprenant une fosse, un poste d’air comprimé, un point d’eau, une cuve de recueil des
huiles de vidange et un magasin de stockage de pièces de rechange.

Il est indispensable d’y installer des séparateurs d’essence et d’huile, Il est composé :

– d’un hangar principal


– d’un atelier
– d’une fosse de vidange
– d’un local de stockage de batteries
– de sanitaires

3.2.5 Bâche à eau.


Une bâche à eau avec un local de suppresseur. Elle est localisée ver nord du site, est
prévue pour assurer une réserve d’eau potable, nécessaire pour le fonctionnement du
bâtiment administratif, le poste de garde, et les vestiaires.

3.2.6 La voirie intérieure


La voirie intérieur, se compose d’une voie principale qui passe par l’espace d’accueil et
dessert les différents bâtiments et équipements du site.

Les accès aux différents casiers se fait par des voies adjacentes à partir du rondpoint.

3.2.7 Déshuileur et fosse sceptique


Il s’agit d’une aire bétonnée, en pente suffisante pour permettre le recueil des eaux vers
une unité de traitement des eaux usées avant rejet dans le réseau des eaux pluviales du
site.

Il est indispensable d’y installer des séparateurs d’essence et d’huile. Il est composé d’un
bloc de récupération des huiles, avec ventilation en acier galvanisé.

3.3 Aire pour le traitement de déchets :


3.3.1 Casiers
La méthode du casier ou de l’alvéole consiste à découper le site en aires de forme
géométrique qui d’adapte au site, qui constituent de petites décharges indépendantes
appelées casiers ou alvéoles.

Ce sont des surfaces d’exploitation, délimitées par une digue intermédiaire.

Lors du compactage des déchets et du nivellement des surfaces, toutes les mesures
nécessaires devront être prises pour assurer le drainage des lixiviats et des eaux de
ruissellement, et ce en vue d’éviter les problèmes d’enlisement des équipements dans la
décharge; tous les caniveaux provisoires nécessaires à l’intérieur de la zone
d’enfouissement devront être exécutés.

4/9
Le procédé de préparation et d’exploitation de la zone d’enfouissement ou casier est
alors le suivant :

Décapage de la terre végétale que l’on conserve en tas pour sa réutilisation future,
Création du casier à une profondeur fonction de la géologie du site d’une part et de
l’optimisation du volume des déblais et remblais en rapport avec le relief du site
d’autre part ; les travaux de terrassement visent à la création d’un fond de forme
homogène en pente suffisante pour l’écoulement des eaux vers un point bas. Une
couche d’argile de 0.5 m d’épaisseur sera alors répandue avant de mettre en place
la géo-membrane (épaisseur 2mm) et la géotextile (200 à 700 g/m2). Une couche
de drainage de gravier 25/40 (épaisseur 30 cm) seront enfin installées.
Le casier ainsi préparé est rempli de couches d’ordures successives d’épaisseur
modérée (0.30 m) compactées au fur et à mesure par des engins spéciaux
permettant un compactage poussé. Les regards pour le contrôle des lixiviats et les
puits de dégazage sont rehaussés au fur et à mesure de la montée des déchets.

Il est à noter qu’un casier prêt à l’emploi sera disponible en permanence ; le nombre de
casiers exploités simultanément ne sera jamais supérieur à deux.

Durant la phase d’exploitation, l’organisation des travaux sur le site est importante pour
assurer la parfaite coordination entre l’aménagement de nouveaux casiers,
l’enfouissement des déchets dans les casiers aménagés en première phase et
l’installation du réseau de collecte de traitement de biogaz.

D’autre part, la quantité de terre de couverture journalière correspondant à des matériaux


pulvérulents non cohérents et requise durant l’exploitation est estimée à environ 10% du
volume des déchets.

Cette quantité varie durant les saisons en fonction de la nature des déchets et les
conditions climatologiques. [25]

3.3.1.1 Principe de constitution des casiers :


La zone à exploiter est divisée en :

– 02 casiers, dénommés zones 1 et 2, pour le stockage des déchets ménagers.

La capacité et la géométrie des casiers doivent contribuer à limiter les risques de


nuisances. La hauteur des déchets dans un casier doit être déterminée de façon à ne pas
dépasser la limite de stabilité des digues et à ne pas altérer l’efficacité du système
drainant.

3.3.1.2 L’étanchéification :
La nature géologique constitue un paramètre important dans la détermination du choix du
site susceptible d’être aménagé en centre d’enfouissement technique.

Le type d’étanchéité à adopter est lié au degré de perméabilité du site retenu. Dans le
cas d’un sol de nature géologique relativement perméable, [25]

5/9
La barrière de sécurité active est normalement constituée, du bas vers le haut par :

Des matériaux naturels (argile) de 50cm à d’épaisseur au fond du casier.


Un géotextile de 200 g/m2
Une géo-membrane de 2mm, surmontée d’une couche de drainage. La géo-
membrane doit être étanche et couvre toute la surface du casier (fond+parois du
casier), compatible avec les déchets stockés et mécaniquement acceptable au
regard de la géotechnique du projet.
Sa mise en place doit en particulier conduire à limiter autant que possible toute
sollicitation mécanique en traction et en compression dans le plan de pose,
notamment après stockage des déchets.
Elle doit être protégée des contraintes mécaniques liées à l’exploitation du site
(poids, poussée, frottements induits par les déchets et les engins etc…).

La géo-membrane est protégée par un géotextile anti-poinçonnement de 700g/m²


résistant aux U-V.

La couche de drainage est constituée de bas en haut :

D’un réseau de drains permettant l’évacuation des lixiviats vers un collecteur


principal
D’une couche drainante composée de matériaux d’une perméabilité supérieure à
1.10 -4 m/s, d’une épaisseur de 30 cm au fond du casier.

3.3.2 Collecte Drainage des lixiviats, assainissement et étanchéité des casiers :


Ces travaux concernent notamment l’exécution des travaux d’étanchéité des casiers et
des travaux de drainage des lixiviats.

Ils comprennent, entre autres, la mise en place des couches imperméables en argile
compactés, l’installation de la géo-membranes et géotextiles, la mise en place des
couches de protection et de drainage, la pose de drains en PEHD au fond des casiers
avec matelas de drainage, le montage du dispositif d’évacuation des lixiviats du point bas
du casier au bassin de stockage.

Les lixiviats seront drainées, par gravité au fond des casiers, dans des drains perforés.

A la sortie des casiers qui embouchent dans des drains non perforés, Puis dans un
regard de visite et qui se prolongent en direction du bassin de stockage des lixiviats.
Chaque casier est mené d’un système de drainage indépendant à l’autre (voir plans
d’aménagement).

Les eaux pluviales des alvéoles non encore exploitées seront drainées vers la chaaba.
[18]

3.3.3 Bassin de stockage des lixiviats


Par ailleurs, la protection des eaux superficielles sera assurée par l’installation, dès la
première année d’exploitation, à l’aval du site, trois bassins de stockage des lixiviats (les
lagunes).

6/9
Les lixiviats seront ainsi collectés et acheminés par gravité, par le moyen de drains situés
au fond des casiers, vers un regard de visite et qui se prolongent en direction du bassin
de stockage des lixiviats, ces lixiviats en saison sèche se vaporisent.

Par ailleurs, en cas de pluie intense provoquant une production de lixiviats supérieure à
la capacité du bassin de stockage, la réaspertion de ces lixiviats serait effectuée sur les
casiers en phase d’exploitation. [18]

Ces mesures permettront de traiter les lixiviats et de garantir le rejet des effluents
conformément aux normes en vigueur.

Le volume du bassin qui pourrait, à toute fin utile, être transformé en lagune aérée, doit
prendre en compte les éléments suivants:

– Le plan d’exploitation et les superficies découvertes (déchets) ainsi que celles des
couvertures intermédiaires et de la couverture finale,
– Les données météorologiques : pluie, température, évaporation, etc.,
– Le coefficient de perméabilité de la couverture finale des casiers.

3.3.3.1 Traitement des lixiviats


Durant l’exploitation, les casiers sont à ciel ouvert, les eaux pluviales s’infiltrent dans le
massif de déchets et arrivent au fond de l’alvéole imperméable : ce sont les lixiviats. [19]

Le traitement biologique des lixiviats se fait en plusieurs phases :

Figure 09 : traitements des lixiviats.

Phase 1 : Pompage des lixiviats

Les lixiviats produits sont stockés dans une lagune avant d’être pompés vers la station de
traitement.

Phase 2 : Dégradation biologique

La dégradation biologique permet de supprimer l’Azote (polluant chimique) présentent


dans les lixiviats.

7/9
Phase 3 : Ultrafiltration

L’ultrafiltration permet de séparer la boue de l’eau, les boues sont ensuite envoyées dans
un bassin de stockage qui est vidé un fois par an par une entreprise certifiée.

Phase 4 : Nanofiltration.

La nanofiltration permet de supprimer les polluants restants et de garantir un rejet


conforme aux normes de notre arrêté préfectoral

Phase 5 : Rejet

Rejet de l’eau traitée.

Figure N° 10 : Schéma de traitement des lixiviats

3.3.4 Accès aux installations :


L’accès des camions jusqu’à la zone d’enfouissement sera assuré par une bretelle de
liaison à partir de la route d’accès au site à aménager.

Les pistes du centre d’enfouissement technique doit aménager (par tous les moyens
adéquats tels que gravillons concassés, etc.) pour permettre l’accès des camions aux
différentes zones des casiers. Il devra maintenir ces pistes d’accès dégagées jusqu’à
fermeture du casier en cours.

En effet, en fonction du relief et de la géométrie des terrains, les digues intermédiaires


pourraient ne pas être rehaussées durant la phase d’exploitation après que le niveau des
déchets ait atteint la crête des digues;

L’accès à la zone d’enfouissement pourrait être alternativement assuré par une route
aménagée sur les ordures.

Egalement assurer l’accès des équipements de centre d’enfouissement technique aux


différentes zones.

Une signalisation verticale est prévue, avec des panneaux de police et des panneaux
directionnels de la gamme normale en acier galvanisé rétro-réfléchissants conformément
aux indications du Maître de l’Ouvrage. [24]

3.3.5 Aménagements paysagers

8/9
Des mesures paysagères sont prévues à l’intérieur et en bordure du site, avec des
espaces verts et une plantation d’arbre résistant.

3.3.6 Réseaux divers


3.3.6.1 Assainissement des eaux pluviales :
Le réseau d’évacuation des eaux pluviales sera réalisé en caniveaux à ciel ouvert,
assurant la collecte, des eaux pluviales. Elles seront acheminées en dehors du site vers
une Chaaba, pour éviter tout risque de dégâts d’inondations, [25]

3.3.6.2 Assainissement des eaux usées :


Le réseau d’évacuation des eaux usées sera réalisé en tuyau en PVC, enterré, assurant
l’évacuation des eaux usées à partir des bâtiments, et le drainage des eaux pluviales, à
l’aide des regards avaloires.

L’entretien du réseau des eaux usées sera assuré par curage à partir des regards de
visite implantés le long du réseau, chaque 50 m, en moyenne. [25]

4. Conclusion

Un centre d’enfouissement technique doit être conçu pour vivre au-delà de son temps
d’exploitation ; c’est-à-dire qu’elle doit vivre un temps géologique. A cet effet la réalisation
du casier doit répondre aux exigences des normes techniques en vigueur et a l’art et a la
manière de sa conception tout en respectant les aspects ‘relief a sol’.

Un centre d’enfouissement technique CET doit prendre toutes les dispositions de sécurité
et d’hygiène pour éviter ou, au moins minimiser les nuisances.

9/9

Vous aimerez peut-être aussi