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JULIE ROUSSIAUX HAN2U06-B

20016956

La société Paiwan est la deuxième plus importante civilisation arborigène de Taiwan parmi
les seize peuples autochtones reconnus par le gouvernement taïwanais. Occupant traditionnellement
l’extrémité sud de l’île de Taiwan, les Paiwan se sont désormais diffusés et se trouvent aujourdhui
principalement dans le comté de Pingtung, de Kaohsiung, plus à l’Est, et de Taitung. L’environnement
géographique est celui de la chaîne sud de la chaîne de montagne centrale de Taiwan.
A un niveau ethnique, on distingue deux sous-groupe à l’intérieur de la communauté Paiwan : les
Ravar, installés à la pointe Nord-Est du territoire et entouré par la communauté Rukai ; laquelle ayant
une certaine influence quant aux tradition et à la culture des Paiwan Ravar ; et les Butsul répartis sur
tout le reste du territoire.
L’organisation traditionnelle et précoloniale de la société Paiwan gravite autour de la notion de
parenté et n’implique pas ou très peu la notion de matriarcat ou de patriarcat. La hierarchisation
autour d’un chef et le système de parenté bilatéral de la société Paiwan constituera l’objet de mon
travail.

On distingue quatre groupes, apparentés à des classes sociales différentes dans la société
Paiwan. Ces qu’âtres classes sont directement liés au degrés de consanguinité avec le chef de la tribu
On distingue traditionnellement les mamazangiljan ou ka-laing-an : la famille du chef ; des nobles,
chamanes et prêtres (les tja-lalak-an) ; des pualu : les chausseurs et guerriers, classe aujourd’hui
disparue. Enfin, les citoyens ordinaires ou les roturiers sont appelés les adidan.
Au sein même de la noblesse, on distingue le Kamamatsangilan : le plus grand chef de la tribu, qui
possède toutes les ressources naturelles, qui prévoit les impôts et qui à un avantage évident quant à
la possession d’objets sacrés relatifs à la religion traditionnelle plythéiste, et qui est aussi privilégié
pour avoir des tatouages. Les mamatsangilan quant à eux sont les frères et sœurs du plus grand chef.
Ils ont accès aux ressources naturelles du chef sans avoir à payer des taxes, ils sont également
autorisés à posséder des tatouages représentant leur statut social. Les Terter, eux, sont les cousins
du grand chef, ils doivent quant à eux payer des taxes pour cultiver des champs, chasser et même
pécher. Ils ont peu de privilèges, si ce n’est qu’ils sont autorisés à porter un accoutrement et des
tatouages différents du peuple. Enfin, les Bakatilagnan mamatsangilan sont les membres lointains de
kamamatsangilan. La seule distinction avec les pualu (le peuple) est leur dénomination : leur prénom
et nom de maison.
C’est l’Umaq, « personne morale, détentrice ensuite d’un domaine composé de biens matériels et
immatériels » (Levi-Strauss) qui est l’entité fondamentale des Paiwan. L’umaq se rapproche du
« système de maison » décrit par Levi-Strauss ; en effet, il définira le statut et la place des
paumaumaq (membres de la famille compris entre cinq et dix) ; mais aussi les droits et devoirs
auxquels ils seront soumis. Il s’agit de la plus petite entité relative à la famille puisqu’il désigne la
maison.
On distingue même d’un point de vue dialectique, la notion de « maison » ou de « foyer » : la famille
nucléaire, de la famille en un sens anthropologique.. En effet, la ta-umagan désigne la famille dans
son acceptation anthropologique ; en temps que groupe et entité résidentielle. D’autre part, la tu-
umaq-an est la famille en un sens relationnel et personnel.

La société Paiwan n’est ni une société matriarcale, ni une société patriarcale, en effet, c’est la
position sociale qui est déterminante. Le premier enfant né, fille ou garçon, sera l’héritier de tous
droits fonciers et politiques ainsi que des obligations sociales et morales de ses parents. Le système
de parenté est bilatéral ou cognatique, au moins sur cinq génération. C’est donc par la lignée
maternelle est paternelle que se définit les droits et devoirs d’un individu. Par défoulement de
croyances Paiwan gravitantes autour d’une création par le soleil, c’est l’enfant premier le kavusaman
né qui aura donc le plus de responsabilités envers la tribu. Pour les familles ordinaires, c’est le vusam
de chaque famille qui est aussi le plus puissant et l’inducteur de pouvoir de toute la famille. Dans la
religion traditionnelle, il existe également un immense respect voué aux ancêtres ; qui sont
remémoré à l’occasion de plusieurs célébrations dans l’année ; dans lesquelles les enfants rendent
hommage à leurs ancêtres, et doivent pour se faire, rentrer dans leur « maison ».

Cette organisation autour de la famille de « mamazangiljan » représente un outil de Mémoire


et de préservation historique et culturelle. Le système de maison et de famille est omniprésent dans
toutes représentations culturelles de la vie Paiwan. En effet, c’est la famille du mamaeangilian qui a
prépondérance sur ses actions et sur celles du peuple sur laquelle elle détient l’autorité. Elle
représente le point névralgique de toutes activités de la vie politique à la vie religieuse d’une tribu.

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