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REGION LORRAINE
INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE
DE NANCY
RENFORCEMENT MUSCULAIRE DU
MEMBRE INFERIEUR EN EXCENTRIQUE
SUR MOFLEX® DE LA CHAINE CINETIQUE
OUVERTE A LA CHAINE CINETIQUE
FERMEE
SOMMAIRE
RESUME
1. INTRODUCTION. ........................................................................................................ 2
2. PRESENTATION DE L’APPAREIL MOFLEX®. ..................................................... 2
2.1. Historique. ................................................................................................................... 2
2.2. Description de l’appareil MOFLEX®........................................................................... 4
2.3. Deux modes de travail.................................................................................................. 4
3. L’ISOCINETISME........................................................................................................ 5
3.1. Définition..................................................................................................................... 5
3.2. Historique. ................................................................................................................... 5
3.3. Utilisation. ................................................................................................................... 6
4. LE TRAVAIL MUSCULAIRE EXCENTRIQUE. ...................................................... 6
4.1. Définition..................................................................................................................... 6
4.2. Historique. ................................................................................................................... 7
4.3. Physiologie. ................................................................................................................. 7
4.3.1.Histologie. .............................................................................................................. 7
4.3.2. Métabolisme. ......................................................................................................... 7
4.4. Les dangers. ................................................................................................................. 8
5. ISOCINETISME ET TRAVAIL MUSCULAIRE EXCENTRIQUE.......................... 8
5.1. Le renforcement musculaire. ........................................................................................ 9
5.1.2. Généralités. ............................................................................................................ 9
5.1.2. Spécificités. ......................................................................................................... 10
5.2. Le traitement des tendinites. ....................................................................................... 10
5.3. La diminution du tonus musculaire............................................................................. 11
5.4. Le gain des amplitudes articulaires. ............................................................................ 11
6. CHAINE CINETIQUE................................................................................................ 12
6.1. La chaîne cinétique ouverte. ....................................................................................... 12
6.2. La chaîne cinétique fermée......................................................................................... 12
7. LA MARCHE HUMAINE. ......................................................................................... 13
7.1. Généralités. ................................................................................................................ 13
7.2. Triple rôle des muscles des membres inférieurs. ......................................................... 13
7.3. Phase portante. ........................................................................................................... 14
2
INTRODUCTION.
2.1. Historique.
Il y a environ cent ans, Karl Friedrich Gegauf inventa la première machine à coudre du
monde effectuant les ourlets à jour. Son fils, Fritz Gegauf créa la première machine à coudre
familiale, celle-ci contribua rapidement à étendre la renommée de l’entreprise dans le monde
entier.
3
MINISTERE DE LA SANTE
REGION LORRAINE
INSTITUT DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE
DE NANCY
RENFORCEMENT MUSCULAIRE DU
MEMBRE INFERIEUR EN EXCENTRIQUE
SUR MOFLEX® DE LA CHAINE CINETIQUE
OUVERTE A LA CHAINE CINETIQUE
FERMEE
4
MOFLEX®.
Cette machine polyarticulaire à filin pour membres inférieurs, supérieurs et rachis permet
de faire travailler les chaînes musculaires en mode isocinétique (programmé) que ce soit en
concentrique ou en excentrique pour des mouvements simples ou coordonnés, analytiques ou
globaux.
L’ISOCINETISME.
3.1. Définition.
L’Isocinétisme est une méthode d’évaluation et de travail musculaire qui permet, grâce à
une résistance auto-asservie, une contraction maximale à vitesse constante sur l’amplitude
choisie d’un mouvement articulaire (8).
3.2. Historique.
Ces appareils d’isocinétisme sont utilisés, en France, depuis les années 1980. En 2000,
leur champ d’application est l’évaluation musculaire en pré ou post-opératoire, la préparation
sportive, la rééducation de l’appareil locomoteur et le contrôle du tonus musculaire.
3.3. Utilisation.
Par ailleurs, le mouvement reste harmonieux et donc confortable à vitesse élevée, ce qui
n’est pas le cas lors de l’exercice imposé manuellement. La résistance s’adapte en
permanence à la force développée. Le mouvement imposé par le dynamomètre s’interrompt
si, pour une raison quelconque, le patient cesse de participer. Des conditions d’efficacité et de
sécurité importantes sont ici réunies dans un réentraînement, tout en permettant la sollicitation
spécifique des différents aspects et composantes de la contraction musculaire (2). La précision
et la reproductibilité du positionnement contribuent également à l’efficacité du traitement.
L’Isocinétisme permet donc, grâce aux protocoles et aux paramètres mesurés, d’identifier
précisément les qualités contractiles des groupes musculaires agonistes et antagonistes
sollicités à vitesse constante selon un mode d’action et une amplitude de mouvement
déterminés (8).
4.1. Définition.
4.2. Historique.
Ce n’est véritablement que depuis 1970 que le travail musculaire excentrique intéresse (6).
Les premières publications le concernant rapportent la survenue de douleurs musculaires dans
les suites d’exercices prolongés. Sa mauvaise réputation faisant, STANISH ne proposa
qu’en1986, ce travail musculaire dans le traitement des tendinites. En 1971, KLAUSEN avait
montré le potentiel du travail excentrique sur l’amélioration de la résistance à l’étirement du
complexe musculo-tendineux. Aujourd’hui, ce mode de travail est utilisé couramment lors des
séances de rééducation, tout en connaissant les lésions possibles.
4.3. Physiologie.
4.3.1.Histologie.
Le muscle est composé de tissu contractile et de tissu non-contractile. Son unité contractile est
le sarcomère. Les myofibrilles sont formées par ces sarcomères et elles constituent la partie
fonctionnelle de la cellule musculaire.
L’élément non-contractile est constitué du tendon et de ses expansions (cloisons inter et
intramusculaires formant le tissu conjonctif de soutien).
4.3.2. Métabolisme.
La haute tension des exercices excentriques est liée à la manière dont les connexions
entre les ponts sont établies et maintenues. L’économie résultant de l’excentrique est due en
partie à la capacité de monter en tension sans qu’il y ait nécessité de séparer l’adénosine
triphosphate ou la créatine phosphate (1).
8
Ce travail excentrique peut être responsable de nombreuses lésions. Les D.O.M.S ou douleurs
musculaires d’apparition retardée, ont bien été explorées par les physiologistes. In vitro, la
reproduction d’une lésion musculaire nécessite la réalisation d’un étirement. In vivo, les
lésions touchent de manière préférentielle les muscles bi-articulaires, penniformes présentant
des fibres charnues et courtes. Ces caractéristiques anatomiques les rendent alors plus
vulnérables à l’étirement.
La réalisation d’un travail musculaire excentrique prolongé est la cause de lésions d’origines
mécanique et métabolique au niveau de la fibre musculaire et du tissu conjonctif de soutien.
Les lésions musculaires graves s’expliquent par une contraction brutale associée à un
étirement du complexe musculo-tendineux.
D'une part, l'origine mécanique est une lésion du tissu conjonctif de soutien et une
désorganisation des myofilaments. D'autre part, l'origine métabolique est due à des
modifications internes de la cellule musculaire (9).
Les D.O.M.S. se traduisent par la survenue de douleurs dans les heures qui suivent l'arrêt de
l'exercice et s'accompagnent d'une diminution de la force musculaire (3).
Ces conséquences néfastes se traduisent parfois, dans le domaine de la rééducation par une
méfiance vis-à-vis de l’exercice excentrique. De plus, ce travail musculaire a des
répercussions sur la pression artérielle, la température interne du corps et l'endurance
musculaire. Des effets psychologiques importants ne sont pas non plus à exclure (1).
5.1.2. Généralités.
Force
0 Vitesse
Excentrique Isométrique Concentrique
10
5.1.2. Spécificités.
Les muscles striés squelettiques du corps humain contiennent des fibres de nature et de
propriété différentes:
- les fibres lentes, ou fibres de type I à fonction tonique, sont à contraction lente et
développent une tension peu élevée. Elles sont peu fatigables et leur métabolisme est
de type aérobie oxydatif.
- les fibres rapides, ou fibres de type II à fonction phasique, sont à contraction rapide et
développent des tensions plus importantes, mais qui ne peuvent être tenues que durant
des périodes brèves, car elles sont plus fatigables. Leur métabolisme est de type
anaérobie.
La majorité des muscles contiennent des quantités à peu près équivalentes de fibres lentes
et de fibres rapides. Certains muscles ont parfois une proportion très forte de l’une ou l’autre
de ces catégories de fibres, ce qui leur confère des caractères fonctionnels particuliers. Ainsi
le droit fémoral et le soléaire sont riches en fibres lentes allant de pair avec la spécialisation
posturale de ces muscles, alors que le triceps brachial et les gastrocnémiens comportent une
forte proportion de fibres rapides et ont un rôle plus important dans les mouvements
intentionnels. Le vaste externe est mixte comportant autant de fibres de type I que de fibres de
type II.
En fonction des vitesses choisies en isocinétisme, seules certaines fibres seront recrutées
et la force développée va décroître en fonction de la vitesse (2).
Depuis 1986, STANISH préconise le travail musculaire excentrique dans le traitement des
tendinites achilléenne et rotulienne. L’objectif de ce travail est d’améliorer la résistance à
l’étirement du complexe musculo-tendineux et de lui permettre de supporter les contraintes
11
musculaire.
articulaires.
CHAINE CINETIQUE.
Une chaîne cinétique musculaire est constituée d’un ensemble de muscles mono ou
polyarticulaires, moteurs de plusieurs segments osseux ou articulations.
En chaîne cinétique ouverte, l’extrémité proximale du membre est fixe et celle distale
est libre. Les articulations du membre supérieur sont beaucoup recrutées de cette façon dans
les activités de la vie quotidienne (manger, boire, jeu de fléchettes…).
En chaîne cinétique fermée, l’extrémité distale du membre est fixe et celle proximale est libre.
Le travail musculaire du membre inférieur en chaîne cinétique fermée se définit comme la
contraction de groupes musculaires synergiques mobilisant les différentes articulations, le
pied constituant un point fixe. Ce mode de contraction se rapproche le plus de la plupart des
gestes effectués dans la vie quotidienne: marche, course, impulsion lors du saut…
Différentes études ont montré que le travail isocinétique en chaîne fermée ne génère pas plus
de contraintes en compression et de tiroirs que le travail en chaîne ouverte ou que les activités
de la vie courante. En fonction de ces éléments, il sera possible d’utiliser le travail musculaire
en chaîne cinétique fermée sur une articulation ayant eu une intervention chirurgicale
récemment (11).
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LA MARCHE HUMAINE.
7.1. Généralités.
Les muscles sont trop souvent envisagés avec pour rôle unique d'accélérateur de segments
dans l'espace (par raccourcissement ou traction dans l'espace) (12).
Les déterminants complexes de l'activité musculaire et la biomécanique de la marche
fournissent un énorme territoire de recherche sur le travail musculaire excentrique et les
applications cliniques associées.
Phillips et coll. ont décrit le rôle majeur de l'activité musculaire excentrique au membre
inférieur pour contrôler l'inertie du segment jambier pendant la marche (1).
La marche est alors étudiée en plusieurs étapes: - attaque du talon au sol;
- déroulement du pas;
- décollement du gros orteil;
- phase oscillante.
membres inférieurs.
Ces muscles des membres inférieurs jouent trois rôles pendant la marche:
- freinage des segments emportés par l'énergie cinétique;
- amortissement des chocs et vibrations;
- accélération des segments, dans une faible mesure.
Ils utilisent leur capacité viscoélastique qui leur permet d'autoriser le mouvement tout en le
retardant, par modulation du préréglage de tension active (1).
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Au moment de l'attaque du talon au sol, le talon reçoit le poids du sujet (en fait environ 120%
de ce poids). Les rôles musculaires de l'ensemble du membre inférieur sont essentiellement de
stabiliser les articulations brutalement mises en charge. Ces rôles sont tenus par le muscle
tibial antérieur, le quadriceps et le moyen fessier. Ces muscles anticipent et se contractent dès
la fin de la phase oscillante, juste avant le contact du pied au sol (3).
Les muscles de la loge antérieure de la jambe maintiennent le pied afin d'éviter sa chute. Le
moyen fessier mais également le deltoïde fessier de Faraboeuf, composé du Tenseur du Fascia
Lata (TFL) et de la bandelette ilio-tibiale soumise à la traction des fibres superficielles et
latérales du grand fessier, stabilisent le bassin et certains restent actifs toute la durée de l'appui
unipodal. Les adducteurs contribuent aussi à cette stabilité latérale du bassin (12).
Les activités musculaires sont les plus fortes lors de cette phase.
Lors du déroulement du pied au sol, le centre de pression est initialement sous le talon, se
déplace le long du bord externe du pied, puis sous l'ensemble des têtes des métatarsiens, enfin
sous les orteils internes et principalement l'hallux (3).
Le tibial postérieur joue un rôle important de sanglage et de protection du pied pendant la
marche. Une synergie avec les fibulaires assure cette stabilité du pied. L'appui sur le bord
externe du pied est du à l'impulsion latérale imprimée au bassin, du fait de l'arrêt de
contraction des adducteurs qui fournissait un contre appui à l'action du moyen fessier.
La stabilité du genou est assurée par le triceps sural en utilisant le pied comme insertion
d'ancrage et en agissant par viscoélasticité sur le pilon tibial. Cette stabilité correspond à
l'arrêt d'activité du quadriceps (12).
Le bassin est stabilisé par l'intermédiaire du moyen fessier, du TFL et du petit fessier.
Lors du décollement du talon, dans un premier temps, les muscles tibial postérieur et long
fléchisseur des orteils se contractent. Puis, dans un deuxième temps, intervient le long
fléchisseur de l'hallux, son action permettant au pied de quitter le sol par le gros orteil, le
dernier contact au sol étant sa pulpe (3).
Le droit fémoral a une double action de fléchisseur de hanche et de freinateur de la flexion de
genou. La flexion de hanche est brièvement induite par les fléchisseurs de hanche mais est
surtout aidée par les adducteurs qui contrôlent, en plus, la rotation du membre.
Il se réalise par une flexion de genou effectuée par le biceps fémoral et le gracile. Ces deux
muscles assurent aussi un contrôle de la rotation du genou. Puis l'extension du genou semble
être le résultat de l'énergie cinétique et de la pesanteur; ce mouvement est alors freiné par les
ischio-jambiers (3). Ils poursuivent leur action en stabilisant le genou par une co-contraction
avec le quadriceps (12). La flexion de hanche progressive est induite par les adducteurs au
début, puis par les muscles iliaque et sartorius (3).
7.5. En résumé.
DISCUSSION.
Depuis plusieurs années, l' Isocinétisme a affirmé sa place en rééducation et en évaluation.
Beaucoup de machines (CYBEX NORM®, par exemple), actuellement sur le marché,
permettent de tester ou de renforcer les muscles agonistes ou antagonistes d'un mouvement au
niveau d'une seule articulation. Son utilisation dans la préparation sportive et dans le
renforcement musculaire est essentielle, avec des gains de force obtenus par un entraînement
à vitesse élevée se traduisant par des améliorations des performances motrices des sportifs (5).
Ces affirmations sont intéressantes mais ne permettent pas d'envisager le renforcement ou
l'évaluation d'une chaîne musculaire, intervenant lors d'un mouvement.
Par ailleurs, le travail musculaire excentrique s'est accru en rééducation au cours de ces
dernières années. Ses dangers et ses limites sont de plus en plus connus des praticiens, ce qui
induit une meilleure utilisation de ce type de travail en rééducation.
Dans les gestes de la vie quotidienne, la musculature des membres inférieurs est en
permanence sollicitée en chaîne cinétique fermée et dans son mode de travail excentrique.
Aujourd’hui, des appareils d'isocinétisme offrant de telles possibilités apparaissent sur le
marché et donc se développent petit-à-petit en rééducation.
CONCLUSION.
Ce mémoire et son livret permettent d'envisager une rééducation d'un point de vue plus global
sur un appareil d'isocinétisme à filin, le MOFLEX®. La réflexion sur le travail musculaire
17
excentrique des membres inférieurs, en chaîne cinétique fermée, est intéressante du fait de son
utilisation quotidienne (la marche, par exemple). Cette étude peut laisser entrevoir une
utilisation plus complète du MOFLEX®, qui jusqu'à présent été plutôt restreinte.
BIBLIOGRAPHIE
LECTURES :
www.médimex/Moflex.htlm.
www.Isocinétisme.htlm.
RENFORCEMENT MUSCULAIRE
DU MEMBRE INFERIEUR EN
DE LA CHAINE CINETIQUE
19
OUVERTE A LA CHAINE
CINETIQUE FERMEE.
20
MOFLEX®.
21
→UN BRAS :
22
→UN LEG-PRESS :
TRAVAIL
MUSCULAIRE
ANALYTIQUE
27
CHAINE
CINETIQUE
OUVERTE
28
QUADRICEPS
29
30
LA FLEXION DE SA JAMBE.
ISCHIOS-JAMBIERS
31
CHAINE
CINETIQUE
SEMI-FERMEE
QUADRICEPS ET
FESSIERS
33
ET DE HANCHE.
QUADRICEPS ET
TRICEPS SURAL
34
CHAINE
CINETIQUE
FERMEE
37
QUADRICEPS ET
TRICEPS SURAL
TRAVAIL
MUSCULAIRE
GLOBAL
39
CHAINE
CINETIQUE
FERMEE
40
ARRIERE.
LATERAUX
RAPPROCHEMENT DE LA MACHINE.
45
RAPPROCHEMENT DE L’APPAREIL.
47
DEVANT L’AUTRE.
48
MARCHE.
MEMBRE INFERIEUR.
49
INFERIEUR.
50
CHARGE.
FIXES AU SOL.
LA BARRE.
DIAGONALE.
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