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Département des Sciences Economiques

Microéconomie II : équilibre des marchés de concurrence et de monopole

Sciences Economiques& Gestion (S2)

Enseignant : L. ZOUIRI

Présentation

Afin de faciliter le travail des étudiants (S2 Sciences Eco. & Gestion) en matière de la
Microéconomie II, le présent support n’est qu’un complément des séances de cours et ne
peut, en aucun cas, en être considéré comme un substitut. En effet, des explications, dont
une faute de connaissance peut limiter la compréhension du cours, ne peuvent pas paraître,
toutes, sur les pages de ce document. Ce dernier est préparé d’après, parmi d’autres, des
spécialistes dont l’apport est particulièrement considérable en la matière.

Par conséquent, les étudiants sont invités (en plus de la présence - condition sine qua non
d’une discussion des différents aspects à traiter du cours -) à consulter toute référence
pouvant s’avérer, à leur sens, susceptible d’accroître l’intérêt que présente l’apport des
quelques ouvrages cités ci-après, à titre indicatif.

1
Repères bibliographiques
Gauthier, G. et Leroux, f « Microéconomie, théorie et application,» Gaëtan Morin.1988
GOULD, J-p et FERGUSON, C.E « Théorie microéconomique », Economica 1982
LECAILLON, J « Annale microéconomique », Cujas 1977
LIPSEY,PURVIS et STEINER, « Microéconomique » Gaëtan Morin 1992
SAMUELSON, P.A et NORDHAUS,W.D « Microéconomie» édition d’Organisation 1995

INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 4
CHAPITRE I : L’OFFRE DE LA FIRME CONCURRENTIELLE .................................................................................... 4
I. LA NOTION DE MARCHÉ ET LA LOI DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ............................................................................ 4
1. Définition d'un marché ......................................................................................................................... 4
a. La loi de l'offre ............................................................................................................................................ 5
b. Rappel sur la courbe de demande .............................................................................................................. 7
2. L’équilibre concurrentiel ....................................................................................................................... 8
CHAPITRE II : LES MARCHES DE CONCURRENCE PURE ET PARFAITE ................................................................ 10
I. STRUCTURE DU MARCHE ............................................................................................................................... 10

2
II. CARACTÉRISTIQUES DE LA CONCURRENCE PURE ET PARFAITE ................................................................................. 11
III. EQUILIBRE DE L'ENTREPRISE EN COURTE PERIODE................................................................................................ 12
1. La firme concurrentielle ..................................................................................................................... 12
2. Equilibre de l'entreprise en termes de recette totale-coût total. ....................................................... 13
3. Maximisation des profits à court terme: Egalisation du prix et le coût marginal .............................. 14
4. Détermination graphique de la fonction d'offre de l'entreprise à court terme .................................. 15
5. Seuil de rentabilité et seuil de fermeture ........................................................................................... 15
IV. ÉQUILIBRE SUR LE CPP À LONG TERME ............................................................................................................. 17
1. Équilibre sur le CPP à long terme lorsque toutes les firmes ont les mêmes courbes de coût. ............ 17
2. Équilibre sur le CPP à long terme avec des entreprises non identiques ............................................. 19
3. La courbe de l'offre du marché à long terme ..................................................................................... 20
a. la branche à coûts constants .................................................................................................................... 20
b. La branche à coûts croissants ................................................................................................................... 21
c. La branche à coûts décroissants ............................................................................................................... 23

CHAPITRE III. MARCHÉ DE MONOPOLE .......................................................................................................... 25


I. DEFINITION ET CAUSES D’UN MONOPOLE .......................................................................................................... 25
II. LA FONCTION DE LA DEMANDE DE MONOPOLE ................................................................................................... 25
1. La demande à l'entreprise, recettes totales, moyenne et marginale ................................................. 26
2. La relation entre la Rm et l’élasticité-prix .......................................................................................... 27
III. LES CONDITIONS D’ÉQUILIBRE DE MONOPOLE .................................................................................................... 28
1. Le pouvoir de monopole ..................................................................................................................... 29
2. Le monopole et la discrimination par les prix ..................................................................................... 30
a. La discrimination de premier degré : prix personnalisés aux clients. ....................................................... 31
b. La discrimination au second degré : exemples : ....................................................................................... 31
c. La discrimination au troisième degré :...................................................................................................... 31
EXERCICES CORRIGES……………………………………………………………………………………....33

3
Introduction

Le fonctionnement d’un marché dépend du nombre d’intervenants sur celui-ci aussi bien du
côté de l’offre que de la demande. Lorsqu’il n’y a qu’un seul offreur (monopole) ou qu’un seul
acheteur (monopsone) sur le marché, celui-ci a la possibilité de fixer le prix (price maker) alors
que s’il y a plusieurs offreurs et acheteurs, un agent économique aura du mal à fixer seul le prix
auquel les transactions auront à se solder. Dans ces conditions, c’est l’interaction entre offre et
demande globales qui fixe le prix d’équilibre, et les intervenants se rangent derrière ce prix
(price taker).
De manière générale, le choix de la firme est sujet à deux contraintes principales : la contrainte
technologique synthétisée dans la fonction de coût et la contrainte de marché résumée dans la
fonction de demande qui s’adresse à la firme et le comportement de ses concurrents éventuels.
Nous étudions dans le chapitre II, le marché de concurrence parfaite ou marché concurrentiel
qui se caractérise par un certain nombre de propriétés que nous discuterons plus en détail.
Le chapitre III, sera consacré à l'analyse des décisions économiques de l'entreprise en situation
de monopole dans lequel un bien unique est vendu (offert) par un seul et unique offreur à un
très grand nombre de demandeurs.

Chapitre I : L’offre de la firme concurrentielle

I. La notion de marché et la loi de l’offre et de la demande

1. Définition d'un marché


Un marché c’est est un lieu de rencontre, réel ou fictif, entre des acheteurs et des vendeurs pour
leurs permettre d’échanger et de déterminer un prix d’équilibre. La théorie libérale est souvent
appelée « économie du marché » pour insister sur le rôle capital d’arbitrage que le marché joue
dans les transactions pour la fixation des prix. La détermination des équilibres (prix et quantités)
se fait selon la structure du marché en présence (concurrence, monopole, oligopole, duopole…).
Les comportements individuels étudiés jusqu’ici ne sont évidemment pas ceux d’agents isolés
: le demandeur d’un bien de consommation ne peut l’acquérir que s’il rencontre un offreur de
ce bien ; le producteur qui veut embaucher des collaborateurs ne peut le faire que s’il est mis
en contact avec les personnes prêtes à fournir le travail requis ; etc. Le marché d’un bien
(produit, service ou facteur) est la rencontre d’un ensemble d’offres et de demandes de ce
bien, donnant lieu à un échange sur la base d’un prix.

4
Pour qu’il y ait échange, il faut évidemment au moins deux personnes, et celles-ci doivent
tomber d’accord : tout marché est donc nécessairement le lieu d’un comportement collectif de
divers agents économiques à l’égard du bien en cause.
Dans une économie de marchés pur, il est bien connu que ces derniers fonctionnent selon la
célèbre « loi de l’offre et de la demande ». Celle-ci se définit comme le mécanisme par lequel
le prix et les quantités échangées d’un bien économique (produit ou facteur) se forment sur son
marché, lorsque seuls interviennent les offreurs et les demandeurs.
La loi de l’offre et de la demande repose aussi sur une hypothèse fondamentale sur les
comportements individuels dans l’échange, qui se formule comme suit : chaque agent choisit
librement la quantité qu’il veut vendre ou acheter ; en particulier, aucun agent n’est jamais
forcé d’acheter ou de vendre plus qu’il ne le désire.

La fonction de l'offre indique les quantités que les offreurs sont prêts à mettre sur le marché
pour chaque niveau de prix. Elle exprime la relation qui existe entre la quantité offerte et le prix
du produit sur le marché.
a. La loi de l'offre
La quantité offerte d’un bien augmente lorsque le prix augmente, l’offre est donc une fonction
croissante du prix.

Toute une série de facteurs influence l’offre pour un prix donné : La technologie disponible et
les prix des facteurs de production, le nombre des entreprises dans la branche, anticipations,
taxes, etc.

5
La courbe d’offre sur le marché se déplace, vers la droite ou vers la gauche, dans deux catégories
de cas :
(1) lorsqu’une ou plusieurs courbes d’offre individuelles se déplacent ;
(2) lorsque le nombre des offreurs apparaissant sur le marché augmente ou diminue.
Lorsqu’un facteur autre que le prix du produit varie, c’est toute la courbe qui se déplace. Par
exemple lorsque le prix des facteurs diminue, la courbe d’offre augmente, se déplace vers le
haut. Pour chaque niveau de prix, les quantités offertes sont plus grandes.
Lorsque la droite d’offre se déplace vers la gauche, cela signifie, au contraire, que pour un
même prix, le ou les producteurs souhaitent produire une quantité plus faible car leurs coûts
unitaires de fabrication ont augmenté suite une hausse du coût du travail par exemple :

Tout comme les demandeurs, les offreurs d’un bien sur le marché peuvent se présenter en
nombre quelconque. Étant donné leurs offres individuelles, l’offre collective (ou sur le marché)
sera constituée par la totalité des quantités alternatives du bien que l’ensemble des vendeurs
sont prêts à fournir, en un temps donné, aux divers prix possibles.
Alors l’offre globale c’est la somme des offres individuelles. L’offre du marché représente la
quantité totale qui sera produite par l’ensemble des firmes à chaque niveau de prix. On fait la
somme horizontale (sur les quantités) des offres individuelles, La fonction d’offre d’un bien,
sur le marché, est la somme des n fonctions d’offres individuelles des n vendeurs de ce bien :
𝑛
𝑄𝑂 = ∑ 𝑄𝑖
𝑖=1

6
b. Rappel sur la courbe de demande

Nous avons déjà vu la fonction de la demande qui exprime les quantités que les demandeurs
sont prêts à acheter pour chaque niveau de prix. Elle est décroissante par rapport au prix du
produit (Loi de la demande).
Quel que soit le nombre des demandeurs sur un marché, si leurs demandes individuelles sont
bien définies, il suffit d’additionner les quantités qu’ils demandent, aux différents prix, pour
obtenir la demande collective (ou sur le marché) pour ce bien. Celle-ci se définit donc comme
: la totalité des quantités alternatives d’un bien que l’ensemble des acheteurs sur le marché
sont désireux d’acquérir en un temps donné, aux divers prix possibles.

Ce graphique montre que, lorsque on se déplace le long de la courbe de la demande, si le prix


diminue, la quantité demandée augmente ce qu'on appelle la loi de la demande.
Pour un prix donné, plusieurs déterminants influencent la demande, à savoir : Le revenu, la
taille du marché ou de la population, les prix des autres biens, les préférences des demandeurs,
etc. Enfin, la courbe de demande sur le marché se déplace, vers la droite ou vers la gauche, dans
deux catégories de cas :
(1) lorsqu’une ou plusieurs courbes de demande individuelles se déplacent ;
(2) lorsque le nombre des demandeurs apparaissant sur le marché augmente ou diminue.
La figure suivante montre le déplacement de la courbe de demande d'un bien vers la droite
lorsque le revenu augmente :

7
Quant à la demande globale (marché), C’est la somme des demandes individuelles. La demande
du marché représente la quantité totale qui sera demandée par l’ensemble des consommateurs
à chaque niveau de prix. On notera qu’en général, les demandeurs n’ont pas des courbes de
demandes individuelles identiques : selon les goûts et les préférences de chacun, la forme de
chacune d’elles varie d’un individu à l’autre. Mais ceci n’empêche nullement de les additionner
comme nous venons de le faire. On fait la somme horizontale (sur les quantités) des quantités
individuelles demandées, La fonction de demande pour un bien, sur le marché, est la somme
des m fonctions de demandes individuelles des n demandeurs de ce bien :

𝑚
𝑄𝐷 = ∑ 𝑄𝑗
𝑗=1

2. L’équilibre concurrentiel
Un marché est caractérisé par des échanges volontaires entre des acheteurs (demande) et des
vendeurs (offre). L’interaction entre acheteurs et vendeurs détermine un prix et une quantité
d’équilibre. On appelle prix d’équilibre sur un marché, le prix qui égalise la quantité demandée
à celle qui est offerte. Le prix d'équilibre permet à chaque consommateur de maximiser sa
satisfaction et à chaque producteur de maximise son profit.
Insistons sur le fait que les courbes individuelles ayant été construites « à prix donnés », c’est
à-dire en supposant un comportement price-taker de la part de chaque offreur et demandeur, les
courbes collectives que l’on vient de définir reposent elles aussi sur cette hypothèse, appliquée
maintenant à l’ensemble des agents concernés. Dès lors, ces courbes ne sauraient rien nous
apprendre, en elles-mêmes, sur la manière dont se forme le prix d’équilibre du marché.

8
Elles peuvent cependant nous apporter, dans le cadre de la loi de l’offre et de la demande, une
réponse très instructive sur le montant des quantités échangées, ce qui était l’une des questions
que nous nous sommes posées au début de ce chapitre. La réponse est contenue dans la
proposition suivante : Quel que soit le niveau du prix en vigueur, si les agents sont price-
takers, alors les quantités échangées sont égales, en vertu de l’hypothèse fondamentale sur
les comportements dans l’échange, au minimum des quantités offertes et des quantités
demandées à ce prix.
Au prix d'équilibre, la somme des quantités vendues est égale à la somme des quantités achetées
:
𝑛 𝑚
∑ 𝑄𝑖 = ∑ 𝑄𝑗
𝑖=1 𝑗=1

Il correspond graphiquement, à l’intersection des courbes d’offre et de demande :

Si une des deux courbes se déplace, on peut prédire l’effet que ceci aura sur le prix et la quantité
d’équilibre. Mais si les deux courbes se déplacent simultanément, alors il est impossible de
prédire l’effet que ceci aura soit sur le prix, soit sur la quantité d’équilibre.
Chacune des situations décrites ci-dessus est susceptible d’exister à un moment précis.
Cependant, au fil du temps, l’équilibre ainsi atteint est susceptible de se modifier dans l’une ou
l’autre de ses composantes, c’est-à-dire le prix et les quantités échangées, ou même dans les
deux ; le type même de l’équilibre peut aussi changer. On peut donc distinguer entre les
situations suivantes :
- Pour un prix du marché supérieur au prix d’équilibre, la quantité offerte excède la
quantité demandée (Qo > Qd), un surplus apparaît, le prix diminuera jusqu’à le prix
d'équilibre Pe .

9
- Si le prix du marché est inférieur au prix d’équilibre, la quantité demandée excède la
quantité offerte (Qd > Qo), il y a une pénurie, le prix augmentera jusqu’au retour à
l’équilibre.

Chapitre II : Les marches de concurrence pure et parfaite

Dans ce chapitre, nous étudions le marché de concurrence parfaite ou marché concurrentiel.


Un marché concurrentiel se caractérise par un certain nombre de propriétés que nous
discuterons plus en détail ultérieurement. La caractéristique la plus importante dans ce chapitre
est qu’il s’agit d’un marché avec un grand nombre de producteurs, de sorte que chacun ait un
impact négligeable sur les variables du marché et, notamment, le prix de marché. La firme
considère que sa production n’a pas d’impact sur le prix de marché. Dans ce cas elle prend le
prix de marché comme une donnée et elle maximise son profit en jouant uniquement sur ses
quantités.

I. Structure du Marché

Par définition, le marché est une rencontre méthodique de l’offre et de la demande. Il est
caractérisé par la rencontre de deux forces, à savoir l’offre et de la demande et par leur
interaction de manière à définir un prix permettant à la transaction ou aux transactions d’avoir
lieu. Ainsi, le prix d’équilibre est un accord ou un compromis entre offreur(s) et demandeur(s).
Selon la nature, on distingue trois types de marchés, à savoir le marché des biens et services, le
marché du travail et le marché des capitaux (marché financier et marché de change). Le

10
fonctionnement d’un marché dépend du nombre d’intervenants sur celui-ci aussi bien du côté
de l’offre que de la demande.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul offreur (monopole) ou qu’un seul acheteur (monopsone) sur le
marché, celui-ci a la possibilité de fixer le prix (price maker) alors que s’il y a plusieurs offreurs
et acheteurs, un agent économique aura du mal à fixer seul le prix auquel les transactions auront
à se solder. Dans ces conditions, c’est l’interaction entre offre et demande globales qui fixe le
prix d’équilibre, et les intervenants se rangent derrière ce prix (price taker). Le tableau ci-après
présente les différents types de marché que l’on peut rencontrer eu égard au nombre
d’intervenants1.

Avant d’envisager l’analyse de différents types de marchés, il faudrait noter que les objectifs
des consommateurs et des firmes ainsi que leurs comportements d’optimisation ne changent
pas quel que soit le type de marché dans lequel ils se retrouvent. En concurrence parfaite ou
imparfaite, une firme rationnelle recherche un profit maximum et un consommateur rationnel
cherche à maximiser l’utilité que lui procurent les biens achetés.

II. Caractéristiques de la concurrence pure et parfaite

Le modèle de concurrence pure et parfaite repose sur un ensemble d’hypothèses :


- Hypothèse d’atomicité : Les vendeurs et les acheteurs sont suffisamment nombreux et
de taille suffisamment faible pour qu’aucun ne puisse, par ses décisions, influencer le
prix du produit2

1
Cette catégorisation a été proposée par Stackelberg
2
Aucune entreprise ne peut espérer, en produisant moins, faire augmenter le prix du bien. Si elle le faisait, le
nombre d’entreprises présentes est suffisamment grand pour que les acheteurs se tournent vers d’autres entreprises.
De même, aucune entreprise ne peut «inonder» le marché et entraîner une baisse des prix.

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- Hypothèse d’homogénéité du produit : Le produit vendu est perçu comme identique
par les acheteurs quelle que soit l’entreprise qui le fabrique3. C'est à dire, toutes les
entreprises offrent le même produit sur le marché.
- Hypothèse de libre entrée et sortie : Toute entreprise souhaitant entrer (ou sortir) sur
le marché peut le faire sans coût et sans obstacle institutionnel (Il n’y a aucune barrière
technique, financière ou réglementaire. à l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché,
ni aucune difficulté pour que les concurrents puissent sortir4.
- Hypothèse de Mobilité des facteurs de production : Les facteurs de production se
déplace d’une manière libre entre les producteurs sans contraintes ni délai. Libre
circulation des facteurs de production signifie que les facteurs se déplacent spontanément
sans coût ni délai, vers les marchés où la demande est la plus forte. Cela suppose que les
travailleurs offrent leur travail aux entreprises qui les rémunèrent le plus.
- Hypothèse de transparence : Tous les acheteurs sont parfaitement informés des prix
proposés sur le marché. Sur ce marché l'information complète et parfaite. Les
consommateurs connaissent les caractéristiques et les prix de tous les produits sur le
marché.
Lorsque ces cinq hypothèses sont vérifiées, le marché est dit en concurrence pure et parfaite,
les agents sont preneurs de prix. Lorsque l’une de ces hypothèses est relâchée, la concurrence
est dite imparfaite, et les agents disposent d’un pouvoir de marché, ils peuvent influencer la
fixation du niveau du prix.
III. Equilibre de l'entreprise en courte période
1. La firme concurrentielle
Dans un régime de concurrence pure et parfaite, chaque firme considère le prix comme une
donnée (price taker), c’est-à-dire indépendant de ses propres actions, si bien que les actions de
tous les intervenants déterminent le prix du marché. Soit pe le prix du marché. La demande
s’adressant à une firme concurrentielle idéale se définit comme suit :

3
Cette hypothèse signifie que le seul critère que les acheteurs utilisent pour choisir entre les produits des différents
producteurs est le prix. Aucune différence n’existe entre les produits des différentes entreprises et les acheteurs
sont indifférents à l’identité de l’entreprise dont ils achètent le produit.
4
Cette propriété signifie que toute entreprise souhaitant entrer sur un marché qu’elle considère comme profitable,
ou souhaitant en sortir parce qu’elle réalise des pertes, peut le faire sans coût particulier. On dit qu’il n’y a pas de
barrières à l’entrée ou à la sortie du marché. Le marché des transports par taxis est un exemple de marché avec
barrières à l’entrée car tout conducteur de taxi doit acheter une licence, le nombre de licences étant limité.

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Une firme concurrentielle est libre de fixer son prix de vente et de produire la quantité qu’elle
désire. Cependant, si son prix est supérieur à celui du marché pe, personne n’achètera son
produit. En revanche, si elle pratique un prix inférieur à pe, elle aura autant de client qu’elle
veut. C’est pourquoi on dit qu’une firme concurrentielle est confrontée à une demande
infiniment élastique (c’est-à-dire très sensible aux variations du prix).
2. Equilibre de l'entreprise en termes de recette totale-coût total.
Comme on l'a déjà vu, en concurrence pure et parfaite, le nombre des entreprises sur le marché
est en constante évolution, du fait de l'hypothèse d'entrée libre. Mais dans la mesure où l'entrée
dans la branche n'est décidée qu'après une période d'étude des conditions d'accès et de
perspectives de réaliser des bénéfices, on supposera que le nombre d'entreprises présentes est
constant à court terme. Dans un tel marché, l'entreprise ne choisit pas son prix de vente. Mais
pour maximiser son profit, elle peut choisir le niveau optimal de production.
Nous avons vu que, le coût total est une fonction croissante de la quantité produite. Le coût
total augmente quand on produit davantage CT = f (q).
La recette totale RT=pQ, dépend du prix et de la quantité produite (et vendue). Elle augmente
quand la quantité vendue augmente pour un même prix ou quand le prix augmente pour une
même quantité. Dans les hypothèses de la concurrence retenues jusqu’à présent, le prix du
produit est une donnée pour l'entreprise. Donc la seule source d’augmentation de la recette c’est
l’augmentation de la quantité vendue.
Ainsi, Le profit total de l'entreprise concurrentiel dépend seulement de la quantité :
π(q) = RT-CT = pq – CT(q).
La figure ci-dessous nous permet de mieux visualiser cette situation : Q* est le volume de
production qui maximise le profit qui est représenté par la distance verticale entre la courbe de
recette totale et la courbe de coût total (distance la plus grande).

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3. Maximisation des profits à court terme: Egalisation du prix et le coût marginal
Rappelons que sur un marché de concurrence parfaite, les entreprises ne peuvent ni décider, ni
influencer les prix. Elles prennent les prix comme donnés : elles sont « preneuses de prix ». Les
quantités optimales, qui permettent le plus grand profit, vont s’exprimer en fonction du prix
exogène. La firme ne choisit donc pas son prix de vente. Toutefois, elle va tenter de maximiser
ses profits en choisissant le niveau optimal de production.
L’offre d’une entreprise, en concurrence parfaite, égalise le prix et le coût marginal de
production. Plus formellement, si p est le prix de marché du bien produit par une entreprise,
dont le coût total de production est donné par la fonction continue CT(q) et la recette totale est
RT(q). Le profit est égal à la différence entre la recette totale et le coût totale, soit :
π(q) = RT-CT = pq – CT(q).
Le profit est maximum si la dérivée première, par rapport à la quantité Q de cette fonction est
nulle, et sa dérivée seconde est négative :

𝑑𝜋 𝑑𝑅𝑇 𝑑𝐶𝑇
𝑑𝑄
=0 ⇒ 𝑑𝑄
− 𝑑𝑄
=0 ⇒ Rm = p = Cm

𝑑2 𝜋 𝑑 2 𝐶𝑇
𝑑𝑄 2
<0 ⇒− 𝑑𝑄 2
<0 ⇒ 𝐶𝑚′ > 0

Selon Ces écritures le profit de l'entreprise est maximum, lorsque la recette marginale qui est le
prix de vente est égale au coût marginal, à condition que la condition de 2ème ordre soit vérifiée
(𝐶𝑚′ > 0 ). C’est-à-dire le coût marginal doit être croissant.

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4. Détermination graphique de la fonction d'offre de l'entreprise à court terme
Nous venons de voir que la maximisation du profit de l'entreprise en concurrence nécessite que
son Cm doit être croissant et égal au prix du marché. Ce résultat est décrit par le graphique ci-
après qui montre également que la quantité optimale varie en fonction de la variation du prix
de vente. Lorsque le prix du marché varie, le point optimal se déplace sur la partie de la courbe
de coût marginal située au-dessus du minimum de la courbe de coût total moyen. En effet tout
niveau de prix (p < p1) qui ne couvre pas au moins le minimum du CM entraînera des pertes
pour l'entreprise.
Par conséquent, la courbe de l’offre de l'entreprise suit la courbe de Cm mais uniquement dans
la partie croissante de celle-ci et qui est supérieur de la courbe de CM.
La fonction la courbe de l'offre. Elle montre quelle quantité du bien offerte par l'entreprise
lorsque le prix déterminé par les mécanismes du marché varie.

Ainsi l'offre d'entreprise augmente lorsque le prix augmente, ce qui peut s'exprimer par la
𝑑𝑄
formalisation mathématique suivante : Q=f(p) avec > 0.
𝑑𝑝

5. Seuil de rentabilité et seuil de fermeture


Le seuil de rentabilité SR, d’une entreprise est le prix en dessous duquel son profit est négatif pour toute
quantité produite.
En produisant la quantité qui maximise son profit, une entreprise est-elle sûre de réaliser des profits
positifs ? A-t-elle toujours intérêt à produire ?
La réponse à cette question n’est pas aussi évidente qu’elle peut sembler de premier abord. Si l’entreprise
subit des coûts fixes irrécupérables à court terme., c’est-à-dire si on se situe dans une optique de court
terme, ne pas produire ne dispense pas l'entreprise des coûts fixes. L’entreprise peut donc avoir intérêt

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à continuer de produire, même à perte, tant que cela lui permet de couvrir ses coûts fixes, c’est-
à-dire tant que le prix du bien est au-dessus du seuil de fermeture5.
Sur le graphique ci-dessous, le seuil de rentabilité est le point d'intersection entre la courbe de
Cm et celle de CM. C’est-à-dire le prix PR qui couvre le coût total et le profit économiques de
l'entreprises sont nuls.
Pour tout prix supérieur au PR, on aura R M>CM, l'entreprise a la possibilité de réaliser des
profits. À l'inverse, pour tout prix inférieur au PR, on obtient RM<CM et la firme fait des pertes.
Si le prix est supérieur au CVM et inférieur au CM, l'entreprise, peut continuer à produire dans
le court terme car tous ses coûts variables et une partie des ses coûts fixes sont couverts.
Lorsque le prix égal au minimum du coût variable moyen(PR=minCVM) on parle de seuil de
pour lequel il y a une quantité offerte Q0. À ce point les coûts variables sont couverts, la perte
de l'entreprise égale au coût fixe. Dans ce cas, l'entreprise peux décider de fermer comme elle
peut poursuivre son activité et produire Q0
En revanche, si le prix tombait au-dessous de PF, l'entreprise s'arrêterait de produire, car elle ne
peut pas couvrir ses coûts variables ni même une partie de ses coûts fixes:

5
Dans le court terme il y a des coûts fixes, et la règle "prix supérieur au coût moyen" s'applique au coût moyen
variable. En effet, les coûts fixes ne peuvent être un élément des décisions de court terme, puisqu'ils ne sont pas
susceptibles de modification à court terme. La décision de production n'en tient pas compte et se fonde sur les
seuls coûts variables. Si le prix est supérieur au coût moyen variable, il est avantageux de produire en égalisant le
coût marginal au prix, et dans le cas inverse la production doit être arrêtée. Mais le prix pourrait être compris entre
le coût moyen et le coût moyen variable ( CM(Q) > p > CVM(Q)). Dans ce cas, la firme produit mais son profit
est négatif, parce que ses coûts fixes absorbent le bénéfice que provoque le fait que le coût moyen variable est
supérieur au prix. Mais elle perdrait encore plus d'argent si la production était arrêtée, parce qu'alors elle devrait
assumer la totalité des frais fixes; la maximisation du profit a bien lieu, mais sous forme de minimisation des
pertes!

16
IV. Équilibre sur le CPP à long terme
Nous avons vu, dans les paragraphes précédents, une entreprise dans un marché de CPP à court
terme, l'entreprise, peut soit réaliser un profit positif, ou un profit nul, si non une perte.
Cependant, de ces trois possibilités, une seule est compatible avec un équilibre en longue
période. Cela s'explique par le fait que tous les facteurs de production des entreprises sont
variables à long terme. Donc les entreprises peuvent modifier leurs tailles ce qui a une influence
directe sur leurs coûts. Ensuite en se basant sur l'hypothèse de la fluidité, des entreprises peuvent
fermer et d'autres peuvent être créées en fonction des perspectives de profits économiques
positifs dans la branche.
1. Équilibre sur le CPP à long terme lorsque toutes les firmes ont les mêmes courbes
de coût.
Les profits réalisés, en courte période, par les entreprises existantes, incitent de nouvelles
entreprises à pénétrer sur le marché pour y offrir le produit considéré et réaliser des profits
(hypothèse de libre entrée).
L'arrivée des nouvelles entreprises sur le marché entraine l'augmentation de l'offre totale du
produit sur le marché . La courbe de l'offre se déplace vers la droite, parallèlement à elle-même
s'il l'on suppose que sa pente n'est pas modifiée.
Pour une demande totale inchangée, l'augmentation de l'offre total induit une basse du prix
d'équilibre et une augmentation de la quantité totale échangée, comme l'illustrent les points
d'équilibre successifs : A(Qa, P3), B(Qb,P2), C(Qc,P1).
À long terme, tous les facteurs de production n'étant fixes, l'entreprise peut choisir la taille qui
lui permet de minimiser ses coûts de production. Les coûts de courte période et de longue
période de l'une des entreprises sont représentés sur la figure ci-dessous :

17
Si le prix de marché est égal à P3, l'entreprise considérée maximise son profit total en produisant
et en vendant la quantité Q4, pour laquelle Rm3=P3=CmLP. On constate aussi le CmPL=Cm4 et
CMLP=CM4.
En d'autre terme, au prix P3>CMLP, les entreprises existantes réalisent des profits positifs. Tant
que les profits sont positifs, de nouvelles firmes chercheront à entrer sur le marché, ainsi, de
nouvelles entreprises sont incitées pour s'installer sur le marché, ce qui augmente l'offre totale
du produit et réduit le prix du marché de P3 à P2.
Alors au prix P2, l'entreprise considérée maximise son profit en produisant la quantité Q3, pour
laquelle P2=RM2=CmLP. L'entreprise doit choisir la taille qui correspond à CM3 pour réaliser
un profit élevé que celui qu'elle aurait réalisé à partir de la taille qui correspond CM1 en
produisant la quantité Q1.
Les entreprises soumises au prix du marché P2, réalisent un profit positif (P2>CMLP), de
nouvelles entreprises vont être incitées à pénétrer sur le marché.
Quand le prix d'équilibre égal à P1, l'équilibre de long période de l'entreprise est atteint pour la
quantité produite Q2, qui permet l'égalité : P1=Rm1=CmLP.
Ce nouvel équilibre étant caractérisé par un profit économique nul, le prix du marché P1 est égal
au minimum du coût total moyen à long terme(P1=CMLP). L'incitation à pénétrer sur le marché
disparaît et l'offre total de produit se stabilise.
Ainsi on peut dire sur le marché de CPP en longue période, l'entreprise doit adapter la taille qui
lui permet de produire une quantité pour laquelle le coût total moyen de long terme sera le plus
faible possible. Sur le graphique ci-dessus, cette taille correspond à la courbe CM2 en produisant
une quantité Q2 qui permet l'égalité suivante : P1=Cm2=CmLP=CM2=CMLP

18
2. Équilibre sur le CPP à long terme avec des entreprises non identiques
Dans les paragraphes possèdent nous avons supposé que toutes les firmes produisant dans les
mêmes conditions de coûts. En ce sens qu'elles possèdent toutes les mêmes fonctions de coûts.
Or dans la réalité, il se peut que des entreprises ne soient pas toutes semblables, et que certaines
soient avantagées par rapport à d'autres. Le mécanisme d'équilibrage du marché de CPP reste
inchangé. Pour vérifier cet équilibre, nous supposons qu'il existe trois catégories d'entreprises
ayant des fonctions différentes. Le graphique ci-dessous montre d'un côté l'équilibre du marché
donné par l'intersection de la courbe et de l'offre et de la demande et d'un autre côté il représente
les courbes de coût marginal et de coût moyen pour chaque type d'entreprise :

Au prix P1, les trois types d'entreprises dégagent en courte période des bénéfices. Cette
situation, on l'a vu précédemment, va attirer des nouvelles entreprises, l'offre du produit sur le
marché augmente elle se déplace de O à O' et le prix baisse de P1 à P2.
Au prix P2, l'entreprise de type III couvre juste ses coûts de longue période. Elle est qualifiée
entreprise marginale (moins productive), son profit économique est nul 6 (P2=minCMIII). Cette
entreprise quitterait le marché en premier si le prix baisse encore en dessous de P 2. Si non
l'équilibre en longue période est atteint. Les entreprises de type I et II, opèrent dans des
conditions de coût plus avantageuses, elles réalisent encore des surprofits appelés "rentes
économique 7". Ces entreprises (I et II) bénéficient de certains avantages, tel que leurs situations

6
p = min CM (·) implique des profits nuls pour toutes les firmes actives à long terme. Mais il ne faut pas oublier
que la fonction de coût inclut la rémunération de tous les facteurs de production et en particulier, du capital et donc
de l’investissement. C’est pour cette raison que les firmes restent sur le marché même si elles font des profits nuls.
Dès qu’il apparaît un secteur qui permet des profits positifs, il attire les capitaux vers lui.
7
La rente économique peut être définie comme la différence entre les courbes de coût moyen des entreprises type
I et II et la courbe de coût moyen de l'entreprise marginale type III.

19
géographiques favorables, une main d'œuvre qualifiée et abondante, ressources naturelles
d'exploitation ou toutes autres situations qui ne leur ont exigé aucun effort particulier. Dans ces
conditions, toute entreprise qui désire entrer sur le marché doit disposer de ce type de facteur
de production ou d'un facteur de production équivalent.

Il résulte de cette analyse, dans un marché CPP, lorsque les entreprises ne sont pas identiques
en terme de coûts, la condition d'équilibre en longue période exige que le prix de marché
s'établisse au niveau du minimum de coût moyen de l'entreprise marginale pour laquelle le
profit économique est nul.
3. La courbe de l'offre du marché à long terme
L'offre globale sur le marché à long terme, est différent de l'offre du marché à court terme qu'on
peut déterminer tout simplement par la sommation horizontale des offres individuelles.
À long terme, selon l'hypothèse de l'absence de barrières à l'entrée ou à la sortie, les entreprises
entrent et sortent du marché en fonction de leurs rentabilités économiques (profit ou perte). De
ce fait, la courbe de d'offre de marché de long terme exprime la relation entre la quantité offerte
par l'ensemble des entreprises existantes sur le marché et les différents prix qui ont permis le
processus d'entrée et de sortie. Cette courbe d'offre de long terme n'est totalement déterminée
que lorsque ce processus est terminé.
On distingue trois sortes de cette courbe d'offre de long terme selon les coûts de production de
la branche : coûts constants, coûts croissants, à coût décroissants.

a. La branche à coûts constants

Pour déterminer, l'allure de la courbe d'offre de long terme avec les coûts sont supposés
constants, considérons les graphiques suivants :
À gauche, le graphique montre le CmLT et le CMLT pour une entreprise représentative de la
branche. Le graphique de droite montre les courbes de l'offre et de la demande du marché.

20
Au prix P1, considérons le marché est en situation d'équilibre caractérisée par l'intersection des
courbes d'offre (S1) et de la demande ( D1). Si la demande augmente (déplacement de la courbe
D1 vers D2), le prix tend à augmenter de P1 vers P. chacune des entreprises individuelles réalise
des profits économiques positives car le niveau de prix P est supérieur au minimum de CM,
ainsi, de nouvelles entreprises entrent dans la branche. Il en résulte une augmentation de et
l’offre de marché (déplacement de la courbe d'offre à court terme de S1 vers S2). Par conséquent
le prix va baisser pour retrouver son niveau initial et les profits tendront vers zéro et l’équilibre
de long terme sera atteint.
On peut constater, alors, que dans le cas d'une branche à coûts constants, puisque les prix des
facteurs ne changent pas, les fonctions de coûts des entreprise existantes ne se déplacent pas et
que les nouvelles entreprises peuvent fonctionner avec les mêmes fonctions de coûts.

Finalement, la courbe d’offre de long terme est une droite horizontale correspondant à un prix
égal au minimum du coût moyen à long terme.

b. La branche à coûts croissants

Dans une branche à coûts croissants, le prix de certains ou de tous les facteurs de production
augmentent au fur et mesure que la taille de l'entreprise s'élargit.
Lorsqu'une entreprise décide d'accroître sa production, elle doit augmenter la quantité des
facteurs de production donc les prix de ces facteurs augmentent. Par conséquent, les coûts de
production de l'entreprise augmentent.
Si la demande du bien augmente, le prix de vente augmente et les entreprises existantes réalisent
des profits économiques positifs. Il en résulte une entrée de nouvelles entreprises. De ce fait

21
l'offre augmentent et le prix cesse d'augmenter au contraire il diminue jusqu'à son niveau
d'équilibre.
Dans une branche à coût croissants, Ce processus d'adaptation de l'offre suite à une
augmentation de la demande du marché lorsque est décrite par la figure suivante :

Les conditions initiales d'équilibre sont les mêmes que celle de la branche à coûts constants.
On suppose que lorsque le prix du marché est P1, la branche est en situation d'équilibre à long
terme au point A (intersection entre S1 et D1). L'entreprise représentative offre une quantité q1
qui lui permet de réaliser son équilibre (P1=minCMLT).
Supposons maintenant un déplacement de la courbe de demande de D1 à D2, ce qui entraine une
augmentation du prix du produit de P1 à P2 et une augmentation de la quantité produite par la
branche de Q1 à Q2, l'entreprise représentative réagi elle aussi pour augmenter sa production de
q1 à q2 en se déplaçant le long de sa courbe de Cm. Cette augmentation de la production a deux
effets :
- De nouvelles entreprises vont entrer dans la branche suite à l'apparition des surprofits ;
- Augmentation des coûts de production pour toutes les entreprises à cause de
l'accroissement de la demande des facteurs de production (augmentation des prix des
facteurs de production).

22
Dans le graphique ci-dessous, la hausse des coûts de production est représentée par un
déplacement des courbes de coût à court terme et à long terme. La courbe de CMLT se déplace
vers le haut de CTMLT1 à CMLT2 alors que la courbe de CmCT se déplace vers la gauche de
CmCT1 à CmCT2. Ces déplacements des courbes de coûts entrainent un déplacement de la courbe
de l'offre de la branche vers la gauche (de S1 vers S2). Tant que les surprofits existent encore
de nouvelles entreprises vont entrer, la quantité produite par la branche augmente (Q2 à Q3) et
le prix baisse de P2 à P3. Par conséquent un nouvel équilibre de long terme qui correspond au
profit économique soit atteint au point B (intersection entre S2 et D2). L'entreprise représentative
est en équilibre le prix du marché P3 égal au minimum de son CMLT2. Finalement aucune
entreprise ne désire entrer dans la branche. On peut dire que dans une branche à coûts croissants,
les entreprises continuent d'entrer jusqu' à ce que le niveau des prix soit égal au minimum de la
nouvelle courbe de CMLT.
Outre, l'offre de la branche, nombre d'entreprise et le prix augmentent. Par ailleurs on ne peut
pas prévoir l'offre individuelle.
Ainsi, La courbe de l'offre à long terme dans une branche concurrentielle à coûts croissants a
une pente positive, toute hausse de la production entraine la hausse des prix du bien.
c. La branche à coûts décroissants
Dans une branche à coûts décroissants, lorsque la taille de l'entreprise augmente, le prix des
facteurs de production décroissent. C’est-à-dire une augmentation de la demande des facteurs
de production se traduit par une baisse de coûts de production. Dans ce cas on peut dire que
l'entreprise réalise des économies d'échelle. Inversement, on dit que l'entreprises bénéficie des
déséconomies d'échelle, lorsque l'augmentation de sa taille implique une augmentation de son
coût total moyen c'est le cas de l'exemple précédent (branche à coûts croissants).
Le graphique suivant décrit le processus d'ajustement d'une branche concurrentielle à coûts
décroissants :

23
Pour un niveau de prix égal P1, l'équilibre de départ du marché est atteint au point A qui
correspond à l'intersection entre la courbe de la demande D1 et celle de l'offre S1. A ce prix P1,
L'entreprise représentative est en équilibre(P1=minCMLT), elle produit une quantité q1 qui lui
permet de couvrir juste son coût total moyen. Ainsi, son profit économique nul.
Supposons, une augmentation de la demande du marché de D1 vers D2 qui entraine une
augmentation de prix de marché en P2. Comme les deux cas que nous avons analysé avant. La
production produite par l'entreprise représentative augmente de q1 à q2, également la production
globale de la branche accroît de Q1 à Q2. Ainsi, l'apparition des surprofits qui attirent de
nouvelles entreprises à entrer sur la branche pour que la production augmente encore.

Cette situation de l'augmentation de la production a deux conséquences importantes :


- Déplacement de la courbe d'offre de court terme vers la droite de S1 à S2 ;
- Réduction des coûts de production aussi bien pour les entreprises existantes que pour
les nouvelles entreprises (déplacement vers le bas de la courbe de CMLT1 vers CMLT2 et
le passage de la courbe du CmLT1 vers CmLT2).

Ce processus d'adaptation s'arrêtera lorsque le nouvel équilibre sera atteint au point B qui
correspond à un niveau de prix P3. Pour ce prix les profits économiques deviennent nuls.
On joint les deux points d'équilibre A et B, on obtient la courbe d'offre à long terme. Cette
courbe est décroissante (pente négative), c’est-à-dire une augmentation de la demande conduit
à un équilibre avec un niveau de prix inférieur.

24
Chapitre III. Marché de monopole
I. Définition et causes d’un monopole
Le terme « monopole » est alors appliqué à une entreprise qui n'est pas à proprement parler en
situation de monopole mais domine largement un marché où la concurrence existe encore, mais
de manière marginale.
Le monopole est une situation de marché caractérisée par la rencontre d’un offreur (le
monopoleur) et d’un grand nombre d’acheteurs.
Autrement dit, le monopole est caractérisé par la présence sur le marché d’un seul vendeur qui
réalise la totalité de l’offre d’un produit. : il est à l’extrême opposé de la CPP. Caractérisé par:
- Il n’y a qu’un seul producteur (vendeur) sur le marché;
- Il n’y a pas de substituts proches (l’élasticité croisée entre la demande pour le produit
offert par le monopole et le prix des autres produits est faible);
- Une importante différenciation du produit ;
- Il y a des barrières à l’entrée.
Ainsi, Le monopole peut imposer ses conditions sur le marché, notamment le prix. Il est
qualifié, alors "Price maker".
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles une firme peut être seule sur le marché :
- Causes institutionnelles, égales et juridiques (attribution de licences, dépôts de brevets);
- Causes économiques (ententes, fusions, guerres commerciales, innovations …);
- Causes technologiques
II. La fonction de la demande de monopole
Comme le monopole est seul producteur sur le marché, il doit répondre à la totalité de la
demande. Ainsi, La fonction de demande du monopole est la fonction de demande du marché.
Deux conséquences :
1) Le prix est librement fixé par le monopoleur (le monopoleur est (price maker) ;
2) La demande est une fonction décroissante qui s’impose au monopoleur.
La courbe de demande décrit les combinaisons prix/quantité disponibles pour le monopole :

25
Quel point sur la demande le monopole doit-il choisir s’il veut maximiser ses profits ?
Le monopole peut choisir n’importe quel point sur la courbe de demande, mais il ne peut pas
se situer ailleurs que sur cette courbe. Comme la demande est une fonction décroissante du
prix, plus le monopole produit, plus il doit baisser son prix de vente. Le monopole doit donc
déterminer le niveau de production qui maximise son profit. C'est ce niveau de production qui
va lui permettre de fixer le prix.
Le volume de production optimal est obtenu lorsque la recette marginale s’égalise avec le coût
marginal (Rm = Cm).
1. La demande à l'entreprise, recettes totales, moyenne et marginale
La courbe de demande du monopole correspond à sa courbe de revenu moyen puisqu’il est le
seul offreur sur le marché. Cette courbe de demande est décroissante avec le prix donc la courbe
de revenu marginal est forcément située au niveau inférieur. Cette demande peut être notée Q
= f (P) avec Q la quantité demandée en fonction du prix P.
- Le revenu ou la recette totale est égal: RT=PQ;
- La recette moyenne (RM) est le prix qu’il perçoit le monopole en échange d’une unité
𝑅𝑇
vendue, correspondant exactement à la courbe de demande de marché : 𝑅𝑀 = ;
𝑄

- La recette marginale (Rm) est la variation de la recette résultant de la vente d’une unité
∆𝑅𝑇
supplémentaire de bien : 𝑅𝑚 = ;
∆𝑄

Alors, La demande à l’entreprise et les courbes de recettes sont représentés dans le graphique
suivant :

26
Pour tout prix au-dessous de P*, les RT diminuent. La courbe de la Rm décroit plus rapidement
que celle de RM.
2. La relation entre la Rm et l’élasticité-prix
En situation de monopole, la recette totale est en fonction de la quantité produite. Cette dernière
intervient comme variable explicative du prix.
dRT dP
RT = PX et Rm = = P+ .X (1)
dX dX
Par ailleurs, l’élasticité de la demande se définit :
dX
 = X =
dX P

dP
=
P
X
. (2)
dP dP X dX
P
En combinant les relations (1) et (2), il ressort :
P P
Rm = P + X  Rm = P + (3)
X 
On sait par ailleurs que:
RT
RM = P =
X RM
d' où  =
RM Rm - RM
Rm = R +

Il y a donc une relation très étroite directe entre la recette marginale et l’élasticité prix de la
demande.
P 1
Rm = P +  Rm = P(1 + )
 
À partir de cette égalité on peut distinguer entre trois situations :
ε < -1 ⇒Rm > 0, ε = -1, ⇒ Rm = 0 et ε > -1 ⇒ Rm < 0.

27
La fonction de demande constitue pour le monopoleur une contrainte qui lui interdit de fixer
librement le prix et la quantité vendue. S’il choisit la valeur d’une variable, la valeur de l’autre
s’impose à lui.
Le monopole va donc toujours fixer son prix dans la portion élastique de la demande. Pour tout
prix au-dessous de P*, les RT diminuent.
III. Les conditions d’équilibre de monopole
Comme dans un marché de CPP, sur le marché du monopole, l'entreprise cherche à maximiser
le profit. Pour se faire elle doit choisir une combinaison prix/quantité qui se situe dans la portion
élastique de la demande. Ainsi, les profits sont maximisés lorsque l’écart RT- CT est le plus
important, c'est à dire lorsque la pente en un point sur la RT est égale à la pente en un point sur
le CT.
Les deux conditions de maximum sont les suivants :
d dRT dCT
=0  =
dX dX dX
et
d 2 d 2 RT d 2 CT
 0  
dX 2 dX 2 dX 2
Le profit sera donc maximum lorsque le supplément de recette dû à la vente d’une unité
supplémentaire est égal au supplément de coût occasionné par la production de cette même
unité supplémentaire.
Ainsi, les profits sont maximisés quand : Rm = Cm
Par ailleurs:
- Si la Rm>Cm, le monopole peut accroître son profit en augmentant sa production ;

28
- Si la Rm<Cm, le monopole peut accroître son profit en diminuant sa production.

Une fois que le monopole détermine Q*, il doit trouver P* en remplaçant Q* dans la fonction
de demande. Le monopole va donc exiger le prix maximum que les consommateurs sont prêts
à payer.
À long terme, Que se passe-t-il si le monopole réalise des profits économiques positifs ? De
nouvelles firmes n'apparaîtront pas sur le marché parce qu’il existe des barrières à l’entrée. On
parle donc de la durabilité du profit (absence de concurrence).
1. Le pouvoir de monopole
Les véritables monopoles sont rares.
Généralement, il y a un petit nombre de firmes qui rivalisent entre elles. Chaque firme répond
à une fraction de la demande. La demande à la firme est donc plus élastique que la demande
du marché. Mais la demande à la firme n’est pas parfaitement élastique comme en CPP. La
firme peut donc jouir d’un certain pouvoir de monopole même si elle n’en est pas un.
Alors,
- Comment mesurer le pouvoir de monopole afin de comparer les entreprises entre elles ?
- D’où vient le pouvoir de monopole et pourquoi certaines entreprises en ont plus que les
autres ?
Le pouvoir de monopole est la capacité d’une firme à élever son prix au-dessus du prix (P >
Cm)
On peut mesurer le pouvoir de monopole par la différence entre le prix qui maximise le profit
et le coût marginal, ou l’indice du pouvoir de monopole de Lerner :
P − Cm 1
L= =( )
P Ep

29
L’indice du pouvoir de monopole de Lerner peut prendre des valeurs comprises entre cette
intervalle : 0≤ L ≤ 1.
Si la firme est en CPP, elle applique nécessairement P = Cm, dans ce cas, L = 0
Si la firme est un monopole, elle fixe toujours son prix dans la zone où |Ep| ≥ 1, dans ce cas, la
valeur maximale que L peut prendre est 1.
- Plus |Ep| de la demande est grande (élastique), plus le pouvoir de monopole est faible (indice
de Lerner faible) et on se rapproche du modèle de CPP.
- Plus |Ep| de la demande est faible (inélastique), plus le pouvoir de monopole est grand
(indice de Lerner élevé) et on se rapproche du modèle de CPP.
Il faut noter que, le pouvoir de marché n’implique pas nécessairement des profits élevés. Les
profits dépendent du rapport entre coût moyen et prix. Une entreprise peut avoir plus de pouvoir
de monopole mais faire moins de profit à cause d’un coût moyen plus élevé.
2. Le monopole et la discrimination par les prix
La discrimination par le prix est une pratique généralisée chez les monopoleurs mais aussi par
les producteurs opérant dans d’autres structures de marché.
Cette pratique consiste pour un producteur à vendre un bien homogène donné à des prix
différents selon les types d’acheteurs.
Cette politique peut être organisée à partir de multiples critères comme : l’âge, la nationalité
des acheteurs, l’heurs ou la période d’achat…..etc.
On parle de discrimination par les prix quand la firme vend deux unités d’un bien à des prix
différents ou quand la différence de qualité d’un bien ne justifie pas pleinement la différence
de prix.
Exemples :
- Un vendeur de semences qui vend moins cher quand le client achète une grande quantité ;
- Une compagnie aérienne qui vend le voyage en classe affaires beaucoup plus cher que la
classe économique ;
- Les réductions pour les billets de train aux jeunes, aux retraités, aux familles nombreuses…
La discrimination donne au monopole des moyens supplémentaires pour augmenter son profit
en augmentant les quantités vendues.
Lorsque la discrimination des prix est possible, le prix du bien vendu par le monopoleur sera
plus élevé sur le segment du marché caractérisé par une demande faiblement élastique et moins
élevé sur le segment du marché où l’élasticité est grande.
Il existe trois types de discrimination tarifaire (voir les notes de cours pour le détail) :

30
a. La discrimination de premier degré : prix personnalisés aux clients.
Le monopole capture tout le surplus des consommateurs, c’est-à-dire, il est possible pour le
monopoleur, puisqu’étant le seul offreur sur le marché, de vendre son bien à l’acheteur qui est
disposé à payer le prix plus élevé qui soit pour l’acquérir. Cette façon de fixer le prix de vente
correspond à une forme discrimination en ce que c’est le mieux offrant en termes de prix qui
acquiert le bien. C’est ce que l’on observe en cas de vente aux enchères. Il y a lieu de noter
qu’avec ce type de discrimination, le surplus du consommateur est annulé.
b. La discrimination au second degré :
Par exemple, les classes dans l’avion, cas des tarifs unitaires qui diminuent quand la quantité
achetée augmente (tarifs non linéaires), discrimination en qualité. Prix différenciés avec auto-
sélection des consommateurs ;
c. La discrimination au troisième degré :
Exemple des réductions aux jeunes, aux chômeurs… : le monopole est face à des marchés
différents avec des demandes distinctes et maximise son profit en conséquence. Contrairement
au cas de la discrimination au second degré, le monopole est capable de distinguer les deux
demandes différentes en fonction d’un certain critère. Ex. réductions aux jeunes
Cette pratique discrimination par les prix exige que :
- La firme possède un certain pouvoir de monopole ;
- La firme puisse classer ses acheteurs ;
- Les consommateurs ne peuvent pas se déplacer d’un marché à l’autre.
- Vendre un produit qui ne peut être revendu.

Alors, pour déterminer l’équilibre sur un marché de monopole avec la discrimination par les
prix en deux compartiments on doit vérifier l’égalité suivante : Rm1 = Rm2 = Cm.
Admettons que le monopoleur peut segmenter son marché en deux compartiments avec
discrimination par les prix, la demande n’étant pas la même dans les compartiments, on aura
alors deux prix, P1 et P2
Le profit du monopoleur est donné par la différence entre son profit et son coût de production,
soit : π = RT1 + RT2 – CT = P1X1+P2X2 - CT
Il faut noter que la quantité totale est donnée par la somme des quantités vendues sur les deux
segments du marché, soit X = X1 + X2. En dérivant la fonction de profit par rapport à X1 et X2,
on obtient :
Rm1 = p1 + X1p1' = Cm ;
Rm2 = p2 + X2p2' = Cm

31
Somme toute, si le monopoleur peut segmenter son marché en n compartiment, il maximisera
son profit en observant le critère de l’égalité entre la recette marginale par segment Rmi et son
coût marginal Cm, soit : Rmi = Cm avec (i = 1, 2, …, n).
Les différences de prix seront justifiées par les différences de sensibilités de la demande par
rapport au prix. Les prix les plus élevés sont pratiqués sur les segments les moins sensibles aux
variations du prix et les prix les moins élevés sur les segments les plus sensibles.

32
Exercices corrigés

Exercice n°1:
La fonction de coût total d’une firme est donnée par l’équation suivante:
CT = 10 + 2Q2
Si la firme évolue dans un contexte de CPP et que toutes les autres firmes sur le marché affichent
un prix de 20dh
1) Quel prix la firme devrait-elle exiger?
2) Quelle quantité devrait-elle produire afin de maximiser ses profits?
3) Quels seront ses profits?
Solution
1) En CPP, la firme ne peut pas choisir son prix. Elle doit adopter le prix du marché,
soit 20 dh.
2) Règle de maximisation des profits : P = Cm , nous avons: Cm = dCT/dQ = 4Q.
Donc les profits sont maximisés si 20 = 4Q, donc Q = 5
3) Profits = RT – CT
Profits = (5×20) – [10 + 2(5)2]
Profits = 100 – 60
Profits = 40
Exercise n°2:
La fonction de coût total d’une firme est donnée par l’équation suivante:
CT = 250 + Q2
Si la firme évolue dans un contexte de CPP et que toutes les autres firmes sur le marché affichent
un prix de 10.
1) Quelle quantité devrait-elle produire afin de maximiser ses profits ou de minimiser ses
pertes?
2) Quels seront ses profits ou ses pertes si la firme prend une décision optimale?
Solution
1) Règle de maximisation des profits : P = Cm
Cm = dCT/dQ = 2Q. Donc les profits sont maximisés si 10 = 2Q, donc Q* = 5
2) CFT = 250 et CVT= Q2
CVM = CVT/Q = Q2/Q = Q
Si Q = 5, alors CVM = 5
Puisque P > CVM, la firme a intérêt à produire 5 unités

33
Profits = RT – CT = 50 - [250 + 52] → Pertes = 225

Exercice n°3:
Sur un marché de concurrence pure et parfaite on a :
Fonction d’Offre : P = 1,5X - 4
Fonction de Demande : P = -2X + 66
1) Rappeler les spécificités de ce marché
2) Calculer le prix et la quantité d’équilibre du marché
Les coûts totaux d’une entreprise sur ce marché par rapport à la quantité produite sont :
Q 0 1 2 3 4
CT 0 14 22 48 82

3) Calculer la quantité optimale qui maximise le profit de l’entreprise et la valeur de ce


profit ;
4) Si l’entreprise maintient la quantité optimale, pour quel prix elle réalise un profit nul ?

Solution :
1) Ce marché est caractérisé par l’existence d’un grand nombre d’offreurs et un grand nombre
de demandeurs. Les entreprises qui opèrent sur ce marché sont des Price Taker (Preneurs
de prix). Les entreprises ont la décision sur la quantité à produire afin de maximiser leur
profit. Ce marché doit vérifier 5 hypothèses :

- Atomicité de l'offre et de la demande ;


- Fluidité (absence des frontières)
- Homogénéité du produit
- Transparence du marché
- Mobilité des facteurs de production

2) Le prix et la quantité d’équilibre du marché :

À l'équilibre, offre globale= demande globale


1,5X – 4 = -2X + 66 on obtient X* = 20 et P* = 26

3) On doit calculer d'abord le Cm:


Q 0 1 2 3 4
CT 0 14 22 48 82
Cm 0 14 8 26 34
Le maximum de profit de l'entreprise est réalisé lorsque l'égalité suivante est vérifiée : P=Cm
À partir de ce tableau on peut conclure que P =Cm =26 lorsque X=3 et le CT =48
Ainsi l'entreprise réalise un profit = 26×3- 48= 30
4) Si l’entreprise maintient la quantité optimale, pour quel prix elle réalise un profit:

34
Profit = RT-CT= 0 c’est-à-dire P×3-48=0 donc P=16
Exercice n°4:
Sur un marché de concurrence pure et parfaite on a :
Fonction de demande : Q = -2P + 10
Fonction d’offre : Q = 3P – 2
1) Rappeler les spécificités de cette structure de marché
2) Quelle différence faites-vous entre fonction d’offre individuelle et fonction d’offre du
marché.
3) Calculer le prix et la quantité d’équilibre du marché. Interprétez
Solution :
1) Ce marché est caractérisé par l’existence d’un grand nombre d’offreurs et un grand nombre
de demandeurs. Les entreprises qui opèrent sur ce marché sont des Price Taker (Preneurs
de prix). Les entreprises ont la décision sur la quantité à produire afin de maximiser leur
profit.
Ce marché doit vérifier 5 hypothèses :
- Atomicité de l'offre et de la demande ;
- Fluidité (absence des frontières)
- Homogénéité du produit
- Transparence du marché
- Mobilité des facteurs de production

𝐎𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡é
2) 𝒏 = 𝐎𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐯𝐢𝐝𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 ( avec n : nombre d’entreprises sur le marché)

Offre individuelle : Elle représente l’offre d’une seule firme représentative.


Offre de marché : C’est l’offre de l’ensemble des entreprises qui opèrent sur ce marché.
3) le prix et la quantité d’équilibre du marché.
Fonction de demande : Q = -2P + 10
Fonction d’offre : Q = 3P – 2
On sait que, à l’équilibre : Offre de marché = Demande de marché
-2P + 10 = 3P – 2
5P = 8
P = 8/5 = 2,4
Pour trouver la quantité d’équilibre, on remplace le prix dans l’une des fonctions :
Q = 3(2,4) – 2 = 5,2

35
Donc, l’équilibre sur ce marché est obtenu par : Q* = 5,2 et P* = 2,4

Exercice n° 5 :
Soit un marché de concurrence pure et parfaite (CPP) sur lequel se vend un produit x. on note
P son prix de vente.
La demande globale de ce produit est : XD= -P+100
Son Offre globale est XO = 2P+30
1- Quel est le prix d’équilibre sur ce marché ?
2- Quelle sera la quantité échangée à ce prix ?

Solution :
1) Le prix d’équilibre du marché :

A l’équilibre la demande globale égalise l’offre globale :


𝑋𝐷 = 𝑋𝑂
⟹ −𝑝 + 100 = 2𝑝 + 30

⟹ 𝑝∗ = 23,33
Le prix d’équilibre sur ce marché est de 23,33 dh
2) La quantité d’équilibre du marché :

En remplaçant le prix d’équilibre dans la fonction de demande globale ou d’offre globale, on


obtient la quantité d’équilibre :
𝑋 𝐷 = −23,33 + 100 = 76,67
𝑋 𝑂 = 2 ∗ 23,33 + 30 = 76,67
Ainsi la quantité échangée à ce prix est de 76,67 unité.

Exercice° 6:
Soit la fonction de coût total de la firme dans un marché de CPP est la suivante :
CT = 12 + 8q +4q2
Les fonctions de demande et d’offre du marché sont les suivantes :
Qd = 480 – 2P
Qo = 160 + 3P
1) Trouver le prix et la quantité d’équilibre du marché.
1) Quelle quantité produira la firme représentative en supposant qu’elle souhaite
maximiser ses profits?

2) Combien de firmes cette industrie compte-t-elle?

3) Trouver les seuils de rentabilité et de fermeture

36
4) Comment le marché s’ajustera-t-il à long terme? Combien y aura-t-il de
firmes?

5) Comment le marché s’ajustera-t-il à long terme? Combien y aura-t-il de


firmes?

Solution
1) À l'équilibre : Qd = 480 – 2P= Qo = 160 + 3P donc P* = 64 et Q* = 352

2) À court terme pour maximiser ses profit l'entreprise doit vérifier : P = Cm

64 = 8 + 8q
q* = 7
3) 352/7 = 50,3 firmes

4) Seuil de rentabilité

Cm = CTM
8 + 8q = (12+8q+4q2)/q
q = √3 → q = 1,73
P = Cm
P = 8 + 8(1,73)
P = 21,8 dh
Seuil de fermeture
Cm = CVM
8 + 8q = 8 + 4q
q=0
P = Cm
P = 8 + 8(0)
P = 8 dh
5) Les profits économiques sont positifs. Il y aura donc entrée de nouvelles firmes sur le
marché. À long terme, le prix du marché se fixera au seuil de rentabilité (21,8) et les profits
économiques seront nuls.
Avec P = 21,8
On remplace le prix par sa valeur dans la fonction de la demande globale:
Qd = 480 – 2(21,8) = 436,4
Puisqu’à LT chaque firme produit 1,73 unité, il y aura 252,2 firmes sur le marché (436,4/1,73).

37
Exercice n° 7 :
Un marché de CCP se compose de 1000 acheteurs dont la fonction de la demande individuelle
s’exprime par : X= -0,02p+8 et de 100 entreprises identiques. La fonction de cout totale de
l’entreprise individuelle est : CT =2x2 + 4x +98
1) Déterminer l’équilibre du marché et de l’entreprise individuelle en courte période.
2) Déterminer l’équilibre du marché et de l’entreprise individuelle en longue période.
Solution :
1) L’équilibre du marché et de l’entreprise à court terme :

La fonction de demande individuelle est donnée par :


𝑋 = −0,02𝑝 + 8
La demande globale est la somme des demandes individuelles
𝑋 𝐷 = 1000(−0,02𝑝 + 8)
𝑋 𝐷 = −20𝑝 + 8000
La fonction d’offre individuelle :
A l’équilibre le prix égalise le coût marginal (𝑝 = 𝐶𝑚)
𝜕𝐶𝑇
𝐶𝑚 = = 4𝑥 + 4
𝜕𝑥
⟹ 𝑝 = 𝐶𝑚 = 4𝑥 + 4

⟹ 𝑥 = −0,25𝑝 − 1

Cette fonction d’offre est définie (domaine de définition) à partir du seuil de rentabilité :
𝐶𝑇
𝐶𝑇𝑀 =
𝑥
(2𝑥 2 + 4𝑥 + 98) 98
𝐶𝑇𝑀 = = (2𝑥 + 4 + )
𝑥 𝑥
𝜕𝐶𝑇𝑀 98
(𝐶𝑇𝑀)′ = = (2𝑥 + 4 + )′ = 0
𝜕𝑥 𝑥
98
⟹ 2− =0
𝑥2
Donc 𝑥=7
98
Et comme 𝑝 = 𝐶𝑚 = 2 ∗ 7 + 4 + = 32
7

Donc 𝑝=7
L’offre globale est la somme des offres individuelles
𝑋 𝑂 = 100(−0,25𝑝 − 1)
𝑋 𝑂 = 25𝑝 − 100
L’équilibre du marché :

38
𝑋𝐷 = 𝑋𝑂
⟹ −20𝑝 + 8000 = 25𝑝 − 100
𝑝∗ = 180
Et
𝑋 = 25𝑝 − 100 = 25 ∗ 180 − 100 = 4400
𝑋 ∗ = 4400
L’équilibre de l’entreprise à court terme :
𝑝 = 𝐶𝑚
⟹ 4𝑥 + 4 = 180
⟹ 𝑥 = 44
𝛱 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇
𝛱 = 𝑃 ∗ 𝑋 − 𝐶𝑇
𝛱 = (44 ∗ 180) − (2 ∗ 442 + 4 ∗ 44 + 98)
𝛱 = 3774
Le profit à court terme de l’entreprise est de 3774 UM.

2) L’équilibre du marché et de l’entreprise à long terme :


• Au niveau du marché :

Puisque 𝑝 = 180 et 𝑋 = −20𝑝 + 8000⟹ 𝑋 = −20 ∗ 180 + 8000⟹ 𝑋 = 4400


• Au niveau de l’entreprise :

A long terme le prix égalise le coût marginal et le coût moyen, et le profit est nul ;
Ainsi 𝑝 = 𝐶𝑚 = 𝐶𝑀 = 180
𝑋 = 7Et𝛱 = 0
• Nombre d’entreprise :

La quantité produite à long terme sur le marché est de 𝑋 = 4400, et la quantité produite par
chaque entreprise est de 𝑋 = 7.
4400
⟹ = 628
7

D’où le nombre de nouvelles entreprises ayant intégrées le marché :


628 − 100 = 528 Entreprises

Exercice n° 8 :
Soit un marché de CCP sur lequel se vend un produit x au prix p.
La demande sur ce marché est XD= -2P+ 80
Dix entreprises assurent la production du produit. Leur cout total est :

39
CT= 2x2 +4x + 8
1) Ecrire la recette totale d’une firme i. la tracer pour p=14.
2) Déterminer l’offre globale de la branche
3) Calculer le prix d’équilibre de courte période, la quantité globale échangée et l’offre de
chaque entreprise à ce prix.
4) Comment évoluera ce marché en longue période ?

Solution :
1) La recette totale d’une firme i :

Nous savons que la recette totale d’une entreprise s’écrit : 𝑅𝑇𝑖 = 𝑃𝑄𝑖
Il est bon de remarquer que comme le prix du marché est une donnée imposée à la firme, la
recette totale prend la forme suivante : 𝑌 = 𝑎𝑋
Puisque dans notre cas 𝑃 = 14⟹ 𝑅𝑇𝑖 = 14𝑄𝑖
(Représentation graphique):

2) Détermination de l’offre globale de la branche :


𝛱 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇
𝛱 = 𝑃𝑄 − 2𝑄 2 − 4𝑄 − 8

A l’optimum ⟹𝛱 ′ = 0⟹𝑝 − 4𝑄 − 4 = 0⟹ 𝑝 = 4𝑄 + 4 ⟺ 𝑝 = 𝐶𝑚
𝑝−4
D’où le fait que 𝑄 ∗ = (Fonction d’offre)
4
Pour que 𝑄 ∗ soit l’offre de l’entreprise, nous devons imposer une contrainte 𝑝 ≥
𝑆𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é, on sait par ailleurs que le seuil de rentabilité est donné par le minimum
du coût moyen, 𝑆𝑅 = min 𝐶𝑀
Puisque 𝐶𝑇 = 2𝑄 2 + 4𝑄 + 8
𝐶𝑇
𝐶𝑀 =
𝑄

40
8
⟹ 𝐶𝑀 = 2𝑄 + 4 +
𝑄
8
(𝐶𝑀)′ = 0⟹2 − 𝑄2 = 0

⟹𝑄 =2
8
𝐶𝑀 = 2 ∗ 2 + 4 +
2
𝐶𝑀 = 10
𝑝−4
Par conséquent la fonction d’offre de l’entreprise est : 𝑄∗ = avec 𝑝 ≥ 10
4
Et comme il y a dix entreprises opérant dans cette branche, et ayant la même fonction de coût
total, l’offre globale est : 𝑋 𝐺 = 10𝑄𝑖 avec 𝑝 ≥ 10
𝑋 𝐺 = 10(−2p + 80)
⟹ 𝑋 𝐺 = −20𝑝 + 800 avec 𝑝 ≥ 10
3) L’équilibre de court terme :

Le prix d’équilibre du marché en concurrence pure et parfaite se situe à l’intersection de l’offre


et de la demande globale, nous avons :
𝑋𝐷 = 𝑋𝑂
⟹ −2p + 80 = −20p + 800
⟹ p = 40 (prix d’équilibre)
La quantité échangée à ce prix est donc :
Q = −2 ∗ 40 + 80 = 0 (Quantité d’équilibre)
L’offre de chaque entreprise : 𝑄𝑖 = 0 (puisque la quantité d’équilibre est nulle)
4) L’évolution du marché à long terme :

Nous savons qu’en concurrence pure et parfaite, les entreprises i réalisent un profit strictement
positif car p = 40 ≥ 10, ce qui signifie que les entreprises réalisent des profits. Maintenant, ce
profit va attirer un grand nombre d’entreprises qui vont intégrer la branche. Ainsi, l’offre
globale va augmenter, le prix d’équilibre diminuera ainsi que le profit de chaque firme. Ce
processus va s’arrêter à long terme, puisque le prix égalise le coût moyen et le coût marginal et
le profit devient nul ( Π = 0⟹ p = CM = Cm). Par ailleurs, nous savons que Cm = CM quand
le prix du marché est égal au seuil de rentabilité, (p=40=SR)
Donc à long terme :
-Le prix d’équilibre sera égal à 10 (p=10)
-La quantité totale échangée à ce prix sera de :
Q = −2 ∗ 10 + 80
⟹ Q = −20 + 80 = 60
10−4
Chaque entreprise offre : 𝑄𝑖 = ⟹ 𝑄𝑖 = 1,5
4
𝑄 60
Il y aura dans cette économie : 𝑛 = 𝑄 = 1,5 = 40 entreprises
𝑖
Chacune d’entre elles dégage un profit nul : 𝛱𝑖 = 0

41
Exercice n° 9 :

Une industrie qui évolue dans un contexte de concurrence pure et parfaite est composée de 20
firmes. Chacune de ces firmes a une fonction de coût total donnée par : CT = 10 + 0,05Q2 + 4Q
Et la demande du marché est représentée par l’équation suivante : Q = 300 – 20P
1) Quelle est la fonction d’offre d’une firme représentative ?
2) Quelle est la fonction d’offre du marché ?
3) Calculez le prix et la quantité d’équilibre du marché.
4) Quelle quantité la firme doit-elle produire et à quel prix pour maximiser ses profits ?
5) Quels seront alors les profits (ou pertes) de la firme ?

Solution

1) Offre= Cm à partir du seuil de fermeture


P = Cm
Cm = 0,1Q + 4
Donc P = 0,1Q + 4 ou encore Q = – 40 + 10P

2) Offre du marché = 20 (offre de la firme représentative)


Offre du marché = 20 (10P – 40)
Offre du marché = 200P – 800

3) Équilibre : Offre = demande


200P – 800 = 300 – 20P
220P = 1100
P* = 5
Q* = 200

4)CPP : Prix = Prix du marché = 5 $

Pour max profits, il faut trouver Q tel que :

P = Cm

5 = 0,1Q + 4

1 = 0,1Q → Q = 10

5) les profits (ou pertes) de la firme

Profits = RT – CT

Profits = P * Q – CT

Profits = (5*10) – [10 + 0,05(10)2 + 4(10)]

42
Profits = 50 – 55

La firme réalise des pertes = – 5 $

Exercice n° 10 :
Soit une entreprise en situation de monopole.
La demande qui s’adresse à elle est qD= -2P+10 , P étant le prix du produit q.
Le cout total du monopoleur s’écrit : CT= q2+3q
1) Déterminer le prix, la quantité et le profit de l’entreprise lorsqu’elle cherche à maximiser
son profit.
2) En déduire le montant de la recette totale du monopoleur.

Solution :
1) Le prix, la quantité, et le profit de l’entreprise lorsqu’elle cherche à minimiser son profit :

En situation de monopole le prix égalise la recette moyenne (𝑅𝑀 = 𝑝)


Par ailleurs la demande adressée à l’entreprise est de : 𝑞 𝐷 = −2𝑝 + 10
⟹ 𝑝 = −0,5𝑞 𝐷 + 5
Il s’agit de maximiser le profit : 𝛱 = RT − CT
𝛱 = (RM ∗ Q) − CT
𝛱 = (−0,5𝑞 2 + 5q) − (𝑞 2 + 3𝑞)
A l’optimum nous avons :
𝛱 ′ = 0 ⟹ 𝛱 = (−𝑞 + 5) − (2𝑞 + 3) = 0
⟹ −𝑞 + 5 = 2𝑞 + 3 (Rm = Cm)
Les profits sont maximisés si Rm = Cm
𝜕𝐶𝑇
Cm = = 2𝑞 + 3
𝜕𝑞
𝜕𝑅𝑇
Rm = = −𝑞 + 5
𝜕𝑞
Ainsi −𝑞 + 5 = 2𝑞 + 3 ⟹ 𝑞 = 0,66
Il faut ensuite remplacer 𝑞 dans la fonction de demande :
𝑝 = −0,5 ∗ 0,66 + 5
⟹ 𝑝 = 4,67
𝛱 = RT − CT
⟹ 𝛱 = (0,66 ∗ 4,67) − [(0,662 ) + 3 ∗ 0,66]
⟹ 𝛱 = 3,08 − 2,41 Ainsi 𝛱 = 0,67

43
2) Déduction de la recette totale :

𝑅𝑇 = 𝑝 ∗ 𝑞
⟹ 𝑝 ∗ 𝑞 = (−0,5q + 5) ∗ q
⟹ 𝑝 ∗ 𝑞 = −0,5𝑞 2 + 5𝑞 = −0,5 ∗ (0,662 ) + 5 ∗ 0,66 = 3,08
Ainsi la recette totale est de : 𝑅𝑇 = 3,08
Exercice n° 11 :
Soit un marché en situation de monopole où une entreprise offre un produit homogène. Son
cout moyen est : CM= 2/3 q2 – 3q + 15 + 100/q
Cette entreprise est la seule sur le marché. La demande qui s’adresse à elle est de la forme
suivante : QD= -2P+96.
Déterminez les termes de l’échange correspondent à la situation de cette entreprise
(prix,quantité,profit)

Solution :
Détermination des termes de l’échange correspondant à la situation de cette entreprise (prix,
quantité, profit) :
𝐶𝑇
𝐶𝑀 = ⟹ 𝐶𝑇 = 𝐶𝑀 ∗ 𝑞
𝑞
2 100
⟹ 𝐶𝑇 = (3 𝑞 2 − 3𝑞 + 15 + )∗𝑞
𝑞
2
⟹ 𝐶𝑇 = 𝑞 3 − 3𝑞 2 + 15𝑞 + 100
3

La fonction de demande est donne par : 𝑄 𝐷 = −2𝑝 + 96


⟹ 𝑝 = −0,5𝑄 𝐷 + 48
En situation de monopole, les profits sont maximisés si :
𝑅𝑚 = 𝐶𝑚
𝜕𝐶𝑇
𝐶𝑚 = = 2𝑞 2 − 6𝑞 + 15
𝜕𝑞
𝑅𝑇 = 𝑃 ∗ 𝑄 = (−0,5q + 48) ∗ 𝑞 = −0,5𝑞 2 + 48𝑞
𝜕𝑅𝑇
𝑅𝑚 = = −𝑞 + 48
𝜕𝑞

Ainsi −𝑞 + 48 = 2𝑞 2 − 6𝑞 + 15
⟹ 2𝑞 2 − 5𝑞 − 33 = 0
𝛥 = 𝑏 2 − 4𝑎𝑐 = 289
−𝑏−√𝛥
Donc 𝑥1 = 2𝑎
; 𝑥2 = −𝑏+√𝛥
2𝑎

⟹ 𝑥1 = −3(impossible) ; 𝑥2 = 5,5
Ainsi la quantité d’équilibre est de : 𝑞 = 5,5
En remplaçant 𝑞 par sa valeur dans la fonction de demande :

44
𝑝 = −0,5𝑞 + 48
⟹ 𝑝 = −0,5 ∗ 5,5 + 48
Donc 𝑝 = 45,25
Le profit : 𝛱 = RT − CT
⟹ 𝛱 = p ∗ q − CT
2
⟹ 𝛱 = (5,5 ∗ 45,25) − [(3 (5,53 ) − 3(5,52 ) + 15(5,5) + 100]
𝛱 = 46,21

Par conséquent le profit du monopoleur est de 46,21 DH.


Exercice n°12:
ADAM. est l’unique producteur de fertilisants agricoles de la région. Voici la fonction de
demande à laquelle la firme doit répondre: P = 102 – 2Q
Sa fonction de coût total est la suivante : CT = 10 + 2Q
a) Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de maximiser ses recettes
totales?

b) Calculer l’élasticité prix de la demande pour la combinaison trouvée en a)

c) Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de maximiser ses profits ?

Solution
a) La combinaison prix/quantité permet à ce monopole de maximiser ses recettes totales:

Nous avons : P = 102 – 2Q


RT = 102Q - 2Q2
Rm = 102 – 4Q
Les recettes totales sont maximisées si Rm = 0
Rm = 102 – 4Q = 0
Q = 25,5 et P = 51
b) l’élasticité prix de la demande:
dQ P
ε =
dP
.
Q

Q = 51 – 0,5P
Ep = -0,5 × 51/25,5 alors |Ep| = 1
c) Les profits sont maximisés si Rm = Cm
nous avons : Cm = 2 et RT = P * Q = 102Q – 2Q2
Rm = 102 – 4Q
Rm = Cm
102 – 4Q = 2 → Q* = 25

45
Il faut ensuite remplacer Q par sa valeur dans la fonction de demande :
On obtient, P = 102 – 2(25) alors P* = 52
Profits = (52×25) - [10 + 2(25)] → Profits = 1240dh

Exercice n°13:
On considère une entreprise en situation de monopole sur le marché d’un bien dont la demande
est donnée par la fonction : X = -2P + 20 et sa fonction de coût moyen de production est :

1) Qu’est-ce qu’un monopole ?

2) Déterminer pour cette entreprise :

a. La fonction de coût total (CT) ;

b. Les niveaux de production et de prix qui maximisent le profit ;

3) Calculer l’élasticité prix de la demande en étudiant sa relation avec la recette marginale


(Rm);

4) Calculer l’Indice de Lerner et donner une interprétation économique

Solution
1) Le monopole est une situation de marché caractérisée par la rencontre d’un offreur (le
monopoleur) et d’un grand nombre d’acheteurs.

Autrement dit, le monopole est caractérisé par la présence sur le marché d’un seul vendeur qui
réalise la totalité de l’offre d’un produit.
Un monopole respecte les hypothèses suivantes :
- Il n’y a qu’un seul producteur (vendeur) sur le marché

- Il n’y a pas de substituts proches (l’élasticité croisée entre la demande pour le produit
offert par le monopole et le prix des autres produits est faible)

- Une importante différenciation du produit

- Il y a des barrières à l’entrée

a) On sait que CT= CM×X alors le CT= (1/2)X2-2X+5

b) Les niveaux de production et de prix qui maximisent le profit :

À l'équilibre dans un marché de monopole le Cm=Rm


C’est-à-dire X-2= Rm
Or Rm = dRT/dX en d'autre terme nous avons X=-2P+20 donc P=(-1/2)X+10

46
Donc la RT= PX = (-1/2)X2+10X ainsi Rm= -X+10
X-2= X+10 on conclut X= 6
On remplace X par sa valeur dans l'équation de la demande :
P= (-1/2)6+10=7 donc Profit = 31
3) L’élasticité prix de la demande en étudiant sa relation avec la recette marginale (Rm);

dX
dX P
Ep = X = .
P 1 dP dP X
Rm = P +  Rm = P(1 + )
  P

Ainsi, ε = -2×(7/6)=-2,33
4) L’Indice de Lerner et donner une interprétation économique :

P − Cm 1
L= =( )
P Ep
L = 1/2,33 = 2,33. cet indice est faible le marché de monopole se rapproche vers le marché de
CPP.
Exercice n°14:
Une entreprise est seule à offrir un produit sur un marché. Les coûts de production de cette
entreprise sont donnés par l’équation : CT= 2Q2+3
La demande globale est donnée par la fonction : Q = -P + 12
1) Qu’est ce qu’un monopole ? préciser cette situation par rapport à la situation de CPP en
ce qui concerne la demande et le prix d’équilibre ;

2) Déterminer la fonction de profit ( Π ) et les conditions économiques de sa maximisation ;

3) Déterminer la quantité et le prix d’équilibre, ainsi que le profit de cette entreprise ;

Solution
1) La fonction de demande du monopole est confondue avec la fonction de demande du
marché. Comme le monopole est seul producteur sur le marché, il doit répondre à la totalité
de la demande. Donc la fonction de la demande constitue une contrainte qui lui interdit de
fixer librement et simultanément le prix et la quantité à vendre. S'il choisi une variable la
valeur de l'autre s'impose à lui.

Quant au marché de CPP, la demande à la firme une droite parallèle à l'axe des abscisses. Car
le prix est déterminé selon la loi de l'offre et de la demande:

47
La firme en CPP peut vendre n’importe quelle quantité au prix du marché. Par contre, elle ne
vendra rien si elle exige un prix supérieur au prix du marché. Toutefois, elle va tenter de
maximiser ses profits en choisissant le niveau optimal de production.

2) La fonction de profit ( Π ) et les conditions économiques de sa maximisation :

π(q) = RT-CT = pq – CT(q).


𝑑𝜋 𝑑𝑅𝑇 𝑑𝐶𝑇
=0 ⇒ − =0 ⇒ Rm = p = Cm
𝑑𝑄 𝑑𝑄 𝑑𝑄
𝑑2 𝜋 𝑑2 𝐶𝑇
<0 ⇒− <0 ⇒ 𝐶𝑚′ > 0
𝑑𝑄 2 𝑑𝑄 2

3) La quantité et le prix d’équilibre, ainsi que le profit de cette entreprise :

Nous avons: CT= 2Q2+3, Cm = 4Q et Q = -P + 12 alors P=-Q+12


A l'équilibre Rm=Cm ;
RT = -Q2+12Q donc Rm = -2Q+12 en effet -2Q+12=4Q
Ainsi Q= 2 on remplace dans la fonction de la demande P= 10
Profit =π(q) = RT-CT = pq – CT(q)= 9

Exercice n°15:
La clientèle d’un monopole produisant un bien X est répartie sur deux régions de l’Atlas 1 et
2. Les demandes respectives du bien X sont :
Région 1 : X1 = 12 – (5/20)P
Région 2 : X2 = 12 – (3/20)P
Les coûts de production du monopole sont donnés par la fonction de coût total
CT=X2+4X+100
1) Déterminer l’équilibre du monopole en l’absence de discrimination.

2) Déterminer l’équilibre lorsque le monopole pratique la discrimination par prix

Solution
1) En l’absence de discrimination, l’équilibre du monopole se déduit de l’égalité suivante :

Rm = Cm
Par ailleurs la demande total adressée au monopole est:
X= X1+ X2 , le prix du marché est P= P1= P2
X = 12 – (5/20)P +12 – (3/20)P = 24 – (8/20)P
On déduit de cette relation P= 60-(5/2)X
RT = 60X-(5/2) X2 Rm= 60 – 5X
Rm=Cm c’est à dire 60 – 5X = 2X + 4
D’où on tire les solutions suivantes : X= 8 ; P = 40 et Π = 124
48
On peut déduire aussi les valeurs de CT, CM, et Cm.
2) Si on considère maintenant le monopoleur pratique la discrimination par les prix, pour
déterminer l’équilibre on doit vérifier l’égalité suivante : Rm1 = Rm2 = Cm
On a, X1 = 12 – (5/20)P1 donc P1 = 48 - 4X1
X2 = 12 – (3/20)P2 donc P2 = 80 – (20/3)X2
Alors:
RT1 = 48 X 1 − 4 X 12  Rm1 = 48 − 8 X 1
20 2 40
RT2 = 80 X 2 − X 2  Rm2 = 80 − X2
3 3
Rm1 = Cm  48-8 X 1 = 20  X 1 = 3,5 et P1 = 34
40
Rm2 = Cm  80 - X 2 = 20  X 2 = 4,5 et P2 = 50
3
Le profit total est : Π = (RT1 + RT2) – CT = 148

Exercice n°16:
La fonction de demande du produit Q est : P=-Q+ 10
L'entreprise SIGMA est en monopole sur le marché. Son coût de production est : CT=2Q2-2Q
1) Calculer la quantité optimale vendue par SIGMA.

2) Calculer le prix de vente.

3) Calculer le profit.

Solution
1) À l'équilibre ; Cm= Rm ⇒ Cm=4Q-2 et RT=-𝑄 2 +10Q ⇒ Rm=-2Q+10

Donc : 4Q-2=-2Q+ 10, la valeur de la quantité optimale vendue par SIGMA est Q = 2
2) Le prix de vente : P=-Q+ 10 c’est-à-dire P=-2+10 ⇒ P = 8

3) Le profit : II =RT-CT, on remplace le prix et la quantité par leur valeur on obtient le profit
réalisé par cette entreprise π= 12

Exercice n°17:

Soit une entreprise en situation de monopole.


La demande qui s'adresse à elle est sous la forme : Q = -3P+l2
P : étant le prix du produit Q.
1) Écrire la fonction inverse de la demande.

2) En déduire l'expression de la recette totale, la recette marginale et la recette moyenne.

Solution
1) Nous l'obtenons a partir de la fonction de demande :

49
Q=-3P+12 ⇒ P=- 1/3Q+4 c'est donc la fonction inverse de la demande.
2) En déduire la RT, Rm et RM :

Nous savons que : RT= P x Q


D'ou: RT=(-1/3Q+4)Q
RT = -1/3𝑄2 + 4𝑄
La recette marginale est le supplément de recette engendré par la vente d'une unité
supplémentaire de production. Elle prend la forme : Rm=dRT/dQ ainsi, Rm=-2/3Q+4
Et la recette moyenne nous est donnée par la formule :
RT = RT/Q donc RM = 1/3Q + 4

Exercice n° 18:

L'entreprise « BILLARDO » a le monopole sur le marché de production des tables de billard. Le coût
total s'exprime comme suit : CT= 𝑄 2 et la fonction de demande est : Qd = 20 – P.

Déterminer l'a quantité offerte, le prix de vente et le profit du monopole.

Solution

L'équilibre est déterminé par la condition suivante : Rm= Cm

On sait que : Q = 20 - P donc P=20-Q

RT=PQ alors RT=20Q-𝑄 2 on déduit Rm=,20-2Q

Aussi : CT = 𝑄 2 donc Cm=2Q

Rm=Cm ⇒ 20-2Q =2Q => Q=5 et le P= 15

Donc le profit est II=RT-CT = 50

Exercice n°19:
Une entreprise obtient le monopole de la production du bien Q pour lequel la demande à la
1
forme suivante : Q = − 3P+l5
Le produit n'a pas de substitut, l'entreprise décide de maximiser son profit.
1) Calculer la quantité produite, le prix de vente et le profit correspondant, la fonction de
3
coût étant : CT = 2 𝑄 2

Cette entreprise obtient l'exclusivité de la vente de son produit dans le pays voisin où elle crée
sa filiale, À la demande nationale, s'ajoute la demande étrangère exprimée par la fonction :
3
QE = − 2 𝑃+10

50
2) Déterminer le nouveau montant de profit maximum que peut obtenir l'entreprise, les
coûts de transport étant négligeables.

Solution
1) La courbe de demande est la recette moyenne du monopole :
1
Q=− 3 𝑃+15⇒P=-3Q+45= RM
RT=-3𝑄 2 +45Q
Rm:=-6Q+45
Le monopole maximise son profit si l'égalisation : Rm = Cm lui permet de fixer un prix de vente
P supérieur au coût unitaire de production Cm soit:
Cm=dCT/dQ ⇒ Cm = 3Q
Rm==-6Q+45
Rm=Cm⇒-6Q+45 = 3Q⇒9Q=45⇒ Q = 5 , P=30 , RT=150 , CT = 37,5 , Profit = 112,5
2) La demande totale Q est la somme de la demande nationale QN et de la demande étrangère
Qe.
1 1
Qr =− 3 𝑃+ 15 +(− 3 𝑃+ 10)
2 3 75
Q=− 3P+25⇒ P=− 2 𝑄 + 2
3 75
RT = − 2 𝑄 2 + 𝑄 ainsi, Rm=-3Q+75/2 et Cm=3Q
2

Q = 25/4 ⇒ Q=6,25 , P=28,13 , CT=58,59 , RT = 175,81 , II= 117,22

Exercice n°20:
Soit un marché en situation de monopole :
La fonction de demande prend la forme suivante : Qd = 2000 - 100P ;
La fonction de coût s'écrit : CT = 4000 + 0,01Q².
1) Calculer le coût moyen et le coût marginal.
2) Calculer les différentes recettes du monopole (RT, RM,Rm)
3) Calculer l’équilibre de ce marché (prix d’équilibre, quantité échangée et profit du
monopole)
Réponse :
1) -Le coût moyen est le coût unitaire. Il nous est donné par le rapport entre le coût total et les
quantités produites : CM = CT/Q donc CM = 4000/Q + 0,01Q

- Le coût marginal est la variation du coût total provoquée par la production d’une unité
supplémentaire. On exprime l’équation du coût marginal en dérivant la fonction de coût
total par rapport à la variable Q. en effet, Cm = dCT/dQ = 0,02Q

51
2) Pour une firme en monopole le prix n’est plus une donnée mais une variable qu’elle fixe et
qu’elle va devoir diminuer pour augmenter les quantités vendues (loi de la demande).

- La recette totale nous est donnée par l’équation : RT= P×Q


Pour exprimer la fonction P(Q) (qui est la fonction de prix : elle nous indique quel doit
être le prix pour chaque quantité vendue), on inverse la fonction de demande :
P = 20 – Q/100 alors, la fonction de recette totale est donc : RT = 20Q – Q²/10
- La recette moyenne nous indique la recette unitaire, donc pour chaque unité vendue. On
l’exprime en faisant le rapport entre la RT et les quantités produites : RM = RT/Q. Donc :
RM = 20 - Q/100. La RM est donc confondue avec la fonction de prix.
- La recette marginale nous indique quelle est la variation de la recette totale lorsque la firme
augmente sa production d’une unité. On l’exprime en dérivant la fonction de recette totale
par rapport à la variable Q : Rm = dRT/dQ = 20 - Q/50
3) Une entreprise, quelle que soit la structure du marché, a pour objectif de maximiser son
profit. Pour cela, elle fait un raisonnement à la marge : pour chaque unité de bien qu’elle peut
produire, elle compare ce que lui rapporte cette unité (Rm) et ce qu’elle lui coûte (Cm). Tant
que le Cm<Rm, elle offre cette quantité. Mais le Cm est croissant alors que la Rm est
décroissante ; donc les deux fonctions finissent par se croiser. La quantité pour laquelle le
Cm=Rm est donc celle qui maximise le profit de la firme.
- Raisonnement mathématique : on cherche à maximiser la fonction de profit : Π = RT– CT
lorsque l’on recherche le maximum (optimum) de cette fonction, on égalise Rm= Cm.
0,02 Q = 20 - Q/50 donc Q = 1000 - Q on conclut: Q = 500
Pour connaître le prix de vente, on remplace Q par sa valeur dans la fonction de prix :
P= 20-500/100 = 15
A ce niveau : Profit = PQ - CT = 15×500 - 4000 - 0,01(500)² = 1000 ainsi, Profit = 1000
Représentation graphique :

52
Exercice n°21:
Sur son territoire, une entreprise détient le monopole de la production d’un bien Q pour
lequel : la demande est de la forme : Q = -P/5 + 24 et la fonction de coût étant : CT = 5/3Q².
1) Le produit n’a pas de substitut, l’entreprise cherche à maximiser son profit. Calculer la
quantité produite, le prix de vente et le profit ;
2) Sur un territoire voisin, la demande pour le même type de bien est de la forme :
Qe = -P/5 + 16. Si l’entreprise ne satisfaisait que cette demande-là, quelle serait sa
production, son prix de vente et son profit (la fonction de coût restant la même) ?
3) L’entreprise décide de satisfaire la demande des deux territoires. Ainsi, à la demande
nationale s’ajoute la demande étrangère. Déterminer la nouvelle quantité produite, le
nouveau prix et le nouveau montant du profit. Faite une représentation graphique de cet
équilibre.
4) L’entreprise décide de pratiquer une politique de discrimination tarifaire ; de combien va-t-
elle augmenter ses profits ?

Réponses :
1) La méthode à suivre pour répondre à cette 1ère question est la même que celle que nous
avons appliqué dans l'exercice précédent :
- les fonctions : Cm = 10/3Q ; RM= -5Q + 120 ; RT = -5Q² + 120Q et Rm = -10Q + 120
alors on déduit : Q = 9 ; P = 75; profit = 540
2) La méthode à suivre pour répondre à cette question est la même que celle que nous avons
appliqué dans l'exercice précédent. Je ne vous indique donc que les résultats :
- les fonctions : RM = -5Q + 80; RT = -5Q² + 80Q; Rm= -10Q + 80
- équilibre: Q = 6 ; P = 50 et profit= 240

53
3) Pour exprimer la fonction de demande totale nous devons additionner les deux fonctions de
demande nationale QT = Q + Qe = -2/5P + 40 ; On en déduit la fonction de recette moyenne
: RMT= -5/2Q + 100; RTT = -5/2Q² + 100Q et RmT = -5Q + 100
- l'équilibre est déterminé par la rencontre entre le Cm et la Rmt: -5Q + 100 = 10/3Q
- si l'entreprise ne pratique pas de discrimination tarifaire, elle offrait une quantité totale de
12. A l'aide de RmT, on peut déduire le prix qu'elle affichera pour écouler cette quantité :
P= 70 ; le profit sera alors de 600.
4) Si l’entreprise pratique une politique de discrimination tarifaire, elle produira une quantité
totale de 12, mais elle en écoulera une part sur le marché national et l'autre part sur le marché
étranger. Sur chacun des marchés elle devra égaliser la Rm (du marché) avec le coût
marginal occasionné par la production de 12 unités: Cm = (10/3)×12 = 40 .
- Sur le marché national : Rm = -10Q + 120 = Cm = 40 donc Q = 8 ; puis, à l'aide de la
fonction de prix du marché national (que l'on obtient en inversant la fonction de demande
nationale), on calcule le prix qui sera pratiqué sur ce marché : P = 80
- Sur le marché étranger :
RM = P = -5Q + 80 donc RT = -5Q² +80Q et Rm = -10Q + 80.
Donc: Rm = Cm : -10Q + 80 = 40 alors Q = 4 ; P = 60.

Exercice n°22:
Une entreprise en situation de monopole est caractérisée par la fonction de coût suivante :
CT = (1/4)q² + 15q et écoule sa production sur un marché où la demande prend la forme:
Qd = 30 – (½)p
1) Quelles seront les conséquences d'une discrimination parfaite du premier degré ? Évaluer
les conséquences économiques de cette décision.
2) Nous postulons qu'il n'applique pas la méthode précédente. Une étude d'un marché
étranger lui permet d'affirmer qu'il serait en situation de monopole dessus et que la
fonction de demande prend la forme : Qe = 30 – pe.
Déterminer les prix et les quantités si l'entreprise pratique une discrimination tarifaire sur les
deux marchés.
Réponses :
1) S'il pratique une discrimination parfaite, il fera payer le prix maximum à chaque
consommateur. Le dernier prix sera celui pour lequel la Rm = Cm. La Rm étant confondu
avec la RM alors nous avons vu précédemment que l'équilibre a lieu au point :
p = 24 et q = 18.

54
- Le surplus global correspondra au profit du producteur ; on cherche le niveau du profit en
faisant la différence entre la RT et le CT:
- Le CT nous est donné par la fonction de coût total: CT = 351
- La RT est (24.18) + (60-24).18.1/2 = 756
Le surplus est donc égal à = 756 – 351 = 405, c'est-à-dire celui que l'on avait en CPP.
2) Pour pratiquer la discrimination tarifaire, il doit rechercher quelle est la quantité à produire
au total et le Cm correspondant :
QT = Qn + Qe = 60-1,5p → P = -q/1,5 + 40 = RM
donc RT = -q²/1,5 + 40q et Rm = -2q/1,5 + 40.
Cm = Rm → q= 13,63 et Cm = 21,81 Nous savons donc qu'il devra au total produire 13,63
unités du bien. Sur chaque marché, le Cm (21,81) devra être égal avec la Rm du marché :
- Marché étranger : Qe = 30-pe → Pe = -q +30 → Rm = -2q +30 Donc –2q+30 = 21,81.
Alors : q =4,095 au prix pe = 25,905
- Marché national: Q=30-1/2p → Rm = -4q+60 → q = 9,5475 au prix p = 40,905
Calcul du profit :
- Sans discrimination : Q=13,63 et P = 30,91 alors Profit = 170,46
- Avec discrimination : Profit = 106,08+390,54-250,89=245,73

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