Projet de laboratoire n°1

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Partie n°1 : Datation de roches prélevées dans le Massif central

à l’aide de la méthode potassium-argon.

Une méthode particulièrement adaptée à la datation des roches magmatiques est la datation
isotopique potassium40-argon40 (K-Ar). Celle-ci couvre la quasi-totalité des âges géologiques
avec précision.
40
En effet, les roches (volcaniques) contiennent naturellement du potassium 19𝐾 , un isotope
radioactif. Celui-ci peut se désintégrer de deux manières différentes :
40
- Par désintégration de type beta- en se transformant en calcium 20𝐶𝑎 (𝜆1 = 4,962 ∗
10−10 𝑎𝑛−1 )

- Par capture électronique, lors de laquelle un des protons du noyau capture un

électron en se transformant en neutron. Le noyau de potassium 40 19𝐾 devient un
noyau d’argon 40
18𝐴𝑟 (𝜆 2 = 0,581 ∗ 10 −10
𝑎𝑛 −1
), qui est emprisonné à l’état gazeux
dans la roche.

Lors d’une éruption, la roche qui contient à la fois du potassium 40 40

19𝐾 , de l’argon 18𝐴𝑟 , et du
40
calcium 20𝐶𝑎, chauffe, fond et se retrouve en contact avec l’atmosphère. Le potassium et le
calcium n’étant pas du tout volatiles, ils ne sont pas éliminés de la roche, contrairement à
l’argon qui lui est gazeux. La lave se refroidit et se solidifie. On suppose qu’à ce moment-là,
elle ne contient plus d’argon. On peut donc considérer qu’on est au temps zéro. Le potassium
40 40
19𝐾 va ensuite se désintégrer petit à petit en générant de l’argon 18𝐴𝑟 , qui va rester
emprisonné dans la roche. Ainsi, en mesurant la quantité d’argon 18𝐴𝑟 et de potassium 40
40
19𝐾
contenus dans la roche, on peut déterminer son âge.

L'analyse d'une roche phonolitique (échantillon 1) de 1,428 grammes prélevés révèle une
composition en masse de 3,51 % de potassium dont 0,022 % de 40 19𝐾 . L'échantillon contenait
−6 3 40
également 2,6 ∗ 10 𝑐𝑚 de 18𝐴𝑟 à pression atmosphérique et 25°C.

1
De même, 0,831 grammes d’une roche basaltique (échantillon 2) ont été analysés et la
proportion massique de potassium était de 2,77% dont 0,339 % de 40 40
19𝐾 . Le volume de 18𝐴𝑟
mesuré était de 2,18 ∗ 10−5 𝑐𝑚3 à pression atmosphérique et 25°C.

1) Indiquer le nombre de neutrons et le nombre de protons du potassium 40 19𝐾 . Quel est

le nom de la colonne du tableau périodique dans lequel il se trouve ? Donner sa
configuration électronique complète. Combien d’électrons possède-t-il sur sa dernière
couche ?
40
2) Écrire les deux équations de désintégration du potassium 19𝐾

3) Calculer le nombre de moles de potassium et d’argon dans chaque échantillon. La

masse atomique du potassium 40 est Ma( 40
19𝐾 ) = 40 𝑔 𝑚𝑜𝑙
−1
et la constante universelle
−1 −1
des gaz parfaits est R= 8,3144 𝐽 𝑚𝑜𝑙 𝐾 .
40
4) Nous allons d’abord faire l’hypothèse que le potassium 19𝐾 se désintègre uniquement
en argon 40
18𝐴𝑟 .

a. Quelle est la relation qui lie le nombre initial de noyaux de potassium 40

19𝐾 (𝑁𝐾0 ),
40
le nombre de noyaux de potassium 19𝐾 au temps 𝑡 (𝑁𝐾𝑡 ) et le nombre de
noyaux d’argon 40 18𝐴𝑟 au temps 𝑡 (𝑁𝐴𝑟𝑡 ) ? Quelle(s) est(sont) la(els)
inconnue(s) ?

b. En déduire le nombre initial de noyaux de potassium 40 19𝐾 pour les deux

échantillons. Déterminer ensuite le ratio entre le nombre de moles finales et le
nombre de moles initiales de potassium.

c. Quelle est la relation qui relie le nombre actuel de noyaux de potassium 40

19𝐾 ,
40
avec le nombre initial de noyaux de potassium 19𝐾 et la constante de
désintégration radioactive?

d. Calculez l’âge de ces deux échantillons.

5) Nous allons considérer à présent les deux types de désintégrations radioactives du

potassium 40
19𝐾 .

a. Etablir un bilan de matière reliant le nombre d’espèces initiales avec le nombre

d’espèces au temps t. On appellera le nombre de noyaux de calcium
40
20𝐶𝑎 au temps 𝑡, 𝑁𝐶𝑎,𝑡 et le nombre de noyaux de calcium au temps zéro NCa,0
Quelle(s) est(sont) la ou les inconnues ?
40
b. Établir un bilan entre le taux de disparition du potassium 19𝐾 , le taux de
formation de l’argon 40 40
18𝐴𝑟 et celui du calcium 20𝐶𝑎.

c. Au temps initial, indiquer l’équation qui relie le taux de formation de l’argon

40
18𝐴𝑟 avec la constante de désintégration du potassium en argon et le nombre
initial d’atomes de potassium 40 40
19𝐾 . Faire de même pour le calcium 20𝐶𝑎.

2
 d. Sur base des points précédents, déterminer la relation qui donne le nombre
d’atomes de potassium 40
19𝐾 résiduel en fonction du nombre d’atomes initial et
des deux constantes de désintégration.

e. Quelle est l’inconnue de cette équation en plus du temps t? Peut-on la

déterminer ? Développer. De quelle donnée supplémentaire disposons-nous ?

f. Le potassium se désintègre selon deux voies différentes. Déterminer la fraction

de noyaux d’Ar formés par rapport au nombre total de noyaux de potassium
désintégrés. Faites de même pour la fraction de noyaux de calcium formés.

g. Etablir une relation entre le taux de formation de l’argon et celui du calcium.

h. Quelle quantité de calcium a été produite depuis le temps t=0 ?

i. Quel est le nombre d’atomes de potassium 40 19𝐾 au temps initial pour ces deux
échantillons ? Expliquer en quelques lignes comment vous le calculeriez ?

j. Déterminer l’âge des deux échantillons.

40
k. Quel est le temps de demi-vie du potassium 19𝐾 ? Comment le calculez-vous ?

6) Quelle est la raison pour laquelle on ne pourrait pas dater les échantillons sur base de
la mesure du potassium et du calcium seuls ?

7) Quel temps est nécessaire pour qu’il ne reste plus que 25% de la quantité de
potassium initial ?

8) Réaliser un graphique représentant l’évolution du nombre de noyaux de potassium

40
19𝐾 dans l’échantillon 1 au cours du temps en supposant que le temps zéro
correspond à la dernière éruption. Prendre une échelle de temps égale à 4 fois le
temps de demi-vie du potassium. Indiquer sur le graphique plusieurs temps de demi-
vie (correspondant à N0/2 ; N0/4 ; N0/8) et l’âge des deux échantillons.

3
Partie n°2 : Détermination de la formule brute d’un composé
organique aux propriétés insecticides
On dispose d’un échantillon d’un composé organique inconnu. Une analyse préalable a
permis de déterminer sa masse molaire qui se situe entre 250 et 300 g/mol. On sait également
qu’il est composé de carbone, d’hydrogène et d’oxygène.

Afin de déterminer sa formule brute, cet échantillon est calciné dans un récipient sphérique
comparable à une bombe calorimétrique dont le rayon interne est de 5,11 cm. Celui-ci est
initialement rempli avec du dioxygène pur à 25°C et à une pression de 1013,25 hPa. Un
dispositif électrique permet de démarrer la calcination du composé sans risque de
contamination.
La chambre est ensuite purgée à l’aide de diazote pur et les gaz qui en ressortent sont
analysés et quantifiés.

L’expérimentateur ne disposait que de cet échantillon et a oublié de mesurer la masse de

l’échantillon avant l’expérience.

A la suite de l’expérience, on obtient les masses de composés suivantes :

- CO2 : 300,29 mg
- H2O : 98,27 mg
- O2 : 454,46 mg

R = 8,3144 J/mol.K
Ma(H) = 1,0 g/mol
Ma(C) = 12,0 g/mol
Ma(O) = 16,0 g/mol

1) Avant toutes choses, indiquer les différentes hypothèses qui doivent être posées pour
pouvoir résoudre ce problème.

2) Déterminer le nombre initial de moles de dioxygène contenu dans la bombe

calorimétrique.

3) Quelle est la masse de dioxygène qui a réagi ?

4) Écrire la réaction de combustion de ce composé, en ajoutant des variables (x, y et z)

pour les différentes inconnues

5) Déterminer la masse de l’échantillon

6) Déterminer le pourcentage massique de chacun des éléments formant le composé

7) Déterminer le pourcentage molaire de chacun des éléments formant le composé

8) En déduire la formule brute du composé

9) Écrire la réaction de combustion de ce composé

10) Aurait-on pu utiliser un mélange d’air (79% diazote – 21% dioxygène) au lieu du
dioxygène pur dans les mêmes conditions de température et de pression? Développer
votre réponse.