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ETAT GÉNÉRAL

Signes de Gravité
K,CHAHED
2020-2021
Signes généraux

 Constantes vitales
 Fièvre
 Altération de l’état général
 Signes de gravité
 Evaluer l’état général
Constantes vitales

Pression artérielle
 Fréquence cardiaque
 Fréquence respiratoire
 Température corporelle
 SpO2

A rechercher systématiquement
A noter systématiquement
Constantes vitales  critères de gravité 

hospitalisation
HOSPITALISATION SI ………….

 Pression artérielle systolique < 90 mmHg


 Fréquence cardiaque > 120/min
 Fréquence respiratoire > 30/min
 Température corporelle < 36° ou > 40°
 SpO2 < 90%

Recherche = réflexe vital pour le patient


Température corporelle
Température corporelle centrale :
= résultante entre la production et la déperdition de chaleur.
 Production provient du métabolisme basal et des activités physiques.
 Déperdition s’effectue au travers de la peau et de la respiration.
 Température normale : 37°C le matin et 37,5°C le soir
 Varie peu (l’être humain est homéotherme : température centrale régulée en permanence par un centre
situé dans l’hypothalamus).

Mesure de la température corporelle :


 après 20 minutes de repos
 à distance d’un repas.
 en repérant la prise éventuelle d’un antipyrétique
 Mesures à différentes heures de la journée en cas de fièvre persistante,
 Mesures en cas de pic fébrile, de frissons ou de sudation abondante.
Quatre méthodes de mesure de la température corporelle :

a. Thermométrie rectale
Méthode de référence qui reflète fidèlement la température centrale.
Mesures fréquentes ulcérations de la muqueuse rectale et risque de diffusion d’agents infectieux.

b. Thermométrie tympanique
Méthode employée actuellement.
Introduction dans l’oreille d’un détecteur d’émission sensible au rayonnement infrarouge (DESR).
Le taux de radiation émis par la membrane tympanique est proportionnel à la température de cette
membrane , elle-même proportionnelle à la température centrale.

c. Thermométrie buccale

d. Thermométrie cutanée
.

Ces deux dernières méthodes sont moins fiables et plus rarement utilisées
Fièvre
Température corporelle centrale > 38°C, mesurée chez un sujet au repos, normalement couvert
à température ambiante tempérée.
- frissons: élèvent la température corporelle
- sueurs : abaissent la température corporelle

 Fébricule = fièvre peu élevée (autour de 38°C)

 S’assurer de l’absence de signe de gravité :


- défense/contracture abdominale
- souffle cardiaque,
- anomalies majeures à l’auscultation pulmonaire,
- syndrome méningé
Réflexe si ……..
Hyperthermie ( > 38°5)
Hypothermie (< 36°5)
Frissons (Marbrures, hypotension…)
=
Hémoculture
(Milieu aérobie , Milieu anaérobie par ponction veineuse de 40 ml)
1. SRIS : = syndrome de réponse inflammatoire systémique (pas toujours d’origine infectieuse)
Associe au moins deux des anomalies suivantes :
 Fièvre > 38° (ou <36°)

 Fréquence cardiaque > 90/min

 Fréquence respiratoire > 20/min

 Leucocytes > 12000/mm3 ou < 4000/mm3

2. SEPSIS :
= SRIS + infection définie (non sévère)

3. SEPSIS SEVERE :
= SEPSIS + dysfonction au moins 1 organe
 Hypotension artérielle (PAS < 90 mm Hg)

 Fréquence cardiaque > 120/min

 Fréquence respiratoire > 30/min et/ou cyanose

 Oligurie

 Encéphalopathie

 Coagulopathie

4. CHOC SEPTIQUE :
=SEPSIS SEVERE + hypotension artérielle persistante malgré le remplissage vasculaire adéquat.
Altération de l’état général:
Asthénie (physique ou psychique)
Anorexie
Amaigrissement

Ces 3 signes sont ± associés = “altération de l’état général”

– Doivent être interprétés comme des signaux révélateurs d’une


maladie sous-jacente,

– Parfois signes isolés : difficulté diagnostique


Asthénie ou fatigue
: sensation subjective d’incapacité physique et/ou psychique.
– sensation anormale de lassitude limitant les performances
physiques, persistant au repos et sans cause identifiable évidente

Diagnostic différentiel :
– Fatigue :
• état physiologique (liée à une activité excessive) qui disparaît au repos.
– Fatigabilité :
• apparition anormalement d’une fatigue au cous de l’effort
• Exemple : maladie musculaire
– Dyspnée :
• sensation d'essoufflement ou de respiration pénible;
– Lipothymie :
• malaise paroxystique se caractérisant comme une sensation brutale de fatigue intense.
– Gêne fonctionnelle
• en rapport avec un handicap neurologique (par exemple, hypertonie extrapyramidale)
ou rhumatologique (par exemple, douleurs arthrosiques)
Diagnostic différentiel
• Maladies musculaires
– Myopathie
• Difficulté pour :
– Se lever d’un siège ?
– Monter des escaliers ? (rampes…)
– Se relever de la position accroupie ?
• En fait il ne s’agit pas d’une asthénie :
fatigabilité Ce n’est pas une
– Myasthénie asthénie
• Fatigabilité survenant à l’effort
• Muscles d’innervation bulbaire surtout
– Diplopie ?
– Ptosis ? Dysphagie ?
– Dysphonie ? (voie nasonnée)
– Troubles de la mastication ?

Donc diagnostic différentiel
symptôme imprécis (lassitude, perte de force physique,inefficience
intellectuelle, fatigabilité inhabituelle).
Fréquent (10 à 25% des consultations de médecine générale).

Origine :
 organique : 1/3 des cas,
 psychique : 1/3 des cas,
 mixte ou indéterminée : 1/3 des cas.
 Unique dans 15% des cas (dans les autres cas, elle
s’intègre à un ensemble de symptômes qui peuvent
orienter vers une étiologie).
 Asthénie à prédominance vespérale, quotidienne, améliorée par
le repos : plutôt organique.
 à prédominance matinale, variable d’un jour à l’autre, avec
inefficacité du repos :
plutôt psychique.

 Asthénie aiguë : accompagnant la fièvre chercher un foyer


infectieux ou autres affections inflammatoires

 Asthénie chronique, vespérale tuberculose, cancer


bronchique, brucellose ……

 Asthénie durable radiographie de thorax systématique ,bilans


biologiques ,hormonaux ,et autres….
Asthénie secondaire à des troubles du sommeil

Asthénie avec hyper somnolence diurne excessive :

Insomnie : Dépression

Privation de sommeil : Travail posté

Altération de l’architecture du sommeil : ® Syndrome apnée du sommeil (SOAS):


 Homme adulte
 Obèse (IMC > 30 kg/m²)
 Ronfleur
 Morcellement du sommeil par la répétition des apnées
Eléments sémiologiques descriptifs
• Quel type d’asthénie (sélectivité) ?
– Musculaire ? (physique)
– Cognitive ? Mentale ? (psychique)
– Sexuelle ?
– Globale ?

– Schématiquement :

• Asthénie physique : asthénies somatiques et réactionnelles


• Asthénie globale : asthénies psychiques
Rechercher les signes associés
• Autres signes généraux
– Amaigrissement ?
• Oriente vers une origine somatique seulement s’il est important
• Un amaigrissement modéré est retrouvé dans les asthénies psychiques

– Anorexie ?
• Pas de valeur d’orientation

– Fièvre ?
• Évoque une origine somatique

• Existence de signes fonctionnels ?


– Toux, dyspnée, sueurs nocturnes, arthralgies, ictère, signes abdominaux …. :
évoque plutôt une organicité
Rechercher les signes associés
• Signes psychiques associés ?
– Orientation variable :
– Anxiété : pas de spécificité
– Autodépréciation ? = syndrome dépressif

• Prises médicamenteuses
– Surtout celles que le patient ne mentionnera pas spontanément
• Laxatifs, diurétiques, hypnotiques, analgésiques
Anorexie
= perte du besoin et du plaisir de s’alimenter.

Caractéristiques de l’anorexie:
 complique l’évolution des maladies chroniques inflammatoires et cancéreuses
 dite grave lorsque la prise calorique est inférieure au 1/3 des besoins, soit moins de 600 à
700 kcal /jour pendant 7 à 10 jours.
 Alors responsable d’un amaigrissement
Amaigrissement

• perte de poids > 5kg du poids corporel


• Perte de poids importante si ≥ 10% du poids total

• La perte de poids peut être due


– À une perte d’eau (deshydratation)
• ne pas confondre avec une perte de poids par fonte d’oedème (excès d’eau)

– A une perte de masse maigre ou grasse


• Par insuffisance d’apport alimentaire
• Par défaut d’absorption des aliments
• Par excès de consommation métabolique (maladies inflammatoires, néoplasies)
Amaigrissement
: Perte de poids pathologique car involontaire
Index de masse corporelle ou IMC = poids en kg / taille²,
IMC normal : entre 18,5 et 24,9 Kg/m² (=bonne santé en terme de poids).
IMC < 18,5 Kg/m² : dénutrition.

Amaigrissement avec anorexie :


complique l’évolution des maladies chroniques, inflammatoires et cancéreuses
Amaigrissement au cours du cancer bronchique = stade métastatique
Amaigrissement + fièvre vespérale + sueurs nocturnes + toux avec crachats hémoptoïques =
tuberculose

Amaigrissement avec appétit conservé :


Régime volontaire
Parasitose intestinale
Diabète Sucré
Hyperthyroïdie
Amaigrissement - Interrogatoire

• Anamnèse pondérale : s’assurer de la réalité de l’amaigrissement


– Courbe de poids (idéalement)

– Antécédents pondéraux (anciennes consultations ou hospitalisations)

– Changements de vêtements

– Antécédents médicaux et chirurgicaux


• Digestifs : estomac ? Intestin grêle ?
• Pancréas ? (par ex pancréatite, pancréatectomie ?)
• Hépatopathie ?

– Antécédents psychiatriques
• Alimentation
– Enquête alimentaire
• évaluation des apports caloriques quotidiens
– Régime particulier ?
• « désodé », hypolipémiant

– Troubles du comportement alimentaire ?


• Par exemple anorexie/boulimie

– Toxiques ?
• Alcool +++, drogues

– Prises médicamenteuses (cf asthénie…)


• Surtout celles que le patient ne mentionnera pas spontanément : laxatifs, diurétiques

– Possibilités alimentaires ?
• État de la dentition, des prothèses dentaires ?
• Précarité ?
Amaigrissement – Signes physiques

• Signes de dénutrition
• Etat de maigreur, cachexie

Examen clinique général


Dans le cadre d’une altération de l’état général
Doit être complet +++ à la recherche de la moindre anomalie
peut orienter le diagnostic

– Interrogatoire : antécédents, traitement en cours …

• A l’issue de l’examen clinique

– Présence d’un ou plusieurs signes


* explorations paracliniques orientées

– Absence de signe :
• Ne pas conclure à une origine psychique immédiatement
explorations paracliniques systématiques
Signes généraux associés

– Fièvre
• pathologie infectieuse : en priorité
• Aussi :
– Pathologie inflammatoire
– Pathologie cancéreuse
– Hyperthyroïdie

– Hypersudation
• Pathologie infectieuse (par ex tuberculose)
• Pathologie néoplasique (par ex maladie de Hodgkin)
• Puis examen appareil par appareil
• Doit être entrepris à la recherche d’une étiologie :

– infectieuse

– inflammatoire
Qui doivent être évoquées en priorité
Altération de l’état général
tableaux particuliers

• Amaigrissement sans anorexie (à appétit conservé)


– Penser à une endocrinopathie
• Diabète : perte de poids liée à une polyurie
• Hyperthyroïdie :amaigrissement lié à un hyper métabolisme…

– Penser à une malabsorption intestinale ou une pathologie digestive

– Évoquer une anorexie mentale

– Infections ?
• Tuberculose au début ?
• Parasitose intestinale ?
Altération de l’état général
tableaux particuliers

• AEG en apparence isolée


– Asthénie isolée
• Évoquer les causes iatrogènes (médicaments)
– Benzodiazépines, hypnotiques, sédatifs
– Antihypertenseurs centraux, beta-bloquants
– Diurétique
– Corticoïdes
– En particulier hépatite médicamenteuse
• Evoquer les toxiques
– Alcool
– CO
• Evoquer une anémie :
– Quelle qu’en soit la cause
» Carence martiale (saignement digestif ? Gynécologique ?
» Subictère (= hémolyse)
• Evoquer une cause post-infectieuse
• Evoquer une infection latente (hépatique en particulier)
SIGNES DE GRAVITÉ

= HOSPITALISATION
SIGNES CLINIQUES DE GRAVITÉ
AUX URGENCES
Les signes de gravité des différentes pathologies sont communs quels que
soient les modes d'exercice.
La particularité des urgences est la précocité d'arrivée des patients par rapport
au début des signes et la nécessaire rapidité de l'évaluation médicale .

Signes d'une insuffisance circulatoire aiguë


L'insuffisance circulatoire aiguë ou état de choc est définie par une insuffisance de délivrance de
l'oxygène aux tissus .
Les états de chocs sont classés en quatre catégories :
- le choc hypovolémique, principalement hémorragique,
- le choc cardiogénique par défaillance de la fonction cardiaque,
- les chocs distributifs caractérisés par des anomalies de la répartition du flux sanguin selon les
différents territoires (le choc septique en est le meilleur exemple),
- les chocs « obstructifs » dans lesquels l'éjection ventriculaire est compromise par un obstacle
(embolie pulmonaire, tamponnade).
• Signes de gravité d'une insuffisance respiratoire aiguë
• Signes de gravité d'une atteinte neurologique aiguë

• Critères de gravité d'une insuffisance rénale aiguë


• Critère de gravité d'une insuffisance hépatocellulaire aiguë
• Critères de gravité en hématologie (coagulopathie de consommation (thrombopénie,
hypofibrinémie, diminution des facteurs du complexe thrombiniques)
• Critères de gravité d'un abdomen douloureux
RECONNAÎTRE LES SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES
MÊME SI LES SIGNES CLINIQUES DE GRAVITÉ SONT FRUSTES

 Dissection aortique
 Choc infectieux et terrain (les méningococcémies et parfois les infections à pneumocoques
survenant alors plus particulièrement sur des terrains fragiles (déficits immunitaires,
splénectomisés, drépanocytaires
 Anévrisme de l'aorte abdominale
 Infarctus du myocarde
 Palpitations, syncopes, malaises
 Intoxications médicamenteuses (Parmi ces médicaments, citons notamment les digitaliques, la
chloroquine, le lithium et les antidépresseurs..)
 Hémoptysie
 Grossesse extra-utérine
 Prééclampsie et éclampsie
.
SIGNES DE GRAVITÉ CLINIQUE
Constantes vitales :
Fièvre < 36° ou > 40°
Polypnée (fréquence respiratoire > 30/min)
Tachycardie (fréquence cardiaque > 120/min)
Hypotension artérielle (PAS < 90 mmHg)
SpO2 < 90% (® hypoxémie tissulaire)

Signes cliniques (souvent tardifs) :


Mise en jeu de muscles ventilatoires accessoires (normalement inactifs lors de la ventilation de repos)®tirage sus-
claviculaire, sus-sternal - battement des ailes du nez.
Faillite des muscles diaphragmatiques respiration abdominale paradoxale
Creusement abdominal inspiratoire
Expansion abdominale expiratoire
Annonce l’arrêt respiratoire à plus ou moins court terme
Difficulté à parler
Inefficacité de la toux
Cyanose (coloration bleutée des extrémités des doigts, des lèvres, des oreilles)
Marbrures
Troubles de la conscience (score de Glasgow) - Astérixis ou "flapping tremor »
Signes de gravité biologiques

 GB < 4000 /mm3 ou > 20 000 / mm3


 Hb < 9g/100ml ou Ht < 30 %
 Thrombopénie
 Insuffisance rénale( Urée > 11 mmol/L)
 Hyponatrémie < 130mmol/L
 Hyperglycémie : 14mmol/L
 PaO2 < 60mmHg ou SpO2 < 90 % en air ambiant
 PaCO2 > 50 mmHg
 pH < 7,3 (Acidose)
Classification de l'état général

les malades en mauvais état général, vont moins bien supporter les traitements que les
malades en bon état général :
•chirurgie,
•radiothérapie,
•chimiothérapie,
•et tout autre traitement en général.

deux échelles très souvent utilisées :


•l'indice de performance de Karnofsky (illustre professeur new-yorkais),

•l'indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group).


Qualité de vie
Échelles
Qualité de vie liée à la santé

Perception du patient dans 4 domaines de la vie quotidienne

- symptômes liés à la maladie


- capacité physique
- état psychologique
- interaction sociale
MÉTHODE DE MESURE
Auto-questionnaire

QUESTIONNAIRES GENERIQUES ( OMS, Index de Karnofsky,ESOG,SF-36…)


MÉTHODE DE MESURE
Auto-questionnaire

QUESTIONNAIRES GENERIQUES ( OMS, Index de Karnofsky,ESOG,SF-36…)

QUESTIONNAIRES SPECIFIQUES
(Ces échelles se complètent très souvent dans l'évaluation de l'état d'un
malade)

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