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21/07/2021 Belgian Nuclear Research Centre — Wikipédia

Belgian Nuclear Research Centre


Le SCK CEN (Belgian Nuclear Research Centre)
(anciennement l'abréviation de Studiecentrum voor kernenergie
(en néerlandais) ou Centre d'étude de l'énergie nucléaire (en
français), jusqu'en 2020 stylisé SCK•CEN) est un centre de
recherche nucléaire belge.

Sommaire
Histoire
Infrastructure
SCK CEN

BR1 Belgian Nuclear Research


BR2 Centre
BR3 Type d'installation
Notes et références Domaine Installation nucléaire
Voir aussi Localisation
Articles connexes
Pays Belgique
Liens externes
Coordonnées 51° 13′ 07″ nord,
5° 05′ 36″ est

Histoire Vie de l'installation

Production
Le SCK CEN cherche des solutions aux défis sociaux dans
Géolocalisation sur la carte : Belgique
les domaines de la sécurité, de la santé et de la durabilité.
En tant que centre de recherche de premier plan au
niveau international, il travaille sur des technologies
permettant de contrôler la sûreté des installations
nucléaires existantes, d'accroître la sûreté des
installations futures et de protéger au mieux les
personnes et l'environnement.

Infrastructure
Le centre de Mol comprend plusieurs réacteurs
nucléaires.

BR1

Le Belgian Reactor - one (BRI) est un réacteur expérimental uranium naturel/graphite refroidi
par air d'une puissance de quelques milliers de kilowatts. Il fut rendu critique avec une célérité
1
remarquable dès le 11 mai 1956 .

Cette première réalisation représente donc une conséquence directe de la participation de la Belgique
au Projet Manhattan via la fourniture d'uranium en provenance de la mine de Shinkolobwe exploitée
https://fr.wikipedia.org/wiki/Belgian_Nuclear_Research_Centre 1/4
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par l'Union minière du Haut-Katanga. C'est la suite des négociations entre les Américains et les

Belges dès 1939, avec Edgar Sengier de l'Union Minière, d'une part, et le gouvernement belge en exil à
Londres durant la Seconde Guerre mondiale, d'autre part, qui voulaient donner une place de choix à
la Belgique dans l'effort de guerre allié tout en préparant l'encore confidentielle industrie nucléaire.
[réf. nécessaire]

BR2

Le BR2 (Belgian Reactor nr 2) est un réacteur d'essai de matériaux (MTR pour Material Testing
Reactor) à très haut flux. Sa géométrie particulière (cœur et canaux en hyperboloïde de révolution) lui
donne un cœur compact et donc un flux neutronique très élevé. C'est un des trois réacteurs au monde
présentant le plus haut flux de neutrons [réf. nécessaire] (> 10 × 1015 n cm−2 s−1). Il sert principalement
à tester des matériaux de structure pour les réacteurs existants, pour les réacteurs du futur
(Génération IV et fusion) et pour les nouveaux réacteurs d'essais, ainsi qu'à tester de nouveaux types
de combustibles pour des réacteurs nucléaires de tous types. Le BR2 sert également à la production
d'isotopes radioactifs (radioisotopes à usage industriel et médical, traités à l'IRE de Fleurus.

Il devrait être remplacé par le réacteur MYRRHA, un projet de machine d'irradiation à spectre rapide
expérimental, aussi flexible que le BR2, mais qui doit élargira les possibilités de recherche du R2.
MYRRHA est un projet belge (financé par la Belgique pour 40 %), soutenu par l’Europe dans le cadre
2
du programme ESFRI (European Strategy Forum on Research Infrastructures) mais qui doit encore
2
trouver son financement et un premier avis de sûreté est attendu pour 2014 . Ce réacteur sous-
critique de 100 mégawatts sera piloté par un accélérateur linéaire délivrant 600  MeV d'énergie et
4 mA de courant.

Alors que c'est le sodium liquide (dangereux en cas d'incendie) qui est le caloporteur de référence
dans le domaine des réacteurs à spectre rapide, c'est le plomb, ou plomb-bismuth (toxiques) qui
pourraient être testés pour MYRRHA (le mélange plomb-bismuth a une température de fusion de
123 °C, soit moins que les 370 °C nécessaires à faire fondre le plomb pur). La température d'ébullition
du caloporteur étant de 1 700° le plomb offrirait une meilleure sûreté intrinsèque pour la chaleur
résiduelle. Dans tous les cas, des problèmes sont encore à résoudre : la corrosion, les conditions de
réparabilité et de maintenabilité ainsi que d'inspection des installations en service. Ces dernières
doivent en effet supporter des températures de 400 à 500 °C et un environnement radioactif. De plus,
les senseurs (type contrôle en continu) disponibles en 2011 ne sont plus fiables au-delà de
180−200  °C, le sodium devient très dangereux en présence d’eau  ; que le plomb bismuthé ou le
plomb sont très toxiques notamment sous forme vapeur. Le fluide caloporteur sera opaques aux
rayons x et pourra gêner l’utilisation des ultrasons. Des questions de gestion des risques d'accident
2
nucléaire doivent donc encore être maîtrisés .

Ses promoteurs espèrent des recherches fondamentales ou appliquées sur la fission, la fusion, le
2
silicium dopé, la santé (production de radio-isotopes) sont attendues dans ce réacteurs .

En septembre 2012, des chercheurs du SCK CEN ont annoncé une technique de retraitement du
combustible nucléaire qui diminuerait drastiquement le temps de demi-vie des matériaux radioactifs.
Ils proposent de bombarder les matériaux de neutrons rapides produits par un accélérateur de
3
particules, ce qui transmuterait les matériaux bombardés .

BR3

Le BR3 (Belgian Reactor 3) était un réacteur à eau pressurisée (REP, ou PWR en anglais), le type le
plus courant de centrales nucléaires existant actuellement au monde. Il fut le premier à être installé
sur un sol non américain, par la firme Westinghouse Electric en fin des années 1950 [réf.  nécessaire].
Rendu critique en 1962, il a été définitivement arrêté en 1987 après 25 ans de fonctionnement. Il a
https://fr.wikipedia.org/wiki/Belgian_Nuclear_Research_Centre 2/4
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e du c t que e 96 , a été dé t ve e t a êté e 987 ap ès 5 a s de o ct o e e t. a

principalement servi à l'entrainement des opérateurs des futures centrales belges, puis à des essais de
combustibles nucléaires avancés en conditions réelles. En 1963 se produit le premier chargement de
combustible MOX dans le réacteur BR3.

En 1989, le BR-3 a été choisi comme projet-pilote européen de démantèlement, par la Commission
européenne. Il a notamment été le premier au monde dont la cuve du réacteur a été retirée en un seul
bloc puis démantelée à distance et sous eau [réf. nécessaire]. Le BR-3 est, en 2009, dans la phase finale
de démantèlement, et a permis de développer de nombreuses techniques spécifiques (découpe,
décontamination, mesures...) utiles au démantèlement de centrales de puissance.

Notes et références
1. Charles Gerard (ACEC), « Premier démarrage du réacteur BR1 à Mol » (http://www.postacec.be/h
istoire%20des%20acec%206.html), Amicale des cadres retraités d'ACEC, juillet 2006 (consulté le
11 novembre 2008)
2. Source : M. Sylvain David, Institut national de physique nucléaire et de physique des particules,
lors d'une audition sur « L'avenir de la filière nucléaire » par le Sénat, invité par C. Bataille
Compte rendu de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques
Sécurité nucléaire et avenir de la filière nucléaire , 2011-11-17 (http://www.senat.fr/compte-rendu-
commissions/20111114/office.html)
3. (en) Henning Dekant, « Transmuting Waste and Worries Away », Wave Watching,‎
23 septembre 2012 (lire en ligne (http://wavewatching.net/2012/09/23/transmuting-waste-and-worr
ies-away/), consulté le 24 septembre 2012)

Voir aussi

Articles connexes
Shinkolobwe
Edgar Sengier
Institut national des RadioÉléments (IRE)

Liens externes
Site officiel (http://www.sckcen.be/)
Jan Van der Auwera, « BR1 - 50ième anniversaire » (http://www.sckcen.be/BR1/FR/inleiding.sh
tml), SCK CEN (consulté le 11 novembre 2008)

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