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1.

LA REMISE EN CAUSE DE L’ANCIEN REGIME

1.1 Un Ancien Régime en crise

À la fin des années 1780, la France traverse une importante crise économique et sociale. La
dette s’est amplifiée en raison des dépenses militaires et diplomatiques et des divisions d’une
société de plus en plus inégale face à l’impôt. C’est dans ce contexte que la France rentre dans
cette période de bouleversements.

La France endettée plonge ainsi dans la crise. Fondée sur la notion de privilèges, la société
française d’Ancien Régime est de plus en plus inégale. 98% des 28
millions de Français sont ainsi membres du tiers état, qui rassemble tous ceux qui ne sont ni
nobles, ni clercs. Ces derniers sont exemptés de l’impôt, au nom du rôle qu’ils jouent dans la
défense de la nation ou dans le salut des âmes. Ces deux ordres privilégiés occupent alors la
majorité des postes clés du pouvoir, concentrent entre leur mains l’essentiel des terres du
royaume et participent aussi au commerce transatlantique au côté de la nouvelle bourgeoisie
marchande qui supporte de plus en plus difficilement les privilèges de cette noblesse.

Ces inégalités sont régulièrement critiquées depuis la seconde moitié du XVIIème siècle et
prennent la forme d’émeutes dans les campagnes de l’Ancien Régime contre l’impôt. La
seconde moitié du XVIIIème siècle voit se multiplier ces révoltes lors des périodes de
mauvaises récoltes.

Outre sa dimension sociale, la révolution de 1789 est la conséquence directe des difficultés
financières du royaume. En 1788, les recettes ne couvrent pas les dépenses : 500 millions de
livres de revenus pour des dépenses de plus de 600 millions, dont la moitié sont consacrées au
remboursement de la dette publique. Les guerres menées pèsent aussi lourdement, en
particulier celle d’Amérique. La monarchie tente alors plusieurs réformes de l’impôt mais
celles-ci se heurtent à l’opposition des privilégiés.

Face à cette impasse, le Roi n’a d’autres choix que de convoquer les états généraux qui n’ont
pas été réunis depuis près de 175 ans. Le peuple est dès lors appelé à s’exprimer dans les
cahiers de doléances, qui consignent les vœux et les réclamations des Français, et à élire des
représentants. Chaque ordre élit alors ses représentants pour siéger lors de ces états généraux
dont l’objectif pour le roi est d’abord la levée d’un nouvel impôt. Le 5 mai 1789, la première
séance des états-généraux s’ouvre à Versailles.

1789, une année de ruptures

Les députés du tiers état réunis à Versailles dénoncent dès juin 1789 le refus de réformer le
mode de scrutin au sein des états généraux. Ils critiquent, en effet, le vote par ordre et non par
tête qui accorde à chacun des trois ordres une voix et place donc le tiers état en minorité
d’office.

Le 20 juin 1789, dans la salle du jeu de Paume, les députés du tiers état, prêtent serment de ne
pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution au royaume. Cet événement marque alors
l’émergence de la communauté nationale ou plus simplement de la Nation. C’est la naissance
d’une idée neuve : la volonté d’adopter une Constitution, un texte qui doit organiser les
institutions politiques pour le bien de tous et qui marque le transfert de la souveraineté du roi
vers la Nation. Les députés réunis se proclament assemblée nationale constituante le 9 juillet.

Les événements s’accélèrent et bouleversent l’ordre social et politique en France. Les tensions
montent à Paris dans un contexte de rumeurs de rassemblement des troupes et d’une
monarchie qui s’oppose à cette nouvelle assemblée.

En quête de poudres et de munitions, des centaines de Parisiens des faubourgs populaires


s’emparent de la Bastille, le 14 juillet 1789. Cet événement marque l’irruption du peuple dans
la révolution et l’utilisation de la violence reconnue comme légitime. Le « peuple » devient
alors un acteur politique.

Au même moment en juillet et août 1789, le phénomène de La « « Grande peur » a touché les
campagnes françaises. Des rumeurs annoncent l’arrivée de troupes étrangères voulant
restaurer la monarchie absolue. Paysans riches ou pauvres s’élèvent alors contre les taxes et
privilèges seigneuriaux et parfois s’attaquent aux châteaux et brûlent les chartriers (archives
évoquant les taxes seigneuriales). En réponse à ces insurrections, l’Assemblée nationale
décide l’abolition des privilèges dans la nuit du 4 août.

Ainsi l’Ancien Régime disparaît en cet été 1789, sous la pression populaire. La société
d’ordres est abolie. Les bases de la société nouvelle sont alors définies dans la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789 par les députés. Cette Déclaration
fait apparaitre, dès 1789, de nouvelles notions juridiques et politiques à vocation universelle.
À la souveraineté royale se substitue la souveraineté de la loi promulguée par la Nation. Aux
droits naturels de l’homme, droits naturels et inaliénables chers aux philosophes des
Lumières, se combinent les droits politiques et institutionnels dont le droit d’expression et
d’opinion ; le sujet laisse place désormais au citoyen.

2.UNE NOUVELLE FRANCE SE DESSINE


2.1. L’installation d’une monarchie constitutionnelle

Dès l’été 1789, une monarchie constitutionnelle semble se dessiner même si la nouvelle
Constitution n’est établie qu’en 1791. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen a
ainsi proclamé la souveraineté de la Nation et a affirmé l’autorité de la loi en tant
qu’expression de la volonté générale. Le roi se voit imposer la cocarde tricolore, symbole de
l’union entre le roi et la nation. Tout retour en arrière semble désormais exclu.

Cependant, la citoyenneté avec ses droits politiques est limitée. Dès le 20 octobre 1789, un
décret adopté par l’Assemblée nationale constituante établit deux catégories de citoyens selon
des critères de revenus et de propriété : les citoyens actifs qui ont le droit de participer aux
élections et les citoyens passifs qui ne peuvent pas voter. Certaines catégories de la population
se retrouvent aussi exclus a priori comme les femmes ou les domestiques considérés comme
trop dépendants.
Cette France renouvelée célèbre son unité au Champ-de-Mars le 14 juillet 1790. La Fête de la
fédération réunit le roi et les représentants de la nation pour afficher l’image d’une révolution
achevée dans la concorde. Mais la scène est trompeuse puisque Louis XVI a déjà imaginé ses
premiers projets de fuite...

Quoiqu’il en soit la Constitution est adoptée en septembre 1791 par l’Assemblée constituante
afin de garantir les nouveaux droits et d’établir une nouvelle organisation politique. Une
Assemblée nationale exerce le pouvoir législatif tandis que le pouvoir exécutif reste au « Roi
des Français » dont les prérogatives restent importantes. Louis XVI dispose notamment du
droit de veto sur les lois, dont il peut interdire l’application. La Constitution définit aussi un
suffrage censitaire, le vote n’est pas ici considéré comme un droit mais comme une fonction
qui ne peut être prise en charge que par des citoyens indépendants (4,3 millions d’électeurs
sur 27 millions d’hommes adultes) qui payent un impôt.

L’émergence d’une France nouvelle

La France traverse une période de réorganisation profonde à travers les travaux de


l’Assemblée nationale. La justice
devient gratuite et indépendante. La loi Le Chapelier interdit les corporations de métier et
impose le libéralisme économique.

Les départements remplacent les anciennes provinces du royaume et mettent fin au découpage
territorial complexe de l’Ancien Régime. 83 départements sont créés en 1790 afin d’unifier le
territoire. Les départements sont tous organises autour d'un chef-lieu, qui doit être accessible
des quatre coins du département en moins d'une journée à cheval. Surtout, chaque
département est doté d'un conseil chargé de l'administrer, sous l'étroit contrôle du pouvoir
central.

Le projet d’unification des mesures voulu par l’Assemblée à partir de 1791 se fait dans une
même logique que l’unification du territoire : établir des mesures naturelles, invariables et
universelles en définissant des étalons comme le mètre et le kilogramme pour mettre fin à la
diversité des mesures sur le territoire français.

Le clergé catholique est désormais soumis à une Constitution civile. Les députés entendent
créer une Église de France au service de la Nation et la lier au nouveau pouvoir politique. Les
biens de l’Église catholique deviennent des propriétés publiques ; les prêtres et les évêques
sont payés par l’État et doivent prêter fidélité au roi et à la Nation.
Ce climat d’effervescence et de renouveau se caractérise également dans le domaine politique.
La liberté d’expression permet l’ouverture de nombreux clubs pour débattre entre citoyens à
l’image du club des Jacobins marqué par sa radicalité. Les journaux, libelles et autres
publications relaient les idées nouvelles et permettent aux citoyens de suivre les débats
politiques à l’image des journaux publiés sous le titre du Père Duchesne (1790-1794) ou du
journal de Marat, L’ami du peuple (1789-1792).

Des femmes s’engagent aussi en masse lors des journées révolutionnaires que ce soit le 14
juillet ou lors des journées du 5 et 6 octobre 1789 lorsqu’elles marchent sur Versailles afin de
faire revenir le roi à Paris. Ces femmes participent à cette effervescence en s’engageant dans
les débats politiques ou en participant à des clubs comme celui des Jacobins. Mais de
nombreux révolutionnaires tentent de canaliser cette participation et se méfient de cet
engagement. Celles et ceux qui revendiquent l’Egalité politique entre hommes et femmes,
comme Condorcet ou Olympe de Gouges restent une minorité. D’autres femmes s’imposent
dans leur salon et agissent dans l’ombre de leur mari, à l’image de Manon Roland.

Par ailleurs, les espoirs autour de cette France nouvelle commencent à se transformer en
inquiétudes : de nombreux nobles ont déjà émigré dans d’autre monarchies européennes, le
pape s’oppose à la Constitution civile du clergé ce qui conduit de nombreux prêtres à la
refuser également et l’attitude du roi favorise les critiques envers la monarchie.

Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, Louis XVI avec sa famille cherche à quitter la France afin
de reconquérir son royaume depuis l’extérieur. Reconnu à Varennes, il est reconduit de force
à Paris. Cette tentative de fuite lui fait perdre la confiance d’une partie des Français dont
certains commencent à réclamer la République.
3.LES DIFFICULTES DE LA REPUBLIQUE
3.1. Un nouveau régime politique se met en place

La tentative de fuite du roi entraine la rupture avec le peuple et dès le 21 juin 1791, une
pétition circule dans Paris pour réclamer sa déchéance. La révolution est alors menacée par un
climat de guerre civile et par la tentative de reconquête des monarchies étrangères.

La déclaration de Pillnitz du 27 août 1791 du roi de Prusse et de l’empereur d’Autriche, en


vue de sauver la royauté française, laisse planer le risque d’une guerre. Une coalition
européenne se dessine afin de mettre fin un terme à la révolution et d’éviter que la contagion
révolutionnaire ne gagne leurs propres royaumes. L’Assemblée décide alors de prendre les
devants pour sauver la révolution et déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse même si cette
décision divise les députés.

Par intérêt, Louis XVI autorise l’Assemblée en avril 1792 à déclarer cette guerre, en espérant
que la victoire des souverains européens permettra de rétablir son pouvoir absolu. Les troupes
autrichiennes et prussiennes envahissent la France et les défaites dans un premier temps se
succèdent. La proclamation de « la patrie en danger » entraine l’afflux de nombreux
volontaires, « les fédérés », pour défendre la capitale ; parmi eux, les Marseillais diffusent un
chant de guerre, « La Marseillaise », lors de leur entrée à Paris. Celui-ci trouve un large écho
parmi les Parisiens. La tension monte encore lorsque le 25 juillet 1792, le duc de Brunswick,
commandant des armées de la coalition européenne, menace Paris de destruction si les
révolutionnaires s’en prennent à Louis XVI. Ce dernier apparait de plus en plus comme un
traitre aux yeux de nombreux défenseurs de la révolution. Les évènements s’accélèrent à
nouveau.

Le 10 août 1792, dans un contexte de guerre déclarée et de crainte de voir la révolution


abattue, le peuple parisien soutenu par les fédérés présents à Paris se soulève et s’empare du
château des Tuileries. Le roi est arrêté et les députés de la Convention prêtent alors serment de
« maintenir la liberté et l’égalité, ou de mourir» La République est proclamée le 21 septembre
1792 après la victoire de Valmy sur les Prussiens qui devient le symbole de la nation en
armes.
3.2. La République face au péril extérieur et intérieur

Accusé de trahison et de conspiration contre l’État, Louis XVI est exécuté le 21 janvier 1793.
Si la majorité des députés était favorable au procès du roi, sa mise à mort créé une forte
opposition entre les députés issus du club des Jacobins. Les Girondins font figure de modérés
tandis que les Montagnards font figure de radicaux. La naissance de la République pousse
néanmoins les députés à voter la mort du roi à une courte majorité ; celle-ci doit permettre de
fonder et d’asseoir la République selon Robespierre. Louis XVI doit être sacrifié pour assurer
l’égalité entre citoyens et fonder la nation. Le roi sacré disparaît ainsi devant la mécanique de
la guillotine. La rupture est désormais totale entre le nouveau régime et l’ancien.

Outre ce régicide, la Convention adopte plusieurs mesures radicales pour rompre avec la
monarchie. Le calendrier républicain, symbole de cette rupture avec l’Ancien Régime et le
catholicisme, fait débuter l’an I le 22 septembre 1792, jour de proclamation de la République.
L’esclavage est une première fois abolie. Le suffrage universel masculin est proclamé. Le
divorce est autorisé. Une nouvelle Constitution est adoptée beaucoup plus démocratique que
la précédente mais elle n’est pas appliquée en raison des menaces qui pèsent sur la
République et sur la révolution.

En effet, la République doit faire face aux attaques de ses ennemis de l’extérieur. L’exécution
du roi offre l’occasion aux adversaires de la France de créer une coalition armée regroupant
Anglais, Espagnols, Autrichiens et Prussiens.

En réponse l’Assemblée vote la levée en masse de soldats qui suscite des réticences et
renforce la contre-révolution. Certains territoires refusent la révolution et demeurent très
attachés à la monarchie et à un ordre ancien, dominé par la noblesse et la religion. La guerre
civile menace en Vendée ce qui entraine une féroce répression qui cause la mort de 170 000
personnes.

Ce climat de violence politique attise les tensions à l’intérieur même du camp révolutionnaire.
Les Girondins refusent la violence et considèrent qu’il est temps de terminer la révolution.
Les Montagnards, en revanche, veulent poursuivre la lutte pour détruire toutes les traces de
l’Ancien Régime. Avec le soutien des sans-culottes et des « tricoteuses » (ces Parisiens et
Parisiennes issus de milieux populaires qui mènent des actions politiques parfois violentes),
qui fréquentent le club des Jacobins, les Montagnards prennent le contrôle de l’assemblée en
janvier 1793 ; 22 députés Girondins sont alors arrêtés et guillotinés. Cette répression
provoque le soulèvement de villes comme Lyon et de plusieurs départements contre le
pouvoir parisien.

Face aux menaces, la Convention adopte des mesures d’exception, que les adversaires des
Montagnards ne tardent pas à qualifier de « Terreur » pour condamner cette politique de
répression. Le pouvoir est centralisé dans les mains d’un Comité de sureté générale chargé de
la politique intérieure et d’un Comité de salut public chargé de la politique extérieure ; ce
dernier est de plus en plus dominé par Robespierre. La loi des suspects autorise la
multiplication des arrestations et des condamnations ; 17 000 personnes sont ainsi exécutées
par les tribunaux révolutionnaires, parmi lesquelles Marie-Antoinette et la plupart des grands
acteurs du soulèvement de 1789. La politique de la Terreur a des résultats rapides, les armées
révolutionnaires remportent des victoires et repoussent les armées ennemies hors des
frontières. L’ordre est rétabli dans les départements et l’insurrection est écrasée.

La violence extrême se retourne contre Robespierre. Arrêté le 9 thermidor an II (27 juillet


1794), mis en accusation, désigné comme responsable des violences de la « Terreur », il est
finalement guillotiné.

3.3. Une République de plus en plus fragile

Les députés modérés qui prennent alors le pouvoir et que l’on surnomme les Thermidoriens
(en référence à la chute de Robespierre le 9 thermidor) mettent fin aux mesures d’exception,
ferment le club des Jacobins et accordent des concessions aux royalistes. Ils établissent alors
en 1795 une nouvelle Constitution. Le pouvoir législatif est confié à deux Conseils, celui des
Cinq-cents et celui des Anciens. Le pouvoir exécutif revient alors à cinq directeurs. Un
nouveau régime républicain est établi, le Directoire (1795- 1799).

Soucieux d’éviter les dérives de la période précédente, les Thermidoriens rétablissent un


suffrage censitaire : seuls 30 000 riches propriétaires peuvent alors voter. Ces mesures
accentuent les mécontentements d’autant que les difficultés économiques et sociales
s’accentuent. Dans un contexte de reprise des conquêtes depuis le printemps 1794, les prix à
Paris s’envolent et les inégalités se creusent entre ceux qui profitent de la guerre pour
s’enrichir et le peuple parisien. En outre, les royalistes s’organisent et menacent de remporter
les élections, dans cette période économique et sociale difficile.

Le Directoire est alors sous la double menace des royalistes et des Jacobins. Insurrections et
complots menacent cette république thermidorienne de moins en moins appréciée. L’attitude
du Directoire, entre répressions et manipulations électorales, accentue ce rejet. Les élections
de 1797 remportées par les Royalistes puis les élections de 1798 remportées par les Jacobins
sont annulées.

Les généraux des armées républicaines gagnent alors en popularité à l’image du général
Bonaparte qui mène la répression contre une insurrection royaliste en octobre 1795 à Paris.
Après sa victoire sur les Autrichiens lors de la campagne d’Italie, il participe à la fondation
des « Républiques-sœurs » italiennes organisées sur le modèle républicain français. Le
Directoire se sent alors menacé par la popularité croissante de Bonaparte et décide de
l’envoyer en Egypte en 1798. Élu directeur, Emmanuel Joseph Sieyès cherche alors un
homme fort pour imposer une réforme de la Constitution. Profitant de ce climat tendu en
France, Bonaparte quitte secrètement l’Egypte pour débarquer à Fréjus. Fort du soutien de
l’armée de Paris et de certains élus dont son frère député au Conseil des Cinq-cents, il
s’empare du pouvoir par un coup d’État, le 9 novembre 1799 (le 18 Brumaire). Bonaparte
apparaît alors comme l’homme providentiel et se pose en sauveur de la République qu’il
entend stabiliser.

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