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Comment devient-on chevalier ?

Ce qui distingue le chevalier de l'homme du peuple, c'est que ce dernier ne travaille pas. Il
occupe ses loisirs à des exercices qui le préparent et l'entraînent à ses fonctions militaires :
chasse et tournoi.

La formation du chevalier

A l'âge de 6 ou 7 ans, le futur chevalier était un page, il


apprenait à manier les armes, à tirer à l'arc, et surtout à
monter à cheval.
Bien souvent il quittait le château paternel pour se rendre
chez un feudataire et se mettre à son service : Ce
seigneur sera son parrain.

Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire


un guerrier : galopin (il nettoie l’écurie), page (il
s’occupe des chevaux, est au service de la dame du
château, suit un entraînement équestre, apprend à
chasser) et enfin écuyer, il aide les chevaliers au tournoi
et à la guerre)…

De 14 à 18-20 ans il sera écuyer.


Un écuyer s'occupait du destrier (cheval de guerre) de
son maître le chevalier, ainsi que de ses armes et de tous
ses équipements. Il assistait son maître.
Il aura une éducation sévère : apprendre les nobles
règles, se fortifier, monter à cheval, apprendre à manier
les armes, lutter, chasser, apprendre les arts quelquefois.

L’adoubement marque le passage de l'état d'écuyer à


celui de chevalier.

La cérémonie de l’adoubement

La veille l’écuyer prend un bain purificateur.


Puis il met une tunique blanche.
Il jeûne pour faire pénitence.
Le soir il va dans la chapelle et passe la nuit à prier assisté
de ses parrains : la veillée d'armes.
Au matin, il se confesse, il communie, va à la messe,
écoute le sermon.
Puis quant tous sont là, il s'approche de l'autel l'épée
suspendue à son cou, un prêtre la bénie, puis il
s'agenouille devant le seigneur qui lui demande : "Pour
quelle raison désires-tu entrer dans la chevalerie ? Si tu
recherches la richesse ou les honneurs, tu n'en es pas
digne !"
Le jeune homme pose alors la main sur l'évangile et
prête à haute voix le serment des chevaliers.

Après cela les pages l'aident à revêtir sa tenue : cotte de maille, cuirasse, brassards et
éperons dorés. Puis il ceint l'épée.
Il s'agenouille pour recevoir la collée : le seigneur lui donne 3 coups du plat de son épée sur
la joue, ou du plat de la main sur la nuque, en disant : "Au nom de Dieu, de Saint Michel et
de Saint Georges, je te fais chevalier. Sois vaillant, loyal et généreux."
Texte
A la Pentecôte en été, le roi l’adoube chevalier devant le perron
de son palais. Le matin est beau et clair. Raoul, vêtu d’un habit
blanc plus blanc que la fleur de lys , se tient sur un beau tapis au
milieu de la place. Tous les barons de France l’entourent et
l’admirent. Le roi le revêt d’abord d’un haubert léger à double
mailles puis, prendre le heaume brillant, cercle d’or. Il le lui pose sur
la tete. Puis il lui attache les éperons, et lui ceint l’épée, large et
dure à poignée d’or. Un bon destrier attend là, maintenu par deux
hommes. Raoul bondit en selle, chausse les étriers; il étend les
mains, passe à son bras son écu à bande d’or, saisit sa lance. Au
bout de la place on a dressé la quintaine; il baisse sa lance et va
la frapper en bel élan. Les écus craquent et volent en éclat, sans
que Raoul ait bougé de sa selle. " Le bel enfant ! disent les
Français. Dès maintenant, il pourrait défendre le fief de son père. "
Cécile, Fannon Hachette, manuel de la classe de 5ème, 1997 : Doc.12 , p. 50

Le chevalier : un soldat au service d’un seigneur


Le chevalier est un professionnel de la guerre ; il est propriétaire d'armes offensives et
défensives qu'il lui faut souvent remplacer après un combat. Il doit donc gagner de l'argent.

Les tournois : une manière de gagner de l'argent


Les guerres au Moyen Âge ne sont pas si fréquentes. De plus, on ne se bat pas l'hiver, ni
pendant les périodes saintes (Avent, Carême). L'Église a défini depuis la fin du Xe siècle des
paix de Dieu et des trêves de Dieu pour limiter les guerres. Le tournoi est donc une occasion
de remporter une rançon, de confisquer des chevaux et des armes aux chevaliers vaincus. Il
est aussi une façon de ne pas perdre la main pendant les périodes sans combat et de se
distinguer auprès d'une dame.

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