A IX-MARSEILLE UNIVERSITE

ARISTE JENNER

19 A V R I L 2 0 2 1
Introduction

Une panoplie d’outils mise en œuvre, des budgets faramineux ; c’est le chemin emprunté par
certaines collectivités territoriales dans la mise en œuvre de leur politique de communication.
En 2009, le budget de communication de Paris s’élevait à 19 millions d’euros, chiffre qui était
de 32 millions dans les années 2000 selon un article du journal Le Parisien1. La commune de
Puteaux par ailleurs mettait la barre à 12 millions2 en 2013 pour moins de 50 000 habitants3.
Les moyens sont multiples : logo, charte graphique, site d’internet, réseaux sociaux, magazine
papier et numérique, affichage public, médias. Décidément, les collectivités territoriales
tiennent à informer leurs habitants, citoyens, contribuables et usagés des services publics ;
également à attirer les regards extérieurs, à promouvoir leur territoire, attirer les touristes.

La Commune d’Arles en termes d’innovation technologique et de communication numérique

est l’une des pionnières en France. De nos jours la commune utilise presque tous les supports
de communication. A noter qu’elle jouit d’une notoriété nationale voire internationale. Une
ville d’une cinquantaine habitant qui reçoit plus de 1 500 000 touristes par an4. Tout ceci a
suscité notre curiosité intellectuelle de manière à porter un regard critique sur cette stratégie de
communication mise en œuvre en tant qu’institution publique.

Ainsi nous procèderons à la présentation de la commune dans un premier temps. Après cela
nous porterons notre considération sur la politique de communication de la ville à la lumière
d’études et de rapports d’instances évoluant dans le domaine de la communication ou plus
précisément de la communication publique. Nous enchainerons ensuite avec une analyse de la
politique et des pratiques de communication de la Commune d’Arles dans ses différentes
missions de communication publique territoriale. Enfin nous apprécierons leur démarche.

La Commune d’Arles, présentation :

Géo politico-administrative

Arles, étant une commune, est une personne morale de droit public membre de l’agglomération
communale Arles Crau Camargue Montagnette. Celle-ci est un établissement public de

1
https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75016/le-budget-communication-fait-bondir-l-opposition-11-05-
2010-917008.php
2
https://www.monputeaux.com/2013/12/communication-puteaux.html
3
En 2018 selon Wikipédia
4
https://www.cairn.info/revue-communication-et-langages1-2017-1-page-15.htm page 20
coopération intercommunale à fiscalité propre du département Bouches du Rhône de la Région
PACA, Provence-Alpes-Côte d’Azur de 6 communes crée en 20045. Située au Sud-est de la
France, jouxtant l’Italie et l’Espagne, Arles est la plus grande commune de la France occupant
une superficie de 759 km2. Elle fait plus de 7 fois Paris (105 km2), 3 fois Marseille (240 km2)
et plus de vingt-et-une fois Lille (35 km2)6. L’Administration est assurée par le Maire Patrick
de Carolis fraichement élu en juillet 2020, accompagné de 44 conseillers dont 13 adjoints au
Maire, formant le Conseil municipal.7

En termes de découpage administratif, Arles comprend plusieurs villages, bourgs et hameaux

« outre la ville proprement dite située au nord du territoire,notamment Albaron, Gimeaux, Mas-
Thibert, Moulès, Raphèle-lèsArles, Saliers, Salin-de-Giraud et Le Sambuc8. » Et quartier, tels
que Griffeuille, Trinquetaille, Barriol.

Pour rester en contact avec la population arlésienne, une bonne stratégie de communication est
importante.

Historique

Ce territoire actuellement considéré étant la Commune d’Arles à une longue histoire de plus de
2500 ans. Celui-ci était tout d’abord occupé par les indigènes, puis par les grecs, ensuite les
italiens. Arles a connu une grande prospérité avec les Romains plus précisément sur César. En
879, elle devint la capitale d'un état indépendant, le royaume d'Arles qui fut uni par la suite au
royaume de Bourgogne. Sous le règne de Constantin, elle a connu une vigoureuse croissance
urbaine sur les deux rives du Rhône, devenant pleinement cette ville double. La ville doit son
importance, à travers les siècles, à sa position géographique, le fondement de la prospérité
arlésienne dans l'Antiquité. La ville s'est enrichit alors de ces superbes monuments : forum,
temples, théâtre, amphithéâtre, cirque, thermes...

Économique

L’économie de la ville s’articule autour de 3 domaines principaux, l’agriculture (grande

productrice de fruits, de riz) de par son climat et sa position géographique; l’industrie, les
services incluant la culture et particulièrement le tourisme avec presque 2 millions de touristes

5
https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/arles-crau-camargue-montagnette/
6
www.wikipédia.org/wiki/Arles
7
https://www.ville-arles.fr/mairie/conseil-municipal/les-elus
8
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arles#Politique_et_administration
par an selon l’office du tourisme. Ce dernier représente plus de 30 % de l’activité économique
de la commune.

Culturel

Fort d’un héritage patrimonial romain et roman, de monuments datant de l’antiquité, « la ville
a décidé de placer la culture au cœur de son action » (Pacte Culture – Arles, 2015). Arles
s’impose comme une référence dans la zone, voire en France, et pourquoi pas dans le monde,
en matière d’histoire, de culture en tant que porteuse d’une culture vieille de plus de deux mille
ans.

Sur le site web de la ville, lit-on, la politique culturelle s’articule autour de quatre orientations
principales : inclusion de tous ces territoires (quartiers, bourgs, villages, hameaux), sensibiliser
toutes les catégories socioprofessionnelles à la culture, poursuivre l’engagement en direction
de l’éducation artistique et culturelle et soutenir la création et la diffusion artistique locales.

Comme équipements culturels, Arles possède « le Musée départemental Arles antique, le

Muséon Arlaten, la Maison de la Sainte Victoire et les ABD Gaston Defferre dont le
rayonnement et la renommée contribuent au développement économique et touristique du
grand Marseille, des Bouches-du-Rhône et de la Provence9 ». Et pour une liste plus ou moins
exhaustive, Arles confirme son image exceptionnelle de ville de culture grâce à cette pléthore :

▪ Quatre musées : des beaux-arts, départemental de l'Arles antique, des traditions et

arts populaires, Musée de Camargue ;
▪ Une médiathèque équipée d'un bibliobus et d'une artothèque ;
▪ Deux théâtres dont un conventionné pour les nouvelles écritures ;
▪ Une scène des musiques actuelles ;
▪ Un conservatoire de musique ;
▪ Des festivals de renommée internationale et nationale ;
▪ Des filières universitaires culturelles et patrimoniales de premier plan dont l’école
nationale supérieure de la photographie ;
▪ Trois fondations privées ;
▪ 18 galeries et lieux de diffusion de l'art contemporain au cœur de la cité ;
▪ De nombreuses associations et artistes représentatifs de tous les champs
disciplinaires...

9
https://www.myprovence.fr/article/avec-le-departement-la-provence-terre-de-culture
Les prix et Labels dans le domaine de la culture

▪ Label européen Qualicities :

▪ Prix PRIDES, Le pôle industrie culturelle et patrimoine
▪ Label station de tourisme par le ministère de l’artisanat en 2012
▪ Patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO) sous l’appellation « Monuments romains
et romans d’Arles
▪ Label Pôle d’excellence de cœur de ville, 2008
▪ Label « ville d’art et d’histoire »

Ecosystème communicationnel de la Ville d’Arles

La communication est de plus en plus un outil de gouvernance indispensable ; que ce soit dans
le secteur privé que public. En ce qui nous concerne la ville d’Arles, étant une collectivité
territoriale, mise sur la communication publique en vue d’une meilleure gouvernance
territoriale. Pour informer les citoyens/arlésiens des programmes et projets de la ville, des
itinéraires de bus, de changements d’horaires, de blocage de rue, pour sensibiliser les citadins
sur des sujets sensibles, les inciter à adopter des comportements responsables par rapport à des
problèmes humanitaires, sociétaux, pour aborder tout thématique présentant un intérêt général
pour la population arlésienne, elle utilise une pléthore de support de communication pour
atteindre ces fins multiples. Ces supports font partie d’une stratégie que nous allons présenter.

La communication de la Commune d’Arles est assurée par la Direction de communication et

des relations publiques de la ville. Elle utilise plusieurs outils dit-on. Nous avons l’identité
visuelle marquée par un logotype puis une charte graphique. Le logotype est un lion, emblème
de la commune : d'azur, au lion léopardé d'or assis, la queue entre les jambes, la patte dextre
élevée d'or, cette représentation est officielle depuis 1813. Le bleu et le jaune sont les couleurs
dominantes. Et comme baseline, Arles profite bien de son titre promoteur, de « patrimoine
mondial de l’humanité », bien inséré dans son logo; une manière de s’exprimer en tant que
garant d’un ensemble de monuments qui revêtent une importance considérable pour l’humanité.
Et les autres outils :

Arles Info

Le magazine Arles Info est plutôt un bulletin d’information qui est distribué une fois par mois
en 25 000 exemplaires, dans les boites aux lettres des arlésiens, plus précisément ceux de la
ville. Les habitants des villages reçoivent les informations grâce aux Mairies annexes des
villages. C’est le support de communication le plus utilisé par l’ensemble des arlésiens. Et selon
une enquête, il y a environ 3 ans, les arlésiens préfèrent le support papier, 80% des gens tiennent
à avoir le papier dans leur boite aux lettres. Il faut aussi mentionner qu’il existe une version
web du magazine, soit www.arles-info.fr.

Social média

Essentiellement Facebook sur lequel la ville relai beaucoup d’informations et Twitter qui est
moins utilisé et n’est pas prioritaire parce que le pourcentage d’arlésien actif sur Twitter est
assez faible évoque Christophe Cachera. Facebook permet de toucher le public qui ne lit pas le
magazine, qui ne lit pas la Provence, en gros qui ne s’informe pas. Le public interagit sur la
page : aime, commente, partage ou suit les activités de la ville.

La ville n’a que 3 258 abonnés sur Twitter et 21 001 abonnés sur Facebook en date du 19 avril
2021. Environ un tiers de la population de la commune arlésienne suit les activités de la ville
sur Facebook.

Pour le moment la commune n’a pas de page d’Instagram parce que la gestion d’image est
complexe. La ville n’a pas de photographe salarié, mais des prestataires qui offrent juste un
service pendant un nombre de temps et leur image sont à utiliser pendant un temps assez court
(un droit d’utilisation pour 3 mois, il faut payer au-delà ou pour une utilisation bien précis, soit
pour le site de la vile par exemple). Sur Instagram les photos et vidéos appartiennent à la
plateforme. La question de droit photos, droit à l’image est ce qui empêche à la ville d’avoir
Instagram pour le moment.

Arles été ou programme été

Distribué à 50 000 exemplaires dans toute Arles, dans les boites aux lettres, les hôtels, les
restaurants, Arles été ou programme été est un autre outil papier de communication de la ville.
Il s’agit d’un spécial du magazine qui communique les différentes activités sportives, culturelles
ou autres qui sont planifiées durant l’été. La culture représente 90 % de son contenu.

Affichage public

Les panneaux d’affichage sont un peu partout dans la ville, dans les arrêts de bus, les zones
commerciales. Mais les villages et les quartiers en sont moins pourvus. Mais le numérique a
comblé ce manque apprécie le Directeur de communication, plus de discrimination.
Visuel

Les visuels de la ville sont réalisés par la direction de communication. Mais parfois on fait appel
à un graphiste extérieur pour varier un peu les inspirations. Pour Drôles de Noëls par exemple,
les visuels étaient confiés à l’externe auparavant mais actuellement se font à l’interne depuis
quelques années. Pour Arles se livre cette année a été le produit d’un artiste extérieur en vue
d’une visuelle différente. Chaque manifestation a une identité visuelle.

La performance de la communication numérique de la commune d’Arles

La commune d’Arles semble être au point avec les technologies numériques qui réinvente le
monde actuel en investissant progressivement tous les domaines. Gagnant de plusieurs prix,
elle se fait une place au côté des grandes villes comme Marseille, Rennes, Nantes.

Au prime abord, il faut mentionner qu’Arles est l’une des premiers utilisateurs de OpenElec,
un logiciel libre de gestion des listes électorales selon Wikipédia, destiné aux collectivités
territoriales. Elle permet la gestion complètes des élections politiques depuis l’inscription d’un
électeur. En 2006, la commune a été récompensé aux Trophées du Libre notamment pour la
mise en place de logiciels libre comme OpenElec que plusieurs autres communes se sont mises
à utiliser par la suite.

« Depuis quinze ans, la Direction des systemes informatiques de la Ville a développé

plusieurs logiciels libres, utilisés par de nombreuses collectivités, en France et à l’étrangers. Un
choix qui a été appuyé et validé par une délibération du conseil municipal du 27 janvier 2005.
Un tel projet, dans le but d’acquérir de l’indépendance vis-à-vis du secteur marchand des
logiciels, « de rendre la communication plus aisée, et pouvoir proposer au public davantage de
services en ligne… 40 logiciels métiers ont été fabriqués en licence libre »10.

Arles a également reçu plusieurs autres prix dont une récompense de 4 étoiles (la plus élevée)
en 2016 au concours « Territoires numériques libres » attribuée par ADYLLACT11, Nommée
Ville internet, meilleur site internet des mairies de plus de 25 000 habitants, 3e place en 2014
après Puteaux et Saint-Raphaël. Et pour continuer dans cette culture numérique, la commune

10
www.ville-arles.fr/mairie/cooperation-mairie/label/arles-territoire-numerique-libre.php
11
Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres dans les Administrations et Collectivités
Territoriales
réalise diverses manifestations telles que : Octobre Numérique (ON), French Tech Culture
Provence.

Une communication plutôt informative que persuasive

Ce qui nous intéresse dans ce travail c’est plutôt la communication externe au lieu d’interne.
Toutefois nous voulons préciser que la communication interne est étroitement liée à la
technologie. Par exemple il y a un logiciel de travail pour tous les employés et surtout une base
de données commune, un lieu de sauvegarde de document partagé sur le serveur public. Tout
le monde a accès à tout. Le partage d’information, pour expliquer de nouvelles orientations ou
autres, se font généralement par email ou lors de réunions administratives. Et durant la période
de confinement de crise sanitaire Covid-19, le télétravail était possible grâce à des logiciels : de
visioconférence comme Zoom, de travail à distance Google Drive etc.

Étant une institution publique, la communication de la Commune d’Arles concerne donc tous
les citoyens, habitants, contribuables, usagers des services publics. Elle a pour objectif principal
d’informer et pas tout à fait d’inciter, de convaincre ou de faire changer de comportement
mentionne le Directeur de la communication de la ville Christophe Cachera. D’où, le magazine
municipale Arles info revêt d’une importance capitale en ce sens puisque c’est le moyen
privilégié.

Une communication de crise

La Commune d’Arles est à risque (environs 6 risques majeurs) et subie assez souvent des
catastrophes environnementales et des mouvements de terrain. De ce fait, la Commune, de
concert avec les autres collectivités (Département, Région PACA) même l’Europe, mettent en
place un plan de communication de risque : des affiches spécifiques, un document
d’informations de risques et des systèmes d’alertes.

Le maire définit les endroits et le nombre d’exemplaires de l’affiche communale relative aux
risques prévisibles et aux consignes de sécurité. Le plan d’affichage a été étudié de manière à
faire un compromis entre l’idée de ne pas affoler la population tout en apportant l’information
utile. Plus d’une centaine d’affiches de 30 x 60 cm ont été installées sur la plupart des bâtiments
publics (écoles, collèges, lycées, mairies annexes, établissements de santé, maisons de retraite,
etc). Ainsi multipliées, elles ont un bon impact sur la population.

L’information des citoyens sur les risques majeurs naturels et technologiques est un droit du
Code de l’environnement. D’où le Document d’information communal sur les risques majeurs
(DICRIM) indique les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde répondant aux
risques majeurs susceptibles d’affecter la commune d’Arles. Il a été imprimé à 30 000
exemplaires et distribué à l’ensemble de la population. Il reste disponible dans les accueils de
la Mairie et des Mairies annexes. Il existe aussi un système d’alerte en cas de danger.

Le système d’alerte et d’information aux Arlésiens

Le système d’alerte et d’information aux Arlésiens permet de diffuser un message vocal ou un

SMS en un temps très court pour prévenir de la survenue d’un risque, en cas de risque
inondation par exemple.

Arles Info Risques

Arles Info Risques est le nouveau système d’alerte « en ligne » à la population. Ce système
positionne Arles en avance en matière d’information préventive et de communication de crise.

Arles Info Risques permet d’alerter la population de la survenue d’un risque. Un bandeau
d’information de la couleur du niveau du risque (jaune, orange, rouge) apparaît en cas d’alerte.
Il se positionne en haut de page, avant toute autre information et s’affiche à l’identique sur les
sites web de la Ville. La police de caractères Aleagram, mise à disposition par le Ministère du
Développement Durable pour afficher les pictogrammes officiels, est utilisé dans la prévention
des risques.

Analyse

Rappelons qu’Arles doit servir une population éparpillée sur une grande superficie de 759 km2.
Il y a les citadins, les habitants se trouvant en périphérie de la ville, ceux des hameaux

Et d’après la loi du 7 aout 2015, communément appelée la loi NOTRe (Nouvelle Organisation
Territoriale de la République), Arles en tant que commune exerce des compétences relevant de
l’urbanisme, l’environnement, la gestion des écoles maternelles et élémentaires et logement.

Toutefois, elle peut partager d’un commun accord avec le Département Bouches du Rhône, ou
la Région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) les domaines de compétences suivants : sport,
tourisme, culture, promotion des langues régionales, éducation populaire. C’est le cas avec
l’ACCM, où la Commune d’Arles s’en charge des compétences culturelles. Créer le 1er janvier
2004, l’ACCM s’implique dans 8 domaines de compétences : développement économique,
emploi, aménagement de l'espace, politique de la ville, habitat et logement, eau et
assainissement, transport, conservatoire de musique.

La politique de communication de la Direction de la communication et des relations publiques

de la ville d’Arles n’est pas formellement écrite. Ceci dit elle n’a pas non plus un plan de
communication comme nous avons l’abordé dans le premier chapitre. Un document qui dit
clairement voici la ou les stratégies de communication de la ville, et où sont figurés les objectifs
de communication, le ou les publics, les outils, de communications, le budget et tant d’autres.
Tout simplement, leur but consiste à informer le public, leur file conductrice.

Leur approche de communication tend vers le journalistique. Plusieurs des employés sont
d’ailleurs d’anciens journalistes dont Christophe Cachera le Directeur, la rédactrice en chef puis
un ancien journaliste de la Provence. L’idée c’est de Faire d’Arles Info comme un vrai journal
que les gens achèteraient s’il était à vendre. Un vrai magazine mensuel d’information avec de
belles photos, assez varié dans ses sujets, assez journalistique (un peu de visuel et de texte, avec
des accroches) pour être accessible à un large public avec de belles photos, un travail sur les
unes.

Certains reproches que le magazine n’est pas assez politique. Le Directeur pense que si on fait
de la propagande les gens ne lisent pas, si on fait des articles de 10 pages pour parler de la
politique ou bien même de la culturelle, les gens ne liront pas non plus. D’où la raison de cette
approche de communication du style journalistique. Une lecture facile et captivante avec des
titres accrocheurs.

La ville n’a pas une politique de communication de masse. Toutefois, il peut arriver pour
certaines manifestations, comme c’est le cas pour Drôles de Noëls, qui a une communication
assez large, de passer à la relation de presse. Ça a un coût, alors on ne peut pas le faire pour
toutes les manifestations.

Le cas de Drôles de Noëls, une exception

Drôles de Noëls est la manifestation de la Direction de la culture la plus vendue. Elle jouit d’une
stratégie de communication qui dépasse la collectivité. D’où la raison pour laquelle elle reçoit
entre 40 000 à 50 000 visiteurs tous les ans.

Avec un budget de 16 000 euros pour la communication, cette activité profite d’une campagne
de communication utilisant tous les moyens possibles. De spots publicitaires dans les radios, à
la télévision, des points de presse dans toute la presse française, en plus des affiches
publicitaires.

Un attaché de presse, que sur Drôles de Noëls, permet de relayer les informations auprès de
différents supports mensuels de la presse française : télé, radio, web etc. Il y a certaines fois des
diffusions sur Marseille, la Région PACA. Grâce à cette stratégie de communication un grand
nombre de public non arlésien, certains de Paris, de Toulon sont venus spécialement pour
assister à cette manifestation culturelle. Drôle de Noël est passé plus d’une fois sur TF1, des
relais sur FM3 au niveau national et local. Ceci fait exploser le public avoue le Directeur de la
culture, mais l’effet induit sur la population locale, continu-t-il, ne s’est fait pas vraiment
ressenti ou vu. Dans les lieux fermés il y a moins d’arlésiens. En termes de partenariat pour le
coté communicationnel, il y a radio France Bleu, FR3, Soleil FM (radio locale), certaine fois la
Provence pour certaines manifestations.

Figure 1 : Budget de communication de Drôles de Noëls 2017

Figure 2 : Budget de communication de Drôles de Noëls 2018

Arles a une renommée nationale et internationale d’abord pour ce qu’elle est, ensuite grâce à
certains grands événements comme le festival de la rencontre de la photographie qui a une revue
de presse internationale, à la Fondation Luma, la Fondation Van Gogh et aux patrimoines qui
rejaillirent la présence de la ville d’Arles dans le monde entier. Ainsi, la ville communique de
par sa renommée.

Concernant la relation publique, la relation avec le département n’est pas excellente. Mais
localement, la relation institutionnelle est plutôt bien. La direction de la communication
entretien de très bonne relation avec quelques structures culturelles surtout comme les Suds, le
Cargo; des relations étroites surtout lorsqu’il s’agit de faire passer des informations dans le
magazine.

Pour ce qui est du budget il n’est pas suffisamment grand affirme monsieur Cachera. La
Direction travaille certes pour les autres directions comme celle de la culture par exemple sur
leur propre budget. Sa direction pilote mais c’est sur le budget du service en question car leur
petit budget est assez faible.

Conception des affiches

La communication de la Commune d’Arles est marquée par une forte identité visuelle au vue
des affiches et des programmes particulièrement des manifestations.

Le cote artistique des affiches est très bien, c’est-à-dire de belles photos bien travaillées;
excellence du point de vue du fond et de la forme; des textes captivants, des images attirantes,
attractives. Il y a la présence d’une identité visuelle forte d’une affiche à l’autre, d’une année à
l’autre12. On peut reconnaitre de loin, rien qu’en un simple regard que ces affiches.

Ce sont des visuels en cohérence avec les chartes graphiques de chacune des manifestations de
la ville. Il y a le jeu des objets cachés dans le programme de drôle de Carnavals élaboré le
graphiste de la Direction de la communication Christophe Khé. Il y a une liste d’objets cachés
qu’il faut retrouver. Ce jeu invite le public à mieux scruter le programme, lui accorder plus
d’attention.

12
Quelques affiches en annexe
En guise de conclusion, la Direction de la communication et de relation publique de la
Commune d’Arles n’a pas un plan de communication, comme un document bien défini, qui
reprend les axes, les orientations et stratégies de leur politique de communication. De leur faible
budget, la direction a opté pour une communication numérique avec plusieurs sites d’internet.
Et sur le site de la ville, les habitants ont accès à beaucoup de services publics tels que
l’inscription scolaire, services d’Etat civile et bien d’autres ; l’accès à l’information de tout
genre : culturelle, sociale, des travaux, la circulation etc. Il y a également le magazine Arles
Info, en version papier et numérique qui constitue la véritable source d’information des
arlésiens. En cas de crise et/ou d’urgence, plusieurs outils sont mobilisés comme Arles info
risque.

La Direction de communication ne fait pas vraiment de campagne publicitaire exigeant un

changement de comportement. En ce qui à trait au comportement éco-responsable des arlésiens,
il y a beaucoup d’associations évoluant dans cette sphère qui s’en charge. La communication
de la commune est plutôt informative que persuasive. Toutefois, le Département, la Région ont
l’habitude de faire des campagnes de communication tel est le cas de la campagne « On a tous
besoin du Sud ».

En tant qu’institution publique, la commune d’Arles fait sont boulot d’informer le publique et
de faciliter l’accès au service public surtout aux habitants des villages et hameaux, d’ailleurs
c’est leur principale préoccupation.
 BIBLIOGRAPHIE

https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75016/le-budget-communication-fait-bondir-l-
opposition-11-05-2010-917008.php

https://www.monputeaux.com/2013/12/communication-puteaux.html

https://www.cairn.info/revue-communication-et-langages1-2017-1-page-15.htm page 20

https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/arles-crau-camargue-montagnette/

www.wikipédia.org/wiki/Arles

https://www.ville-arles.fr/mairie/conseil-municipal/les-elus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arles#Politique_et_administration

https://www.myprovence.fr/article/avec-le-departement-la-provence-terre-de-culture

www.ville-arles.fr/mairie/cooperation-mairie/label/arles-territoire-numerique-libre.php

https://www.ville-arles.fr/environnement/risques-majeurs/etre-informe/laffichage.php

https://www.ville-arles.fr/environnement/risques-majeurs/etre-informe/le-document-d-
information-communal-sur-les-risques-majeurs.php

https://www.ville-arles.fr/environnement/risques-majeurs/etre-alerte/le-systeme-dalerte-a-la-
population-en-ligne.php
 ANNEXE

Identité visuelle

Le logo d’Arles Le blason

Charte graphique
Interface du site web www.arles.fr
Affichage en cas de crise
Les affiches