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ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ' ALitv'ENTP.T.ON ET L ' AGRICULTURE (F:A.O. )
I I I. - 1I Y l > 1~ 0 G E 0 L <) G I E
Ra?port de Mission
de
M. AUDIBEr..T
Saint-Louis, Juin 1~)Ï 0
III - HYDROGEOLOGIE
SOMMAIRE
Pages
7• DOCUMENTS ANNEXES••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 32
- 1 -
1 - INTRODUCTION
La mise en valeur des terres du "delta" est étroitement condi-
tionnée par l'existence d'eaux souterraines salées, proches de la surface
et qui constituent, par leurs caractères, un danger permanent pour les
cultures irriguées. Leur étude a été abordé e par plusieurs organismes en
divers endroits du delta choisis pour d'éventuels aménagements. L'hydra-
géologue du Projet s'est efforcé à son tour d'apprécier la valeur des
résultats obtenue et de les généraliser à l'ensemble du "delta".
Cet exposé fait le point des connaissances sur ces deux probl èmes .
Après quelques généralités comportant des considérations sur les eaux sou-
terraines en relation avec l'histoire géologique récente de la r égi on et
sur les facteurs de leur renouv ellement (climat, êrue du f leuve) , nous
analyserons dans la deuxième partie l es résultats des princi paux travaux
consacrés aux eaux souterraines des "terres basses" par opposition aux
formations dunaires dont la reconnaissance hydrogéologique sera t raité e
en troisième partie.
2 - GENERALITES
2.1. - .~a. ~ux_ souterraines et l'hist,oire géologique récente.
Vers 4.500 ans avant le présent, la mer at~eint une cote supé-
rieure d' au moins deux mètres au zéro actuel : les terres du "delta" se
gorgent alors d ' eau de mer tandis que les dunes proches, partiellement
submergées, reçoivent également de l ' eau salée qui se mélange à leur
contenu d'eau douce.
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EVAPOffi'\.TION Er PLUVIO. :ETRIE A RICHJIRD-TOLL
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(1962-1967)
Moyenne
( 1962-1967)
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(1963-1967) ! ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! ! !
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évap. 1 264 , 9! 248,3! 335,1! 311,4! 348,4! 261,1! 185,2! 148,1! 80, 5 ! 142, 8! 180, 8 ! 18 5 , 9! 2.702, 5
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
1967 1 ! ! ! 1 ! ! ! ! ! 1
pluv, 1 ! ! ! ! l 38,9! 65,0! 80, 5! 136, 8 ! 19,7! ! 1 340,9
! ! ! ! ! f
évap. ! 216,11
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1 ! ' ! !. ! ! ! !
205,1 ! 283,8! 276,91 304, 2! 239,5! 182,0! 166,8! 149, 1! 240,4! 228,7! 243,31
!
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1968 ! 1 ! '
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pl uv. 1 ! 8,6 ! ! ! ! .8,31 29,2! 53, 1! 56, 4 ! ! 1 ! 155,6
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! ! ! ! ! ' !
1
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1 ! ! !
évap. ! 235 , 6! 282 , 8 1 390,6! 605,01 421,6! 321 , 0! 20 1, 5! 99 , 2! 102,0! 158,1! 207 , 0! 250 ! 3.044,5
1 1 1 1 l 1 ! ! 1 ! !
1969 f 1 ! 1 1 1
pluv. 1 1 ! ! 1 ! ! 95 , 81 153, 6! 34,41 19,2! ! ! 303,0
1 ! ! 1 ! 1 1 1 ! 1
- 4-
M. AUDI BERT
- 5-
Le moyen d ' approche commun aux auteurs des études déjà consacrées
au "delta" a consisté à in. taller des piézomètres et à observer l es f l uc-
tuations naturelles de la nappe.
On observe d ' abord (fig 2 1 31 4) que le niv eau d ' étiage est
dans tous les cas i nférieur au 0 IGN , y compris pour l es 2 p i ézomètres
séparés r espectivement du Fleuve et du GOROM par une distanc e très
faibl e - quelques mètres - alors que l e niveau d ' étiage de ces chenaux
ne peut en aucun cas être au-dessous de o.
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pression de l'inondation par l'int ermédiaire d'une couche d' a ir. Une
f aible quantité d ' eau seulement s 'infiltrera it au cours de l'inondat ion
ct, dès celle-ci terminée, le niveau observé correspondra it bien c et te
fois à la limite de la sat uration. La haut eur réell ement infiltrée
serait donc le produit AB par la porosité (fig. 2 ct 3), ct ce serait
également la quantité d'eau repris e par l'évaporat ion durant la saison
sèche.
annulaire entre l e terra in encaissant et l' autre piézomètre permet à l' cau
d'infiltration de parvenir jusqu'à l a partie crépinée du tube . Dè s la fin
de l'inondat ion, l a colonne d'cau maintenue par elle s'infiltre dans l e
sous-sol ct le niveau redevient celui de l a nappe.
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FIG. 8
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LEGENDE :
- Sol .
On peut voir sur les graphiques qu'il faut environ un mois pour que
l ' évation du plan d ' cau dans l e Fleuve ou dans le GORO[ s c fasse s entir
à 150 ou 200 m. Les courbes de salinité indiquent l'influence de l ' cau
libre sur l'eau des alluvions immédiatement adjac ent es, quoique l a teneur
en Na Cl du piézomètre 1 ne de scende pas en dessous de 12 g/1. hais
l ' eff et de "dessal ement " ne va pas au- delà pui squ ' à 500 r.1 l o. conc ontr:1~ ion
est celle de l ' cau de mer : il s ' agit bien d ' une diffusion de sel ct non
d ' un drainage réel dont l'imposs ibilité ost démontrée par le f~ it quo
l ' aba insomcnt du nivea u do la nappe dans l a berge même du chena l va au-d~là
métriques effectuées depuis ont montré qu'il s ' agit en f a it d'un limon
fin contenant d e 15 à 25 % d'argile. Cett e couche ne doit pas êtr e con-
sidérée comme le mur du premier aquifère , sa perméabilité ét ant de
l ' ordre 0 , 5 m/j .
tandis que celui du DIOVOL e t de ROSSO est beaucoup plus argil eux.
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deux cas , on doit on conclure quo l es eaux infiltrées s e stra tifi ent
sans mélange au-de ssus des eaux déjà en pla c e , avant d ' être r epri ses
par l'évaporation. Cett e conclusion r este soumise à l a qualit é des
observations f a it es dans l es inst~~ents que sont les pi é zomètres ct
dont nous verrons plus loin qu'on est en droit de l es mettr e en dout e .
L' IRAT a r éalisé c ette ét ude entre Jui l l et 1965 et Aont 1967 ,
dans deux cuvett e s du Bas- Delta, sur l a rive mauritani enne .
d'un e colonne d' eau d~s l' espa ce annul~ ir e t erra in- piézomètre r end
compt e égal ement du phénomène : sa dépression dè s 1~ fin de l'inon-
dat ion per met à l ' cau sa lé e de r ev enir dans l e pi ézomètre .
Le mode d' a liment ation natur el de l a nappe méritai t d ' ~tre mieux
connu pour deux r a isons : il s ' agissa it tout d' abord de savoir si le
maint ien du niveau du Fieuve à une c ert ~ine cote par un s eui l de retenue
ent ra!ner~it l' élévation per manent e de l e nappe sa l ée , de déterminer
ensuite si l ' onu d ' infilt r~t i on att ei gna i t . la nappe ou bien constituait
des nappes suspendu es t empor a ires . Deux t ypes de dispo sit ifs expériment'ux
ont ét é mis en plac e pour apport er des élément s de r éponse à ce pr oblème
des lign es de piézomèt r es p erp endicul~ir es au Fleuve et des groupes do 3
pié zomètres ouver ts à différ entes profondeurs .
CROQUIS D'IMPLANTATION
DES PROFILS DE PIEZOMETRES
DE DEBI ET DIAWAR
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