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L'HÉRALDIQUE BRETONNIENNE

Les chevaliers bretonniens arborent de magnifiques armures ornées d’armoiries. Le bouclier du chevalier, son heaume, le
caparaçon de son destrier, le pennon de la lance et son tabard sont tous à ses armes. Chaque chevalier possède une combinaison de
couleurs, de symboles ou d’emblèmes et un cimier personnels. Tout ceci indique son statut de chevalier et doit impressionner ses
adversaires.

Plus les armoiries d’un chevalier sont splendides, plus son statut est élevé, de même que sa réputation et la valeur de ses prouesses
au combat. Les armoiries bretonniennes ont évoluées au cours des siècles. Elles commencèrent par être des emblèmes tribaux des
chefs de guerre des Bretonnis pour devenir ensuite plus complexes, lorsque les premiers rois définirent le Code de la Chevalerie.

Certains mandatèrent des hérauts chargés de régulariser l’usage des armoiries pour que les chevaliers puissent être facilement
identifiables et portent les emblèmes correspondant à leur rang. Ainsi, les Chevaliers du Graal et les paladins [= Chevaliers de la
Quête] devaient-ils êtes distingués des autres chevaliers par des emblèmes spéciaux. Les Chevaliers du Royaume devraient aussi
se distinguer des Chevaliers Errants

Les chevaliers organisent leurs couleurs et leurs symboles comme ils le souhaitent mais en suivant les règles des armoiries. Ces
règles ont pour but de s’assurer que les chevaliers sont vraiment identifiables au combat. Le rôle le plus important de ces armoiries
est de faire la distinction entre les quatre ordres de la chevalerie bretonnienne : les chevaliers Errants, les Chevaliers du Royaume,
les Paladins (ou Chevaliers de la Quête) et les Chevaliers du Graal. [...]

Les armées bretoniennes du studio GW sont peintes selon des règles héraldiques inspirées de l’Histoire médiévale européenne
mais suivent des principes un peu différents.

Dans la réalité historique, les armoiries sont principalement héritées et modifiées en fonction de la parenté avec l’original et des
alliances. Les ajouts au blason (ou "augmentations") sont assez exceptionnels et représentent une distinction honorifique accordée
par un suzerain.

En Bretonnie, les armoiries sont choisies par les chevaliers eux-mêmes pour représenter leurs mérites personnels. La part de
l’héritage dans celles-ci n’est sans doute pas à négliger : un jeune chevalier aura certainement des armoiries proches (mais
simplifiées) de celles de son père et de sa mère. Les armoiries les plus complexes sont réservées aux Chevaliers de la Quête et aux
Chevaliers du Graal ce qui symbolise leur statut de troupes d’élite. Dans la réalité, les blasons les plus simples sont souvent ceux
des familles les plus anciennes et des branches aînées (sans préjuger de leurs qualités physiques et morales ^^ ). 

Sur les armoiries féminines, les livres d’armées sont complètement muets sinon que l’on sait qu’existent : Louen utilise sur son
écu le rouge de son père et le bleu de sa mère (LA V6 p12).

De l’hérédité de la noblesse en Bretonnie

En V5 (p36), "Il n’est pas rare qu’un écuyer devienne Chevalier Errant puis chevalier à part entière". En V6 (p46), "le lignage en
lui-même n’est pas suffisant, et les rejetons de la noblesse doivent prouver leur valeur comme n’importe quel Chevalier. Ceux-ci
quel que soit leur rang (bien qu’en aucun cas issu de la roture) peuvent atteindre du statut héroïque à travers des actes de bravoure,
s’élevant rapidement au sein de la chevalerie."

LES RÈGLES DE L'HÉRALDIQUE

Métaux et émaux

Les principes d’utilisation de ce que l’on nomme métaux et émaux sont probablement les plus importants pour des armoiries. Ces
principes sont simples […]. Un chevalier doit être clairement identifiable au combat, ses armoiries disent qui il est et donnent des
indications sur ses exploits, c’est pourquoi leurs couleurs doivent être très contrastées.
Les métaux, comme on les appelle, sont l’or et l’argent, mais sur des armoiries, ils sont représentés respectivement par le jaune et
le blanc. Les émaux sont le rouge (gueules), le bleu (azur), le vert (sinople) et le noir (sable). La règle à suivre est de ne jamais
peindre un métal sur un autre métal, ni un émail sur un autre émail. […]

Le champ

Le fond d’un bouclier est appelé champ. La partition peut être unie ou suivre un dessin comprenant un ou plusieurs métaux et
émaux. Les possibilités des dessins utilisables pour des partitions sont immenses et nous vous donnons ici quelques exemples en
couleurs. Vous pouvez créer des armoiries encore plus complexes en combinant différents dessins juxtaposés ou par quart.
Juxtaposer consiste simplement à faire deux armoires différentes sur les moitiés du bouclier. Combiner par quart veut simplement
dire faire des armoiries différentes sur chaque quart du bouclier.
Les armes

Les armes sont les motifs des boucliers et sont aussi appelés symboles ou emblèmes. Les armes utilisées dans vos armoiries sont
souvent reproduites sur d’autres vêtements du chevalier. Considérez son bouclier comme son blason et reproduisez son schéma de
base sur le reste du chevalier. Par exemple, si votre bouclier est rouge à dragon blanc, le tabard et le caparaçon du cheval devraient
eux aussi être rouges. Répéter le symbole du dragon sur le caparaçon du cheval rend très bien.
Il existe bien des manières de créer pour les chevaliers du Royaume. […] Rechercher de vraies armoiries dans des ouvrages
spécialisés est non seulement très instructif, mais peut aussi vous inspirer.

Les armes d'un chevalier peuvent reprendre un monstre ou une bête qu'il a tué,

ou avoir d'autres sens...

Le livre d'armée de la V6 propose des blasons de quelques personnages associés aux duchés. Vous avez ci-dessous,
l'exemple pour le Lyonnesse ci-dessous. On constate que, bien souvent, les chevaliers utilisent assez largement le
symbole du duché (un lion, ici) pour leurs propres armes. Ils ne sont pas tous censé avoir participé à une guerre
sainte... Le sens des "armes" ci-dessus est donc à prendre avec des pincettes et ces symboles peuvent certainement
évoquer des exploits des ancêtres -jusqu'au Bretonni- et pas forcément ceux du chevalier lui-même...
Bref, vous pouvez faire un peu comme vous voulez. Les hérauts de de Bretonnie doivent avoir de sacrés maux de
tête !

De plus, depuis la V6, on dit que le vert (appelé "sinople" en héraldique) serait réservé au Chevalier du même nom.
Pour info, le Chevalier de Sinople est simplement nommé "Green Knight" en VO.
Les Chevaliers du Royaume

L’ordre des Chevaliers du Royaume est celui dont les effectifs sont les plus importants. Une fois chevalier du royaume, le noble se
voit confier la responsabilité d'administrer un domaine, généralement constitué de quelques acres de terre, d'un village et d'un
château, ce qui en Bretonnie est appelé "fief". Les paysans sont alors à son service, travaillent ses terres et lui payent des taxes. Le
chevalier lui-même jure fidélité à un noble de rang supérieur.

[En héraldique,] la principale distinction entre un Chevalier Errant et un chevalier du Royaume sont les armes et les cimiers qu’ils
arborent sur leurs heaumes.

Lorsqu’un Chevalier Errant achève sa quête de chevalerie, il est autorisé à porter les armes correspondantes. Ainsi, s’il a tué un
dragon, il peut arborer un dessin de dragon. Ce motif peut figurer sur son bouclier, son tabard, le caparaçon de son cheval et
pennon de sa lame. Il est superposé ou incorporé aux armoiries de Chevalier Errant. Ce dernier peut maintenant porter un cimier
représentant une tête de dragon. Nombreux sont les chevaliers qui adoptent plusieurs emblèmes, en particulier si leur tâche était
complexe et nécessitait de réussir plusieurs aventures.

Les Chevaliers de la Quête (ou Paladins)

[Ces chevaliers] gardent toutes leurs armoiries et leurs blasons et y ajoutent l’emblème sacré de la Dame du Lac. D’autres
remplacent simplement leurs anciennes armoiries par un dessin totalement nouveau utilisant uniquement le symbole de la Dame,
la Fleur de Lys, qui est un plante magique poussant uniquement aux endroits où apparaît la Dame du Lac. Cet emblème est un
porte-bonheur pour la quête du chevalier et est aussi le symbole d’une dévotion à la Dame du lac.

L’emblème de la Fleur de Lys peut prendre plusieurs couleurs ou formes, et peut être placé n’importe où sur des armoiries. De
plus, des cimiers en forme de fleur de lys peuvent orner les heaumes. L’emblème n’est pas réservé aux Chevaliers de la Quête, il
est souvent utilisé comme symbole de la Dame du lac sur divers objets (tapisseries et bannières pendues dans les chapelles du
Graal, ou sur la couronne du roi de Bretonnie en personne.

Les Chevaliers du Graal

Les Chevaliers du Graal ont accompli leur quête et ont bu dans le Saint Graal. Ils peuvent porter l’image du Graal sur leurs
boucliers et l’ajouter à leurs armoiries. Ils peuvent même le porter sur leur heaume. Cet emblème s’ajoute aux autres emblèmes du
chevalier, ou les remplace.

Un Chevalier du Graal aura souvent les plus splendides armoiries de tous les chevaliers, portant les couleurs et les blasons de son
long passé de chevaliers, la Fleur de lys de sa quête du Graal et l’emblème du Graal lui-même. Le symbole du Graal n’a pas de
forme préétablie, mais on peut toujours l’identifier sur un chevalier. Il existe donc différentes versions de cet emblème, impossible
à confondre avec tous les autres blasons.

La Noblesse
Les aristocrates sont liés les uns aux autres par des vœux : les Serments d’Allégeance. Un noble s’engage ainsi
envers un noble qui lui est supérieur, lui promettant son aide militaire en retour de moyens de subsistance. Les
nobles sont répartis en quatre classes, qui équivalent plus ou moins à des grades. De nombreux aristocrates
appartiennent à plus d’une classe : c’est ainsi que Louen Cœur de Lion est à la fois Roy de Bretonnie et Duc de
Couronne, son rang étant défini par son titre le plus prestigieux.
Le Roy
Au sommet de la hiérarchie trône le Roy. Il est le souverain, ce qui signifie qu’il n’est soumis à aucune législation.
Il peut édicter des lois à son gré, et tout ce qu’il fait est légal, par définition. Si le Roy était corrompu, la Bretonnie
devrait faire face à de sérieux soucis. Mais Louen est un brillant modèle de chevalerie, comme le furent  la
plupart de ses prédécesseurs. Le pouvoir du Roy permet ainsi de contrôler les abus des nobles de moindre rang, y
compris ceux qui tentent d’exploiter bassement la lettre de la loi au détriment de son esprit.

Les Ducs
En dessous du Roy, on trouve les ducs. Le Duc Bretonnien est investi d’un pouvoir royal au sein de son duché,
mais il n’en reste pas moins un sujet du Roy. Cela signifie qu’un Duc n’enfreint jamais la loi dans son propre
duché, à moins de désobéir à un ordre du Roy en personne. Contrairement à l’autorité royale, celle des Ducs a
donné lieu à des abus, notamment dans le Moussillon. Cette contrée est d’ailleurs dépourvue de Duc actuellement,
pour éviter qu’un individu ait le moindre pouvoir dans une région aussi corrompue. Tous les Ducs se voient
directement attribuer leurs terres par le Roy. Louen est également Duc de Couronne, par décision du Roy. Il s’est
donc attribué ce duché. Légalement, il est deux individus bien distincts. En théorie, le Roy peut nommer autant de
Ducs qu’il le souhaite, mais ce titre a peu de sens quand il n’est pas associé à des terres. Dans la pratique, seuls
les quatorze grands fiefs hérités de Gilles et de ses Compagnons sont considérés comme dignes du statut de
duché.
Les Barons
Les Barons sont des nobles à qui le Roy a personnellement attribué des terres, mais qui ne sont pas considérés
comme Ducs. Ils sont sujets de la loi et de l’autorité royales, mais pas de celles des autres nobles, y compris des
Ducs. C’est ainsi que, légalement, une Baronnie est indépendante du duché dans lequel on la trouve. La Bretonnie
compte peu de Barons. Il est à noter que les nobles qui se sont vus attribuer une terre par Louen, Duc de
Couronne, ne sont pas Barons, contrairement à ceux à qui il a cédé un fief au titre de Roy de Bretonnie.
Les Seigneurs
En dessous des Barons, on trouve les seigneurs, qui sont des nobles ayant reçu des terres d’un suzerain autre que
le Roy. Ils sont soumis à la loi royale, à la loi ducale du duché sur lequel s’étend leur terre et aux lois de leur
supérieur direct. Même les vassaux d’un Baron sont soumis à la loi ducale, l’immunité Baronniale n’étant pas
transmise. Les seigneurs constituent l’écrasante majorité de la noblesse foncière de Bretonnie.

Les Chevaliers

La base de la hiérarchie aristocratique est constituée des Chevaliers. Ceux-ci ne détiennent aucune terre et servent
souvent leur suzerain en échange du gîte et du couvert. Il faut préciser que tous les hommes nobles sont
également Chevaliers. Seuls les Chevaliers qui ne portent aucun autre titre sont considérés comme au bas de
l’échelle.

Les Titres Honorifiques


Les titres honorifiques s’accompagnent de droits légaux de moindre importance que ceux des titres d’autorité.

 Comte : Les comtes sont des nobles riches et influents. Ce titre ne leur accorde aucune autorité
supplémentaire, mais montre la reconnaissance du Roy à leur égard. De nombreux comtes sont
également Barons, mais ce n’est pas systématique.

 Marquis : Un marquis est un noble responsable d’un fief susceptible d’être assailli, souvent à la
frontière du royaume. Il est autorisé à rassembler des forces et à ériger des fortifications sans
attendre la permission de ses supérieurs.

 Gouverneur : Un gouverneur est un noble responsable d’un château important, appartenant


généralement à son supérieur féodal. En l’absence de son seigneur, il détient toute l’autorité sur
l’édifice et les terres attenantes.

 Grand Justicier : Les grands justiciers sont des experts en matière de loi. Ils ont le pouvoir de faire
appliquer les règles du noble qui les a nommés. Les Grands Justiciers du Roy sillonnent le royaume
pour faire appliquer la loi royale.

 Paladin : Les paladins sont des guerriers et des chefs de guerre de renom. Ce titre n’est qu’affaire
d’honneur, mais certains paladins se voient conférer des terres menacées et le titre de marquis pour
mettre leurs talents à profit.

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