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LES MÉTHODES ANALYTIQUES DES LIPIDES SIMPLES

Author(s): C. PAQUOT, J. MERCIER, D. LEFORT, A. MATHIEU and R. PERRON


Source: Annales de la nutrition et de l'alimentation , 1962, Vol. 16 (1962), pp. 1-63, 65-
213, 215-275, 277-281
Published by: S. Karger AG

Stable URL: https://www.jstor.org/stable/45124662

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LES MÉTHODES ANALYTIQ


DES LIPIDES SIMPLES

par

C. PAQUOT
Directeur du Laboratoire de Lipochimie, C. N. R. S.

Mue j# MERCIER A. MATHIEU

Ingénieur. C. N. R. S. Ingénieur, C. N. R. S.

D. LEFORT R. PERRON

Chargé de Recherches, C. N. R. S. Sous-directeur du Laboratoire


de Lipochimie, C. N. R. S.

S 0 M M A i R fi
Pages

Avant-propos

Introduction. - Généralités sur les corps gras et sur l'analyse

Chapitre Ier. - Les matières premières

A. Matières premières végétales

Dosage de l'humidité

Dosage de l'huile

Dosage de l'azote et des protéines

Extraction préparative

B. Matières premières animales

Chapitre II. - Détermination de caractéristiques physiques

Masse spécifique

Indice de réfraction

Pouvoir rotatoire

Viscosité

Solubilité

Points de fusion et de solidification

Points d'ébullition

Spectrophotométrie, généralités

Spectrophotométrie ultraviolette

Couleur des huiles, ou spectrophotométrie visible

Spectrophotométrie infrarouge

Rayons X

J. P. 231012. 1

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Chapitre III. - Détermination de caractéristiques chimiques

Indice d'acide et acidité

Indice de saponification et indice d'ester

Indice d'iode

Indice de diène

Indice d'hydrogène

Indice de polybromures

Indice de peroxydes

Déterminations colorimétriques de la teneur en peroxydes

Stabilité à l'autoxydation

Indice d'hydroxyle

Chapitre IV. - Détermination de constituants divers

Dosage de l'eau dans les lipides

Dosage des impuretés

Dosage des cendres

Dosage du savon dans les huiles


Mise en évidence des solvants dans les huiles

Dosage du neutre dans les matières grasses à forte acidité

Dosage du phosphore

Analyse des acides gras constitutifs des lipides

Dosage des acides gras saturés

Indices des acides gras volatils

Dosage spectrophotométrique des acides gras polyinsaturés

Détermination de la position des doubles liaisons par coupure oxydante

Identification des acides gras par les dérivés fonctionnels

Caractérisation de la fonction acétylénique


Teneur en acides oxydés

Teneur en insaponifiable

Hydrocarbures

Caroténoïdes

Chlorophylles

Stérols

Tocophérols

Gossypol

Sésamol, sésamoline, sésamine

Antioxygènes

Dosage de la fonction carbonyle

Dosage de la fonction a époxy

Dosage du glycérol et des composés a dihydroxylés

Chapitre V. - Séparation de constituants

Préparation des acides gras

Préparation des esters méthyliques et éthyliques

Distillation analytique

Chromatographie

Chromatographie sur colonne

Chromatographie sur papier

Chromatographie en phase gazeuse

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AVANT-PROPOS

Dans le règne animal comme dans le règne végétal, les lipides t


une grande place; il est nécessaire d'insister sur ce fait, puisque
utilise annuellement 1300000 tonnes de corps gras, alimentaires ou
la moitié environ est produite sur son sol (en particulier 450 000
beurre et saindoux), ce qui représente une valeur commerciale de p
milliards de nouveaux francs, et place par suite les corps gras à
fort honorable dans l'économie de notre pays.
Et pourtant les lipides sont des composés dont les propriétés, quo
fait l'objet de nombreux travaux, sont souvent mal connues, et
étudiées, même dans les facultés, où la place qui leur est réservé
général de très faible importance.
Ce sont parfois des composés délicats à travailler, et leur analy
de nombreux problèmes à ceux qui, en ayant besoin, ne sont pas des ch
spécialistes des corps gras. Le présent ouvrage est donc destiné à tous
qu'ils étudient des problèmes de biologie et de biochimie animale
tale, de médecine ou de diététique, ou même de chimie organique
Il leur donnera un certain nombre de techniques expérimentales
sement sélectionnées et étudiées, qui leur permettront de résoudr
blèmes analytiques les plus courants, et il complétera par le poin
analytique, les grands ouvrages classiques de biochimie, tels le Tr
biochimie générale de Polonowski et le remarquable třaité de
The Lipids , their Chemistry and Biochemistry .
Comme introduction à notre travail nous ne pouvons que recom
la lecture de l'excellente étude faite récemment par E. André (*)
Les méthodes analytiques qui seront discutées seront en pri
méthodes modernes et d'application pratique, le plus souvent en u
rant dans le Laboratoire de Lipochimie du C.N.R.S. La base en ser
fois que cela sera possible, une méthode officiellement normalisé
l'échelle internationale par l'Union internationale de chimie pure
quée (U.I.C.P.A.), soit aux échelles nationales par l'Association fra
normalisation (A.F.N.O.R.) en France, la Deutschen Gesellschaft f
wissenschaft (D.G.F.) en Allemagne, le British Standards Institut
en Grande-Bretagne, l'American Oil Chemists' Society (A.O.C
États-Unis.

(*) E. André, Oléagineux , 1957, 12, 507 et 615.


1.

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Pour chaque dosage étudié, nous indiquerons


et certaines références particulièrement signific
cipe à des travaux récents parus dans des rev
procurer. Il n'est pas question, en effet, de d
relative à chaque méthode de dosage.
D'autre part, nous donnerons tous les détail
pour mener à bien les analyses usuelles; pour
simplement un nombre restreint de référenc
précis, où l'analyste intéressé par cette méthode
et trouver tous les renseignements voulus.
Nous devons, en outre, signaler que divers o
des questions d'analyse des corps gras, en g
chimique que biochimique, et, parmi ceux-ci, n
ont été précieux pour le présent travail, les q

En français : G. et J. P. Wolff, Méthodes d'a


Dunod, Paris, 1953.
En anglais : K. Williams, Oils , fats and f
examination , Churchill, London, 3e edit. 1950; V. Mehlenbacher, The
analysis of fats and oils, Garrard Presses, Champaign. (111.), U.S.A., 1960.
En allemand : H. Kaufmann, Analyse der Fette und Fettprodukte, Springer
Verlag, Berlin, 1958.
Par principe, nous ne renverrons pas le lecteur à ces ouvrages : il le fera
de lui-même en cas de nécessité (**).
Le domaine de la microanalyse étant plus délicat, aussi bien pour les
lipides que pour les autres constituants, nous n'avons pas présenté de tech-
niques à cette échelle. Nous signalerons simplement que de nombreux rensei-
gnements utiles à ce sujet se trouvent dans les publications de G. Gorbach.
Enfin, il convient de dire que le présent ouvrage a été réalisé en équipe
au Laboratoire de Lipochimie du C.N.R.S., sous la direction de C. Paquot,
directeur du Laboratoire, et avec le concours de :
Mlle J. Mercier,
MM. D. Lefort;
R. Perron;
et A. Mathieu, secrétaire de rédaction.

(*) Pour rU.I.C.P.A., Analyse des matières grasses, 4e édition, 1954.


Pour le B.S., Methods of analysis of oils and fats, n° 684, 1958.
(**) Au moment de la mise sous presse du présent ouvrage, viennent de paraître les
comptes-rendus d'un « Symposium sur les nouvelles méthodes d'analyse des Lipides »,
J, Amer . Oil. Chem. Soc., 1961, 38, 534, 625 et 708.

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INTRODUCTION

GÉNÉRALITÉS SUR LES CORPS GRAS ET SUR L'ANALYSE

Pour le chimiste organicien, les corps gras sont formés essentiellement


par la classe des esters des acides aliphatiques à longue chaîne, et plus spécia-
lement des esters de glycerol. De tels composés peuvent évidemment être
obtenus par synthèse avec toute la pureté désirable, mais toute leur impor-
tance réside dans le fait que, pondéralement, ceux-ci forment l'élément
prépondérant de l'un des grands groupes de constituants des cellules vivantes,
celui des lipides.

Les lipides

Les lipides se trouvent aussi bien dans le règne végétal que dans le règne
animal, et, tout en ayant dés traits communs, peuvent avoir de grandes
différences de structure et de composition. Le caractère commun à tous
les lipides réside dans le fait que, à l'état anhydre, ceux-ci sont solubles
dans les solvants organiques apolaires. C'est d'ailleurs en faisant appel à
cette propriété que l'on sépare les lipides des autres constituants cellulaires,
protides et glucides notamment.
Que la matière de départ soit animale ou végétale, le principe d'extraction
de ce que l'on désigne en général sous le nom de fraction lipidique totale
est toujours le même : cette matière de départ est amenée à un degré d'hydra-
tation faible ou nul, extraite par un solvant peu ou pas polaire, le plus sou-
vent éther de pétrole pour les produits végétaux, et mélange benzène/éthanol,
ou benzène/éther de pétrole/éthanol pour les produits animaux. Il faut
d'ailleurs préciser que, pour ces derniers, les lipides de réserve sont extraits
beaucoup plus facilement que les lipides constitutifs des cellules, pour lesquels
il faut rompre des complexes.
La fraction lipidique totale ainsi obtenue subit une transformation pro-
fonde lorsqu'elle est; traitée par une solution alcoolique d'hydroxyde de
potassium à 1' ebullition (en particulier toutes les fonctions esters sont sapo-
nifiées). Si cette solution alcoolique alcaline est diluée par l'eau et extraite
par l'oxyde diéthylique ou l'éther de pétrole, le solvant contient en solution
certains constituants appelés fraction insaponifiable tandis que la phase
hydro-alcoolique en contient d'autres.

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En effet, lorsque cette solution hydro-alcooli


extraction par l'oxyde diéthylique ou l'éther d
tion acides gras , constituée essentiellement d'acid
chaîne.
Par contre, dans la solution hydro-alcooliqu
des corps de constitution assez diverse selon
glycerol, inositol, acides phosphoriques, bases
Ainsi, dans sa généralité, la fraction lipidiqu
complexe, de nombreux constituants fort diff
être obtenus. C'est pourquoi on a été amené à
Io Lipides simples , comprenant :
a. Les glycérides, ou esters des acides gras e
b. Les cires, ou esters des acides gras et d'al
chaîne (cérides) ou alicycliques (stérides).
2° Lipides complexes , comprenant :
a. Les phospholipides, composés dans la molé
radical de l'acide orthophosphorique;
b. Les glucolipides, caractérisés par la pré
molécule.
Le présent ouvrage est consacré uniquement aux méthodes analytiques
concernant les lipides simples, et plus spécialement les glycérides, en y
adjoignant bien entendu les composés qui les accompagnent normalement.

Les glycérides

Les triglycérides, ou triesters des « acides gras » et du glycerol, constituent,


à quelques rares exceptions près, plus de 99 p. 100 de ce que l'on désigne
couramment sous le nom d'huiles et de graisses animales ou végétales, la
petite fraction non glycéridique étant constituée par des « insaponifiables ».
Pendant de très nombreuses années, il a été admis que les acides gras
naturels étaient uniquement des acides gras aliphatiques, linéaires saturés,
éthyléniqües de structure cis, ou éventuellement acétyléniques, à nombre
pair d'atomes de carbone.
Actuellement, cette conception est dépassée. En effet, depuis une quin-
zaine d'années, de nombreux chercheurs ont démontré l'existence, dans les
matières grasses naturelles, soit à l'état de traces, soit même à des pourcen-
tages non négligeables, d'acides gras à nombre impair d'atomes de carbone,
d'acides gras ramifiés (souvent en position iso ou anté-iso), d'acides gras
trans, et même d'acides gras à structure plus complexe (céto-acides, époxydes,
acides à cycle cyclopropane...).
Par suite, l'analyste moderne devra tenir compte de ces indications et
penser qu'une analyse complète de la fraction « acides gras » d'une huile ou
graisse sera délicate et peut être compliquée. Ainsi, par exemple, une analyse
fine des acides gras d'un beurre pourrait faire apparaître plus de 30 acides gras

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différents, dont certains seront présents dans


(acide oléique) et d'autres à l'état de trac
méthyl-10 dodécanoïque).
D'autre part, le biologiste sera souvent amené
non glycéridiques des matières grasses : ceux-ci
dans la fraction insaponifiable. Ce sont, par
les tocopherols, les pigments colorés (chlorop
certains composés spécifiques d'une espèce d
de coton, sésamol de l'huile de sésame, diacé
d'ailleurs préciser qu'un certain nombre de
proprement parler des lipides, mais qu'ils su
extraction. Il faut, en outre, signaler la présenc
de phospholipides dans les huiles végétales c
soja, de l'arachide), les phospholipides d'orig
général assez nettement des précédents tant
localisation.

Les altérations des lipides

Le biologiste qui veut connaître exactement la composition et la structure


d'un lipide devra toujours avoir présent à la mémoire le fait que le lipide est
un mélange chimique complexe en facile évolution. Il devra donc prendre
toutes les précautions voulues pour s'assurer que le lipide étudié ne subit pas
de transformations chimiques pendant son extraction, entre celle-ci et l'analyse,
et même pendant l'analyse.
En effet, les lipides sont souvent susceptibles de subir des altérations sen-
sibles au cours des traitements qu'on leur fait subir, et même au cours du
simple stockage.
Ces altérations peuvent être d'ordre purement chimique, ou d'ordre bio-
chimique (enzymatique en particulier). Les plus importantes sont l'hydrolyse
et l'autoxydation.
L 9 hydrolyse des triglycérides se fait toujours par passage progressif par les
di, puis monoglycérides :
Triglycéride + eau ■ - ► diglycéride + acide gras;
Diglycéride + eau ■ - ► monoglycéride + acide gras ;
Monoglycéride + eau ■ - ► glycerol + acide gras.

Le résultat analytique simple de l'hydrolyse est l'apparition d'acides gras


libres, et de fonctions hydroxyles libres (traduits par des indices d'acide et
d'hydroxyle non nuls).
Une telle hydrolyse est, dans certains cas, extrêmement rapide; ainsi, à
titre d'exemple particulièrement significatif, une huile extraite de fruits de
palme mûrs et intacts aura une acidité inférieure à 0,2 p. 100, alors que l'huile
extraite de fruits identiques, mais blessés, aura une acidité de plusieurs unités
pour cent lorsque l'extraction est effectuée dix minutes seulement après la
blessure.

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U autoxydation des lipides est l'oxydation l


de l'air, et ce sont les chaînes non saturées qui s
tion se traduit d'abord par la formation de p
peroxydes non nul), puis par l'apparition des
ceux-ci (« acides oxydés », fonctions carbony
ici de décrire ces phénomènes.
Il faut toutefois attirer l'attention de l'an
d'une matière grasse doit s'effectuer de préf
xydé, que celle d'un produit autoxydé est trè
pratiquement impossible et que, d'autre par
l'analyse d'un tel produit autoxydé permetten
structure du produit avant autoxydation. A
prévoit la présence de chaînes grasses insatu
dès l'extraction du lipide, il devra prendre d
telles le travail sous azote, le stockage à bass
oxygènes.

But des analyses

Le chimiste ou le biochimiste peuvent être amenés à effectuer des analyses


dans le domaine des lipides pour des buts assez différents. On peut réunir les
principaux d'entre eux en trois groupes :
1° Détermination de la composition exacte, totale ou partielle, d'un lipide
d'origine connue. Ainsi, on peut désirer connaître la composition de l'huile
extraite d'une plante déterminée, ou d'un tissu déterminé. On peut aussi avoir
besoin de connaître les modifications dans la composition, ou les altérations
que subit un lipide lorsque les conditions de nourriture ou de vie de la plante
ou de l'animal dont il provient varient;
2° Identification d'un lipide, ou d'un dérivé de corps gras, inconnu. Ainsi,
par exemple, étant en présence d'une huile inconnue, il peut être utile de
pouvoir déterminer de quelle espèce végétale elle a été extraite, ou bien,
étant en présence d'un composé quelconque, un ester par exemple, d'en
indiquer la composition exacte;
3° Contrôle de la nature et de la qualité d'un lipide, ou d'un dérivé de corps
gras. Il est souvent bon de pouvoir reconnaître qu'une huile donnée corres-
pond à ce que le fournisseur annonce, de pouvoir déterminer la qualité, la
pureté d'un produit marchand afin de prévoir si les impuretés présentes sont
nuisibles ou non. A titre d'exemples, il faut pouvoir s'assurer qu'une huile
dite huile d'olive vierge est effectivement une huile d'olive, et que, de plus,
elle mérite le qualificatif qu'on lui donne; ou bien il faut pouvoir déterminer
la composition d'un acide oléique commercial, connaître la nature des autres
constituants et leur teneur, afin de voir si ceux-ci ne perturberont pas l'expé-
rience qu'on veut entreprendre. Ce groupe est donc en fait la synthèse des
deux précédents.

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Quel que soit le but de l'analyse à effectuer, celui q


devra faire preuve de discernement dans le choix de
prendre et des méthodes à appliquer; il devra ensuit
les résultats obtenus.

Généralités sur l'analyse

Il n'est donc pas dans le cadre de cet ouvrage de faire une étude générale
sur l'analyse organique qualitative et quantitative, ni même sur la partie de
celles-ci s'appliquant aux lipides.
Toutefois, il a semblé utile d'attirer l'attention sur quelques points parti-
culiers qui échappent parfois à l'analyste non averti.
Un premier point à signaler est celui de la précision que l'on peut attendre
d'un dosage. Celle-ci est fonction d'un certain nombre de facteurs que l'on
peut essayer de grouper comme suit :
Io Facteurs matériels :

a. Une pesée est à l'origine de la prise d'essai dans la quasi-totalité des


dosages : l'erreur sur celle-ci est en général faible, et on peut aisément l'estimer;
b. Le dosage s'effectue quelquefois par gravimétrie, le plus souvent par
volumetrie. Dans le premier cas, il y a à considérer une seconde erreur sur
une pesée, dans le deuxième cas, l'erreur sur la lecture d'une burette : avec
la burette usuelle de 50 ml graduée au 1/10, le volume sera mesuré à 2/10
de millilitre près (deux erreurs de lecture de 1/10 de millilitre chacune); aussi
pour avoir une erreur de 1 p. 100, on doit mesurer un volume d'au moins 20
millilitres. Le titre de la solution de dosage, ou l'importance de la prise d'essai
doivent être choisis en conséquence ;
c. Souvent la méthode de dosage impose l'utilisation d'un témoin, ou
essai à blanc. L'erreur sur cette opération s'ajoute à la précédente, et peut
parfois devenir très importante si l'on n'y prend pas garde; en effet, il est
indispensable d'opérer dans des conditions telles que la différence des volumes
de réactifs utilisés pour l'essai et pour le témoin soit assez grande pour être
connue avec précision. Dans ce cas, c'est cette différence qui doit être d'au
moins 20 ml pour les dosages effectués avec la burette usuelle;.
d . Dans le cas des dosages volumétriques, il est nécessaire de connaître
le titre exact de la solution titrée de dosage. Celui-ci devra être déterminé par
une méthode telle que l'erreur introduite soit négligeable.
Dans le cas de dosages gravimétriques, il faudra opérer dans des conditions
telles que le précipité pesé ne contienne pas d'impuretés (solvants en parti-
culier) et ait bien la composition chimique qu'on lui assigne.
2° Facteurs chimiques :
a. Les dosages font le plus souvent appel à des réactions chimiques. Il
faut donc se mettre dans des conditions où celles-ci sont totales, mais où des
réactions parasites n'ont pas lieu; cette dernière condition pose parfois des
problèmes ardus, ou même insolubles, et il faut alors tenir compte de telles
J. P. 231012. 1a

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réactions parasites. D'autre part, les réactions en


pas en général instantanées, il faudra respecter les tem
soit que l'on désire obtenir une réaction pratiquem
désire arriver à un équilibre, soit même, ce qui est plu
arriver à un même stade de la réaction;
b. Si l'on utilise un dosage basé sur une réaction
sera indispensable de définir de façon particulièrem
opératoires, de façon à ce que celles-ci soient exact
c . Dans les dosages volumétriques, on fait souve
coloré. Il y a donc lieu de choisir avec soin celui-ci, d'e
goutte », de la même façon pour l'essai et le témoi
Tout ceci conduit, dans la plupart des cas, à une p
unique, inférieure à 1 p. 100. Par suite on est obligé
les dosages au moins en double et de prendre la moyen
Cela présente en outre, l'avantage de mettre en évid
telle, toujours possible.
L'expression de ces résultats devra être logique,
estimée (*). Ainsi, à titre d'exemple, il serait ridic
d'iode d'une huile est de 75,83, mais, si l'on a fait p
en prenne la moyenne, on pourra dire que l'indice
même de 75,8 =t 0,5.
De même la composition en acides gras d'une hui
façon raisonnable : ainsi, dire qu'une huile cont
palmitique est un non-sens : on peut, en général,
contient 23 =fc 0,5 p. 100 de cet acide.
Un autre point fort important à signaler à l'analyste
nage. Il est en effet indispensable que les analyses
prises d'essai qui représentent bien l'échantillon m
analyser. L'étude détaillée des conditions de prélève
moyen » sort du cadre de cet ouvrage, car ces cond
et sont souvent des cas d'espèce. A titre d'exemple
problème de l'échantillonnage dans un cas déterminé,
dans un précédent cahier consacré aux « Méthodes
farines et autres produits» et publié par le C.N.E.
d'autre part sommairement les méthodes préconisé
des graines oléagineuses; nous rappellerons enfin
tel une graisse, a un point de fusion peu élevé, il est l
de prélever les prises d'essai sur ce produit à l'éta
l'échantillon étant fondue.
Tout ceci nous conduit à préciser que l'étude des corps gras et lipides est,
non une besogne imprécise et empirique, mais un chapitre de l'immense
domaine de la chimie organique qui ne se singularise pas spécialement.
Toutes les lois de cette chimie organique y sont valables, toutes ses techniques
peuvent y être utilisées. La suite de cet ouvrage en sera la preuve.

(*) Voir en particulier A.O.C. S., M 1-59.

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- il -

CHAPITRE I

LES MATIÈRES PREMIÈRES

Pour le chimiste ou le biochimiste, les matières premières pouvant lui


fournir des lipides ou corps gras proviennent, soit du règne végétal, soit d
règne animal. Les techniques analytiques varient légèrement en fonction d
ces matières premières, en particulier parce que certains constituants lipi-
diques présents dans le règne animal sont nettement plus complexes que ceu
du règne végétal (cenapses lipoprotéiques, phosphoaminolipides...). C'es
pourquoi il y a lieu d'examiner séparément ces deux groupes de matières
premières.

A. MATIÈRES PREMIÈRES VÉGÉTALES

Dans le règne végétal, les lipides se trouvent principalement dans les graines,
dites, s'ils y sont abondants, graines oléagineuses (lin, colza, ricin, arachide),
mais se trouvent aussi dans le péricarpe de divers fruits (olive, palme, avocat...).
L'extraction industrielle de ces huiles s'est pendant longtemps effectuée
uniquement par pression; mais, à l'époque actuelle, les méthodes d'extraction
par solvants sont de plus en plus utilisées pour les graines oléagineuses.
Les principaux dosages à effectuer sur une graine oléagineuse sont les déter-
minations de l'humidité et de la teneur en huile. Dans certains cas, il est
intéressant d'effectuer, en outre, un dosage de l'azote pour connaître la teneur
en protéines de cette graine, et par suite, du tourteau qui en résultera après
extraction.

Lorsqu'on veut effectuer des analyses ayant un sens sur des graines oléagi-
neuses, la question de l'échantillonnage est primordiale, car il faut, en fin
de compte, être en présence de prises d'essai qui représentent effectivement
un « échantillonnage moyen ».
1a.

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C'est pourquoi les diverses méthodes normalisées


précises à ce sujet. La Norme française, en particuli
« Pour permettre une analyse correcte, l'échantill
- 2 à 5 kg pour les graines de dimensions moyen
soja...), et pour les grosses graines (coprah, karité)
- 200 g au minimum pour les petites graines (lin,
Qu'il y ait ou non séparation des impuretés, mélanger
afin de l'homogénéiser et, par réductions successives
réduit de :

- 1 kg environ pour coprah et olives;


- 500 g environ pour toutes les autres graines, sauf les petites graines;
- 100 g environ pour toutes les petites graines (lin, sésame, la plupart
des crucifères, tomates...);
- 50 g environ pour les très petites graines (œillette, cameline). »
Lorsque cela sera possible, les prescriptions précédentes pour effectuer
l'échantillonnage seront suivies. Dans le cas contraire, il faudra chercher à
s'en rapprocher le plus possible, et se souvenir que, plus les échantillons de
départ sont petits, plus les variations botaniques dues au hasard auront de
l'importance sur le résultat final.

DOSAGE DE L'HUMIDITÉ

Le dosage de l'humidité dans une graine oléagineuse est assez délicat, car
il peut être assez difficile de différencier la véritable humidité (eau libre)
de l'eau de constitution. C'est pourquoi il est indispensable de suivre un
protocole expérimental bien précis afin d'avoir des résultats reproductibles,
et par suite, vu l'importance de la détermination pour les transactions commer-
ciales, les méthodes à employer ont été normalisées dans tous les pays.
De nombreuses méthodes peuvent être utilisées pour doser l'humidité,
mais la méthode normalisée est celle consistant à déterminer la perte de poids
à l'étuve.

Méthode normalisée

Matériel.

- Étuve à vide, ou à défaut étuve à air réglée à 103 °C =h 2 °C ;


- Cristallisoir d'un diamètre de 70 mm et d'une hauteur de 30 à 40 mm
- Dessicateur.

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Mode opératoire.

Le dosage est effectué sur les graines broyées (ou éventuellement râpée
dans le cas des amandes de coprah), sauf pour les petites graines renferma
des huiles siccatives ou semi-siccatives (lin, œillette...), celles-ci étant séché
entières. Il faut faire en sorte que le broyage soit effectué sans échauffement
pour éviter les pertes en huile ou en humidité.
Peser dans le cristallisoir 5 g =h 0,5 gài mg près.
Placer le cristallisoir dans l'étuve. Après trois heures de séjour dans l'étuve,
laisser refroidir dans le dessicateur et peser.
Étuver à nouveau pendant une heure, et peser dans les mêmes condition
Si la différence entre les deux pesées n'est pas supérieure à 5 mg, arrêt
l'opération. Dans le cas contraire, continuer l'étuvage pendant une heure
et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'écart entre deux pesées successives soit
inférieur ou égal à 5 mg.
Il y a lieu de noter que la prise d'essai doit être pesée aussitôt après broyage,
car les graines broyées sèchent rapidement à l'air, et que la graine séch
doit être pesée le plus rapidement possible après sa sortie du dessicateur
car les graines anhydres s'hydratent très vite.

Expression des résultats.

Si p est la masse en grammes de la prise d'essai, et p' celle des grain


sèches, l'humidité en p. 100 est :

Humidité p. 100 = 100


P

Méthodes diverses

De nombreuses autres méthodes de détermination de l'humidité dans les


graines oléagineuses ont été proposées, soit méthodes de laboratoire, soit
méthodes rapides de contrôle industriel. A titre indicatif, on peut citer parmi
celles-ci :

Études d'ensemble du problème (1) :


Méthodes chimiques : a. Mesure du dégagement d'acétylène obtenu par
réaction sur le carbure de calcium (2) (3).
jS. Dosage de l'eau par le réactif de Karl Fischer
(4).
Méthodes physiques : a. Séchage infrarouge (5).
ß. Mesure de constante diélectrique (6).
y . Entraînement azéotropique de l'eau (méthode de
Dean et Stark), en particulier par le benzène,
sur graines broyées.

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- 14 -

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R. V 03 -901

U.I.C.P.A. p. 12
A.O.C. S. coton : A a 3-38
arachide : A6 2 - 49
soja : Ac 2 - 41
tung : Ad 2-52
ricin : Ae 2 - 52
lin : A/ 2 - 54
D.G.F. B II 3 (52)

Références

1. François M. T. et collaborateurs, Bull. Inform. ITERG., 1949, 3, 257 ; 1950, 4, 401


456; 1952, 6, 117 et 427; 1953, 7, 11. - 2. Gorbach G et Jurinka A., Fette u. Seifen , 19
51, 129. - 3. Dangoumau A., Laville A. et Debruyne H., Oléagineux , 1953, 8, 211. - 4. T
J., Seifen , Ole Fette- Wachse-, 1959, 85, 173 et 249. - 5. Fauve M., Bull. Inform. ITERG., 194
3, 323, - Fauve M. et Lacoste P., Bull. Inform. ITERG., 1952, 6, 70. - 6. Massoni R
Desnuelle P., Bull. Inform. ITERG., 1952, 6, 39.

DOSAGE DE L'HUILE

Le dosage de l'huile dans les graines oléagineuses a donné


breux travaux, car c'est au premier chef un problème d'imp
à la fois dans toutes les transactions commerciales entre p
graines, intermédiaires, et huiliers, et dans les usines d'extr
C'est pourquoi diverses méthodes ont été proposées et mi
certaines relativement longues, mais précises et d'applic
d'autres rapides, mais plus spécifiques et moins précises. Seul
ont donné lieu à normalisation.
Celles-ci reposent sur l'extraction de l'huile par un solvant approprié :
le problème pratique consiste à extraire la totalité des lipides, et à ne pas
extraire d'autres constituants, soit lipides altérés et oxydés, soit non-lipidiques ;
par suite, le solvant idéal devrait avoir les caractéristiques suivantes :
- grand pouvoir dissolvant vis-à-vis des glycérides;
- pouvoir dissolvant nul, ou à la rigueur faible pour les produits tels
que les protéines, les amino-acides, les sucres, les sterols, les phospholipides ;

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- 15 -

- evaporation facile et sans résidu;


- point d'ëbullition peu élevé;
- corps pur ou azéo trope;
- ininflammable;
- non toxique;
- pénétration aisée dans les graines.
En pratique, il n'est pas possible de réunir toutes ces conditions, et les
solvants employés se réduisent à l'éther de pétrole léger (Eb. 40-60 °C) ou
mieux à 1' hexane, et éventuellement à l'oxyde diéthylique (non utilisé dans
les méthodes normalisées).
Un second point particulièrement important est la préparation de la graine
avant extraction, c'est-à-dire le broyage de celle-ci. Ce broyage doit en effet
être tel que l'huile ne subisse aucune altération ni perte.
Indépendamment de ceci, diverses méthodes d'extraction peuvent être
utilisées: macération, lixivation, extraction avec appareils continus. Ensuite
on peut, soit peser l'huile extraite après avoir chassé le solvant, soit peser le
résidu déshuilé (1). En pratique, les méthodes normalisées préconisent les
extractions continues et pèsent l'huile extraite.

Méthode normalisée

Matériel.

Broyeur à graines d'un type approprié.


Mortier en fer ou en bronze avec pilon.
Appareil d'extraction type Soxhlet, Kum agawa ou analogue, muni
deux ballons A et B.
Bain-marie.
Dessicateur.

Réactifs.

Hexane normal, ou à défaut éther de pétrole distillant entre 40 °C et 60 °C


et ayant un indice de brome inférieur à 1.
Sable fin.

Mode opératoire.

Broyer l'échantillon réduit de façon à obtenir une mouture fine, t


évitant tout échauffement, perte d'huile ou perte sensible d'humidité
Aussitôt après la fin du broyage, peser une prise d'essai de 10 g i
1 cg près et la placer dans la cartouche de l'appareil d'extraction.
Si les graines sont très humides, effectuer un séchage partiel de ce
dans la cartouche précédente pour ramener le taux d'humidité au vo
de 10 p. 100.

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- 16 -

Sécher et tarer, au milligramme près, le ballon


tion. Effectuer celle-ci pendant quatre heures. Ex
l'appareil, et la placer dans un courant de gaz ine
partie du solvant qui imprègne la farine.
Vider la cartouche, et triturer aussi finement q
cette farine avec environ 10 g de sable fin. Remettr
et extraire de nouveau pendant deux heures en u
Dans des conditions identiques, triturer à nouve
à une troisième extraction pendant deux heures
préalablement séché et taré.
Chasser la majeure partie du solvant séparém
ballons A et B par distillation au bain- marie bouilla
traces du solvant par chauffage à 100 °C, sans d
cette opération par insufflation de gaz inerte ou
réduite. Ce chauffage ne doit pas excéder vingt
dans un dessicateur et peser. Renouveler le chauf
tions jusqu'à ce que deux pesées successives ne diffèr
Si le poids de l'huile contenu dans le ballon B n'
l'opération est terminée, sinon recommencer le cyc
extraction jusqu'à obtention d'un poids d'huile au
Le poids total d'huile extraite est la somme de
ballons A et B.

Expression des résultats.

Si E est le poids initial de farine et p' le poids de l'huile extraite, la te


en huile par rapport aux graines telles quelles est :
p' 100
~P~
Précision.

D'après des séries d'essais effectués entre divers laboratoires, on peut


chiffrer la précision de cette méthode à 0,2 p. 100 pour les graines usuelles.

Méthodes diverses

De très nombreux travaux ont été exécutés dans le but de mettre au poin
des méthodes rapides, donnant la teneur en huile des graines en vue de
contrôles industriels; à titre d'exemple, citons :
- extraction de l'huile par un solvant à indice de réfraction élevé,
mesure de l'indice de réfraction du mélange après extraction (sans chasser
solvant). Des tables établies à l'avance permettent d'en déduire la teneur e
huile. Les solvants préconisés sont principalement le chloro et le bromo
naphtalène ;
- extraction de l'huile par du dichlorobenzène, et mesure de la constante
' diélectrique de la solution, ou bien par du tétrachlorure de carbone et déter-
mination de la densité de la solution.

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- il -

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R. V 03 - 901
U.I.C.P.A. p. 12
A.O.C.S. Graines de coton : A a 4-38
- arachide : A6 3 - 49
- soja : Ac 3 - 44
- tung : Ad 3-52
Ad 5-52
Ad 6 - 52
- ricin : Ae 3 - 52
- lin: A/3-54
D.G.F. B I - 5 (52)

Références

1. André E. et Carbouères M., Oléagineux , 1953, 8, 441.

DOSAGE DE L'AZOTE ET DES PROTÉINES

Dans les graines oléagineuses, il est parfois intéressant d'effectuer le dosage


de l'azote de façon à connaître la teneur en protéines de celles-ci. La métho
utilisée est celle de Kjeldahl, les catalyseurs préconisés étant soit le mercur
soit le sélénium.

Méthode

Matériel.

Appareil de Kjeld ahl avec matras de 800 ml.


Burette 50 ml, graduée au 1/10.

Réactifs.

Oxyde rouge de mercure (ou mercure).


Acide sulfurique d = 1,84.
Sulfate de potassium (ou de sodium) anhydre.
Solution de sulfure de sodium à 4 p. 100.
Solution d'hydroxyde de sodium environ 10 N.
Solution de rouge de méthyle à 0,1 p. 100 dans l'éthanol.
Liqueur d'acide sulfurique titrée 0,5 N.
Liqueur d'hydroxyde de sodium titrée 0,5 N.

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- 18 -

Mode opératoire.

Peser exactement 1,5 à 2 g de graines finement broyées dans un mat


Kjeldahl. Ajouter environ 0,7 g d'oxyde de mercure (ou 0,65 g de mer
15 g de sulfate de potassium (ou de sodium) et 25 ml d'acide sulfuriq
Chauffer doucement, sans faire bouillir, pendant cinq à quinze min
jusqu'à ce qu'il ne se forme plus de mousses, le matras étant légèrement in
Chauffer ensuite à ebullition douce jusqu'à décoloration complète d
solution, et poursuivre le chauffage trente minutes après celle-ci.
Refroidir, ajouter 300 ml d'eau, puis une quantité suffisante de la sol
de sulfure de sodium pour précipiter tout le mercure (environ 25 ml).
Ajouter ensuite avec précaution une quantité de la solution d'hydr
de sodium concentrée telle que le milieu devienne nettement alcalin (en
60 ml).
Mettre le matras en place sur l'appareil de distillation; dans le flacon
récepteur, mettre 50 ml exactement mesurés de la liqueur d'acide sulfurique
titrée et faire en sorte que l'extrémité du tube de sortie plonge dans cette
solution.
Distiller environ 150 ml.
Titrer le liquide se trouvant dans le flacon récepteur par la liqueur d'hy-
droxyde de sodium en présence de trois à quatre gouttes de la solution de
rouge de méthyle.
Faire un essai à blanc dans les mêmes conditions.

Expression des résultats.


Si :
p est le poids de la prise d'essai en g ;
n est le nombre de ml de la liqueur titrée d'hydroxyde de sodium utili-
sée pour l'essai ;
raole nombre de ml de la liqueur titrée d'hydroxyde de sodium utilisée
pour le témoin ;
f le facteur de normalité de cette liqueur titrée;
la teneur en azote p. 100 est :
(no - n)f 0,14
Azote =

La teneur en protéines est donnée par la formule :


Protéines (p. 100) = 6,25 Azote (p. 100)

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.O.C.S. Graines de coton : A a 5-38


- arachide : A6 4 - 50
- soja : Ac 4 - 41
D.G.F. B II - 6 (52)

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- 19 -

EXTRACTION PRÉPARATIVE

Dans bien des cas, au laboratoire, il est nécessaire d'extraire l'huile contenue
dans les graines en vue d'étudier celle-ci. Il est alors nécessaire d'opérer
sur des quantités de matière première supérieures à celles utilisées dans la
détermination de la teneur en huile. Par contre, il est en général sans inconvé-
nient de ne pas extraire la totalité de l'huile.
Le plus souvent, les techniques utilisées pour extraire l'huile dérivent de
celle préconisée pour le dosage : extraction par un solvant, de préférence
éther de pétrole léger ou hexane, dans un extracteur continu de taille adéquate,
type Soxhlet ou Kumagawa. Une durée d'opération de quatre heures est
en général suffisante. Il y a lieu de signaler en particulier l'appareil préconisé
par Gérard (1), entièrement en acier inoxydable, et permettant de traiter
en une seule opération 2 à 3 kg de graines, et de distiller dans le même appa-
reil le solvant utilisé.
Dans le cas de graines particulièrement sensibles à la chaleur, il peut être
préférable d'utiliser des méthodes d'extraction à froid; en ce cas, il y a lieu
d'opérer par macération des graines broyées pendant des temps relativement
longs et en renouvelant le solvant. Des précautions devront alors être prises
pour chasser ce solvant à la température la plus basse possible.
Au laboratoire, les procédés d'extraction de l'huile par pression, analogues
à ceux utilisés dans l'industrie pour obtenir des huiles vierges, ne sont en
général pas utilisés, faute de matériel adéquat.

BIBLIOGRAPHIE

Référence

1. Gérard R., Chim. Anal ., 1950, 32, 278.

B. MATIÈRES PREMIÈRES ANIMALES

L'extraction et le dosage des lipides provenant de matières premières


animales est beaucoup plus complexe que dans le cas des matières premières
végétales. En effet, dans le règne animal se trouvent des lipides de réserve,
du type triglycérides, facilement extractibles, et des lipides complexes, plus
ou moins liés aux autres constituants des cellules, et souvent difficiles à extraire
par suite de la nécessité de rompre diverses liaisons.
Les lipides de réserve, tels le suif de bœuf ou de mouton, le saindoux de
porc sont simplement extraits des tissus adipeux par traitement de ceux-ci
à l'eau chaude et décantation ultérieure.
Pour extraire les lipides complexes, il est nécessaire de faire appel à des
solvants organiques qui, évidemment, extraient en même temps les lipides
simples. Mais ces lipides complexes étant en général associés à diverses subs-

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- 20 -

tances protéiques, il est alors le plus souvent néces


déshydrater la matière première (tissu), soit direct
solvant polaire (methanol, acétone), qui d'ailleurs d
complexes. Ensuite on extrait ceux-ci, soit par l'ox
soit le plus souvent par un solvant ou un mélange d
par exemple méthanol/chloroforme ou éthanol/ benzèn
déshydratation et extraction, peuvent d'ailleurs être ef
A partir de ces données très générales, diverses m
pour extraire les lipides et pour les doser. Nous no
décrire brièvement que quelques-unes.
Une méthode usuelle est celle de Bloor (1) : le tis
par un mélange éthanol/oxyde diéthylique, puis de
du chloroforme ou de l'éther de pétrole.
La plupart des méthodes utilisent en fin de compt
méthanol/chloroforme/eau, et le fait que ceux riches
phasiques, alors que ceux moins riches en methano
sont biphasiques, comme le montre la figure 1. En

METHANOL

EAU 10 20 30 AO 50 60 70 CHLOROFORME
Fig. 1
Diagramme d'équilibre des mélanges ternaires chloroforme/ méthanoll eau

biphasiques, les lipides vont préférentiellement dans la couche chlorofor-


mique, tandis que les constituants non lipidiques vont préférentiellement
dans la couche hydroalcoolique.

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Méthode de BLICH ET DYER (2)

Le principe est le suivant : le tissu est extrait par un mélange mon


sique dont la composition est représentée par le point P de la figure
par addition de chloroforme, on amène le mélange à une composition
sentée en Q sur la ligne de démixion, enfin, par addition d'eau, on e
une démixion franche en amenant le mélange à une composition repr
par le point R.
Pour effectuer correctement ces opérations, il est indispensable d
compte de la quantité d'eau présente dans l'échantillon à extraire. A
pour un tissu contenant 80 p. 100 d'eau, il est recommandé d'opérer
suit :
Chaque portion de 100 g de tissu frais óu congelé sera homogénéisée dans
un « mixer » pendant deux minutes avec un mélange de 100 ml de chloro-
forme et 200 ml de methanol; ajouter alors 100 ml de chloroforme et homo-
généiser pendant trente secondes; ajouter ensuite 100 ml d'eau distillée et
homogénéiser à nouveau pendant trente secondes.
Le mélange est filtré sur Buchner; normalement la filtration est rapide.
Le filtrat est transféré dans une éprouvette graduée de 500 ml; après quelques
minutes, la décantation est achevée; noter le volume de la couche chloro-
formique (au moins 150 ml). La couche alcoolique est éliminée par siphon-
nage, tandis que la couche chloroformique contient les lipides purifiés. La
méthode peut facilement être rendue quantitative.
La technique peut être appliquée à des tissus de diverses teneurs en eau,
à condition de respecter scrupuleusement les proportions suivantes : l'extrac-
tion doit être effectuée avec un mélange chloroforme/méthanol/eau de compo-
sition 1/2/0,8 en volume, tandis qu'après dilution la composition du mélange
doit être 2/2/1,8.

Méthode de FOLCH (3) (4)

Réactifs.

Solvant d'extraction : mélange chloroforme/méthanol (2/1 en volume).


Solvants de lavage : faire un mélange chloroforme/méthanol/eau dans le
rapport 8/4/3 en volume. Laisser décanter. Recueillir séparément les deux
phases qui serviront de solvant de lavage, la couche supérieure (environ
3/48/47) aux solutions chloroformiques, la couche inférieure (environ 86/14/1)
aux solutions hydroalcooliques. On peut éventuellement additionner à la
couche supérieure de petites quantités de certains sels : 0,02 p. 100 de chlorure
de calcium, ou 0,017 p. 100 de chlorure de magnésium, ou 0,29 p. 100 de
chlorure de sodium, ou 0,37 p. 100 de chlorure de potassium.

Mode opératoire.

Le tissu à extraire est homogénéisé dans un appareil adéquat pend


trois minutes avec le mélange chloroforme/méthanol à raison de 20 m
jnélange par gramme de tissu.

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- 22 -

Filtrer, et ajouter au filtrat 0,2 fois son volume


saline adéquate, agiter énergiquement et laisser déc
supérieure et laver la phase inférieure par la couc
de lavage.
La présence des sels minéraux dans les phases supérieures diminue la
quantité des lipides éliminés dans celles-ci.
Par cette technique, 99 p. 100 des lipides présents sont extraits, et dans
l'extrait, 95 p. 100 des constituants non lipidiques sont éliminés.

Méthode de CLÉMENT ET RAULIN (5)

Dans cette méthode, les échantillons sont extraits au Kumagawa par l'alcool
pendant six à huit heures. Après evaporation de l'alcool et séchage, extraire
les lipides solubles dans le chloroforme : lipides simples, phosphatides, cho-
lestérol et ses esters.
Après concentration de la solution chloroformique, les phosphatides sont
séparés par une double précipitation à l'acétone en présence d'ions magné-
sium (quelques gouttes d'une solution saline de chlorure de magnésium dans
l'éthanol absolu). Par evaporation de la solution acétono-chloroformique,
on obtient les lipides, qui sont repris par l'éther de pétrole et les divers dosages
sont effectués à partir de cette solution.

Méthode rapide de PINLOKAYA (6)

Une prise d'échantillon d'environ 5 g finement broyée est mélangée éner-


giquement avec 15 g de sulfate de sodium anhydre. Le tout est transféré
dans une fiole d'ERLENMEYER de 250 ml. Ajouter 25 ml de chloroforme, agiter
une minute et filtrer immédiatement.
Sur des parties adéquates du filtrat (5 ml), déterminer l'indice d'iode,
l'indice d'acide, l'indice de peroxydes. Une autre partie est évaporée à sec
au bain d'air en boîte de Petri, puis séchée à 100-102 °C à poids constant de
façon à déterminer la teneur en lipides.

BIBLIOGRAPHIE

Références

1. Bloor W., J. Biol. Chem ., 1928, 77, 53. - 2. Bligh E. et Dyer W., Can. J. Biochem.
Physiol ., 1959, 37, 911. - 3. Folch J. et coll., /. Biol. Chem ., 1951, 191, 833. - 4. Folch J.
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Raulin J., Arch. Sci. Physiol 1957, 11, 101. - 6. Pinlokaya U., Myasnaya Ind. S.S.S.R.,
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- 23 -

CHAPITRE II

DÉTERMINATION DE CARACTÉRISTIQUES PHYSIQU

Diverses propriétés physiques des corps gras et dérivés peuvent être


lisées pour caractériser ceux-ci. Nous passerons d'abord en revue assez
dement les constantes physiques usuelles. Ensuite nous examinerons
en détail les propriétés spectrographiques des ; orps gras, surtout infra-ro
car celles-ci fournissent maintenant de plus en plus de renseignement
cieux et deviennent d'un usage courant avec la multiplication des appa
modernes, d'un maniement relativement aisé.

MASSE SPÉCIFIQUE

Définition.

La masse spécifique, ou densité absolue d'un corps, est la masse de l'unit


de volume de ce corps. Elle sera exprimée, pour les corps gras, en gramm
par centimètre cube, à la température considérée.
La densité est le rapport de la masse d'un certain volume du corps à la masse
du même volume d'eau, à 4 °C. On notera que la masse spécifique s'identif
à 0,000027 près, avec la densité par rapport à l'eau à 4 °C, c'est-à-dire av
une approximation qui n'est pas atteinte dans les mesures précises ordinair
La masse spécifique est donnée, sauf impossibilité, à la température d
référence de 20 °C. Quand le composé n'est pas liquide à 20 °C, la ma
spécifique est donnée aux températures nominales de 40 °C ou 60 °C, et
éventuellement à une température nominale encore supérieure.
Il faut s'astreindre à mesurer le volume du corps gras à une températu
aussi voisine que possible de la température de référence ou de la température
nominale choisie, la différence ne devant pas excéder 5 °C en plus ou en
moins.
Les résultats doivent être ramenés à la température de référence (20 °C)
ou à la température nominale choisie (40 °C ou 60 °C), en utilisant les formules
données plus loin.
La mesure est faite sur le corps gras préalablement séché et purifié.

Matériel.

Un picnomètre jaugé à la température de 20 °C (ou aux températ


nominales 40 °C, 60 °C si nécessaire).
Un thermomètre gradué au 1/10 de degré C.
Un thermostat, ou étuve.

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- 24 -

Mode opératoire.

a. Cas des corps gras liquides à 20 °C.


Faire la tare du picnomètre vide (masse m). Remplir ensuite le picnomè
d'huile, et quand l'ensemble a atteint la température du milieu ambian
la mesure sera effectuée (température voisine de 20 °C), affleurer l'huil
niveau du bord supérieur du tube capillaire, ou à celui du repère, s'il y
un. Noter alors la température t' à l'aide du thermomètre, et peser le pi
mètre plein (masse M).
b. Cas des corps gras solides à 20 °C,
Faire la tare du picnomètre vide (masse m). Remplir le picnomètre ave
graisse fondue à une température supérieure à sa température de fusion
10 °G environ. Mettre pendant une heure à l'étuve, réglée à une tempéra
voisine de la température nominale choisie, afin de chasser toute trace de l'a
encore enfermé dans l'échantillon. Affleurer ensuite la graisse fondue au niv
du bord supérieur du tube capillaire, ou à celui du repère, s'il y en a u
Noter la température ii à l'aide du thermomètre; laisser ensuite refroid
picnomètre, l'essuyer soigneusement, et peser (masse M).

Expression des résultats.

La masse spécifique pt de l'huile ou de la graisse à la température de


rence ou nominale t , est donnée par la formule suivante :
M - m
P*= y"
V étant le volume en ml du picnomètre à t degrés.
Si la mesure a été faite à une température t' voisine de la tem
(h - zh 5 °C), le résultat doit être ramené à la température
de la formule :
pt = pn + ( ti - t) 0,00068 si h > i
pt = pn - (t - ii) 0,00068 si ii <c t
Le coefficient de correction 0,00068 est un coefficient moyen approximatif
et suffisamment général (variation de la masse spécifique des corps gras par
degré C.).
Précision.

La méthode permet de garantir les trois premières décimales.

Observations.

La norme américaine adopte la température de référence de 25 °C, cepen-


dant que les British Standards fixent 15,5 °C, la norme allemande se plaçant
à 20 °C.
La détermination exacte de la température a une importance considérable,
puisque la masse spécifique varie rapidement avec la température (0,00068
par degré).

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L'eau peut aussi être utilisée pour déterminer


et celui du corps gras à t° (voir U.I.C.P.A.). Se réf
les calculs, aux tables donnant la masse spécifiqu
température.
Les résultats peuvent être corrigés de la poussé
et de la dilatation du verre (voir B.S.).
Lorsque le coefficient réel de variation de la ma
de la température, pour le corps gras étudié, est
de s'en servir, à la place du coefficient moyen 0,0

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R. T 60 -214
U.I.C.P.A. p. 36
A.O.C.S. Ce 10a 25
Ce 106 25
Ka-5-55

B.S. 684 - 1958 - p. 10


D.G.F. CIV 2 (52)

INDICE DE RÉFRACTION

L'indice de réfraction, sauf indication contraire, est donné pour la rai

du sodium de longueur d'onde 0,5896 (à . La notation n ^ concerne toujou


à i°, l'indice relatif à la raie D. Si la détermination est fixée par rapport à une
radiation x , la notation Xest n * •

Étant une caractéristique physique, l'indice de réfraction doit être dét


miné sur la matière grasse parfaitement anhydre et filtrée.
L'indice de réfraction est caractéristique, dans certaines limites, de chaq
huile. Il est relié au degré d'insaturation, mais est affecté par d'aut
facteurs, tels la teneur en acides gras libres, l'oxydation, les traitemen
thermiques.

Appareil.

Tous les appareils classiques permettant la mesure précise de l'indice de

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- 26 -

réfraction peuvent être utilisés. Par contre, les appare


conventionnelles sont à éviter.
L'observation se fait souvent à la lumière diffuse mais se trouve rapportée,
par un dispositif d'achromatisme, à la raie D du sodium. Les déterminations
de précision se font à la lumière du sodium.

Expression des résultats.

Les valeurs obtenues à des températures t' différentes de la températ


de référence choisie, sont rapportées à cette température, à condition que
températures soient très voisines l'une de l'autre (écart maximum =t 3
en utilisant les formules suivantes :
t tl
ri p = ftp - k (t - h) si h est inférieur à
h
et n p = Tijy + k (ti - t) si ti est supérieur à t,

le coefficient k ayant les valeurs :


k = 0,00035 pour les huiles et les acides gras éthyléniques;
k = 0,00036 pour les graisses concrètes et les acides gras saturés;
k = 0,00037 pour les cires et les esters méthyliques;
k = 0,00040 pour les esters méthyliques de diacides.

L'indice de réfraction doit être exprimé avec quatre décimales.

Observations.

Pour obtenir des valeurs comparables, il faut observer la constance de la


température et prendre des échantillons parfaitement anhydres et exempts
d'impuretés.
Dans l'interprétation des résultats, tenir compte du fait que la présence
d'acides gras libres abaisse fortement l'indice.
Il doit être pris grand soin des prismes du réfractomètre. Pour cela, il faut
éviter toute rayure, nettoyer avec du toluène, par exemple, et essuyer avec du
coton ou du papier filtre doux.
Pour les huiles à fort indice de réfraction, telle l'huile de tung, le coeffi-
cient k atteint approximativement 0,0004.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R. T 60 -212
U.I.C.P.A. p. 40
A.O.C.S. Ce - 7-25 et K a 4-55
B.S. 684 -1958 -p. 12
D.G.F. CIV- 5 -(52)

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- 27 -

POUVOIR ROTATOIRE

L'activité optique, dont le pouvoir rotatoire est la mesure, r


faculté qu'ont diverses substances de pouvoir faire tourner d'un cer
le plan de vibration de la lumière polarisée.
Cette activité est due à une asymétrie, qui peut résulter de l'é
du cristal, ou, surtout dans les molécules organiques, de la pré
ou plusieurs atomes de carbone (quelquefois d'autres) liés d'une
métrique avec les atomes ou les groupes d'atomes voisins.
La rotation est dite droite quand le décalage d'angle a lieu dans
aiguilles d'une montre, et gauche dans le sens contraire.
L'appareil de mesure, polarimètre (le plus courant étant le p
de Laurent) utilise une lumière monochromatique, généralemen
de sodium, filtrée par une lame de bichromate de potassium, qu
polarisée par un premier nicol fixe, dit polariseur. Cette lumiè
alors un diaphragme coupé en deux par une lame de quartz dem
telle sorte qu'une moitié du faisceau émergent traverse cette lam
certaine épaisseur connue du liquide en expérience, soit pur, s
souvent en solution dans un certain solvant. Elle rencontre enfin un second
nicol, dit analyseur, dont la petite diagonale de la face de sortie fait un très
petit angle avec la tranche de la lame demi-onde, ce qui se traduit à la sortie
de l'analyseur par le fait que, celui-ci étant en position quelconque, on aperçoit
de part et d'autre de son diamètre, deux plages lumineuses inégalement
éclairées, que l'on peut ramener à égalité d'éclairement en faisant tourner
l'analyseur.
La mesure consiste à mettre l'appareil au zéro, en obtenant l'égalité d'éclai-
rement des deux plages pour le solvant pur, par exemple, puis en mesurant
sur le quadrant, gradué en degrés et muni d'un vernier, l'angle dont la subs-
tance dissoute a fait tourner le plan de polarisation après rétablissement de
l'égalité d'éclairement des plages.
Le tube contenant la solution a généralement une longueur de 200 mm.

Définition.

L'activité optique, pour une longueur d'onde et une température données


est définie par le pouvoir rotatoire spécifique a * , qui peut s'exprimer d
différentes façons :

Io Liquide Z^7" = a étant l'angle mesuré en degrés, Z l'épaisseur


de liquide traversée en décimètres, d la densité rapportée à l'eau à 4 °C.

2° Solutions cl j* = a , c étant la concentration du corps étudié (e


grammes pour 100 ml de solvant).

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- 28 -

3° Pouvoir rotatoire moléculaire =[a]¿ j


moléculaire du corps dissous.
La rotation spécifique varie avec la longueur d'ond
mais encore avec la température, la nature du solvant,
du soluté, cette dernière variation étant souvent b
formule du type hyperbolique.
Dans les corps gras, l'activité optique se rencontr
gras possédant un ou plusieurs atomes de carbone a
ricinoléique, les acides des graisses du groupe chaul
gras de certains lipides bactériens.
Les glycérides sont aussi susceptibles de posséder
mais, expérimentalement, le cas est très rare.
Certains iņsaponifiables contiennent également de
actifs, comme les sterols, la sésamine, la sésamoline
Les données sur l'activité optique des acides gras ont
Pour les insaponifiables, voir par exemple (2) (3) (4)
Le pouvoir rotatoire ne permet pas, en général, de
ou une huile. Cependant, dans le cas de l 'huile de r
entre la valeur dé l'indice d'hydroxyle et le pouvo
la relation suivante, pouvant donner la teneur en acide

Iol, = 31,4 [«£


Toutefois, cette règle est très sujette à caution. E.
un article récent, en se référant à divers travaux, que
valeurs du pouvoir rotatoire varient fortement su
ricin et les conditions écologiques, est composée d
tions variables d'acide ricinoléique racémique et d'
le pouvoir rotatoire ne saurait être lié d'une maniè
l'acide ricinoléique présent.
Pour l'huile de ricin, sa valeur moyenne est :

[a]20 = + 4° 20,à4<> 30'


mais les variations peuvent se situer entre + 3° et + 5°.

BIBLIOGRAPHIE

Références

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the Chemistry of Fats and other Lipids , Pergamon Press Ltd, London, 1952, t. I, pp. 18
suivantes. - 3. Matthes H. et Heintz W., Arch. Pharmaz., 1909, 247, 161. - 4. Boeseke
J. et Cohen W., Biochem. Z., 1928, 201, 454. - 5. Bolley D., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1953
30, 396. - 6.. André E., Oléagineux, 1960, 15, 775.

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- 29 -

VISCOSITÉ

Dans l'étude des matières grasses, les mesures de viscosité peuvent avoir
un certain intérêt, notamment pour résoudre des problèmes techniques,
suivre des purifications quand les impuretés ont une influence importante sur
la viscosité, contrôler des polymérisations et caractériser les polymères (stan-
dolies). En outre, divers mélanges d'huiles peuvent être détectés par ce moyen.
La viscosité peut être évaluée par divers types d'appareils. Parmi ceux-ci,
on distingue les appareils à écoulement de liquide, qui fournissent le temps
d'écoulement d'un volume déterminé de liquide, et les appareils à chute
libre de bille, qui donnent le temps de chute libre d'une bille pour un parcours
déterminé dans le liquide considéré.
Enfin, avec les viscosimètres à cylindres coaxiaux, la mesure du temps est
remplacée par la mesure d'une force.
Les deux premiers types d'appareils permettent d'exprimer la viscosité
cinématique, connaissant la densité du liquide expérimenté. L'unité C.G.S.
est le stoke, mais on utilise le plus souvent le centistoke.
Les viscosimètres à cylindres coaxiaux donnent la viscosité dynamique ou
absolue, dont l'unité C.G.S. est la poise, la centipoise étant plus utilisée.
Il est très important de noter que la viscosité d'un liquide dépend fortement
de la température, et il y a lieu de maintenir celle-ci constante à =fc 0,1 °C près,
pendant la durée des mesures. La viscosité est donc exprimée avec l'indication
de température.
La viscosité des corps gras est liée particulièrement à la longueur de la
chaîne des acides gras et à l'insaturation. La viscosité absolue décroît presque
linéairement, pour les acides à même nombre d'atomes de carbone, en fonction
de l'indice d'iode quand celui-ci augmente. A insaturation égale, les acides
gras à masse moléculaire faible sont moins visqueux que les acides gras à
masse moléculaire plus élevée.
Les triglycérides sont plus visqueux que les acides gras qui les composent.
La viscosité du glycerol et de ses solutions a été particulièrement étudiée.
Pour plus de précisions, nous renvoyons aux traités généraux concernant la
viscosité et sa mesure, et pour l'étalonnage et les manipulations des divers
appareils, aux modes d'emploi qui y sont attachés.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.O.C.S. Ka-6-59
D.G.F. CIV- 7 -(52)

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- 30 -

SOLUBILITÉ

La solubilité est un phénomène qui présente certaines analogies avec la


fusion. Dans cette dernière, la température agit contre les deux forces essen-
tielles maintenant l'état cristallin, à savoir la cohésion et l'affinité. Quant à la
solubilité, elle est le résultat d'une combinaison, à des degrés divers, de deux
actions : celle de la température qui agit surtout sur la cohésion, et celle du
solvant plus particulièrement sur l'affinité. Il faut donc toujours exprimer
une valeur de solubilité pour une température bien déterminée.
Dans un schéma simple, on peut considérer que les molécules A du soluté
sont reliées par des forces AA, celles du solvant B par des forces BB, et qu'entre
les molécules de soluté et de solvant existent les forces d'interaction mutuelle
AB.
Le cas de la solubilité idéale est celui où ces trois forces sont égales, ceci
exprimant le simple mélange sans action mutuelle : il y a relation linéaire
entre la température et la solubilité - la droite qui traduit celle-ci est souvent
tracée pour évaluer les écarts des solutions réelles - mais ce cas n'est réalisé
que rarement (exemples : acide myristique et chloroforme).
Si AA et BB sont plus grands que AB, il y a déviation par rapport à la
solubilité idéale et celle-ci est dite déviation positive . La courbe se situe
en dessous de la droite idéale. Ceci a lieu, par exemple, quand un des composés
est polaire.
Si AB est plus grand que AA et BB, la déviation est dite déviation négative ;
le cas est rare. Il a lieu, par exemple, quand il y a affinité chimique entre
soluté et solvant.
Les deux effets peuvent également se présenter simultanément, et on peut
ainsi réaliser parfois une solubilité idéale apparente.
Exemple : AA > AB < BB

Il peut exister deux domaines où la linéarité vue plus haut est observée,
lorsque les forces AB sont très faibles, soit par manque de A (dilution très
forte), soit par manque de B (solutions très concentrées) : c'est bien ce qu'on
observe souvent avec les courbes réelles, qui présentent deux portions de
droite reliées par une courbe de transition.
En fait, dans le cas particulier des corps gras, il y a concurrence entre une
chaîne, qui a d'autant plus d'affinité pour les solvants non polaires qu'elle est
plus longue, et des substituants, oxygénés ou azotés, généralement polaires.
Par exemple, les acides gras sont solubles dans l'éther de pétrole et insolubles
dans l'eau, alors que les diacides correspondants présentent des solubilités
inverses.

Notation.

Dans la littérature, les résultats de solubilité sont exprimés de plusieur


façons, suivant les applications envisagées; par exemple, le traitement th

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- 31 -

rique des solubilités utilise surtout la dernière expres


rature absolue. Ces expressions sont :

Poids du soluté par 100 g, 100 ml, ou 1 000 ml de solvant ;


Poids du soluté par 100 g, 100 ml, ou 1 000 ml de solution ;
Molécules de soluté par molécule, 100 ml, ou 1 000 ml de solv

Méthodes de détermination.

Io La méthode synthétique , dont le principe consiste à abaisser la temp


rature d'une solution de composition déterminée jusqu'à apparition
premiers cristaux.

2° La méthode analytique , selon laquelle une solution en équilibre à u


température donnée avec un excès de soluté est prélevée et analysée : ici
difficulté majeure, surtout pour les très basses températures, consiste à main
tenir à une température constante tous les dispositifs utilisés pour la séparati
soluté/solution.
Pour pouvoir reconnaître et éliminer les mesures aberrantes, ainsi qu
pour pouvoir interpoler ou extrapoler à telle ou telle température, il e
commode de tracer la courbe entière de solubilité.

Facteurs influençant les solubilités.

Les solubilités : dépendent de la nature du solvant;


dépendent du point de fusion du corps à dissoudre;
décroissent généralement avec la masse moléculaire pour
les acides saturés et non saturés pairs;
croissent avec le nombre de doubles liaisons.

Les acides trans sont moins solubles que les acides cis.
Les esters sont plus solubles que les acides correspondants, et la solubilité
croît avec la longueur de la chaîne du radical alcoylé.
Les composés dimorphiques présentent deux courbes de solubilités dans un
même solvant. C'est la courbe correspondant à la forme la plus stable qui est
généralement donnée.
Les glycéridés sont plus difficilement separables, du fait des distributions
variables des radicaux acides sur le glycerol.
L'efficacité de la séparation est d'autant meilleure que la dilution est plus
grande.
Les acides gras forment le plus souvent entre eux des associations qui
viennent modifier les solubilités des corps purs, et gêner la séparation.
Il existe des associations par liaison hydrogène entre acides gras et solvants
ce qui confère à certaines solubilités des valeurs anormales. Ce phénomène est
pratiquement inexistant avec les esters.

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- 32 -

APPLICATION DANS LE DOMAINE DES CORPS GRAS:


LA CRISTALLISATION FRACTIONNÉE

En dehors des applications, générales des valeurs de solubilité telles que la


dissolution, l'extraction, les techniques relevant du partage, les phénomènes
de solubilité ont trouvé une application importante dans le domaine des
corps gras, la cristallisation fractionnée , pouvant permettre de séparer acides
saturés et non saturés, les acides insaturés entre eux, et à fractionner les
mélanges de glycérides.
Elle s'est révélée particulièrement utile dans le cas où les autres méthodes
classiques de séparation sont inexploitables (points d'ébullition très voisins,
par exemple esters ou acides en C]8 saturés, monoéthyléniques ou diéthylé-
niques) ou difficilement applicables à grande échelle (chromatographies,
formation de complexes, etc.).
La technique consiste essentiellement à préparer une solution du mélange
à fractionner dans un solvant convenable, à porter celle-ci à des températures
décroissantes et à filtrer à chaque étape.
Les solutions sont, en général, à des teneurs comprises entre 5 et 10 p. 100
et les solvants de choix, dans le cas des corps gras, sont l'acétone, le methanol
et les hydrocarbures. A l'échelle industrielle sont en particulier utilisés : le
methanol (procédé Emersol), l'hexane (procédé Citiosol), le furfural, et enfin
le propane au voisinage de son point critique (procédé Solexol).
Les températures de cristallisation sont fonction du degré d'insaturation
de la chaîne grasse, de la longueur de celle-ci, de la nature du radical R'
estérifiant la fonction carboxyle R-COO-R' (R' = H, CH3, C2H-, ...).
A titre d'exemple, la cristallisation d'une solution de 100 g d'esters éthy-
liques des, acides gras d'huile de tournesol dans 1.500 ml d'acétone, four-
nit, à - 30 °C, la majeure partie des esters d'acides saturés, à - 60 °C, le
reste des esters saturés et la majeure partie de l'oléate, et laisse en solution
le linoléate, avec très peu d'oléate.

BIBLIOGRAPHIE

Articles généraux sur la cristallisation fractionnée

Brown J., Chem. Rev., 1941, 29, 333.


Bailey A., Singleton W. et Feuge R., Oil and Soap, 1946, 23, 201.
Singleton W., J. Amer . Oil Chem. Soc., 1948, 25, 15; 1949, 26, 332.
Brown J. et Kolb D., dans Progress in the Chemistry of Fats and other Lipids , Pergamon
Press London, 1955, vol. Ill, p. 58.

Applications de la cristallisation fractionnée


Séparation acides saturés et non saturés.
Earle F. et Milner R., Oil and Soap, 1940, 17, 106.
Loury M., Rev. Franç. Corps Gras, 1956, 4, 30.

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Séparation acides insaturés .


Hilditch T. et Riley J., /. Soc. Chem. Ind. London . 1945. 64. 20
Gundstone F. et Paton R., Biochem. J ., 1953, 54, 617.

Cristallisation esters méthyliques.


Brown J. et Orians B., Arch. Bioch., 1946, 9, 201.
Foreman H. et Brown J., Oil and Soap , 1944, 21, 183.
Millican R. et Brown J., J. Biol Chem., 1944, 154, 437.

Fractionnement des glycérides.

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Hilditch T. et Meara M., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1947, 24, 32
Cama J., Charrabarty M., Hilditch T. et Meara M., J. Sci. Food

Tables de solubilité

Celles-ci se trouvent en particulier dans :


Markley, Fatty Acids, Interscience Publishers, New York, 1960, vol. I, p. 609.
Boucher R. et Skau Ę., Solubility charts for homologous long chain organic Com
U.Sé Depart. Agr. Research Service, ARS, 72, 1, 1954, 80 p.

POINTS DE FUSION ET DE SOLIDIFICATION

La fusion est le passage de l'état solide à l'état liquide par


température, ou plus exactement par apport de calories. Géné
les corps purs, ce passage a lieu rapidement, et il est possible
température caractéristique pour ce phénomène et pour le co
point de fusion . Inversement, par refroidissement de la phas
possible de définir un point de solidification .
La détermination de ces points caractérise le corps étudié, e
d'une grande importance en analyse.
A ce point de vue, un corps peut être identifié en opérant sur
sur un dérivé mieux cristallisé.
Cependant, la fusion et la solidification ne sont pas des phénomènes simples.
De nombreux corps, et c'est bien souvent le cas dans le domaine des corps
gras, peuvent exister sous différentes formes cristallines, et il s'ensuit alors
une variété de points de fusion, de solidification, et de transition, conditionnés
par ailleurs par les traitements thermiques antérieurs à la mesure.
Les composés à longue chaîne, même s'ils sont purs, présentent assez géné-
ralement un intervalle de températures de fusion relativement grand, dû au
polymorphisme, et conduisant à la préfusion.
J. P. 231012. 2

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- U -

Les impuretés affectent très rapidement les poi


cation, et s'il s'agit de mélanges, la fusion a to
température assez grand, que l'on tient le plus
d'un mélange, alors qu'un point de fusion bien dé
comme un critère de pureté de la substance ét
Le passage de l'état liquide à l'état solide est é
complexe.
En outre, en dehors de ces phénomènes proprement dits, les méthodes de
mesure viennent par elles-mêmes jouer sur ces derniers et sur l'évaluation des
températures auxquelles ils ont lieu.
Enfin, en tenant compte des intervalles de température, parfois importants,
pendant lesquels a lieu la fusion d'une substance, pure ou en mélange, mé-
thodes et phénomènes eux-mêmes ont conduit à un grand nombre de notions
du point de fusion, qui se sont traduites par les dénominations de : points de
fusion, points de fusion commençante et finissante, points de clarification,
points de ramollissement, points de glissement, « flow test »... Pour la solidifi-
cation, on a distingué les : points de trouble, « cold test », « pour points »...
Ces dénominations se justifient par leur application à des produits naturels
et industriels, et par la recherche de spécifications de ces produits, mais il est
bien évident que l'on ne doit leur accorder qu'un crédit assez restreint, et
leur diversité ne fait que traduire la complexité des phénomènes mesurés.

DÉTERMINATION DU POINT DE FUSION

Toutes les méthodes décrites supposent toujours que le composé étudié


est séché, et éventuellement purifié.

Bloc MAQUENNE

Trop connu pour être décrit ici, il ne donne qu'une valeur approximative
du point de fusion, et est surtout utile pour une estimation rapide de ce point,
dont on cherchera ensuite la valeur précise par une autre méthode.
Il convient aux produits bien cristallisés, fondant à une température relati-
vement élevée. Les résultats fournis sont très sensiblement inférieurs à ceux
obtenus par les autres méthodes.

Platines chauffantes

Ce sont des améliorations techniques du bloc Maquenne. Une des plu


connues est la platine chauffante de Kofler, pouvant être maintenant refroidie
par circulation de gaz, et convenir aussi pour la détermination des points d
solidification.

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- 35 -

L'observation des phénomènes est considérableme


microscope polarisant, et on opère sur de très faible
Kofler tire un grand parti de cet appareil, qui n'assu
cherchées qu'au degré près. Ainsi, la juxtaposition d
rentes, convenablement étalées sur la platine, peu
la détermination de la température eutectique. Cet
cependant très délicate et aléatoire.
Dans le commerce, on trouve maintenant en Franc
sorte de bloc Maquenne maintenant dans sa longue
pérature constant (entre 50 et 260 °C), dont les tem
par une échelle. Après étalement de la substance su
la température de la frontière apparaissant nettement
et solide.

Tube capillaire fermé

Matériel.

Tubes capillaires en verre : diamètre intérieur : 1 mm; diamètre ext


rieur : 2 mm; longueur : 50 à 80 mm.
Thermomètre gradué au 1/10 ou au 1/5 de °C.

Mode opératoire.

Fondre l'échantillon, le filtrer à travers un papier filtre pour éliminer


impuretés et les traces d'eau.
Plonger trois tubes absolument propres dans le produit fondu de faço
à obtenir une colonne de 10 mm dans les tubes. Fondre l'extrémité du tube
où se trouve le produit à l'aide d'une petite flamme, en ayant soin de ne pas
altérer celui-ci.
Maintenir les tubes ainsi remplis dans un réfrigérateur, entre + 4 et
+ 10 °C, pendant seize heures.
Fixer les tubes au réservoir du thermomètre à l'aide d'un bracelet de
caoutchouc, ou de tout autre système, et placer l'ensemble dans un bêcher
contenant de l'eau distillée à une température inférieure de 10 °C environ à
celle du point de fusion.
Chauffer le bêcher à raison de 0,5 °C par minute.
La température de fusion est celle ou le contenu des tubes, après avoir
été opalescent, est devenu complètement clair. Faire la moyenne des valeurs
obtenues pour les trois tubes, qui ne doivent pas différer de plus de 0,5 °C

Autres méthodes.

Le bêcher servant au chauffage peut être remplacé par un tube de Thiele


Au lieu de fixer les tubes capillaires sur le thermomètre, il est possible
d'utiliser un tube de Thiele modifié par addition de deux ajutages latérau
2.

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- 36 -

4Fig. 2

Tube de THIELE

(fig. 2). Le liquide du bain peut être de l'eau, de l'huile de paraffine, de


l'huile de silicone, ou même de l'acide sulfurique.

Tube capillaire ouvert

Les conditions opératoires sont analogues aux précédentes, mais les tubes
ne sont pas fermés après introduction de la substance à étudier. Il est alors
nécessaire d'utiliser de l'eau comme bain thermostatique, puisque les corps
gras y sont insolubles. La substance ainsi plongée dans l'eau remonte dans
le tube lorsqu'elle est suffisamment ramollie. C'est la température corres-
pondante qui est notée, et appelée point de ramollissement ou point de
glissement.

Tube tournant (1) (2)

Un petit tube à essai (par exemple 0 = 10 mm; h = 100 mm) pouvant


tourner autour de son axe longitudinal par un dispositif mécanique appro-

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- 37 -

prié, contient la substance (1 à 2 g) dans laquelle pl


précision, et se trouve placé dans un bain d'eau ou
lui-même muni d'un système d'agitation.
En élevant graduellement la température (0,5 à 1
points de fusion commençante et finissante.
Cette méthode, qui nécessite un échantillon assez
point de fusion précis que si les variations de températ
de la fusion sont très réduites. Par contre, elle convien
et même est une des meilleures méthodes, à la dét
points de solidification.
La rotation du tube sert à éviter l'induction de c
morphiques.

Thermoscope

Cet appareil, décrit ailleurs (3), permet de déterminer avec une précision
de 1/10 à 2/10 de °C les points de fusion sur des quantités de l'ordre de quel-
ques milligrammes, et d'enregistrer photographiquement les phénomènes
observés. Il a, en outre, pour caractéristique essentielle de donner des ré-
sultats aussi précis aux basses températures qu'aux températures élevées,
de - 100 à + 100 °C environ.

« Slipping Point »

Deux petites coupelles de laiton cylindriques sont soudées à une baguette


métallique, elle-même attachée au thermomètre. On remplit les deux cou-
pelles de graisse en forçant l'échantillon à y pénétrer sans fondre, et on
immerge le tout dans un bain d'eau ou de saumure.
On chauffe (0,5 à 1 °C/mn) jusqu'à ce que la graisse glisse au haut des
cylindres, par l'action de la poussée de l'eau, et note la température.
Cette méthode, réservée à l'examen de certains produits naturels et commer-
ciaux, s'applique sur les produits n'ayant subi aucun traitement thermique
(beurres, margarines, etc.) avant la mesure.

Point de fusion de WILEY

Dans un système approprié, on confectionne un disque de la


étudiée, en la refroidissant dans un réfrigérateur ou sur un bl
refroidi.
Le disque est ensuite immergé dans un mélange eau-éthanol
densité.
En chauffant, le disque se liquéfie et prend alors la forme sph
température que l'on note.

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- 38 -

DÉTERMINATION DU POINT DE SOLIDIFICATION

La plupart des méthodes précédentes, en particulier celles du tube capil-


laire fermé, du tube tournant et du thermoscope, peuvent être transposées
pour la détermination du point de solidification. Certaines autres, normalisées
aux U.S.A., sont spécifiques de ce dernier : point de trouble, « flow test »,
« cold test »; nous ne les décrirons pas.

Point de solidification conditionné

Le point de solidification conditionné, anciennement appelé « titre »,


une notion spéciale du domaine des corps gras, puisque c'est le poin
solidification des acides gras totaux, insolubles dans l'eau, dérivés du co
gras étudié.

Matériel.

Tube à essai de 20 mm de diamètre, de 120 mm environ de longueu


engagé dans un bouchon plat qui le maintient et sert de fermeture à
flacon de large ouverture de 100 mm de diamètre et de 130 mm de hau
environ. Le tube dépasse le bouchon de 30 mm.
Dans l'axe du tube à essai et allant jusqu'à 10 mm du fond plonge, susp
à une potence, un thermomètre au 1/10 de °C, dont le réservoir a 25 m
longueur et 6 mm de diamètre.

Mode opératoire.

Io Préparation des acides gras insolubles dans Veau . Voir page 216.
2° Détermination du point de solidification conditionné .
La méthode normalisée en France est la suivante :

La température de l'enceinte dans laquelle se trouve le tube à essai étant


inférieure de 20 à 25 °C à la valeur présumée du point de solidification condi-
tionné, introduire dans ce tube à essai, sur une hauteur de 55 mm environ,
une partie des acides gras insolubles dans l'eau préparés en Io et fondus à
une température siipérieure d'environ 10 °C au point de solidification condi-
tionné présumé. Plonger le thermomètre bien au centre de la masse, abandon-
ner au refroidissement en évitant d'agiter.
La colonne mercurielle baisse d'abord rapidement, puis de plus en plus
lentement, et il arrive un moment où l'on peut observer celle-ci au moins
quatre fois, à intervalles de cinq à six secondes, sans que son niveau ait varié.
A ce moment, imprimer rapidement au thermomètre un mouvement circu-
laire, trois fois à droite et trois fois à gauche, en ayant soin de bien briser les
cristaux qui se sont formés dans le tube, puis replacer le thermomètre au
centre du tube et observer à nouveau le niveau du mercure.

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- 39 -

Ka colonne, après avoir baissé brusquement pend


atteint un maximum, puis redescend ensuite. C'est c
le point de solidification conditionné.
Recommencer l'opération jusqu'à l'obtention
0,2 °C près.

Expression des résultats.

Prendre la valeur la plus élevée parmi celles qui ont été trouvées, po
que la condition de concordance (écart maximum 0,2 °C) soit respecté

Précision des résultats.

La précision est de 0,2 °C.

Observations.

Cette méthode est une transcription de la méthode de Dalican.


Dans les méthodes internationales, le tube à essai a un diamètre de 27,5 mm,
le réservoir du thermomètre 20 mm de longueur et 6 mm de diamètre. En
pratique, ceci conduit au fait que les résultats obtenus avec les deux appareil-
lages diffèrent d'autant plus que le point de solidification conditionné est
plus bas : la norme française conduit à un chiffre inférieur d'environ Io vers
40 °C, d'environ 0,5° vers 44 °C, et au même chiffre vers 54 °C.

Résultats expérimentaux

Il est maintenant bien connu que les acides gras et leurs esters, en parti-
culier glycérides, peuvent exister sous plusieurs formes polymorphes. L'étude
expérimentale fort complexe de ces composés, aussi bien à l'état pur qu'en
mélange, souvent associée à l'examen cristallographique aux rayons X, a
donné lieu à un grand nombre de publications. Il sortirait du domaine du
présent ouvrage d'en faire une étude. Nous nous contenterons de citer les
noms de certains auteurs ayant particulièrement étudié ces questions :
Francis et Piper, Hœrr, Lutton, Malkin, Paquot, Ralston, Schuette
et Vogel, et de renvoyer aux articles originaux ou aux ouvrages spécialisés
(4).

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Point de fusion, tube capillaire fermé : A.O.C.S., Ce 1-25.


D.G.F., C IV 3 (52).
Point de fusion, tube capillaire ouvert : A.O.C.S., Ce 3-25.
B.S., 684, 1958, p. 14.
D.G.F., C IV 3 (52).

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- 40 -

Point de fusion « Slipping point » : A.O.C. S., Ce 4-25.


Point de fusion de Wiley : A.O.C. S., Ce 2-38.
Point de solidification conditionné : A.F.N.O.R., T 60-208.
U.I.C.P.A., p. 44.
A.O.C.S., Ce 12-59.
B.S., 684, 1958, p. 22.
Point de solidification des glycérides : A.O.C.S., Ce 14-59.

Références

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berger L., Bull. Soc. Chim., 1950, 402. - 3. Paquot C. et Perron R., J. Rech. C.N.R.S.,
1952, 292. - 4. Bailey A., Melting and Solidification of Fats, Interscience Pub., New
York, 1950.

POINT D'ÉBULLITION

La détermination du point d'ébullition des acides gras et dérivés ne présente


pas de particularité spéciale et relève des techniques classiques. Toutefois
dans la plupart des cas, le point d'ébullition doit être déterminé sous de faibles
pressions, étant donné la structure et la masse moléculaire de tels composé
Il n'y a pas lieu de décrire ici de techniques de détermination du point
d'ébullition, étant donné que celles-ci ne sont pas spéciales d'une part, et
que, d'autre part, elles ne prennent tout leur intérêt qu'avec des corps pur
ce qui est rarement le cas dans la série des acides gras et dérivés.
Nous nous bornerons à donner une liste très restreinte des références où
l'on peut trouver les points d'ébullition des principaux composés dérivés
des acides gras, et renvoyons à la page 222 pour l'étude de la distillation ana-
lytique el des mélanges binaires (avec tableaux de chiffres).

Acides gras saturés : (1) (2).


Esters saturés : (3) (4) (5) (6) (7) (8) (13).
Acides et esters non saturés : (3) (5) (6) (9) (10).
Alcools gras : (11).
Cas des pressions inférieures au millimètre de mercure : (2) (12).

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BIBLIOGRAPHIE

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mann W., Fette u. Seifen , 1952, 54, 197. - 3. Althouse P. et Triebold H., Ind. Engng
Chem. Anal . Éd. 1944, 16, 605. - 4. Bonhorst C., Althouse P. et Triebold H., Ind.
Engng Chem., 1948, 40, 2379. - 5. Norris F. et Terry D., Oil and Soap, 1945, 22, 41. -
6. Scott T., Macmillan D. et Melvin E., Ind. Engng Chem., 1952, 44, 172. - 7. Stage H.,
Fette u. Seifen, Anstrichmittel, 1953, 55, 217. - 8. Shigley J. et Coll., /. Amer. Oil Chem .
Soc., 1955, 32, 213. - 9. Brown J. et Shinowara G., /. Amer. Chem. Soc., 1937, 59, 6. -
10. Mc CuTCHEON J., Cañad. J. Research, 1938, B 16, 158.

11. Stage H., Fette u. Seifen, 1951, 53, 677. - 12. Spizzichino C., J. Rech. C.N.R.S. ,
1956, 1. - 13. Rose A. et Supina W., J. Chem. and Engng Data, 1961, 6, 173.

SPECTROPHOTOMÉTRIE. - GÉNÉRALITÉS

La spectrophotométrie a de nombreuses applications dans le domaine de


la lipochimie, que ce soit dans le spectre ultra-violet ou dans le visible et
l'infra-rouge. Toutefois, seule est intéressante la spectrophotométrie d'ab-
sorption, la fluorescence n'ayant que des applications extrêmement limitées.
Rappelons quelques notions fondamentales, et définissons les symboles et
les unités habituellement utilisés.

Les radiations électromagnétiques sont caractérisées par leur longueur


d'onde X. Les limites pratiques des domaines de longueurs d'onde explorées
par les appareils commerciaux sont :

Ultra-violet

Visible

Proche Infra-rouge

Infra-rouge

Dans le domaine i
nombres d'ondes, e
c étant la vitesse de
exprimé en cm-1, e

104
N(cm-1)=ñ^r
J. P. 231012. 2 a

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- 42 -

Lorsqu'un rayonnement de longueur d'onde X et d


corps, il sort un rayonnement d'intensité
lo
I (I <c I
le coefficient de transmission T pour l'épaisseur de corps traversé, et est
souvent exprimé en p. 100 :
I

T=i„

Par contre, la densité optique est définie par :

^ T Ł
^ D = T Log y

Pour la plupart des cas, la densité optique est proportionnelle à la longueur d


du trajet du faisceau dans le corps, et à la concentration c de celui-ci lorsqu'il
est en solution : c'est la loi de Beer-Lambert :

D = e c d

En exprimant d en centimètres et c en grammes/litre, e est appelé extinction


spécifique et désigné par eg (et quelquefois par K).
En exprimant d en centimètres et c en mol/litre, e est appelé extinction
moléculaire et désigné par sM.
Donc, la masse moléculaire du corps étant M :

5M=Mei

D'autre part, en spectrographie ultra-violette, une autre caractéristique est


souvent utilisée : la densité optique pour une solution à 1 p. 100 et une
i / 1 p. 100 '
épaisseur de 1 cm; elle est désignée par Eļ ļou E ļ nn J- La relation sui-
vante est évidente :

E =10 s,

SPECTROPHOTOMĚTRIE ULTRA-VIOLETTE

Lorsqu'il y a absorption de lumière par un corps, l'énergie de celui-ci


augmente d'une quantité AE = hv. L'énergie apportée par les radiations
ultra- violettes (de fréquence élevée) est suffisante pour provoquer des déplace-

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- 43 -

ments d'électrons dans les couches périphériques


les bandes d'absorption correspondantes atteignent l
violet susceptible d'être explorée par les spectro
de 200 m/a), il est nécessaire que ces électrons soien
dire correspondant à des liaisons insaturées.

En fait, de nombreuses liaisons insaturées, considé


une absorption dans la région 150-200 m/a; elles son
détectables en pratique. Par contre, l'accumulat
surtout quand celles-ci se trouvent en position c
nance, le déplacement de l'absorption vers des lon
et où les mesures deviennent faciles. La spectrograp
surtout adaptée à l'étude des liaisons insaturées c
des corps gras, ces liaisons insaturées sont p
>C = 0, puis >C = N - et - C = C - et les gro
de telles liaisons conjuguées sont notamment ceux d
conjugués et des cétones a éthyléniques. Le tablea
uns des résultats connus, toutes les détermination
l'éthanol comme solvant :

Acides Configuration ^ max" E}


en m (i

a .j w ft11 ( trans-trans 231 1.190


Acide a .j octadécadiène-9-11 w ft11 oique
I cis-trans . 234 878
Acide octadécadiène-10-12 ôïque
J cis- trans-trans 270 1.834
... . ^ _ 0 ļ (a éiéostéarique)
Acide ... octadécatnène-9-11-13 . ^ 0 oïque
i trans-trans-trans 268 2.161
( (ß éiéostéarique)
Acide octadécatétraène-9-11-13-15 oïque . . trans-trans-trans-trans 301 2.960
(jS parinarique)
Acide décadiène-2-4 oïque

(stillingique)
Acide octadécène-11 yne-9 oïque

(xyménynique)

Il est à noter que pour les a


le spectre d'absorption comp
notée dans le tableau précéd
courbe I étant celle de l'acid
l'acide a-éléostéarique et la
2a.

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- U -

9 0000- ļļj
70 000 -

60 000 - II

50000 - 1 A / I
êm A /vi VI
n40 000 - / '
30000 -"'V / y ļ
20000 ' / /1 ļ
io ooo - s ' i
i

220 24
<^(nry¿)
Fig. 3

Spectre ultra-violet ďacides gras polyéthylèniques

EMPLOIS DE LA SPECTROGRAPHIE ULTRA- VIOLETTE


DANS LE DOMAINE DES LIPIDES

Dans le domaine des lipides, la spectrographie ultra-violette peut


ce qui précède, conduire aux résultats suivants :
Io Mise en évidence et dosage d'acides gras polyinsaturés conjug
éventuellement d'acides et de cétones a éthyléniques ;

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2° Mise en évidence et dosage de divers composés non


dans les huiles et ayant par eux-mêmes un spectre
quels, soit après une réaction chimique : caroténoïde
gossypol, séèamine...
Pour une étude détaillée, se reporter au dosage de

3° Dosage des acides polyinsaturés dans une huile.


sation alcaline, les acides polyinsaturés, linoléique, linol
sont transformés en acides à doubles liaisons conjug
spectre d'absorption caractéristique dans l'ultra-violet.
au point une technique de dosage de ces acides, déc
4° Étude de l'autoxy dation des huiles (2) (3). Nous
l'étude du spectre ultra-violet permet de déceler les
d'une huile, en particulier par l'apparition des band
oxydes de l'acide linoléique;
5° Mise en évidence du raffinage d'une huile. Une h
ultra-violet presque inexistant. A la suite des traitem
particulier de décoloration sur terres, apparaissent des
aux produits de décomposition des peroxydes. Ceci a
pied des méthodes de contrôle des huiles vierges (4)
finés (5), des huiles de lin industrielles (7);

6° Détermination de la masse moléculaire dans une


Certains dérivés des acides gras, par exemple les an
p. phénylphénacyle, ont des bandes caractéristiques dan
une série homologue, à partir du second ou du troisi
moléculaire devient constante (6). Par suite, connai
série, la mesure de l'extinction spécifique e(J perm
moléculaire M, puisque eM = M e(J.

Appareillage et technique.

De nombreux appareils commerciaux sont actuellement sur le marché,


certains étant enregistreurs.
En pratique, tous ces appareils sont prévus pour déterminer le spectre ultra-
violet de liquides, aussi les corps à étudier seront-ils dissous dans un solvant
ayant une absorption pratiquement nulle : cycïohexane, hexane, éthanol...
et à une concentration telle que les lectures soient possibles et précises, en
pratique telle que la densité optique soit comprise entre 0,2 et 0,8. En outre,
pour éliminer l'absorption du solvant et des parois de la cuve, il est toujours
recommandé d'opérer par comparaison entre deux cuves identiques, l'une
contenant la solution et l'autre le solvant pur. D'autre part, les cuves ne
devront pas être en verre, absorbant dans l'ultra-violet, mais en matière trans-
parente, tel le quartz.

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BIBLIOGRAPHIE

Références

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p. 228, London, 1957. - 2. Wolff J. P., Rev . Franç ., Corps gras , 1954, 1, 214. - 3. Wolff
J. P., Les corps gras alimentaires , C.N.R.S., 1959, p. A 299. - 4. Wolff J. P., Revue franç.
Corps gras , 1956, 3, 17. - 5. Kaufmann H., Thieme J. et Volbert F., Fette, Seifen, An-
strichmittel, 1956,58, 505, 995 et 1046. - 6. Paquot C., Lefort D. et Piekarski S., Chim .
Anal., 1958, 40, 111. - 7. Pouchon G., Chim. et Ind., 1957, 77, 547.

COULEUR DES HUILES OU SPECTROPHOTOMÉTRIE VISIBLE

Les acides gras purs, leurs esters et glycérides sont incolores. Aussi la
couleur des lipides naturels est due à la présence de divers constituants non
glycéridiques extraits en même temps que les glycérides, parce que solubles
dans ceux-ci, et éventuellement plus ou moins altérés par les traitements
d'extraction.
Parmi ces pigments naturels, les plus courants sont les chlorophylles et les
caroténoïdes, ou leurs dérivés de dégradation, en particulier la phéophytine.
En outre, certaines huiles contiennent des pigments naturels qui leur
sont propres, le gossypol dans l'huile de coton, le sésamol de l'huile de sésame,
le diacétyle du beurre...
Nous indiquerons des méthodes permettant de doser individuellement les
principaux de ces pigments.
C'est surtout pour des buts industriels et commerciaux qu'il est intéressant
de pouvoir déterminer la couleur des huiles, et repérer celle-ci par un ou
plusieurs chiffres.
De très nombreuses méthodes ont été proposées pour ceci; on peut les
classer en méthodes subjectives, basées sur la comparaison visuelle de l'huile
avec une gamme d'étalons, et en méthodes objectives, qui utilisent des mesures
photométriques et les traduisent en unités arbitraires.

Méthodes subjectives.

La méthode la plus ancienne, et encore assez courante malgré ses grandes


imperfections, est celle de Lovibond qui remonte à la fin du siècle dernier
et qui est encore très utilisée en Grande-Bretagne et au Canada, ainsi qu'aux
U.S.A. avec de légères modifications dues à Wesson. Elle consiste à comparer
à l'œil l'huile à analyser, placée dans une cuve d'épaisseur convenable (géné-
ralement 1 pouce ou 5 1/4 pouces, soit 25,4 ou 152,4 mm), avec l'ensemble
de trois verres colorés, jaune, rouge et bleu. Ces verres sont tels que chaque

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série de verre est additive (absorption d'un verre de


la somme des absorptions de deux ou plusieurs ver
numéros est égale à celui du verre) et que la superpositi
même numéro dans les trois séries donne une teint
méthode est délicate à utiliser, et souvent difficilem
deux expérimentateurs différents. Elle a, toutefois été
Une seconde série d'étalons colorés est celle connue
F.A.C. ». Elle comporte 26 tubes calibrés, constitués par
ou chlorhydriques de sels de cuivre, de cobalt et d'uran
en cinq groupes utilisables respectivement pour les h
celles jaune foncé, celles foncées à reflet rouge, cell
vert, enfin celles très foncées à reflet rouge. Cette m
malisée (2).
Une dernière méthode enfin a été mise au point pour les huiles siccatives,
et en particulier les huiles de lin, par Gardner. Les étalons, jaunes à tendance
rouge, sont constitués par des solutions chlorhydriques de chlorure ferrique
et de chlorure de cobalt (3).

Méthodes objectives.

Les méthodes objectives remplacent l'œil de l'observateur par la cellule


photoélectrique d'un photocolorimètre.
La plus simple est celle de l' A.O.C. S. (4) qui essaie de remplacer le « rouge
Lovibond » par quatre mesures de densité optique à quatre longueurs d'ondes
différentes, 460, 550, 620 et 670 mfi. Celles-ci conduisent à l'équation :
Couleur A.O.C.S. = 1,29 D460 + 69,7 D550 + 41,2 Dg2o - 56,4 De7o*

Expérimentalement, les chiffres obtenus par cette méthode concordent en


général assez bien avec ceux obtenus pour le rouge Lovibond.
La dernière méthode, et la plus récente, est celle qui fait appel au système
trichromatique X Y Z de la Commission internationale de l' éclairage. Elle a
été mise au point par Naudet et Sambuc (5) (6) et surclassera vraisemblable-
ment toutes les précédentes. Elle fait appel à des déterminations de trans-
mission T effectuées à quatre longueurs d'ondes, et pour les corps gras celles-ci
ont été fixées, après étude expérimentale, à 444,4 m^, 495,2 mfz, 551,8 mfjt et
624,2 mfz. Dans ce cas, les ordonnées trichromatiques sont données par les
formules :

X = 0,19 T444,4 + 0,33 TÕ51,8 + 0,46 TÔ24>2


Y = 0,17 T495,2 + 0,63 TÖ51,8 + 0,20 Tô24,2
Z = 0,94 T44454 + 0,24 T495»2

Graphiquement, la couleur est reportée sur un diagramme à axes perpendi-


culaires, les abscisses et ordonnées du point représentatif étant respectivement :

X Y
*=X+Y+Z y=X+Y+Z

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- 48 -

(toutes les couleurs sont par suite représentées par


triangle-rectangle isocèle de sommet l'origine et l
chacun des deux axes).

BIBLIOGRAPHIE

1. A.O.C.S., Ce 13 b 45; D.G.F., C IV 4 b (52). - 2. A.O.C.S., Ce 13 a 43. - 3


K a 3 58; D.G.F., C IV 4c (61). - 4. A.O.C.S., Ce 13 c 50. - 5. Naudet M. et S
Rev. franç. Corps gras, 1955, 2, 851; 1956, 3, 425 et 938; 1960, 7, 21. - 6. Sambu
ingénieur-docteur, Marseille, 1958.

SPECTROPHOTOMÉTRIE INFRA-ROUGE

L'augmentation d'énergie AE = hv résultant de l'absorption des radiations


infra-rouges est telle que ce sont des mouvements vibratoires ou rotatoires
d'atomes ou de groupes d'atomes qui entrent en jeu. La spectrographie infra-
rouge est donc un outil d'investigation très précieux de la structure molé-
culaire, puisque les énergies mises en jeu s'adressent aux mouvements des
atomes, des groupes fonctionnels et des squelettes moléculaires, qui deviennent
ainsi caractérisables.
Toutefois, toutes les vibrations sont loin d'être décelables par les appareils
usuels, où l'on peut dire, au contraire, qu'un petit nombre seulement d'entre
elles sont détectées et séparées. Ceci tient au fait que ces appareils ont un
pouvoir de résolution limité, à ce que l'état physique de l'échantillon condi-
tionne fortement l'apparition de certaines bandes, et aussi au fait que l'inten-
sité de certaines vibrations est souvent très faible.
Mais ceci est, dans une certaine mesure, un bien, car le nombre des vibrations
possibles pour une molécule est quelquefois si grand que leur mise en évidence
totale en rendrait les spectres pratiquement inutilisables.
Un grand nombre des bandes d'absorption des divers composés a été
identifié, et se rapporte le plus souvent à des groupements fonctionnels.
Mais il ne faut jamais oublier qu'une vibration caractéristique d'un tel groupe-
ment est toujours affectée par l'environnement du reste moléculaire, et ceci
se traduit très souvent par un déplacement ou une variation d'intensité de la
bande d'absorption correspondante. Il y a donc lieu de se montrer prudent
dans l'interprétation d'un spectre infra-rouge.
Certaines bandes d'absorption, et notamment les bandes de forte intensité,
peuvent se prêter à des mesures quantitatives, mais il faut s'assurer qu'elles
obéissent bien à la loi de Beer-Lambert, ce qui n'est pas toujours le cas.

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_ 49 -

Mouvements vibratoires principaux.

Ces mouvements portent très généralement des noms anglo-saxons, que


nous croyons utile de conserver, afin de permettre une lecture plus facile des
textes concernant l'infra-rouge.
Chaque liaison peut vibrer. On considère les principaux mouvements sui-
vants (voir fig. 4).

V'
^ *^ STRETCHING
V/ *
sym. antlsym.

BENDING

sym. antfsym.

1 TTl . .
ļ twisting . .

2 WAGGÍNG

w ROCKING
ZJ

yV T BREATHING •
ļ T BREATHING •

Fig. 4

Mouvements vibratoires principaux

Stretching .

C'est le mouvement des vibrateurs dans la direction des valences. Il peut


être symétrique (in phase) ou antisymétrique (out of phase).

Bending .
C'est un des principaux mouvements dits de déformation, concernant trois
vibrateurs, et pouvant être symétrique, antisymétrique, dans le plan (in plane)
ou hors du plan (out of plane).

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Ces deux genres de vibrations sont les plus cara


Les bandes de stretching se situent à des fréque
les bandes correspondant au bending sont toujo
basses.
Si on a des masses de même ordre de grandeurs comme vibrateurs, ces
bandes ne deviennent plus caractéristiques, et même plus discernables, ainsi
les bandes stretching C-C dans une grande chaîne hydrocarbonée.
Nous citons maintenant quelques vibrations concernant les chaînes hydro-
carbonées, et dont l'étude a surtout été entreprise avec les hydrocarbures,
vibrations que l'on rencontre couramment aussi dans le domaine des corps
gras.
Ce sont des vibrations concernant les groupes CH2, et plus spécialement
les vibrations du plan des deux atomes d'hydrogène de ces groupes.

Twisting.
C'est le mouvement de torsion du plan des hydrogènes.
Wagging.
C'est le mouvement de balancement du plan des hydrogènes.
Rocking.
C'est le mouvement du plan des hydrogènes dans la direction perpendicu-
laire à la chaîne hydrocarbonée.
Ces mouvements se situent pour les principales bandes vers 7-9 (x pour
les deux premiers, et 12-14 [x pour le rocking.
Les groupements CH3 se manifestent, pour l'ensemble des mouvements
décrits, par des bandes légèrement décalées vers les hautes fréquences par
rapport à celles des groupes CH2. Dans la plupart des cas, il y a recouvre-
ment (overlapping) des deux groupes de bandes, les bandes propres à CH3
devenant prédominantes pour les chaînes courtes.

Breathing.
Mouvements de dilatation et contraction des cycles ou d'autres ensembles
atomiques, qui ont lieu notamment vers 13-14 fx.
D'une manière générale, on peut dire que la portion du spectre comprise
entre 7 et 2 fx présente des bandes caractéristiques et le plus souvent identi-
fiables. Du côté des basses fréquences, au contraire, (X > 7 fx ) le spectre
comporte de nombreuses bandes, souvent faibles, plus difficiles à interpréter,
se rapportant à des mouvements de déformation, de vibration dans les cris-
taux, et à des mouvements d'ensembles moléculaires pour l'infra-rouge
lointain.
Dans certains cas, le spectre peut contenir des bandes harmoniques d'autres
bandes (correspondant à des nombres d'onde multiples entiers des nombres
d'ondes des vibrations fondamentales).
On rencontre ces bandes dans la partie haute fréquence des spectres, et
plus encore dans le proche infra-rouge.

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De même, on trouve, surtout dans ces mêmes rég


de combinaison, qui s'obtiennent par addition ou so
d'ondes des vibrations fondamentales.

Appareillage et technique.

Les spectrophotomètres commerciaux opèrent par simple ou double fais-


ceau, ce dernier cas étant le plus général et permettant d'opposer ainsi une
cuve de référence à la cuve échantillon, et d'éliminer l'effet du solvant. Toute-
fois, il faut se rappeler que si le solvant présente, dans une certaine région
du spectre, une forte bande, l'appareil n'enregistre plus alors correctement
une bande propre au soluté, celle-ci devenant extrêmement grande et large.
Il n'y a donc que les régions où le solvant ne présente que des bandes moyennes
ou faibles où le double faisceau permet de les éliminer.
Par ailleurs, dans un tel procédé, il convient que les épaisseurs des cellules
soient identiques. Cela n'est jamais rigoureusement possible, et de petites
bandes résiduelles du solvant peuvent apparaître par suite d'une légère inéga-
lité des épaisseurs des deux cellules. Dans le cas où la cellule de plus grande
épaisseur est dans le faisceau de référence, ces bandes donnent un spectre
résiduel inverse.

Toute l'optique (prisme, cuves...) doit être transparente au rayonnement


infra-rouge. Le chlorure de sodium est, à ce point de vue, excellent en tant
que prisme entre 5 et 16 (x environ, et moyen entre 2 et 5 ¿z. Dans cette der-
nière région, le fluorure de lithium est préférable, tandis que, pour les lon-
gueurs d'onde supérieures à 16 fx, ce sont les bromures de potassium ou
de césium qui sont utilisés, et souvent même les prismes y sont remplacés
par des réseaux. Dans le proche infra-rouge, le quartz et certains verres
spéciaux peuvent être utilisés.
Étant donné la nature de cette optique, le plus grand soin doit être apporté
pour éviter l'humidité, tant dans l'appareil que dans les solvants ou corps
examinés.

Les techniques infra-rouge de préparation des échantillons sont essen-


tiellement conditionnées par l'état physique des corps à analyser. Cet état
physique a par ailleurs une très grande influence sur l'allure des spectres.
En effet, les spectres des corps solides, et mieux encore de corps refroidis
à très basse température ( - 180 °C par exemple), présentent une bien plus
grande richesse de bandes que ceux des corps dissous. La dissolution amène
un désordre moléculaire, et toutes les bandes propres à l'état solide dispa-
raissent. Certaines autres bandes fines s'élargissent, et il y a recouvrement
par d'autres bandes fortes. De plus, les bandes dues aux liaisons hydrogènes
notamment, peuvent disparaître avec la dilution. Cependant, pour les fortes
bandes, les spectres de solution gardent une grande importance, car seuls
ils se prêtent à l'analyse quantitative.

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Pour l'étude des spectres en solution, l'emp


faisceau est recommandé, puisqu'il permet d'élim
les bandes faibles et moyennes du solvant. Ceci
dans une partie adéquate du spectre de celui-ci.
Peu de solvants sont compatibles avec le chlor
constituant les fenêtres des cellules. Les pjus co
de carbone et le sulfure de carbone. Le premie
tantes entre 2 et 11 fx, tandis que le second en
quelquefois utilisé, a l'inconvénient de présente
Pour déterminer le spectre d'un corps liquide
relativement visqueux, est déposé sur une des la
constituant la cellule et recouvert par la seconde
mince, tout en évitant les bulles d'air.
Dans le cas où le corps à étudier est solide, de
utilisés pour déterminer son spectre à l'état so
lorsque ce corps a un point de fusion peu élevé
celui-ci à l'état liquide sur l'une des lames de chloru
sur l'autre lame; le corps recristallise au refroi
par rapport à ces lames. Le second procédé cons
le corps solide, à raison de 1 p. 100 en général,
de bromure de potassium pur et rigoureuseme
la poudre fine obtenue dans un moule à pastiller
20 T/cm2 et sous vide, de façon à obtenir une
dernière est alors placée sur un porte-échantillo
du spectrographe. A noter que le temps de pres
cinq minutes et qu'il doit être augmenté dans le
Il est encore possible de réaliser l'échantillo
La méthode est dite « mull-technic ». Elle est ré
température élevée. Elle consiste essentiellemen
finement pulvérisé dans une huile minérale (N
substances au mortier jusqu'à obtention d'une pâ
entre deux plaques de chlorure de sodium, en éc
d'épaisseur (0,03 mm) en aluminium est disp
pressage. Changer de joint si l'absorption est tr

Étude du spectre d'un acide gras saturé

Plutôt que de donner un tableau des bandes


tiques pouvant être rencontrées chez les corps
trouvera dans maints ouvrages ou articles d'ord
reproduire ici le spectre infra-rouge d'un acide gra
prétation (fig. 5).

(*) N. B. - Après la rédaction du présent texte est paru


teau traitant avec beaucoup de soin des applications aux corp
rouge.

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Il s'agit d'un spectre obtenu à la température or


sation d'un film d'acide stéarique entre deux lam
Un tel film est assez absorbant, ce qui se tradui
60 p. 100 pour la transmission. Commençons
côté des petites longueurs d'onde.

Entre 3,4 et 3,6 fx environ, on a une grande ba


pond au CH2 stretching, respectivement antisym

Cette bande s'élargit considérablement vers le h


position d'une large et forte bande, due à la liai
groupes COOH (chelation) :
O - HO

' ' 0/ )c"


' ' O H - 0/

Le petit épaulement vers 3,8 fx est caractéristique de la fonction acide.


Son origine n'est pas connue encore avec certitude.
La forte bande vers 5,9 [x se rapporte au C = O stretching. En solution,
celle-ci varie légèrement en position selon la nature du solvant, l'a insatu-
ration ou substitution. Elle peut se dédoubler par dilution (bandes du mono-
mère et du dimère).

La bande à 6,9 [x concerne le CH2 bending, alors que celle-ci à 7,0 ¡x se


rapporte au C - OH stretching, et est donc aussi une caractéristique de
l'acide, tandis que celle à 7,1 fx est due au bending du CH2 en a du COOH.
Une faible bande, due au bending de CH3, apparaît à 7,25 fx .

Suivent alors toute une série de petites bandes, et parmi celles-ci, une
bande plus forte à 7,7 fx environ, attribuée au bending de OH « in plane ».
Les petites bandes sont dites « bandes de progression », et proviennent des
mouvements de twisting et wagging des CH2 de la chaîne. On a remarqué
qu'en comptant ces bandes entre 7,4 et 8,4 fx , le nombre de bandes trouvé nB
est relié au nombre d'atomes de carbone n de la molécule de l'acide gras,
par la relation :
n = 2 nn +2

Pour les acides inférieurs, le dénombrement des bandes devient malaisé


et impossible si le corps ne se maintient pas à l'état solide pendant l'élabo-
ration du spectre.

La petite bande située près de 9,1 fx se rapporte au stretching de la liai-


son C - O.

La large bande à 10,65 [x est la conséquence du bending d'OH « out of


plane ».

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Jusqu'à 14 {à, différentes bandes apparaissent


rocking des CH2. La principale, gardant une positio
est celle dont le maximum se situe à 13,9 fx env
Si elle présente un doublet, ceci indique que l'
rature inférieure à un point de transition solide
Enfin vers 14,6 fx une bande faible et large e
ding de :

xO
y

Nota. - En solution ou en film liquide, les bandes de progression font


place à une simple bande large et mal définie, cependant que, seule des
bandes de rocking, subsiste faiblement la grande bande à 13,9 fx.
Si l'on dilue beaucoup, la chelation disparaît, et on peut observer alors
la bande relative au stretching de OH libre, située vers 2,8 et un dédou-
blement de la bande C = O stretching.
Les spectres présentent en outre souvent de faibles bandes, dues à la pré-
sence de traces d' eau et du gaz carbonique de l'air. On rencontre ces bandes
vers 2,9 et 6,1 (x, respectivement attribuées au stretching de OH et au bending
de HOH, et à 4,3 fx , pour le gaz carbonique.
Un alcool ne posséderait pas de bending HOH.

Étude des bandes caractéristiques des dérivés d'acides gras saturés.


En partant du spectre d'acide stéarique précédemment étudié, nous allons
examiner maintenant, d'une manière succincte, les modifications que l'on
constate dans le spectre à mesure que l'on modifie la molécule, en introdui-
sant, par exemple, des substitutions dans la chaîne, ou des doubles liaisons,
ou en remplaçant la fonction carboxyle par des groupements dérivés ou
d'autres fonctions.

Acides gras ramifiés.


Une ramification en a du COOH inverse le rapport des intensités des
deux bandes à 7,78 et 8,00 fx9 que l'on rencontre pour les acides à chaîne
droite, la première étant la plus intense pour ceux-ci.
Des substitutions plus éloignées du COOH (jusqu'à cinq carbones) peuvent
être décelées par mesure du déplacement de la bande à 8,00 (x .
La longueur de la ramification se manifeste pour le groupe éthyle par
une bande à 12,95 (x , pour le n-propyle à 13,5 (x , et pour l'isopropyle et le
tertio-butyle, il y a dédoublement de la bande à 7,25 ¡x (bending CH3). Le
doublet n'a des intensités de bandes égales que pour l'isopropyle. On peut,
pour les acides inférieurs à quatorze atomes de carbone, identifier l'a substi-
tution par comparaison des intensités des bandes à 6,8 et 7,1 fx.

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Insaturation.

Toutes ies doubles liaisons, même benzéniques, présentent une bande de


C - H stretching vers 3,3 (x9 malheureusement ne se traduisant que par un
faible épaulement sur la grande bande des CH2 stretchings, si l'on a des corps
à longue chaîne grasse. Cette bande reste cependant une caractéristique
importante de l'insaturation.
Une autre bande, due au C = C stretching, apparaît vers 6,1 fx (souvent
faible).
La liaison vinylique offre de plus une bande de plus haute fréquence
(3,25 fx).
Le grand intérêt de la spectrophotométrie infra-rouge est de distinguer
clairement entre les doubles liaisons eis et trans.
En effet, la double liaison trans présente une bande importante à 10,3-
10,4 fx de « bending out of plane », alors que la bande correspondante pour
la liaison cis a lieu près de 14,5 [à. La bande à 10,35 fx peut servir au dosage
des liaisons trans.
Une très faible bande apparaît encore pour la liaison trans vers 7,7 (x,
que ne possède pas la liaisoii cis.
Les substitutions de l'hydrogène des liaisons - CH = CH - entraînent
des déplacements des bandes. La liaison vinylique a un caractère spécial
quant aux bandes de déformation, et présente des harmoniques de ces bandes.
S'il y a conjugaison, les bandes deviennent plus intenses, et on observe
une bande près de 6,1-6,2 fx , y compris pour le radical phenyl.
La région située entre 10 et 11* ja environ permet de distinguer les diffé-
rents isomères des acides à deux et trois doubles liaisons. On a ainsi :

Liaison cis isolée

Liaison trans isolée

Liaisons cis-cis non conjuguées

Liaisons cis-cis conjuguées

Liaisons trans-trans conjuguées

Liaisons cis-trans conjuguées

(ces bandes sont additives dans les


Et :
liaisons trans-trans-trans conjuguées

Liaisons cis-trans-trans conjuguées

Liaisons cis-cis-trans conjuguées

L'étude de ces bandes permet, en


tion de graisses hydrogénées aux
La triple liaison donne lieu à une b
et s'il y a substitution d'un hydr
de deux hydrogènes, une bande v
Esters.

Quand l'acide est estérifié, la larg


la bande stretching des CH2 à 3,4 (x
bandes dues au groupe OH.

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La bande de C = 0 stretching est légèrement dépla


vers 5,7 (x9 et se distingue ainsi facilement du carb
acides. S'il y a une a substitution électronégative, l
accru (environ 5,6 [x ). Par contre, une double liais
cycle benzénique, créent un déplacement en sens in
a-cétonique donne une bande vers 5,7-5,75 /ex, et u
6,05 fx. Un ester vinylique présente par contre u
5,65 (X .
La vibration C - O stretching est elle-même modifiée : en règle géné-
rale, on signale trois bandes à 8,0, 8,3 et 8,5 [x9 ces deux dernières étant les
plus intenses. Elles semblent être dues aux vibrations de stretching de la
liaison C - 0, respectivement pour le carbone de l'acide et pour le carbone
de radical alcoyle.
Ceci explique que la bande à 8,3 (x ne se déplace que peu en fonction
de la nature du groupe acyle, sauf pour les bas termes (acyles et alcoyles),
où il y a, de plus, disparition de la bande. Par contre, la bande à 8,5 (x accuse
des déplacements plus importants, surtout en fonction de la nature du groupe
alcoyle. Par ailleurs, les esters éthyliques se distinguent par une bande à
9,62-9,65 fx9 qui n'est pas observée pour les acides (faible bande à 9,55-9,58 fx)
ou les esters méthyliques (faible épaulement à 9,80-9,88 /x).

Glycérides.

Les travaux entrepris à propos des glycérides concernent surtout la distinc-


tion entre mono, di et triglycérides, ceci par simple examen de la bande
O - H stretching proche de 2,9 fx9 qui existe ou non.
Dans la région de C - O stretching, à environ 9 (x , les monoglycérides
présentent une bande caractéristique à 9,5 (x9 et les diglycérides à 9,6 fx9
alors que les triglycérides ne possèdent pas de bande dans cette région.
Ces deux bandes sont dues au stretching de C - O avec un substituant en a
de l'OH secondaire.

Amides .

Les modes de vibration stretching de N - H ont lieu près de 2,85-2,95 [x


pour le groupe NH libre, alors qu'engagé dans une liaison hydrogène, les
bandes se situent à 3,0 fx et 3,15 fx9 pour les amides primaires.
Pour les amides secondaires, ces bandes se déplacent du côté des plus
grandes longueurs d'onde, et il y a des bandes différentes selon les positions
spatiales des groupements.
La bande C = O stretching est très déplacée par rapport à l'acide libre
(5,9 à 6,05 (x suivant la dilution ou l'état physique), et varie aussi selon que
l'amide est primaire, secondaire ou tertiaire. Les lactames amènent sa posi-
tion dans la région de 5,7 [x .
Les amides primaires et secondaires présentent une bande forte dans la
région 6,25-6,75 /ex, due probablement à un mouvement de déformation des
groupes NH2 ou NH. La position varie en fonction de l'état physique et
des substituants.

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Les amides secondaires possèdent aussi une b


et un doublet vers 16,1-16,7 ¡x€

Alcools .

Ici, le groupe CO ' n'existe plus par rapport à l


le radical OH. En conséquence la bande C = 0
bande OH libre (stretching O - H) se manifeste
le corps est dilué, et la bande de liaison hydrogèn
plus pointue que celle des acides carboxyliques, e
S'il y a liaison hydrogène intramoléculaire, la ba
Les bandes de C - O stretching et de déformat
distinguer les trois classes d'alcools. Les alcools p
de 9,5 (X et entre 7,4 et 7,9 (x9 les alcools secondaires
7,9 [x9 et les alcools tertiaires vers 8,7 (x et entre 7,

Éthers.

La fonction - CH2 - O - CH2 - est caractérisée par une absorption vers


8,7-9,4 fx .

Fonction époxy .
Dérivée d'une double liaison cis, cette fonction a une bande caractéris-
tique vers 12,0 fx9 et si elle provient d'une double liaison trans, la bande
se trouve à 11,2 [x . Dans tous les cas, il y a une bande à 8 /x.

Peroxydes , anhydrides , peracides.


Les hydroperoxydes possèdent la bande OH stretching à 2,8-2,9 ¡x . Avec
un prisme de fluorure de lithium employé dans cette région, le groupe
- O - OH associé par liaison hydrogène donne une bande distincte à 2,92 (x9
l'autre bande se situant à 2,88 fx. Ils présentent une bande caractéristique
vers 12,0 (x9 comme les dérivés époxy cis.
Si l'on a affaire à un dialkylperoxyde, le groupe - CO - O - O - CO -
qu'il contient est voisin de celui de la fonction anhydride : - CO - O - CO - .
Les bandes caractéristiques de C = O de ces groupes apparaissent à peu
près aux mêmes longueurs d'onde (5,5 fx) sous forme d'un doublet. En règle
générale, l'écart entre ces deux bandes est de l'ordre de 30 cm-1 (0,1 fx) pour
les dialkylperoxydes, alors qu'il est de 60 cm-1 (0,2 fx) pour les anhydrides.
De plus, la bande haute fréquence est plus intense que l'autre bande pour
les anhydrides, alors que l'on observe le contraire pour les dialkylperoxydes.
La bande à 12 ¡x environ pour les alkylperoxydes existe, mais est très faible.
Chez les anhydrides non cycliques, on a une vibration C - O vers 8,5-
9,5 fj t, alors que les anhydrides cycliques ont une bande vers 7,7-8,3 fx.
Les peracides et peresters présentent une bande carbonyle entre 5,6 et
5,75 fx (en majorité à 5,72 fx). Cette bande n'est pas déplacée quand on passe
de la phase solide à la solution, ce qui indique que les peracides existent
sous forme liée intramoléculaire.

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Aldéhydes , cétones.
La bande principale due au stretching de C = 0
pour les cétones, et 5,75-5,8 [x pour les aldéhydes.
Si ces corps sont a- ß insaturés, il y a déplacement
longueurs d'onde (cétones : 5,95-6,0 ¡x; aldéhydes : 5
Une arylcétone présente cette bande à 5,9 /x enviro
Une substitution par le brome en a du C = O au
(5,7-5,8 fi).
Une a dicétone donne la bande à 5,8-5,85 ¡ u, et une j8-dicétone (énol) à
6,1-6,5 (X .
Les cétones cycliques à 6 et 7 atomes de carbone présentent la bande
normale à 5,8-5,85 fx.
Les aldéhydes se caractérisent par une vibration C - H stretching parti-
culière, qui se situe entre 3,20 et 3,45 fx . On a souvent deux bandes, dont
une près de 3,67 fx. On a aussi une vibration de déformation CH entre 10,25 et
10,85 (X .
Les cétones donnent une bande vers 7,55-8,25 (x , et les aldéhydes vers
6,95-7,55 (x .

Amines y nitriles .

Les amines se caractérisent essentiellement par des vibrations de střet


ching N - H et C - N, et les vibrations de déformation de ces groupements.
Pour les vibrations concernant N - H, on a :
Amines primaires :
Deux bandes à 2,85 et 3,05 fx . avec augmentation des longueurs d'onde s'il
y a liaison d'hydrogène, et, pour l'état solide, une bande à 6,05-6,3 pl.
Amines secondaires :

- une seule bande à 2,85-3 fx ;


- une bande à 6,05-6,45 ¡x.
et pour les vibrations C - N :
- bande entre 8,2 et et 9,8 [x ;
- bande près de 7,1 ¡x.
Les amines donnent la bande N - H stretching à 2,95-3,05 fxĘ
Les chlorhydrates amènent un déplacement important de cette bande vers
les plus grandes longueurs d'onde.
Différentes vibrations de déformation sont encore présentées par les amines,
mais sont peu importantes, et moins utiles pour l'analyste.
Les nitriles aliphatiques possèdent une bande caractéristique de C = N
stretching, vers 4,45 (x . Cette bande est assez faible chez les corps gras à
longue chaîne hydrocarbònée. Son intensité est exaltée par la présence d'une
double liaison conjuguée au groupe C = N, et par le voisinage d'un groupe-
ment oxygéné.

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Composés divers .
Indépendamment des composés à longue chaîne alip
sus, il y a lieu d'indiquer que de nombreux comp
identifiés par spectrographie infra-rouge : sterols, c
gossypol, chlorophylle, produits tensio-actifs et déte

Études dans le proche infra-rouge.

Comme nous l'avons dit au début, diverses études sont entreprises main
tenant dans le proche infra-rouge.
Dans cette région, que l'on peut plus exactement situer entre 0,7 et 2,6 p ,
les bandes que l'on y trouve sont des bandes très fortes et pointues, se prêtant
particulièrement à l'analyse quantitative. De plus, elles sont bien séparées
et peu nombreuses.
Elles proviennent généralement d'harmoniques ou de bandes de combi-
naison associées aux atomes d'hydrogène.
Un travail important dans ce domaine et concernant les corps gras a été
fait par Holman et Edmondson.
Parmi les bandes du proche infra-rouge, signalons le premier harmonique
du stretching de O - H, à 1,4 p environ, ainsi que celui de N - H, vers 1,5 p.
Il semble que, d'après la position de la bande O - H vers 1,4 p9 il serait
possible de distinguer entre un O - H primaire et un O - H secondaire.
Entre 2,2 et 2,6 p9 on trouve une bande de combinaison résultant du stret-
ching de C - H et des vibrations de déformation des groupes alcoyles.
Une autre bande reliée à ces mouvements apparaît vers 1,7 (à.
L'eau fournit une bande très accentuée à 1,9 p9 qui peut servir à doser
des traces dans les produits organiques.
La double liaison cis donne lieu dans le proche infra-rouge à trois bandes
situées respectivement à 2,19, 2,14 et 1,18 p.
La bande à 2,14 p a été utilisée pour le dosage des doubles liaisons cis.
Citons encore comme applications analytiques du proche infra-rouge, le
dosage des alcools aliphatiques et aromatiques, des amines, de la double
liaison terminale, et des époxydes terminaux.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages ou articles d'ordre général

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Barnes R., Gore R., Liddel U. et Williams V., Infrared Spectroscopy, Industrial Appli-
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Jones R. et Sandorfy C., Chemical Applications of Spectroscopy, Interscience Pub., Inc.,
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Ouvrages ou articląs généraux corps gras

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Lecomte J., Fette, Seifen, Anstrichmittel, 1954, 56, 23 et 100.
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Paquot C., Rev. franc. Corps gras, 1960, 7, 653.
Chouteau J., Rev. franç . Corps gras, 1961, 8, 267.

Proche infrarouge

Freri M., Gazz. Chim. Ital., 1955, 85, 1050.


Holman R. et Edmondson P., Anal. Chem., 1956, 28, 1533.
Goddu R., Anal. Chem., 1957, 29, 1790.

Dosage des doubles liaisons trans

A.O.C.S., Tentative Method, J. Amer. Oil Chem. Soc., 1959, 36, 627.

Dosage des doubles liaisons cis

Feuton A. et Crisler R., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1959, 36, 620.

RAYONS X

Les renseignements analytiques tirés de l'utilisation des rayons X


compléter les autres méthodes physiques, et renseignent essentiell
la structure cristalline des corps. Ici, nous nous contenterons de d
principes généraux, l'établissement et le dépouillement des spect
uniquement affaire de spécialistes.

Principe.

Les études par rayons X s'adressent à des substances cristallisées, ou pré-


sentant des axes privilégiés, et plus généralement une anisotropie. En fait, il
suffit que le corps présente une répétition spatiale d'un motif élémentaire
plus ou moins compliqué, cette répétition étant de l'ordre des longueurs
d'onde X.
Un faisceau parallèle de rayons X détermine alors dans ce réseau optique
tridimensionnel, en plus des réflexions classiques, des phénomènes d'inter-
férence, amenant des concordances de phase régies par la loi de Bragg.
2 d sin 0 = n A

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- 62 -

C'est une relation entre la distance d de deux plans


l'angle 8 et la longueur d'onde X du rayon incident, n
successifs d'interférences (fig. 6).

Fig. 6

Loi de BRAGG

Réalisation.

Connaissant cette formule, on peut opérer de diverses façons : soit irradi


le corps avec toute une gamme de X, en laissant 8 fixe (méthode de L
soit par rotation du cristal parcourir tous les 8 possibles, X restant f
(méthode de de Broglie), soit enfin disposer de tous les 8 possibles do
par le hasard (cas d'une poudre), X ici également restant fixe (méthod
Debye-Scherrer).
La méthode des poudres n'a qu'une portée limitée (ainsi d'ailleurs qu
méthode dérivée utilisant le film laissé par une solution de la substanc
une lame de verre), mais les deux premières permettent une étude com
de structure (forme et dimensions du motif élémentaire) ; il convient, toutef
de disposer d'un cristal de dimensions non négligeables (quelques dixiè
de millimètre de côté).
Les figures de diffraction sont enregistrées photographiquement; les gran
espacements donnant des images près du centre, les petits de plus en
loin, de même que les ordres successifs : de la mesure photométrique de
écartement, on déduit les distances réticulaires d.

Applications dans le domaine corps gras.

Intérêt analytique .

Les diagrammes X permettent l'identification de composés dans le


les méthodes chimiques ou les autres méthodes physiques sont diffi
inapplicables. Le cas des éthers-oxydes ou des hydrocarbures en
exemple.

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- 63 -

Toutefois, cela suppose que l'on possède un échantill


retés venant donner des diagrammes parasites), et a
concernant les raies envisagées (spacings).
Intérêt structurel .

En conjonction avec les autres méthodes physiques,


fraction X ont permis de résoudre de multiples prob
Parmi ces problèmes, on peut citer notamment l'étude
polymorphisme des acides gras et des glycérides (éta
[école anglaise de Malkin (1), école américaine de Da
3, 4, 5), résumé récent de Naudet (6)] et les études conce
de phases dans les savons [Travaux de Me Bain, de Th
(9), de Luzzatti (11) et mises au point de Dervich
Toutefois, déjà très compliquées d'interprétation p
convient de faire remarquer que de telles méthodes dev
inutilisables dans le cas des mélanges.

BIBLIOGRAPHIE

Références

1.» Malkin T., Progress in the Chemistry of Fats , 1954, vol. 2, p. 1, Pergamon Press Ltd
London. - 2. Lutton E., J. Amer. Chem. Soc., 1948, 70, 248. - 3. Lutton E., J. Amer.
Oil Chem. Soc., 1950, 27, 277. - 4. Lutton E., J. Amer. Chem. Soc., 1955, 77, 2646/ - 5. Lu
ton E., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1955, 32, 49. - 6. Naudet M., Rev.franç. Corps gras, 1957
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Spychalski R., Z. Physic Chem., 1931, 156, A 435. - 8. Thiessen P., Stauff J. et Wit
stadt, Z. Angew. Chem., 1936, 49, 640. - 9. Stauff J., Kolloid Z., 1939, 89, 224. - 10. De
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- 65 -

CHAPITRE III

DÉTERMINATION DE CARACTÉRISTIQUES CHIMIQU

Les lipides étant des mélanges souvent fort complexes, le procédé le


simple pour caractériser ceux-ci consiste à déterminer un certain nomb
constantes chimiques de ces mélanges, constantes qui sont habituellem
désignées sous le nom d'indices; les plus courants sont familiers à tou
chimistes : indices d'acide, de saponification, d'iode...
Ce sont ces principaux indices qui font l'objet des monographies suiva

INDICE D'ACIDE ET ACIDITÉ

Définition.

L'indice d'acide I. A. est le nombre de milligrammes d'hydroxyde de


potassium nécessaire pour neutraliser l'acidité libre de 1 g de matière grasse
séchée et purifiée.

Principe.

Titrage en milieu alcoolique des acides gras libres d'une matière grasse
exempte d'eau et d'acides minéraux, par une solution alcoolique d'hydroxyde
de potassium ou de sodium, en présence de phénolphtaléine.

Matériel.

Une fiole erlenmeyer de 100 ml.


Une burette graduée de 50 ml au 1/10 ml.

Réactifs.

Liqueur éthanolique titrée d'hydroxyde de potassium (ou de sodium) environ


0,5 ou 0,1 N.
Éthanol à 95°, neutralisé en présence de phénolphtaléine par une solution
d'hydroxyde de potassium ou de sodium 0,1 N juste avant l'emploi.
Solution de phénolphtaléine à 1 p. 100 dans l'éthanol à 95°.

Mode opératoire.

Peser, au milligramme près, 0,5 à 1 g de matière grasse exempte d'ea


d'acides minéraux, suivant l'indice d'acide présumé, et dissoudre dans 5
d'éthanol neutre, en chauffant si nécessaire. Ajouter deux gouttes de solutio
J. P. 231012. 3

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- 66 -

alcoolique de phénolphtaléine, et titrer en agitant par l


alcalines, jusqu'à virage au rose persistant.
Opérer rapidement et en élevant le moins possible la t
à éviter le risque d'un début de saponification.

Expression des résultats.

Si :

p est le poids de la prise d'essai en grammes;


n le nombre de millilitres de solution alcaline utilisée pour le dosage;
/le coefficient de normalité de la liqueur alcaline employée;
on a :

56,11 nf
I.A. = -

Par ailleurs, il e
pourcentage en
oléique, palmitiq
On définit ainsi
sous-entend que
On a, par exem
282 nf 100 28,2 nf . I.A.
Acidité oléique = ļ qqq p ~ - ~ - s°it . environ - ģ-

Précision.

La précision est de l'ordre de 1 p. 100.

Observations.

L'échantillon à analyser doit être homogène et pesé de préférence à l'état


liquide.
La norme française préconise pour la prise d'essai une masse de 10 g
environ, la norme allemande 1 à 3 g, la norme américaine 1 à 20 g suivant la
valeur de l'indice et la norme anglaise 2 à 50 g .L'U.I.C.P.A. recommande 5
à 10 g.
Si l'échantillon est difficile à dissoudre dans l'éthanol, on peut utiliser
comme solvant un mélange éthanol/ oxyde diéthylique ou éthanol/benzène
(1/1 en volume).
Si la matière grasse est de couleur très foncée, le virage peut devenir difficile
à apprécier. Remplacer alors la solution de phénolphtaléine par une solution
alcoolique à 2,5 p. 100 de bleu alcalin 6 B, ou faire un dosage potentiomé-
trique.
La liqueur en fin de dosage doit être homogène, sinon ajouter à nouveau
du solvant, ou élever légèrement la température.
La méthode est applicable aux diacides aliphatiques, en utilisant de préfé-
rence le methanol comme solvant.

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- 67 -

Semi-micro méthode

Procéder de la même manière, dans un erlenmeyer de 50 ml, sur 0,05


0,1 g de substance, pesée au 1/10 de milligramme près, et dissoute dans 25 ml
d'éthanol préalablement neutralisé, en utilisant pour le titrage une liqueu
alcaline alcoolique environ 0,1 N ou 0,05 N, mesurée avec une burette de
10 ml graduée au 1/20 ml ou au 1/50 ml selon l'indice d'acide présumé.
La précision est également de l'ordre de 1 p. 100.
Avec des prises d'essai de 2 à 10 mg, le titrage peut être effectué avec un
liqueur 0,025 N en présence de bleu alcalin 6 B (1).

Méthodes diverses de détermination de l'indice d'acide

Divers auteurs préconisent des méthodes conductimétriques ou pot


métriques pour déterminer l'indice d'acide et opèrent, en général, en sol
dans l'isopropanol (2, 3, 4); ce procédé est recommandé en particulie
le cas des produits fortement colorés (5).
Citons, en outre, la possibilité de déterminer l'indice d'acide par
métrie (6), cette méthode exigeant quelques précautions dans le cas des g
oxydées (7).

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-204.
U.I.C.P.A., p. 24.
A.O.C.S., Ca 5-40 et Ka 2-58 (huiles siccatives).
B.S., 684, 1958, p. 62.
D.G.F., C. III, 4 (53) et C, V, 2 (57).

Références

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et Wyatt K., Ind. Eng. Chem. Anal. Ed., 1932, 4, 109. - 3. Wolff J. P., Oléagineux , 1948, 3,
607. - 4. Maron S., Ulevitch I. et Elder M., Anal. Chem., 1949, 21, 691. - 5. Lykken L.
et coll., Ind. Eng. Chem. Anal. Ed., 1944, 16, 219. - 6. Kaufmann H. et Grandel F., Allgem.
Oil u . Fette Ztg, 1931, 28, 225. - 7. Kaufmann H. et Lund M., Fette u . Seifen, 1939, 46, 390
et 1940, 47, 338.

3.

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- 68 -

INDICE DE SAPONIFICATION ET INDICE D'ESTER

Définition.

L'indice de saponification I. S. est le nombre de milligrammes d'hydroxyde


de potassium nécessaire pour transformer en savons les acides gras libres et
sous forme d'esters, contenus dans 1 g de matière grasse séchée et purifiée.

Principe.

Saponification des esters de la matière grasse par une solution alcoolique


d'hydroxyde de potassium en excès, et titrage en retour de cet excès par une
liqueur aqueuse titrée d'acide chlorhydrique.

Matériel.

Deux ballons à fond rond ou plat de 100 ml, de préférence à rodage no


malisé 24/40 ou 29/42, en verre difficilement attaquable par les alcalis, muni
d'un tube de 1 m de long et d'un diamètre intérieur de 15 mm, faisant fonct
de réfrigérant à air (ballon à saponification).
Une pipette jaugée de 25 ml.
Un bain-marie.
Une burette de 50 ml graduée au 1/10 ml.
Ne jamais employer, si l'on ne dispose pas de verrerie rodée, de bouchon
en chlorure de polyvinyle, dont le plastifiant, généralement un ester, peut être
entraîné par le solvant, et vient fausser la valeur de l'indice de saponification.

Réactifs.

Solution éthanolique d'hydroxyde de potassium environ 0,5 N.


Liqueur d'acide chlorhydrique titrée environ 0,5 N.
Solution de phénolphtaléine à 1 p. 100 dans l'éthanol à 95°.

Mode opératoire.

Peser dans un des ballons, au mg près, 1 à 2 g de matière grasse, exempte


d'eau et d'acides minéraux, suivant l'indice présumé, et y ajouter 25 ml
exactement mesurés (pipette) de solution alcoolique d'hydroxyde de potassium.
Introduire quelques grains de pierre ponce ou billes de verre pour régulariser
l'ébullition et adapter le réfrigérant à air.
Faire un témoin en versant de même 25 ml de solution alcaline dans le
second ballon, en ajoutant le régulateur d'ébullition, et en adaptant le second
refrigeranti air.
Placer les deux ballons dans le bain-marie, de telle manière qu'ils y soient
à moitié immergés, et porter à douce mais franche ebullition pendant une
heure. Agiter de temps à autre. Après saponification, déconnecter les réfri-

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- 69 -

gérants, ajouter aux liqueurs chaudes 4 à 5 gouttes


phtaléine, et titrer par la liqueur chlorhydrique, ju
couleur rose.

Expression des résultats.


Si :
p est le poids de la prise d'essai exprimé en grammes;
n le nombre de millilitres de liqueur chlorhydrique titrée utilisée pour le témoin ;
no le nombre de millilitres de liqueur chlorhydrique titrée utilisée pour l'essai;
/ le coefficient de normalité de la liqueur chlorhydrique titrée :
56,11 (n-no)f
P
Exprimer I.S. sans décimales.

Indice d'ester.

L'indice d'ester est le nombre de milligrammes d'hydroxyde de potassium


nécessaire pour saponifier les esters de 1 g de matière grasse séchée et purifiée.
Il s'ensuit que l'indice d'ester I. E. est égal à :
I.E. = I.S. - I.A.

Cette relation n'est valable que si la matière grasse ne comporte ni anh


dride, ni lactone.
La détermination de l'indice d'ester nécessite donc toujours celle de l'ind
d'acide.

Précision.
Deux à trois unités.

Observations.

La solution éthanolique d'hydroxyde de potassium doit être incolore ou au


maximum jaune pâle. La préparer avec de l'éthanol pur, exempt d'aldéhyde.
Suivant la norme allemande par exemple, distiller l'éthanol sur hydroxyde
de potassium ou le purifier par agitation avec du nitrate d'argent, puis alcali-
niser, filtrer l'oxyde d'argent et distiller.
La solution préparée doit être abandonnée vingt-quatre heures, puis décantée
rapidement dans un flacon brun, bouché par un bouchon de caoutchouc, où
elle est conservée.
Utiliser un excès d'hydroxyde de potassium d'au moins 100 p. 100.
Si la matière grasse donne lieu à une solution trop foncée gênant le titrage,
remplacer la phénolphtaline par une solution éthanolique de bleu alcalin 6 B
à 2,5 p. 100 ou de thymolphtaléine ou encore par une solution mixte de 1 ml
de bleu de méthylène à 0,1 p. 100 dans l'éthanol ajouté à 100 ml de la solution
de phénolphtaléine.
La détermination de l'indice de saponification est particulièrement délicate,
malgré ses apparences de simplicité, car divers facteurs peuvent intervenir,
soit pour conduire à une saponification incomplète, soit pour consommer une
quantité plus grande d'hydroxyde de potassium par suite de réactions secon-
daires. C'est pourquoi il convient, en particulier dans les cas des huiles et

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- 70 -

graisses, de respecter les prescriptions concernant l


la concentration de la solution alcaline et le tem
Ce sont ces raisons qui limitent la précision de la dé
saponification.
Il faut, en outre, préciser que l'attaque des récipien
xyde de potassium chaud est parfois une cause no
Par contre, certains dérivés des acides gras, et
sont difficiles à saponifier. Dans ce cas, la métho
plus ; on doit la modifier pour obtenir des condition
nification : remplacement de l'éthanol par un alc
élevé ou adjonction d'un autre solvant tel le benzè
tation de la concentration de l'hydroxyde de pot
durée de saponification jusqu'à trois ou cinq heu

Semi-micro méthode

A l'échelle semi-micro, il est préférable de déterminer sur un même échan-


tillon, à la fois l'indice de saponification et l'indice d'acide. Pour cela, déte
miner d'abord l'indice d'acide par la solution alcaline, puis ajouter un excè
connu de celle-ci pour saponifier.
Peser 0,1 à 0,2 g de substance dans un ballon de 50 ml muni d'un rodag
normalisé 24/40, le dissoudre dans l'éthanol à 95° préalablement neutralis
en chauffant très légèrement si besoin est. Doser l'acidité par une lique
éthanolique d'hydroxyde de potassium environ 0,1 N en présence de phén
phtaléine. Au virage au rose persistant, noter sur la burette (10 ml au 1/2
le volume de liqueur alcaline versé, puis continuer l'addition jusqu'à 10 m
exactement.

Parallèlement, dans un deuxième ballon identique au premier, verser


de cette même solution pour l'essai témoin. Après avoir ajouté dans c
ballon un régulateur d'ébullition, adapter les deux réfrigérants à air, et p
au bain-marie en maintenant une douce ebullition pendant une heure
Déconnecter ensuite les réfrigérants, ajouter quelques gouttes de so
de phénolphtaléine, et titrer dans chaque ballon par une liqueur aqueuse t
d'acide chlorhydrique environ 0,1 N.
Si :
p est le poids de substance exprimé en grammes;
n le nombre de millilitres de liqueur alcaline versée pour doser l'acidité;
no le nombre de millilitres de liqueur d'acide chlorhydrique versée pour l'essai tém
m le nombre de millilitres de liqueur d'acide chlorhydrique versée pour l'essai;
fie coefficient de normalité de la liqueur alcaline;
fi le coefficient de normalité de la liqueur chlorhydrique;
on a :

56,11 nf
I.A. = -

y
Itü»
o
- _
_ 56ł11 ™ "
P

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- Vl-

il est prudent d'avoir un coefficient de n


drique f' supérieur à celui de la liqueur alca

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-206.
U.I.C.P.A., p. 48.
A.O.C.S., Cd 3-25 et Ka 8-48.
B.S., 684, 1958, p. 50.
D.G.F., CV3 (53), CV4 (53), CV5 (57).

Références

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Chim., 1947, 215, et Oléagineux, 1948, 3, 525 et 725. - 3. Paquot C., J. Rech. C.N.R.S.,
1947, 131. - 4. Paquot C., Olearia, 1957, 11, 5. - 5. Paquot C. et Perron R., Bull. Soc.
Chim., 1949, 117.

INDICE D'IODE

L'indice d'iode 1. 1. a pour but d'exprimer le degré d'insatur


matière grasse.
Sa détermination consiste, en principe, à faire réagir un halogèn
matière grasse insaturée, dans un solvant approprié.
L'halogène se fixe d'autant plus rapidement sur les doubles li
masse moléculaire est plus faible, mais l'emploi de chlore entr
breux risques de substitution, aussi l'iode a-t-il été préféré; m
réactivité, due principalement à l'encombrement stérique, a finalem
à choisir le monochlorure ou le monobromure d'iode.
Par ailleurs, dans le cas où la matière grasse comporte des doubles liaisons
conjuguées, ou des doubles liaisons en conjugaison avec certaines fonctions,
tel un acide a-éthylénique, la fixation de l'iode n'est pas complète. On arrive
cependant, par un temps prolongé de réaction, à fixer une partie plus impor-
tante d'halogène, soit totalement, soit partiellement. Par exemple, l'acide
éléostéarique donne un indice d'iode correspondant à deux doubles liaisons,
mais en prolongeant considérablement le temps de réaction, il est possible de
fixer encore de l'iode, ce qui a permis d'attribuer trois doubles liaisons à cet
acide (1).

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- 72 -

Si la matière grasse possède des triples liaisons, l


partiellement. Ainsi, l'acide stéarolique donne un i
dant qu'à une double liaison (2).
En contre-partie, si l'on fait la mesure de l'indic
de Wus en présence d'acétate mercurique, sur l'acid
toujours un résultat trop élevé, même dans un tem
fluence du groupe hydroxyle (3). La méthode em
d'iode, dite méthode de Wus, est la plus générale
un nombre important d'autres procédés sont décri
quelquefois très différents, pour mesurer le degré
gras. Un examen succinct de ceux-ci est fait en fin d

Définition.

L'indice d'iode est le nombre de grammes d'iode fixé sur les doubles liaisons
de 100 g de matière grasse purifiée et séchée.
Quelle que soit la nature de l'halogène effectivement fixé, l'indice est
toujours exprimé en iode.

Méthode de WIJS

Principe.

Sur une certaine quantité de corps gras en solution dans le tétrachlorure de


carbone, faire réagir en excès une solution de monochlorure d'iode dans
l'acide acétique. Ajouter ensuite une solution d'iodure de potassium, et dose
l'excès d'halogène par une liqueur titrée de thiosulfate de sodium. Par diffé
rence avec un essai à blanc effectué dans les mêmes conditions, en déduire
l'indice d'iode.

La méthode est applicable aux cires.

Matériel.

Flacons de 250 ml col large bouchés émeri.


Petits godets en verre d'une contenance de l'ordre de 2 à 3 ml pour effectu
la pesée de la substance à analyser.
Une pipette jaugée de 25 ml.
Une burette de 50 ml graduée au 1/10 de ml.

Réactifs.

Acide acétique glacial (99-99,5 p. 100).


Trichlorure d'iode.
Iode bisublimé.
Tétrachlorure de carbone pur.
Solution à 10 p. 100 d'iodure de potassium (sans iodate et incolore).
Liqueur titrée aqueuse de thiosulfate de sodium environ 0,1 N.
Empois d'amidon, solution à 0,2 p. 100, claire, de préférence préparée juste
avant l*empioi.

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- 73 -

Io Solution de Wus.
Préparer la solution de monochlorure d'iode de préférence en partant de
trichlorure d'iode (produit commercial plus facile à conserver que le mono-
chlorure), lequel est transformé ensuite en monochlorure par addition d'iode
en milieu acide acétique-tétrachlorure de carbone.
Pour cela, dissoudre 54 g de trichlorure d'iode, provenant de préférence
d'un prélèvement dans un flacon récemment ouvert, dans un mélange de
1 670 ml de tétrachlorure de carbone et 3 900 ml d'acide acétique glacial.
La solution obtenue est alors dosée en versant 25 ml exactement mesurés
à la pipette dans un flacon de 250 ml bouché émeri, en ajoutant 100 ml d'eau
distillée et 15 ml de la solution d'iodure de potassium, et en titrant avec la
liqueur de thiosulfate de sodium avec agitation vigoureuse. En supposant le
coefficient de normalité / de la liqueur de thiosulfate sensiblement égal à 0,1,
te nombre m de millilitres de cette solution versés doit être compris entre
34 et 37 ml. Dans la négative, ajuster la solution de trichlorure d'iode en y
ajoutant la quantité nécessaire de trichlorure, ou au contraire, en diluant avec
le mélange solvant, et refaire le titrage jusqu'à l'obtention d'une valeur
convenable.
La solution de trichlorure d'iode est transformée alors en solution de mono-
chlorure par addition d'iode. La transformation intégrale du trichlorure en
monochlorure exige l'addition d'une quantité d'iode égale à la moitié de la
quantité, calculée en iode, des halogènes libres titrés par le thiosulfate, mais il
y a lieu de majorer de 10 p. 100 cette quantité, pour être certain de ne pas
laisser subsister de trichlorure dans la solution finale.
Si V ml est le volume total restant de la solution, ajouter donc un nombre
de grammes d'iode égal à :
127 V m f 0,55

Agiter jusqu'à complète dissolution de l'iode.


Contrôler la solution de monochlorure d'iode ainsi obtenue, en la
par la liqueur de thiosulfate de sodium, sur une prise d'échantillon d
Le nombre de millilitres de solution de thiosulfate utilisé doit être au moins
égal à 1,5 n±. Dans le cas contraire, ajouter encore un peu d'iode, jusqu'à
obtenir par un nouveau titrage une valeur convenable.
La solution de Wus terminée doit être de couleur foncée, et ne doit pas
être employée dans les trois jours qui suivent sa préparation (dissolution
complète de l'iode). Elle peut se conserver si elle est stockée dans un flacon
brun, soigneusement bouché.

2° Acide acétique et tétrachlorure de carbone .


Ces deux solvants doivent être rigoureusement exempts de matières oxy-
dables. Les contrôler en agitant 1 à 2 ml de chacun d'eux, avec un peu d'acide
sulfurique concentré et 1 goutte d'une solution concentrée de bichromate
de potassium. Il ne doit pas se former immédiatement de coloration verte
J. P. 231012. 3 a

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- U -

3° Empois ďamidon.
Le préparer de préférence avant l'emploi. To
liser sans inconvénient des empois préservés

Mode opératoire.

Prise ďessai .

Il est toujours indispensable d'employer une quantité de réactif telle qu'en


fin de réaction l'excès d'halogène restant soit au moins égal à la quantité
d'halogène fixé. La quantité de réactif employé étant fixée à 25 ml, prendre
32
des poids de matière grasse de l' ordre de - * soit :

1 g pour un indice présumé de 0 à 30


0,6 g - : - 30 à 50
0,3 g - - 50 à 100
0,2 g - - 100 à 150
0,15 g - - 150 à 200

Détermination de Vindice d9iode .

Dans un godet en verre, peser exactement une certaine quantité de corps


gras, compte tenu de l'indice d'iode présumé. Le godet contenant la sub-
stance est introduit dans un flacon bouché émeri de 250 ml à col large;
ajouter 25 ml de tétrachlorure de carbone pour dissoudre l'échantillon.
Pipeter exactement 25 ml de solution de Wus; les verser dans le flacon.
Le flacon est bouché, agité légèrement, et laissé à l'abri de la lumière pen-
dant une heure; ajouter alors 20 ml de solution d'iodure de potassium à
10 p. 100, et environ 150 ml d'eau distillée. Le mélange hétérogène est agité
et titré par la liqueur de thiosulfate de sodium jusqu'à disparition de la
coloration jaune de l'iode. A ce moment, ajouter 1 à 2 ml d'empois d'amidon,
et continuer le titrage jusqu'à décoloration.
Effectuer un essai à blanc dans les mêmes conditions.

Expression des résultats.

Si :

p est le poids en grammes de la prise d'essai;


n le nombre de millilitres de la liqueur de thiosulfate employé dans le titrage en retour;
no le nombre de millilitres de la liqueur de thiosulfate employé dans l'essai à blanc;
f le titre de la liqueur de thiosulfate.

on a :

127 (no - n) f
IL = Ī07
Précision des résultats.

La précision est de l'ordre de 0,5 p. 100.

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- 75 -

Observations.

Prendre soin d'opérer dans des récipients très secs. H est recommandé
de plus, d'effectuer la mesure de l'indice d'iode à une température proche
de 20 oc.

Méthode de WIJS accélérée

Hoffmann et Green (4) ont montré que la présence d'acétate mercuriqu


augmentait nettement la vitesse de fixation du chlorure d'iode sur les doubles
liaisons. Ils proposent ainsi la modification suivante de la détermination d
l'indice d'iode par la méthode de Wijs, adoptée par l'A.F.N.O.R.
Après addition de la solution de Wus, ajouter 10 ml d'une solution d'acé
tate mercurique à 2,5 p. 100 dans l'acide acétique glacial (au besoin chauff
légèrement pour préparer cette solution), et réduire le temps de réactio
de une heure à cinq minutes. Continuer le dosage de la même façon.
Il est recommandé de respecter scrupuleusement ce temps réduit d
cinq minutes, car des substitutions d'halogènes sont possibles si le temp
de réaction est trop long.

Semi-micro méthode de WIJS

La méthode opératoire reste la même; ajouter 10 ml de solution de Wus


au lieu de 25 ml. La pesée de substance est réduite en conséquence. Utiliser
des erlenmeyers de 150 ml et une liqueur de thiosulfate 0,1 N (ou 0,05 N
si nécessaire).

Autres méthodes de détermination de l'indice d'iode

Io Méthode de Hanus.

Elle utilise comme réactif le monobromure d'iode dans l'acide acéti


Elle donne des résultats identiques à la méthode de Wus, mais le mo
bromure est plus difficile à manier que le monochlorure, et la métho
Wus lui est souvent préférée.

2° Méthode de Hubl.

Elle utilise des solutions d'iode et de chlorure mercurique dans l'étha


préparées séparément et mélangées vingt-quatre heures avant l'emploi.
donne parfois des résultats trop faibles; toutefois, elle seule donne des r
tats corrects dans le dosage de l'insaturation des sterols.

3° Méthode de Kaufmann.

Dans le but de ne pas utiliser de l'iode, Kaufmann a mis au point


méthode utilisant comme réactif halogénant du brome dissous dans le metha
nol, additionné de bromure de sodium ou potassium pour éviter les sub
3a.

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- 76 -

tutions. L'excès de brome est alors dosé par une so


nieux en présence, ou de rouge de méthyle (qui est
du brome en excès) (5), ou de carmin d'indigo (6),

4° Méthode de Rosenmund et Kuhnhenn.

Elle consiste à faire agir sur la matière grasse une solution de brome d
l'acide acétique, en présence de sulfate de pyridine (8). Cette méthode do
de très bons résultats. L'emploi d'acétate mercurique comme accélérate
permet de réduire la durée de contact à une minute (9, 10). Elle est pa
culièrement indiquée pour la détermination de l'indice d'iode des phosp
lipides (11).

Indice d'iode rhodanométrique ou indice de thiocyanogène

Le thiocyanogène (SCN)2 réagit également sur les composés insaturés des


corps gras. Cependant, cette action est moins complète que celle de l'iode,
et on constate que si le thiocyanogène réagit normalement sur la double
liaison de l'acide oléique, il ne se fixe sensiblement que sur une double liaison
de l'acide linoléique, et sur seulement deux des doubles liaisons de l'acide
linolénique.
Cette méthode due à Kaufmann (12, 13, 14, 15) fournit donc une indi-
cation intéressante sur le caractère de l'insaturation. Elle permet même de
calculer les pourcentages des acides oléique et linoléique.
Toutefois, elle n'est pas extrêmement sûre, et il faut opérer en milieu
particulièrement anhydre. Son emploi en est par suite très délicat, et il faut
suivre scrupuleusement les indications données.
L'indice est exprimé en iode, selon la même définition que précédemment.
A côté de ces méthodes, l'insaturation d'une matière grasse peut encore
être évaluée par d'autres procédés.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Méthode de Wus :
U.I.C.P.A. p. 50.
A.O.C.S. Cd 1-25 Ka 9-51 (huiles siccatives); L8a 57 (acides gras).
B.S. 684, 1958, p. 74.
D.G.F. C-V, 11 d (53).
Méthode de Wus, modifiée Hoffmann et Green :
A.F.N.O.R. T 60 203.
Méthode de Hanus :
U.I.C.P.A. p. 54.
B.S., 684, 1958, p. 77.
D.G.F. C-V, lia (53).

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- 77 -

Méthode de Hubl :
U.I.C.P.A.-, p. 54.
Méthode de Kaufmann :
D.G.F., C-V, 116 (53) et C-V, 11c (53).
Indice de thiocyanogène :
U.I.C.P.A., p. 60.
A.O.C.S., Cd 2-38.
B.S., 684, 1958, p. 79.
D.G.F., C-V, 13 (57) et C-V, 13a (53).
Calculs à partir des indices d'iode et de thiocyanogène :
B.S. 684, 1958, p. 82.
D.G.F. C-V, 15 (57).

Références

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Synthese s, 1957, 37, 77. - 3. Skell P. et Radlove S., Ind. Engng. Chem . Anal. Ed ., 1946
18, 67. - 4. Hoffmann H. et Green C., Oil and Soap , 1939, 16, 236. - 5. Kaufmann H.,
Fette u . Seifen , 1940, 47, 4.-6. Korpaczy I., Fette u. Seifen , 1943, 50, 385. - 7. Kaller A.,
Angew. Chem ., 1948, 60 A , 334. - 8. Rosenmund K. pt Kuhnhenn W., Ber ., 1923, 56, 1262. -
9. Benham G. et Klee L., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1950, 27, 127. - 10. Lips H. J. Amer .
Oil Chem. Soc., 1953, 30, 399.

11. Lee C. et Rhodes D., Analyst , 1954, 79, 304. - 12. Kaufmann H., Arch. der. Pharm.
1925, 263, 675 et 721. - 13. Kaufmann H., Z. Untersuch Lebensm ., 1926, 51, 15. - 14.
MÉNARD P., Corps gras-savons , 1944, 2, 4. - 15. Lambou M. et Dollear F., Oil and Scap ,
1945, 22, 226 et 1946, 23, 97.

INDICE DE DIÈNE

L'indice de diène a pour but de déterminer les doubles liaisons conjuguées


pouvant exister dans une matière grasse.
Si ces doubles liaisons fixent difficilement les halogènes, en revanche, elles
donnent une réaction spécifique avec divers diénophiles et tout particulière-
ment l'anhydride maléique, selon la réaction de D i els- Adler.
Cependant, cette réaction est incomplète, et il faut toujours opérer avec
un excès de réactif pour la rendre quantitative, et à température aussi élevée
que possible.
L'anhydride maléique n'ayant pas réagi est titré directement par iodo-
métrie, ou après extraction à l'eau par acidimétrie.
La méthode, quoique intéressante, se heurte cependant à de nombreuses
difficultés.

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- 78 ^

Le mode opératoire influe tout d'abord fortemen


ailleurs, divers acides gras ne se combinent pas co
dride maléique, tels les acides a et ß éléostéar
nique, etc.
De plus, l'anhydride maléique se comporte comme un produit acylant,
quand le corps gras possède des groupes hydroxyles, ce qui vient fausser
le dosage.
Enfin, une seule molécule d'anhydride maléique se fixant sur deux doubles
liaisons conjuguées, un corps en possédant trois ne pourra fixer également
qu'une molécule d'anhydride, et l'indice de diène ne saura renseigner sur
la place de la troisième double liaison.
L'indice de diène est déterminé habituellement par les méthodes de Kauf-
mann ou de Ellis. Celle-ci donnant en général des résultats supérieurs,
et étant beaucoup plus rapide, c'est elle que nous décrirons, renvoyant le
lecteur aux indications bibliographiques pour les deux autres méthodes,
dont les principes sont les suivants :
La méthode de Kaufmann consiste à effectuer la réaction en tube scellé
à 100 °C, pendant vingt heures, en solution acétonique, sous pression. L'excès
d'anhydride maléique est titré volumétriquement (4) après extraction à l'eau,
ou par iodométrie (5) sans séparation.
La D.G.F. propose d'opérer dans le toluène anhydre, et sous reflux. Le
titrage de l'excès d'anhydride maléique est fait par iodométrie. L'A.O.C.S.
dose directement cet excès d'anhydride.

Définition.

L'indice de diène s'exprime en grammes d'iode, afin de le comparer au


autres déterminations portant sur l'insaturation du corps gras étudié. C'e
le nombre de grammes d'iode, correspondant à la quantité de diénophil
fixée par 100 g de matière grasse séchée et purifiée.

Méthode de ELLIS (6) et de TA.O.C.S.

Matériel.

Petits godets de verre pour effectuer des pesées de l'ordre de 3 g de matiè


grasse.
Deux ballons de 50 ml à col rodé avec leurs réfrigérants.
Deux ampoules à décanter de 200 ml.
Deux erlenmeyers de 250 ml.
Une burette de 50 ml graduée au 1/10 de ml.
Réactifs.

Solution à 6 p. 100 d'anhydride maléique pur (bidis tillé dans le vide)


dans le toluène anhydre.
Oxyde diéthylique.
Liqueur titrée d'hydroxyde de sodium N.
Solution alcoolique de phénolphtaléine à 0,2 p. 100.

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- 79 -

Mode opératoire.

Peser environ 3 g, au mg près, de matière grasse purifiée et desséch


dans un petit godet de verre, et transférer dans un ballon de 50 ml. Ajo
25 ml de la solution d'anhydride maléique et faire bouillir trois heure
reflux après avoir adapté le réfrigérant. Rincer ensuite le réfrigérant
5 ml d'eau distillée, faire bouillir encore un quart d'heure, puis laisser refro
Transvaser alors dans une ampoule à décanter, en utilisant 5 ml d'oxy
diéthylique et 20 ml d'eau distillée. Rincer avec 20 ml d'oxyde diéthyliq
puis 25 ml d'eau. Agiter, puis laisser décanter, et soutirer la phase aque
dans un erlenmeyer. Laver encore la phase organique avec 25 ml d
puis 10 ml, et réunir les décantais aqueux. Titrer la solution aqueuse p
la liqueur normale titrée d'hydroxyde de sodium, en présence de phén
phtaléine.
Un essai à blanc est fait dans les mêmes conditions.

Expression des résultats.

Si :

no est le nombre de millilitres de liqueur d'hydroxyde de sodium utilisés pour l'


à blanc;
n le nombre de millilitres utilisés pour le dosage;
/ le coefficient de normalité de celle-ci;
p la masse de la prise d'essai en grammes;
on a :

Indice de diène = 1,269


P

Observations.

Les doubles liaisons conjuguées peuvent être déterminées plus aisément


et plus sûrement par absorption dans l'ultra-violet (voir p. 128).

Semi-micro méthode

La méthode de Ellis peut être appliquée à des quantités réduit


matière grasse, par exemple jusqu'à 0,1 g.
La D.G.F. propose une méthode analogue à sa macrométhode, po
sur des prises d'échantillon de 10 à 20 mg. Voir aussi (7).

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.O.C.S. Ka 12-55.

D.G.F. C-V 14 (53) et C-V 14a (53).

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- 80 -

Références

1. Pelikan K. et Von Mikusch J., Oil and Soap , 1937, 14, 209. - 2. Von Mikush J. e
Frazier C., Ind. Engng. Chem., Anal. Ed., 1941, 13, 35 et 1943, 15, 109. - 3. Norriss F
Kass J., et Burr G., Oil and Soap, 1941, 18, 29. - 4. Kaufmann H. et Baltes J., Fette
Seifen, 1936, 43, 93. - 5. Kaufmann H., Baltes J., et Büter H., Ber., 1937, 70, 903
6. Ellis fi., et Jones R., Analyst, 1936, 61, 812. - 7. Kaufmann H., et Hartweg L., Be
1937, 70, 2554.

INDICE D'HYDROGÈNE

Il est possible d'évaluer l'insaturation d'une matière grasse en mesurant


la quantité d'hydrogène absorbé par hydrogénation catalytique quantitative
Le procédé a l'avantage d'assurer une fixation totale, permettant ainsi de
connaître l'insaturation, quelle qu'en soit la nature, et est employé notam-
ment avec les corps gras pour lesquels l'absorption des halogènes est lente
ou incomplète.
Cependant, il faut noter que la détermination de l'indice d'hydrogène reste
très délicate, et nécessite un appareillage spécial.
La D.G.F. seule a normalisé une méthode, assez compliquée, et conçue
pour de petites prises d'échantillon (quelques centigrammes).
Nous nous contenterons ici de donner un schéma simple d'appareil réali-
sable avec des quantités de corps gras un peu plus importantes, ainsi que
la méthode de préparation du catalyseur conseillée par la D.G.F., en renvoyant
le lecteur, pour compléments d'informations, aux références citées.

Définition.

De façon à rendre comparable l'indice d'hydrogène avec les autres indi


caractérisant l'insaturation, il est généralement admis de l'exprimer en p
d'iode correspondant aux poids d'hydrogène fixé.
Ce sera donc le nombre de grammes d'iode correspondant à l'hydrog
absorbé par 100 g de matière grasse.

Appareillage et mode opératoire.

La figure 7 représente l'appareillage, qui est constitué par :


- un ensemble A, qui peut être accessoire, et qui comporte un syst
manométrique contenant de l'eau ou du mercure dans la branche en
qui permet de stocker de l'hydrogène et de l'introduire (en Ri) en op
sous une légère pression constante;
- un ensemble B, comportant principalement une burette à gaz gr
de 100 ml, maintenue à température constante par la gaine d'eau g . L'h

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gène, en provenance du système A, ou de l'ajutage


robinet R, et on mesure son volume à la pression atm
les deux niveaux du tube et de la burette sur le mêm
manœuvre du réservoir V, rempli d'eau. On lit en
rature sur le thermomètre T.

A B C

y
(- i R T

° i Q , v/T

0 T

a
-o"< . 1 Ö
-o"< lì«» . m y
Fig. 7

Appareil ď hydrogénation quantitative

En reliant la gaine g à une bonbonne d'eau de volume assez important,


on minimise les erreurs de lecture des volumes gazeux dont les variations
sont très sensibles à la moindre variation de température;
- un ensemble réactionnel C, composé essentiellement d'un vase à réac-
tion monté par rodage sur le tube de communication avec l'hydrogène,
au-dessous duquel est placé un agitateur magnétique.
Au début de l'expérience, l'air contenu dans l'appareil doit être purgé
par un assez fort courant d'hydrogène, les robinets R2 et R4 étant ouverts.
Emprisonner ensuite, par le jeu des divers robinets, un volume d'hydrogène

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- 82 -

plus grand que celui nécessaire à la réaction, apr


l'erlenmeyer la substance (quelques decigrammes sui
sumée) avec le catalyseur et le solvant (hexane, acide
Mettre en marche l'agitateur magnétique, et suiv
lectures du volume d'hydrogène restant, effectuées
en agissant sur V, et à la température constante cho
Il est entendu que l'on fait toutes les corrections baro
métriques nécessaires pour l'estimation finale du volum

Catalyseur.

Le catalyseur peut être constitué par de l'oxyde de platine (produit commer-


cial), qui est facilement réduit directement dans l'appareil avant réactio
On l'utilise généralement à raison de 1 p. 100 en poids de la quantité
substance à hydrogéner.
La D.G.F. indique, pour le catalyseur, la préparation suivante : chauffe
1,7 g de chlorure de palladium (PdCl2) jusqu'à dissolution dans un mélan
de 100 ml d'eau distillée et 1 ml d'acide chlorhydrique concentré. Mettr
en suspension, par ailleurs, 20 g de sulfate de baryum fraîchement précip
dans 300 ml d'eau distillée, et introduire 1 ml d'une solution aqueuse
40 p. 100 de formaldehyde. Chauffer à 80 °C, et ajouter la solution de chl
rure de palladium en agitant. Neutraliser ensuite jusqu'à virage du tourne
sol avec une solution d'hydroxyde de sodium environ N, en quinze à trent
minutes en agitant, puis maintenir l'agitation vingt minutes encore à 80 °
enfin laisser s'agglomérer le précipité, le laver par décantation jusqu'à élim
nation des chlorures, le filtrer, et le sécher en présence de chlorure de c
cium anhydre.
Le catalyseur ainsi préparé contient environ 5 p. 100 de palladium, et
peut être conservé par petites quantités dans des ampoules scellées. L'em
ployer à raison de 50 à 100 p. 100 en poids de la substance à essayer.

Observations.

La D.G.F. recommande l'acide acétique glacial comme solvant. Par ail-


leurs ce dernier, une fois dans l'erlenmeyer, ne doit pas présenter une hauteur
supérieure à 10 mm, de façon à ce que l'agitation puisse être efficace et assurer
un bon contact entre le métal et le gaz.
Quand on choisit de l'hexane comme solvant, celui-ci contient souvent
du soufre, poison du catalyseur; il convient d'éliminer cette impureté par
passage sur alumine activée.
L'hydrogène utilisé doit être pur, tel l'hydrogène électrolytique.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

D.G.F. C-V 12 (53).

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Références

Ogg e., et Cooper F., Anal. Chem ., 1949, 21, 1400.


Pack F., Planck P., et Dollear F., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1952, 29, 227.
Pack F. et Planck R., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1953, 30, 461.
Sie Swan Tiong et Waterman H., Chim. et Ind., 1959, 81, 204.

INDICE DE POLYBROMURES

Par fixation de brome sur les doubles liaisons des acides gra
il y a formation de poly bromures qui ont des solubilités décro
les solvants organiques, à mesure que le degré initial d'insatur
important.
D'une manière générale, les dérivés dibromés sont solubles
diéthylique et l'éther de pétrole, alors que les dérivés tétrabromés
solubles dans l'oxyde diéthylique, mais ne le sont plus dans l'éther
et que les hexabromures sont peu solubles dans l'oxyde diéthyl
lubles dans l'éther de pétrole, les octabromures devenant inso
ces deux solvants.
Dans certaines conditions, il est possible de précipiter les hexa et octa-
bromures, et de déterminer ainsi les acides qui en dérivent; les polybromures
peuvent, en outre, être caractérisés par leur point de fusion et leur teneur
en brome.
Cependant, la méthode n'est pas quantitative, et ne saurait constituer un
procédé de dosage des acides gras fortement insaturés.
Divers isomères huileux et solubles peuvent se former au cours de la bromu-
ration, sans compter l'isomérisation qui a lieu pendant la saponification de
l'huile pour l'obtention des acides gras. Par ailleurs, les acides gras de certaines
graisses concrètes donnent un précipité dans l'oxyde diéthylique, qui n'est
pas constitué par des polybromures. Enfin l'addition de brome n'est pas
quantitative sur les doubles liaisons conjuguées.
Il y a intérêt à bromer les acides gras eux-mêmes, plutôt que l'huile, car
ils donnent des composés mieux définis.
L'indice de polybromures concerne notamment l'acide linolénique, condui
sant à un hexabromure (P.F. = 181-182 °C), et divers acides encore plus
insaturés, donnant des octabromures comme les acides arachidonique et
clupanodonique. Les octabromures se décomposent généralement vers 200 °C.
La méthode est appliquée tout particulièrement aux huiles végétales sicca
tives et aux huiles d'animaux marins, et peut permettre de les distinguer
d'autres huiles, en s'aidant des points de fusion et de la teneur en brome
des polybromures. Elle n'est pas valable pour les cires.

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- 84 -

L'acide linoléique donnant un bromure de solubi


de pétrole, on peut le détecter après élimination d
gras plus insaturés par insolubilité dans l'oxyde di
gras acétyléniques peuvent aussi conduire à des p
La méthode, pour fournir des résultats reprodu
doit être appliquée dans des conditions très précis
teurs influent sur la formation des polybromures
teneur en brome du mélange bromurant, degré d'
Le brome et l'oxyde diéthylique doivent être pu
ration doit être effectuée à une température ne s
2 °C, et dans un milieu préalablement saturé de p
nature.

Test qualitatif.
Placer 0,5 ml d'huile séchée et purifiée à examiner, dans un petit tube à
essais sec, et ajouter 10 ml d'un mélange constitué d'acide acétique glacial,
de brome et de nitrobenzene (28/1/4 en volume). Fermer le tube et agiter,
puis noter s'il se forme ou non un précipité. On a parfois un simple trouble
(huile de colza). L'huile de tung ne donne pas de précipité.

Définition.

L'indice de polybromures est la masse en grammes de polybromures


obtenue en utilisant la méthode décrite ci-dessous, et rapportée à 100 g de
matière grasse séchée et purifiée, mise en expérience.

Principe.

Saponifier la matière grasse par une solution alcoolique d'hydroxyde de


potassium, puis décomposer le savon obtenu par l'acide chlorhydrique.
Effectuer la bromuration des acides gras libérés à 0 °C, en solution dans l'oxyde
diéthylique en présence de polybromures de même nature. Filtrer, laver,
sécher et peser. Faire un essai à blanc.

Matériel.

Ballon à fond rond de 100 ml à col rodé et réfrigérant s'y adaptant.


Fiole jaugée de 100 ml.
Deux erlenmeyers de 100 ml.
Deux ampoules à décanter de 250 ml.
Deux creusets tarés en verre fritte n° 3.

Réactifs.

Brome pur et desséché.


Oxyde diéthylique pur anhydre.
Solution de brome dans l'oxyde diéthylique (ajouter 4 ml de brome refroidi
vers 0 °C à 100 ml d'oxyde diéthylique maintenu à la même température).

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- 85 -

L'addition de brome se fait par petites affusion


agitant. La solution ainsi obtenue est maintenue
utilisation.

Solution alcoolique d'hydroxyde de potassium en


Solution d'acide chlorhydrique environ 0,5 N.
Solution de chlorure de sodium (10/90 en poids)
Sulfate de sodium anhydre.

Mode opératoire.

Préparation des acides gras .


5 g d'huile pesés au cg près, sont saponifiés par 25 ml de la solution d
droxyde de potassium dans un ballon de 100 ml muni d'un réfrigérant ascen
dant, en chauffant à reflux sur une petite flamme pendant une heure,
avoir ajouté un régulateur d'ébullition.
Au début du chauffage, agiter jusqu'au moment où le milieu paraît ho
gène, afin d'éviter la surchauffe de la matière grasse.
Reprendre la solution savonneuse par 50 ml d'eau distillée et la transv
dans une ampoule à décanter de 250 ml en utilisant encore 80 ml d'ea
plusieurs fois pour les lavages. Ajouter alors 50 ml d'oxyde diéthyliqu
décomposer le savon par un léger excès de la solution d'acide chlorhydr
en présence d'hélianthine.
Agiter vigoureusement de façon à bien dissoudre les acides gras lib
Après décantation, soutirer le liquide hydro-alcoolique dans une autre ampo
à décanter et procéder à une deuxième extraction avec 50 ml d'oxyde dié
lique. Réunir les deux portions d'oxyde diéthylique dans la même ampou
laver trois fois en agitant vigoureusement avec chaque fois 50 ml de la solu
de chlorure de sodium.
Verser alors la solution éthérée dans la fiole jaugée que l'on complète avec
de l'oxyde diéthylique, ajouter la petite quantité de sulfate de sodium anhydre
nécessaire pour déshydrater. Boucher et agiter, afin de mélanger.
Au cas où l'on ne ferait pas immédiatement la bromuration, il conviendrait
de substituer l'anhydride carbonique à l'air contenu dans le col du ballon, de
reboucher ce dernier et de le placer à l'abri de la lumière, pour éviter l'oxy-
dation des acides gras.
Bromuration,

Tarer un erlenmeyer de 100 ml dans lequel a été préalablement introduite


une quantité de polybromures de l'ordre de 0,1 g provenant, soit de la même
matière grasse, soit d'une matière grasse de même nature. Les polybromures
doivent être divisés en poudre très fine. Verser alors dans l'erlenmeyer 20 ml
exactement mesurés de la solution d'acides gras dans l'oxyde diéthylique.
Agiter pour mettre en suspension les polybromures. Boucher la fiole, et
refroidir rapidement (mélange d'eau et de glace finement pilée). Laisser
environ quinze minutes en agitant suffisamment pour saturer le liquide en
polybromures.

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- 86 -

Au bout de ce temps, ajouter 20 ml de la solution


affusions, surtout au début, en agitant constamment e
dans la glace fondante, de façon à ce que la tempér
pas + 1 à + 2 °C.
Lorsque les deux tiers de la solution de brome ont été ainsi ajoutés, on peut
verser le reste plus rapidement, en rinçant les parois de la fiole avec les dernières
portions.
Boucher fa fiole et la laisser dans la glace fondante pendant trois heures.

Filtration et lavages .
Faire la filtration sur un creuset taré en verre fritte, entouré de glace fon-
dante. L'aider par l'utilisation d'un vide très faible, qui doit être arrêté avant
la fin de chaque lavage pour éviter que le gâteau de polybromures ne se
fendille.
L'oxyde diéthylique utilisé pour les lavages doit être porté et maintenu
à 0 °C et doit contenir en dissolution 0,06 g de polybromures pour 100 ml.
Laver avec deux fois 20 ml de la solution précédente, puis avec deux fois
10 ml. Après chaque addition d'oxyde diéthylique de lavage faite en rinçant
les parois intérieures de la fiole, il est nécessaire d'agiter celle-ci énergiquement
pour bien laver les polybromures qui adhèrent aux parois.
Avant de jeter sur le creuset, laisser refroidir à 0 °C.
Si l'on opère avec des matières grasses donnant de faibles quantités de poly-
bromures, le volume de chaque lavage peut être de 10 ml et leur nombre
de 3.

Séchage et pesée.
Porter le creuset et la fiole dans une étuve dont la température est élevée
progressivement jusqu'à 95-100 °C. Laisser trente minutes à cette température,
puis peser après refroidissement.
Noter le gain de masse pi grammes de l'ensemble creuset et fiole.
Essai à blanc.

Faire parallèlement un essai à blanc avec une fiole semblable et contenan


les mêmes polybromures, dans laquelle sont ajoutés 40 ml d'oxyde diéthyliq
après avoir noté la tare, y compris les polybromures. Placer la fiole dans
glace fondante et agiter suffisamment pour que l'oxyde diéthylique se satu
de polybromures. Filtrer la solution éthérée sur un creuset taré en verre fritt
Faire quatre lavages à l'oxyde diéthylique comine indiqué précédemment,
sécher à l'étuve dans les mêmes conditions, puis peser.
Noter la perte de masse pņ grammes de l'ensemble creuset et fiole.
Expression des résultats.
pi + P2 représente la masse en grammes de polybromures obtenue en par
tant de la prise d'essai de masse p grammes.
L'indice de polybromures est alors :
(pi + P2 ) 100 • 5
P

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- SI -

Semi-micro méthode.

Une semi-micro méthode, qui est une adaptation exacte de ia méthode


precedente à une prise d'essai de 0,5 g a été proposée par jEnlle et Pineda (1).

Observations.

En ce qui concerne les points de fusion des polybromures, si les acides gras
examinés ne contiennent pas d'acides gras plus insaturés que l'acide lino-
lénique, le point de fusion déterminé au bloc Maquenne est compris entre
176 et 182 °C. S'ils contiennent plus de 10 p. 100 d'acides polyinsaturés, les
polybromures obtenus ne fondent plus, mais se décomposent à une tempé-
rature de 200 °C et au-dessus.
Les méthodes normalisées sont celles de l'A.F.N.O.R., de la D.G.F., et
de l'U.I.C.P.A. Elles sont semblables.
Le cas particulier du dosage de l'acide linoléique par isolement de son
tétrabromure a donné lieu à diverses études (2).
La proportion de brome dans les polybromures peut être déterminée par
décomposition d'un poids connu avec une solution de sodium dans l'éthanol,
et en déterminant le brome par le bromure de sodium formé.
On peut aussi utiliser la bombe de Paar, et doser l'halogène par les procédés
habituels.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

U.I.C.P.A., p. 86.
A.F.N.O.R., T 60-211.
D.G.F., C-V 16 (57).

Références

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J. Amer . Oil Chem. Soc., 1949, 26, 385 et 1952, 29, 292.

INDICE DE PEROXYDES

L'autoxydation des constituants insaturés d'une matière gr


térisée par la fixation d'oxygène qui se traduit au début par
peroxydes. Ceux-ci donnent ensuite naissance à divers com

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- 88 -

hydroxy, cèto et carboxy...), pendant les stades ultér


Les peroxydes produits par fixation d'une molécu
molécule d'acide gras éthylénique possèdent les str

OL OL

- R - CH -CH = CH - CH2 - R'

/ /- R'- /I OOH hydroperoxydes


R - CH2 - CH == CH - CH2
(en a ou en a')

X^R - CH2 - CH - CH - CH2 - R'


I !
O

En pratique, dans toutes les autoxydat


tivement basse (en dessous de 50 °C), il
les époxyperoxydes n'apparaissent qu'à

Mise en évidence des peroxydes.

Un test rapide sur papier chromatographique permet de les déceler (1).


On dépose une goutte de solution acétonique de matière grasse (10 p. 100
sur une bande de papier. Après evaporation du solvant, on trempe la bande
de papier dans le réactif révélateur, préparé de la façon suivante :
45 ml d'un mélange acétone/eau (1/1 en vol.).
+ 5 ml de la solution S.
Solution S : dissoudre dans 50 ml d'eau 5 g de sulfocyanure d'ammonium
et 0,5 ml d'acide sulfurique, puis 5 g de sulfate ferreux hydraté; ajouter
ensuite 0,5 à 0,7 g de fer en poudre (disparition de la coloration rouge due
au Fe 3+).
Il apparaît au bout de cinq minutes à l'obscurité, une coloration allant
du jaune au rouge suivant la quantité de peroxydes présents (limite de sensi-
bilité 0,2 ¡i g d'oxygène).

Définition.

L'indice de peroxydes I.P. est le nombre de microgrammes d'oxygène


fixé sous forme peroxydique (oxygène actif) par gramme de matière grasse.

Principe de la méthode de détermination de l indice de peroxyde


(2) (3) (4) .

En milieu acide, une solution d'iodure de potassium est oxydée par l'oxy-
gène peroxydique avec libération d'iode, que l'on dose ensuite avec une
liqueur de thiosulfate de sodium :

R OJ + 2 HI i - ► R (O) + Iá -H H^O

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- 89 -

Matériel.

Godets de verre (capacité 1 ml environ).


Flacons de 250 ml rodés.

Burette de 50 ml graduée au 1/10 de ml.

Réactifs.

Solvant : mélange d'acide acétique et de chloroforme (2/1 en vol).


Solution saturée d'iodure de potassium fraîchement préparée.
Liqueur titrée de thiosulfate de sodium environ 0,01 N préparée au moment
du dosage par dilution d'une liqueur titrée dix fois plus concentrée.
Solution d'empois d'amidon (à 1 p. 100).

Mode opératoire.

Peser la matière grasse dans un petit godet de verre (poids de la prise d'essa
de 1 g, si l'indice est inférieur à 200, à 0,1 g, si l'indice est supérieur à
15 000). Introduire le godet dans le flacon rodé préalablement débarrassé
l'air qu'il contenait par passage d'azote. Ajouter 20 ml du mélange solvan
et 1 ml de la solution d'iodure de potassium. Après avoir fait passer de no
veau un courant d'azote dans le flacon, le boucher et le laisser à l'obscuri
pendant 30 minutes. Ajouter ensuite environ 50 ml d'eau distillée e
titrer avec la liqueur de thiosulfate en présence d'empois d'amidon (ajou
en fin de dosage).
Effectuer parallèlement un essai à blanc.

Résultats.

Soit. :
n le nombre de millilitres de liqueur de thiosulfate de facteur de normalité f utilisés pour
l'essai;
le nombre de millilitres utilisés pour l'essai a blanc;
p le poids de la prise d'essai en g.
On sait qu'à une molécule d'oxygène fixé correspond une molécule d'iode et deux molé
cules de thiosulfate.

D'où :
16 1.000 (n- n0)f
' ~ P

Observations.

Cette méthode de détermination de l'indice de peroxydes donne des résul-


tats pouvant être entachés d'une légère erreur par défaut, par suite d'une
fixation de l'iode libre sur les doubles liaisons (5). Elle permet toutefois un
précision de 2 p. 100 pour les indices inférieurs à 5 000.
Sa sensibilité est de 50 {i g d'oxygène/gramme.

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- 90 -

Les résultats sont encore souvent exprimés en m


fixé par kilogramme de matière grasse. Ils se calculent

1.000 (n - no) f
LP~ 2~p

De nombreux autres modes d'expression de l'indice de peroxydes se re


contrent dans la littérature. En voici quelques-uns, avec le facteur de corr
tion par rapport à l'indice de peroxydes normal (IPN).
IPN
Millimolécules d'oxygène fixé par kg de matière grasse

IPN
Milliéquivalents de peroxyde par kg de matière grasse

IPN
ml de liqueur de thiosulfate 0,01 N par g de matière grasse

IPN
ml. de liqueur de thiosulfate 0,01 N par kg de matière grasse

IPN
g d'oxygène absorbés par kg de matière grasse

IPN
ml d'oxygène gaz absorbés par g de matière grasse

Méthode semi-micro.

La méthode iodométrique peut être utilisée à l'échelle semi-micro pour des


prises d'essai de 50 à 100 mg. Les solvants doivent alors être débarrassés de
l'oxygène dissous par ebullition dans un courant d'azote pur. Le processus
opératoire différera légèrement.
Dans des flacons de 50 ml rodés, purgés par passage d'azote pur, introduire
50 à 100 mg de matière grasse. Ajouter 10 ml de mélange solvant et 0,5 ml
de la solution d'iodure de potassium. Une demi-heure après, ajouter 15 ml
d'eau distillée et titrer avec la liqueur de thiosulfate de même titre que précé-
demment, soit 0,01 N, au moyen d'une burette au 1/20 de ml, en présence
d'empois d'amidon fraîchement préparé.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

U.I.C.P.A., p. 90.
A.O.C.S., Cd 8-53.
B.S., 684, 1958, p. 84.
D.G.F., C VI 6 'Êa (57).

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Références

1. Täufel K. et Vogel H., Fette Seifen Anstrichmittel , 1955, 57, 393. - 2. Lea C., Proc.
Roy. Soc., London, 1931, 108, 175; J. Soc. Ind. (Trans and Commun.), 1946, 65, 286. -
3. Wheeler D., Oil and Soap , 1932, 9, 89. - 4. Sully B., Analyst , 1954, 79, 86. - 5.
Paquot C. et Mercier J., Ind. Parfum., 1957, 12, 830.

DÉTERMINATIONS COLORIMÉTRIQUES DE LA TENEUR


EN PEROXYDES

Diverses méthodes semi-micro et micro ont été mises au point pour la


mination de l'indice de peroxydes. Assez souvent, elles ont pour but de d
miner avec précision celui-ci lorsqu'il est faible. Certaines de ces mé
sont décrites ci-dessous.

MÉTHODES SEMI-MICRO

lu Méthode au thiocyanate ferreux (1 à 4)

Principe.

Oxydation d'un sel ferreux en présence de thiocyanate d'ammonium et


formation de thiocyanate ferrique dosé, soit par colorimetrie (X/nw.t = 520 mpt),
soit par volumetrie avec une solution de sel titaneux (5) :
R - OOH + Fe2+ RO- + OH" + Fe1+
RO + Fe2+ + H+ - ROH + Fe"+

Matériel.

Fioles jaugées de 10 ml bouchées émeri.

Réactifs.

Chloroforme fraîchement distillé.


Solution éthanolique à 8 p. 100 de thiocyanate d'ammonium pur pour
analyse.
Éthanol absolu purifié par distillation sur hydroxyde de potassium, puis
sur permanganate de potassium et conservé en flacon de verre brun.
Solution à 0,44 p. 100 de chlorure ferreux pur pour analyse dans de l'eau
bidistillée.

Azote pur (azote R ou azote purifié).

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- 92 -

Mode opératoire (2).


5 ml de solution chloroformique de graisse (concentra
de la densité optique soit comprise entre 0,2 et 0,7
thiocyanate sont mélangés dans une fiole soigneuse
qu'elle contenait par passage d'azote pur. Ajouter e
solution de chlorure ferreux en manipulant dans un
nent ; quelques minutes après l'addition de chlorure fe
d'azote et ajuster à 10 ml. Mesurer l'absorption de c
par rapport à celle d'un essai à blanc ne contenant p
Résultats.

Ils sont déduits d'une courbe étalon (absorption en fonction de la conc


tration) établie avec une solution de chlorure ferrique.

Sensibilité.

2 à 5 /txg. d'oxygène peroxydique.

Observations.

Cette méthode donne des résultats d'une validité douteuse. L'intensité


de la coloration est fonction de la composition du solvant, des concentrations
en huile et thiocyanate, et faussée par la présence de phospholipides.
Des essais effectués sur des peroxydes purs de synthèse n'ont jamais fourni
des résultats correspondants aux quantités théoriques (3).
Les valeurs de l'indice de peroxyde d'huiles autoxydées, calculées d'après
ces résultats, sont plus élevées que celles des indices obtenus par la méthode
iodométrique (1, 6). Toutefois les résultats sont reproductibles, ils peuvent
donc être utilisés pour une étude comparative.
Le seul avantage de cette méthode est sa simplicité et sa sensibilité, environ
dix fois plus grande que celle de la méthode iodométrique.

2° Méthode au dichloro-3-5 dihydroxy-4-4' phénylamine (7)

Oxydation en dichlorophénylindophénol, rouge en milieu acide (X mai


= 520 mfjt), bleu en milieu alcalin.

MÉTHODES MICRO

Détermination qualitative : méthode au rubéanate cuivreux (8) (9)

Principe.

Oxydation du complexe cuivreux soluble (rouge) en complexe cuivrique


insoluble (vert). La réaction est faite en milieu tamponné, le complexe cui-
vreux étant dissous dans une solution, soit de thiosulfate de sodium, soit de
thiocyanate de potassium.

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- 93 -

Méthode.

La composition des deux réactifs utilisés est la suivante :


A. Solution de thiosulfate de sodium environ 0,1 N

Eau

Solution de sulfate de cuivre 0,02 moléculaire

Tampon au phtalate pH = 5,2

Solution méthanolique à 0,5 p. 100 d'acide rubéanique

B. Solution de thiocyanate de potassium à 30 p. 100

Eau

Agiter
cuivriq
Filtrat

Tampon au phtalate pH = 5,2

Solution méthanolique à 0,5 p. 100 d'acide rubéanique

Le réactif A (dix minutes de réaction


composés hématiniques.
Le réactif B (trente minutes de réact
quiñones.
Cette mise en évidence peut être effectuée, soit en solution, soit sur papier
chromatographique.
Sensibilité 0,05 à 0,1 fxg d'oxygène peroxy dique.

Détermination quantitative

Io Méthode a la thiofluorescéine (10, 11)

La thiofluorescéine (T) SH est oxydée par l'iode libéré lors de l'oxydation


de l'iodure par le peroxyde :
2 (T) SH -f 2 1 1 - ► (T)- S- S- (T) + 2 H I

D'autre part, en milieu alcalin, la thiofluorescéine qui n'a pas réagi donne
une coloration bleue, permettant un dosage spectrophotométrique (X mnT
= 590 m¡x). Un étalonnage « valeur en iode » du réactif sera effectué par addi-
tion, en quantités déterminées, d'une solution d'iode de titre connu.
Cette méthode très sensible (0,1 ¡i g d'oxygène actif), présente l'avantage
d'éviter les pertes en iode par fixation sur les doubles liaisons des constituants
insaturés de la graisse.

2° Méthode au bleu de méthylène (12)

Basée sur le dosage spectrophotométrique de la leucobase du bleu de


méthylène. La sensibilité de cette méthode est encore plus élevée (jusqu'à
0,03 fxg d'oxygène), mais elle demande beaucoup de soins dans l'exécution.

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BIBLIOGRAPHIE

Références

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Scand., 1955, 9, 497 et Acta Poly tech. Scand , 1958, 242, 34. - 3. Coleb y E., Chem. and
Ind., London, 1957, 1123. - 4. Pein G., Acta Polytech. Scand., 1958, 242, 36. - 5. Wag-
ner C., Smith R. et Peters E., Ind. Engng. Chem., Anal. Éd., 1947, 19, 982. - 6. Chapman R.
et Mackay R., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1949, 26, 360. - 7. Hartmann S. et Glavind J.,
Acta Chem. Scand, 1949, 3, 954; Hartmann S. et White M., J. Sci. Food Agr., 1952, 3, 112. -
8. Dubouloz P. et Dumas J., Bull. Soc. Chim. Biol., 1954, 363, 983. - 9. Dubouloz P.,
Fondarai J. et Marville R., Bull. Soc. Chim., 1957, 564. - 10. Dubouloz P., Monge-
Hedde M. et Fondarai J., Bull. Soc. Chim., 1947, 898 et 900.

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et Sorge G., Angew. Chem., 1956, 68, 352.

STABILITÉ A L' AUTOXYDATION

La stabilité à l'autoxydation peut être définie comme le temps pendant lequel


on peut conserver une graisse dans des conditions déterminées, avant l'appa-
rition de produits « rances ». Ceux-ci sont généralement constitués par des
produits secondaires de l'autoxydation : aldéhydes, et cétones, en particulier
aldéhydes insaturés.
Le but de cette détermination est de connaître, d'une part, les possibilités
de stockage d'une matière grasse et les améliorations susceptibles d'y être
apportées par addition d'anti oxygènes, d'autre part, l'état de conservation
d'une graisse dont on ignore le « passé ».
La stabilité d'une même matière grasse varie beaucoup avec les conditions
de stockage (air, lumière, température, humidité) et son évaluation au labo-
ratoire utilise des méthodes très diverses. Il en est de même pour les tests
qualitatifs et quantitatifs qui permettent de mettre en évidence le début de
l'oxydation et la formation des produits de décomposition. Nous passerons
en revue les principaux.

Méthodes d'autoxydation des graisses :

A. Autoxydation lente

Dans des conditions se rapprochant le plus possible des conditions habi-


tuelles de stockage, à des températures allant de 0 à 30 °C.

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- 95 -

Io Soit en présence ďair.


La matière grasse est maintenue à température con
à la lumière :

- soit en récipients ouverts (1) ;


- soit dans des tubes munis de capillaires permettant un barbotage (2).
2° Soit en présence ď oxygène ;
- dans des récipients fermés : c'est la méthode de Warburg (3, 4).

B. Autoxydation accélérée

Io Par élévation de la température seule ;


- soit à 60 °C en présence d'air et en récipients fermés (« Oven test ») ;
- soit à 98 °C par barbotage d'air à la pression normale [test de Swift (2,
5) et « Active Oxygen Method » ou A.O.M., normalisés] ;
- soit à 75 °C ou 100 °C en présence d'oxygène à la pression normale
(Warburg).

2° Par élévation de la température et de la pression .


C'est la méthode A. S.T.M. (6, 7) qui soumet l'essai à une température de 100 °C,
en présence d'oxygène sous pression. On suit la variation de cette pression en
fonction du temps. Lorsque l'oxydation commence, celle-ci tombe brusque-
ment.

3° Par rayonnement U. V .
Quelle que soit la méthode choisie (sauf A.S.T.M.), ces oxydations sont menées
dans des récipients de verre, nettoyés avec beaucoup de soin (voir les normes
A.O.M.), et les graisses à expérimenter sont conservées au froid (de - 30°
à 0 °C), à l'obscurité, et de préférence sous atmosphère d'azote, avant la mise
en route des essais.

Mise en évidence de celte oxydation

Les produits responsables de l'odeur et du goût désagréables que prennent


les graisses oxydées peuvent être detect $s par des méthodes absolument empi-
riques, telles que les tests organoleptiques, qui consistent généralement en
une appréciation de l'odeur de la graisse dans les récipients où s'effectue
l'autoxydation.
Mais les méthodes physiques et chimiques permettent seules de mettre en
évidence et de déterminer avec certitude l'état d'oxydation.

Méthodes physiques.
Variation de la pression d'oxygène au-dessus de la graisse (7).

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- 96 -

Examen du spectre U.V. entre 230 et 300 mpt (8).


dérivés des acides à deux doubles liaisons (linoléique)
tandis que les a dicétones et les cétones a insaturées
d'absorption entre 270 et 280 mpt.
Examen du spectre I.R.

Méthodes chimiques.
Mise en évidence des peroxydes (voir Peroxydes).
Détection des acjdes volatils de coupure par barbotage de l'air - après
passage sur la graisse - dans une solution contenant un indicateur coloré
(rouge de cresol) [5].

Test de Kreis : réaction de certains aldéhydes (insaturés), avec le phloro-


glucinol et formation d'un complexe rouge (9) [X ,nttX = 542-544 m^].
Réactifs .
Acide chlorhydrique d = 1,19.
Phloroglucinol en solution à 1 p. 100 dans l'oxyde diéthylique.
Mode opératoire .
5 ml de graisse sont agités vigoureusement pendant 30 secondes en présence
d'un égal volume d'acide chlorhydrique concentré. On ajoute ensuite 5 ml de
solution de phloroglucinol et on agite de nouveau. Laisser reposer et évaluer
la coloration de la couche inférieure ; on peut la mesurer au photocolorimètre,
mais les résultats sont peu reproductibles et pas toujours proportionnels à
l'état de « rancissement ».

Détermination quantitative du rancissement

Méthodes physiques.
Mesure du volume d'oxygène consommé [méthode de Warburg (4)].
Mesure de l'augmentation de poids de la matière grasse par fixation d'oxy-
gène.

Méthodes chimiques.

Mesure de Vindice de peroxydes.


L'apparition des peroxydes ne correspond pas exactement à celle de la
rancidite organoleptique, mais la précède, toutefois avec un décalage généra-
lement faible ou négligeable. Des chercheurs ont d'ailleurs essayé d'établir
à quelle valeur de l'indice de peroxydes correspondait un test organoleptique
positif. Ils ont donné :
Pour le beurre

Pour le saindoux et les huiles

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La fin de la « période d'induction », mesurée d'aprè


tion du temps, permet une bonne évaluation de la d
matière grasse.

Mesure de l'indice T.B.A. (10, 11, 12).


Principe.
Méthode de dosage de certains aldéhydes (dialdéhydes, aldéhydes insaturés)
par l'acide thiobarbiturique. Elle est applicable aux graisses contenant des
acides polyinsaturés - les produits d'oxydation des acides monoinsaturés ne
réagissant pas (13) - et coïncide assez bien avec le développement organo-
leptique de la rancidite.
Elle fournit une coloration rouge stable de X uia, = 532 m|U. La mesure de
l'absorption à cette longueur d'onde permet de calculer la quantité d'aldéhydes
présents, d'après une courbe établie avec un aldéhyde connu.
Matériel.

Tubes rodés (diamètre 23 mm, longueur 250 mm) et leurs bouchons munis
de réfrigérants plongeants (« doigt de gant »).
Entonnoir en verre fritte n° 3 ou 4 (diamètre 20 à 30 mm).
Erlenmeyers 100 et 200 ml.
Réactifs.
Acide thiobarbiturique : solution 0,01 moléculaire.
Acide chlorhydrique : solution 0,7 N environ.
Acide trichloracétique : solution à 20 p. 100.
Tétraéthoxypropane : solution hydroéthanolique (6/4 en volume) 0,0001 mo-
léculaire.

Mode opératoire (11).


1 g de graisse (à 5 mg près) sont pesés dans un tube rodé. Ajouter 10 ml
de la solution d'acide thiobarbiturique et 5 ml de la solution d'acide chlorhy-
drique ainsi que 3 peries de verre ; adapter le réfrigérant sur le tube, et chauffer
sur microbrûleur pendant 30 minutes (à partir du moment où le liquide est
à 1' ebullition). Veiller à ce que l'ébullition ne soit pas interrompue, car la
vapeur protège le liquide contre l'oxydation. Refroidir ensuite rapidement
sous le robinet et ajouter en agitant 5 ml de la solution d'acide trichloracétique.
Le mélange est filtré sur verre fritte, et recueilli dans un erienmeyer de 100
ou 200 ml. Le filtrat doit être clair, sinon filtrer une seconde fois.
Mesurer la densité optique du filtrat (à 532 mfx) au spectrophotomètre par
rapport à un essai à blanc effectué sans graisse et sans chauffer le mélange.
Résultats.

Ils sont exprimés, par convention, en milligrammes de dialdéhyde malo-


nique par kilogramme de matière grasse. Un étalonnage est donc nécessaire.
On utilise pour établir cette courbe témoin, non le dialdéhyde mais l'acéta
(tétraéthoxypropane), qui sera hydrolyse au moment du dosage.
J. P. 231012. 4

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- 98 -

On prélève des quantités croissantes (de 0,2 à 1,6 m


on complète à 5 ml, et on effectue le dosage comme
la courbe donnant l'absorption en fonction de la conc
Précision : 2 à 5 p. 100 en valeur relative.
Signalons aussi la méthode de l'acétate de benzidin
aldéhydes (mesure de l'absorption à 350 m^) [14].
Enfin, une étude plus complète et l'identification d
saturés et insaturés, pourra être effectuée après prépar
dérivés caractéristiques (voir dosage de la fonction carb
tographie sur papier, p. 246).

BIBLIOGRAPHIE

Norme

A.O.C.S. Cd 12-57.

Références

1. Paquot C. et Mercier J., Oléagineux , 1958, 13, 243. - 2. Gutierrez-Gonzalez


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1941, 13, 479. - 4. Eckey E., Oil and Soap, 1946, 23, 38. - 5. Loury M., Rev. Fran
Corps Gras, 1958, 5, 315; 1960, 7, 662. - 6. Gearhart W., Stuckey B. et Austin J., J. Am
Oil Chem . Soc., 1957, 34, 427. - 7. Stuckey B., Scherwin E. et Hannah F., J. Amer. Oil
Chęm. Soc., 1958, 35, 427. - 8. Wolff J. P., Rev. Franç. Corps Gras, 1954, 1, 214.
9Š jtiCHARDSON A., J. Oil and Fat Ind., 1931, 8, 269. - 10. Gutierrez Gonzalez-Quijano
et Vargas-Romero A., Grasas y Aceites, 1956, 7, 229 et 1957, 8, 73.

11. Schmidt H., Fette Seifen Anstrichmittel, 1959, 61, 127. - 12. Sidwell C., Salwin
Benca M. et Mitchell J., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1954, 31, 603. - 13. Kenaston C., Wil-
bur K., Ottolenghi A. et Bernheim F., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1955, 32, 33. - 14. Holm
Ekbom K., Wode G., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1957, 34, 606.

INDICE D'HYDROXYLE

La fonction alcool peut donner lieu à de nombreuses réactions


et la détection, et le dosage. Celui-ci se fait le plus couramment pa
au moyen du chlorure d'acétyle ou de l'anhydride acétique (1,
de l'acide libéré permet de calculer la quantité d'acide acétiqu
par estérification :
ROH + CH3COCI i

ROH + (CH3C0)20 i

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- 99 -

Pour des raisons de commodité, on préfère l'an


schéma (2) est rendu quantitatif en opérant avec un
présence de pyridine. Celle-ci joue un rôle assez com
catalyseur; on peut supposer qu'elle se combine à l'a
favorisant ainsi la réaction d'acétylation. La proport
acétique varie selon les auteurs (1), mais, d'une façon
pensable d'avoir des réactifs purs, c'est-à-dire de la
l'anhydride acétique exempt d'acide acétique.
Il n'est pas douteux que, dans cette méthode, l'ordre d
primaires, secondaires et tertiaires est observé et cer
pensé en faire une méthode sélective de dosage des alcoo
daires en présence des alcools tertiaires, ces dernier
réagir, alors qu'en fait il y, a malgré tout estérificat
domaine des corps gras, la détermination de l'indice
par la présence d'acides hydroxylés naturels ou issus d'o
et diglycérides. La méthode est également applicable

Définition de l'indice d'hydroxyle (*).


L'indice d'hydroxyle I.OH. est le nombre de milligr
potassium nécessaire pour neutraliser l'acide acétique
à 1 g de corps gras séché et filtré.
Principe de la méthode.
Sur la substance à analyser, faire réagir un mélange d'anhydride a
et de pyridine (15/85 en poids). Chauffer ensuite vers 90-95 °C pe
une heure. Selon les cas, ce temps peut être conservé, ou au contraire do
prolongé [voir (1) p. 28 et (5)]. La température peut également être él
mais on se heurte alors à des difficultés dues aux pertes de réactifs par
ration.
Le dosage, par l'hydroxyde de potassium, de l'excès d'anhydride ac
et de l'acide acétique libéré par la réaction permet de calculer la qu
d'acide acétique fixé par estérification.

Matériel.

Ballon de 150 ml à fond plat, col long.


Entonnoirs : diamètre, 25 mm; longueur de tige, 20 mm.
Rondelles de carton, fendues suivant un rayon, de diamètre extérieur 75 m
et comportant un trou central de diamètre 20 mm.
Burette de 50 ml graduée au 1/10 de ml.
Bain d'huile.

(*) On définit également un indice d'acétyle I.AC. comme étant le nombre de milligrammes
d'hydroxyde de potassium nécessaire pour neutraliser l'acide acétique obtenu en saponifiant
1 g de matière grasse acétylée; il ne faut donc pas le confondre avec l'indice d'hydroxyle (7).
La relation entre ces indices est :

I.OH. - _ ļ-

4.

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- 100 -

Réactifs.

Anhydride acétique pur pour analyse : l'acide acétique qui pourrait être
présent est éliminé par distillation avec une colonne de 400 mm à remplissage.
Pyridine pure pour analyse. Les traces d'eau sont éliminées par ebullition
pendant une heure sur de la baryte anhydre; distiller ensuite avec le même
matériel que précédemment.
Ces deux réactifs ne se conservent pas indéfiniment, et il est prudent de les
purifier régulièrement.
Liqueur alcoolique titrée d'hydroxyde de potassium, environ 0,1 N.
Phénol phtaléine : solution 1 p. 100 dans l'éthanol à 95 °C.

Mode opératoire.

Dans un ballon, peser de 0,100 à 0,200 g de substance suivant l


d'hydroxyle présumé. Peser ensuite 0,2 à 0,3 g d'anhydride acétique
100 p. 100), et ajouter 2 ml de pyridine.
Préparer un ballon témoin en pesant la même quantité d'anhydride acét
additionnée également de 2 ml de pyridine.
Les deux ballons sont munis chacun de la rondelle de carton qui sert d'é
thermique; un entonnoir, placé sur le col, évite les pertes par evapor
Les ballons sont suspendus par un fil d'acier à un anneau de fer, dont
teur est réglée de façon à ce que chaque ballon n'enfonce pas de plus de 5
dans un bain d'huile, dont la température est maintenue d'une façon unif
à 90-95 °C.
Après une heure de chauffage, retirer les ballons du bain et introduire par
l'entonnoir, tout en prenant soin de rincer les parois du col, environ 1 ml
d'eau, pour hydrolyser l'anhydride en excès. De récents travaux (4) ont
montré que 3 minutes suffisent pour cette hydrolyse, et il est inutile de chauffer
à nouveau le mélange.
Dans chaque ballon, doser alors l'acide acétique par la liqueur titrée d'hydro-
xyde de potassium en présence de phénolphtaléine. Pour rincer les parois,
utiliser, suivant les cas, soit de l'eau distillée, soit de l'éthanol, neutralisé au
préalable, soit de la pyridine, si le produit précipite par addition d'eau.
Expression des résultats.
Soient :

no nombre de millilitres de liqueur d'hydroxyde de potassium utilisé pour neutraliser la


totalité de l'anhydride acétique mis en œuvre, et calculé d'après la détermination de
l'essai à blanc;
n nombre de millilitres de liqueur d'hydroxyde de potassium qui a servi à neutraliser l'acide
acétique au cours de l'essai;
/ facteur de normalité de la liqueur d'hydroxyde de potassium;
p poids en grammes de l'échantillon;
I.A. l'indice d'acide de celui-ci,

(no - n) f 56 ,
I.OH. - -
P

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- 101 -

Observations.

Le premier terme de la formule donnant l'indice d'hydroxyle peut être


négatif (cas de substances à indice d'acide supérieur à l'indice d'hydroxyle).

Précision de la méthode.

Si l'on prend la précaution de toujours utiliser des réactifs purs, et de


régler le chauffage et la position des ballons de façon correcte, la méthod
conduit dans la plupart des cas à des résultats dont la précision est de 1 p. 100
environ.

Semi-micro méthode

Certains auteurs (8) utilisant les mêmes réactifs (anhydride acétiqu


pyridine) ont mis au point une méthode permettant d'utiliser entre
30 mg de substance. L'échantillon et les réactifs sont pesés dans des
en verre fin que l'on scelle. Après chauffage dans un bain de glycérin
tubes sont correctement rincés à l'eau et brisés au fond d'un erlenmeyer d
lequel on effectue le dosage.

Autres méthodes de détermination de Pindice d'hydroxyle

Le dosage des groupements hydroxyies peut s'effectuer aussi par estérifica-


tion avec l'acide propionique, d'où l'indice de propionyle (9), ou avec divers
acides gras en présence d'acide p.toluène sulfonique comme catalyseur, ce
qui conduit à une méthode rapide (10). Les techniques infra rouge permettent
aussi de doser les groupements hydroxyies, en particulier grâce à leurs bandes
dans le proche infra-rouge, entre 2,8 (x et 3,2 fx (11), ou même à 1,4 p (12).

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-213.
U.I.C.P.A., p. 56.
A.O.C.S., Cd 4, 40 et Cd 13-60.
B.S., 684, 1958, p. 58.
D.G.F., C V 17a (53), 17 b (53).

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- 102 -

Références

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Chim., 1935, 2, 1716. - 4. Naves Y., Ann. Pharm. Fr., 1954, 12, 361. - 5. Hauschild R.,
Singer K. et Petit J., Bull. Soc. Chim., 1956, 768. - 6. Vasilescu V., Fette Seifen Anstrich-
mittel, 1958, 60, 541. - 7. François M.-T., Ann. Fais. Fraudes, 1934, 27, 234. 8. Peter-
sen J., Hedberg K. et Christensen E., Ind. Engng. Chem., Anal. éd. 1943, 15, 225. -
9. Pesez M., Bull. Soc. Chim., 1954, 1237. - 10. Perron R. et Petit J., Bull .Soc. Chim.,
1952, 1072.

11. Kyriacou D., Anal. Chem., 1961, 33, 153. - 12. Crisleïi R. et Burrill A., Analyt.
Chem., 1959, 31, 2055.

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- 103 -

CHAPITRE IV

DÉTERMINATION DE CONSTITUANTS DIVERS

Dans les lipides, il est possible de mettre en évidence et de doser un certain


nombre de constituants particuliers, ou de groupes de constituants de
propriétés voisines, qu'il s'agisse des acides gras eux-mêmes ou de divers
autres composés. Et ce sont de telles techniques qui permettent d'effectuer
une analyse fine des lipides, la détermination des caractéristiques physiques
et chimiques n'en donnant en général qu'une analyse moins poussée.
Par suite, dans le présent chapitre, se trouvent des méthodes de dosage
de constituants précis, tels l'eau, l'acide linoléique ou les sterols, de groupes
de constituants tels les acides gras saturés ou les insaponifiables, et de fonc-
tions chimiques bien définies telle la fonction carbonyle.

DOSAGE DE L'EAU DANS LES LIPIDES

Les lipides renferment presque toujours de l'eau en faibles q


puisque la solubilité de l'eau dans les glycérides est comprise
0,15 p. 100. En outre, les huiles peuvent aussi contenir des sub
tiles, et celles-ci sont dosées avec l'eau par certaines techniques.
Selon la quantité d'eau à doser et la précision donnée, il y a lieu d
soit des méthodes physiques, soit des méthodes chimiques.

A. MÉTHODES PHYSIQUES

Par les méthodes physiques et selon la technique utilisée, il


soit de doser l'eau seule, soit de doser l'ensemble de l'eau et de
volatiles.

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- 104 -

1" Dosage par distillation azéotropique

Principe.

La matière grasse est dissoute dans un solvant formant un azéotrope av


l'eau (en particulier benzène, toluène ou xylène). Après distillation et conde
sation, la quantité d'eau séparée est mesurée volumétriquement.
La méthode n'est applicable qu'en l'absence de solvants miscibles à l'eau
(alcool, glycol), mais reste valable en présence de glycerol, et n'est préci
qu'en présence de quantités appréciables d'eau (plus de 5 p. 100).
Matériel.

Appareil de Dean et Stark : cf. figure 8.

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Fig. 8

Appareil de DEAN et STARK

Réactif.

Toluène chimiquement pur, saturé d'eau ou xylène chimiquement pur,


saturé d'eau.

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- 105 -

Mode opératoire.

Peser, au centigramme près, de 20 à 100 g de matière grasse dans le ballon


y ajouter 100 ml de toluène ou de xylène et un régulateur d'ébullition.
tiller jusqu'à ce que le solvant condensé soit limpide. Arrêter le chauffa
laisser décanter complètement l'eau (une centrifugation est quelquefoi
nécessaire pour rassembler toute l'eau), et mesurer le volume d'eau décan

2° Evaporation à 105 °C

Définition.

On désigne par « eau et matières entraînables » toutes les matières volatiles


à 105 °C dans les conditions de l'essai.

Principe.

Mesurer la perte de poids par chauffage à 105 °C en capsule ouverte.

Matériel.

Capsule, si possible à fond plat, diamètre 8 à 9 cm, profondeur 4 à 5 cm


Dessicateur.
Bain de sable.

Mode opératoire.

Peser au centigramme près, 20 g de matière grasse dans la capsule t


contenant un petit thermomètre. Chauffer doucement sur un bain de s
tout en agitant avec le thermomètre sans dépasser 105 °C. Interromp
chauffage au moment où le dégagement d'eau cesse.
Laisser refroidir dans un dessicateur, et peser à nouveau après refro
sement.

Le bain de sable peut être remplacé par une plaque électrique chauffa

3° Perte a i'étuve

Le principe est le même que précédemment, la matière grasse (5 g


pesée dans un cristallisoir ou une capsule, est placée dans une étuv
à 100-102 °C. Il y a lieu de ne pas prolonger le chauffage plus qu'il
nécessaire, de façon à éviter, d'une part l'augmentation de poids par
dation, d'autre part la perte de poids par départ des acides gras lib
des huiles acides), ceux-ci ayant une volatilité non négligeable à 100
L'étuve ordinaire peut être remplacée par une étuve à vide, la temp
adoptée étant fonction de la pression résiduelle. Dans ce cas, l'autoxy
est pratiquement éliminée.
J. P. 231012. 4 a

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- 106 -

4° Autres méthodes

Diverses autres méthodes physiques ont été proposées pour doser l'ea
dans les matières grasses, notamment le séchage rapide par le rayonnem
infra-rouge, ou l'entraînement azéotropique par l'acétone (en particulier p
les huiles acides).

B. MÉTHODES CHIMIQUES

Les méthodes chimiques permettent de doser l'eau seule.

Io Méthode de CARL FISHER

Principe.

L'iode et l'anhydride sulfureux, en solution dans le methanol et la pyridine,


réagissent sur l'eau selon la réaction (1) :
I2 _u SO2 + 3 C6H5N + H2O i

puis :
CeHsNSOa + CH3OH i

Par addition du réactif, l'iode disparaît


de réaction est marquée par l'apparition
ce faire, il est recommandé d'utiliser un
« Dead End Stop ».
Le réactif est étalonné par rapport à u
methanol, ou par une quantité connue d
La méthode décrite ci-dessous est celle d

Matériel.

Si possible appareil commercial pour dosage selon la méthode de Ca


Fisher, ou, à défaut, burettes automatiques protégées contre l'humidité
Fiole jaugée de 2 litres bouchée émeri.
Fioles et erlenmeyers de 100 et 250 ml.
Agitateur, de préférence électromagnétique.

Réactifs.

Pyridine anhydre.
Methanol anhydre.
Chloroforme anhydre.
Iode.
Anhydride sulfureux (siphon).

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- 107 -

Solution A :

Dans un récipient refroidi vers 4 °C contenant 900 ml de pyridine anhydre


et 900 ml de methanol anhydre, faire passer progressivement et en évitant
l'arrivée d'humidité un courant d'anhydride sulfureux liquide jusqu'à aug-
mentation de poids de 180 g. Conserver cette solution dans un flacon brun
à l'abri de la lumière et de l'humidité.

Solution B :

Dans une fiole jaugée de 2 litres, dissoudre 120 g d'iode dans du methanol
anhydre, si besoin par agitation énergique (sur secoueuse) ; après dissolution
compléter à 2 litres avec du methanol anhydre.

Mode opératoire.

Remplir les burettes automatiques respectivement par les solutions A


B.

Io Titrage de la solution B :
Faire couler à l'aide de la burette automatique 25 ml de solution A dans
une fiole d'erlenmeyer de 100 ml. La placer sur l'agitateur électromagnétique
et ajouter la solution B jusqu'à virage du jaune au rouge, la couleur persistant
au moins dix secondes.
Ajouter une quantité pesée d'eau de 50 mg, soit po , puis ajouter à nouveau
la solution B jusqu'à nouveau virage, soit N ml.
1 ml de la solution B correspond à :

//f =f ÑP° A> A>


g deaU

2° Dosage :
Peser de 5 à 20 g de matière grasse dans une fiole d'erlenmeyer de 250 ml.
Ajouter 50 ml de chloroforme anhydre et agiter pour dissoudre. Ajouter 25 ml
de la solution A.
Titrer par la solution B jusqu'au virage du jaune au rouge, la couleur per-
sistant au moins une minute.
Faire un essai à blanc dans les mêmes conditions, avec 50 ml de chloroforme
seul.

Si p est le poids de la prise d'essai, n le nombre de ml de solution B utilisés dans l'essai,


et n o dans le témoin, la teneur en eau est :

100 (n - no) /
p. 100 eau

4 A

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- 108 -

2° Méthode de KAUFMANN ET FUNKE (3)

Principe,

En présence d'eau, le chlorure d'acétyle est hydrolyse en libérant deux


molécules d'acide :
CH3COCI + H2O .

En présence de composés qui réagissen


les alcools, amines, etc., la réaction ne
CH3COCI + R - NH2 i

La différence entre l'acidité de l'essai et l'acidité d'un essai à blanc effectué


en présence d'aniline, par exemple, correspond à l'eau présente dans l'échan-
tillon.

Matériel.

Burette automatique protégée par des tubes à chlorure de calcium (


pointe doit être assez longue pour plonger dans le liquide).
Récipient de dosage de 250 ml muni d'un bouchon rodé, d'un agitateur
électromagnétique, et permettant d'opérer dans un système clos.
Pipette de 5 ml.
Réactifs.

Solution de 40 g de chlorure d'acétyle distillé dans 1 litre de tétrachlorure


de carbone anhydre.
Pyridine anhydre.
Aniline pure.
Liqueur alcoolique titrée d'hydroxyde de potassium 0,25 N.

Mode opératoire.

Introduire dans le récipient rodé 20 à 40 g de matière grasse, 5 ml de py


dine et, à la burette, 10 ml de solution de chlorure d'acétyle. Fermer,
et laisser 20 minutes au repos. Ajouter alors 5 ml d'aniline mesurés à la pi
agiter et laisser reposer dix minutes; doser par la solution d'hydroxy
potassium de normalité /, en présence de phénolphtaléine, ce qui co
à verser n ml.
De façon analogue, on fait un essai à blanc, ce qui conduit à verser no ml :
n - no 18
p. 100 eau = / j-Q

3° Autres méthodes

Parmi les autres méthodes, citons celle consistant à faire agir du ca


de calcium et à mesurer le volume d'acétylène formé (4, 5), ou la pe
poids (6).

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BIBLIOGRAPHIE

Normes

Dosage par distillation azéotropique :


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A.F.N.O.R., T 60-201.
U.I.C.P.A., p. 16.
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Ca 2c-25.
Cd 2cř-25.
L 2a-57 (acides gras).
Dosage par la méthode de Carl Fischer :
A.O.C.S., Ca 2c-55.
L 26-57 (acides gras).
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Dosage par la méthode de Kaufmann et Funke :
D.G.F., C III 136 (53).

Références

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Chem.y 1951, 23, 1069. - 2. Philippe J. et Saias E., Ann. Pharm. Franç., 1949, 7, 299. -
3. Kaufmann H. et Funke S., Fette u. Seifen , 1937, 44, 386. - 4. Gorbach G. et Jurinka A.,
Fette u. Seifen , 1944, 51, 129. - 5. Dangoumau A., Laville A. et Debruyne H., Oléagineux ,
1953, 8, 211. - 6. Stringer J., Nature , 1952, 169, 412 et 1109.

DOSAGE DES IMPURETÉS

On appelle impuretés obtenues à l'aide d'un solvant volatil l'ensemble des


substances non dissoutes dans les conditions de l'expérience, et qui n'ont
pas déjà été dosées dans la détermination de l'eau et des matières volatiles
La nature des insolubles est fonction du choix du solvant. On retient d'habi-
tude trois solvants ;

Io Oxyde diéthylique fraîchement distillé;

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- 110 -

2° Hexane ou éther de pétrole (Eb = 40-60 °C), indice


à 1;
3° Sulfure de carbone fraîchement distillé.

L'oxyde diéthyiique laisse insolubles les impuretés mécaniques, les matières


minérales, les hydrates de carbone, certains composés azotés et résines, les
savons de calcium et alcalins.
L'éther de pétrole laisse insolubles les impuretés mécaniques, les matières
minérales, les hydrates de carbone, certains composés azotés et résines, les
acides oxydés, les lactones et les savons de calcium. Il dissout partiellement
les acides hydroxylés, leurs glycérides et les savons alcalins.
Le sulfure de carbone laisse insolubles les impuretés mécaniques, les ma-
tières minérales, les hydrates de carbone, certains composés azotés, certaines
résines, les savons de calcium, et partiellement les savons alcalins.

Mode opératoire.

Une prise d'essai de 20 g de la matière grasse fondue est traitée par 2


de solvant dans une fiole bouchée. Après agitation, abandonner à 20 °C
dant environ trente minutes (douze heures avec le sulfure de carbone).
Filtrer sur double filtre équilibré ou sur filtre taré; laver avec de f
quantités de solvant de façon à éliminer la matière grasse, sécher à 10
jusqu'à poids constant, et peser.

Remarques.
Io En présence d'une matière grasse contenant des savons, séparer l'
luble du filtre et traiter par l'acide chlorhydrique; les acides libérés
ensuite extraits par le même solvant, et pesés.
2° Lorsque le résidu contient des savons de calcium et alcalins,
doser les seconds seulement, incinérer le filtre à basse température, et
les bases solubles dans l'eau par alcalimétrie, en présence d'héliant
3° La solution de matière grasse, même après filtration, peut encore con
des substances minérales, qui sont retrouvées dans le dosage des cen

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-202.
U.I.C.P.A., p. 18.
A.O.C.S., Ca 3-46.
B.S., 684, 1958, p. 46.
D.G.F., C III 11 (53).

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- Ill -

DOSAGE DES CENDRES

Définition.

Les cendres représentent le résidu minéral obtenu par incinération ménagée


des matières grasses.

Principe.

Brûler un poids déterminé de substance et peser les cendres obtenues.

Matériel.

Capsule en porcelaine, ou quartz, ou mieux en platine.


Filtre sans cendres.

Mode opératoire.

Dans la capsule, peser au centigramme près, et selon sa teneur en cendr


de 10 à 50 g de matière grasse.
Chauffer avec précaution jusqu'au point d'inflammation et laisser brûle
Pour éviter de volatiliser certains sels, en particulier alcalins, laver le rési
charbonneux avec de l'eau chaude, et filtrer la solution sur un filtre* san
cendres en recueillant le filtrat.
Le filtre et le résidu charbonneux sont brûlés jusqu'à combustion complète,
opération qui est facilitée par l'addition de quelques gouttes d'eau oxygénée
ou par un léger courant d'oxygène.
Après refroidissement, replacer le filtrat dans la capsule et l'évaporer
doucement.
Calciner le tout au rouge sombre.
Recarbonater les cendres en ajoutant du carbonate d'ammonium avant la
calcination finale, qui doit être effectuée à une température maximum de
500 °C.
Peser le résidu.

Expression des résultats.

Si p est le poids de la prise d'essai et p' celui du résidu, la teneur en cendres est do
par la formule :
100 p'
Cendres (p. 100) = - - -

Recherche et dosage d'éléments particuliers.

Sur les cendres ainsi obtenues, il est possible d'effectuer la recherche


dosage de certains éléments particuliers, notamment le fer et le cuivre, ceu
ci ayant une activité notable pour favoriser l'autoxydation des huiles e
venant, pour les huiles extraites industriellement, d'une attaque de l
reillage.

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- 112 -

Le fer peut être dosé par le dipyridyle (1), l'o.phé


thiogly colique, le cuivre par la dithizone ou le dith
exemple en transposant les méthodes A.O.C. S. éta

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Cendres :
A.F.N.O.R., T 60-209.
U.I.C.P.A., p. 22.
A.O.C.S., Ca 11-55 et K a 10-55.
B.S., 684, 1958, p. 45.
D.G.F., C III, 10 (53).
Fer :

B.S., 684, 1958, p. 92 (acide thioglycolique).


Cuivre :

A.O.C.S., Da 30-53 (dithizone).


Da 31-58 (dithiocarbonate d'éthyle).

Références

1. François M.-T., Bull. Inf. I.T.E.R.G. , 1951, 5, 578. - 2. Loury M., Rev. Franç. Corps
Gras , 1960, 7, 80.

DOSAGE DU SAVON DANS LES HUILES

Dans les matières grasses industrielles, il peut y avoir de faibl


de savons provenant d'un raffinage imparfait. En pratique donc, la
du savon se limite à celle du savon de sodium.

Le dosage de traces de savon étant assez délicat, plusieurs méthodes ont


été proposées, que nous ne décrirons pas en détail.
Io Traitement de l'huile par l'acide sulfurique et détermination de l'aug-
mentation de l'acidité dans la phase organique (1).
2° Traitement de l'huile par l'acide chlorhydrique et dosage du sodium
dans la phase aqueuse par l'uranylacétate de magnésium (2).

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- 113 -

3° Dosage direct des savons en solution dans l'acéton


rhydrique en présence de bleu de bromophénol (3).
4° Extraction des savons par de l'eau chaude et mesur
conductibilité électrique.
5° Séparation des savons insolubles après dissolution d
dans un mélange éther de pétrole/éthanol absolu, et d

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Méthode (3) B.S., 684, 1958, p. 49.


Méthode (4) A.O.C.S., Ce 15, 60.
Méthode (5) D.G.F., C III 15 (53).

Références

1. Desnuelle P., Micaelli O. et Naudet M., Bull. Inf. I.T.E.R.G., 1947, 4, n° 6, 29. -
2. Boekenoogen H., Oil and Soap , 1941, 18, 8. - 3. Wolff J. P., Oléagineux , 1948, 3.
197.

MISE EN ÉVIDENCE DES SOLVANTS DANS LES HUILES

Dans les huiles extraites par solvants, il peut rester des traces de ceux
si leur élimination a été incomplète, aussi bien à l'échelle industrielle q
celle du laboratoire.

Recherche des Solvants chlorés (1)

Les solvants chlorés peuvent être mis en évidence par le test de Beilstein
un fil (ou une lame) de cuivre est chauffé dans la flamme d'un bec Bunsen
jusqu'à disparition complète de la couleur verte. Le fil est alors trempé dan
l'échantillon et porté à nouveau dans la flamme. Une coloration verte indiqu
la présence de chlore, donc de solvant chloré dans l'huile.

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- 114 -

Recherche du soufre

Certaines huiles de grignons d'olive étant extraites au sulfure de carb


la présence de soufre dans l'huile peut être mise en évidence de la fa
suivante :
Mettre 5 ml d'huile filtrée dans deux tubes à essai.

Les porter dans un bain d'huile chaud tel que la température atteigne
150 °C au bout de cinq minutes.
Retirer l'un des tubes et y ajouter une pincée de benzoate d'argent (pré-
paré à partir de nitrate d'argent et de benzoate de sodium, puis filtré et séché
à l'obscurité). Comparer la teinte à celle du témoin. Tout brunissement
indique la présence de soufre.

Recherche des solvants hydrocarbonés

Ceux-ci peuvent être décelés par Chromatographie en phase gazeuse en


injectant directement l'huile à examiner (2). Il est certain que les solvants
chlorés et le sulfure de carbone pourraient aussi être mis en évidence par la
même technique.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Solvants chlorés :

Ą.O.C.S., Ca 7-35.
D.G.F., C II 8 (53).
Soufre :

A.O.C.S., Ca 8a-35 et Ca 86-35.


D.G.F., C II 16 (53).

Références

1. Sallée E., /. Amer. Oil Chem. Soc., 1952, 29, 197. - 2. Prévôt A. et Cabeza F., Rev.
Franç. Corps Gras, 1960, 7, 34.

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- 115 -

DOSAGE DU NEUTRE DANS LES MATIÈRES


À FORTE ACIDITÉ

Dans certains cas, les matières grasses contiennent des proportions impor-
tantes d'acides gras libres, provenant d'une hydrolyse poussée des trigly-
cérides initiaux. Il peut être intéressant de connaître pondéralement la pro-
portion du « neutre » dans un tel mélange, en particulier lorsqu'il est néces-
saire de neutraliser celui-ci pour obtenir un produit non acide.
Plusieurs méthodes ont été normalisées pour une telle détermination.

A. Méthode d'extraction

Principe.

Après neutralisation, extraire à l'éther de pétrole, puis peser le neutre,


plus l'insaponifiable (ce dernier sera dosé par ailleurs).
Cette méthode s'applique lorsque la proportion d'acides gras libres est
supérieure à 70 p. 100.

Matériel.

Une ampoule à extraction de 200 ml.


Une ampoule à extraction de 500 ml.
Un ballon de 100 ml.

Réactifs.

Éthanol 96 p. 100.
Liqueur alcoolique titrée d'hydroxyde de potassium N.
Solution alcoolique de phénolphtaléine.
Éther de pétrole redistillé (point ebullition 40 à 60 °C, indice de brome
plus petit que 1).
Éthanol 50 p. 100 en volume.

Mode opératoire.

5 g de matière grasse soigneusement homogénéisée sont introduits


l'ampoule de 200 ml avec 50 ml d'éthanol à 96 p. 100. Neutraliser exacte
à la phénolphtaléine avec n ml de la liqueur titrée d'hydroxyde de potas
Ajouter (50 + n) ml d'eau, puis 50 ml d'éther de pétrole. Après décanta
extraire encore avec deux fois 50 ml d'éther de pétrole. Lavèr les frac
éthérées réunies dans la grande ampoule avec trois fois 50 ml d'éthan
50 p. 100, transvaser la solution éthérée dans le ballon, chasser l'éther, séch
à 105 °C, en pesant tous les quarts d'heure, s'arrêter quand il n'y
qu'une différence de poids de 0,1 p. 100.
Le poids obtenu représente la somme de l'huile neutre et de l'insap
fiable. Ce dernier pourra être déduit après dosage.

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- 116 -

B. Méthode des indices

Déterminer les taux d'eau, d'impuretés et d'insaponifiable. Lorsq


total des trois taux ainsi déterminés sera supérieur à 1 p. 100, corrig
conséquence les indices d'acide et d'ester déterminés sur la matière g
brute.
Ceci fournit les indices d'acide I.A. et d'ester I.E. de la matière grasse
(exempte d'eau, d'impuretés et d'insaponifiable).
Le taux t de matière grasse neutre dans la matière grasse pure est ég

I.E. ,
100 TĀ + , 0,0225 LE-
t== TĒ.
1 + LX.

C. Méthode chromatographique

Applicable pratiquement à tout corps gras animal ou végétal.


Principe.

Retenir les acides gras libres ainsi que les substances diverses non grasses
sur une colonne d'alumine activée : l'effluent contient le neutre total (essen-
tiellement triglycérides et insaponifiables), qui est pesé.

Matériel.

Colonne de Chromatographie (tube de diamètre 20 mm, longueur 400 mm).


Bêcher de 200 ml.

Réactifs.

Alumine activée.

Solvant (25 ml methanol + 975 ml oxyde diéthylique).

Mode opératoire.

Peser une quantité de corps gras, soigneusement homogénéisée, en rapp


avec la quantité du neutre supposé :
0 à 50 p. 100 0,5 g
50 à 75 - 0,9 g
75 à 90 - 1,5 g
90 à 100 - 2,5 g

Dissoudre en agitant dans 25 ml de solvant. Garnir la colonne


de solvant avec 20 g d= 1 d'alumine. Verser doucement la solut
dans la colonne. N'ajouter de liquide (d'abord quatre fois 6 ml d
puis 100 ml de solvant pur) que quand le précédent a coulé (cou
presque découverte). Recueillir l'effluent dans un bêcher taré
solvant avec un courant d'air chaud, puis sécher une heure à 10

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- 117 -

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Méthode d'extraction : U.I.C.P.A., p. 26.


B.S., 684, 1958, p. 56.
Méthode des indices : U.I.C.P.A., p. 28.
Méthode chromatographique : A.O.C. S., Ca 9/57.

DOSAGE DU PHOSPHORE

Le phosphore se présente dans les lipides sous forme d'este


phosphorique, par exemple : les lécithines dans les huiles végé

CHaOCOR
I
CHOCOR
I
CH2OPO2H2

Le dosage du phosphore peut être réalisé, après minéralisation, par spec-


trophotométrie sous forme de « bleu de molybdène » (1, 2) ou de sulfomo
lybdate (3), ou par gravimétrie sous forme de phosphomolybdate d'ammo-
nium (2). Il est aus i pos ible d'util ser une propriété physico-chimique :
l'indice de concentration (4, 5).

A. Méthode spectrophotométrique

Principe.

Après minéralisation, le phosphore est transforme en phosphomolybdate


d'ammonium, puis réduit en un complexe coloré : le « bleu de molybdène »
(maximum d'absorption à 650 mp).
Le phosphore est dosé par comparaison avec une courbe d'étalonnage
effectuée dans les mêmes conditions à partir de solutions contenant une
quantité connue de phosphore.

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- 118 -

Matériel.

Un creuset de 50 ml (silice ou platine).


Un verre de montre, diamètre 75 mm.
Une plaque chauffante.
Un four à moufle.

Fioles jaugées de 50, 100, 250 et 500 ml.


Pipettes de 2,5, 10 et 25 ml.
Une pipette de 10 ml graduée au 0,1 ml.
Spectrophotomètre.

Réactifs.

Acide chlorhydrique d = 1,19.


Hydroxyde de potassium en pastilles.
Acide sulfurique d = 1,84.
Oxyde de zinc.
Molybdate de sodium.
Sulfate d'hydrazine.
Phosphate monopotassique séché pendant deux heures à 101 °C avan
l'emploi.

Solutions.

Io Molybdate de sodium :
Ajouter avec précaution 140 ml d'acide sulfurique à 300 ml d'eau distill
refroidir à la température ambiante et ajouter 12,5 g de molybdate de sodium
Diluer à 500 ml avec de l'eau distillée, agiter et laisser reposer au moin
vingt-quatre heures avant l'emploi.
2° Sulfate d'hydrazine à 0,015 p. 100 :
Dissoudre 0,150 g dans 1 litre d'eau distillée.
3° Hydroxyde de potassium à 50 p. 100 :
Dissoudre 50 g dans 50 ml d'eau distillée.
4° Phosphate monopotassique :
a. Dissoudre 1,0967 g de phosphate monopotassique sec dans de l'e
distillée, étendre à 250 ml et agiter. Cette solution contient 1 mg de phospho
par ml.
b. Prélever 5 ml de cette solution et diluer à 500 ml avec de l'eau distillée.
Cette solution contient 0,01 g de phosphore par ml.

Mode opératoire.

Io Peser p. g (environ 3 g) de substance à 1 mg près dans un creus


ajouter 0,5 g d'oxyde de zinc.

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- 119 -

2° Chauffer doucement, puis plus fortement jus


devienne pâteuse, puis placer le creuset dans un four
deux heures.

3° Après refroidissement, ajouter 5 ml d'eau distillée, 5 ml d'acide chlo-


rhydrique, recouvrir le creuset d'un verre de montre et porter à 1' ebullition
pendant cinq minutes.

4° Filtrer la solution dans une fiole jaugée de 100 ml. Laver le verre de
montre et les parois du creuset avec 5 ml d'eau distillée chaude. De même,
laver le creuset et le papier filtre avec quatre fois 5 ml d'eau distillée chaude.

5° Refroidir la solution et neutraliser jusqu'au trouble par addition goutte


à goutte d'hydroxyde de potassium à 50 p. 100, puis redissoudre le précipité
par l'acide chlorhydrique et en ajouter deux gouttes supplémentaires. Diluer
alors à 100 ml par de l'eau distillée et agiter.

6° Prélever 10 ml de cette solution et les introduire dans une fiole jaugée


de 50 ml (note 1). Ajouter, dans l'ordre, 8,0 ml de solution de sulfate d'hydra-
zine, puis 2 ml de solution de molybdate de sodium. Agiter.

7° Introduire dans un bain-marie bouillant pendant 10 =fc 0,5 minutes.

8° Refroidir à 25 °C et amener à 50 ml avec de l'eau distillée (note 2).

9° Mesurer, sur cette solution, la transmission à 650 mf¿ par rapport à


l'eau distillée (note 1) : A p. 100.
10° Réaliser les mêmes opérations sur un essai à blanc : B p. 100.

11° Reporter ces deux valeurs sur la courbe P = f (D), définie comme
suit, de façon à en déduire la quantité de phosphore présente dans l'échantil-
lon :

(A-B)
P (p. 100) = 10 - -

Étalonnage de la courbe P = / (D) :

Io Prélever 0, 1, 2, 4, 6, 8, 10 ml de la solution de phosphate à 0,01 g de


phosphore par ml et les porter dans des fioles jaugées de 50 ml ; étendre chaque
prise à 10 ml avec de l'eau distillée à l'aide de la pipette graduée, puis réalise
les opérations précédentes de 6 à 10.

2° Mesurer chaque densité optique D et tracer la courbe P = / (D) :


chaque valeur de D ainsi obtenue correspond respectivement à 0,0, 0,01,
0,02, 0,04, 0,06, 0,08 et 0,1 mg de P.

Notes.

Io Si l'échantillon est très riche en phosphore, il peut être nécessaire de

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- 120 -

diluer encore cette prise en prélevant 10 ml et portan


tenir compte de cette dilution dans les calculs.

2° Il est recommandé d'effectuer alors la mesure opt

3° On peut réduire le phosphomolybdate par du mét

B. Méthode gravimétrique

Principe.

Après minéralisation, le phosphore est pesé sous forme de phosphomolyb-


date d'ammoniuiņ ou de phosphate ammoniacomagnésien.

Matériel.

Un creuset de 50 ml (platine ou silice).


Un bêcher de 100 ml.

Un creuset en verre fritte de porosité n° 3.


Un four à moufle.

Réactifs.

Hydroxyde de magnésium.
Chloroforme.

Molybdate d'ammonium.
Nitrate d'ammonium.

Acide nitrique fumant d = 1,40.


Acide sulfurique.

Solutions.

A une solution chaude de 150 g de molybdate d'ammonium dans 400


d'eau, ajouter une solution de 50 g de sulfate d'ammonium dans 450
d'acide nitrique et porter à 1 litre. Laisser reposer deux jours à l'obscurit
filtrer. Conserver à l'abri de la lumière.

Acide sulfonitrique, contenant 385 ml d'acide nitrique, 30 ml d'acide


sulfurique et 540 ml d'eau.
Solution de nitrate d'ammonium à 2 p. 100 additionnée de 5 ml d'acide
nitrique à 20 p. 100.
Mode opératoire.

Peser exactement 1 à 5 g d'huile dans un creuset, ajouter du chlor


puis 2,5 g d'hydroxyde de magnésium. Au bec Bunsen, chasser le chloro
calciner, puis introduire dans un four à moufle à 800-900 °C.
Lorsque le résidu est blanc, transvaser dans un bêcher en rinçant le c
d'abord avec 10 ml d'eau distillée chaude, puis avec deux fois 10 m

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- 121 -

sulfonitrique. Faire bouillir le contenu du bêcher,


goutte 15 ml de solution de molybdate. Agiter et a
précipité est décanté, lavé deux fois avec la solution
puis recueilli sur le creuset fritte. Y doser le phosphor
suivantes :

Io Sécher le précipité à 110 °C et peser le résidu. On a alors

P04(NH4)3, 12 Mo03 :

PO„(NH4)3, 12 MoOs ~ 0,0165

ou le calciner à 400-450 °C. On pèse, dans ces conditions, P2O5, 24 M0O3 :

P2O5, 24 M0O3 ^ °'°158

2° Précipitation de phosphate ammoniacomagnésien. Le précipité est lavé


par une solution de nitrate d'ammonium à 5 p. 100. Le redissoudre dans
20 ml d'ammoniaque 6 N et neutraliser par l'acide chlorhydrique, puis
ajouter 10 ml d'une solution contenant 50 g de chlorure de magnésium et
100 g de chlorure d'ammonium dans 500 ml d'eau. Le précipité est lavé' à
l'ammoniaque dilué, calciné et pesé sous forme de pyrophosphate de magné-
sium P20-Mg.».

P207Mg2 = 0,2785

3° Laver le précipité à l'eau distillée jusqu'à neutralité; le dissoudre dans


un excès connu de liqueur titrée d'hydroxyde de sodium, et titrer en présence
de formol jusqu'au virage de la phénolphtaléine. Le phosphomolybdate
d'ammonium PO,, (NH,,)ti, 12 M0O3 correspond à deux acidités pour l'acide
phosphorique, et à vingt-quatre acidités pour l'acide molybdique, soit 26 molé-
cules d'hydroxyde de sodium pour un atome de phosphore.

Expression des résultats.

Io Méthodes gravimétriques.
Soient :
p le poids de substance,
p' le poids du phosphate pesé,
k le poids de P contenu dans 1 g du phosphate pesé,

100 kp'
P (p. 100) =

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- 122 -

2° Dosage volumétrique.
Soient :
p le poids de substance,
ni le nombre de ml de liqueur d'hydroxyde de sodium de normalité /1,
m le nombre de ml de liqueur d'acide chlorhydrique de normalité /2,

nifi - nifi 31 100


Pfr-100>= 1.000 26 T

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.O.C.S. Ca 12-55.

D.G.F. C III 16 (53) et C VI 4 (61).

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Desnuelle P., Michelli O. et Naudet M., Ind. Corps gras , 1946, 2, 240. - 5. Naudet M.
Michelli O. et Desnuelle P., Bull. Inf. ITERG , 1947, 1, n° 12, 30.

ANALYSE DES ACIDES GRAS CONSTITUTIFS DES LIPIDES

Un problème particulièrement important est celui de la


qualitative et quantitative des acides gras constitutifs des lip
quoi de nombreuses méthodes, d'abord chimiques, puis plu
physico-chimiques, ont été élaborées pour résoudre ce prob
d'en donner une vue d'ensemble.
Tout d'abord existent des méthodes permettant de séparer, de façon impar-
faite d'ailleurs, les acides gras «concrets » des acides gras « liquides », c'est-à-
dire principalement les acides gras saturés des acides gras non saturés. Ces
méthodes sont basées sur des différences de solubilité, soit de certains sels
d'acides gras, notamment sels de plomb dans l'alcool (méthode de Twitchell)
ou dans l'oxyde diéthylique (méthode de Tortelli et Ruggieri), soit des
acides gras eux-mêmes (cristallisation à basse température dans l'éther de
pétrole, l'acétone).

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- 123 -

Il est aussi possible de doser l'ensemble des acides gras s


les acides non saturés par oxydation (méthodes de B
et de Fitelson). Voir p. 123.
Les acides gras à courte chaîne peuvent d'autre part
certains indices particuliers. Voir p. 127.
Les acides gras polyinsaturés peuvent être dosés pa
spectrophotométrie ultra- violette. Voir p. 128.
D'autre part, les acides gras, en général sous forme
ont été pendant de nombreuses années séparés par di
et c'est surtout l'école de Hilditch qui a mis au poin
et les a utilisées pour déterminer la composition en a
breuses huiles et graisses. Voir p. 222.
Plus récemment les techniques chromatographiques
séparer les mêmes acides gras : Chromatographie sur
saturés (notamment méthode de Bolding. Voir p. 24
phie sur papier, nettement plus délicate (travaux de K
Enfin la méthode la plus récente, et de beaucoup la p
rapide est celle faisant appel à la Chromatographie e
p. 248
D'autre part, après séparation des divers acides gras par l'une ou l'autre
de ces techniques, leur identification peut se faire, soit par examen des indices
classiques, soit par formation de dérivés fonctionnels. Voir p. 139.
Un dernier point est important pour l'analyse d'un acide gras non saturé :
la détermination de la position de la ou des doubles liaisons. Voir p. 132.

DOSAGE DES ACIDES GRAS SATURÉS

Nous avons indiqué que le dosage des acides gras saturés se faisait, le plus
souvent, par élimination des acides gras non saturés par oxydation.
Parmi les méthodes opérant ainsi, la plus classique est celle de Bertram.
Notons toutefois que, si les acides gras analysés contiennent des acides saturés
à bas poids moléculaire, la plupart de celles-ci conduisent à des résultats qu
n'incluent pas totalement ceux-ci. Divers artifices ont, par suite, été dévelop
pés dans certains cas pour essayer d'en tenir compte.

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- 124 -

Méthode de BERTRAM

Principe.

Après oxydation permanganique des acides gras totaux, faire les savons
de magnésium des acides résultants. Les acides gras saturés supérieurs à
9 atomes de carbone donnent alors des savons insolubles dans l'eau. Les acides
insaturés (transformés en hydroxy-acides) fournissent des savons solubles.
On a donc ainsi un moyen de séparation.

Matériel.

Un ballon de 250 ml avec condenseur à air.

Une capsule porcelaine de 250 ml.


Un ballon de 3 litres.

Deux ampoules à décanter de 1 litre et 2 litres.


Béchers et erlenmeyers de 500 ml.

Réactifs.

Liqueur éthanolique normale d'hydroxyde de potassium.


Oxyde diéthylique.
Éther de pétrole (Eb = 45-50 °C).
Hydroxyde de potassium, solution aqueuse à 50 p. 100.
Permanganate de potassium pur.
Acide sulfurique dilué (1/1).
Solution concentrée de bisulfite de sodium ( d = 1,24).
Ammoniaque {d = 0,925).
Solution aqueuse de chlorure d'ammonium à 10 p. 100.
Solution aqueuse de sulfate de magnésium à 15 p. 100.

Mode opératoire.

Peser 5 g de graisse à zt 0,1 g et saponifier avec 50 ml de la liqueur d


droxyde de potassium. Après élimination de l'insaponifiable par l'oxy
diéthylique, évaporer la solution savonneuse au bain-marie dans une ca
de porcelaine pour chasser l'alcool restant. Reprendre quantitativement
savons à l'eau bouillante dans un ballon de 3 litres.
Ajouter 5 ml de la solution d'hydroxyde de potassium à 50 p. 100, et, le
cas échéant, encore de l'eau, de façon à obtenir une solution de savon claire
à température ambiante.
Oxyder par addition lente d'une solution de 35 g de permanganate de
potassium dans 750 ml d'eau (la température ne doit pas dépasser 35 °C).
Après douze heures de contact sous agitation fréquente, l'oxydation est
terminée. La solution doit être colorée en violet par un excès de permanganate

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- 125 -

de potassium. Acidifier par de l'acide sulfurique dil


agitation, la solution de bisulfite de sodium, jusqu'à ce
clair et incolore.
Par un court chauffage, on élimine l'excès d'anhydride sulfureux, et, après
refroidissement, les acides gras séparés sont extraits à l'éther de pétrole.
Reprendre le résidu d'évaporation de l'éther de pétrole par 200 ml d'eau,
et par de l'ammoniaque en excès, en chauffant, puis ajouter 30 ml de la solu-
tion de chlorure d'ammonium et un excès de la solution de sulfate de magné-
sium.
Après un court chauffage (un quart d'heure), filtrer sur coton et bien laver
le précipité. Mettre le précipité et le coton dans un bêcher, décomposer les
savons par l'acide sulfurique dilué à l'ébullition, et répéter la dissolution
et la précipitation des acides gras de la même manière.
Extraire quantitativement les acides gras par l'éther de pétrole, laver à
l'eau jusqu'à neutralité des eaux, et évaporer l'éther de pétrole. Après une
heure de séchage à l'étuve à 105 °C, peser les acides gras saturés.

Expression des résultats.

En multipliant par 20 le poids des acides gras saturés obtenus,


pourcentage en acides gras saturés contenus dans la graisse.

Observations.

Les savons de magnésium des acides à 16 atomes de carbone et plus sont


pratiquement insolubles dans l'eau, mais quand la proportion d'acide myris-
tique dans les acides gras totaux est supérieure à 5-10 p. 100, ou quand il y
a présence d'acide laurique, le rendement en acides gras saturés fourni par
le procédé de Bertram n'est plus quantitatif.
Il a été constaté (1) des pertes de :
0,2 p. 100 sur l'acide palmitique et stéarique;
1,8 p. 100 sur l'acide myristique;
13,9 p. 100 sur l'acide laurique.
Les mêmes auteurs ont préconisé l'emploi du permanganate de potassium
en solution acétonique.
D'autre part, Kuemmel (2) a proposé de transformer d'abord les acides
gras ou les glycérides en esters méthyliques, puis d'oxyder ceux-ci par le
permanganate en solution acétonique.

Semi-micro méthode.

Une semi-micro méthode a été indiquée par Grossfeld (3). Elle permet
d'opérer sur 500 mg d'acides gras séparés. Le temps de réaction est écourté,
et on ne passe pas par les savons de magnésium.
Le résidu contient les acides gras saturés élevés, encore un peu d'acide
pélargonique, et de petites quantités d'acide hydroxystéarique.

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- 126 -

Méthode de STAINSBY (4)

Stainsby traite les glycérides par le permanganate de potassium en solution


acétonique. Les glycérides contenant des chaînes non saturées sont ain
transformés en glycérides acides et acides courts. Après éliminatio
ceux-ci, le dosage de l'acidité permet de calculer la teneur en acides no
saturés initialement présents.

Méthode de F1TELSON (5)

Celle-ci consiste à oxyder les acides gras par l'acide performique, à extr
les acides gras saturés non touchés par l'oxydation et à les purifier par Chro
tographie.
Cette méthode donne des résultats comparables à celle de Bertram.

Méthode de TWITCHELL

Cette méthode consiste à transformer, en solution alcooliqu


gras en savon de plomb. Dans ces conditions, les savons des acides «
précipitent, alors que ceux des acides « liquides » restent en s
filtration permet de séparer ces deux groupes de savons, et, après
les deux groupes d'acides sont pesés séparément.
Les acides gras « concrets » sont, en fait, constitués par les
saturés et par l'acide « iso-oléique », ou plus exactement par les
éthyléniques trans tels les acides élaïdique, pétrosélénélaïdique e
soit naturels, soit formés au cours de l'hydrogénation partiell
Cet acide « iso-oléique » est dosé dans les acides concrets par d
de l'indice d'iode.
Une telle méthode a été normalisée. Elle a aussi été transposée à l'échelle
semi-micro, sur 50 mg (6).

Méthode de EARLE et MILNER (7)

Cette méthode consiste à séparer les acides gras eux-mêmes par cris
sation dans l'acétone à - 40 °C. Dans ces conditions, précipitent les ac
saturés et l'acide oléique. Ce dernier est dosé dans le mélange des aci
précipités par détermination de l'indice d'iode.
A noter que la séparation des acides gras saturés peut aussi se faire
cristallisation dans l'éther de pétrole.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Méthode de Bertram : D.G.F., C III 7 (53).


Méthode de Twitchell : A.O.C.S., Cd 6, 38.
D.G.F., C III 5 (53).

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- 127 -

Références

1. Hilditch T. et Priestman J., Analyst , 1931, 56, 354. - 2. Kuemmel D., /. Amer . O
Chem. Soc., 1958, 35, 41. - 3. Grossfeld J., Allgem. u. Fett-Ztg , 1932, 29, 25, 92, 160, 220
4. Stainsby W., Analyst , 1948, 73, 429. - 5. Fitelson J., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1950
27, 1. - 6. Sims R. et Stone B., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1956, 33, 287. - 7. Earle F. et
Milner R., Oil and Soap, 1940, 17, 106.

INDICES DES ACIDES GRAS VOLATILS

Dans le but de connaître les proportions des acides gras satur


généralement pairs, de 4 à 12 atomes de carbone, notamment dans le
et les huiles de noix tropicales de type coco ou palmiste, et ains
les différencier d'avec les graisses alimentaires végétales, les suifs et
doux, diverses méthodes avaient été élaborées pour séparer ces
volatils.
Elles reposaient sur le principe de leur entraînement par la va
et distinguaient ceux qui étaient solubles dans l'eau des insoluble
dites de Reichert-Meissl-Wolmy pour les premiers, et de Polen
les seconds).
L'entraînement étant en proportions variables avec la longueur de la chaîne
et dépendant beaucoup de l'appareillage, ces méthodes conventionnelles, peu
précises, nécessitant une longue pratique, comportaient des modes opératoires
détaillés décrits dans diverses normes. C'est à cette description assez longue
que nous renvoyons le lecteur intéressé.
Actuellement, ces méthodes sont supplantées par d'autres plus modernes,
entre autres la Chromatographie en phase gazeuse.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

U.I.C.P.A. p. 64.
A.O.C. S. Cd 5-40.
B.S. 684, 1958, p. 65.
D.G.F. C V 7 (57), C V 8 (53) et C V 9 (57).

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- 128 -

DOSAGE SPECTROPHOTOMÉTRIQU
DES ACIDES GRAS POLY-INSATURÊS

Principe.

Les acides saturés et monoéthyléniques ne possèdent pas de bande d'absorp-


tion dans leur spectre ultra-violet (de 220 à 400 m/a). Lorsque la molécule
contient deux doubles liaisons, une bande d'absorption caractéristique n'ap-
paraît à 233 mfx que lorsque les doubles liaisons sont en position conju-
guée. C = C - C = C. Par isomérisation alcaline (dans l'hydroxyde de
potassium gly colique), il est possible de faire migrer les doubles liaisons en po-
sition conjuguée (1). L'acide linoléique sera donc dosé après conjugaison par
mesure de l'intensité d'absorption à 233 m| il, et comparaison avec l'absorption
d'un échantillon d'acide linoléique pur isomérisé dans les mêmes conditions,
car l'isomérisation n'est pas totale. De même, l'acide linolénique, dont la
molécule comporte trois doubles liaisons, possède, après conjugaison, deux
bandes à 233 et 268 mfx et l'acide arachidonique (4 double liaisons) présente
trois bandes à 233, 268 et 315 niju . En fait, l'isomérisation des acides purs a
été effectuée à l'avance une fois pour toutes et a permis de calculer des
coefficients utilisés dans les méthodes d'analyse normalisées.
La méthode décrite ici sera celle que nous utilisons couramment en France.
Elle diffère légèrement de la méthode A.O.C. S., principalement par le fait
que nous n'utilisons pas d'azote au cours de l'isomérisation.
Pour des études d'ensemble, voir (2, 3).

Matériel.

Spectrophotomètre ultra-violet.
Thermostat réglé à 180 °C db 0,5 °C.
Ballon de 1 litre à col rodé avec tube plongeur.
Pipettes et fioles jaugées (pour les mesures spectrophotométriques).
Godets de 1 ml environ.

Réactifs.

Éthanediol.
Azote exempt d'oxygène (azote R).
Hydroxyde de potassium pur.
Methanol ou éthanol pur.
Cyclohexane pour spectroscopic.
Liqueur titrée d'acide chlorhydrique environ N.
Phénolphtaléine.
Les produits étudiés ne doivent pas contenir de composés possédant une
absorption importante dans le domaine spectral étudié, comme, par exemple,
des substituants aromatiques : en particulier, l'extraction de la matière grasse
par le benzène est à rejeter.

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- 129 -

Mode opératoire.

Io Préparation de Vhydroxyde de potassium glycolique à 6,5-6,6 p. 100 .


L'éthanediol pur commercial (glycol) doit être redistillé; n'en conserve
que la portion de cœur (80 p. 100 environ).
a. Peser 750 g d'éthanediol dans un ballon de 1 litre à col rodé et fermé par
un bouchon rodé comportant d'une part un tube plongeur allant au fond
ballon et, d'autre part, un tube de sortie de gaz.
b. Faire barboter, par le tube plongeur, un courant d'azote exempt d'oxy
gène, pour agiter le liquide et en chasser l'air dissous. Le courant d'azote e
maintenu pendant toute la préparation.
c. Plonger le ballon dans un bain d'huile à 190 °C. Maintenir cette temp
rature pendant dix minutes, puis la laisser baisser jusqu'à 150 °C.
d. Ajouter alors avec précaution 60 g d'hydroxyde de potassium. Port
pendant dix minutes à 190 °C, puis laisser refroidir.

e. Remplacer le bouchon à tubulures par un bouchon ordinaire. Stocke


cette solution glycolique sous azote et à basse température (0 à 4 °C).
/. Dosage de la solution glycolique. Neutraliser 90 ml de methanol par
l'acide chlorhydrique en présence de phénolphtaléine. Ajouter Pg (envir
50 g) exactement pesés de la solution glycolique, agiter, puis doser par l'ac
chlorhydrique de coefficient de normalité / jusqu'au virage de la phéno
phtaléine, soit n ml :

nf 56 nf 5,6
KOH (p. 100) = 1-^0 nf Y 100 = - nf p-

g. Si la teneur en hydroxy de de potassium est supérieure à 6,6 %, ajouter


la quantité voulue de glycol préparé comme précédemment (a à e).

2° Isomérisation .

а. Peser 100 mg de corps gras, à 0,2 mg près, dans un petit godet en pyrex
de 1 ml. Peser 11,0 + 0,1 g d'hydroxyde de potassium glycolique dans un
tube à essai pyrex de 220 X 22 mm environ. Préparer un tube témoin de
mêmes dimensions et contenant exactement la même quantité d'hydroxyde
de potassium glycolique. Il est recommandé d'effectuer au moins deux essais
simultanés.

б. Immerger les tubes pour dosage et le tube témoin dans un thermo-


stat réglé à 180 °C =fc 0,5 °C.
c. Après vingt minutes de chauffage, faire tomber, dans chaque tube pour
dosage, le petit godet contenant la prise d'essai à doser et, dans le tube
témoin, un petit godet analogue, mais vide et propre.
J. P. 231012. 5

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- 130 -

d . S'assurer de la constance de la température du bai


et, exactement vingt-cinq minutes après l'introducti
retirer les tubes du bain, les essuyer et les faire ref
de 1 litre contenant de l'eau froide (pour diminuer la
sement).
e. Lorsque les solutions sont froides, les transvaser qu
des fioles jaugées de 100 ml et les ajuster à 200 ml par
ou d'éthanol pur et agiter. Laisser reposer trois heur
précipiter la silice provenant de l'attaque du tube.
/. Filtrer pour obtenir des solutions limpides qui ser

3° Mesures spectrophotométriques.
а . Les mesures spectrophotométriques sont effectuée
que la densité optique mesurée soit comprise entre 0,2
notés K sont exprimés en absorption pour des solutio
1 cm d'épaisseur de cuve. Ainsi, lorsque la mesure donne u
pour une solution contenant c g/1 et contenue dans une c
seur, on a :

D
K=6?

б. Déterminer pour la matière grasse non isomérisée, les valeurs de K


à 233, 268 et 315 m^, soit K233, K268? K315 en solution dans le cyclohexane,
le solvant pur étant introduit dans la cuve de référence.
c. Pour le produit isomérisé, utiliser comme solvant de dilution, du metha-
nol ou de l'éthanol et introduire dans les cuves de référence, l'hydroxyde
de potassium glycolique du tube témoin ayant subi les mêmes dilutions que
la solution à doser. Déterminer ainsi K'233, K'262? K'2685 K'2745 K'315,
K/322. Prendre les valeurs moyennes obtenues pour les deux tubes, qui
doivent différer de moins de 3 p. 100.
d . Acides conjugués. Calculer les coefficients :
K2 = K233 - Ko avec Ko = 0,07, si ie produit de départ est un ester
Ko = 0,03, si ie produit de départ est un acide ou un savon.
K3 = 2,8 [K208 - 1/2 (K262 + K274)]
K4 = 2,5 [K315 - 1/2 (K308 + K322)]

Proportions d'acides conjugués :


p. 100 diènes conjugués : C2 = 0,91 K2
p. 100 triènes conjugués : C3 = 0,47 K3
p. 100 tétraènes conjugués : C4 = 0,45 K4

Si les expressions entre crochets sont nulles ou négatives, il n'y a pas


d'acides conjugués dans le corps gras initial.

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- 131 -

e. Acides non conjugués. Calculer les coefficients


K'2 = K'233 - K2 - 0,03
K'3 = 4,03 [K./268 - 1/2 (K'262 + K'274)] - K

ou si K'268 > 1 :
K'a = K'268 - K3
K 'i = 2,06 [K'315 - 1/2 (K'aos + ^322)] - K4
ou si K'315 > 1 :
K'4 - K'315 - K4

Proportions d'acides non conjugués :

Acide linoléique (p, 100) = 1,086 K' 2 - 1,324 K' 3 + 0,40 K' 4
Acide linolénique - - 1,980 K' z - 4,92 K' 4
Acide arachidonique - = 4,69 K'. 4

Remarques.

а . Les formules précédentes donnent les teneurs en acides gras polyinsa-


turés dans le produit de départ. Si celui-ci est un ester, il faut effectuer une
correction pour déterminer la proportion de chacun des esters dans le mélange
de départ.
б. Précision des mesures de 1 à 2 p. 100 en valeur relative.
c. La méthode n'est pas utilisable si la matière grasse contient une pro-
portion importante d'acides polyinsaturés déjà isomérisés.
Elle n'est pas utilisable si la matière grasse possède une forte absorption
dans la zone spectrale étudiée; exemple : huiles colorées, siccatives, huiles
de poissons, présence de composés benzéniques.
Elle n'est pas applicable en présence d'une quantité importante d'acides
gras trans, car ceux-ci ne s'isomérisent pas à la même vitesse que leurs
isomères eis, et ne donnent pas les mêmes coefficients d'absorption.
d . L'isomérisation alcaline n'est applicable qu'aux produits non peroxy-
des : la teneur en acides oxydés doit être inférieure à 1 p. 100 (indice de
peroxyde inférieur à 300).
e. Lorsque l'huile étudiée contient des acides à cinq doubles liaisons, la
technique précédente ne convient plus. L'isomérisation doit alors être effec-
tuée par de l'hydroxyde de potassium gly colique à 21 p. 100 pendant quinze
minutes, et les équations donnant les proportions des divers acides non
saturés sont différentes; elles varient selon que les acides à cinq doubles
liaisons sont en C20 ou en C22. Se reporter aux normes A.O.C. S.
/. L'isomérisation alcaline peut enfin être effectuée par le t-butylate de
potassium en solution dans le t-butanol à des températures nettement moins
élevées qu'avec l'hydroxyde de potassium gly colique (5, 6).
5.

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- 132 -

BIBLIOGRAPHIE

Norme

A.O.C.S. Cd 7 58.

Références

1. Mitchell J., Kraybill H. et Ischelle F., Ind. Engng Chem., Anal. Ed., 1943, 15, 1. -
2. Firestone D., J. Assoc. Off. Agr. Chem ., 1954, 37, 833 et 1957, 40, 487. - 3. Moretti J.,
et Cheftel R., Bull. Soc. Chim. Bio., 1955, 37, 699. - 4. Potter G. et Kummerow F., J. Amer .
Oil Chem. Soc., 1950, 27, 190. - 5. Sreenivasàn S. et Brown J., J. Amer. OU Chem . Soc.,
1956, 33, 521 et 1958, 35, 89. - 6. White H. et Quackenbush F., J. Amer. Oil Chem. Soc.,
1959, 36, 653.

DÉTERMINATION DE LA POSITION

DES DOUBLES LIAISONS PAR COUPURE OXYDANTE

Les méthodes physiques (infra-rouge et Chromatographie en phase gaz


même que les déterminations quantitatives courantes (indice d'iod
risation), sont impuissantes à distinguer les isomères de position d
des acides gras éthyléniques.
Si, par contre, on provoque une rupture au niveau de la double
de façon à obtenir un monoacide et un diacide, l'identification d
déterminera la position de la double liaison dans la chaîne initial

//°
CHs - (CH2)„ CH = CH - (CH2)„ 2 - C f .
11 2 '0H
/° °V /°
CH3-(CH2)„ 1 -c( + ^C-
1 'OH OH ' 2 '.OH

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- 133 -

Ainsi, nous obtenons respectivement :


- à partir de l'acide oléique (A9) : l'acide pélargoniqu
azélaïque (diacide C9);
- à partir de l'acide vaccénique (A11) : l'acide œnant
l'acide undécanedioïque (diacide Cu).
Les oxydants susceptibles de réaliser cette opération son
plus utilisé a été certainement le permanganate de potassi
acétonique, dans le cas d'un acide monoéthylénique, co
(80 à 85 p. 100) et au monoacide (50-60 p. 100). La double l
ment être hydroxylée par le permanganate de potassium
diluée (addition cis), ou par l'eau oxygénée en solution
mique (addition trans). Dans chaque cas, l'a-glycol obte
l'acide périodique pour donner deux fonctions aldéhyde,
peuvent être transformées en acide.
H H
I I
CH3 - (CH2)7 - C = C - (CH2)7 - COOH
acide oléique (cis)

+ Mn04K + H202 dans H - COOH

> f >f

H H H OH
Il II
CH3 - (
Il II
OH OH OH H

acide erythro-dihydroxystéarique acide thréo-dihydroxystéarique

+ IO4 H

CH3-(CH2)7-CHO + OHC - (CH2)7 - COOH


aldéhyde pélargonique hémi-aldéhyde azélaïque

Mais le monoacide et le diacide correspondant au schéma de coupure


ci-dessus sont toujours souillés par les homologues inférieurs ou supérieurs,
issus de réactions secondaires, dont la nature et l'importance sont fonction
du réactif oxydant utilisé et des conditions opératoires. Par ailleurs, le pro-
blème se complique singulièrement lorsque l'acide gras considéré possède
plusieurs doubles liaisons. Les différents travaux concernant ce sujet ont
eu pour but de mettre au point une méthode de rupture oxydante suscep-
tible de transformer quantitativement, et d'une façon univoque, la double
liaison en deux fonctions carboxyles, car il est bien évident que la présence

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- 134 -

de 5 ou 10 p. 100 d'homologues supérieurs ou inférieu


de coupures secondaires, peut laisser supposer l'exist
position, et peut ainsi conduire à une erreur.
Dans l'état actuel des choses, ce taux de transformation
Les acides de coupures sont ensuite étudiés au moyen
dans d'autres chapitres : Chromatographie de partag
ou mieux Chromatographie en phase gazeuse.
Les deux oxydants qui semblent donner les meilleurs
et le mélange permanganate-periodate. Nous étudieron
cun d'eux.

Méthode a l'ozone

Les différents auteurs (1, 2, 3) adoptent le mécanisme proposé par


pour interpréter la formation d'ozonide et les réactions secondaires.
considéré comme un ion bipolaire, ou une paire d'ions, se fixe sur la
liaison et peut donner également une paire d'ions (I) :
Ri - CH = CH - R2 +" 0 - 0 - 0+ ■

I I
O* CK (I)
Mo-

elle-même instable, qui se scinde instantanément en aldéhyde et une nou-


velle paire d'ions (II) :
/H+
R - CH - CH - R2 - >- R - C -f Rä - C
11 'H 'O-0-
0+ ox
' Ct-
ili) (III)

Plusieurs réactions so
de la nature des réactio
laire (III), soit par int
alors qu'il soit préféra
chloroforme ou tétrach
daires sont la cause inc
de la coupure par ozon
conduit à l'ozonide (IV),
à un aldéhyde et à un
(réaction a, schéma 2),
que cette stabilité aug
L'incertitude du mécan
teur, auquel cas on abo
ozonide étant transfor
on préfère de beaucoup
uniquement des fonctio
gène gazeux, soit par l

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- 135 -

/ /0' '
Ri - CH / ' CH - R2 (IV)
/ I I
/H/ 0

' f-O-CH-O-O-CH-ļ"
(II) ' I I (V)
Ri Ra

X /°-°'
H .H /
Ra - CH '/ ) C
'0-0/
Rt_C+/ •** + R
I O - 0- v r_
j I ' I I (VII)
I R2 R2

ļ >- 4- R'OH
ļ ' O - OH

iI I
' OH X O - OH

Schéma 1. - (d'après Pasero et Naudet)

Jilfeu
oxydant R HO
^ OH - C/ '^OH
^ + Sc-R'
/ monoacide diacide

/°' x
R- II
CH CH-R'-C^
' , r>r>00 ««O O o

¿ II (*>' 'H HO/ ' OH


0 0 O

ou
'0H H/ ' OH
R-C
Schéma 2

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- 136 -

Calculée par rapport à la double liaison, l'absorptio


tative, mais les ozonides obtenus ne renferment qu
l'oxygène peroxydique, vraisemblablement parce qu
subi une transformation pendant l'opération (1, 5).
des résultats expérimentaux font apparaître que l'o
acides mono-insaturés donne seulement 70 p. 100 en
acides potentielles (*). Les auteurs (1, 5) ont alors étu
daires de la réaction et montré qu'il y avait format
importante, puisque le bilan total après saponificatio
de fonctions acides. Les conditions opératoires (conc
température dans certaines limites) influent peu sur
La nature du solvant fait l'objet de discussions; en g
cyclohexane, le chloroforme ou l'acide acétique; le
certains (1), parce qu'il favorise des réactions second
recommandé par d'autres (3), car, en présence de co
réaction avec l'ozone serait insignifiante.

Mode opératoire.

Nous indiquerons le processus décrit par Pasero et Naudet (1, 5).

A. Ozonation .

Les appareils fournissent un gaz qui contient environ 2 ou 4 p. 100 d'ozone,


selon que l'on utilise l'air ou l'oxygène. La teneur en ozone peut être facile-
ment déterminée par iodométrie, en faisant barboter un volume déterminé
de gaz dans une solution à 2 p. 100 d'iodure de potassium; l'iode libéré
par l'ozone est dosé, après acidification, par une solution de thiosulfate de
sodium.
Une solution à 15 p. 100 environ d'acide à traiter dans le solvant choisi
(chloroforme, cyclohexane, acide acétique) est introduite dans un flacon
muni d'une plaque de verre fritte et surmonté d'un réfrigérant ascendant
particulièrement efficace; à la suite, un barboteur, contenant une solution
à 2 p. 100 d'iodure de potassium, permet de capter l'ozone qui n'a pas été
absorbé. La disparition de composé éthylénique est suivie par le test au
brome (**), sur des prélèvements effectués à intervalles réguliers. Le passage
du courant gazeux est interrompu lorsque le test est négatif. Le solvant est
alors évaporé, et l'ozonide analysé pour sa teneur en oxygène actif :

(*) 100 molécules d'acides gras monoéthyléniques contiennent 100 doubles liaisons et peu-
vent donner 100 molécules d'ozonides, qui à leur tour, par coupure oxydante, conduiront à la
formation de 200 fonctions acides.

(**) 5 gouttes de la solution sont additionnées de 5 gouttes d'une solution 0,5 M de brome
dans le tétrachlorure de carbone. En l'absence de double liaison, la coloration persiste après
trois minutes de contact.

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A 200 mg de produit ozoné dissous dans 30 ml d'ac


d'aldéhyde (par distillation en présence de 0,5 p. 100
ajouter 4 ml d'une solution d'iodure de potassium à 75
de potassium dans 10 ml d'eau) et maintenir à l'obsc
deux heures. L'iode libéré, après dilution à 250 ml, est
de thiosulfate de sodium 0,1 N. Dans ces conditions,
de sodium correspond à 1/20 de milliatome d'oxygèn
milligroupement ozonide.

B. Coupure oxydante .
L'opération peut être effectuée soit par l'oxygène
oxygénée en milieu alcalin.
Oxygène gazeux . - Le produit ozoné à traiter est pl
stat à 95 °C, et on y fait barboter un courant d'oxygène
traversent un réfrigérant efficace, qui condense les p
tibles d'être entraînés. La coupure dure de dix à douze
dérée comme terminée lorsque deux prises d'essais su
d'intervalle ont la même acidité libre. La coupure peut
du solvant, soit en milieu acétique à 95 °C, soit en m
à l'ébullition.

Eau oxygénée . - L'ozonide préalablement préparé est traité à basse tempé-


rature par un léger excès (110 p. 100 de la quantité stœchiométrique) d'hy-
droxyde de sodium 2,5 N. Sous agitation continue, élever graduellement la
température jusqu'à 70 °C, tout en ajoutant continuellement de l'eau oxy-
génée à 110 volumes. La solution est maintenue alcaline par de petites adjonc-
tions d'hydroxyde de sodium 2,5 N. La réaction dure quatre à cinq heures.
Pour un essai conduit à 30 °C, on observe une durée de réaction de quarante-
huit heures. Elle est considérée comme terminée lorsque le pH ne varie
plus. Après refroidissement, la solution est acidifiée franchement et le mélange
d'acides organiques est quantitativement extrait à l'oxyde diéthylique.

Méthode au permanganate-periodate

Le méta-periodate de sodium seul n'attaque pas la double liaison. Par


contre, en ajoutant des quantités catalytiques de permanganate de potassium,
la conversion de la double liaison en deux fonctions acides peut être quanti-
tative si certaines conditions de pH sont respectées (6). En effet l'attaque
initiale se fait par le permanganate, et les ions manganates formés ne peuvent
être oxydés en permanganate par le periodate qu'en milieu alcalin :

2 K2M11O4 + NaI04 + H2O 5=+ 2 KM11O4 + NaIOs + 2KOH

Mais, d'autre part, la coupure par le periodate des a-glycols obtenus est
très lente en milieu fortement alcalin.
J. P. 231012. 5 a

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- 138 -

La succession des étapes peut être représentée, dans le ca


par le schéma de Von Rudloff (7) :
CHs - (GH2)7 - CH = CH - (CH2)7 - C02H

4- M11O4"-

PH = 7 ~ 8 /^X PH - 8 - 9
¡/ X
~ C - CH + - CH - C - - CH - CH -
Il I I 'l II
O OH OH O OH OH

+ IO4-

( - C02H + OHC -) 4- ( - CHO + HOaC -) - CHO + OHC -

4- Mn04~

CH3 - (CH2)7 - C02H 4- HOaC - (CH2)7- C02H

Les conditions opératoires imperatives sont les suivantes ' : température


inférieure à 40 °C, pH compris entre 6 et 9 (par addition d'hydroxyde de
sodium, de potassium ou de carbonate de sodium).
Les acides oléique, élaïdique, eicosénoïque et 10-undécènoïque, en solution
aqueuse, donnent les mono et diacides attendus avec des rendements de 92
à 98 p. 100, c'est-à-dire excellents (7, 8).
L'acide linoléique réagit très rapidement, et on doit diminuer la concen-
tration en permanganate-periodate ; toutefois, seulement les acides azélaïque
et caproïque sont isolés, et non l'acide malonique (7).
Pour les composés difficilement solubles ou insolubles dans l'eau (acide
érucique, esters méthyliques, glycérides), l'homogénéisation est possible en
ajoutant du dioxanne, de la pyridine (5 à 20 p. 100) (7) ou du butanol (9, 10)
Pour obtenir le pH désiré, l'utilisation d'hydroxyde de potassium dilué
(0,09 N) au lieu de carbonate de potassium donne de meilleurs rendements
en acides de coupure (8). La destruction de l'excès de réactif se fait par addition,
en fin de réaction, de bisulfite de sodium, d'anhydride sulfureux (8) ou d'éthy-
lène (9).

Mode opératoire (8).


Exemple : dissoudre 157,9 mg (0,559 millimol.) d'acide oléique dans 37,3 ml
de solution d'hydroxyde de sodium 0,09 N (6 équivalents); ajouter 200 ml
d'eau et bien agiter dans un flacon de 500 ml, qui, au préalable, a été balayé

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- 139 -

par un courant d'azote. Dans un autre récipient, mé


méta-periodate de sodium (94,6 ml d'une solution à
tion de permanganate de potassium 0,1 M. Cette s
5,2, est ajoutée à l'oléate de potassium à pH12 et le
à 500 ml. Laisser à température ambiante pendant
8,7 environ). Arrêter l'oxydation en ajoutant 4 à 5
5 N, et faire passer un courant de gaz sulfureux j
coloration d'iode libre. Ajouter environ 1 mg de ph
rendre la solution alcaline par de l'hydroxyde de
seulement 20 à 25 ml au bain-marie par un courant
tativement dans une ampoule à décanter, et ajouter
5 N pour libérer les acides. Saturer la solution de
extraire à l'oxyde diéthylique. Sécher sur sulfate d
ensuite évaporé à 30 °C, sous courant d'air, pour re
en acide pélargonique ; les traces d'acide chlorhyd
la même occasion. Le résidu est ensuite analysé par
graphiques courantes : partage sur acide silicique o

BIBLIOGRAPHIE

Références

1. Pasero J. et Naudet M., Rev.franç. Corps gras , 1960, 4, 1. - 2. Pryde E., Anders D.,
Teerer H. et Cowan J., J. Org. Chem., 1960, 25, 618. - 3. Benton F., Kiess A. et Har-
wood H., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1959, 36, 457. - 4. Criegee R., Kerckow A. et Zincke H.,
Ber., 1955, 88, 1878. - 5. Pasero J., Chouteau J. et Naudet M., Bull. Soc. Chim., 1960,
1717. - 6. Lemieux R. et Von Rudloff E., Canad. J. Chem., 1955, 33, 1701. - 7. Von
Rudlo ff E., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1956, 33, 126. - 8. Jones E. et Stolp J., J. Amer.
Oil Chem. Soc., 1958, 35, 71. - 9. Youngs C., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1961, 38, 62. -
10. Von Rudloff E., Canad. J. Chem., 1956, 34, 1413.

IDENTIFICATION DES ACIDES GRAS


PAR LES DÉRIVÉS FONCTIONNELS

L'identification d'un acide gras, que l'on obtient presque toujours mélangé
aux termes homologues, reste un problème délicat. Lorsque l'opérateur dis-
pose de quantités relativement importantes (50 ou 100 g), la distillation analy-
tique peut lui permettre d'isoler un produit pur, et son travail d'identification
s'en trouve de beaucoup simplifié. Par contre, la Chromatographie en phase
gazeuse résout évidemment le problème d'une façon élégante et très écono-
mique en substance à analyser. Mais en l'absence de cet appareillage, force
est de recourir à d'autres moyens.
5a.

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- 140 -

La détermination des points de fusion et de solidifica


même peut déjà donner une indication sur l'identité et l
étudié; toutefois, elle mérite d'être considérée avec une
L'indice d'acide, pour avoir une signification, implique
produit pur, et, par ailleurs, ne différencie pas les isomères
Lin dérivé fonctionnel, produit d'une réaction chimique
cârboxyle et un composé défini, peut permettre, par so
d'identifier l'acide étudié. Il existe environ 80 sortes de d
et il est bien évident que tous ne présentent pas le mêm
ont des points de fusion trop rapprochés d'un homologue au
sont d'une préparation relativement longue, comme, par exe
pour lesquelles on doit passer £ar le chlorure de l'aci
esters de phénacyle ou des sels de benzylthiouronium imp
de l'acide, ce qui peut être un avantage ou un inconvéni
Comme, en général, le contexte laisse entrevoir la natur
il convient donc de choisir, parmi la gamme des points d
thodes de préparation, le ou les dérivés qui permettron
certaine.

L'intérêt du dérivé fonctionnel reposant sur la détermination du point de


fusion, il est évident que l'on a tout intérêt à partir d'un produit relativement
pur; la technique des purifications est certainement l'opération la plus déli-
cate.

Les dérivés fonctionnels peuvent se classer en trois groupes :


Io Les sels et combinaisons;

2° Les esters;

3° Les amides et hydrazides.

I. Les sels et combinaisons

Les sels métalliques des acides carboxyliques sont peu utilisés pour l
tification, car leurs points de fusion sont beaucoup trop élevées. Mais les s
de certaines bases organiques sont stables, et pour la plupart caractéristiqu
Benzylamine (1);
Pipérazine (1);
Phenylhydrazine (1, 2);
Le chlorhydrate de S benzylisothiourée (1, 3);
Le chlorhydrate de S p.bromobenzylisothiourée (1).
Le chlorhydrate de S p.nitrobenzylisothiourée (4).
Le chlorhydrate de S dinitro 2,4-benzylisothiourée (4).

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- 141 -

Sels de S benzylisothiourée.

Les sels de S benzylisothiourée sont certainement les plus couram


utilisés, et ont l'avantage de pouvoir être préparés très simplement à la s
de la détermination de l'indice d'acide. Certains auteurs ont utilisé le dia-
gramme de rayons X de ces sels pour identifier les acides aliphatiques homo-
logues et différencier les isomères de structure (5).

Méthode de préparation des sels de S. benzylisothiourée et dérivés (1, 2,


3, 4).

Les réactifs se trouvent dans le commerce ou peuvent se préparer (1, 4).


Dissoudre à chaud 0,01 molécule d'acide dans 10 ml d'eau ou d'éthanol,
et ajouter de l'hydroxyde de sodium N jusqu'à réaction alcaline au rouge de
méthyie, puis rendre le milieu légèrement acide par quelques gouttes d'acide
chlorhydrique 0,1 N. Il importe, en effet, de ne pas être en milieu alcalin
pour ne pas décomposer le réactif en benzylmercaptan. Ajouter ensuite 2 g
de chlorhydrate de S. benzylisothiourée en solution dans 10 ml d'eau. Habi-
tuellement, le sel de S. benzylisothiouronium précipite immédiatement.
Recristalliser dans l'éthanol à 95° ou dilué, en évitant de trop chauffer lors de
la dissolution.

Complexes avec l'urée.

Parmi une multitude de composés organiques à chaîne droite, les acid


gras donnent avec l'urée des complexes dont les températures de dissoc
tion, qui ne doivent pas être confondues avec la température de fusion
l'urée, sont caractéristiques (6, 7). Les complexes avec l'urée, dont la diss
ciation se fait très facilement pour récupérer le produit initial, peuvent être
utilisés comme moyen de séparation et de purification des acides insatur

Méthode de préparation des complexes avec Vurée (7).

Parmi plusieurs méthodes, la technique de Bengen est probablement


plus simple et la plus adaptée à l'échelle du laboratoire.

Dissoudre 1 g d'acide dans 20 ml de methanol absolu contenant 3 g d'uré


chauffer, si cela est nécessaire et ajouter quelques gouttes d'isopropano
laisser la solution à température ambiante pendant plusieurs heures. Le
cristaux en forme d'aiguilles sont ensuite essorés. Parallèlement, faire
témoin avec 1 g d'acide dans 20 ml de methanol absolu, sans urée. Il n'e
évidemment pas question de recristalliser le complexe qui serait rapideme
dissocié.

Les points de fusion des sels et complexes sont donnés dans le tableau I.

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- 142 -

Tableau I

Sels ďacides gras

C Oí V ® """ ft <y
*C o J, V c >»« S - «2 ft - 3>C*_-^Ž <y X
*CS §2 S*3J,
'L p'S
,¿¡c«QS 3*2 S JŚc*
2 - N** •-
•-3- 5**2 on1?
-« p'S
*3 ,¿¡ «Q S iO4)=
O 2 OE
O ¿-<1'.® «rag ¿a-S^lí
d -« .e- £>» «Q -:s ^2 i 4) ¿-
g Oh X «5 I 50 1 g ° -S

Acides saturés

Butyrique

Isobutyrique.. C4 92-93 90 (di) 140 143


Valérique .... C5 56-57 113 (di) 109 146
Isovalérique . . C5 74-76 139-140 (di) 153 148
Caproïque . . . C6 71,5-72 111 (di) 98 146 - 64
Caprylique . . . Cs 73
Pélargonique . C9 80,5
Caprique .... C10 105 145 147 124 85
Laurique

Tridécylique. . C13 96
Myristique.... Ci4 77-78 139 148 128 103
Paimitique . . . Cie 79-80 141 135 142 121 114
Stéarique

Acides insaturés

Oléique

Linoléique . . . Cis 123,5-125


Linolénique. . . Cis 122-123

II. Les esters

De nombreux esters permettent, par leur point de fusion, d'identifier


acides gras. Leur préparation est simple et facile, puisqu'il suffit de faire réa
un dérivé halogène sur le sel de sodium d'un acide. En utilisant, par exemple,
le bromure de p . nitrobenzyle :

R- COaNa + Br CH2- ^ ^-NOa R- COa- CH¡¡- ^-NOa + Br Na


mais les esters de p . nitrobenzyle des acides gras ont, en général, des poi
de fusion trop bas, et, de ce fait, conviennent mal au but proposé.
On fait appel alors aux acétophénones co halogènes : bromure de phénacyle
et dérivés (bromure de p-bromophénacyle, de dinitro-2,4-p . bromophénacyle
de p-phénylphénacyle, de dinitro-2,4-phénylphénacyie, de p-phénylazophéna-
cyle).
R - C02Na + Br CH2- CO- C6H5 - > R - C02- CH2 - CO - C6H5 + Br Na

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- 143 -

v lo lo lo lo lo LO lo lo LO LO
a 0' N CO N Tf CO ^ N ří fi eo" fC CO M H i-l SO CO
>>« ^ O'0'ř-C000t-C0^-C0t>00000' Os Os Os © ©
2a^ ^-c
2¡ I I-I ILO
I I I I LOIOLO
I I I I I I I I n* 1/3
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LO
I I
rv O O^OOHOfOHNN^CONH^ COl- It^r-ToC O LO so
a osost^oocoi>oot^oor^oocoos os os os © os t>-
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5*2 O § 2 i i i i i i i i i i i i i i i
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rS cl"û, LO Os Os so rH co ^ Os rH CO rH iH rH iH
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- 144 -

La fonction carbonyle de ces esters de phénacyle p


échéant, de préparer les dinitro-2,4-phénylhydrazones
les points de fusion présentent une plus grande différen
homologues, que celle des points de fusion des esters s
réaction a été utilisée pour les esters de p . bromophénac
phénacyle (9). Les dinitro-2,4-phénylhydrazones d'esters
exister sous deux formes isomères, mais la préparation
lement une des deux formes (8). Ces dérivés secondair
être chromatographies sur papier (8).
Méthode de préparation des esters (1, 2, 8, 9).
Les esters se préparent tous de la même façon.
Dissoudre 1 g d'acide gras dans 5 ml d'eau ou d'éthan
une solution d'hydroxyde de sodium aqueuse ou alco
ensuite un peu d'acide gras, de façon à être en milie
pour éviter la saponification du réactif. Ajouter ensu
1 g de réactif et porter à l'ébullition pendant une à
précipite souvent au refroidissement. Recristalliser d
Les dinitro-2,4-phénylhydrazones se préparent de la
Le tableau II donne les points de fusion des différent

III. Les amides et hydrazides

Par action de l'ammoniac ou des amines primaires sur les acides, on obtient
respectivement des amides primaires et secondaires, qui sont souvent des pro-
duits cristallisés :
R - COOH + R' - NH2 - R- CO- NH- R' + H20

Cette réaction est mise à profit pour l'identification des acides gras; l'amm
niac mis à part, on utilise, en général, comme réactifs, des amines aromatiqu
substitués sur le cycle ou non.
Pour que la réaction soit rapide et quantitative, on doit préparer au préalab
le chlorure d'acide. En opérant sur l'acide lui-même, la réaction est beauc
plus longue, le rendement en amide souvent faible et surtout le dérivé f
est souillé de produits secondaires que l'on doit éliminer par de multip
cristallisations.
Outre l'ammoniac, les amines les plus couramment utilisées sont : aniline,
p-nitraniline, p-bromaniline, p-toluidine, benzylamine, j3-paphtylamine, p-ani-
sidine.
On peut également faire réagir :
- soit une diamine aromatique, l'o-phénylènediamine qui conduit à la
formation de benzimidazoles (2);

^'- NH2 N K
+ RCOOH - I K ^ C - R + 2
^-NH2 'J- NH /

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- 145 -

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- 146 -

- soit l'hydrazine (11) ou la dinitro-2,4-phénylh


donnent les hydrazides correspondants :
R' - NH - NH2 + R - COOH - > R- CO - NH - NH - R' + H20

Les hydrazides (R - CO - NH - NH2) paraissent présenter plusieurs avan-


tages (11). Leur préparation est relativement simple, puisqu'il suffit de chauffer
ensemble l'hydrazine et l'ester méthylique de l'acide, forme sous laquelle
sont souvent isolés les acides^ gras. Dans le cas des acides gras éthyléniques
(acides ¿y-undécylénique, oléique, érucique par exemple), les hydrazides
présentent, sur les amides correspondantes, l'avantage de posséder des points
de fusion beaucoup plus élevés. Enfin les hydrazides peuvent se transformer
en dérivés seconds par l'action des isocyanate et isothiocyanate d'aryles.
Les dinitro-2,4-phénylhydrazides sont également intéressants par leurs points
de fusion relativement élevés, et, d'autre part, semblent être propices à des
séparations par Chromatographie sur papier (12, 13), cette méthode permettant,
le cas échéant, d'identifier les divers acides dans un mélange.
Le tableau III donne les points de fusion des divers amides et hydrazides.

Modes opératoires.

Amides.

En général, il est préférable de préparer d'abord le chlorure d'acide. Pour


cela, on utilise comme agent chlorurant soit le trichlorure de phosphore, soit
le chlorure de thionyle, suivant les méthodes courantes. Le chlorure d'acide
est ensuite distillé, mais peut également être utilisé brut, après avoir éliminé
toutefois les produits secondaires de réaction par décantation (cas du trichlo-
rure de phosphore), par evaporation sous vide partiel ou par lavage à l'eau (17).
On prépare de cette dernière manière les chlorures des acides saturés et insa-
turés (undécylénique, oléique). Toutefois, il est préférable de distiller le pro-
duit.
A 1 g de chlorure d'acide gras, ajouter une solution de 1 à 2 g d'amine dans
l'oxyde diéthylique ou le benzène ; chauffer légèrement pendant deux minutes,
puis laver successivement avec 5 ml d'eau, 5 ml d'acide chlorhydrique à
10 p. 100, 5 ml d'hydroxyde de sodium à 10 p. 100 et enfin à l'eau jusqu'à
neutralité. Après evaporation du solvant, recristalliser dans l'eau ou l'alcool.
L'amide peut être préparé directement en faisant réagir des quantités
équimoléculaires d'acide et d'amine, en présence de faible quantité d'acide
chlorhydrique concentré, par chauffage à 160 °C pendant une à deux heures.
Mais le rendement est beaucoup moins bon, et le produit obtenu beaucoup
plus difficile à purifier.

Hydrazides (11).
Chauffer à reflux pendant vingt-quatre heures une solution d'ester méthy-
lique de l'acide (0,1 mol) et d'hydrate d'hydrazine à 95 p. 100 (0,15 mol)
dans l'alcool absolu. Après refroidissement, la masse solide est essorée, lavée
avec de l'éthanol 95° et recristallisée dans ce solvant.

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- 147 -

Dinitro-2,4-phénylhydrazides ( 12) .
A une solution à 10 p. 100 de dinitro-2,4-phénylhydraz
anhydre, ajouter le chlorure d'acide en excès de 10 à 20 p
dissant et agitant. Si le mélange n'est pas homogène, c
laisser refroidir. Après vingt minutes, l'addition d'eau pr
phénylhydrazide; essorer, laver à l'eau, puis à l'éther de p
dans l'éthanol ou le benzène.

IV. Utilisation spectrophotométrique des dérivés fonctionnels d'acides gras

Si l'on est en possession d'un dérivé fonctionnel d'un acide gras et si ce


dérivé est pur, c'est-à-dire lorsque son point de fusion n'est pas étalé sur plus
de 1 °C, il est possible, dans certains cas, de confirmer par spectrophotométrie
l'identité de l'acide gras en question. Il faut, bien entendu, que le réactif utilisé
apporte à la molécule de l'acide un groupe chromophore repérable par absorp-
tion dans l'ultra- violet (14). Les esters méthyliques et éthyliques, les amides
aliphatiques, les complexes avec l'urée, par exemple, ne conviennent pas. Par
contre, les jS-naphtylamides, les p-nitranilides, les esters de phénacyle, etc.
possèdent chacun un maximum d'absorption dans l'ultra- violet. Si les résultats
sont exprimés en absorption moléculaire sM (absorption d'une solution à une
concentration de 1 mol/g par litre), nous obtiendrons la même valeur pour un
dérivé considéré, quel que soit l'acide de départ. Par voie de conséquence,
étant donné un dérivé d'un acide inconnu, si nous déterminons le coefficient
d'absorption (en g/litre) pour la longueur d'onde du maximum, bien entendu,
nous pourrons calculer le poids moléculaire du dérivé, donc celui de l'acide.
Le tableau IV donne les valeurs des coefficients d'extinction moléculaire de
quelques dérivés. Il est bon d'insister sur le fait que le dérivé doit être pur
pour que les données spectrophotométriques soient exploitables.

Conclusion.

L'identification avec certitude d'un acide gras inconnu reste un problèm


délicat, dont la solution ne réside pas dans une seule donnée expérimentale
il est prudent d'apporter plusieurs preuves analytiques avant de conclure
L'élaboration du résultat peut se faire de la façon suivante :
a. Déterminer les constantes physiques (point de fusion ou d'ébullition) d
l'acide pur;
b. Déterminer l'indice d'acide, cette donnée complétant déjà la précédente
c. Préparer au moins un dérivé fonctionnel dont le point de fusion soit
suffisamment élevé (supérieur à 50 °C). Les deux déterminations précédente
permettent déjà de situer, à deux carbones près, l'acide dans la série homo
logue. Il est donc possible de choisir un dérivé dont le point de fusion soit
suffisamment différent de celui des termes voisins (plus de 5 °C) et don
l'absorption moléculaire fournisse une preuve supplémentaire. Les points d
fusion de mélange donnent également de très sérieuses indications.

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Tableau IV

Coefficient ď absorption moléculaire de certains dérivés

Maximuni

d'absorption gM Solvant
en mu

Esters de p-bromophénacyle

- p-phénylphénacyle
p-anisidides

p-nitranilides

£-naphtylamides

BIBLIOGRAPHIE

Références

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Paris, 1953. - 2. Shriner et Fuson, Identification of organic compounds - Chapman a
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Paris, 1957. - 4. Momose T. et Tanaka H., Pharm . Bull. (Japon), 1954, 2, 152. - 5. Mo
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Nöda M., J. Japan Oil Chem. Soc., 1956, 5, 16. - 17. Youngs G., Epp A., Craigg B. et
Sallans H., /. A mer. Oil Chem. Soc., 1957, 34, 107.

CARACTÉRISATION DE LA FONCTION ACÉTYLÈNIQUE

Certains composés naturels contiennent des acides mono acétyléniques


(acide taririque, stéarolique) ou diacétyléniques (acide érythrogénique ou
isanique). L'identification par des méthodes chimiques de la fonction acéty-
lénique disubstituée n'est pas très aisée du fait des similitudes des réactions
avec la double liaison; la détermination de l'indice d'iode conduira à des
valeurs différentes selon le temps de contact, puisque la triple liaison fixe

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- 149 -

facilement une molécule d'halogène, mais beaucoup p


seconde molécule; cette particularité ne peut d'ailleurs êtr
spécifique. En solution acétique chaude et en présence
dition d'iode donne un dérivé di-iodé stable que l'on peut
tification (1).
Il doit être possible d'envisager, sous certaines rése
quelques réactions caractéristiques de la triple liaison
mercurique, l'hydratation catalytique et l'oxydation m

A. Addition d'acétate mercurique (2)

Un acétylénique disubstitué, traité par de l'acétate mercurique, donne un


composé d'addition et libère deux molécules d'acide acétique, qui éventuel-
lement, peuvent permettre un dosage :
R - C = C - R' + 2 (CH3COO)2 Hg + H20 i

HgOCOCHa HgOCOCH3
I I
R - C - COR' ou R-C-C-R' + 2 CH3COOH
I I
HgOCOCHa HgOCOCHa

Mais les substances comportant certaines doubles liai


lique en particulier, peuvent réagir avec l'acétate merc

B. Hydratation catalytique (5)

Réagissant avec l'alcool méthylique, en présence de trifluorure de bore et


d'oxyde de mercure comme catalyseurs, la triple liaison est transformée en
cétal :
CH3O OCH3
'/
R - C = C - R' + 2 CH3OH i

que l'on hydrolyse en cétone :


CH3O OCH3
'/
R _ c - CH2 - R' + H20 I

Cette cétone peut ensuite être traitée par


Pour les détails de la méthode, voir (5).

C. Oxydation ménagée

Le permanganate en solution diluée et à froid oxyde avec un bon rendement


la triple liaison en a-dicétone, facilement identifiable par son spectre ultra-vio-
let (6). Cas de l'acide stéarolique, voir (7).
Nous ne donnerons pas de modes opératoires, car ces réactions ne sont pas
couramment pratiquées dans l'étude des lipides.

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- 150 -

BIBLIOGRAPHIE

Références

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York, 1957, vol. IV, p. 58. - 2. Veibel S., Identification des substances organiques, Mass
Paris, 1957, p. 282. - 3. Martin R., Anal. Chem., 1949, 21, 921. - 4. Tausz J., Z . Ange
Chem., 1919, 32, 1, 233. - 5. Wagner C., Goldstein T. et Peters E., Anal. Chem., 19
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7. Hickinbottom W., Reactions of organic compounds , Longmans-Green, Londres, 1957,
p. 68.

TENEUR EN ACIDES OXYDÉS

C'est dans le but de déterminer les produits secondaires provenant de


l'autoxy dation des constituants insaturés d'une matière grasse qu'a été, mi
au point un dosage d'«, acides oxydés ».

Définition.

On appelle « acides oxydés » les acides gras insolubles dans l'hexane dans
les conditions décrites ci-dessous.

Principe.

La méthode est basée sur la diminution de solubilité, dans un solvant


apolaire tel que l'hexane, des composés oxygénés formés à partir des peroxydes.
Toutefois, cette solubilité n'est pas nulle. Il est donc nécessaire d'opérer
exactement selon le processus décrit, avec les mêmes solvants, en quantités
égales, pour obtenir des résultats reproductibles.
En bref, la matière grasse est saponifiée, l'insaponifiable extrait, et après
avoir décomposé les savons, la solution dans l'hexane des acides gras normaux
est séparée de la fraction « acides oxydés » insoluble. Ces « acides oxydés »
sont repris par l'éthanol, et, après evaporation du solvant, le résidu est séché,
pesé, puis calciné, pour déduire de ce poids celui des impuretés métalliques.

Matériel.

Ballons de 250 ml rodés munis de condenseur à air (ballons à saponification).


Ampoules à décanter de 500 ml.
Ballon de 1 litre.

Creusets de porcelaine, diamètre : 40 mm.

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Réactifs.

Solution éthanolique d'hydroxyde de potassium environ N.


Oxyde diéthylique fraîchement distillé.
Solution aqueuse d'hydroxyde de potassium à 3 p. 100.
Solution aqueuse d'acide chlorhydrique environ N.
Hexane normal pur.
Éthanol à 95°.

Mode opératoire.

La saponification et l'extraction de l'insaponifiable sont effectuées se


processus décrit (voir teneur en insaponifiable, première méthode, p
Réunir dans un ballon de 1 litre, la solution hydroalcoolique de savo
les deux premières fractions de lavage de la solution (oxyde diéthyl
contenant l'insaponifiable. Évaporer en totalité l'oxyde diéthylique et l'éth
(un système d'évaporation rotatif est conseillé pour accélérer l'opér
La solution aqueuse est transvasée dans une ampoule à décanter de 500
y ajouter l'eau de rinçage du ballon (volume total 150 à 200 ml). Libér
acides gras par addition d'un léger excès de la solution d'acide chlorhy
(environ 50 ml), et agiter deux à trois minutes en présence de 100 ml d'he
Laisser reposer une nuit (douze heures).
Puis soutirer l'eau acide, filtrer la solution dans l'hexane sur un filtre sa
plis, rincer l'ampoule avec successivement deux fois 25 ml d'hexane, le
d'écoulement avec 10 ml et le filtre et la douille de l'entonnoir avec 15 ml.
Les « acides oxydés », restés sur les parois de l'ampoule, sont ensuite
redissous dans l'éthanol chaud (une fois 25 ml, une fois 50 ml), en lavant,
avec chaque fois 5 ml d'éthanol le tube d'écoulement de l'ampoule, le filtre
et la douille de l'entonnoir. Réunir les fractions éthanoliques dans un ballon
de 250 ml et distiller la presque totalité de l'éthanol. Il ne doit rester que
quelques millilitres de solution, qui sont transvasés dans le creuset de porce-
laine. Rincer le ballon trois ou quatre fois avec quelques millilitres d'oxyde
diéthylique. Évaporer les solvants, et sécher le creuset à l'étuve (100 °C)
jusqu'à poids constant. Puis calciner et peser à nouveau.

Résultats.

Soit :
pi le poids en grammes du creuset avant calcination;
P2 le poids en grammes du creuset après calcination;
p le poids en grammes de la prise d'essai.

Le pourcentage d'acides oxydés sera :


(pi - P2> 100
P

Observations.

La précision du dosage n'est pas très grande (5 p. 100 en valeur relative


Les « acides oxydés » extraits par cette méthode sont constitués en majeure

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partie d'acides dimères (dérivés des acides poly-insa


hydroxy, dihydroxy et cétoniques (1).
Lorsque la teneur en acides oxydés dépasse 5 p. 100, les
faussés par la présence d'acides gras normaux, retenu
au moment de l'extraction par l'hexane.

Autre méthode

Une technique de Chromatographie sur colonne (2, 3) rend possible


séparation beaucoup plus rigoureuse des acides mono-, dihydroxy et
niques, pour les matières grasses contenant des acides gras à nombre d'atom
de carbone supérieur à 12. Elle présente, de plus, l'avantage de permett
détermination quantitative de ces acides oxydés, sur des prises d'essais
de 0,1 à 1 g, avec une précision supérieure à 1 p. 100. Voir le chapitre cons
à la Chromatographie.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-210.
U.I.C.P.A., p. 80.
B.S., 684, 1958, p. 72.
D.G.F., C III 3 (53).

Références

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Chimie industrielle, Bruxelles, 1953, III, 724. - 2. Desnuelle P. et Burnet M., Bull. Soc.
Chim., 1956, 268. - 3. Burnet M., Contribution à l'étude du dosage des acides oxydés dans
les corps gras, Thèse doctorat, Marseille, 1960, 133 p.

TENEUR EN INSAPONIFIABLE

Définition.

Il est convenu de considérer comme « teneur en insaponifiable » la teneur


d'une matière grasse, séchée et filtrée, en constituants non saponifiables (par
les hydroxy des de potassium et de sodium), insolubles dans l'eau, solubles
dans les solvants des graisses et non volatils à 100 °C.

Principe.

Les glycérides sont saponifiés en milieu éthanolique et l'insaponifiable


séparé de la solution hydroalcoolique (50 p. 100 environ) de savons par

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- 153 -

extraction, soit à l'oxyde diéthylique (première méth


pétrole (Eb. 40-60 °C) (deuxième méthode). Cette solu
des savons entraînés par lavage à l'eau, puis avec une s
Enfin le solvant est évaporé et le résidu séché à 100

Première méthode : Extraction à l'oxyde diéthylique

Matériel.

Ballons de 250 ml avec réfrigérant à reflux rodé.


Trois ampoules à décantation de 500 ml.
Ballon taré, à large col de 250 ml.
Étuve à 100 °C (=h 1 °C).

Réactifs.

Oxyde diéthylique.
Solution éthanolique d'hydroxyde de potassium, concentration minimum
de 3 à 4 p. 100.
Solution aqueuse d'hydroxyde de potassium, environ 3 p. 100.
Phénolphtaléine en solution alcoolique à 1 p. 100.
Acétone.

Ethanol, 95 p. 100.
Liqueur éthanolique titrée d'hydroxyde de potassium, 0,1 N.
Acide chlorhydrique concentré : d = 1,18 à 1,19.

Mode opératoire.

Mettre une prise d'essai de 5 g, pesée à 1 cg près, dans le ballon de 250 m


ajouter 50 ml (à 1 ml près) d'hydroxyde de potassium éthanolique. Il est
recommandé d'ajouter un régulateur d'ébullition.
Adapter le ballon au réfrigérant à reflux et maintenir à douce ebullitio
sur le bain-marie durant une heure (deux heures dans le cas des produits
point de fusion élevé), en agitant de temps en temps.
Retirer le ballon du bain-marie, enlever le réfrigérant et transvaser le conten
du ballon dans une ampoule à décantation de 500 ml. Rincer le ballon avec, en
tout, 100 ml d'eau, qui sont ensuite versés dans l'ampoule, puis 100
d'oxyde diéthylique qui sont également reversés dans l'ampoule.
Boucher l'ampoule et secouer vigoureusement (environ vingt-cinq foi
pendant que le contenu est encore tiède. Placer l'ampoule verticale, laiss
décanter.
Soutirer la couche éthanolique. Épuiser la solution éthanolique de savo
deux fois encore, chaque fois avec 100 ml d'oxyde diéthylique de la mêm
manière.
Réunir les trois fractions éthérées dans la première ampoule.

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- 154 -

Si les fractions éthérées contiennent des matières s


les filtrer et laver le filtre avec un peu d'oxyde diéthyli
Faire tourner l'ampoule contenant la solution éthé
sur elle-même, sans secousse violente; laisser décante
lavage.
Si la présence de savons métalliques (existence de cendres) est soupçonnée,
ajouter alors, à la solution éthérée, dix gouttes d'acide chlorhydrique. Secouer
vigoureusement (environ vingt-cinq fois), puis soutirer l'acide décanté.
Reprendre alors la suite normale des opérations ci-dessous.
Laver la solution éthérée deux fois avec 40 ml d'eau en secouant vigoureuse-
ment. Puis laver successivement avec 40 ml de la solution aqueuse d'hydroxyde
de potassium, 40 ml d'eau, 40 ml de la même solution, 40 ml d'eau encore,
40 ml d'hydroxyde de potassium aqueux et 40 ml d'eau. Continuer les lavages
avec 40 ml d'eau jusqu'à ce que les eaux de lavage ne se colorent plus en rose
par addition de cinq gouttes de phénolphtaléine.
Transvaser la solution éthérée dans le ballon taré, évaporer complètement
le solvant en chauffant au bain-marie. Ajouter 6 ml d'acétone et les évaporer
en s'aidant d'un léger courant d'air. Tenir le ballon obliquement, presque
entièrement immergé, et le faire tourner dans un bain-marie d'eau bouillante.
Terminer le séchage à 100 °C dans l'étuve et peser. Continuer le séchage
jusqu'à ce que la perte de poids entre deux pesées consécutives soit inférieure
à 2 mg. Quand la teneur en insaponifiable est très faible, il est intéressant,
pour éviter des erreurs de pesée, de transvaser la solution contenant l'insaponi-
fiabîe dans une capsule antigrimpante en verre mince, en prenant toutes les
précautions d'usage.
Dissoudre le contenu du ballon dans 20 ml d'éthanol 95 p. 100, fraîchement
bouilli et neutralisé en présence de cinq gouttes de phénolphtaléine.
Titrer avec la liqueur alcoolique d'hydroxyde de potassium 0,1 N. Si le
titrage ainsi obtenu excède 0,1 ml, le dosage doit être recommencé entièrement.
Lorsqu'on envisage d'utiliser ensuite ces insaponifiables pour doser et
étudier les sterols, tocopherols, caroténoïdes, etc., qu'ils contiennent, utiliser
de l'oxyde diéthylique exempt de peroxydes et éliminer le solvant à l'abri de
l'air (vide ou gaz inerte).

Expression des résultats.

Soit :
p la masse en grammes de la prise d'essai;
pi la masse en grammes du résidu.

Le pourcentage d'insaponifiable est égal à :

pi • 100
p

Précision.

2 p. 100 environ en valeur relative.

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Seconde méthode : Extraction a l'éther de pétrole (ou hexane)

Matériel.

Ballon de 250 ml avec réfrigérant à reflux rodé.


Trois ampoules à décantation de 500 ml.
Ballon taré, à large col de 250 ml.

Réactifs.

Éther de pétrole (Eb = 40-60 °C) ou hexane. Indice de brome inférieur à 1.


Solution d'hydroxyde de potassium à 12 p. 100 environ dans l'éthanol à
95 p. 100.
Ethanol à 50 p. 100.
Acide chlorhydrique concentré, d = 1,18 à 1,19.

Mode opératoire.

Mettre une prise d'essai de 5 g, pesée à 1 cg près, dans le ballon mun


réfrigérant ascendant, y ajouter 50 ml de solution alcoolique d'hydroxyd
potassium et porter à légère ebullition. Il est recommandé d'ajouter un r
lateur d'ébullition (pierre ponce, billes de verre, porcelaine, etc.). Maint
l'ébullition pendant une heure et prolonger jusqu'à deux heures, pour
produits à haut point de fusion et spécialement les cires. Ajouter alors p
haut du réfrigérant 50 ml d'eau distillée. Agiter, laisser refroidir et transv
le contenu du ballon dans une ampoule à décantation. Rincer le ballon
opérant en plusieurs fois, avec au total 50 ml d'hexane, qui est ensuite tr
vasé dans l'ampoule à décantation. Agiter énergiquement pendant une minut
Abandonner au repos, et quand les deux phases sont complètement sépar
soutirer dans une deuxième ampoule à décantation la solution savonne
qu'on épuise de nouveau avec 50 ml d'hexane; décanter et faire un trois
épuisement de la solution savonneuse par 50 ml d'hexane. Si des emuls
se produisent, les détruire par addition de petites quantités d'alcool, d
solution aqueuse d'hydroxyde de potassium ou de solution éthanolique
chlorure de potassium.
Si la présence de savons métalliques est soupçonnée, ajouter alors
solution éthérée 10 gouttes d'acide chlorhydrique, secouer vigoureusem
(environ vingt-cinq fois), puis soutirer l'acide décanté. Reprendre alor
suite normale des opérations ci-dessous.
Les trois portions d'hexane sont alors réunies dans une même ampou
et lavées trois fois de suite avec chaque fois 50 ml d'éthanol à 50 p. 10
S'il y a lieu, éliminer l'eau par addition de sulfate de sodium anhydre, p
filtrer. Transvaser la solution d'hexane dans le ballon de 250 ml. Chasser le
solvant par distillation et porter dans une étuve réglée à 100 °C, le ballon étant
maintenu en position horizontale. Après un quart d'heure au minimum de
séjour à l'étuve, laisser refroidir et peser. Sécher jusqu'à ce que la perte de
poids entre deux pesées consécutives soit inférieure à 2 mg.

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Quand la teneur en insaponifiable est très faible, utilise


ment une capsule antigrimpante.
En suivant rigoureusement le mode opératoire ci-de
est exempt de savon. Néanmoins, pour éviter des caus
teraient d'un entraînement accidentel, calciner l'insapo
laisse des cendres, en doser l'alcalinité en présence d
liqueur titrée d'acide 0,1 N : 1 ml de cette liqueur re
savon de potassium à déduire.

Expression des résultats.

Les résultats s'expriment comme dans la première méthode.

Précision.

2 p. 100 environ en valeur relative.

Observations.

La méthode à l'oxyde diéthylique n'est pas applicable aux cires.


Le pourcentage d'insaponifiable non extrait croît avec la concentration en
savons dans la solution hydroalcoolique. Celle-ci ne doit pas dépasser 8 g
pour 100 ml de solution alcoolique à 5 p. 100 (1).
D'autre part, la recherche et le dosage des savons dans la fraction insaponi-
fiable peuvent être effectués par volumetrie en solution acétonique (2).
Les graisses à forte teneur en insaponifiable (animaux marins) nécessitent
un nombre d'extractions successives plus élevé. On effectuera, dans ce cas,
plusieurs dosages en diminuant le poids de la prise d'essai, et en augmentant
le nombre d'extractions jusqu'à obtenir des pourcentages égaux à 2 p. 100
près. Une resaponification de la fraction insaponifiable, suivie d'une nouvelle
extraction, est souvent nécessaire.
Les deux méthodes décrites donnent des résultats différents. L'éther de
pétrole n'extrait pratiquement que les hydrocarbures. L'oxyde diéthylique
permet une extraction plus complète des constituants insaponifiables (sterols,
hydrocarbures, alcools, pigments, etc.). Toutefois, si, après extraction par
l'oxyde diéthylique, on reprend la solution hydroalcoolique, précipite les
savons de baryum et extrait à l'acétone, on obtient une fraction supplémentaire
d'insaponifiable pouvant atteindre 50 p. 100 de^ celle déjà extraite (3).
En conclusion, ces méthodes donnent des résultats erronés par défaut, la
plus valable étant celle qui utilise l'oxyde diéthylique comme solvant d'ex-
traction.

Méthode semi-micro

Il est possible d'utiliser les méthodes précédentes pour des dosages en semi-
micro (prises d'essai inférieures ou égales à 1 g). Les quantités de réactifs sont
alors réduites dans des rapports correspondants. Toutefois, il est recommandé,

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- 157 -

surtout avec l'oxyde diéthylique, de ne jamais mettr


contact avec les robinets graissés (ampoules à décantat

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R., T 60-205.
U.I.C.P.A., p. 30.
A.O.C.S., Ca 6a 40 et Ca 66 53.
B.S., 684, 1958, p. 52.
D.G.F., C III 1 (53).

Références

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197. - 3. André E. et Maille M., Ann, Inst. Nat . Rech. Agro., 1956, 5, 557, et OlèagU
neux , 1957, 12, 359. - 4. Gorbach G., Fette u. Seifen , 1944, 51, 95.

HYDROCARBURES

Parmi les constituants des huiles et cires végétales et animales, se tro


divers hydrocarbures saturés et insaturés, qui, contrairement aux
alcools supérieurs, ont souvent un nombre impair d'atomes de carbo
chaîne ramifiée. Citons, à titre indicatif :
- le squalène (C30H50), fortement insaturé, le plus couramment re
et, en particulier, dans les huiles de foie de poisson et dans certain
végétales (olive, germe de blé...);
- le karitène, de formule mal définie (polyisoprène), caractérist
beurre de karité;
- des hydrocarbures divers de C13 à C28, dans l'huile d'olive;
- des hydrocarbures linéaires saturés, de C20 à C35, dans les
fruits.

Le caractère inerte de ces hydrocarbures ne permet pas d'envisager le dosage


par réaction chimique, comme dans le cas des acides, alcools ou cétones, par
exemple.

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La seule méthode sera donc la séparation sélectiv


Chromatographie sur alumine; pour des raisons éviden
l'insaponifiable de la matière grasse étudiée, préparé
habituelle; les hydrocarbures sont élues par un solvant
pétrole), alors que les autres constituants de l'insaponifiab
supérieurs, sterols, etc. restent adsorbes sur l'alumine
Toutefois, il est à craindre qu'au cours de la Chroma
cétones à longue chaîne (comme la di-n-tétra-décylcétone
le chou) se conduisent comme des hydrocarbures.
Par contre, le carotène, en raison de son caractère re
à l'accumulation des doubles liaisons conjuguées, rest
mine dans les conditions utilisées. Mais des méthodes
permettent de le doser spécifiquement.

Matériel.

Un tube en verre, longueur 350 à 400 mm; diamètre environ 20 mm, muni
d'un robinet à ia partie inférieure.
Un tube en T permettant d'établir au sommet de la colonne une légère
pression (cf. fig. 9).
Plusieurs ballons de 50 ml.

Fig. 9

Colonne pour Chromatographie

Réactifs.

Alumine pour Chromatographie activée de façon à avoir la force I ou


selon la méthode de Brockman (1, 2) [voir p. 238].

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Hexane pur ou, à défaut, éther de pétrole, lavé soigne


sulfurique concentré, et distillé sur sodium (utiliser la fract
le cas de l'éther de pétrole).

Mode opératoire.

Préparation de la colonne .
Le robinet étant fermé, la colonne est remplie jusqu'à moitié d'éther
pétrole, et le bas en est obturé au moyen d'un tampon de coton hydrop
que l'on pousse avec une baguette de verre. Par un entonnoir dont le tu
été effilé, on introduit l'alumine, tout en tapotant légèrement la colonne su
une plaque de bois et en la faisant tourner sur son axe. L'alumine tomb
ainsi dans le solvant se dépose régulièrement sans inclure d'air. Préparer ain
une colonne d'alumine de 200 mm de hauteur environ. Un second tam
de coton hydrophile est introduit pour protéger la surface supérieure. Ouvr
alors le robinet, et laisser s'écouler le solvant jusqu'à affleurement de l
mine. La colonne est prête à l'emploi.

Chromatographie .
L'insaponifiable, extrait d'une quantité appropriée de matière grasse,
dissous dans environ 50 ml d'éther de pétrole. Normalement, 3 à 4 g de mat
première suffisent pour fournir la quantité d'insaponifiable nécessair
dosage. La solution est déposée sur la colonne d'alumine; régler l'écoulem
du solvant à la vitesse d'une goutte par seconde environ.
Cette vitesse est fonction de la granulometrie de l'alumine utilisée; si
solvant s'écoule trop lentement, appliquer alors, au sommet de la colo
une légère pression d'air ou d'azote, que l'on règle au moyen d'une pinc
Mohr (voir fig. 9). Il faut éviter un écoulement trop rapide, qui au
pour conséquence de perturber notablement la séparation recherchée. Lorsqu
la solution affleure le tampon de coton supérieur, ajouter du solvant
pour éluer la totalité des hydrocarbures présents, 150 à 200 ml de sol
suffisent en général, et, de toute façon, veiller à ce que les bandes colo
(carotène ou chlorophylle) restent sur la colonne. La solution éluée peut
recueillie, soit dans un erlenmeyer de 250 ml et évaporée en une seule
soit dans des ballons de 50 ml tarés au préalable, chaque fraction étant trait
alors successivement. Cette dernière technique présente l'avantage de su
la sortie des hydrocarbures de la colonne d'alumine. Dans un cas comme
l'autre, après evaporation du solvant jusqu'à poids constant, peser la quan
d'hydrocarbures ainsi isolée.
Dans le produit final obtenu, il est possible de doser le squalène, soit
déterminant l'indice d'iode par une des méthodes habituelles, en particu
par la méthode de Rosenmund-Kuhnhenn (3), soit gravimétriquement a
transformation en hexachlorure (4).
Pour la détermination iodométrique, le calcul est basé sur le fait que 1
de liqueur 0,05 N de thiosulfate de sodium correspond à 1,71 mg de squa
Par de telles méthodes, il a en particulier été montré que le squalène

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un constituant normal de l'huile d'olive et des huiles de nombreux animaux


marins (4, 5).

Précision.

La précision sera fonction d'un certain nombre de facteurs difficiles à


normaliser, dont la nature des constituants de l'insaponifiable et les conditions
opératoires de la Chromatographie sont les principaux. En général, la teneur
en hydrocarbures est déterminée à 5 p. 100 près en valeur relative.

BIBLIOGRAPHIE

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- 2. Brockmann H. et Schodder H., Ber , 1941, 74, 73. - 3. Bolton E. et Will
Analyst , 1930, 55, 5. - 4. Fitelson J., /. Assoc. Off. Agr. Chem., 1943, 26, 4
nowsky M. et Rapson W., J. Soc. Chem. Ind. (London), 1947, 66, 124.

CAROTÉNOÏDES

Les caroténoïdes peuvent être classés en deux groupes importants :


- les hydrocarbures, tels que les carotènes;
- les alcools et cétones (xantophylles) et la vitamine A proprement dite
(qui ne se rencontre pas dans les huiles végétales). Ceux-ci, plus polaires,
pourront être séparés grâce à leur solubilité différente. Il sera, par suite,
possible de doser, soit les caroténoïdes totaux, soit chacun des deux groupes
définis précédemment.
La coloration naturelle d'une matière grasse, lorsqu'elle est rouge, est carac-
téristique des caroténoïdes.

MISE EN ÉVIDENCE : RÉACTION DE CARR ET PRICE

Cette réaction, très classique, peut, en particulier, être utilisée comme


suit (1) :
Matériel.

Bêcher de 30 ml.

Papier pour Chromatographie.

Réactifs.

Solution à 10 p. 100 de trichlorure d'antimoine dans le chloroforme pur


(dissolution par chauffage à température modérée), additionnée, après refroi-

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dissement et filtration, si nécessaire, de 2 p. 100 de ch


de Carr et Price).
Éther de pétrole (Éb. = 50-65 °C), exempt de per
Isopropanol pur.

Mode opératoire.

Dans un bêcher de 30 ml, dissoudre 1 g de matière grasse dans 10 ml


d'éther de pétrole saturé d'eau. Laisser monter cette solution sur une ba
de papier chromatographique (par capillarité), puis développer avec de l'i
propanol. Si, sur le front du solvant, apparaît une bande colorée qu
teinte en bleu (X max. pour le complexe avec le carotène : 590 m^; X ma
pour le complexe avec la vitamine A : 610-630 m^z) par addition du réac
de Carr et Price, on peut en déduire la présence de carotène (ou caroté
noïdes).

DOSAGE DES CAROTÉNOÏDES TOTAUX

Définition.

Par convention, la teneur en caroténoïdes totaux est exprimée en nombre


de grammes de ß carotène contenus dans 1 g de matière grasse.
Principe.

Dosage spectrophotométrique par mesure de l'absorption maximum (située


vers 450 m¿z) d'une solution contenant, soit de la matière grasse telle quelle,
soit l'insaponifiable extrait par l'oxyde diéthylique.
Le dosage direct nécessite des teneurs en caroténoïdes supérieurs à 0,1 mg/g
(à titre d'indication, 1 g d'huile de palme contient en moyenne 1 mg de caro-
tènes et 1 g d'huile de colza, environ 0,05 mg).
Ce dosage direct sera utilisé de préférence, car il évite les risques d'isomé-
risation et les pertes qui peuvent se produire, respectivement lors de la saponi-
fication et lors de l'extraction de l'insaponifiable.
Toutefois, lorsque la teneur en chlorophylle (2) devient importante (absorp-
tion vers 430 mfz), il devient aussi nécessaire d'extraire l'insaponifiable pour
le dosage du carotène.

1° Dosage sur la matière grasse telle quelle

Matériel.

Fioles jaugées de 10 ml, 50 ml et 100 ml.

Réactifs.

Éther de pétrole (Eb. = 40-60 °C), lavé avec une solution aqueuse de sul-
fate ferreux, puis à l'eau, séché, et distillé sur hydroxyde de potassium.
Chloroforme pur fraîchement distillé.
J. P. 231012. 6

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Mode opératoire.

Le poids de matière grasse pesé sera tel que la concentration en carotène


de la solution obtenue soit de 2 à 4 |ag/ml, ce qui correspond à une absorp-
tion Emax comprise entre 0,3 et 0,6. Le solvant sera, soit l'éther de pétrole,
soit le chloroforme.
Tracer la courbe E = /(X) pour les longueurs d'ondes comprises entre
320 et 500 mfz afin de déterminer, en même temps que la valeur de E corres-
pondante au maximum d'absorption, l'allure générale de la courbe qui est
caractéristique des caroténoïdes (fig. 10).

Fig. 10

Courbes ď absorption moléculaire : ev10~4

• • • ß carotène.
- . - y carotène.

Expression des résultats.


i

Si e est la valeur du coefficient E1 correspondant au maximum de la courbe


précédente et E celui correspondant au maximum du ß carotène pur, le

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nombre de grammes de ß carotène par gramme


ili
de ma
En utilisant l'éther de pétrole comme solvant, E = 2 500, avec le chloro-
forme, E = 2 400.
D'autre part, 1 g de ß carotène correspond à 1,67. 106 unités interna-
tionales.

Précision.

La précision du résultat pourrait atteindre 2 p. 100 en valeur relative en


prenant les précautions recommandées, si les caroténoïdes effectivemen
présents dans la. matière grasse étaient constitués en presque totalité par d
ß carotène, ce qui est rarement le cas. En effet, pour les seuls hydrocarbures,
nous constatons que le coefficient E1 dans l'hexane a les valeurs suivantes (3) :
2710 pour l'a carotène;
2650 pour le ß carotène;
2720 pour le y carotène;
3470 pour le lycopène.

La précision de ce dosage sera donc surtout fonction du constituant majeur


de cette fraction « caroténoïdes ».
Il est à noter que certains stéréo-isomères, tel le néo ß carotène, peuvent
être déterminés grâce au maximum d'absorption qu'ils présentent à 340 m (à
(voir fig. 11).

150000 i

100 000 - /'

6M
50000 • y
y ' / '
300 400 500

Fie. 11

Courbe d'absorption moléculaire d'un mélange riche en néo^carotène U


6.

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2° Dosage sur l'insaponifiable

Matériel. Réactifs.

Voir détermination de l'insaponifiable par la méthode à l'oxyde diéthyliq

Mode opératoire.

Suivre le processus décrit précédemment, en prenant toutefois cert


précautions indispensables (2), à savoir :
Saponification sous azote, à l'obscurité, et à une température ne dépa
pas 50 °C (éventuellement en présence de solvants légers). Ceci peut ent
un temps de réaction plus long.
Évaporation de l'extrait éthéré dans un courant d'azote, à une tempér
inférieure ou égale à 40 °C, et à l'abri de la lumière.
Toutes les opérations intermédiaires seront aussi menées, de préfére
sous atmosphère d'azote.

Dosage spectrophotométrique sur le résidu.


Effectué comme il est décrit précédemment pour la matière grasse telle
quelle.

SÉPARATION DES DEUX GROUPES DE CAROTÉNOIDES

(ET DE LA VITAMINE A). - LEURS DOSAGES

Principe.

La différence de solubilité entre les carotènes hydrocarbonés et les caroté-


noïdes à fonctions hydroxyle ou carbonyle (tels que les xantophylles) permet
aisément la séparation de ces deux groupes.
Deux méthodes sont utilisées :

а. L'extraction par partage entre deux solvants de polarités très diffé-


rentes ;
б. La Chromatographie par adsorption sur alumine, puis élutions succes-
sives par un solvant apolaire (éther de pétrole, pour carotènes et es-
ters), par un solvant plus polaire (éther de pétrole/benzène, hexane/oxyde
diéthylique pour les xantophylles). Nous ne décrirons que la première de
ces méthodes, intéressante par sa simplicité, et parce qu'elle ne présente
pas les inconvénients de la Chromatographie sur alumine (réactions se-
condaires, isomérisations). Toutefois, les caroténoïdes monohydroxylés ne
sont pas entièrement séparés des carotènes par cette méthode.

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Méthode par partage entre solvants

Matériel.

Ampoules à décanter de 100 ml et 500 ml.


Ballons de 100 ml.

Ballons de 100 ml rodés munis d'une tubulure latérale (permettant l'intro-


duction d'un tube capillaire pour barbotage d'azote), d'un col de cygne et
d'une ampoule à brome.
Fioles jaugées.

Réactifs.

Methanol pur à 10 p. 10Ö d'eau.


Éther de pétrole (Eb. = 40-60 °C) exempt de peroxydes.
Oxyde diéthylique exempt de peroxydes.
Azote pur (azote R commercial).
Sulfate de sodium anhydre.

Mode opératoire.

1 g d'insaponifiable extrait avec les précautions mentionnées est d


dans 50 ml d'éther de pétrole, transvasé quantitativement dans l'amp
décanter, et agité quatre à cinq fois avec chaque fois 25 ml de meth
aqueux.
La fraction éther de pétrole (épiphase) contenant les hydrocarbures et une
partie des caroténoïdes monohydroxylés, lavée à l'eau et séchée sur sulfate
de sodium, sera utilisée pour le dosage, après ajustage de la concentration
à la valeur convenable.
La solution méthanolique (xantophylles, vitamine A) (hypophase) est addi-
tionnée de son volume d'eau et extraite à l'oxyde diéthylique (trois fois 50 ml).
L'extrait éthéré est lavé à l'eau, séché sur sulfate de sodium, évaporé à sec
dans un courant d'azote à température modérée (inférieure ou égale à 40 °C).
Le résidu est repris par l'éther de pétrole ou le chloroforme.
Le dosage spectrophotométrique est effectué sur cette solution, vers
440 m/!¿ pour les xantophylles, et environ à 328 m^ pour la vitamine A.

Expression des résultats.

Comme précédemment, avec les mêmes notations :


Teneur en carotènes (hydrocarbures) exprimée en grammes de ß car
par gramme d'insaponifiable
iii
:

Teneur en caroténoïdes hydroxylés (xantophylles) exprimée en ß caro-


Ö440

tene : -g-«

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Avec E = 2 500, pour l'éther de pétrole ; et


E = 2 400, pour le chloroforme comme solvant.

Teneur en vitamine A, exprimée en


£j
vitamine A alco

Avec E' = 1 680, pour l'éther de pétrole comme solv


A noter que 1 g de vitamine A correspond à 3,33 . 106 u

Précision.

Avec les restrictions sur la valeur du résultat exprimé en ß carotène, l


précision du dosage est environ 5 p. 100 en valeur relative.
La réaction colorée de Carr et Price peut être aussi utilisée pour la déter
mination quantitative des caroténoïdes.
L'analyse et l'identification des caroténoïdes pourront être effectuées par
chromatographies successives sur magnésie ou alumine (4, 5), ou à l'échelle
micro par Chromatographie sur papier imprégné (limite de sensibilité : 1 (x
de vitamine A).

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages et articles généraux

Karrer P. et Jucker E., Caroténoïdes , Elsevier, New-York, 1950.


Goodwin T., dans T 3 de Moderne Methoden der Planzen Analyse de Peach et Tracey M. V.,
Springer Verlag, Berlin,. 1955.
Booth V., Carotene, its. determination in biological materials, Cambridge, Heffen, 1957.
Tastaldi H., Bull. Soe. Chim. Bio., 1947, 29, 734.

Références

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Ed. 1942, 14, 877. - 3. Zechmeister L., Chem. Rev., 1944, 34, 267. - 4. Argoud S., Oléa-
gineux, 1954, 9, 717 et 789. - 5. Argoud S., Oléagineux, 1958, 13, 249.

CHLOROPHYLLES

Sont présentes, dans les huiles et graisses végétales, les chlorop


les phéophytines. Les chlorophylles sont solubles dans le benzène,
l'oxyde diéthylique, le chloroforme, le sulfure de carbone; peu so
l'éther de pétrole; insolubles dans l'eau. Les phéophytines en diff
leur faible solubilité dans le methanol.
Les chlorophylles sont très instables à la lumière; aussi rencontre-t-on la

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- 167 -

plupart du temps des phéophytines (perte de Mg), bea


En présence d'acide, les chlorophylles subissent la même
phéophytines.
En milieu alcalin, les chlorophylles sont hydrolysées e
(perte de la chaîne phytyle), dont les sels de potassium
solubles dans l'eau.

Mise en évidence

Par observation directe de la couleur de l'huile et surtout de sa fluore


cence, encore visible pour une concentration de 1 fxg/ litre.

Réaction colorimétrique.
Quelques millilitres d'huile sont mis en solution dans l'oxyde diéthylique;
on y ajoute, avec précaution, une solution méthanolique d'hydroxyde de
potassium; il apparaît un anneau brun à l'interface.

Dosage des chlorophylles

Les chlorophylles présentent des spectres d'absorption caractéristiques dans


le visible (fig. 12 a et 12 b).

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•2 % '
3 % 20 -
M y,/ - '
400 500 600 ^ 700
Longueur d'onde ^ en mjj
Fig 12 a

Courbes d'absorption spécifique eg des chlorophylle a (A) et phéophytine a (A')

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220 r 1 1 ' ;

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i0 ' J I B-J U
IJ'1UvB
J v,
¿00 500 600 700

Longueur d'onde en
FIG. 12 6

Courbes ď absorption spécifique eg des chlorophylles b (B) et phéophytines b (B7)

Le tableau suivant donne les coefficients d'absorption spécifiques s aux


longueurs d'onde correspondant aux maxima d'absorption, pour les chloro-
phylles et les phéophytines en solution dans l'oxyde diéthylique (3, 4).

Chlorophylles Phéophytines

a X = 429 niu s = 135 X = 660 mrz e


b X = 453 mļU e = 171 X= 642,5 m (x

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La détermination quantitative est effectuée d'après l


optique dans la région de 650 mļu. Mais, comme nou
tableau ci-dessus, les coefficients d'absorption varien
nature des composés présents.
On définira donc conventionnellement, comme tene
totales, la quantité de chlorophylles calculée en cons
contient que les chlorophylles a et b .
On obtiendra celle-ci en mesurant la densité optiqu
d'une solution de l'huile dans l'oxyde diéthylique,
correspondants, notés Eô42>5 et Eßöo. En tenant compte
cients spécifiques, la concentration de la solution en mill
C = 712 Ë660 "b 1680 £642)5

Les teneurs en chlorophylles a et chlorophylles b ét


C (chlorophylle a) = 993 Eeeo - 77,7 £042,5
C (chlorophylle b) = 1760 £042,5 - 281 Eeeo

A noter que la méthode normalisée A.O.C. S. utilise une


pour calculer la teneur en chlorophylles totales.

Séparation en chlorophylles et phéophytines. Dosages.

Elle est effectuée (2) par Chromatographie sur une colonne de sucrose et
sulfate de sodium (à poids égaux). Développer avec des mélanges oxyde
diéthylique-éther de pétrole (Eb. = 40-60 °C), tout d'abord à 7,5 p. 100
d'oxyde diéthylique, puis à 15 p. 100 (séparation) ; enfin le mélange à 50 p. 100
permet l'élution des chlorophylles dans une première fraction (solution verte),
puis des phéophytines dans une deuxième fraction, contenant aussi les caro-
ténoïdes (solution jaune).
La teneur en chlorophylle est déterminée, sur la première solution, par
1

mesure de la densité optique à 642,5 et 661 mf¿, et calcul des Ex corres-


pondants :
chlorophylle a (en mg/1) = 995 E661 - 95 E642,5
chlorophylle b (en mg/1) = 1570 Ee42,5 - 231 Eeei

La teneur en phéophytines est déterminée sur la solution 2 par la mesure


de l'absorption à 655 et 667 m^ :
phéophytine a (en mg/1) = 1650 Eee? - 366 Eess
phéophytine b (en mg/1) = 2570 E655 - 794 Eeo7

BIBLIOGRAPHIE

Norme

A.O.C.S., Cc 13d 55.


J. P. 231012. 6 a

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Références

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p. 112. - 2. Davidson J., J. Sci. Food Agr., 1954, 5, 1. - 3. Zscheile F. et Gomar O., Bot.
Gaz. U.S.A., 1941, 102, 463. - 4. Smith J. et Benitez A., Modem Methoden der Planzen
Analyse, de Paech K. et Tracey H., T 4, Berlin, 1955.

STÉROLS

Les sterols sont généralement classés en :


Io Phytostérols, que l'on rencontre dans les graisses végétales ; leur concen-
tration dans les huiles varie de 0,5 à 5 p. 1 000 (20). Les plus répandus sont :
les sitostérols (coton), stigmastérols (soja) et brassicastérol (colza);
2° Mycosterols (ergostérol) ;
3° Zoosterols (cholestérol), que l'on rencontre dans les graisses animales.
Ces stérols se trouvent principalement sous forme d'esters : les stérides
- surtout esters palmitique et linoléique. Les stérols et leurs esters sont inso-
lubles dans l'eau, assez solubles dans l'éthanol bouillant, dans le chloroforme,
et dans l'oxyde diéthylique.

Mise en évidence

Cette mise en évidence sera effectuée sur l'insaponifiable. Les princip


techniques usuelles sont les suivantes :

Réaction de Liebermann et Burchard (1) .


5 ml de solution chloroformique de l'échantillon sont additionnés de 2
d'anhydride acétique. Après refroidissement, ajouter 3 gouttes d'acide su
rique concentré. La présence de stérols se traduit par une coloration r
qui passe ensuite au rouge-violet, puis bleu-vert.

Réaction spécifique de l'ergo stérol (réaction de Rosenheim) [2


Elle est due à la présence de deux doubles liaisons conjuguées. La solut
chloroformique de l'échantillon donne avec une solution aqueuse à 90 p
d'acide trichloracétique, une coloration rouge immédiate, virant ensuit
bleu clair.
Ces réactions très sensibles peuvent servir à la détermination colorimé-
trique quantitative des stérols et, en particulier, de l'ergostérol.

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Autres propriétés spécifiques.

Les stérols possédant deux doubles liaisons conjuguées (ergostérol, vita-


mine D2) présentent dans l'ultra-violet des bandes d'absorption (3) : à 271 et
282 mfi pour l'ergostérol et le déhydrocholestérol, à 265 m|u pour les vita-
mines D2 et D3 (dans l'hexane).
La vitamine D2 donne avec le chlorhydrate d'aniline, à l'ébullition, une
coloration rouge.
Les cétostéroïdes, suivant la réaction de Zimmerman (4), donnent une
coloration verte par addition de m-dinitrobenzène en milieu alcoolique alcalin.
Ils donnent avec le réactif de Carr et Price une coloration jaune-orangé
(voir caroténoïdes), etc. Pour les réactions colorimétriques, voir Chromato-
graphie des Steroides de Neher (12).

Dosage par précipitation des digitonides

Principe.

Les stérols, saturés ou non, hydroxylés sur le carbone 3, forment, avec


la digitonine (glucoside de la digitogénine, de formule C56H92O29), des compo-
sés d'addition équimoléculaires très peu solubles dans l'éthanol. Du poids
de ces digitonides, on déduira celui des stérols présents.
Notons que les stérols saturés possédant un CO en position 3 précipitent
aussi, mais plus lentement (5). Cette méthode permettra la détermination
quantitative des stérols libres, si elle est appliquée à la matière grasse telle
quelle, et à celle des stérols totaux (libres et estérifiés), si elle est appliquée
à l'insaponifiable (les stérols étant libérés lors de la saponification).
Nous décrirons le dosage des Steroides totaux, méthode de Schramme (6).

Matériel.

Ballons de 100 ml rodés munis d'un réfrigérant à air.


Ballon de 500 ml.

Ampoules à décanter de 250 ml.


Entonnoirs, diamètre : 50 mm.
Bechers de 100 ml.

Creusets de Gooch (ou verre fritte), diamètre : 40 mm.

Réactifs.

Solution de digitonine à 1 p. 100 dans l'éthanol à 80 p. 100.


Éthanol à 80 p. 100.
Chloroforme pur fraîchement distillé.
Acétone.

6a.

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Mode opératoire.

La saponification et l'extraction de l'insaponifiable seront effectuées s


la méthode précédemment décrite. Le poids de matière grasse utilisée
de 10 g environ.
L'insaponifiable, après élimination de l'oxyde diéthylique, sera redis
dans 10 ml de chloroforme, et amené à 50 ou 100 ml avec de l'éthanol (s
quantité). Le volume de solution prélevé pour le dosage des sterols ser
que la quantité de sterols contenue dans la prise d'essai soit inférieure
20 mg. Introduire le volume exactement mesuré dans un bêcher de 100
et ajouter 10 ml de solution de digitonine. Porter à 80 °C environ, jus
réduction du volume de la solution à 10 ml. Couvrir avec un verre de montr
et laisser reposer douze heures.
Filtrer alors le précipité de digitonides sur un creuset de Gooch (ou v
fritte) préalablement taré, faire passer la totalité du précipité sur le filtre
moyen d'éthanol à 80 p. 100, le rincer ensuite avec du chloroform
l'acétone, de l'eau chaude jusqu'à disparition de mousse sous la pl
filtrante, et une dernière fois avec de l'acétone. Sécher à 105 °C jusqu'à
constant.

Résultats.

Si pi est le poids du précipité, le poids de stérol p% dans la prise d'essai (solution d


saponifiable) sera :

P2 = pi K

Si :

V est le volume total de la solution d'insaponifiable;


V' le volume de la prise d'essai;
p le poids de matière grasse saponifiée,
le pourcentage de sterols dans la matière grasse sera :

Y 100 pi V
P 2 y > _ ~ 0U 100 K p y,
Le facteur K, fonction du poids moléculaire d
les principaux stérols :

Cholestérol

Ergostérol

Brassicastérol

Sitostérols

Stigmastérols

Précision.

2 à 3 p. 100 en valeur relative.

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Dosages semi-micro

On utilise des méthodes colorimétriques ou volumétriques.

A. Méthodes colorimétriques

Elles sont spécifiques des sterols insaturés, donc ne permettent pas le dosage
des saturés.
Elles utilisent :

a. La réaction de Liebermann (7, 8).


Les pigments colorés des huiles peuvent gêner ce dosage; il est nécessaire
d'éliminer les xantophylles et chlorophylles par une Chromatographie sur
magnésie plus hyflosupercel ,avec élution par essence B plus 5 p. 100 acétone,
et le carotène par précipitation par l'iode à - 20 °C.
Dans ces conditions, le dosage peut être effectué avec une précision supé-
rieure à 5 p. 100, par mesure de l'absorption du produit obtenu par la réac-
tion de Liebermann sur les digitonides (X correspondant au maximum d'ab-
sorption : 620-680 mfz).
/3. Le réactif de Carr et Price (9), avec mesure de l'absorption vers
500 mfx ou à 360 mfx (cholestérol), 320 m/a (ergostérol).

B. Méthodes volumétriques

Après précipitation des digitonides, à partir d'échantillons pouvant contenir


de 0,2 à 1 mg de sterols, les oxyder par un excès de solution de bichromate
de potassium en milieu acide (acide sulfurique) et titrer en retour, soit avec
une solution de sulfate ferreux (10), soit avec une solution de thiosulfate
de sodium après addition d'iodure de potassium (11).

Précision.

Supérieure ou égale à 3 p. 100 en valeur relative.


Ces méthodes permettent le dosage de la totalité des sterols, saturés et
insaturés.

Séparation et identification des divers stérols.

La séparation, généralement effectuée par Chromatographie, utilise,


les stérols eux-mêmes, soit des dérivés tels que les acétates, benzoates, dini
3-5-benzoates, etc.
L'identification sera possible par l'interprétation des points de fusi
des formes de cristaux, des pouvoirs rotatoires et surtout des spectres inf
rouges (13 à 17).
Nous ne décrirons que la préparation des acétates, et celle des stéro
partir de ces derniers.

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Préparation des acétates (a partir des digiton


Reprendre les digitonides obtenus à partir de 50 g d
3 ml d'anhydride acétique. Porter à l'ébullition sous r
minutes. Évaporer à sec au bain-marie. Reprendre par
filtrer et concentrer à 3 ml environ. Filtrer sous vid
taux d'acétates, puis les recristalliser deux fois dans
Enfin sécher les cristaux au bain-marie.
La détermination des points de fusion des acétates permet de différencier
les deux groupes : cholestérol (P.F. = 113-115 °C), phytostérols (P.F. = 126-
127 °C).

Préparation des stérols (a partir des acétates).


Saponifier les acétates par une petite quantité d'hydroxyde de potassium
éthanolique 0,5 N (environ 3 ml), puis diluer avec de l'eau, et, après avoir
transvasé quantitativement dans une ampoule à décanter, extraire les stérols
par l'oxyde diéthylique (deux fois 20 ml). Laver la solution éthérée à l'eau
deux fois (avec chaque fois environ 5 ml), chasser l'oxyde diéthylique et
reprendre le résidu par 1 à 2 ml d'éthanol. Laisser cristalliser, à la tempé-
rature ambiante, directement sur une lame de microscope si on désire exa-
miner la forme des cristaux (différenciation entre cholestérol et phytostérols).

Séparation des stérols saturés et insaturés.

Après fixation de brome sur les deux doubles liaisons des stérols ins
les digitonides des stérols saturés précipitent uniquement (Kaufmann
La séparation des stérols mono- et di-insaturés peut aussi être effec
partir des acétates, grâce à la différence de solubilité de leurs produits d
tion dans le brome.
Les dérivés trouvés sont préparés en ajoutant, à une solution d'acétates
(10 à 20 p. 100) dans l'oxyde diéthylique anhydre, une solution de brome
à 5 p. 100 dans l'acide acétique glacial. Les dibromures sont beaucoup plus
solubles dans l'éther que les tétrabromures.
La régénération des stérols s'effectue par chauffage dans l'acide acétique,
en présence de zinc, ou par ebullition en présence d'iodure de sodium dans
un mélange benzène/éthanol (18).

Purification du cholestérol.

Le cholestérol peut aisément être purifié par bromuration et déb


ration. Pour la technique expérimentale, voir (19).

BIBLIOGRAPHIE

Norme

U.I.C.P.A., p. 92.

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- 175 -

Ouvrages et articles généraux

Fieser L. et Fieser M., Steroids , Reinhold Pubi. Co., New-York


Cook R., Cholesterol, Academic Press, New-York, 1958.
Stoll A. et Jucker E., dans Paech K. et Tracey M., Modern Me
lyse, T 3, Springer Verlag, Berlin, 1955.
Bergmann W., dans Holmann T. et Lundberg W., Progress in t
other Lipids, vol. I, Pergamon Press, Londres, 1952.
Deuel H., The Lipids, t. I, Intersc. Pubi., New-York, 1951.

Références

1. Liebermann e. et Burcard M., Ber. Dtsch. Chem. Ges., 1885, 18, 1803. - 2. Rosen-
heim M., Biochem. Z., 1929, 2à, 47.. - 3. Zimmermann W., Z. Physiol. Chem., 1936, 245,
47. - 4. Windaus A., Ber. Dtsch. Chem. Ges., 1908, 41, 2558. - 5. Velluz L., Pesez M.
et Petit A., Bull. Soc. Chim., 1946, 558. - 6. Schramme A., Fette u. Seifen, 1939, 46, 443.
- 7. Wall M. et Kelley E., Anal. Chem., 1947, 19, 677. - 8. Schoenheimer R. et Sper-
ry W., J. Biol. Chem., 1934, 106, 745. - 9. Lamb W., Muller A. et Beach G., Ind. Engng
Chem., Anal. Éd., 1946, 18, 187. - 10. Waghorne D. et Ball C., Anal. Chem., 1947, 19.
677.

11. Skaub H., Schweiz med. Wschr., 1947, 77, 60. - 12. Neher R., dans Lederer E., Chro-
matographie en chimie organique et biologique, vol. I, Masson, Paris, 1960. - 13. Lecomte T.,
Bull. Soc. Chim., 1955, 740. - 14. Dobriner K., Katzenellenbogen E. et Jones R., I.R.
absorption spectra of steroids, Intersc. Pubi., New-York, 1953. - 15. Jones R. N. et Coll.,
J. Amer. Chem. Soc., 1952, 74, 5648; (cétostéroïdes) 1955, 77, 651; (acétoxy) 1956, 78, 1152;
(hydroxy) 1958, 80, 6121. - 16. Beher W , Parsons J. et Baker G., Anal . Chem., 1957,
29, 1147. - 17. Johnson J., Grostic N. et Jensen A., Anal . Chem., 1957, 29, 468. -
18. Schoenheimer R., J. Biol. Chem., 1935, 110, 461. - 19. Fieser L., Organic Syntheses,
1955, 35, 43. - 20. Lange W., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1950, 27, 414.

TOCOPHÉROLS

Sept tocopherols ont été identifiés :


a : triméthyltocol;
jS, y et Ķ : diméthyltocol;
í, e et rj : monométhyltocol.
Ils représentent l'antioxygène naturel le plus répandu. Ils sont prés
dans toutes les huiles végétales : teneurs moyennes 0,03 à 0,1 p. 100,
vant atteindre 0,5 p. 100 dans les huiles de céréales. Dans les graisses
males, les teneurs sont plus faibles (14).
Leur pouvoir antioxygène, pour le linoléate de méthyle, décroît dans l'ord
suivant : 7, í, ß9 y, s, ? et a.
Pour les propriétés spectrales (ultra- violet) et (infra-rouge.), voir (1,

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Mise en évidence

La réaction utilisée n'est pas spécifique des tocopherols, mais de to


substance réductrice : réduction d'un sel ferrique, et formation d'un comp
coloré du Fe+2.
C'est la réaction de Emmerie et Engel (3) avec le chlorure ferrique et le
2-2' dipyridyle. Mais tous les oxydants et réducteurs présents peuvent inter-
férer, de même que les pigments peuvent gêner la réaction colorimétrique
proprement dite. En particulier, il est indispensable d'éliminer antioxygènes,
caroténoïdes, peroxydes, sterols.
Il faut donc effectuer cette mise en évidence sur l'insaponifiable, et séparer
les caroténoïdes par passage sur une terre décolorante. (Le charbon actif ne
peut être utilisé, car il retient les tocopherols.) La réaction colorimétrique
sera ensuite effectuée d'après la méthode décrite pour le dosage (en milieu
éthanolique).

Dosage des tocopherols totaux

Diverses méthodes ont été expérimentées :


- formation des dérivés nitroso et dosage spectrophotométrique à
410 mfA (4), l'a tocopherol n'est pas dosable;
- condensation avec l'o-phénylènediamine et mesure de fluorescence (5);
- formation d'un complexe coloré avec l'o-dianisidine diazotée et déter-
mination colorimétrique à 510 mjtz (6) pour les tocopherols í, 7,
- réaction de Emmerie-Engel (3) la plus utilisée, valable pour tous les
tocopherols, car elle est basée sur leurs propriétés réductrices.
Ces méthodes peuvent être appliquées, soit sur l'huile telle quelle, après
Chromatographie sur célite, chauffage rapide à 210 °C (élimination des per-
oxydes) (7), ou lavage à l'acide sulfurique concentré (8, 9) ; soit sur la fraction
insaponifiable après passage sur alumine (5) ou floridine (terre à foulon) (3),
traitées au chlorure stanneux pour éviter tout risque d'oxydation. C'est la
méthode que nous décrirons, telle qu'elle a été mise au point par le Comité
des méthodes analytiques de la « Vitamin E Panel Society » (10).

Principe.

Saponification et extraction de l'insaponifiable.


Séparation des sterols par cristallisation (pour les huiles à forte teneur
seulement).
Élimination des caroténoïdes et colorants par passage sur terre absorbante
(floridine).
Détermination colorimétrique, selon la méthode de Emmerie-Engel.

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Matériel.

Un ballon de 50 ml rodé à tubulure latérale permettant l'introduction


d'un capillaire pour le barbotage d'azote, avec un condenseur rodé s'adap-
tant sur le ballon.

Un ballon de 100 ml rodé, semblable.


Trois ampoules à décanter de 100 ml bouchées émeri.
Une colonne pour Chromatographie (0 = 14 mm; l = 200 mm) munie
d'un robinet.

Fioles jaugées de 10 ml, 20 ml, 50 ml, 100 ml (bouchées émeri).


Deux éprouvettes graduées de 50 ml.
Pipettes graduées de 1 ml et 5 ml.
Pipettes de précision de 1 ml et 2 ml.
*

Flacons pour centrifugeuse.


Un bêcher de 100 ml.

Réactifs.

Solution aqueuse d'hydroxyde de potassium à 160 p. 100.


Oxyde diéthylique débarrassé des peroxydes : pour 500 ml, lavage avec
un mélange de 4 g de nitrate d'argent dans 30 ml d'eau et 2 g d'hydroxyde
de sodium dans 50 ml d'eau (agitation : six minutes), et utilisation sans
distillation ultérieure.

Éthanol absolu exempt d'aldéhydes : distiller 1 litre d'éthanol additionné


de 1 g de permanganate de potassium et 2 g d'hydroxyde de potassium.
Conserver à l'abri de la lumière.
Methanol.

Floridine (X s = British Drug Houses) ou Clarsil (C.E.C.A.).


Chlorure stanneux.

Acide chlorhydrique pur, d = 1,18.


Benzène.

Chlorure ferrique hydraté, solution à 0,2 p. 100 dans l'éthanol absolu.


2-2'-dipyridyle, solution éthanolique à 0,07 p. 100 dans l'éthanol.
Azote pur sec (en particulier azote R).

Mode opératoire.

A. Saponification et extraction de V insaponifiable.


p g de graisse (environ 1 g) sont pesés dans le ballon rodé de 50 ml mu
d'un capillaire. Ajouter 4 ml d'éthanol. Faire barboter de l'azote pendan
une à deux minutes avant ďajóuter 1 ml de solution aqueuse d'hydroxyd
de potassium. Placer le ballon, muni de son condenseur, au bain-ma
bouillant, pendant trois minutes, puis laisser refroidir sans arrêter le couran
d'azote. Ajouter 20 ml d'eau distillée. Transvaser quantitativement dans u

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ampoule à décanter de 100 ml et extraire l'insaponifi


de 25 ml d'oxyde diéthylique. Réunir ces trois ext
jusqu'à neutralité (20 ml environ chaque fois). Recue
dans un ballon rodé. Évaporer le solvant dans un cour
léger vide, en maintenant le ballon à 20-25 °C. L'insa
séché par addition d'une petite quantité de mélange ét
évaporé à son tour (ne pas employer du sulfate de sod
des traces de fer). Reprendre le résidu sec par 5 ml
de methanol, si la cristallisation des stérols s'avère nécess
ment le cas.

B. Séparation des sterols .

Dissoudre le résidu insaponifiable dans le methanol bouillant. Transvaser


dans un tube de centrifugeuse de 15 ml en utilisant en tout 12 ml de solvant.
Refroidir à environ - 10 °C. Après centrifugation, retirer la solution surna-
geante, redissoudre le précipité dans 5 ml de methanol chaud et recom-
mencer la précipitation et la décantation. Évaporer à sec les solutions métha-
noliques (sous azote) et redissoudre le résidu dans 5 ml de benzène.
C. Élimination des traces de stérols, des caroténoïdes et des colorants .
Passage sur terre à foulon.
Préparation de la colonne .
5 g de floridine et 0,5 g de chlorure stanneux sont additionnés de 20 ml
d'acide chlorhydrique concentré et portés à l'ébullition (trois minutes). Après
refroidissement, le mélange est versé dans la colonne à Chromatographie.
La terre est tassée en laissant écouler la solution acide. Laver ensuite la
colonne avec :
- cinq fois 5 ml d'éthanol; puis
- cinq fois 5 ml de benzène.
Passage de la substance .
Transvaser quantitativement l'insaponifiable dissous dans 5 ml de ben-
zène sur la colonne puis éluer avec 35 ml de benzène, ajoutés par fractions
de 5 ml. L'élution doit durer quarante-cinq minutes au moins (vitesse de
passage optimum). Il peut être utile d'opérer sous pression d'azote pour
accélérer le passage.
L'éluat est concentré sous vide et transvasé dans une fiole jaugée de 20 ml,
que l'on ajuste avec du benzène (volume V).

D. Détermination colorimétrique.
Effectuer cette dernière dans une pièce sombre, avec lumière artificielle
peu intense.
Prélever 1, 2, ..., 5 ml (suivant teneur) de la solution benzénique d'insapo-
nifiable, dans des fioles jaugées de 10 ml. Ajouter 3,5 ml de solution de 2-2'
dipyridyle et 0,5 ml de solution de chlorure ferrique. Ajuster à 10 ml avec de
l'éthanol.

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- 179 -

Mesurer la densité optique à 520 mļu deux minutes apr


rure ferrique, soit Ei.
Effectuer parallèlement un essai à blanc, contenant
2-2' dipyridyle et une même quantité de benzène. C
de l'éthanol. Soit Eo la densité optique de l'essai à bl
dépasser 0,06, sinon la solution de chlorure ferrique d

E. Résultats .
soit E - - Ei - Eo

La teneur en tocopherols, exprimée en milligrammes d'à tocopbć^ol par gramme d'huile,


est donnée par :
E V 10

39,2 v p
où :

V est le volume en millilitres de la solution benzénique;


v est le volume en millilitres prélevé pour le dosage;
p le poids de la prise d'essai en grammes.
1 g/i
39,2 est le coefficient d'extinction Ę pour
1 cm
le complexe formé à partir de l'a tocophé-
roi pur.
1 g/1 • *
Les coefficients
1 cm
d'extinction E des
sont les suivants :

a tocophérol = 39,2 e tocopherol = 38,4


ß tocophérol = 38,4 £ tocophérol = 37,6
y tocophérol = 36 y tocophérol = 35,2
S tocophérol = 30

Il sera donc nécessaire de modifier le coefficient numérique de l'e


précédente du résultat dans le cas où le Constituant majeur est le S
Sensibilité de la méthode : 10 f^g/g.
Précision : =h 5 p. 100 en valeur relative.

F. Observations.

Il sera bon de refaire un étalonnage de la méthode, en ajoutant à l'huile une


surcharge en tocophérol (a par exemple), et de mener le dosage complet sur
cette huile contenant une quantité supplémentaire connue de tocophérol.
Des essais expérimentaux, effectués pour la mise au point de la méthode
décrite, ont montré que l'on récupère en moyenne 95 p. 100 du tocophérol
ajouté (10).
L'extraction de l'insaponifiable doit être effectuée le plus rapidement
possible, les tocopherols étant moins stables en milieu alcalin. Les emulsions
peuvent être détruites par addition de quelques millilitres d'éthanol.
Lorsque le liquide émergeant de la colonne de terre à foulon est encore
coloré, les causes peuvent être : présence d'eau dans l'éthanol, élution trop
rapide, trop forte quantité saponifiée.

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- 180 -

L'activité et le pouvoir adsorbant dépendent surtou


terre. Avec des terres très actives, il peut arriver que tou
soit pas élué (complètement) avec 35 millilitres de benzèn
cette quantité (jusqu'à 45 ml).
Le temps de deux minutes est imposé par le fait que
ration est atteint au bout de temps très différents po
Une coloration à peu près égale est obtenue au bout
pour le S , voir Ex).

Séparation des tocopherols

Toutes les méthodes préconisées sont des méthodes chromatographiques :


Chromatographie sur colonne de phosphate acide de magnésium, qui
permet de séparer trois groupes (a + £) - (ß + y + s) - (î) (11, 13);
Chromatographie en phase inversée sur hyflosupercel (dimethyl chlorosi-
lane imprégné de paraffine liquide) (1), soit des tocopherols eux-mêmes, soit
des dérivés nitrosés;
Chromatographie sur colonne de carbonate de zinc/célite des dérivés nitrosés
(4) (séparation en trois groupes);
Chromatographie bidimensionnelle sur papier traité au carbonate de zinc
(12, 13). Cette méthode est décrite avec celle du dosage des tocopherols
totaux (10). La séparation est effectuée sur la solution benzénique de l'insapo-
nifiable après passage sur terre. Une première Chromatographie ascendante
(éluant cyclohexane) sépare trois groupes (a + £) - (ß + y + s + rj) - (S).
Une deuxième séparation, effectuée avec de l'éthanol après imprégnation
du papier avec une solution de paraffine liquide permet d'obtenir finalement
cinq groupes : (i) - (ß + y) - («5) - (e + v) - (0-
La pulvérisation d'une solution de fluorescéine sur le papier chromatogra-
phique, au moment du traitement au carbonate de zinc, permet de repérer
les tocopherols en lumière ultra-violette, et, après avoir convenablement découpé
le papier, de les extraire et d'effectuer, ensuite, sur ces solutions, des dosages
colorimétriques.
Plusieurs chromatogrammes sont menés parallèlement (quatre), dont un
essai à blanc (papier seul) et trois essais. Un de ceux-ci sera révélé à l'o.diani-
sidine diazotée, ce qui permettra la mise en évidence des tocopherols 7, S et 77.

BIBLIOGRAPHIE

Références

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1950, 27, 414.

GOSSYPOL

Constituant caractéristique des huiles de coton et de kapok (teneur m


0,5 à 2 p. 100), le gossypol C30H30O8 (PM = 518) est un composé pol
lique de formule :
CHO OH OH CHO

OH - OH

CH3-Uy-0H
CH CH
/' /'
ch3 ch3 ch3 ch3

Soluble dans l'éther de pétrole (70


l'éther de pétrole léger (30-60 °C)
et son action physiologique, voir (
Dans les huiles, on le trouve, soit
tion) (2, 3).

Mise en évidence, test de HALPHEN

Le test de Halphen est une réaction colorimétrique spécifique des huiles


de coton et de kapok.
Quelques millilitres d'huile sont additionnés d'une quantité égale de solution
à 1 p. 100 de soufre dans le sulfure de carbone. Chauffer à 70-80 °C, jusqu'à
evaporation complète du sulfure de carbone, puis à 110-115 °C pendant
une à deux heures.
En présence de gossypol apparaît une coloration rouge. Les huiles hydro-
génées ou désodorisées donnent une réaction moins nette.

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- 182 -

Dosage

On utilise une des propriétés suivantes du gossypol :


i

Io Absorption dans l'ultra-violet (4, 14) E :


- dans le cyclohexane à 358 m fx = 39,9 ;
- dans le chloroforme à 366 mfx = 39,7 ;
2° Formation de complexes avec les amines :
- aliphatiques : amino 3 propanol 1 (5),
- aromatiques : aniline (6 à 9),
p.anisidine (9, 10),
puis détermination gravimétrique (7) ou spectrophotométrique à 445
pour l'anilinogossypol (6, 8), à 447 mfx pour le p.aniaidinogossypol (9) (max.
secondaire à 467 m^x) ;
3° Formation d'un diazoïque et détermination colorimétrique (11);
4° Formation d'un complexe coloré avec le trichlorure d'antimoine et
i

détermination spectrophotométrique à 520 m^ (E1 = 65,5) (12);


5° Chromatographie sur papier qui permet un dosage à l'échelle micro
(10 fig/g) (13).
La détermination quantitative du gossypol libre peut être effectuée, soit sûr
l'huile elle-même, soit sur le produit extrait au moyen d'une solution aqueuse
alcaline (3), ou une solution aqueuse de diméthylformamide (13). Celle du
« gossypol total » nécessite une hydrolyse préalable du gossypol lié, soit alcaline
(saponification), suivie d'une réacidification et d'une extraction à l'oxyde
diéthylique ou au chloroformé (2), soit acide (acide acétique, acide oxalique) (7).
Nous décrirons la méthode proposée par l'A.O.C.S. dont le principe est
le suivant :

Principe.

Hydrolyse en milieu acétique du gossypol lié, puis formation d'un complexe


avec la p.anisidine et dosage spectrophotométrique.

Matériel.

Fioles jaugées de 25, 50, 100, 250 et 500 ml bouchées émeri.


Pipettes de 2, 5, 10 et 25 ml.
Les capacités des fioles et pipettes dépendent de la teneur en gossypol.

Réactifs.

Mélange isopropanol/hexane purs et secs (60/40 en volume).


Acide acétique glacial.

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- 183 -

p.anisidine pure (mais il est préférable de la recristal


environ de p .anisidine dans 1 litre d'eau à environ 75 °C.
de sodium et 20 g de charbon actif. Agiter cinq minut
doit être claire), laisser cristalliser à la glacière. Filtrer le
l'eau froide, les sécher dans un dessicateur à anhydride ph
sulfurique. Les conserver dans une bouteille en verr
Après ce traitement, la p. anisidine sera stable un an. (
nécessaire dès que la densité optique de la solution dé
Solution de p.anisidine (1 g) dans le mélange isoprop
acétique (2 ml). Préparer cette solution au moment de
Solution d'acide acétique (2 ml) dans 48 ml du m
hexane précédent.
Solution étalon de gossypol pur. Dissoudre 100 mg de
mélange isopropanol/hexanè. Chauffer si nécessaire. Tr
ment dans une fiole jaugée de 250 ml. Ajuster avec le mél
25 ml de cette solution dans une fiole de 500 ml. Ajuster.
tient 0,2 mg/ml. Maintenue à l'obscurité et à la glac
trois à quatre jours.

Mode opératoire.

Échantillon : celui-ci doit être limpide, filtrer si nécessaire (le conserv


une température inférieure à 30 °C).
Pour obtenir une précision maximum dans le dosage, utiliser une pr
d'essai contenant environ 0,1 mg de gossypol.
Peser donc, en fonction de leur teneur, les quantités suivantes :

m _ . Volume de la fiole Volume prélevé


Teneur en gossypol m Prise _ . d'essai .
pour dilution . pour dosage

p. 100 g ml ml

0,00-0,01 5 25 5 à 10
0,01-0,03 3 » u
0,03-0,05 1 " 5
0,05-0,10 1 // 2
0,10-0,20 0,8 // //
0,20-0,40 0,5 » u
0,40-0,60 0,25 « //
0,60-0,80 0,4 50 n
0,80-1,00 0,25 50 //
4- de 1 0,25 à 0,50 100 u

Dissoudre la quantité indiquée da


solvant. Ajuster. Pipeter les quan

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- 184 -

а. Dans une de ces fioles, ajouter 5 ml de solution d'ac


Mélanger.
б. Dans l'autre, ajouter 5 ml de solution de p.anisidine. Placer cette
solution et un essai à blanc contenant 5 ml de solution de p . anisidine et 5 ml
de mélange solvant sur le bain-marie. Chauffer une heure à 75° =t 1 °C, les
bouchons étant fixés sur les fioles. Puis laisser refroidir. Compléter à 25 ml
et mélanger. Pour la mesure de la densité optique, s'assurer que celle de l'essai
à blanc est inférieure ou égale à 0,2 par rapport au solvant (sinon repréparer le
réactif), soit Eo.
Mesurer ensuite la densité optique de l'essai b par rapport à la solution a,
soit Ei :
E = Ei - Eo

De cette valeur, on déduit la teneur en gossypol d'après la courbe étalon


obtenue avec la solution de gossypol pur.
Établissement de cette courbe .
Pipeter, en double, 1, 2, 3... 10 ml de solution de gossypol pur dans des
fioles de 25 ml (séries a et b).
Dans les fioles a, ajouter 5 ihl de solution d'acide acétique, puis ajuster
avec le mélange solvant.
Dans les fioles b et l'essai à blanc (solvant seul), ajouter 5 ml de solution
de p.anisidine. Traiter comme précédemment, puis ajuster.
Déterminer :
Eo de l'essai à blanc.
Ei densité optique de l'essai b par rapport à l'essai a, d'où E = Ei - Eo
pour les différentes prises d'essai.
Tracer la courbe étalon, donnant E en fonction de la quantité (en mg) de
gossypol présente dans les 25 ml.
Résultats .

Pourcentage de gossypol - A ,
%
1To
où :

V =i volume de dilution de l'échantillon avant l'analyse ;


A- volume utilisé pour l'essai;
G = nombre de milligrammes de gossypol présents (d'après la courbe d'étalonnage) ;
p = poids de la prise d'essai en g .

Observations .

Cette méthode nécessite un échantillon de gossypol pur que l'on peut obtenir
à partir du dianilino-gossypol (isolé d'une huile riche en gossypol) par hydro-
lyse acide, et cristallisation dans le mélange oxyde diéthylique/éthanol/eau.
Le gossypol pur doit être conservé à l'obscurité dans une glacière (4).

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- 185 -

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Dosage : A.O.C. S., Ca 13-56.


Test de Halphen : A.O.C.S., C6 1-25.
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et Henze H., J. Amer. Chem. Soc., 1948, 70, 3944.

SÉSAMOL - SÉSAMOUNE - SÉSAMINE

L'huile de sésame contient trois composés caractéristiques :


- le sésamol ou méthylène-dioxy 3-4 phénol C7H6O3 (PM = 138), qui
possède des propriétés antioxygènes (teneur dans l'huile : moins de 0,05
p. 100);
- la sésamoline C20H18O7 (PM = 370) - PF = 93,6 °C, - [a]D = + 218,4°,
qui est facilement hydrolysable par les acides en libérant du sésamol (teneur
dans l'huile : jusqu'à 0,5 p. 100) ;
- la sésamine C20H18O6 (PM = 354) - PF = 122,5 °C, - [a] D =+68,6°,
qui ne s'hydrolyse pas (teneur dans l'huile : jusqu'à 1 p. 100).

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OH -/N- O x / O n
x ' ch2 ch2 / / /u n '
J-0/ '0-l J-CH CHü
'r i i
Sesamo!
Sesamo! ex 1
exCH1 - ICH
(
CHa CH - 0-/'
Sésamolìne ^v
'0/ - |_0
v y'

O
CHa / Il /°'
' o -lļ CH CHa
i ¡
CH - CH

CHa CH - /V- O ^
xo/
Sé samine

Mise en évidence

La mise en évidence et le dosage de ces constituants particuliers sont b


sur la réaction colorée que donne le sésamol (et la sésamoline) en présenc
furfural ou test de Villavecchia.
Le mode opératoire du test de Villavecchia modifié est le suivant :
10 ml d'huile sont additionnés de 10 ml d'acide chlorhydrique concentré
et de 1 ml d'une solution éthanolique de furfural à 20 p. 100. On agite quinze
secondes. La coloration rose de la couche acide, qui est maximum au bout de
dix minutes, doit persister après addition de 10 ml d'eau.
Cette réaction permet de déceler 0,5 p. 100 d'huile de sésame.
Le test de Baudouin est basé sur la même réaction.

Dosage

Principe.

Toutes les méthodes sont basées sur la même réaction colorée. Le sésamol
libre et la sésamoline peuvent être déterminés quantitativement par une mesure
spectrophotométrique, la seconde après hydrolyse. La sésamine, d'autre part,
sera dosée directement par une mesure de l'absorption dans l'ultra-violet (à
288 mļu).

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- 187 -

Détermination du sésamol total


(SÉSAMOL LIBRE + SÉSAMOL DE LA SÉSAMOLINE)

La méthode décrite (1) est une modification de la méthode de Pav


et Isidoro (2).

Réactifs.

Anhydride acétique.
Solution éthanolique de furfural (2 p. 100) fraîchement distillé.
Acide sulfurique concentré.

Mode opératoire.

5 mg d'huile sont dissous dans 10 ml d'anhydride acétique. On y ajou


0,1 ml de solution de furfural et une goutte d'acide sulfurique. Quinze minu
après, on trace la courbe d'absorption entre 400 et 650 m/a.
En présence de sésamol (ou sésamoline) cette courbe présente deux max
caractéristiques (450 et 620 m/a). Refaire les mesures au bout d'une heu
450 et 620 m/a. L'absorption doit avoir peu varié.
Faire parallèlement un essai à blanc, qui permettra de tracer une cour
de l'absorption de fond de cette huile entre ces mêmes longueurs d'on
La détermination quantitative nécessite un étalonnage préalable au moy
d'une solution de sésamol pur.
La sensibilité de la méthode est poussée jusqu'à 0,05-0,07 p. 100 d'hui
par la modification suivante :
On chauffe à reflux 50 g d'huile, additionnés de 30 ml d'anhydride ac
tique, puis après refroidissement, on récupère la phase anhydride que l
concentre à 4-5 ml. La réaction colorée sera effectuée sur le concentré (

Détermination séparée des trois constituants :


SÉSAMOL, SÉSAMOLINE ET SÉSAMINE (3, 4, 5)

Matériel.

Fioles de 50 et 100 ml bouchées émeri.


Flacons pour centrifugeuse de 250 ml avec bouchons.
Erlenmeyers de 125 ml bouchés émeri.
Ampoules à décanter de 125 ml.
Agitateur mécanique.

Réactifs.

Mélange isooctane/chloroforme optiquement purs (4/1 en volume).


Éthanol optiquement pur.
Acide sulfurique concentré.

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- 188 -

Furfural fraîchement distillé, solution à 2 p. 10


solution doit être conservée en flacon brun et au réfr
Solution d'hydroxyde de potassium à 10 p. 100 dan
(2/8 en volume).

Mode opératoire.

Peser 5 à 10 g d'huile dans une fiole de 100 ml et ajuster le volume à 100


au moyen du mélange isooctane/chloroforme. Boucher et agiter
complète dissolution.
Introduire 50 ml de solution dans un flacon de centrifugeuse (250
ajouter 10 ml de solution d'hydroxyde de potassium et, après avoir b
le flacon, agiter vigoureusement pendant trois minutes. Puis centri
(dix minutes) pour séparer la phase alcaline A de la phase isooctane
centrifugation a pour but d'éliminer une substance gênante pour la dé
nation colorimétrique). La première A sera utilisée pour la déterminat
sésamol libre, la deuxième I pour celle de la sésamoline.

Sêsamol .

Mettre 50 ml d'acide sulfurique exactement mesurés dans une fiole d'erl


meyer de 125 ml, puis y ajouter 1 ml de solution de furfural et 0,5 ou 0,6
de la phase alcaline A, boucher et mélanger.
Mesurer l'absorption à 518 m^, au bout d'une heure environ (50 à 75
nutes), par rapport à celle d'un essai à blanc contenant 1 ml d'éthan
place de la solution de furfural.
Soient E la densité optique, C la concentration de l'huile dans la solu
finale (51,5 ou 51,6 ml), et l la longueur de la cuve :

1 100 E
5i (p. 100 sésamol) = ^ g

(le coefficient numérique 160 est déterminé par des me


du sésamol pur).

Sésamoline.

Introduire 50 ml d'acide sulfurique dans un erlenmeyer de 125 ml. Y


ajouter 1 ml de solution de furfural et 2 ml de la phase isooctane I. Boucher
et agiter mécaniquement pendant trente minutes. Puis séparer la couche
acide dans une ampoule à décanter et mesurer l'absorption de cette phase
au bout de 50 à 75 minutes, par rapport à un essai à blanc ne contenant pas
de furfural. (Vérifier que la solution acide sulfurique et furfural a une densité
optique nulle par rapport à un solvant optiquement pur : éthanol par exemple).
Le pourcentage de sésamoline est calculé de la même façon que pour le sésa-
mol libre, soit 52.

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- 189 -

Sésamine.

La phase isooctane I est diluée correctement pour rendre possible la mesure


de l'absorption à 287-288 m/u. La teneur en sésamine est donnée par la for-
mule :

S3 (% sésamine) = 4541 E288 - 0,953 s 2 - 2,271 (E255 + E320)

Sensibilité de la méthode : 0,005 p. 100 de sésamol.


Observations.

Les coefficients d'extinction e dans le mélange isooctane/chloroforme sont


les suivants (3) :

Sésamol. . . 296 m p. 29,74 256,7 mtu 1,35 233 m|U 21,18 225,6 m p 18,32
Sésamoline. 288 mu 21,75 255 mju 1,54 235 mp 24,85 223 m p 17,25
Sésamine . . 288 m|U 23,03 255 mfz 2,02 236 m|U 26,01 221 m|U 16,46

Le dosage effectué après surcharge de l'huile en sésamol ^ou sésamoline


purs (6) permet de récupérer 95 à 100 p. 100 de la quantité ajoutée (5).
Lorsque l'huile présente une absorption importante entre 250 et 320 mp
(due à d'autres produits), ce qui se traduit par une courbe spectrophotomé-
trique ne présentant plus les maxima spécifiques, il peut être nécessaire d'effec-
tuer une séparation chromatographique avant le dosage (5).

BIBLIOGRAPHIE

Normes

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- 190 -

ANTIOXYGÈNES

Les antioxygènes les plus couramment employés (autres que les antioxygènes
naturels) sont des phénols.
Les principaux sont les suivants : les gallates d'éthyle (EG), d'octyle (OG),
de propyle (PG) et de dodécyle (DG), l'acide nordihydroguaiarétique ou di
(dihydroxy-3-4 phenyl) 1-4 diméthyl 2-3 butane (NDGA), les t. butyl-2 (ou
3) hydroxy-4 anisol (BHA) ou hydroxy-1 1. butyl-2 (ou 3) méthoxy-4 benzène,
le di t.butyl-2-6 hydroxy-4 toluène (BHT).
Mais d'autres composés, - polyamines, amino-phénols, quinoléines, composés
soufrés, - ont aussi une action nette pour la protection des corps gras contre
l'oxydation. Citons parmi eux : la diphényl p. phénylènediamine (DPPD),
l'éthoxy-6 dihydro-1-2 triméthyl-2-2-4 quinoléine (EMQ) ou Santoquin, les
disulfures de tétraméthyl et tétraéthyi thiurame (TMTD et TETD).
Enfin certains acides, bien que peu ou pas solubles dans les corps gras,
peuvent renforcer l'action des antioxygènes précédents (synergiques), ou
inhiber l'action prooxygène des métaux (formation de complexes), tels l'acide
ascorbique, l'acide citrique, l'acide phosphorique. Leurs esters gras peuvent
aussi présenter un pouvoir antioxygène important (palmitate d'ascorbyle
ou de citryle).
Une liste relativement complète des composés à action antioxygène a été
donnée par Seher (1).

DÉTERMINATION .QUALITATIVE

La mise en évidence des antioxygènes est basée sur des réactions colorimé-
triques (spécifiques des phénols, amines, composés réducteurs en général).
Parmi celles-ci, certaines ont été étudiées systématiquement en vue de leur
identification (1). Les principales sont indiquées dans le tableau suivant, à
la page 191.

Les techniques opératoires sont les suivantes :

Acide phosphomolybdique

C'est le réactif qui donne les réactions les plus sensibles.

Réactifs.

Solution à 20 p. 100 d'acide phosphomolybdique dans l'éthanol ou le


« méthylcellosolve ».

Mode opératoire.

Ajouter cinq gouttes de réactif à 1 g d'huile, puis au bout d'une minu


sept gouttes d'ammoniaque concentré.

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- 191 -

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- 192 -

Thiocyanate ferrique

Réactif.

Mélange de 10 ml de solution aqueuse de chlorure ferrique à 0,2 p. 100


10 ml de solution aqueuse de thiocyanate d'ammonium 0,1 N, 20 ml d'eau

Mode opératoire.

1 g d'huile et 2 ml d'éthanol sont chauffés doucement jusqu'à dissolut


Après refroidissement, on ajoute goutte à goutte le réactif. En l'absen
d'antioxygène, la coloration rouge apparaît immédiatement.

Dichloro-2-6 quinone chlorimide

Réactifs.

Solution de dichloro-2-6 quinone chlorimide à 0,1 p. 100 dans l'éthanol


absolu.
Solution aqueuse à 2 p. 100 de borax (B40?Na2, 10 H2O).

Mode opératoire.

Ajouter à 1 ml de l'extrait alcoolique de la graisse (voir plus loin extract


des antioxygènes), 0,5 ml de solution de borax et 0,5 ml de réactif.
On obtient des colorations diverses en présence d'antioxygène. Une col
ration bleue permet l'identification du BHA.

Chlorure ferrique

Réactifs.

Solution aqueuse à 1 p. 100 de chlorure ferrique.


Solution aqueuse d'acétate de sodium à 5 p. 100.

Mode opératoire.

Ajouter à 1 ml de l'extrait alcoolique de l'huile, 0,1 ml de solution d'acé


et 0,1 ml de réactif. Agiter fortement.

Acide sulfanilique diazoté

Réactifs.

Solution de 0,1 g d'acide sulfanilique dans 1,5 ml d'acide chlorhydrique


concentré, mélangé au moment de l'emploi avec 100 ml de solution aqueus
de nitrite de sodium à 0,5 p. 100.
Solution aqueuse environ 5 N d'hydroxyde de sodium ou de potassium.

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- 193 -

Mode opératoire.

La réaction est effectuée en milieu alcalin :

Ajouter à 1 g d'huile (ou 1 ml de l'extrait alcoolique après élimination


de l'alcool), 1 ml de solution aqueuse alcaline et 1 ml de réactif.

Réactifs particuliers

Le DPPD (et les polyamines) donne avec le peroxyde de dichloro-2-6


benzoyle une coloration rouge utilisée pour le dosage après séparation chro-
matographique (2). On peut aussi former un dérivé nitre rouge par action
de l'acide nitrique concentré (5).
Avec le sulfate ferreux en présence de tartrate double de sodium et potas-
sium, la formation d'une coloration violette (utilisée pour le dosage) est
spécifique des o-diphénols.
Le gaïacol, en solution chloroformique, additionné de chlorure ferrique
donne une coloration bleue qui vire au vert par addition d'un excès de pyri-
dine. Dans le cas des gallates, la coloration violette obtenue ne change pas par
addition de pyridine.

EXTRACTION DES ANTIOXYGÈNES

Quelques-uns seront extraits avec l'insaponifiable (BHT, Santoquin). Leur


dosage sera donc effectué sur l'insaponifiable, préparé avec toutes les précau-
tions requises pour les protéger de l'oxydation (rapide en milieu alcalin).
Mais la saponification est évitée dans la mesure du possible : l'extraction
des antioxygènes est opérée directement sur la graisse (mise en solution dans
l'éther de pétrole ou le cyclohexane) par des solvants appropriés, à savoir :
- eau : pour les acides (ascorbique, citrique), les gallates d'éthyle et de
propyle, et une partie du NDGA;
- éthanol/eau (à 72 p. 100) : pour les BHA, NDGA, gallates (supérieurs),
une partie de BHT;
- methanol anhydre : pour les mêmes, sauf le BHT ;
- diméthyiformamide/eau (85/15) : pour les TMTD, TETD.
Restent dans l'huile, la majorité du BHT et les tocopherols.
Cette extraction est la partie la plus délicate de la détermination quanti-
tative.
La Chromatographie de partage permet aussi de séparer certains anti-
oxygènes comme : le BHT (silice) (11); les BHA, BHT et gallates (caoutchouc).
Enfin les BHA et BHT, entraînables par la vapeur d'eau, peuvent être
isolés, puis dosés.
J. P. 231012. 7

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- 194 -

DOSAGE DES ANTIOXYGÈNES

A. Dosages spectrophotométriques directs

Les coefficients d'absorption de quelques antioxygènes, aux longueurs


d'onde correspondant au maximum d'absorption (dans l'éthanol), (3, 4),
sont les suivants :

Antioxygène A max Ej

Gallate d'éthyle

- de propyle

- d'octyle

- de dodécyle

BHA

BHT

Mono tert. butyl hydroxy toluène

DPP D

Palmitate ďascorbyle

N D G A

Pour les do
permettant
mélanges t
et BHA.

B. Dosages colorimétriques

Méthode au chlorure ferrique, 2-2' dipyridyle


(Amax = 520 mjrz) (6, 7)

Les temps de réaction diffèrent beaucoup pour les divers phénols : trois
minutes pour le NDGA, trente minutes pour le BHA. Pour le BHT, la concen-
tration de la solution hydro-éthanolique doit être abaissée à 33 p. 100 pour
obtenir une réaction quantitative en trente minutes (9). Pour le détail de cette
méthode, voir : tocopherols, page 176.

Méthode au tartrate ferreux en milieu tamponné

Cette méthode (10) est utilisée pour le dosage des o.diphénols (galla
NDGA).

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- 195 -

Matériel.

Ampoules à décanter de 125 mL


Éprouvettes graduées de 50 ml.
Fioles jaugées de 25 ml.
Pipettes de 1, 2 et 5 ml.

Réactifs.

Éther de pétrole (Eb = 40-60 °C), d'indice de brome inférieur à 1.


Methanol pur, exempt d'aldéhydes.
Alcool iso-amylique.
Sulfate ferreux.

Tartrate double de sodium et potassium.


Solution aqueuse à 0,1 p. 100 de sulfate ferreux et 0,5 p. 100 de tartrate.
Acétate de sodium, solution aqueuse à 1 p. 100.

Mode opératoire.

10 g d'huile sont dissous dans 50 ml d'éther de pétrole, puis extraits a


20 ml, puis 4 ml de methanol. Les extraits réunis sont à leur tour agités ave
1 ml d'eau dans une ampoule à décanter, et la solution méthanolique est
dans une fiole de 25 ml.
5 ml de l'extrait sont additionnés de 0,5 ml de solution de sulfate ferreux-
tartrate et de 20 ml de solution d'acétate de sodium, dans une ampoule à
décanter. Agiter le mélange et, dix minutes après, ajouter 10 ml d'un mélange
alcool isoamylique/éther de pétrole (1/1 en volume). Après décantation,
soutirer la couche inférieure et l'extraire avec une nouvelle portion du mélange
alcool isoamylique/éther de pétrole. Éliminer l'eau des extraits réunis, et
transvaser dans une fiole de 25 ml. Pour avoir une solution claire, ajouter 2 ml.
de methanol, et compléter avec de l'alcool isoamylique.
Mesurer la densité optique de cette solution à 550 mju. par rapport à d'alcool
isoamylique, soit E.
L'essai à blanc est effectué sans addition de solution de sulfate ferreux-
tartrate, soit Eo.
L'étalonnage de la méthode nécessite une solution de gallate pur, de concen-
tration connue (5 mg dans 100 ml de methanol). 5 ml de cette solution sont
prélevés et traités comme précédemment : soit Er îa densité optique.
La teneur en gallate est donnée par :

E - Eo Pt 5
teneur en gallate (mg p. 100) = - g -

où:

p = poids en grammes de la prise d'essai (graisse) ;


pT == poids en grammes de gallate pur dans les 5 ml de solution méthanolique prélevés.
7.

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- 196 -

Précision.

Environ 5 p. 100 en valeur relative.

Observations.

Les acides ascorbique, citrique, phosphorique interfèrent. Lorsque un


gallate inférieur (éthyle ou propyle) est présent, il est possible de l'extrair
par l'eau et de faire le dosage directement sur la solution aqueuse, additionnée
du réactif (0,5 ml), et ajustée à 25 ml avec la solution d'acétate de sodium
Mesurer alors la densité optique à 530 m(x.

Méthode a la dichloro-2-6 quinone chlorimide

Cette méthode (8) donne une coloration bleue pour le BHA (Amax à 610-
620 mjtx) et une coloration rouge pour le NDGA (Amax à 430 m^) et le PG
(435 mfx).
Elle n'est généralement utilisée que pour le dosage du BHA.

Matériel.

Ampoules à décanter de 250 ml.


Éprouvette graduée de 100 ml.
Fioles jaugées bouchées émeri de 10, 125 et 200 ml.
Pipettes de 1, 2, 5 ml.
Papier Whatman n° 54.

Réactifs.

Dichloro-2-6 quinone chlorimide, solution à 0,01 p. 100 dans l'éthanol


absolu (fraîchement distillé).
Solution tampon : solution aqueuse à 2 p. 100 de borate de sodium (B40?Na2,
10 H20).
Mélange de 1 volume d'éther de pétrole Eb = 30-60 °C avec 3 volumes
d'éther de pétrole Eb = 60-100 °C lavé avec 1/10 de son volume d'acide sulfu-
rique, puis à l'eau, enfin avec une solution d'hydroxyde de potassium à
1 p. 100 et distillé.
Éthanol à 72 p. 100 à partir d'éthanol absolu fraîchement distillé sur per-
manganate de potassium (0,1 p. 100) et hydroxy de de potassium (0,2 p. 100).

Mode opératoire.

Dans une ampoule à décanter, dissoudre 10 g environ de graisse dans 50 m


de l'éther de pétrole décrit. Agiter pendant trois minutes avec 25 ml d'éth
à 72 p. 100, ceci trois fois; puis faire une quatrième extraction avec 50
d'éthanol en agitant une minute. Réunir les différents extraits; ajuster à 1
ou 200 ml, et filtrer la solution sur papier Whatman n° 54.

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- 197 -

Pipeter de 1 à 6 ml de l'extrait selon teneur présumée d


de 10 ml, ajouter 2 ml de réactif, mélanger, puis ajouter
ponnée. Préparer un essai à blanc contenant 6 ml d'é
les réactifs.
Quinze minutes après, mesurer l'absorption à 620 mf
à blanc.
Calculer la quantité de BHA par comparaison avec une courbe étalon
établie avec le même antioxygène, ou le même mélange d'isomères (lë 3-BHA
donne une absorption cinq fois plus forte que le 2-BHA).
La loi de Beer est applicable dans les limites de 10 à 50 fzgģ

Précision.

1 à 2 p. 100 en valeur relative.

DOSAGE DES PHÉNYLÈNEDIAMINES

Les méthodes préconisées sont les suivantes :


Méthode à l'acide nitrique (5), avec mesure de l'absorption à 490 m/x;
Méthode au peroxyde de benzoyle (Xmax à 450 m/x) ou au peroxyde de
dichloro-2-4 benzoyle (Amax à 500 m/a), qui a été expérimentée après sépara-
tion des dérivés des phénylènediamines par Chromatographie sur papier
acétylé (2).
Pour le dosage du Santoquin, une méthode très sensible (1 ¡xg ) a été mise
au point (12). Elle est basée sur une mesure de fluorescence.
Les disulfures de thiurame peuvent être dosés sous forme de thio carbamates
de cuivre, après destruction des complexes métalliques par passage sur amber-
lite, et extraction par le mélange diméthylformamide/eau (85/15 en vol.) (13).

SÉPARATION DES ANTIOXYGÈNES

Elle comporte :
Io L'extraction globale des antioxygènes à partir de l'huile dissoute dans
un solvant apolaire, par le methanol absolu ou l'éthanol à 80 p. 100;
2° La séparation proprement dite qui est effectuée par Chromatographie
sur papier ou sur plaques :
Soit monodimensionnelle :

- résolution d'un mélange de PG, NDHA, BHA, BHT, DPPD, et Santo-


quin sur papier enduit d'huile de coton (14),
- résolution d'un mélange de gallates (d'éthyle à dodécyle), seuls ou en
présence de BHA (15), et d'un mélange de BHA et BHT, après
passage de l'huile sur silice (11);
Soit bidimensionnelle, sur plaques de verre recouvertes d'une couche uni-
forme et mince (0,2 à 0,3 mm) de silice (1).

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- 198 -

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Références

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DOSAGE DE LA FONCTION CARBONYLE

Z'0
Le groupement carbonyle :> C = O, caractéristique des aldéhydes R-C

R'
et cétones , C = O réagit avec un très grand nombre de substances, offrant
R'/
ainsi de multiples possibilités de détection et de dosage [voir article
d'ensemble dans (1)]. Toutefois, il convient d'avoir toujours présent à l'esprit
que les problèmes d'encombrement stérique jouent dans ce domaine un rôle
particulièrement important.
Un des réactifs le plus généralement utilisé, et qui paraît être bien adapté
à l'étude des corps gras, est le chlorhydrate d'hydroxylamine. Par condensation
avec le groupement carbonyle, il y a formation d'une oxime :
R R

C = O +
R'/ ^ R'/
Ce schéma nous montre que, pou
il est nécessaire d'opérer en prése
mine, et d'éliminer l'acide chlor
Une base forte (hydroxyde de po
en raison de l'instabilité de l'hy

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- 199 -

secondaires des produits carbonylés en milieu très


possible d'utiliser diverses amines aliphatiques ou
méthodes de dosage que nous décrirons en détail :
a . Dosage par une base forte de l'acide chlorhyd
pyridine] (2);
b. Dosage par un acide fort de l'amine en excès [cas d'une amine alipha-
tique] (3).
D'une façon générale, la présence de peroxydes dans la substance analysée
conduit à des résultats erronés par excès (4), l'hydroxylamine pouvant être
oxydée :
- C - + 2 H2N - OH, HCl

I I
O - OH OH

D'autre part, dans le


base forte, il est bien
substance contient des acides libres.
Il est possible également, dans certaines conditions opératoires, de doser
l'hydroxylamine qui n'a pas réagi (5, 6).
L'utilisation du chlorure de p-carboxy-phénylhydrazine (7, 8) permet de
déterminer le poids moléculaire du composé carbonylé par dosage de la
fonction carboxyle du dérivé obtenu, après avoir isolé celui-ci.
Les aldéhydes peuvent se doser en présence des cétones par oxydation
en acide (9).
Un certain nombre de méthodes ont été mises au point pour doser spécifi-
quement l'acétone, et d'une façon générale les méthylcétones, l'aldéhyde
formique, l'acétaldéhyde, l'acroléine (1), les /?-dicétones (10), le diacétyle (11).

Mise en évidence

La technique la plus simple de mise en. évidence des fonctions carbo


consiste à utiliser la réaction du chlorhydrate d'hydroxylamine en pré
d'un indicateur coloré, qui révélera le changement de pH dû à la libéra
d'acide chlorhydrique (12).

Méthode a Ja pyridine, avec dosage de l'acide libéré

Matériel.

Erlenmeyer ou flacon de 250 ml bouché émeri.


Burette de 50 ml au 1/10 de ml.

Réactifs.

A. Solution environ 0,5 N de chlorhydrate d'hydroxylamine (pur pour


analyse) dans l'éthanol 80 p. 100.

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- 200

B. Solution ďéthanoi 95° contenant, par litre, 20 ml de pyr


pour analyse, 0,25 ml de solution éthanolique de bleu de bro
4 p. 100.
C. Liqueur titrée d'hydroxyde de potassium 0,5 N dans le methanol
90 p. 100.
Mode opératoire.

Dans le récipient, peser une quantité de substance telle qu'il n'y ait
plus de 10 milli-équivalents d'aldéhyde ou de cétone; ensuite, ajouter
précision 30 ml de solution A (soit un excès d'au moins 100 p. 100 de r
tif) et 100 ml de solution B. Préparer de la même manière un essai à b
Le récipient, bouché, est laissé à température ambiante, ou chauffé
bain-marie bouillant, suivant le type de composé carbonylé analysé (1).
le dernier cas, lorsque le récipient a atteint la température du bain, d
cher pendant quelques instants pour permettre l'égalisation des pres
habituellement, le temps de chauffage est de deux heures. Laisser en
refroidir les récipients à température ambiante, puis doser l'acide chl
drique libéré par la liqueur alcaline titrée C, le bleu de bromophénol
la solution B servant d'indicateur de pH (virage du jaune au bleu entr
pH 3,5 et 4,6). Commencer d'abord par l'essai à blanc, et amener ensu
l'autre solution contenant la substance à analyser à la même coloration.
possible également d'effectuer le dosage au pH-mètre.

Expression des résultats.

Le calcul peut se faire de deux façons, selon que la substance à ana


est un composé carbonylé connu, dont on veut déterminer la puret
concentration dans une solution, ou que l'on ignore la structure, do
poids moléculaire, du composé carbonylé étudié.
Premier cas .

Exprimer le résultat en pourcentage du composé carbonylé connu


remarquant que, dans le dosage, 1 ml de solution normale d'hydrox
potassium correspond à 1/1 000 de molécule-gramme de composé carb
Si :
n = nombre de millilitres d'hydroxyde de potassium consommés par l'acide chlorhy-
drique libéré;
/ = facteur de normalité de la liqueur C;
p = poids en grammes de l'échantillon;
M = masse moléculaire du composé carbonylé;
a = nombre de fonctions carbonylé dans la molécule;
nfM
% composé carbonylé = p 10 a
Deuxième cas .

Lorsque le poids moléculaire du composé carbonylé contenu dans une


substance est inconnu, exprimer le résultat en milligrammes de >C = O

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- 201 -

(M = 28) par gramme de substance, et ce chiffre est


bonyle :
_n/28
ïco- -

Remarque.
Lorsque la substance contient des acides libres, il con
du nombre n le nombre m de ml de liqueur titrée C néce
liser ces acides.
Ce nombre ni est déterminé en se mettant dans les mêmes conditions
opératoires qu'au cours du dosage de carbonyle : dans un erlenmeyer de
250 ml, peser exactement un échantillon de substance, ajouter 100 ml de
solution B et effectuer la neutralisation par la liqueur titrée C en se servant
de l'essai à blanc comme coloration de référence. Dans ce sens, le point
final du dosage (coloration* bleue) est difficile à apprécier.
Il faut remarquer, d'ailleurs, que la quantité d'hydroxyde de potassium
consommée ne correspond pas exactement à la valeur théorique de neutra-
lisation de l'acide. Ceci provient simplement du fait que le pH de virage
du bleu de bromophénol se trouve dans une zone acide, et qu'en général
les acides organiques étudiés sont des acides faibles.

Méthode aux amines aliphatiques, avec dosage de Famine en excès

Matériel.

Erlenmeyers ou flacons de 250 ml bouchés émeri.


Pipettes de 25 ml.
Burette de 50 ml au 1/10 de ml.

Réactifs.

A. Solution de chlorhydrate d'hydroxylamine : dissoudre 35 g de chlorhy-


drate d'hydroxylamine pur pour analyse dans 350 ml de methanol; chauffer
si cela est nécessaire. Diluer à 1 litre avec l'isopropanol distillé.
B. Solution d'amine : dissoudre 140 g d'octadécénylamine (oléylamine)
dans l'isopropanol pour faire 1 litre de solution. Toute amine qui donne
un virage net au bleu de bromophénol, quand elle est titrée avec une solutio
d'acide chlorhydrique dans l'isopropanol, peut être utilisée. La laurylamine
en particulier, convient également.
C. Liqueur titrée d'acide chlorhydrique dans l'isopropanol. Préparer une
liqueur 0,5 N en dissolvant 43,5 ml d'acide chlorhydrique concentré dans
300 ml d'isopropanol. Diluer à 1 litre avec le même alcool. Titrer par les
méthodes habituelles. Bien bouchée, la liqueur se conserve plusieurs semaine
D. Bleu de bromophénol. Solution à 0,1 p. 100 dans l'éthanol.
J. P. 231012. 7 a

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- 202 -

Mode opératoire.

Peser avec précision, dans le récipient, une quantité de substance tel


que la moitié seulement du chlorhydrate d'hydroxyiamine soit consomm
(voir les calculs). Ajouter ensuite avec une pipette jaugée, 25 ml de la
tion B, puis 25 ml de la solution A. Dans le cas des aldéhydes, il est imp
tant d'ajouter ces réactifs dans l'ordre indiqué, afin d'éviter la forma
d'acétals avec l'isopropanol. Si l'échantillon est difficilement soluble, chauffe
modérément tout en agitant. Parallèlement, préparer, de la même faç
un récipient contenant seulement les réactifs, et qui constituera l'essa
blanc.
Les récipients bouchés sont placés sur un bain-marie à 70 °C; enle
les bouchons pendant quelques instants pour permettre l'égalisation d
pressions; après 30 minutes de chauffage, retirer les récipients du ba
marie, laisser refroidir à température ambiante, ajouter 0,5 ml de soluti
et doser par la liqueur titrée C jusqu'à obtentidn de la teinte jaune fin
Il est recommandé d'effectuer en premier le dosage de l'essai à blanc
servira ainsi de teinte de référence, et de veiller à ce que la températ
soit la même lors du dosage de chacun des deux essais.

Expression des résultats.

Puisque, dans cette méthode, on dose l'excès d'amine, la différence e


les deux dosages donne la quantité d'acide chlorhydrique libéré, donc
composé carbonylé correspondant. Les calculs s'effectuent de la même
que pour la première méthode.

Comparaison des deux méthodes.

La seconde méthode convient particulièrement au dosage des composé


carbonylés à poids moléculaire élevé ou comportant une fonction carboxy
en effet, dans ce dernier cas, il est inutile de doser l'acidité de la substa
à analyser, puisque le dosage de l'aminp en excès est effectué par un ac
minéral fort.
Cependant, la première méthode présente le réel avantage d'utiliser d
réactifs plus simples à préparer.

Précision.

Dans un cas comme dans l'autre, la précision est supérieure à 1 p. 100


en valeur relative.

Méthodes semi-micro

Il est facile, avec les méthodes décrites, de réduire notablement le poid


d'échantillon pesé. ILconvient alors d'adapter les concentrations des liqueur
titrées et le matériel aux volumes mis en œuvre.

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- 203 -

Autres méthodes

Diverses autres méthodes de dosage de la fonction carbonyle ont été mises


au point. Elles font appel aux réactions avec la Phenylhydrazine (13), la
dinitro-2-4 phénylhydrazine (14) ou la semicarbazide (15, 16). Enfin, il a été
proposé de définir un indice d'hydroxylamine comme le nombre de milli-
grammes d'hydroxyde de potassium équivalents à l'hydroxylamine néces-
saire pour oximer les fonctions carbonyles de 1 g d'échantillon.

BIBLIOGRAPHIE

Norme

D.G.F., C V 18 (53).

Références

1. Mitchell J., Organic Analysis , Interscience, New-York, 1953, vol. 1, p. 243. -


2. Bryant W. et Smith D., J. Amer. Chem. Soc., 1953, 57, 57. - 3. Metcalfe L. et Schmitz A.,
Anal. Chem., 1955, 27, 138. - 4; Meier K., Milensky R. et Wentzel H., Fette, Seifen,
Anstrichmittel, 1955, 57, 702. - 5. Knight H. et Swern D., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1949,
26, 366. - 6. Fritz J., Yamamura S. et Bradford E., Anal . Chem., 1959, 31, 266. - 7. Vei-
bel S., Acta Chem. Scand., 1947, 1, 54. - 8. Veibel S. et Hauge H., Bull. Soc. Chim., 1938,
5, 1506. - 9. Mitchel J. et Smith D., Anal. Chem., 1950, 22, 746. - 10. Seaman W.,
Woods J. et Massad E., Anal. Chem., 1947, 19, 250.

11. Schmalfuss H. et Werner H., Fette u. Seifen, 1937, 44, 509. - 12. Shriner et Fuson,
Identification of organic compounds, 3e édit., John Wiley, New-York, 1948, p. 106. - 13. Barro-
Raffel M. et Jacini J., Olii Minerali, Grassi e Saponi, 1956, 33, 381. - 14. Lappin G.
et Clark L., Anal. Chem., 1951, 23, 541. - 15. Feuell A. et Skellon J., Analyst, 1953,
78, 135. - 16. Trozzolo A. et Lieber E., Anal . Chem., 1950, 22, 764.

DOSAGE DE LA FONCTION «-ÉPOXY

Parmi les produits de fixation d'oxygène sur les chaînes aliphatiques n


saturées, il est intéressant de pouvoir identifier et doser le groupe a-épo
I I
- C - C -

'o/
Il résulte de cette structure, qu'à l'opposé des éthers à chaîne d
a-époxy sont particulièrement réactifs, et peuvent être attaqués p
part des composés nucléophiles, se conduisant comme des « pseudo
7a.

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- 204 -

Cette attaque, procédant par ouverture de cycle et


d'addition [pour le mécanisme voir (1)], peut donc se fai
de substances minérales ou organiques : acides halog
bisulfite, thiosulfate, acides carboxyliques et anhydride
eau, alcools, amines, aldéhydes, etc.
La réaction la plus couramment utilisée pour le
a-époxy est l'addition d'acide chlorhydrique pour don

Cl
Il II
- C - C - + H+ + Cl- i

'0/
U
U
OH
1 1

Il y a déplacement n
et il a été montré qu
et donnait un comp
La détermination, par
tité d'acide mise en œ
la teneur en a-époxy
d'application de cette
(3, 4).
La méthode normalisée A.O.C. S., utilise l'acide bromhydrique anhydre en
solution dans l'acide acétique.
L'avantage de cette méthode d'addition d'acide chlorhydrique est que peu
de groupes fonctionnels perturbent le dosage; toutefois, il est bon de signaler
que les aldéhydes et cétones a, /3-éthyléniques faussent notablement les résul-
tats, ainsi que les alcools inférieurs (Ci à C4) et les amines, très légèrement (3).
Par ailleurs, le milieu acide peut catalyser l'isomérisation des a-époxy à
carbone tertiaire en composé carbonylé :

' I '
c-c

x'0/uu xl0»

Compte tenu de c
les plus généralem
diéthylique et le di
tion de l'acide chl
préparation et la c

Méthode a l'oxyde diéthylique

Matériel.

Fiole erlenmeyer de 250 ml bouchée émeri.


Pipette de 25 ml.

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- 205 -

Réactifs.

Liqueur titrée d'acide chlorhydrique anhydre 0,2 N dans l'oxyde diéthy-


lique.
Faire passer un courant d'acide chlorhydrique anhydre dans de l'oxyde
diéthylique absolu et refroidi à 0 °C, jusqu'à ce que le prélèvement d'un
échantillon indique une concentration de 0,2 N en acide chlorhydrique. Pour
cela, pipeter 25 ml de la liqueur, y ajouter 50 ml d'alcool à 95° et doser l'acide
par une liqueur titrée 0,1 N d'hydroxyde de sodium aqueuse, en présence
de phénolphtaléine.
Liqueur titrée aqueuse d'hydroxyde de sodium 0,1 N.
Ethanol à 95°.
Phénolphtaléine en solution alcoolique (1 pour 100).

Mode opératoire.

Dans une fiole d'erlenmeyer sèche, peser un poids de substance tel qu


y ait environ 0,002 mol d'a-époxy (voir tableau). Y ajouter 25 ml exactem
mesurés de la liqueur chlorhydrique, agiter légèrement pour dissoudre
substance, et laisser au repos à température ambiante pendant trois heu
Ajouter 50 ml d'éthanol à 95°, quelques gouttes de solution de phénolpht
léine, et doser l'excès d'acide chlorhydrique par la liqueur titrée d'hydrox
de sodium. Parallèlement, effectuer un essai à blanc, qui permet de déter
ner la quantité totale d'acide chlorhydrique mise en réaction.
Si besoin est, déterminer l'acidité de la substance, que l'on exprimera e
ml d'hydroxyde de sodium.
Poids de substance à peser en fonction de la teneur en oxygène oxirane

Oxygène oxirane Poids de l'échantillon


p. 100 supposé en g

1 à 4 1,0 à 0,8
4 à 8 0,8 à 0,4
8 à 12 0,4 à 0,25
12 à 16 0,25 à 0,20
16 à 20 0,20 à 0,15

Expression des résultats.

Soient :

/io = millilitres de liqueur d'hydroxyde de sodium utilisés pour le témoin;


n = millilitres de liqueur d'hydroxyde de sodium utilisés pour l'essai;
ni = millilitres de liqueur d'hydroxyde de sodium utilisés pour neutraliser l'acidité de la
substance à analyser;
/ = normalité de la liqueur d'hydroxyde de sodium;
p = poids de l'échantillon.
no - (n - m) f 0,016
oxygène oxirane (p. 100) =

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- 206 -

Méthode au dioxanne

Matériel.

Le même que précédemment.


Réactifs.

Liqueur titrée d'acide chlorhydrique 0,2 N dans le dioxanne : dissoudre


exactement 1,6 ml de solution concentrée d'acide chlorhydrique (pur pou
analyse) dans 100 ml de dioxanne purifié, dans un flacon brun à bouchon
rodé. Ce réactif est préparé juste avant uśage, car il ne se conserve pas.
dioxanne est purifié par la méthode habituelle (ebullition à reflux en présence
d'hydroxyde de sodium, puis distillation sur sodium) (5), et conservé sou
azote.

Solution méthanolique d'hydroxyde de potassium 0,1 N : dissoudr


d'hydroxyde de potassium en pastilles, (pur pour analyse)- dans 500
methanol. Après vingt-quatre heures de repos, la solution est filtrée e
par le phtalate acide de potassium, selon la méthode courante.
Éthanol neutralisé : ajouter 1 ml de solution de rouge de crésol (0,1
sel de sodium dans 100 ml d'éthanol 50 p. 100) à 100 ml d'éthanol, et
liser par la liqueur méthanolique d'hydroxyde de potassium 0,1 N ju
coloration violette.

Mode opératoire.

Dans une fiole erlenmeyer, peser exactement une certaine quantit


substance suivant les indications du tableau précédent. Après additio
25 ml exactement mesurés de liqueur chlorhydrique titrée dans le diox
agiter légèrement et laisser au repos à température ambiante pendant
minutes. Ajouter 25 ml d'éthanol neutralisé, et doser l'acide chlorhyd
en excès par la solution méthanolique d'hydroxyde de potassium. L'indicate
ajouté en même temps que l'éthanol neutralisé, vire du rose au jaune
avant le point final et du jaune au violet, au point final.
Un essai à blanc est effectué parallèlement.

Précision du dosage.

Pour chacune des deux méthodes, la précision est de l'ordre de 0


1 p. 100.

Autres méthodes

L'addition d'acide chlorhydrique sur les a-époxy peut se faire en utilisant


d'autres milieux réactionnels (3) :
Éthanol saturé de chlorure de magnésium (acide chlorhydrique 0,5 N)
Cellosolve ou éther monoéthylique de l'éthylène glycol.
Pyridine (acide chlorhydrique 0,2 N).
Pyridine/chloroforme (acide chlorhydrique 0,1 N).

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- 207 -

BIBLIOGRAPHIE

Norme

A.O.C.S., Cd 9-57.

Références

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York, 1956, p. 207. - 5. Weissberger A., Technique of organic chemistry, vol. VII, Organic
solvents, Interscience Pubi., New-York, 1955, 2e édit., p. 371.

DOSAGE DU GLYCEROL ET DES COMPOSÉS «-DIHYDROXYLES

L'étude des lipides conduit souvent au dosage de polyalcools à fonctions


vicinales -C - C- tels que le glycerol, les monoglycérides ou l'acide dihydroxy-
I I
OH OH
stéarique.
Les méthodes d'acétylation donneront la teneur du produit étudié en
fonctions hydroxyle, maïs ne permettront pas de doser spécifiquement l'en-
chaînement a-dihydroxy; l'une d'elles (anhydride acétique et acétate de
sodium) est toutefois employée dans l'examen des glycérines commerciales.
Les techniques d'oxydation donnent des résultats beaucoup plus appréciables.
Le bichromate de potassium (1) est d'une utilisation pratiquement limitée
au cas du glycerol; en effet, les termes d'oxydation étant le gaz carbonique
et l'eau, il faut pouvoir éliminer auparavant les impuretés organiques (acides
gras, acides aminés, savons...), en les précipitant par le sous-acétate de plomb.
D'autres réactifs oxydants, comme le tétracétate de plomb (2, 3), le Perchlo-
rate cérique (4) et l'acide périodique (5, 6) conduisent à des réactions spéci-
fiques, et à des résultats beaucoup plus exploitables. Parmi ceux-ci, l'acide
périodique est le plus couramment utilisé en raison de sa facilité de prépa-
ration. Le mécanisme de la réaction suppose l'existence d'un complexe
intermédiaire, et semble pouvoir être expliqué par les schémas suivants (7) :

H4I06- + CH2 - OH r ÇHaOH -


I - , I04 + 2 H20
CH2 - OH ^ CH2OH_
ch2oh~ -

I04 J - ► IO3- + 2 HCHO 4- H20

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- 208 -

Toutes les structures susceptibles de coordination po


le cas des a-aminoalcools, a-cétohydroxy, a-dicétones et al
Par contre, le groupe carboxyle ne donnant pas de com
les acides a-oxygénés ne seront pas attaqués.
L'acide périodique est un oxydant surtout efficace en m
la réaction est effectuée, à température ambiante, en
il est possible également d'opérer dans le dioxanne, l
acétique. En élevant notablement la température (80 à
est oxydée en anhydride carbonique et eau.
Le schéma global d'oxydation des composés polyhyd
s'écrire :

R- [CHOH],- R + (n + 3) I04H « 2R- CHO + H20 + (ti - 2) HCOOH + (n + 3) I03H

Dans les conditions expérimentales, les aldéhydes formés ne sont pas


oxydés. En fin de réaction, l'un des dosages suivants est utilisé :
a. Dosage des aldéhydes formés, par titrage de l'hydroxyde de sodium
libéré par la réaction :
R- CHO + Na2S03 + H20 - ► R- CHOH- S03Na + NaOH

b. Dosage de l'acide formique (8, 9);


c. Dosage de l'excès de réactif. Celui-ci peut se faire de deux façons :
- a soit en dosant l'excès d'acide périodique (10) suivant les réactions :

(1) NaI04 + 2 H20 ^hT NaHJOe

I
- C - OH I
(2 I + NaI04 - ► 2 - C - O + NaI03 + H20
-C-OH
I

(3) NaH4I06 + NaOH - - Na2H3I06 + H20

Ce dosage n'est possible que si l'on opère à 0 °C, de façon à


libre (1) vers la droite.
- ß soit en dosant l'iode libéré d'une solution d'iodure de
fois par l'excès d'acide périodique et par l'acide iodique form
rence avec un essai à blanc donne la quantité d'oxygène con
quantité d'a-dihydroxy :

I I '
_ c - C - + O

II- /
OH OH

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- 209 -

Toutes ces variantes de la réaction d'oxydation, uti


sodium (9), de potassium (11) ou l'acide périodique (8)
rencier les polyalcools divers que l'on est susceptible
d'exemple, par dosage de l'acide formique, il est poss
quantité de glycerol en présence d'éthylèneglycol (12
rides peuvent également se doser en présence des di et
ces deux dernières catégories, ne présentant pas d'hy
réagissent pas (14).
Il convient de remarquer que toutes les méthodes qui ut
de pH ont été mises au point en solution aqueuse; si la
insoluble dans l'eau, la réaction peut être effectuée d
mais celui-ci modifiant la constante diélectrique du milie
la zone de virage de l'indicateur, il semble nécessaire de c
de dosage.
Nous décrirons deux méthodes :

A. Dosage de l'acide formique formé, appliqué au cas de la glycérine;


B. Dosage par iodométrie de l'oxygène consommé, appliqué au cas des
monoglycérides.

Méthode A (glycérine)

Principe.

En faisant réagir une solution tiède (37-40 °C) de periodate de potassium


sur une solution de glycerol, la scission oxydante, donnant une molécule
d'acide formique est pratiquement immédiate :
HOCH2 - CHOH - CH2OH 4- 2 KIO4

Le dosage de l'acide formique se fait pa


sium titrée, en présence de pourpre de br
à 6,8), qui est préférable au rouge de mé
des résultats (11). Auparavant, l'excès de
le dosage, est détruit, par addition de prop

Matériel.

Bêcher ou erlenmeyer de 300 ml.


Burette de 50 ml.
Thermomètre.

Réactifs.

Periodate de potassium finement pulvérisé (méta periodate de potassium


KIO4).
Propylene glycol.
Pourpre de bromocrésol, solution aqueuse 0,1 p. 100.
Liqueur aqueuse titrée d'hydroxyde de sodium, 0,1 N.

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- 210 -

Mode opératoire.

Peser exactement 0,2 g environ de glycérine concentrée à doser (3 goutte


Ajouter 200 ml d'eau distillée et 2 gouttes de solution de pourpre de br
crésol. Habituellement, la solution ainsi obtenue est jaune; ajuster à la t
sensible bleue par addition d'une ou deux gouttes de liqueur alcaline;
solution est déjà bleue, la neutraliser avec de l'acide sulfurique 0,1 N, j
virage exact au jaune, puis revenir au bleu avec une goutte de liqueur alcalin
Ajouter ensuite 1,4 g (excès 40 p. 100) de periodate de potassium et p
le mélange à 37-40 °C, en agitant avec le thermomètre et écrasant légèreme
le periodate pour activer sa dissolution. Lorsque tout est dissous, cess
chauffer, ajouter 3 ml de propylene glycol, agiter encore deux à trois min
puis doser avec la liqueur alcaline titrée jusqu'à virage du jaune au
sensible à la goutte. Pour les dernières gouttes, attendre quelques insta
la teinte bleu stable doit être atteinte.
Parallèlement, effectuer un essai à blanc.

Expression des résultats.

1 ml de liqueur d'hydroxyde de sodium N correspond à 0,092 g de glyce


(M = 92).
Soient :
n = le nombre de millilitres de liqueur titrée utilisés pour l'essai;
no = le nombre de millilitres de liqueur titrée utilisés pour l'essai à blanc;
/ = le facteur de normalité de la liqueur titrée;
p = le poids de substance pesée en grammes.
(n - no) / 9,2
Glycérol (p. 100) =

Précision.

En général, précision meilleure que 1 p. 100 en valeur relative.

DOSAGE DU GLYCÉROL TOTAL DANS LES GLYCÉRIDES

Pour doser le glycérol total contenu dans les glycérides, ceux-ci sont
hydrolyses, puis le glycérol est dosé sur la liqueur aqueuse.

Mode opératoire.

Saponifier environ 5 g de glycérides, exactement pesés, par 25 ml


solution alcoolique normale d'hydroxyde de potassium. Après ebulli
reflux pendant une heure, ajouter un excès d'acide sulfurique norma
30 ml) et extraire acides gras et insaponifiable par trois fois 50 ml d'éthe
pétrole. Laver ces extraits par de l'éthanol à 50 p. 100. Réunir toute
fractions hydro-alcooliques et les concentrer au bain-marie afin de c

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- 211 -

l'éthanol. Mettre la solution ainsi concentrée dans une


et compléter à 250 avec de l'eau. Prélever 25 ou 50 ml sur
précédente de dosage sera appliquée (en commençant
exacte).

Méthode B (monoglycérides)

Principe.

Le schéma d'oxydation montre qu'il faut un atome d'oxygène, c'est-à-dire


une molécule d'acide périodique, par molécule d'a-glycol. L'acide iodique
formé et l'acide périodique en excès libèrent respectivement, à partir d'une
solution acide d'iodure de potassium, 4 et 3 molécules d'iode :
IO3- + 5I- + 6H+ - 3 I2 + 3 H2O
KV" + 7 I" + 8 H+ h- ► 4 I2 + 4 H2O

La différence avec un essai à blanc permet ainsi de mettre en évidence une


molécule d'iode, c'est-à-dire un atome d'oxygène consommé, donc la quantité
équivalente en groupe :
_ c - C -
I I
OH OH

La réaction est effectuée dans un mélange de chloroforme et d'acid


pour des raisons à la fois de solvant et de pH, car l'oxydation est
en milieu acide.

Matériel.

Fiole jaugée de 100 ml bouchée émeri.


Pipette jaugée de 50 ml.
Bêcher de 400 ml.
Verre de montre.

Burette graduée de 50 ml au 1/10 de ml.

Réactifs.

Solution d'acide périodique (HIO4, 2H2O) pur pour analyse. En dissoudre


5,4 g dans 100 ml d'eau distillée, ajouter ensuite 1 900 ml d'acide acétique
glacial et mélanger soigneusement.
Chloroforme pur, distillé. Deux essais à blanc sur 50 ml de solution d'acide
périodique, avec 50 ml de chloroforme, ne doivent pas différer de plus de
0,5 ml de thiosulfate 0,1 N.
Solution d'iodure de potassium pur pour analyse. En dissoudre 150 g
dans de l'eau distillée et diluer à 1 litre.
Liqueur titrée de thiosulfate de sodium 0,1 N, préparée avec les précautions
d'usage.
Empois d'amidon.

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- 212 -

Mode opératoire.

Peser exactement selon la teneur en a-dihydroxy, de 0,3 à 1 g de subs


dans une fiole jaugée de 100 ml. Compléter à 100 ml avec du chloroform
retourner plusieurs fois la fiole bouchée pour bien dissoudre la substan
homogénéiser la solution. Au cas où la prise d'essai serait susceptib
contenir du glycerol libre, laver cette solution chloroformique par troi
25 ml d'eau. Avec une pipette, transférer 50 ml de la solution chloroformi
dans un bêcher de 400 ml. Ajouter 50 ml de la solution d'acide périodi
mélanger soigneusement. Couvrir le bêcher d'un verre de montre, et laisse
température ambiante pendant trente minutes. Ajouter 20 ml de la sol
d'iodure de potassium, agiter et laisser au repos pendant une minute (j
plus de cinq minutes) à l'obscurité. Ajouter 100 ml d'eau distillée et d
par la liqueur de thiosulfate de sodium, jusqu'à ce que la couche aq
perde la coloration brune de l'iode, tout en agitant vigoureusement au moy
d'un agitateur électromagnétique. Après addition de 2 ml de solution d'emp
d'amidon, terminer le dosage jusqu'à disparition de la coloration bleue.
Simultanément, effectuer un essai à blanc dans les mêmes condition

Expression des résultats.

Soient :
no = le nombre de millilitres de liqueur de thiosulfate de sodium versés au cours de l'essai
à blanc;
n = le nombre de millilitres de liqueur de thiosulfate de sodium versés au cours de l'essai ;
/ = le facteur de normalité de la solution de thiosulfate;
p = le poids de substance mise en œuvre.

1 ml de liqueur normale de thiosulfate de sodium correspond à 0,016 g


d'oxygène, donc à 0,068 g de groupe a-dihydroxy ( - C - C - ; M = 68), età
I I
0,179 g de monostéaride (M = 179) : OH OH
(no - n) f 6,8
a-dihydroxy (p. 100) =

(no - n)f 17,9


a-monostéaride (p. 100) =

Précision.

La précision de cette méthode est, en général, très bonne, de l'ordre de


0,5 p. 100 en valeur relative.

DOSAGE D'UN MÉLANGE D'« ET /3-MONOGLYCÉRIDES

Les méthodes précédentes permettent de doser les a monoglycérides.


Lorsque le mélange à analyser contient simultanément des a et jS-monoglycé-

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rides, ił y a lieu d'opérer en présence d'acide perchlori


libre entre les deux formes a et ß. Le dosage perme
d'à et le total a + ß est alors calculé en utilisant u
connu (16).

Semi-micro méthodes

En adaptant le matériel et la concentration des liqueurs titrantes, les pes


d'échantillon peuvent être réduites.
Dans le cas de la technique A, certains auteurs (15) ont mis au point
microméthode utilisant une solution diluée de periodate et d'hydroxy
sodium 0,02 N.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

Glycerol total dans les glycérides : A.O.C.S., Ca 14-56.


Glycerol (solution) : A.O.C.S., Ea 6-51.
a Monoglycérides : A.O.C.S., Cd 11-57.
D.G.F., C VI 5 (61).

Références

1. Wolff J. P., Oléagineux , 1951, 6, 158. - 2. Crigee R., Kraft L. et Rank B., Ann.,
1953, 507, 159. - 3. Vavon G., Dulou R. et Lozac N. Manipulations de chimie organique,
Masson, Paris, 1946, p. 10. - 4. Smith G. et Duke F., Ind. Engng. Chem . Anal. ēdit.ķ 1943,
15, 120. - 5. Malaprade M., Bull. Soc. Chim., 1928, 43, 683. - 6. Jackson E. L., Organic
Reactions, John Wiley, New-York, 1944, vol. II, p. 341. - 7. Duke F., J. Amer. Chem. Soc.,
1947, 69, 3054. - 8. Pohle W. et Mehlenbacher V., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1947, 24,
155. - 9. Desnuelle P. et Naudet M., Bull. Soe. Chim., 1945, 12, 871. - 10. Dal-Nogare S.
et Œmler A., Anal. Chem., 1952, 24, 902.

11. Colson R., Oléagineux, 1950, 5, 701. - 12. Hoepe G. et Treadwell W., Helv. Chim .
Acta, 1942, 25, 353. - 13. Allen N., Charbonnier H. et Coleman R., Ind. Engng. Chem.,
Anal, édit., 1940, 12, 384. - 14. Pohle W. et Mehlenbacher V., J. Amer. Oil Chem. Soc.,
1950, 27, 54. - 15. Newburger S. et Bruening C., J. Assoc. Off. Agr. Chem., 1947, 30,
651. - 16. Brokaw G., Perry E. et Lyman C., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1955, 32, 194.

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- 215 -

CHAPITRE V

SÉPARATION DE CONSTITUANTS

La séparation des constituants des lipides est souvent un problème qui se


pose à l'analyste, que ce soit la séparation des acides gras, en bloc ou isolément,
sous forme d'acides ou sous forme d'esters, ou la séparation de certains consti-
tuants mineurs. A ce sujet, nous avons déjà étudié en particulier, au cours de
leur dosage, la séparation de l'insaponifiable total, des « acides oxydés »...
Nous étudierons dans le présent chapitre un certain nombre de techniques
ayant trait à la préparation des acides gras totaux et de leurs esters méthyliques,
à la distillation fractionnée dont les éléments théoriques sont souvent mal
connus, aux différentes techniques chromatographiques, en insistant tout
particulièrement sur la Chromatographie en phase gazeuse, technique récente
et extrêmement féconde.

PRÉPARATION DES ACIDES GRAS

Une opération courante en lipochimie est l'isolement des acides gras consti-
tutifs d'un corps gras.
La réaction de scission des esters en acides gras et alcool est une réaction
d'équilibre, que l'alcool soit un monoalcool ou le glycerol :
Ester + Eau Acide -1- Alcool

Pour déplacer cet équilibre dans le sens voulu, deux processus sont possibles :
a. Hydrolyse .
En utilisant un excès d'eau, l'équilibre est déplacé vers la droite. Pour
poursuivre la réaction, il est utile d'éliminer la phase hydroalcoolique formée
et d'effectuer une seconde hydrolyse avec une nouvelle quantité d'eau pure.
D'autre part, pour augmenter la vitesse de réaction, il est possible d'utiliser
divers catalyseurs : acide sulfurique, acides sulfoniques organiques (dits
réactifs de Twitchell).*. L'élévation de température, conduisant à opérer sous
pression, est aussi un facteur important permettant d'accélérer cette réaction.

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- 216 -

Les catalyseurs utilisés sont alors la chaux, le zinc, l'oxyd


sous une pression élevée, il est même possible de supp
b. Saponification .
En présence d'une base minérale forte, hydroxydes
sium, l'acide est constamment éliminé de la réaction
celle-ci devient totale :

Ester + Base

C'est la réaction classique de saponifica


ratoire.
Dans celle-ci, la nature du solvant a une
tionne l'homogénéisation plus ou moins
elle est effectuée. Industriellement, et par
est l'eau. En pratique, au laboratoire, af
homogène, ce sont les alcools qui sont le p
l'éthanol. Dans certains cas difficiles, il est
à point d'ébullition plus élevé, tel l'éthy
lique ou monoéthylique ; dans d'autres cas,
phère inerte, sous courant d'azote par
des acides gras non saturés.
Une technique classique est celle de la p
lubles », c'est-à-dire insolubles dans l'e
décrite ci-dessous.

Préparation des c< acides gras insolubles »

Matériel.

Capsule de 1 500 ml,


Spatule métallique,
Ampoule à décanter de 1 500 ml. .

Réactifs.

Solution éthanolique d'hydroxyde de potassium obtenue par dissolution


de 50 g d'hydroxyde de potassium dans le minimum d'eau, puis addition de
150 ml d'éthanol.

Solution diluée d'acide sulfurique (1 vol. à 66° Bé pour 4 volumes d'eau).


Solution d'eau salée (à 10 p. 100 de chlorure de sodium).
Sulfate de sodium anhydre.

Mode opératoire.

Mettre environ 50 g de matière grasse dans la capsule, les fondre à


doux et des chauffer jusqu'à 115 °C.

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- 217 -

En agitant et en raclant constamment avec la spa


60 ml de la solution éthanolique d'hydroxyde de p
agiter et à racler, à feu doux, jusqu'à ce que le sav
pour former des fragments qui n'adhèrent plus à la sp
Ajouter alors 1000 ml d'eau bouillante; maintenir
45 minutes, de façon à chasser tout l'éthanol et à obten
limpide.
Retirer du feu, et ajouter de l'eau froide pour remplacer celle qui s'est
évaporée, puis, avec précaution, 70 ml de la solution d'acide sulfurique.
Porter alors à douce ebullition jusqu'à ce que les acides gras libérés surnagent
en une couche limpide.
Mettre dans l'ampoule à décanter et soutirer la couche aqueuse, laver les
acides gras par deux fois 500 ml de la solution d'eau salée.
Sécher les acides gras sur sulfate de sodium anhydre, puu les filtrer et les
laisser se solidifier.

Autre méthode de préparation des acides gras

Une autre méthode, recommandée dans le cas des huiles contenant des
acides gras polyinsaturés, consiste à éviter de chauffer à l'air libre un savon
sec. Elle permet en outre d'éliminer l'insaponifiable. De nombreuses variantes
sont possibles, le principe restant le même.

Matériel.

Ballon de 250 ml, rodé, avec réfrigérant à air (ballon à saponification).


2 ampoules à décanter de 250 ml.

Réactifs.

Solution éthanolique d'hydroxyde de potassium environ 2 N.


Solution aqueuse d'acide chlorhydrique environ 5 N.
Solution d'eau salée (à 10 p. 100 de chlorure de sodium).
Sulfate de sodium anhydre.
Éther de pétrole.

Mode opératoire.

Mettre dans le ballon à saponification environ 5 g de matière grasse, 50 ml


de la solution éthanolique d'hydroxyde de potassium, et un régulateur d'ébull
tion. Porter à reflux doux pendant 2 heures.
Ajouter 50 ml d'eau distillée. Après refroidissement, transvaser quan
tativement dans une ampoule à décanter et extraire l'insaponifiable par 3 foi
50 ml d' éther de pétrole.
Réunir les fractions éthérées dans une seconde ampoule et les laver p
2 fois 25 ml d'eau.

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- 218 -

Réunir ces eaux de lavage à la couche hydroalcoolique


fier le tout, par addition d'un léger excès de la solution d
Extraire les acides gras libérés par 4 à 5 fois 25 ml d'éth
Laver la solution éthérée par 3 fois 50 ml de la solution
cipe jusqu'à neutralité). La sécher sur sulfate de sodiu
l'éther de pétrole au bain-marie, puis sous vide. L'em
rotatif facilite l'opération.
L'éther de pétrole utilisé pour l'extraction des acides gra
par de l'oxyde diéthylique.
Lorsque la matière grasse initiale contient des acide
moléculaire (cas du beurre), une partie de ceux-ci peut
lution dans l'eau et par evaporation; il y a alors lieu de pr
spéciales.
Si les acides gras contiennent des acides polyinsaturés, il est possible d'ajou-
ter un antioxygène au moment de l'extraction, si toutefois celui-ci n'est pas
gênant dans les emplois ultérieurs des acides gras.
La méthode peut aisément être appliquée à des quantités de l'ordre de 100
à 500 mg de matière grasse; il est alors préférable d'utiliser une solution
éthanolique d'hydroxyde de potassium environ N, ou même 0,5 N et une solu-
tion d'acide chlorhydrique environ 2 N ou même N; l'acidification doit alors
être soigneusement contrôlée.

BIBLIOGRAPHIE

Normes

A.F.N.O.R. - T. 60-207.

U.I.C.P.A. - p. 42.
A.O.C.S. - Ce. 12-59.

B.S. - 684, 1958, p. 22.


D.G.F. - C III 2-53.

PRÉPARATION DES ESTERS MÉTHYLIQUES


ET ÉTHYLIQUES

Les esters méthyliques et éthyliques des acides gras peuvent se


soit par estérification directe des acides gras totaux d'une huile
transestérification (méthanolyse, éthanolyse) de l'huile elle-même. Da
cas, les réactions sont des réactions d'équilibre qu'il faudra envisag
telles.

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- 219 -

PRÉPARATION A PARTIR DES ACIDES GRAS LIBRES

La réaction d'estérification d'un acide gras est :

R - CO - OH -f R' - OH - R - CO - OR' + H20

Dans le cas où l'alcool R' - OH est soluble dans l'eau et à bas point d'é
tion (cas du methanol et de l'éthanol), l'équilibre peut être déplacé
droite, soit par utilisation d'un excès d'alcool, soit par élimination de
formée par distillation azéotropique. Lorsque l'alcool est insoluble dan
et à point d'ébullition supérieur à 100 °C (cas du butanol par exemple
peut être éliminée par simple distillation en effectuant l'estérificatio
température légèrement supérieure à 100 °C.
Dans tous les cas, il est pratiquement nécessaire d'utiliser un cataly
acide chlorhydrique, soit concentré, soit gazeux, acide sulfurique, a
sulfoniques, notamment acide p. toluène sulfonique, chlorure de zinc, chl
d'étain, résines échangeuses de cations... Les deux premiers acides (notamm
l'acide sulfurique) conduisent, en général, à des produits plus coloré
les suivants.

Matériel.

Ballon de 100 ml avec réfrigérant ascendant.


Ampoule à décanter de. 250 ml.

Réactifs.

Methanol à 99,5 p. 100.


Acide p. toluène sulfonique pur.
Éther de pétrole.
Solution de carbonate de sodium (à 3 p. 100 environ).
Sulfate de sodium anhydre.

Mode opératoire.

Dans le ballon, mettre environ 10 g d'acides gras, 50 ml de methano


300 mg d'acide p. toluène sulfonique. Faire bouillir à reflux doux pend
2 heures.
Distiller au bain-marie la presque totalité du methanol en excès. Reprendre
par 50 à 100 ml d'éther de pétrole et transvaser dans l'ampoule à décanter.
Laver la solution à l'eau pour éliminer le reste de methanol et le catalyseur,
puis, avec précaution et à froid, par la solution de carbonate de sodium de
façon à éliminer la faible quantité d'acides gras non estérifiés. Éviter une
agitation trop énergique causant des emulsions. Laver enfin à l'eau.

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- 220 -

Sécher la solution sur sulfate de sodium. Filtrer et dis


au bain-marie, en s'aidant du vide à la fin. L'emploi d
facilite l'opération.
L'éther de pétrole peut être remplacé par de l'oxyd
La méthode peut aisément être transposée à des
500 mg en utilisant de 2 à 10 ml de methanol.
La préparation des esters éthyliques est effectuée
mais en remplaçant le methanol par l'éthanol, de pré
Lorsque les acides gras contiennent des acides polyé
peut être effectuée en ajoutant un antioxygène, pa
N.D.G.A., si celui-ci n'est pas gênant pour les utilis
esters.

Autres méthodes.

A l'échelle micro, il est possible d'effectuer la méthylation des acides


par le diazométhane (voir p. 272) et c'est là l'une des méthodes les plus i
ressantes.

PRÉPARATION A PARTIR DES GLYCÉRIDES

La réaction de transestérification est :

(R _ CO - 0)3 C3H7 + 3 R' OH K > C3H7 (OH)3 + 3 R - CO - OR'

Pour déplacer l'équilibre vers la droite, il est nécessaire, soit d'opérer avec
un gros excès d'alcool, soit d'opérer dans des conditions telles que le glycerol
se sépare par insolubilité du milieu réactionnel, ce qui oblige à opérer avec
très peu d'alcool en excès.
Dans les deux cas, l'emploi d'un catalyseur est nécessaire. Les acides
chlorhydrique, sulfurique, sulfoniques, utilisés pour l'estérification sont
efficaces; en outre, des catalyseurs alcalins, tels les hydroxy des de sodium
et de potassium, le méthylate de sodium, sont particulièrement actifs.
Lorsque la matière première est acide, à cette réaction de transestérification
s'ajoute l'estérification des acides gras libres. Il est alors indispensable d'uti-
liser un catalyseur acide, car un catalyseur alcalin ne servirait qu'à neutraliser
ces acides gras libres.
La solubilité relativement faible des glycérides dans le methanol ou l'éthanol
peut occasionner des difficultés dans certains cas (graisses riches en acides
saturés à longue chaîne...). Il peut alors être intéressant d'ajouter un tiers
solvant neutre : benzène, tétrachlorure de carbone, oxyde diéthylique.

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- 221 -

Préparation par catalyse acide

L'opération se conduit de façon presque identique à l'estérification des


acides gras.

Mode opératoire.

Pour 400 g d'huile, ajouter 200 à 250 ml de methanol à 99°5 et 10 g d'a


p. toluène sulfonique (ou 20 g d'acide sulfurique). Faire bouillir à reflux
15 heures.
Laver plusieurs fois à l'eau pour éliminer le catalyseur, l'excès de methanol,
ainsi que le glycerol libéré. Sécher sur sulfate de sodium.
Le taux de transformation en esters méthyliques doit dépasser 95 p. 100.
Pour obtenir des esters exempts de glycérides (surtout monoglycérides),
distiller le produit obtenu sous un vide qui dépendra de la constitution de
l'huile de départ. En général, au laboratoire, le rendement en esters ainsi
distillés est de 85 à 90 p. 100.
Le temps de réaction peut être ramené à 2 à 3 heures en ajoutant du benzène
(1 volume pour 8 volumes de methanol), mais il y a alors lieu de chasser celui-ci
par distillation.

Préparation par catalyse alcaline

Dans le cas de catalyse alcaline, il est indispensable d'opérer sur une matière
première neutre.

Mode opératoire.

Dissoudre 5 g de corps gras neutre dans 50 ml de methanol. Ajouter 3


à 45 mg d'hydroxyde de potassium pur desséché. Porter à ebullition à ref
pendant 1 heure. Ajouter ensuite 50 ml d'eau et extraire les esters par l'hexane
ou l'éther de pétrole.
Laver cet extrait par une solution hydroalcoolique à 10 %, puis à l'eau d
façon à éliminer les savons formés par le catalyseur. Distiller ensuite le solvan
Avec une telle technique, le rendement est de l'ordre de 95 % car enviro
5 % des acides gras présents sont transformés en savons par le fait du cataly-
seur. Il y a donc lieu, le cas échéant, de s'assurer qu'une telle saponificati
n'est pas préférentielle.
Il a aussi été préconisé d'opérer une telle réaction avec une quantité trè
réduite d'alcool, 1,5 à 2 fois la quantité théorique. Dans ce cas, le glycer
formé décante et la réaction est très rapide. Elle a même fait l'objet de divers
brevets, mais son application à l'échelle du laboratoire est parfois délica

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- 222 -

DISTILLATION ANALYTIQUE

Le sujet sera limité à la distillation analytique pratiquée au laboratoire,


dans la mesure où cette technique permet, soit de séparer les constituants
d'un mélange, soit de préparer des échantillons purs.
Avant d'aborder les résultats expérimentaux et l'aspect pratique de l'opéra-
tion, nous rappellerons quelques définitions.

Pression de vapeur ou « tension de vapeur ».

Lorsqu'un liquide est chauffé, il y a départ continuel de molécules qui quit


l'état liquide pour passer à l'état gazeux : cette transformation conduit donc
l'établissement d'une pression de vapeur . Si les vapeurs sont condensé
par une paroi froide au-dessus du liquide, il y a retour des molécules da
liquide; il s'établit ainsi, entre le liquide et sa vapeur, un équilibre, qu
fonction de la température et de la pression.

Pression partielle.

Si un liquide dont la tension de vapeur est inférieure à 760 mm es


dans un récipient partiellement rempli et non bouché, le volume ga
au-dessus du liquide comprend nécessairement de la vapeur et de l'air
tension de cette vapeur atteint p mm? des molécules seront des mol

de la substance considérée et - des molécules d'air.


7oU

En général, la fraction variable de la pression gazeuse qui est due à une


espèce particulière de molécules est appelée pression partielle de vapeur de
ce composant dans les conditions considérées.

Point d'ébullition.

L'augmentation de température du liquide augmente la pression par


de vapeur, et celle-ci peut atteindre la pression totale. Par définition, la te
pérature ď ebullition d'un liquide est la température à laquelle la tensi
vapeur de ce liquide est égale à la pression qui le surmonte, c'est-à-dire
la pression atmosphérique, soit la pression résiduelle (lorsque l'on opèr
vide partiel).
Pour une pression donnée, il existe donc une seule température d'ébulliti
pour un liquide pur considéré. Corrélativement, si un liquide a une te
de vapeur de p mm à T°, ce liquide se mettra à bouillir à T° sous une press
de p mm.
A l'ébullition, les températures d'un liquide pur et de sa vapeur sont les
mêmes, et, pour maintenir l'ébullition, il faut fournir au système la quantité
de chaleur correspondant à la transformation de l'état liquide à l'état gazeux
{chaleur de vaporisation).

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- 223 -

Cas d'un mélange binaire

Nous nous limiterons à l'examen sommaire d'un mélange binaire pour aider
à la compréhension dé la distillation fractionnée. Considérons donc deux li-
quides A et B, miscibles en toutes proportions, dont les températures d'ébulli-
tion sont respectivement Ti et T2, et qui donnent un mélange que nous suppo-
serons idéal. Nous pouvons tracer le diagramme de composition du liquide
et de la vapeur, ou isobare de distillation (fig. 13).

a t

1
1
!1'
i 1 i
i i i

A Am'i AM' AM ß
100% Bm^ Sn' BM
Fig. 13

Isobare de distillation d'un mélange binaire

La courbe ď ebullition est le lieu des points d'ébullition, c'est-à-dire de


la température à laquelle un mélange de composition donnée se met à bouillir.
La courbe de rosée est le lieu des points de rosée, c'est-à-dire de la tempé-
rature à laquelle une vapeur, sous une pression donnée, laisse déposer sa
première goutte de liquide.

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- 224 -

L'examen de ce diagramme montre qu'un mélang


Bm) se mettra à bouillir à une température TM.
La vapeur en équilibre est représentée par le point M
(Am-, Bm>), c'est-à-dire plus riche en composé le
Si nous prenons une certaine quantité de cette vape
sions totalement, le liquide obtenu, de composition
bouillir à la température TM1, et la vapeur en équ
(AM'i> Bm> i). De proche en proche, on arrive ainsi
le plus volatil. Ce processus, grossièrement décrit, est
de rectification, où l'on effectue une succession de va
sations; la vapeur ascendante s'enrichit en celui d
plus volatil, et le liquide condensé en celui qui est
alors réaliser les conditions (vitesse de circulation, éch
que l'équilibre entre le liquide et la vapeur, à chaqu
proche de l'équilibre théorique.
Pour chiffrer les possibilités d'une colonne, on a
plateau théorique qui d'ailleurs, à l'origine, corresp
métrique : un appareil distillatole capable de réaliser l
sition de M à M' aura 1 plateau théorique .

Si une colonne de longueur L fait n plateaux théo


la hauteur équivalente d'un plateau théorique (HE
Si le mélange binaire est idéal, il est possible alors de
l'état d'équilibre entre le liquide et la vapeur.
Soit :
xK = concentration moléculaire de A dans le liquide;
xB = concentration moléculaire de B dans le liquide avec xx
pK = tension de vapeur de A pur à la température considéré
pB = tension de vapeur de B pur à la température considéré
pK = tension de vapeur partielle de A ;
pv< = tension de vapeur partielle de B.

La loi de Raoult permet d'écrire :


Pk = Pl *AÎ

Pb = PB *n = PB (1 - *A)-

En appliquant la loi de Dalton relative aux mélanges gazeux (si P est la


pression totale) :
P = Pk + PB-
Soit yK la concentration moléculaire de A dans la vapeur, yv, la concentration moléculair
de B dans la vapeur avec yK + yB = 1 :
Pk = P JK'
donc P yK = pK xA;
PkX a
d ou /A yA =
/A yA P

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- 225 -

Nous avons ainsi la concentration de A dans la


concentration dans le liquide, sa tension de vapeur
qui est souvent le cas.
On définit également le coefficient de volatilité
concentrations moléculaires dans la vapeur et dans

ir
p

Si on considère les deux constituants A et B, le rapport KA/KB fournit


la volatilité relative a :

_K Ł p,
a~KB pB

qui est alors le rapport des tensions de vapeurs à la même température (A étant
le constituant le plus volatil). Le coefficient a, qui peut également se calculer
à partir de diverses formules utilisant les températures d' ebullition, a une
grande importance, car il va permettre de prévoir les possibilités de séparation
de deux constituants et d'adapter le matériel en conséquence. En effet, c'est
lui qui, dans une certaine mesure, va déterminer le nombre de plateaux théo-
riques nécessaires n donné par l'équation de Fenske :

log a

x' = concentration moléculaire du produit volatil.


x" = concentration moléculaire du produit lourd.
D = au sommet de la colonne.
L = dans le ballon.

Mais ceci suppose que l'on opère à reflux total, c'est-à-dire que la to
des vapeurs émises est condensée et retournée dans le ballon. En fait,
pratique, il n'en est jamais ainsi, et le composé le plus volatil est sout
tête de la colonne, tout en opérant avec un certain taux de reflux, c'est-à
en retournant une certaine partie de vapeurs condensées dans la col
Ce soutirage a pour conséquence de perturber la succession d'équ
liquide-vapeur tout au long de la colonne et implique donc un nomb
plateaux théoriques supérieur à celui donné par la formule de Fenske
influence du taux de reflux peut se calculer, mais disons que, d'une
globale, l'efficacité de la colonne augmente avec le taux de reflux.

Matériel.

Un ensemble de distillation se compose des parties suivantes :


Io Un ballon de distillation de taille adaptée au volume de liquide à distille
J. P. 231012. 8

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- 226 -

et qui ne devra jamais être rempli à plus de deux tiers. L


de préférence par un chauffe-ballon électrique dont
par un autotransformateur.
2° Une colonne dont la forme est très variable. Dan
resse, celui des acides gras et esters, un tube de verre
15 mm de diamètre (pour un ballon de distillation de
d'hélices de Fenske de 5 mm de diamètre donne de bons résultats. Cette
colonne est chauffée par un tube de verre disposé concentriquement sur lequel
est enroulé un fil de résistance électrique; cet enroulement peut comporter
deux parties, pour la moitié inférieure et la moitié supérieure de la colonne,
chacune étant alimentée séparément par l'intermédiaire d'un autotrans-
formateur. Un troisième tube concentrique minimise les pertes par rayonne-
ment. Pour chacune des sections, une puissance maximum de 200 à 250 W
suffit largement.
Il est essentiel, en effet, de chauffer la colonne afin qu'elle puisse travailler
dans des conditions adiabatiques, c'est-à-dire éviter que les équilibres liquide-
vapeur soient perturbés par cession de calories au milieu extérieur. Théorique-
ment, on devrait réaliser alors un gradient de température décroissant du bas
vers le haut de la colonne.

3° La tête de colonne doit permettre la condensation et le soutirage des


vapeurs : celui-ci se fait au moyen d'un robinet ou mieux d'une vanne électro-
magnétique pour pouvoir régler le taux de reflux. A la suite est disposé un
collecteur de fractions.
Toutes ces pièces peuvent être facilement réalisées au laboratoire avec un
budget relativement modique.

Facteurs influant sur l'efficacité.

L'influence des nombreux facteurs sur l'efficacité d'une colonne eyst co


plexe. Nous donnerons seulement quelques indications qui permettr
conduire une distillation.

Io La colonne :

Par rapport aux colonnes à chicanes ou à plateaux, celles à remplissage


sont beaucoup plus faciles à construire; la nature et la géométrie du remplissage
ont une importance déterminante quant à l'efficacité de la colonne. Toutefois
le remplissage a l'inconvénient d'introduire une perte de charge relativement
importante entre le haut et le bas de la colonne. Les colonnes à bandes tour-
nantes, pour diverses raisons, n'ont pas donné lieu à de nombreux résultats
dans le domaine des acides gras.
2° Dimensions de la colonne :

En général, l'efficacité d'une colonne augmente quand son diamètre dimi-


nue, tout au moins pour certains remplissages. Le nombre de plateaux théoriques
augmente avec la longueur, mais non proportionnellement. Il semble même
qu'à partir d'une certaine longueur, toute augmentation n'apporte qu'un gain
très peu sensible.

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- 227 -

3° Vitesse de vapeur :
On ne connaît pas de relation simple et générale e
et l'efficacité. Il en résulte, pour la variation de HEPT
une courbe expérimentale spécifique du remplissa
élevées, la colonne a tendance à s'engorger : il y a alor
et l'efficacité tombe rapidement. Beaucoup d'auteur
naître l'existence d'une vitesse optimum, qui serait
celle correspondant à l'engorgement, en particuli
hélices de Fenske.

4° Taux de reflux :
Le taux de reflux est, nous l'avons vu, le rapport du volume total de liquide
condensé au volume soutiré. A reflux total, l'efficacité de la colonne est maxi-
mum. Pour une séparation donnée, il existe un taux de reflux minimum, en-
dessous duquel il ne faut pas descendre si l'on veut obtenir cette séparation.
5° Pression :

La distillation sous pression réduite permet d'abaisser la température d'ébulli-


tion des liquides. Mais la volatilité relative et varie avec la pression : pour
certains composés, et augmente avec la diminution de pression (cas des acides
gras et de leurs esters), pour d'autres et diminue. En conséquence, dans le
premier cas la séparation se trouvera facilitée par la distillation sous vide.
Il est possible de calculer la tension de vapeur p en fonction de la température
au moyen de la formule de Clapeyron :
B
logp = A + T
A et B étant des constantes caractéristiques du composé envisagé.
Donc, connaissant la pression résiduelle à laquelle nous voulons opérer,
nous aurons la température d'ébullition du liquide.
Cette équation montre que la variation de log p en fonction de 1/T est
linéaire. Le coefficient B (ou pente de la droite) est sensiblement le même pour
les composés de structure chimique identique, c'est-à-dire pour les différents
termes d'une série homologue. Nous aurons donc des droites parallèles;
c'est le cas dès acides gras et de leurs esters méthyliques. Donc, quelle que
soit1 la pression envisagée, la séparation sera toujours possible. Mais si nous
considérions deux composés de structures chimiques différentes, il se pourrait
que les coefficients B soient très différents ; les droites représentatives se coupe-
raient alors et au point d'intersection, c'eßt-ä-dire à une pression donnée, la
séparation serait impossible puisque les points d'ébullition seraient les mêmes.

Cas des acides gras et de leurs esters méthyliques

Les tensions de vapeur sous diverses pressions et les équilibres de mélanges


binaires des acides gras et de leurs esters ont été étudiés par différents auteurs ;
nous avons alors à notre disposition les éléments pour déterminer les conditions
opératoires de distillation analytique.
8.

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- 228 -

Températures ď ebullition des esters mèthyliques

Pression en mm Hg
Nombre d'atome de C

de l'acide 0 4 0,6 1 2 4 6 10

C6

C7

C8

C9

C10

Cn

Cl2

k Cl3

C14

C15

C16

C17

C18

Oléique*

Linoléique *

Linolénique *

C2o**

. C22 **

* T. Scott,
** A. Weitk

Températ

Pressio
Nombre d'atomes

de carbone 0 01 0,1 1 2 5 10

C6

C7

Cg

C9

Cio

Cu

Cia

Cis

Ci4

Cis

Cig

Cx7

Cig

Cao *

Caa*

* C. Spizzic

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- 229 -

Les mélanges binaires des acides gras libres ont un c


déal (1, 2), c'est-à-dire qu'il n'est pas possible, en princ
a loi de Raoult. La figure 14 montre la courbe théoriq
oi de Raoult et la courbe expérimentale. Pour de tels s

^ 100 : - ■ - - - ■ -
^i
ûl y> /

ï 80 S /
TD
TD S //
//// /
//
Q) 60 - * Â /
3 - / / / /
"i 3 '7 / / / /
»- 40 ■ v /
'/• S

^20. y/
<5 J/f
^ 0 Ł_

0 20 40 60 80 100

Môle % Acide Laurique da


Fig. 14

Composition vapeur-liquide pour le système acide laurique- acide myristique sous 4 mm

[d'après (9)]

appliquer un facteur de correction appelé « coefficient d'activité », qui relie


théoriquement la tension de vapeur à la volatilité :

VA - PA yA (y = 1 pour un système idéal)

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- 230 -

Cette anomalie de comportement a pour conséquence


nution de la volatilité relative a (calculée à partir des d
des systèmes binaires), à la fois avec l'augmentation
diminution de concentration du produit le plus volati
Cela signifie, pour un mélange binaire considéré, que la s
difficile au fur et à mesure que le constituant le plus vol
Toutefois, les mélanges d'acides gras ne s'écartent p
du système idéal (3).

L_
ZJ
K)

* i i i i
JO

(n /
i
"o
80-X
yT//
% oy /
^ 60 - S /
e y /
v / /
"O / /

a ¿o. y
r //
D P /
^ / /
'E / /
S 20- f /
* //
■8 ol£ - ,

Z 0 20 40 60 80 100

Mole% Palmitate de mét


Fig. 15

Composition vapeur-liquide pour le système palmitate de méthyle - stéarate de méthyle


sous 4 mm

o o o Points expérimentaux.

[d'après (9)]

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- 231 -

Par contre, les mélanges binaires des esters méthyliqu


ment idéal et la loi de Raqult peut alors être appliquée exa
La volatilité relative a calculée, soit à partir des tensi
partir des courbes expérimentales de mélanges binair
de leurs esters méthyliques, augmente avec la diminution
et 17).

:|;t n
:-mV- -
1 1 ī

0.1

2 3 4 5 6 7 8

Fig. 16

Variations de a en fonction de la pression pour des mélanges binaires d'acides gras

[d'après (3)]

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- 232 -

1000| h ' i v V .i M
500 J '

200

O» 20_'_l_Ņ

i s 'V''V
U

„ ,
3 4 5 6 7 8 9

Fig. 17

Variaiions de a en fonction de la pression , pour des mélanges binaires


d'esters mèthyliques d'acides gras

[d'après (3)]

Ces figures montrent également que a diminue avec l'augmentation du


poids moléculaire, par suite de la diminution d'écart des points d'ébullition
entre deux termes consécutifs.

Sous 1 mm : a

Esters mèthyliques Cs-Cio

Esters mèthyliques C16-C18

Acides C8-C10

Acides C16-C18

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- 233 -

Ces constatations expliquent pourquoi il est particuliè


d'effectuer la distillation sous la pression la plus faible
la séparation du couple palmitique-stéarique sera plus d
couple caprique-laurique par exemple. Dans la pratiqu
15 à 20 plateaux théoriques permet d'isoler à 99 p. 100 de
courants à partir d'un mélange. Certains auteurs d'ail
le nombre de plateaux théoriques nécessaires selon
soit par calcul (5), soit par graphique (6) (fig. 18).

a 1 fi
lu r - i / » / i /i - y~i - i - y - i
8 I 99J3%/ 95% / / -
6 ' /T° / / Á°,
/ A% /So/° ~

2-1/// / rAl
/// o(n - ' d'st'
1
WX ' ®
W-l

00 10 5 2,5 1,67 1,25 1


n= nombre de plateaux théoriques
Fig. 18

Nombre de plateaux théoriques nécessaires pour obtenir un distillât de pureté déterminée

[d'après (6)]

Par ailleurs, il est préférable de distiller les esters méthyliques plutôt que
les acides correspondants pour plusieurs raisons :
- la température d'ébullition est abaissée de 20 à 30°, ce qui est appréciable
pour les termes supérieurs;
J. P. 231012. 8 a

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- 234 -

- la stabilité thermique semble meilleure; toutefois i


ser 250 °C sans risque de décomposition. Pour les a
vers 225 °C et conduit à des mélanges complexes d
d'hydrocarbures et de produits de polymérisation
insaturées (4);
- la volatilité relative a est légèrement plus forte, ce qui, en principe,
devrait faciliter la séparation.
Les tensions de vapeurs, donc les températures d'ébullition aux pressions
considérées, des divers acides gras courants ou de leurs esters méthyliques
ont été déterminées ou calculées par différents auteurs :
Acides gras : (3, 7, 8).
Esters méthyliques : (3, 5, 8).

Distillation moléculaire

La distillation moléculaire est très différente de la distillation an


qui vient d'être décrite en ce sens qu'il n'y a pas équilibre entre le l
la vapeur. L'appareil dans lequel est effectuée l'opération est vidé jusqu'à
10~4 mmHg; dans ces conditions, il reste très peu de gaz résiduel e
parcours moyen des molécules de substance organique dans la phase
s'en trouve considérablement augmenté. Pour une molécule d'une
taille et forme, le libre parcours moyen, inversement proportionnel à l
sion absolue, passera de 10 ~4 mm sous 760 mm à 76 mm sous 10~3
conséquent, si une surface de condensation est placée à quelques cen
de la surface d'évaporation légèrement chauffée, la majorité des m
ayant une énergie suffisante pour s'échapper du liquide sera projet
condenseur sans avoir rencontré une autre molécule. En distillation
libre, la composition du distillât dépend uniquement des volatilités
des composants, alors qu'en distillation moléculaire, elle dépend des
relatives d'évaporation, qui sont fonction du poids moléculaire. L'
de Langmuir permet de calculer le nombre n de molécules d'une sub
qui quittent la surface chaude :

n=pS 1/ -
V 2 - M

Si p = tension de vapeur de A à la surface;


S = surface d'évaporation;
T = température absolue;
M = poids moléculaire de la substance.

Les quantités relatives de deux composants q


rapport :
Pi / Pa

'jM~J ^M¡

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- 235 -

Dans la pratique, cette technique s'adresse à des substa


fragiles et de poids moléculaire relativement élevé (150 à 1
permet de faire un vide suffisamment poussé (10~3 à 10~4 m
un renouvellement continuel de la surface du liquide à
est très faible, comparée à celle de la distillation d'équilibr
recyclage des produits distillés si l'on veut une séparation

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux

I. Garney T., Laboratory Fractional Distillation, The Macmillan Company , New York,
1949.
II. Rose A. et E., Technique of Organic Chemistry. A. Weissberger, vol. IV, « Distillation »,
Interscience Publishers , New York, 1951.
III. Burrows G., Molecular Distillation, Oxford University Press , 1961.

Références

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Lengyel T., Fette u. Seifen Anstrischmittel , 1960, 62, 913. - 3. Stage H., Fette u. Seifen
Anstrichmittel , 1953, 4, 217. - 4. Potts R., /. Amer. Oil Chem . Soc., 1956, 53, 546. -
5. Scott T., Macmillan D. et Melvin E., Ind. Engng Chem., 1952, 44, 172. - 6. Weit-
kamp A., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1955, 32, 640. - 7. Jantzen E. et Erdmann W , Fette u.
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Allen H. et Marlies C., Oil and Soap, 1946, 23, 177.

CHROMATOGRAPHIE

L'ensemble des méthodes chromatographiques est devenu maint


pour l'analyste, un outil de travail particulièrement précieux, ayant do
à un nombre incalculable de publications et d'applications. Il n'est
question de faire ici une étude d'ensemble des applications de la C
graphie aux lipides simples, et encore moins aux lipides complex
lesquels la Chromatographie est particulièrement utile et utilisée.
telle étude d'ensemble, nous renvoyons aux ouvrages généraux, et
bornerons à donner quelques techniques expérimentales et certaines
rences les plus importantes; nous nous étendrons toutefois plus lon
sur la Chromatographie en phase gazeuse, plus récente et particul
bien adaptée à l'analyse des constituants des lipides.
8a.

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- 236 -

Généralités

Dans toute Chromatographie intervient un support : solide pulvérulent ou


papier.
La technique primitive de Chromatographie, découverte par Tswett, large-
ment utilisée par Lederer, consiste à utiliser un support adsorbant et à
adsorber sur celui-ci le mélange à analyser, puis à extraire ce dernier progressi-
vement par un solvant adéquat ; les constituants les moins fortement adsorbes
sortent les premiers, les plus fortement, les derniers. C'est la Chromatographie
ď adsorption.
La Chromatographie de partage procède autrement : le support est imprégné
d'un solvant, dit phase fixe. Le mélange à analyser étant introduit dans ce
système, les divers constituants sont extraits les uns après les autres par un
second solvant, soit liquide, soit gazeux. Ce sont alors les coefficients de par-
tage entre ces deux solvants qui interviennent pour séparer ces constituants.
En pratique, les diverses techniques de Chromatographie sont ainsi classées :
- Chromatographie sur colonne : le support est constitué par un solide
pulvérulent remplissant une colonne haute et étroite à travers laquelle les
liquides circulent par gravité. La Chromatographie peut être d'adsorption ou
de partage.
- Chromatographie sur papier : le support est une feuille de papier filtre
(de qualité spéciale), et la Chromatographie est toujours de partage.
- Chromatographie en phase gazeuse : le support est constitué par un
solide pulvérulent inerte remplissant une colonne très longue et très étroite
et l'éluant est un gaz.

CHROMATOGRAPHIE SUR COLONNE

CHROMATOGRAPHIE D'ADSORPTION

Une colonne de Chromatographie est essentiellement constituée par un t


vertical long et étroit, rempli de la façon la plus homogène possible p
support solide pulvérulent, et en Chromatographie d'adsorption, celui-ci d
être adsorbant.
Au sommet de la colonne, une faible quantité du mélange à analyser est
déposée, soit à l'état pur, soit plus généralement en solution dans un solvant.
Par addition d'un solvant convenable, les divers constituants du mélange
initial sont entraînés à des vitesses différentes, et par suite se séparent progressi-
vement le long de la colonne.

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- 237 -

Deux procédés peuvent alors être utilisés :


a. L'addition de solvant est arrêtée lorsque le prem
au bas de la colonne. Le cylindre d'adsorbant est alors s
même et découpé en tranches ne contenant qu'un se
tranche est extraite séparément. Cette technique est
les corps adsorbes sont colorés, et apparaissent alor
visibles ; c'est en particulier le cas des carotènes (1) ;
b. L'addition du solvant est prolongée jusqu'à ce que
soit sorti de la colonne et, dans ce cas, les constituan
les autres et peuvent être recueillis séparément. Il est
des « courbes d'élution » en portant la concentration
fraction éluée en fonction du volume total élué. Ch
alors à un constituant déterminé. Dans le cas partic
moyen simple consiste à mesurer l'indice d'acide de cha
De nombreux adsorbants et solvants sont utilisés
d'adsorption, et leur choix dépend essentiellement
mélange à analyser.
Les adsorbants sont généralement divisés en adsor
silice...) et non polaires (charbon actif...). Les plus
classent comme suit par ordre d'activité croissante
sodium, magnésie, silicate de magnésium, alumine
Les solvants, qui doivent toujours être très purs,
térisés par leur pouvoir éluant. Diverses classificatio
Les plus utilisés sont, par ordre de pouvoir éluant croi
tétrachlorure de carbone, benzène, oxyde diéthyliq
d'éthyle, acétone, éthanol, methanol.
Nous étudierons successivement les principaux ads
domaine des corps gras.

Chromatographie sur alumine

L'alumine présente de nombreuses propriétés favorables à la Chromato-


graphie d'adsorption et a un domaine d'utilisation très étendu.
L'alumine commerciale, généralement obtenue par chauffage vers 500 °C
de l'alumine hydratée, doit être purifiée et standardisée. Les impuretés, telles
le carbonate et le bicarbonate de sodium, lui donnent un caractère basique
qui peut être gênant : il provoque en particulier l'hydrolyse des esters.
Le traitement suivant, par l'acide chlorhydrique, neutralise l'alumine et
permet également d'éliminer les particules trop fines.
Préparation de l'alumine.

Dans un ballon de 3 litres, mettre 1 kg d'alumine et environ 1 litre d


chlorhydrique 2 N (la couche acide surnageante doit être de 1 cm envi
Chauffer au bain-marie avec agitation pendant 1 heure.
Éliminer l'acide et mettre l'alumine en suspension dans 2 litres d'eau
tillée. Après quelques minutes de repos, éliminer l'eau qui entraîne les p
cules les plus fines. Renouveler cette opération une dizaine de fois.

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- 238 -

Laver ensuite pendant 1 heure l'alumine sur Buchner


d'eau et sous le vide de la trompe à eau.
Après essorage prolongé, la couche supérieure qui a r
de l'eau est éliminée et le reste de l'alumine est placé dans u
Au cours du séchage, faire des prises d'essai, sur lesq
l'activité de l'alumine.

Standardisation de l'alumine.

L'activité de l'alumine est fonction de la quantité d'eau restant adsor


et diminue quand augmente cette quantité d'eau.
Brockmann (2) a défini l'activité ou « force » de l'alumine par rappo
des repères arbitraires en étudiant le comportement de 6 colorants :

(1) azobenzène;
(2) p. methoxyazobenzène;
(3) jaune Soudan;
(4) rouge Soudan;
(5) p. aminoazobenzène;
(6) p. hydroxyazobenzène.

La méthode consiste à introduire sur une colonne standard une solution


dans le mélange éther de pétrole/benzène (4/1) de deux colorants se suivant
dans la liste précédente, puis à développer avec le même solvant. Les colorants
sont alors, soit fixés en tête, soit fixés au bas de la colonne, soit élues. Selon son
comportement, l'alumine est classée en 5 types de I à V, l'activité décroissant
du type I au type V (les alumines d'activité II, III et IV sont précisées à partir
de 2 essais). Le tableau suivant indique le comportement des colorants selon
les divers types d'alumine :

Alumine type

Colorants utilisés

Colorant fixé en haut de


la colonne

Colorant fixé en bas de


la colonne

Colorant élué

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- 239 -

Préparation d'une colonne.

Le remplissage à sec d'une colonne consiste en une introduction de la poudr


sèche par petites fractions, qui sont légèrement tassées au fur et à mesu
La colonne est alors utilisée telle quelle, ou humidifiée avec le solvant (l'intro
duction du solvant dans le tube à l'intérieur duquel le vide a été fait évi
la formation de bulles d'air).
Le remplissage selon le mode humide conduit à une plus grande régular
Dupont, Dulou et Vilkas (3) recommandent d'introduire d'abord le solv
dans la colonne, puis de verser l'alumine lentement à l'aide d'un entonno
tout en tapotant légèrement la colonne. Il faut maintenir une couche sur
geante de solvant de 1 cm environ au-dessus de l'alumine, l'excès étant é
miné en fin d'opération.

Domaines d'utilisation.

Sur un adsorbant polaire comme l'alumine, l'ordre d'adsorption décroi


sante est : acides, amines, alcools, esters, dérivés nitrés, éthers, carbures
insaturés, carbures saturés.
Une Chromatographie sur alumine permettra généralement une séparatio
des composés polaires et non polaires, ces derniers étant élues plus facilement.
Un choix de solvants appropriés complétera cette séparation.

Applications en lipochimie

Parmi les diverses applications de la Chromatographie par adsorption s


alumine, citons les suivantes :

SÉPARATION DES ACIDES GRAS LIBRES ET DES GLYCÉRIDES.

En solution dans l'éther de pétrole, les acides gras libres restent fixés sur
l'alumine alors que les glycérides sont élues. Ceci est donc un procédé pour
désacidifier une huile acide. Naudet et Desnuelle (4) ont mis au point
une technique simple, qui est sur le point d'être normalisée.
Une prise d'essai, telle qu'elle contienne environ 350 mg de composés
non glycéridiques, est dissoute dans 50 ml de chloroforme, et passée sur une
colonne contenant 20 g d'alumine. Éluer avec 200 ml de chloroforme. Évapo-
rer le filtrat et sécher à poids constant pour obtenir ces composés non gly-
céridiques.

Séparation des glycérides.

L'ordre d'élution est : triglycérides, diglycérides, monoglycérides. En outre


les glycérides de bas poids moléculaire sont plus adsorbes que ceux de po
moléculaire élevé. Il est même possible d'effectuer des fractionnements suiva
le degré d'insaturation (5).

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- 240 -

Séparation des acides gras.

La forte adsorption des acides gras sur alumine rend difficile la séparation
des acides gras entre eux. Les esters, moins adsorbes, sont séparés un peu plus
facilement.
La présence d'un groupement hydroxyle augmente l'adsorption, il est pos-
sible de séparer un ester de son homologue hydroxylé en les éluant respec
tivement par l'éther de pétrole et le benzène additionné d'oxyde diéthylique

Autres séparations.

La Chromatographie d'adsorption sur alumine peut être utilisée pour sépar


les phospholipides, pour purifier les cérébrosides, pour isoler les hydro
bures, les sterols...

Chromatographie sur silice

Les gels de silice, de formule générale (SÍO2, n H2O) constituent de bo


adsorbants pour la Chromatographie de substances polaires, grâce à leu
groupements hydroxyles attachés au squelette silicié. Leur pouvoir adsor
décroît lorsque leur teneur en eau croît. Après dégradation thermique j
qu'à 1 100 °C, seul le groupement SÍO2 subsiste : la propriété d'adsorpt
disparaît.
Différentes méthodes de préparation et de standardisation ont été proposées
pour les gels de silice (6, 7).
Applications en lipochimie

Parmi les applications de la Chromatographie d'adsorption sur sil


citons :

- séparation des acides gras inférieurs sous forme de phényl-phénacy-


lates (8), et mieux de p.phényl-azo-phénacylates (9) formant des zones colo-
rées sur la colonne;
- séparation d'isomères eis et trans d'acides monoéthyléniques supé-
rieurs (10);
- séparation des acides de C22 à C34 (11);
- fractionnement de l'insaponifiable, permettant notamment l'isolement
des sterols (12).

CHROMATOGRAPHIE DE PARTAGE

La Chromatographie de partage est basée sur la variation des coeff


de partage entre deux phases solvantes non miscibles pour les divers
tuants du mélange à séparer, l'une des phases solvantes, dite phase f
phase interne), étant fixée sur un support, et l'autre, dite phase mob
phase externe), servant à l'extraction progressive de ces constituants.

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Le support doit être tel qu'il adsorbe la phase fixe, m


peu) le mélange à analyser.
Dans la Chromatographie de partage en phases norm
la phase fixe est l'eau (pure ou additionnée d'un solva
est alors un gel de silice, de la cellulose, de l'amidon;
solvant organique non miscible à l'eau.
Dans la Chromatographie de partage dite en phases
fixe est non polaire, tandis que c'est la phase mobile
polaire.

Chromatographie de partage en phases normales

Dans le domaine des lipides, le seul support pratiquement utilisé en Chro-


matographie de partage en phases normales est le gel de silice (ou l'acide
silicique).

Préparation du gel de silice.

Le gel de silice doit être exempt d'impuretés, en particulier de fer et


minium, et sa teneur en eau joue un rôle important. Sa préparat
suivante :

Faire réagir de l'acide chlorhydrique concentré (environ 10 N) sur du sili-


cate de sodium en présence de méthylorange jusqu'à réaction acide au bleu
de thymol. Attendre 3 heures, filtrer sur Büchner, laver à l'eau distillée.
Mettre le gel en suspension dans de l'acide chlorhydrique environ 0,2 N.
Après 2 jours de repos, filtrer et laver à nouveau (le méthylorange doit être
éliminé au cours du lavage). Sécher à l'étuve à 110 °C.

Applications en lipochimie

Les premiers essais de Chromatographie de partage d'acides gras ont é


faits sur gel de silice, l'eau constituant la phase fixe. Elsden (13) élue les mono-
acides de C2 à C5 (en commençant par le terme supérieur) par du chloro
forme à 20 p. 100 de butanol.
Niskamp (14) rend l'eau légèrement alcaline, et lui ajoute du vert de bromo-
crésol comme indicateur; les acides de C2 à Cô sont élues par du tétrachlo
rure de carbone à 6 p. 100 de butanol. Pour les termes supérieurs, l'eau es
remplacée par du methanol et le tétrachlorure de carbone par de l'isooctan
Dans certains cas, le gel de silice est remplacé par de l'acide silicique com
mercial. Ainsi, pour séparer les acides de Ci à C10, Corcoran (15) utilise
comme phase fixe une solution de glycine 2 M ajustée à différents pH,
comme phase mobile des mélanges de chloroforme et de butanol. Il est aus
possible, dans ce cas, de séparer des diacides jusqu'en C16.

Méthode de Zbinovsky.

Zbinovsky (16) a proposé une méthode de séparation des monoacides de


C2 à C16 et des diacides de C2 à C22. Cette méthode, donnée à l'échelle micro,

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est très delicate. Elle peut être adaptée à un matériel


permet alors de séparer, d'une part en bloc tous les m
les diacides individuellement.

Matériel .

Colonne de Chromatographie munie d'un robinet en bas, diamètre 11 mm,


longueur 600 mm.
Microburette de 5 ml au l/100e de ml.
Disque de papier filtre, diamètre 10 mm.
Bêcher de 30 ml.
Mortier de 500 ml.

Si possible collecteur de fractions.

Réactifs .
Silice Mallinckrodt 100 Mesh (ou équivalent).
Éther de pétrole Eb = 65-70 °C.
Oxyde dibutylique, débarrassé de ses peroxydes par agitation avec une
solution de sulfate ferreux, lavé à l'eau, séché sur sulfate de sodium, conservé
à 0 °C et distillé juste avant l'emploi (Eb = 140-141 °C), en vérifiant la non-
acidité des fractions de tête.

Méthyl cellosolve (éther monométhylique de l'éthylène glycol Eb = 123-


124 °C) distillé sur pastilles d'hydroxyde de sodium.
Solution de rouge de phénol : la solution-mère est une solution à 0,05 p. 100
dans du methanol aqueux à 50 p. 100 neutralisé à pH 7 ; la solution d'emploi
est obtenue par dilution de 1 volume de solution-mère dans 50 volumes de
methanol pur.
Liqueur aqueuse titrée d'hydroxyde de sodium (ou de potassium) 0,025 N.

Préparation des phases .


Phase fixe : 6 parties de méthylcellosolve pour 1 partie d'eau. Le mélange
est équilibré par agitation dans une ampoule à décanter avec 10 fois son
volume de solvants d'élution, et décanté après repos de 1 heure.
Phases mobiles : 3 solvants seront équilibrés séparément avec la phase
fixe :

- éther de pétrole;
- ; mélange en parties égales d'éther de pétrole et d'oxyde dibutylique ;
- oxyde dibutylique.
Remplissage de la colonne.
Dans le bêcher, mélanger 5 ml de la phase fixe à 6 g de silice en écrasant
sur la paroi avec une baguette de verre. Transvaser dans le mortier, écraser
la poudre avec un pilon, ajouter de l'éther de pétrole, 3 fois 10 ml, puis une
quantité suffisante pour recouvrir la silice et faire une pâte.

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- 243 -

Introduire un tampon de coton au fond de la colonne, p


portions en maintenant toujours une couche de liqiiid
vrir la surface de la silice avec un disque de papier filtre.
Pour éliminer l'acidité de la silice, laver la colonne, s
60 ml d'éther de pétrole, 60 ml du mélange, 60 ml d
30 ml d'éther de pétrole.
Chromatographie .
Introduire l'échantillon, environ 10 mg, dissous dans 1 m
lique. Laver 3 fois la surface du papier filtre avec 1 ml d'é
Éluer successivement par l'éther de pétrole (qui élue
mélange (qui élue les diacides supérieurs à partir de Cio
(qui élue les diacides inférieurs jusqu'à Cio); recueillir
2 ml.
A chaque fraction, ajouter 2 ml de la solution d'emploi de rouge de phénol
et doser avec la liqueur titrée d'hydroxyde de sodium.

Chromatographie de partage en phases inversées

Dans la Chromatographie de partage en phases inversées, la phase mobile


est la plus polaire (alcools, acétone, eau), tandis que la phase fixe est apolaire
(hydrocarbures, dérivés halogènes, huiles diverses). Le support doit donc être
choisi tel qu'il puisse retenir cette phase fixe : Kieselguhr, poudre de caou-
tchouc, poudre de polyethylene.

Applications en lipochimie

Le Kieselguhr traité au diméthyldichlorosilane (17) peut servir de suppo


à de l'huile de paraffine comme phase fixe. L'élution est alors effectuée p
des mélanges acétone/eau. Différentes méthodes ont été préconisées, nota
ment par Crombie (18).
Mais la méthode de choix pour séparer les acides gras est celle de Boldin

Méthode de Bolding.

Dans la méthode mise au point par Bolding (19, 20) reprise ensuite par div
auteurs, notamment Desnuelle (21, 22, 23), le support est de la poudre
caoutchouc à bas degré de vulcanisation Mealorub.
Principe .
La phase fixe était initialement une huile neutre, telle l'huile d'arachide
(par exemple), désacidifiée par Chromatographie d'adsorption sur alumine;
mais il est plus facile d'utiliser de l'éther de pétrole de point d'ébullition
voisin de 120-130 °C (essence E). La phase mobile est constituée par des
mélanges d'acétone et d'eau. En fonction de leur composition, ces mélanges
n'éluent qu'un seul acide, et ils sont habituellement notés A,„ n étant le
pourcentage en volume d'acétone dans le mélange.

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- 244 -

Matériel .

Colonne de Chromatographie munie d'un robinet en b


longueur 600 mm.
Microburette de 5 ml au 1/100 ml.
Tige de verre de diamètre légèrement inférieur à cel
gueur 700 mm.
Broyeur, type « mixer ».
Soxhlet.

Eprouvette graduée de 60 ml.


Si possible collecteur de fractions muni de tubes de
Réactifs .
Caoutchouc « Mealorub ».
Essence E distillée.
Acétone distillée.
Eau distillée.

Solution aqueuse d'acide acétique à 1 p. 100.


Solution éthanolique neutre de phénolphtaléine à 0,15 p. 100.
Liqueur aqueuse titrée d'hydroxyde de sodium (ou potassium) 0,025 N.

Préparation du caoutchouc .

Imprégner le caoutchouc d'essence E. Broyer au mixer. Éliminer au tamis


n° 26 (400 mailles au centimètre carré) les particules les plus grosse, qui seront
broyées à nouveau. Extraire la poudre de caoutchouc au Soxhlet pendant
48 heures. Laver par la solution d'acide acétique à 1 p. 100. Stocker la poudre
sous acétone. Le lavage sera répété tous les 15 jours environ, pour garder
toute son activité à la poudre de caoutchouc.

Préparation de la colonne.

Peser, dans l'éprouvette de 60 ml, 7 à 8 g de poudre de caoutchouc égouttée,


ajouter de l'acétone jusqu'à 30 ml, puis 6 ml d'essence E et 15 ml d'eau,
goutte à goutte en agitant.
Placer un tampon de coton au fond de la colonne, la remplir du mélange
précédent par petites fractions en tassant légèrement avec la tige de verre, et
placer un autre tampon de coton au-dessus de la poudre.
Rincer la colonne avec 50 ml de A30 additionné de 2 à 3 gouttes d'acide
acétique pur, ou 1 ml d'acide acétique à 10 p. 100. Laver ensuite avec A30
jusqu'à neutralité.

Mode opératoire.

La prise d'essai à analyser sera de l'ordre de 50 mg (2 à 10 mg de chacun


des acides de Cô à Cis, 1 à 5 mg de chacun des acides supérieurs à Cis).

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- 245 -

Dissoudre la prise d'essai dans 0,5 ou 1 ml d'un mélan


(4/1), et l'introduire dans la colonne. Laver plusieurs
L'élution se fera pour les mélanges suivants, équilib
l'essence E :

A30 pour éluer ies acides Ce à Cs saturés ;


A45 pour éluer l'acide C10 saturé ;
A55 pour éluer l'acide C12 saturé;
Aeo pour éluer l'acide C14 saturé ;
Aßö pour éluer l'acide Cie saturé ;
A70 pour éluer l'acide Cis saturé ;
A74 pour éluer l'acide C20 saturé ;
A77 pour éluer l'acide C22 saturé.

Recueillir des fractions éluées de 10 ml. Ajouter à chacune d'elles 2,5 ml


de la solution de phénolphtaléine et les doser par la liqueur titrée alcaline.
En portant en abscisses le volume élué, et en ordonnées le nombre de milli-
litres de la liqueur alcaline utilisée pour chaque fraction, la courbe obtenue
fournit des pics distincts pour chaque acide gras et permet ainsi de les doser.

Observations.

Un acide monoéthylénique passe avec l'acide saturé à 2 atomes de carbone


de moins (oléique avec palmitique), un acide diéthylénique avec l'acide saturé
à 4 atomes de moins (linoléique avec myristique). La méthode est donc surtout
valable pour un mélange d'acides saturés. Il est toutefois possible de trans-
former les acides non saturés en acides hydroxylés et de les séparer à part.
Perron et Pourchez (24) ont montré qu'il était possible de séparer 2 acides
ne différant que d'un atome de carbone à condition d'éluer avec des mélanges
acétone/eau de composition constamment croissante.
Desnuelle (21) a étendu la méthode à l'analyse des mélanges d'acides
gras contenant une fonction oxygénée supplémentaire dans la chaîne, puis à
celle des acides oxydés (23, 25), et plus récemment Naudet (26) à l'analyse
des huiles de ricin.

Emploi ď un autre support .

Devant les difficultés pratiques de se procurer une poudre de caoutchouc


de qualité satisfaisante, Naudet, Perrot et Desnuelle (27) ont récemment
montré que certains polyéthylènes (*) pouvaient avantageusement remplacer
la poudre de caoutchouc, et ont utilisé ce support pour étudier les acides oxydés
des huiles. La technique est extrêmement voisine de celle indiquée plus haut,
les acides oxydés étant élues par A55.

(*) Commercialisés maintenant par les Établissements Prolabo.

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BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages et articles généraux

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II. Neher R., J. Chromato ., 1956, 1, 122 (stérols).
III. Wren J., J. Chromate., 1960, 4, 173 (chromatographic sur silice).

Références

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2. Brockmann H. et Schodcev H., Ber., 1941, 74, 73. - 3. Dupont G., Dulou R. et Vilkas M
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Bull. Inf. ITERG, 1953, 7, 274; Naudet M., Rev. franç. Corps gras, 1954, n° spécial Semaine
Information de V Huilerie, 68. - 5. Walker F., J. Oil Colour Chem. Assoc., 1945, 28, 119.
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ZoTTi G. de, Ricca G., Valentini A. et Jacini G., Riv. Ital. Söst. Gras., 1961, 38, 198. -
13. Elsden S., Biochem. J., 1946, 40, 252. - 14. Niskamp H., Anal. Chim. Acta, 1951, 5,
325 et 1954, 10, 448. - 15. Corcoran O., Anal. Chem., 1956, 28, 168. - 16. Zbinovsky V.,
Anal. Chem., 1955, 27, 764. - 17. Howard G. et Martin A., Biochem. J ., 1950, 46, 532. -
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Ree. Trav. Chim. P.B. , 1950, 69, 247. - 20. Bolding J., C. R. Colloque international de
Biochimie des Lipides, Bruxelles, 1953, p. 64.

21. Desnuelle P. et Burnet M., Bull. Soc. Chim., 1956, 268. - 22. Burnet M. et Des-
nuelle P., Rev. franç. Corps gras, 1956, 3, 325. - 23. Burnet M. et Desnuelle P., Olii
Minerali Grassi e Saponi, 1957, 34, 321. - 24. Perron R. et Pourchez A., Bull. Soc. Chim.,
1959, 504. - 25. Burnet M. et Desnuelle P., Rev. franç. Corps gras, 1958, 5, 194. - 26.
Vezinet P. et Naudet, M. Rev. franç. Corps gras, 1960, 7, 85. - 27. Naudet M., Perrot M.
et Desnuelle P., Rev. franç. Corps gras, 1960, 7, 429.

CHROMATOGRAPHIE SUR PAPIER

La Chromatographie sur papier est une autre forme d'applica


Chromatographie de partage et, comme dans la Chromatographie sur
elle peut être en phases normales et en phases inversées. Elle a c
très nombreuses applications analytiques surtout qualitatives,
quantitatives, dans le domaine des lipides, ces applications ayant
tance particulièrement grande dans l'étude des constituants m
lipides simples, et dans celle des constituants des lipides complex

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- 247 -

La Chromatographie sur papier est une technique


connue des lecteurs de cet ouvrage, il serait superflu d
expérimentaux. Nous nous bornerons donc à ne citer
restreint de références ayant trait aux lipides simple
Kaufmann et son équipe ont particulièrement étudié
renvoyant pour une étude d'ensemble plus détaillée au
cités dans l'étude précédente de la Chromatographie su
centaines de publications ayant en effet été effectuées da
culier de la Chromatographie sur papier des lipides.
La Chromatographie en phases inversées sur papier impr
d'undécane ou de silice permet la séparation des diver
tuants : glycérides, sterols, tocopherols, acides... (1, 2
triglycérides peuvent être séparés (1, 3, 4), et même dosés
Les études de séparation des acides gras eux-mêmes,
extrêmement nombreuses, et les techniques bien mises
lier dans la série des publications de Kaufmann (Fette, Seif
ainsi que celles de Inouye. De telles séparations ont pu con
quantitatives, et l'une des plus séduisantes est celle de
Photometrie (5).
Indiquons que l'hydrolyse des glycérides en acides gra
sur le papier lui-même (6), et que, sur celui-ci, il est au
géner les acides non saturés (6, 7). La combinaison de c
d'établir la composition de nombreuses huiles.
Dans le groupe des constituants mineurs des huiles, in
matographie sur papier est très utilisée dans l'étude d
sterols, des tocopherols. A titre d'exemple, indiquons
le groupe des sterols, de séparer les divers phytostéro
la présence d'une graisse animale dans une graisse vég
ment (9), de séparer les di vers esters de cholestérol (10, 11
les sterols du plasma sanguin (12). Pour une étude d'ens
voir (13).
Dans un domaine un peu différent, rappelons que la Chromatographie
sur papier peut être utilisée pour séparer et identifier les antioxygènes addi-
tionnés aux huiles (voir p. 190), ou les divers tocopherols présents dans celles-ci
(voir p. 175).
Notons enfin pour terminer que la technique récente utilisant des chroma-
toplaques est avantageusement utilisée dans l'étude des lipides (7, 14).

BIBLIOGRAPHIE

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Tillotson J. et Mangold H., J. Amer. Oil Chem. Soc., 1957, 34, 377. -
Lame B. et Schlenk H., J. Amer. Chem. Soc., 1955, 77, 6070. - 4. Cormier
Bull. Soc. Chim. Biol., 1959, 41, 1037. - 5. Vioque E., Vioque A., Del, Pilar
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62,1 et 153. - 8. ZoTTi G. de, Capella P. et Jacini G., Olii Miner
37, 431. - 9. Hatzopoulos E., Rev. f rang. Corps gras, 1960, 11
et Lundberg W., Anal. Chem., 1958, 30, 1466.

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Miller O. et Hamilton J., J. Lipid Research, 1960, 1, 281. - 13.
1958, 1, 205. - 14. Mangold H. et Malins D., J. Amer. Oil Chem. So

CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE

La Chromatographie en phase gazeuse, qui exploite les différences de ré


tition d'une substance donnée entre une phase liquide et une phase g
n'est qu'une extension de la chrpmatographie de partage, qui avait d
prévue par Martin et Synge (1) en 1941 et dont la première réal
expérimentale a été effectuée par James et Martin (2) en 1952.

I. Principe de la méthode

Une colonne est remplie de grains de support inerte, enduits d'un produit
organique liquide à la température de fonctionnement mais d'une tension
de vapeur très faible. Ce liquide constitue la phase stationnaire . On fait
circuler à travers ce remplissage un gaz permanent (appelé souvent gaz vec-
teur) qui sert d'éluant : c'est la phase mobile (fig. 19). Si on considère un
mélange de deux constituants A et B introduits à l'entrée de la colonne, les
différences de répartition entre phase stationnaire et phase mobile vont assurer

Enregistreur

stationnaire Détecteur
support inerte

Fig. 19

Principe de la Chromatographie en phase gazeuse

des vitesses de déplacement, donc des temps d'émergence, différents pour


et B. Un dispositif détecteur permet, à la sortie de la colonne, de mesurer
la concentration de A ou B dans le gaz vecteur.

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L'examen mathématique du phénomène, analogue à ce


pour la Chromatographie de partage en phase liquide, m
de concentration d'un soluté dans l'effluent, en fonction du
doit être une courbe de Gauss (fig. 20).

R¿ponso r
du'
détecteur

(J

M /Haut«Ur du pc.ch-.AB

Introduction x .Pie d, l'oir / ' / Lor9eur du P'° = O) = CD AVr


de l' ¿chantillones^ x f I jç
0 -
Temps

Fig. 20

Courbe type ď émergence

Définitions.

Afin d'éviter toute confusion il convient de respecter les symboles et nota-


tions adoptés par l'Union internationale de Chimie pure et appliquée [voir (3)
et (I)].
-r> . ii/ vitesse du maximum de concentration
-r> Kf - vitesse . de ii/ solute

vitesse de la
■r/- rr • i poids de soluté par ml de phase stationnaire
" poids de solute par ml de phase mobile
K ■r/- - coefficient rr • de i partage " =

VR = volume de rétention (non corrigé) [habituellement exprimé en mil-


lilitres].
VR = h Ds

tn = temps de rétention du maximum de concentration mesuré à partir du


temps d'introduction, exprimé en secondes ou minutes.
Ds = débit gazeux mesuré à la sortie de la colonne et à la température de
fonctionnement de la colonne. S'exprime en millilitre/minute ou litre/heure.
V'R = volume de rétention réduit ou apparent.
V'U = VK-VM

VM = est le volume de rétention d'un produit non adsorbe (azote, air, etc.) ;
V',. sera donc mesuré à partir du pic de sortie de l'air.

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Outre ces définitions fondamentales qui, à elles seul


caractériser un soluté, d'autres grandeurs, que l'on ap
déterminées (correction de perte de charge due à ce q
compressible, correction de volumes morts hors colonne,
spécifique, c'est-à-dire rapporté à 1 g de phase statio
normales de température et de pression).
A CH2 : facteur - CH2 - de séparation, c'est-à-dire :
^ ÇJJ volume de rétention apparent d'une substance
volume de rétention apparent d'une substance R (C

Plateau théorique : tranche de colonne telle que la p


sort est en équilibre avec la phase fixe qui y est contenue
tranche (exprimée en unité de longueur) correspond à
d'un plateau théorique (HEPT) ; si une colonne de long
teaux théoriques :
L
HEPT = -
r

Appareillage.

Dans le sens du courant gazeux, on rencontre les pièces essentielles


quées sur la figure 21. Les systèmes d'introduction varient d'un app
l'autre; en général il s'agit d'une chambre surchauffée pour permettre la v
risation immédiate de l'échantillon dans laquelle est introduite une ce

B c D E H
J~"L 0

A V_J

Fig. 21

Schéma de principe de V appareillage


A : Bouteille de gaz. E : Four de chauffage.
B : Détendeur. F : Colonne.
C : Vanne de réglage. G : Détecteur.
D : Injection. H : Enregistreur.

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quantité de substance au moyen d'une seringue hyp


volume dont l'aiguille traverse une membrane d'éla
sitifs font usage de micropipettes (voir I, p. 294). Les c
en métal, ont des formes diverses : linéaires, en U,
intérieur est de l'ordre de 3 à 5 mm. Certaines colonne
0,2 à 0,3 mm de diamètre intérieur, mais plusieur
longueur (30 à 60 m) ; la phase stationnaire est alors
film mince sur les parois du tube, sans autre suppor
par la vapeur d'un liquide en ebullition, soit électri
température constante. Le détecteur qui permet de
du soluté dans l'effluent est un élément particulièreme
buera beaucoup aux caractéristiques de précision et d
(pour tous détails de construction et de principes de
p. 303). Par exemple, avec un détecteur catharomèt
pour faire une analyse d'un mélange d'acides gras de Cq
suffisent avec un détecteur d'ionisation-Argon.

II. Facteurs qui influent sur la séparation

Avant toutes choses, il est bon de préciser la signification (3) de quelques


termes qui définissent les caractérisations de travail d'une colonne.
Facteur de séparation : aptitude d'une phase à séparer les sommets de
deux pics :
_ KB „ (VR)B
KA^(VR)A
Efficacité : tendance que possède une colonne à rendre plus ou moins
aigu le pic d'un soluté. L'efficacité peut s'exprimer en nombre de plateaux
théoriques (voir fig. 20) :

Résolution : aptitude d'une colonne à séparer les bases de deux pics.


Ces trois grandeurs sont liées et, de plus, ne sont pas l'expression spécifique
de la phase stationnaire par exemple, ou de la longueur de colonne, mais sont
déterminées par l'ensemble de l'appareillage et ses conditions de fonction-
nement.

Dimensions de la colonne.

En supposant que la hauteur équivalente à un plateau théorique soit c


tante tout au long de la colonne, on devrait améliorer proportionnellem
l'efficacité d'une colonne en augmentant sa longueur. En fait, il n'en, es
exactement ainsi, car la « hauteur équivalente à un plateau théorique
HEPT, varie en fonction de la vitesse linéaire du gaz et celle-ci n'est pas
tante de l'entrée à la sortie de la colonne du fait de la perte de charge. Quoi
en soit, l'efficacité augmente avec la longueur de colonne (4).

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En ce qui concerne le diamètre, les opinions sont partag


l'augmentation de la surface de la colonne, donc du diamè
par le désir de travailler sur de plus grandes quantités
dant on peut avoir corrélativement une diminution d
Chromatographie en phase liquide, l'effet étant tout
marqué.

Débit du gaz vecteur.

Le simple examen de la courbe de variation de KEPT en fonction de la


linéaire, donc de débit, du gaz vecteur (fig. 22) montre qu'il existe un
optimum et qu'il n'est pas avantageux de travailler à un débit trop

-1

X '
ni ' ^

I
I
I
I
I
I

U optimum y en cm/sec

Fig. 22

Influence de la vitesse du gaz vecteur sur la HEPT

car les phénomènes de diffusion moléculaire longitudinale sont importants,


surtout avec l'hydrogène, et abaissent notablement l'efficacité. Mais du fait
de la perte de charge provoquée par la résistance du remplissage au transfert
gazeux, le rapport pression d'entrée sur pression de sortie va augmenter avec
le débit; il en résulte que la vitesse linéaire ne sera pas constante tout au long
de la colonne; un bon réglage consiste à obtenir des valeurs maximum et

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minimum de cette vitesse proches, de part et d'aut


Pour raccourcir le temps de rétention d'un soluté, le d
dans ce cas, il est toujours préférable d'augmenter la p
que de diminuer la pression de sortie (voir II, p. 140).

Nature du gaz vecteur.

Si l'on considère ce qui se passe dans la colonne, il est préférable d'u


un gaz relativement lourd (azote ou gaz carbonique) de préférence à
léger (hydrogène ou hélium) car sa diffusibilité sera plus faible. La
conclusion est obtenue en considérant l'influence de la densité du gaz.
Cependant l'utilisation de catharomètres comme détecteurs condu
des observations strictement opposées, la réponse de ces appareils é
fonction de la conductivité thermique du gaz utilisé; on préfère utiliser
ou l'hydrogène qui donnent des sensibilités 6 à 8 fois supérieures à
obtenues avec l'azote. Toutefois l'utilisation de l'hydrogène suscite u
taine méfiance, plus ou moins justifiée, en raison des dangers d'explo
des risques d'hydrogénation.

Support.

Un support doit être inerte, c'est-à-dire ne pas donner lieu à des phénomènes
d'adsorption. De plus la grosseur et la régularité de dimensions des grains
jouent un rôle dans l'efficacité. En principe un support plus fin réduit la HEPT
[donc améliore l'efficacité] (5, 6, 7); mais l'utilisation de grains trop fins
conduit à des pertes de charge importantes qui ont souvent des effets inverses.
En général, la plupart des auteurs opèrent avec des supports tamisés 60-80
ou 80-100 mesh. (0,2-0,3 mm ou 0,15-0,2 mm).

Température.

L'élévation de température a une double influence :


- sur le débit : la dilatation des matériaux entraîne une légère baisse de
débit ;

- sur le volume de rétention d'un soluté A : pour un soluté déterminé A, le


logarithme du volume de rétention est inversement proportionnel à la tempéra-
ture absolue; graphiquement, on obtient donc une droite. Pour deux solutés A
et B les deux droites caractéristiques peuvent avoir des pentes différentes
(fig. 23).

H
log V n = CL J^rp h b

où H = chaleur latente de vaporisation du soluté;


Tc = température absolue de la colonne.

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- 254 -

A une température donnée T, la différence des ordon


sente le logarithme du facteur de séparation :

A log V',, = log (V'„)„ - log (V'„) v = log ^ = log «A„


Si a = 1, les deux droites sont confondues et il est évident que les deux
constituants ne peuvent pas être séparés; la séparation devient possible si au,
est supérieur à 1,1.
Le choix de la température peut être guidé par l'examen du graphique
(fig. 23) [quand celui-ci est connu]. Dans le cas d'une série homologue, on peut
appliquer la règle de Trouton, H - #CTe¿ (Te¿ étant la température d'ébul-
lition) et l'expression du volume de rétention devient :
Teb
log V u = ļi i b

logVp

1/T
Fig. 23

Variation du volume de rétention en fonction de la température

La pente des droites représentatives croît avec la température d'ébulli-


tion, donc avec le poids moléculaire ; toutes les droites sont donc convergentes
vers les faibles valeurs 1/T, c'est-à-dire les températures élevées. Pour avoir
la meilleure séparation, il faudra alors se placer à la température la plus basse
possible (voir tableau I), à condition toutefois que le volume de retention

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- 255 -

Tableau I

Effet de la température sur le facteur de séparation -CH2- cas des esters méthy
d'acides gras sur phase stationnaire non polaire
(D'après A. James)

Température cC -CH_-

23

58,6

65

78,4

100

137

197

perme
mélan
peuve
temp
expliq
dans l
rature.

Par ailleurs, ces quelques indications montrent qu'il est important que
température soit maintenue à une valeur rigoureusement constante penda
toute la durée de l'analyse. Une augmentation de 1 °C entraîne une diminution
de 5 p. 100 environ du volume de rétention.

Importance de l'échantillon.

Si la quantité de substance introduite dépasse une certaine valeur, s


rieure à sa « capacité de travail », la colonne donne des pics élargis et l'effi
cité s'en trouve diminuée. Cet effet provient sans doute du fait que l'é
tillon n'est pas vaporisé instantanément, mais progressivement, donnant ai
une suite de chromatogrammes qui se superposeraient.
En pratique les séparations sont d'autant meilleures que les colonnes
moins chargées. Mais on doit prendre en considération la quantité re
d'un constituant dans un mélange et non la quantité absolue de ce mél
on peut donc introduire d'autant plus de mélange que celui-ci contient
de constituants.
Jusqu'ici il était établi (I, II) que la variation de HEPT en fonction de la
quantité de substance introduite était linéaire. Mais Bethea et Smuts (8)
ont montré dans le cas d'alcools et d'esters que cette valeur de HEPT passait
par un minimum.
La quantité de substance introduite a relativement peu d'importance sur
le volume de rétention.

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- 256 -

La phase stationnaire.

Pour remplir son rôle la phase stationnaire doit avoir des qualité
siques bien déterminées : être un liquide suffisamment fluide et de
de vapeur très faible aux températures de fonctionnement considéré
de plus, sa nature chimique a une très grosse importance, car c'est el
constituer un facteur essentiel pour la séparation de deux solutés.
On a quelquefois comparé la Chromatographie en phase gazeuse à
tillation; il serait dangereux et erroné d'en déduire que les constitua
séparés dans l'ordre de leurs points d'ébullition. Alors qu'en distill
vapeur est en équilibre avec le liquide qui lui donne naissance, en Chr
graphie en phase gazeuse la vapeur est en contact avec un liquide de
différente; on introduit là un facteur très important qui permet, entre
de séparer deux constituants de mêmes points d'ébullition si l'on choisit
tement la phase stationnaire.
Le coefficient de séparation de deux substances A et B peut s'écrir

aKh==h~yTP,

où y et P désignent respectivement le coefficient d'activité et l


vapeur du soluté au-dessus de son propre liquide, des constitua
Le terme qui caractérise d'une façon globale les forces d
entre les molécules A et B et celles du solvant S (phase stationna
au coefficient aAB toute son importance.
Keulemans, Kwantes et Zaal (9) ont montré que la progression
tout au long de la colonne pouvait être envisagé simplement du p
énergétique. Pour franchir l'interface phase stationnaire-phase mobi
molécule de soluté doit vaincre les forces d'interaction qui s'exe
elles et les molécules de solvants environnants. Ces forces sont mult
natures différentes : forces de « dispersion » non polaires, forces d'
et d'orientation polaires, liaison hydrogène. Dans la pratique, fa
plexité d'interprétation des phénomènes, il est quelquefois comm
tinguer deux catégories de phases stationnaires qui vont jouer
Solvant non sélectif
Si la phase stationnaire est telle que les forces qui s'exercent entre
cules A et B et les molécules de solvant S ne soient pas très différen
qui s'exercent entre les molécules de A et de B dans leur liquide
exemple où A et B sont ou bien polaires ou bien non polaires),
Tn • • Pb
Tn ■- sera voisin •
7A PA J
et B seront élues dans
phase stationnaire n
qu'elle.

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- 257 -

Solvant sélectif.
Si, par contre, les interactions entre A et B sont semb

et son liquide et celles entre B et S différentes, le ra


de l'unité et les constituants pourront être séparés,
point d'ébullition. La phase stationnaire sera sélective
est sélectif par rapport à un soluté polaire et inverseme
Exemple 1. - Le squalane comme phase stationnaire n
vis-à-vis de l'éthanol (ebullition : 78 °C) et non sélect
(ebullition : 71 °C). L'éthanol sort le premier malgré
plus élevé.
Exemple 2. - Le phtalate de nonyle (légèrement polaire) va se montrer
sélectif vis-à-vis du cyclohexane (ebullition : 81 °C) et non sélectif vis-à-vis
du benzène (ebullition : 80, 1 °C) qui, lui, est polarisable. Le cyclohexane va
sortir le premier. Si on utilise une huile de paraffine comme phase station-
naire (non polaire) l'ordre de sortie est inversé. (Pour toutes ces questions
de polarité, voir (10) et II, p. 154).
La possibilité de liaison hydrogène entre un soluté et la phase stationnaire
retarde notablement la sortie de ce soluté (11).

Quantité de phase stationnaire.


L'influence de la quantité de liquide stationnaire sur l'efficacité reste com-
plexe. L'étude de ce problème (II, p. 147, 6, 7, 12) a montré que cette
quantité ne devait être ni trop faible, auquel cas, l'imprégnation étant insuffi-
sante, le support joue son rôle d'adsorbant, ce qui donne des pics dissymé-
triques à la fin, ni trop élevé, les pics s'élargissant alors. Il semble que 15 à
20 parties de liquide pour 100 de support soient une bonne proportion.

Signification du volume de rétention.

Il est possible de considérer que le « volume de rétention est, tous autre


facteurs restant constants, une caractéristique pour chaque substance, a
même titre que le point de fusion » (13). Toutefois il est prudent de s'entourer
d'un certain nombre de précautions pour la détermination et l'interprétati
de cette grandeur. Il va de soi que la température et le débit doivent êt
maintenus constants pendant toute la durée de l'opération et être reprodu
tibles d'une analyse à une autre. Par ailleurs, il est rare qu'une colonne, conte-
nant un remplissage donné, reste identique à elle-même depuis sa préparation
jusqu'à sa mise hors service. Enfin un certain nombre de corrections faisan
intervenir l'appareil utilisé et les conditions opératoires, quelquefois diff
ciles à chiffrer, devraient être introduits pour exprimer le volume de rétenti
du soluté. Pour cet ensemble de raisons, celui-ci ne peut pas prétendre serv
à l'identification d'une substance par simple comparaison, en valeur absolu
avec des valeurs publiées dans la littérature. Mais le volume de rétention prend
tout son caractère spécifique s'il est déterminé par rapport au volume d
rétention d'un composé connu. Ce point sera éclairé dans la suite du texte
J. P. 231012. 9

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- 258 -

Dernièrement Kovats (73, VIII) a introduit la not


qui revient à comparer, dans des conditions expér
log VR d'une substance aux log Vu des paraffines
Cette grandeur apporte de nouvelles possibilités da
duits et son emploi sera très vraisemblablement gé

III. Application a l'étude des acides gras

La Chromatographie en phase gazeuse est une méthode de choix pour


l'analyse des mélanges d'acides gras dont nous envisagerons les différents
aspects : séparation, identification et dosage des acides gras.

Séparation

On peut opérer, soit sur les acides libres, soit sur leurs esters méthyliques,
ces derniers étant très généralement préférés.

1. Sur les acides libres.

Les acides à chaîne courte se séparent plus facilement que leurs e


méthyliques. D'autre part, leur isolement à partir des sels de sodiu
certains produits biologiques se fait par simple distillation en présence d
sulfurique (13) et évite ainsi les pertes importantes au cours de la prépar
des esters. Par contre, les pics obtenus sont dissymétriques : cet in
nient, qui provient des phénomènes d'association des acides libres, pe
corrigé si on incorpore à la phase stationnaire une certaine quantit
acide à très faible tension de vapeur : graisse de silicone DC 550 add
de 10 p. 100 (poids) d'acide stéarique (13), sébaçate de dioctyle cont
15 p. 100 d'acide sébacique (14). La séparation des acides supérieurs
C22) nécessite des températures élevées (300 °C) et se montre moins
que dans le cas des esters (15).

2. Sur les esters méthyliques.

Dans leur quasi-totalité, les travaux publiés ont été effectués sur les esters
méthyliques; la plupart des acides d'intérêt biologique appartiennent aux
termes supérieurs et l'utilisation des esters méthyliques permet d'obtenir
une meilleure séparation et de travailler à des températures plus basses qu'en
opérant sur les acides libres.
Les phases stationnaires les plus couramment utilisées sont la graisse
Apiezon M ou L, des polyesters et également des huiles ou graisses de silicone.
Les polyesters ont l'avantage sur la graisse Apiezon d'avoir une meilleure
sélectivité à l'égard du degré d'insaturation; par contre, ils donnent de bien
moins bons résultats dans la* détermination de la position et de la configuration

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- 259 -

des doubles liaisons. En général, ce sont presque toujo


diéthylène glycol ou d'éthylène glycol et d'un acide
peut aller du succinique au sébacique. La longueur de
joue un rôle important (16, 17), la meilleure séparatio
oléique étant obtenue avec les polyesters d'acide succ

- O - CH2 - CH2 - O - C - (CH2)/i- C - O - OLi - Cíla - O -


Il II
O O

la fonction ester, polar


liaisons des acides gras qu
logue saturé.
Il est possible de remp
et on obtient alors les
d'autres auteurs ont uti
d'éthylène glycol (19, 2
Ces polyesters peuvent
dans le commerce (*). Le

Tableau II

Structure chimique de différents polyesters commerciaux

Reoplex 400

LAC -R- 296

LAC -2- R 446

LAC -4- R 777

LAC -3- R 728

produits commerciaux; des é


esters comme phases stationn
pératures élevées, certains aute
éluées d'esters méthyliques de
comme la conséquence de réa
mesure de surfaces des pics
une autre explication, conce
poids moléculaire de l'ester,
générale, il semble préférabl
à 10 ou 20 °C au-dessus de la te

(*)LAC : Cambridge Industrips


Geigy, Manchester.
9.

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de gaz carbonique ou d'azote, la phase stationnaire ava


afin d'éliminer ainsi les produits volatils (18). Le table
ratures maxima d'utilisation de quelques phases stati

Tableau III

Température limite d'emploi de différentes phases stationnaires

nC

Apiezon M

Apiezon L

Apiezon N

Silicone (graisse à vide)

Succinate de butanediol

Succinate d'éthylèneglycol

Succinate de diéthylèneglycol . .

Reoplex 400

LAC -R- 296

Préparat
Pour pré
partir de
les acides
d'acide p
méthane
distillé,
à la place
mise au p
Lorsque
effectuée
hydrogaï
de pétrole

Acides in
Un extra
de Ci jusq
ne peuve
opératoir
Pour anal
a. Par di
on sépare

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b. Au cours d'une Chromatographie du mélange total des


à une température suffisamment élevée pour séparer corr
ment les acides supérieurs, les termes inférieurs, qui éme
tous ensemble, sont recueillis et soumis à une nouvelle
une colonne a température plus basse;
c. Il est possible également de faire deux chromatogr
ratures différentes, l'une pour étudier les termes supé
aux termes inférieurs. Dans ce dernier cas, après l'anal
suffisamment longtemps, en augmentant le débit gaze
que les termes supérieurs ont bien été expulsés de la co
Toutefois, la série complète des esters méthyliques p
une seule opération si on utilise un appareil à tempér
c'est-à-dire en augmentant continuellement et régulièrem
Pour éviter la dérive du zéro, le détecteur est mainte
maximum pendant toute la durée de l'opération.
Acides saturés.

La séparation des acides saturés linéaires, entre eux, n'est pas particulière
ment délicate et peut s'effectuer aussi bien sur Apiezon que sur silicone ou
polyester. Le tableau IV montre toutefois que les volumes de rétention sont

Tableau IV

Volumes de rétention sur phases non-polaire et polaire


(D'après A. James [21])

Volume de rétention
corrigé du myristate de méthyle Facteur de séparation
par gramme de phase stationnaire -CH -
à la température de la colonne. 2

Apiezon L à 197 °C

A d i p a t e d'éthylènegly
180 °C

beaucoup pl
c'est-à-direle
tiques seron
Cette différ
soluté-solva
importantes
la grandeur d
et de la con
produits sat

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- 262 -

téristiques de polarité, seront élues dans l'ordre de le


c'est-à-dire les ramifiés en premier. Toutefois les compos
ciles à séparer des composés ante iso (26, 27, 28, 29, 30
étant, sur Apiezon comme sur polyester, iso, ante iso,

2.0

H 0 - ^
-
c
' 1.0.
c -¿S
^/
//
"S « V® *

-O £ Q ?oM
W -+~*

1 •£

3 O
*o nr
JLJ J

S O

"* g1 §:
"* ■" 6

Nombre d'atomes de carbone


Fig. 24

Relation entre le log du volume de rétention par rapport au myristate de méthyle


et le nombre d' atomes de carbone d'acides gras saturés et linéaires [d'après A. James (21)]

Il est souvent commode, de représenter graphiquement les volumes de


rétention en fonction de la grandeur moléculaire des composés étudiés. Nous
avons vu que :

H
log V |t = a h b

c'est-à-dire que log VR varie linéairement avec la température. Si par ailleurs,


la température étant maintenue constante, on étudie les termes successifs
d'une même série (par exemple les acides gras linéaires saturés), les points
figuratifs des log Vu en fonction du nombre d'atomes de carbone se placent

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- 263 -

également sur une droite. Les coefficients a et h sont


d'une série et non d'un soluté; dans le cas des acides sa
acides saturés ramifiés, on obtient des droites distinctes (

2.0.

£ 1.5- ^
c
2 E ^ xS
£ w 1.0. 7yy

■S-2
" 0.5. /5*/

w .2 _
1^
I e o Xyr
>J*Xx
3 ytZ
% ° -0.5. y

O) Q.
«* y
° o - n
-j c. -i - n n i i . » . i » »

8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Nombre d ' atomes de carbone de l'acide

Fig. 25

Relation entre le log du volume de rétention par rapport au myristate de méthyle


et le nombre d'atomes de carbone d'acides gras linéaires , ramifiés et insaturés de C% à C26
X acides linéaires ; A acides iso; Ł acides ante iso; ^ acides à plusieurs ramifications ; q acides
monoéthyiéniques ; # acides diéthyléniques ; y acides triéthyléniques ; y acides tétra-
éthyiéniques [d'après J. Hawke (28)].

Nous verrons par la suite que cette représentation graphique est très utile
pour l'identification de constituants dans un mélange.

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Acides insaturés.

La double liaison dans une chaîne hydrocarbonée constitue un élément


polarisable qui fait intervenir des forces d'interaction soluté-solvant différentes
des forces de dispersion non polaires dont nous venons de parler. Si la phase
stationnaire est elle-même polaire (polyester), l'interaction sera suffisamment
marquée pour retarder la sortie du produit éthylénique par rapport au produit
saturé; si, au contraire, la phase stationnaire n'est pas polaire, cette interaction
n'existe pas et le composé insaturé sera élué le premier, les forces de dispersion,
seules en jeu, diminuant avec le poids moléculaire. Ces effets spécifiques sont
particulièrement précieux pour séparer et identifier les acides insaturés et
expliquent l'usage comparatif général de graisse Apiezon et de polyesters
comme phases stationnaires. Pour ces derniers, la longueur de chaîne de
l'acide carboxylique, c'est-à-dire la fréquence des fonctions esters dans le
polymère, a une influence très nette sur le retard apporté au produit éthylé-
nique (16, 17). Ainsi le succinate de diéthylène glycol sépare mieux le couple
stéarate-oléate que le sébaçate, mais apporte un tel retard pour l'acide lino-
lénique que celui-ci peut quelquefois être confondu avec l'acide arachidique;
par contre, en utilisant le butane diol succinate, le linolénate de méthyie
émerge bien avant l'arachidate. N'importe quel polyester (succinate, adipate
ou sébaçate de diéthylène glycol ou éthylène glycol) sépare très bien les esters
d'acide oléique et linolénique (16, 17, 22, 23) ; sur Apiezon, toutefois, ce genre
de séparation n'est pas impossible (16, 21, 23), l'ordre étant inversé; dans ce
cas cependant, les acides linoléique et linolénique ne sont pratiquement pas
distingués. De nombreux travaux ont traité de ce problème (voir IV), parti-
culièrement important pour les biochimistes.

Mais l'intérêt ne se porte pas uniquement sur le degré d'insaturation des


acides mais également sur la position des doubles liaisons et sur leur configu-
ration.

La distinction des isomères de position (c'est-à-dire deux esters méthyliques


en Cis ayant une double liaison, l'un en 9 et l'autre en 12, par exemple) reste
un problème délicat et très difficile à résoudre (30, 31); sur Apiezon L, il
semble que le temps de rétention diminue quand la double liaison s'éloigne
de la fonction ester (58). La séparation des isomères eis et trans n'est pas très
aisée, beaucoup moins par exemple que celle du couple stéarique-oléique,
mais reste possible sur Apiezon, le dérivé cis émergeant avant le dérivé trans
(15 ,21, 32) ; l'emploi de colonnes capillaires (23, 33) semble donner des résul-
tats prometteurs. Pour un acide polyéthylénique (cas du linoléate et du lino-
lénate de méthyle), la conjugaison apporte un retard de temps de rétention
sur phase polyester (37).

A. James (IV) a donné un tableau qui résume ce que l'on sait des relations
entre structure chimique et comportement chromatographique sur phase
polaire et non polaire.

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Si l'on trace des graphiques analogues à celui de la figure


droites différentes pour les esters méthyiiques d'acides m
éthyléniques (22). (Voir fig. 26.)

i i ; i i i

1.70.

•;

I .90 .

o> ~
»

• 20 j

10 12 H 16 18 20
Nombre d 7 atomes de carbone de l' acide

Fig. 26

Log du temps d'élution en fonction du nombre d'atomes de carbone d' acides gras saturés □,
mono-o, di-Ęj et triéthyléniques # ( sous forme ester méthylique) sur phase stationnaire polyester
[d'après B. Craig et M. Nurty (22)]

En utilisant des critères de pureté chimiques et spectrophotométrique (I. R.),


on a pu démontrer que les acides insaturés conservaient leur structure de
départ après passage sur la colonne (31).

Acides dicarboxyliques.

La coupure oxydante partielle (63) ou totale (25, 34) au niveau des doubles
liaisons des acides insaturés conduit à des diacides qu'il est possible ensuite
J. P. 231012. 9 a

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^ 20 / /
¿ / /
o / r
3 / /
*Q) / / P
TJ ¥ /
V) / J
Q. / P
O
E /
/ /
/
w ļ J
-ā 1.0 ? /
° r
O / r
_l 4

U 5 6 7 8 9-10 11 12 13 U

Nombre d'atomes de carbone


de l'acide

Fig. 27

Relation entre le log du temps ďélution et le nombre d'atomes de carbone de l'acide


(sous forme ester méthylique)
Ł acides dicarboxyliques; # acides monocarboxyliques [d'après A. James (34)].

d'identifier par Chromatographie des diesters méthyliques (35) (Voir fig. 27).
Signalons que les oxalate et malonate de méthyle se décomposent très nota-
blement sur polyester, mais non sur graisse de silicone (65).
Acides possédant une autre fonction.
Un des aspects particulièrement séduisants de la Chromatographie en phase
gazeuse est de rendre possible l'étude d'acide à fonctions complexes qui peuvent
se rencontrer, en très faible quantité, dans les huiles végétales ou animales
(acides hydroxy, cétonique, acétylénique, époxy, cyclopropènique) (59, 60, 61).
Cette méthode peut permettre quelquefois de connaître le comportement
thermique d'un composé;. ainsi un acide éthylénique qui possède, en a de la
double liaison, une fonction OH ou hydroperoxyde se transforme en acide
diéthylénique conjugué sous l'effet de la chaleur dans le chromatographe (62).
Steroides.

Divers Steroides (cholestérol, cholestane, pregnanediols, sapogénines,


amines Steroides) peuvent être séparés par Chromatographie en phase gazeuse,
soit sur silicone, soit sur polyester (66 à 73). Des résultats appréciables ont
pu être obtenus en diminuant la quantité de phase stationnaire (0,75 à 1 p. 100) ;
dans ces conditions, les volumes de rétention sont très fortement réduits et il
est possible alors d'abaisser la température (entre 200 et 300 °C).

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Identification

Si la température, la nature et la quantité de phase stationnaire ainsi q


le débit sont maintenus rigoureusement constants, un acide ou ester méth
lique sortira de la colonne toujours au même temps. Donc, auparavant,
fait le chromatogramme d'un mélange étalon composé de 4 ou 5 acides connus
qui permet de tracer la droite log VR en fonction du nombre d'atomes
carbone (fig. 24). On procède ensuite à l'analyse et identifie les composan
au moyen du graphique précédemment obtenu.
On peut également utiliser un acide témoin (en général palmitique ou myris
tique) et déterminer sa position sur le chromatogramme du mélange à analyse
Ensuite, si toutefois la température et la nature de la phase stationnaire s
les mêmes, la comparaison avec les données du tableau V permet d'identif
les acides. On peut remarquer que les volumes relatifs de rétention (rapp
du VR de l'acide inconnu au VR de l'acide étalon) sont indépendants de
quantité de phase stationnaire et du débit gazeux.
Le facteur A CH2, que nous avons défini au début du chapitre, est fonction
de la nature de la phase stationnaire et de la température (fig. 24 et tableau I
mais indépendant de la longueur de chaîne. Sa valeur numérique, lorsqu'e
a été déterminée, peut donc servir à calculer les VR des acides voisins à partir
du VR de l'acide étalon.
Dans la pratique, il semble prudent d'utiliser la première méthode car
comparaison avec les données de la littérature, si elle donne des indication
n'est valable que dans la mesure où l'on opère exactement dans les mêm
conditions de température et de phase stationnaire, ce qui n'est pas toujo
très facile à réaliser. En particulier, les phases stationnaires polyesters doiven
être surveillées de près (35).
Toutefois, les procédés indiqués jusqu'ici peuvent ne pas être suffisan
pour identifier tel ou tel pic. On peut alors avoir recours à une successio
d'analyses qui permettront d'apporter les précisions désirables.

Io A. James (21) a démontré qu'en portant les valeurs du log des volum
de rétention relatifs sur Apiezon et les valeurs obtenues sur polyester, o
obtenait des points situés sur des droites parallèles pour les acides d'une mêm
série homologue (fig. 28).
La construction de ce graphique suppose a priori que l'on a pu avoir d
échantillons d'acides authentiques, ce qui n'est pas toujours facile en ce q
concerne les acides polyinsaturés. Ce problème une fois résolu, deux analy
l'une sur Apiezon, l'autre sur polyester, permettent d'identifier avec u
quasi certitude tous les composants d'un mélange. La méthode n'est
applicable aux acides conjugués, qui ont un comportement différent (37).

2° La distinction certaine entre acides saturés et insaturés peut se fai


par bromuration du mélange (30); les dérivés bromes, qui précipitent d'a
leurs en partie de la solution réactionnelle, ne sont pratiquement pas élu
et le chromatogramme ne révèle alors que les acides saturés.

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- 268 -

Tableau V. - Volumes de rétention des esters mêthyliques d


au palmitate de méthyle. [d'après A, James (IV)]

Phase stationnaire

•A- c * ^ e Apiezon Apiezon Reoplex Polyadipale Polysuccinate


L M 400 d'éthylène- de diéthylène-
à 197 °C à 197 °C à 197 °G glycol à 180 °C glycol à

n-Pentanoïque

n-Hexanoïque

n-Heptanoïque

Méthyl-6-heptanoïque

n-Octanoïque

n-Nonanoïque . .

d-Décanoïque

n-Undécanoïque

n-Dodécanoïque (laurique)

n-Tridécanoïque

n-Tétradécanoïque (myristique) . . . 0,42 0,416 0,555 0,51 0,60


Myristoléïque

n-Pentadécanoïque

A9' 12 Hexadécadiénoïque

A8' 9 Hexadécadiénoïque

A8 Hexadécénoïque

cis-A9-Hexadécénoïque

trans- A_9-Hexadécénoïque

n-Hexadécanoïque

n-Heptadécanoïque

A8, 9' 12ł 15 Octadécatétraénoïque. . 1,72 3,48


cis- A9' 12 ' 15 Octadécatriénolque (li-
nolénique

cis- trans- trans A9, llł 13 Oc


triénoïque

trans A9, llł 13 Octad


cis- A9, 12 Octadécadién
léique

cis-trans A9, 12 Octad


trans A9' 11 Octadécad
trans A10, 12 Octadéc
cis-A9-Octadécénoïque (oléique) . . . 2,03 2,08 2,02 2,21 1,93
trans A9-Octadécénoïque (élaïdique) 2,12 2,21
cis-A6-Octadécénoïque

n-Octadécanoïque

A6, 8 il 14 Eicosatétraénoïque (
chidonique)

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3° L'hydrogénation (30) (à pression atmosphériqu


comme catalyseur) permet également de préciser la st
ramifiée d'un acide et a l'avantage dans le premier cas
de chaîne.

Nombre de doubles liaisons

0123456

I « : ///////
'v /Mvrnł
ť- 10 • /fm/ ^ /////
/-M/J b
y ».s. // y/p™^
1ZZ ™
s ™// /
///
/ /à"
/
0- 6
-S -s /
® F / ^
® E F / / ^ ^
=> a / v*
1 => "° a 15
° /
¿0 /
.3

2.0 1.5 0 0.5 1.0 15

Logio volume de rétenti


de méthyle sur Réopl

Fig. 28

Relation entre le log du volume de rétention par rapport au myristate de méthyle de différents
acides gras ( sous forme ester méthylique ) sur Apiezon M à 197° C et sur Réoplex 400 à
197°C. Acides saturés , mono , di, tri , tètra, penta et hexaéthyléniques [d'après A. James (21)].

4° En recueillant un acide insaturé à la sortie de la colonne, la structure


de celui-ci pourra être déterminée par coupure oxydante, suivant les méthodes
habituelles (34, 36), et identification des acides dicarboxyliques par Chroma-
tographie en phase gazeuse.
J. P. 231012. 9 B

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5° Lipsky (57), utilisant une colonne capillaire


immédiate entre acides normaux, ramifiés et insat
sur polyester (glutarate de polyethylene glycol), il a o
la température de colonne le facteur de séparatio
chaîne droite et à chaîne ramifiée diminuait, alor
insaturés, par rapport aux composés saturés qui le
Toutefois l'usage des colonnes capillaires n'est pas e

Ces analyses et raisonnements ne sont valables q


mélange ne contient que des acides gras, et il est b
est pas ainsi, des confusions fort regrettables pourron

Aspect quantitatif

Il existe une corrélation entre la quantité de substance qui sort de la colonne


et la réponse du détecteur, d'où la possibilité de faire des déterminations
quantitatives. Mais, auparavant, il faut connaître :

10 La linéarité de réponse du détecteur, c'est-à-dire s'assurer qu'il y a


proportionnalité entre la quantité de substance qui sort et la réponse du détec-
teur. Pour cela, on effectue une série d'analyses de mélanges étalons en intro-
duisant des quantités croissantes de substance.

2° La relation entre la réponse du détecteur et la structure de la substance


analysée.

Ces corrélations varient avec les détecteurs en fonction de leur principe


de fonctionnement; ceux du type balance de densité gazeuse ont une réponse
qui est fonction du poids moléculaire de la substance. Les détecteurs à rayonne-
ment ß (Argon) réagissent également en fonction du poids moléculaire (38).

Pour les catharomètres (détecteurs à conductivité thermique), les plus géné-


ralement utilisés, la surface du pic est proportionnelle à la quantité de substance
détectée. La linéarité en général est vérifiée et, pour des solutés de structures
chimiques analogues (cas des esters méthybques d'acides gras), la réponse
est indépendante du poids moléculaire; mais cette dernière caractéristique
semble être mise en discussion (39).

11 est donc prudent à l'origine de vérifier l'appareillage dont on dispose, au


moyen d'un mélange étalon de composition pondérale connue, en respectant
les proportions que l'on trouvera dans les analyses ultérieures.

La mesure des surfaces des pics peut se faire de différentes façons :

a. Tracer le triangle tangent à la courbe et calculer sa surface ABC (fig. 29).

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Vb

IJL Vb Fig. 29

Mesure de la surface d'un pic

b . Utiliser un planimètre.
c. Découper le pic et peser l'élément ainsi obtenu.
d . Utiliser un intégrateur de surface incorporé au chromatographe.
La première méthode, très utilisée, donne de bons résultats.
Les surfaces des pics ainsi calculées sont additionnées et le pourcentage
de chacune en fonction de cette somme va donc donner la concentration, dans
le mélange, du constituant qu'elle représente.
Surface du pic (constituant B) X 100
Somme des surfaces des pics

Ceci suppose que tous les constituants sont sortis de la colonne au moment
où le déroulement du chromatogramme est arrêté. Pour s'assurer qu'il en
est bien ainsi, on ajoute au mélange un ester méthylique en proportion connue
et qui sortira à un endroit judicieux, ne se superposant pas à un autre consti-
tuant. La surface du pic correspondant, qui représente un pourcentage de
composition déterminé, permet de calculer les autres quantités relatives,
dont la somme doit être égale à 100. C'est la méthode dite de l'étalon interne.
Pour la précision des mesures, disons que 1 p. 100 de l'un des constituants
dans un mélange peut aisément se détecter, si toutefois le pic correspondant
a une géométrie correcte dans les conditions de fonctionnement (par exemple
1 p. 100 de palmitate de méthyle dans un mélange Cio à Cis) ; si, par contre,
le constituant sort bien après les autres, le pic correspondant se trouvera

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très aplati et l'estimation même qualitative pourra ê


la méthode de calcul des pourcentages par déterm
triangles correspondants aux pics introduit une erreur
précisément par le tracé des triangles, dans le meil
quand les pics ont une géométrie correcte (symétrie
nettement séparés. Si ceux-ci se recouvrent, l'erreur p
(VIII). L'utilisation d'un intégrateur de surface perm
un peu meilleure.

Comparaison des méthodes spectrophotométriqne et chromatographique


pour le dosage des acides polyinsaturés

La possibilité de doser les acides monoinsaturés et polyinsaturés entre eux


par Chromatographie en phase gazeuse a conduit certains auteurs à comparer
les résultats avec ceux obtenus par spectrophotométrie ultra- violette après iso-
mérisation alcaline et ils ont montré qu'il y avait concordance (18, 40,41,47,
75). Il est bon de faire remarquer toutefois que la méthode ultra- violette dose
le type d'insaturation (diène, triène, etc...) alors que la Chromatographie en
phase gazeuse permet d'identifier et de doser chaque acide insaturé spécifi-
quement (palmitoléique, oléique, linoléique, arachidonique, etc...).

Résultats divers

Les acides gras libres ou leurs esters méthyliques ne sont pas les seuls com
posés de la chimie des lipides susceptibles d'être étudiés par Chromatogra
en phase gazeuse. Les mono et diglycérides sous forme d'acétates peuvent êtr
chromatographies sur silicone (vers 300 °C) (42) et les monoglycérides s
forme d'ester allylique sur Apiezon à 240 °C (43). De même, on a pu sépa
divers sterols sur silicone (44, 45). Divers produits que l'on peut relier
acides gras ont aussi été étudiés : les aldéhydes (48, 49), les alcools (50, 51), le
amines (52), les nitriles (53).

Techniques expérimentales

Préparation des esters méthyliques.


Outre les techniques classiques (voir p. 218), les deux suivantes peuvent
avantageusement être utilisées :
Méthylation des acides gras par le diazométhane (46).
Dans un tube en verre, peser 10 à 20 mg d'acides gras, ajouter une solution
éthérée de diazométhane fraîchement distillé (environ 4 ml contenant au moins
un excès de 300 p. 100) et laisser au repos pendant 1 heure sous une hotte,
le tube étant bouché simplement par un petit verre de montre ; au moyen d'un
courant d'azote, on chasse le solvant et l'excès de réactif : les esters méthyliques
sont prêts pour l'analyse.

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La solution éthérée de diazométhane est préparée à part


urée, selon la méthode décrite dans « Organic Synthe
de méthyl-N nitroso-N p-toluènesulfonamide (55).

Méthylation des acides gras utilisant le trifluorure


lyseur (64).
Réactif :
Mettre un litre de methanol pur dans un ballon de 2 1 et refroidir par un
bain de glace. Tout en maintenant le ballon dans le bain de glace, faire bar-
boter du trifluorure de bore dans le methanol par un tube de verre jusqu'à
augmentation de poids de 125 g .Cette opération doit être effectuée sous une
hotte efficace et il est nécessaire de régler la vitesse de barbotage de façon
à éviter l'émission de fumées blanches (faire dégager le trifluorure de bore
dans le tube en verre avant qu'il ne soit introduit dans le methanol et après
qu'il en soit retiré). Le réactif est stable et peut être utilisé jusqu'à 4 mois
après sa préparation.
Mode opératoire :
Mettre 100 à 200 mg d'acides gras dans un tube à essais et ajouter 3 ml de
réactif. Faire bouillir au bain-marie pendant 2 minutes; les esters sont ensuite
récupérés par les procédés habituels.

Microbromuration (30).
Dissoudre une petite quantité d'ester méthylique (0,5 à 5 ļul) dans l'oxyde
diéthylique dans un tube conique et refroidir à - 10 °C. On ajoute goutte
à goutte une solution à 22 p. 100 de brome liquide dans l'oxyde diéthylique
à la solution d'esters méthyliques. La coloration jaune disparaît au fur et à
mesure que les doubles liaisons sont saturées par le brome. La réaction est
complète quand cette coloration persiste. L'excès de brome et de solvant sont
ensuite complètement évaporés sous courant d'air ou d'azote à une température
inférieure à 30 °C. Les esters d'acides bromes ont tendance à cristalliser et
à se rassembler au fond du tube. Un échantillon du liquide surnageant (esters
méthyliques saturés) est prélevé avec une microseringue et Chromatographie.

Microhydrogénation.

L'échantillon (1 à 100 mg) est dissous dans 5 à 10 ml de solvant (cyclohexane


ou éthanol absolu ou acide acétique) dans le récipient d'hydrogénation
on ajoute 10 mg à 1 g de catalyseur (oxyde de platine, palladium déposé
sur sulfate de baryum ou sur alumine). Le récipient est purgé plusieurs foi
de l'air qu'il contient par un courant d'hydrogène. La solution est agitée au
moyen d'un barreau aimanté entraîné par un agitateur électromagnétique
Sur une burette graduée, on lit l'absorption d'hydrogène. Quand celle-ci ne
se fait plus, la solution est filtrée sur un verre fritte pour récupérer le cataly-
seur; le solvant est ensuite évaporé sous vide à température ambiante. Le
résidu est soumis à l'analyse chromatographique.

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INDEX ALPHABÉTIQUE

PAGES

Acétylénique ( (Caractérisation de la fonction)

Acide (Indice d')

Acides gras (Préparation des)

Acides gras (Sels des, en tant que dérivés fonctionnels)

Acides gras insolubles (Préparation des)

Acides gras polyinsaturés (Dosage spectrophotométrique des)

Acides gras saturés (Dosage des)

Acides gras volatils (Indice des)

Acides oxydés (Teneur en)

Acidité (Détermination de l')

Alumine (Chromatographie sur)

Amides (en tant que dérivés fonctionnels)

Amides (Préparation des)

Antioxygènes

Antioxygènes (Dosage des)

Antioxygènes (Extraction des)

Antioxygènes (Séparation des)

Autoxydation (Stabilité à l')

Azote (Dosage de l' - dans les graines)

Bertram (Méthode de)

Blich et Dyer (Méthode de)

Bloor (Méthode de)

Bolding (Méthode de)

Bore (Méthylation des acides gras catalysée par le trifluorure de)

Brockmann (Force de l'alumine selon)

Bromuration (Micro)

Caoutchouc (Poudre de, pour Chromatographie)

Carbonyle (Dosage de la fonction)

Caroténoïdes (Dosage des, totaux)

Caroténoïdes (Séparation des, en deux groupes)

Carr et Price (Réaction de)

Cendres (Dosage des)

Chlorophylles ( Dosage des)

Cholesterol (Purification du)

Chromatographie sur colonne

Chromatographie sur papier

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PAGES

C (Suite) -

Chromatographie en phase gazeuse

Clement et Raulin (Méthode de)

Couleur (des huiles)

Cristallisation fractionnée

Dalican (Méthode de)

Dean et Starke (Appareil de)

Dérivés fonctionnels (Identification des acides gras par les)

Diazomethane (Méthylation des acideâ gras par le)

Diène (Indice de)

Digitonides

Dihydroxylés (Dosage des composés a)

Distillation analytique
Distillation moléculaire

Doubles liaisons (Détermination de la position des)

Earle et Milner (Méthode d')

Eau (Dosage de l' - dans les graines)

Eau (Dosage de l' - dans les lipides)

Ébullition (Point d')

Ébullition (Température d' - des acides gras) . . .

Ébullition (Température d' - des esters méthyliques)


Échantillonnage (des graines)
Ellis (Méthode <T)

Emmerie et Engel (Réaction de).

Epoxy (Dosage de la fonction a)

Ergosterol (Réaction spécifique de l')

Ester (Indice d')

Esters (en tant que dérivés fonctionnels)

Esters (Préparation des - méthyliques et éthyliques)

Extraction preparative (des corps gras végétaux)

Fenske (Equation de)

Ferreux (Tartrate; dosage des antioxygènes)

Ferrique (Chlorure; détermination des antioxygènes)

Ferrique (Chlorure et dipyridyle; dosage des antioxygènes)

Ferrique (Thiocyanate; détermination des anlioxygènes)

Fisher (Méthode de Cari)

Fitelson (Méthode de)

Folch (Méthode de)

Fusion (Point de)

Glycerol (Dosage du)

Glycerol (Dosage du; total dans les glycerides)

Gossypol (Dosage du)

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- 279 -

PAGES

H -

Halphen (Test de)

Hanus (Méthode de)

H. E. P. T. (Distillation et)

H. E. P. T. (Chromatographie en phase gazeuse et)

Hubl (Méthode de)

Huile (Dosage de l' - dans les graines)

Humidité (Dosage de l' - dans les graines)

Hydrazide3 (Préparation des)

Hydrazides (en tant que dérivés fonctionnels)

Hydrocarbures (Dosage des)

Hydrogénation (Micro)

Hydrogène (Indice d')

Hydroxyle (Indice d')

Impuretés (Dosage des)

Infra-Rouge (Spectrophotométrie)

Insaponifiable (Teneur en)

Iode (Indice d')

Kaufmann (Méthode de; indice d'iode)

Kaufmann et Funke (Méthode de; dosage de l'eau)


Kjeldahl (Méthode de)

Kofler (Platine chauffante de)

Liebermann et Burchard (Réaction de)

Maquenne (Bloc de)

Masse spécifique (Détermination de la)

Monoglycerides (Dosage des)

Neutre (Dosage du; dans les matières grasses à forte acidité)

Oxydés (Teneur en acides)

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- 280 -

PAGES

P -

Peroxydes (Indice de)

Peroxydes (Détermination colorimétrique de la teneur en)

Phénylènediamines (Dosage des)

Phénylhydrazides (Méthode de préparation des dinitro-2-4)

Phosphomolybdique (Acide; détermination des antioxygènes)

Phosphore (Dosage du)

Pinlokaya (Méthode de)

Polybromures (Indice de)

Polyinsaturés (Dosage spectrophotométrique des acides gras)

Position des doubles liaisons (Détermination de la)


Pouvoir rotatoire

Protéines (Dosage des; dans les graines)

Quinone chlorimide (Dichloro-2-6; Détermination des antioxygènes)

Quinone chlorimide (Dichloro-2-6; dosage des antioxygènes)

Ramolissement (Point de)

Rayons X

Réfraction (Indice de)

Rosenheim (Réaction de)

Rosenmund et Kuhnhenn (Méthode de)

S Benzylisothiourée (Préparation des sels de)

Saponification (Indice de)

Saturés (Dosage des acides gras)

Savons (Dosage des; dan3 les huiles)

Sésamol; Sésamoline; Sésamine (Dosage des)

Silice (Chromatographie sur)

« Slipping Point » (Détermination du)

Solidification (Point de)

Solidification conditionné (Détermination du point de)


Solubilité

Solvants (Mise en évidence des; dans les huiles)

Stabilité à l'aut oxydation

Stainsby (Méthode de)

Sterols (Dosage des).

Si d fan i h que diazoté (Acide; détermination des antioxygènes)

T. B. A. (Indice)

Thermoscope

Thiele (Tube de)

Thiocyanogène (Indice de)

Tocopherols (Dosage des)

Tocopherols (Séparation des)

Twitchell (Méthode de)

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PAGES

U -

Ultra-violet (Spectrophotométrie)

Urée (Complexes des acides gras avec l')

V illa vecchia (Test de)


Viscosité

Volume de rétention (Chromatographie en phase gazeuse et)

Volume de rétention (des esters méthyliques)

Wijs (Méthode de)

Wiley (Point de fusion de)

Zbinowsky (Méthode de)

Imprimerie Nationale. - J. P. 231012

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