Dr. S .Abad
Service neurochirurgie
Hopital Franz-Fanon
CHU Blida
Généralités - définitions
Le choc cardiogénique est défini par l’incapacité de la pompe ventriculaire à
générer un débit sanguin suffisant permettant aux organes périphériques de
subvenir à leurs besoins métaboliques
Les essais de nouveaux médicaments ont tous été des échecs dans la dernière décennie
l’échocardiographie cardiaque est l’examen clé qui permet poser le diagnostic positif, le
diagnostic étiologique, et les indications thérapeutiques en URGENCE
L’insuffisance cardiaque aiguë grave est l’une des causes les plus fréquentes d’admission
aux urgences et en réanimation.
le choc cardiogénique :
pathologie la plus sévère
dont la mortalité demeure particulièrement élevée (40 à 70 %)
nécessite la mise en œuvre rapide de thérapeutiques souvent agressives.
Les critères hémodynamiques de choc cardiogénique sont les suivants :
DIAGNOSTIC
DIFFERENTIEL
Hypovolémie – anaphylaxie - sepsis
INFECTION = résultat de l ’agression de l ’organisme par un agent infectieux.
Ses manifestations cliniques résultent du conflit entre virulence du germe et capacités
de résistance de l ’hôte
SIRS =infection, traumatisme, brulure, pancréatite, transfusion….
Choc septique
= sepsis sévère + hypotension
Sepsis sévère
= sepsis + dysfonction d’organe
Sepsis
= SIRS + infection documentée
SIRS
La physiopathologie du choc septique est beaucoup
plus complexe que les autres états de choc
hypotension artérielle
pression artérielle systolique <80 mmHg,
différentielle pincée , large dans le choc septique
une oligo-anurie (<30ml/h ou à 0.5 ml/kg/h)
tachycardie avec pouls filant. Ces données chiffrées
troubles de la conscience (confusion, agitation,
désorientation) par hypoperfusion cérébrale,
une polypnée signant l’acidose métabolique
vasoconstriction cutanée
marbrures (débutant aux genoux, pouvant se généraliser),
temps de recoloration cutané allongé (>3 secondes),
extrémités froides (surtout dans le choc cardiogénique)
teint livide,
sueurs
Clinique : orientation étiologique
hémorragique :
pâleur cutanéo-muqueuse, hémorragie extériorisée ou occulte
(touchers pelviens systématiques ; recherche de sang dans le liquide gastrique),
traumatisme de l’hypochondre gauche (rupture de rate),
cardiogénique :
signes d'insuffisance cardiaque gauche et/ou droite, anomalie
auscultatoire (souffle, galop), phlébite, pouls paradoxal,
anaphylactique :
rash cutané (urticaire), oedème de Quincke, bronchospasme, dyspnée
laryngée, douleurs abdominales, nausées, vomissements.
septique :
fièvre, frissons, hypothermie, signes infectieux focalisés,
Le diagnostic de choc est évoqué à l’examen clinique, lorsqu’il existe
une :
hypotension artérielle
associée
le syndrome de Tako-Tsubo
l’hypoxémie,
l’acidose ou
des antécédents,
de l’histoire récente de la maladie et sur la
réalisation d’examens complémentaires
(ECG, biologie, imagerie, évaluation hémodynamique)
Il faut tout d’abord rechercher des facteurs de risques et des antécédents de
cardiopathie (ischémique, valvulaire).
Les veines jugulaires sont turgescentes, on entend des râles crépitants à l’auscultation
pulmonaire.
Les bruits du coeur sont souvent assourdis, voire inaudibles et il peut exister un troisième ou
un quatrième bruit.
B-type Natriuretic Peptide (BNP) peut être utile car l’élévation des taux
plasmatiques de ces molécules est bien corrélée à la sévérité de la maladie et à
surtout à son pronostic
L’évaluation par imagerie comporte une radiographie de thorax et une échographie
Doppler cardiaque.
2 - Hypovolemique
3 - vasoplegique
4 - septique : ( 1 + 2 + 3 )
1 - Cardiogenique :
- coeur gauche : - muscle : - ischemique
- myocadiopathies dilatees..
- myocardites fulminantes
- toxique
- valvulaire : - RAo : toujours chronique
- IAo : chronique
aigue : dissection aorte
endocardite (lesion destructruce)
- IM : chronique
aigue : IDM et rupture de pilier
endocardite (lesion destructrice)
- musculaire : ischemique
2 - Hypovolemique
3 - vasoplegique
4 – septique : ( 1 + 2 + 3 )
Douleur thoracique … …et etat de choc…
- Etendue
- rupture de pilier ( IM aigue )
IDM - Rupture septale ( CIV aigue )
- Rupture de la paroi libre (tamponnade )
- Extension au VD
- Tamponnade (extravasation )
DISSECTION AORTIQUE - IAo severe ( anneau )
- Ischemie (dissection des coronnaires )
Par contre, il a été montré que la dopamine était associée à un excès de mortalité
lorsque prescrite pour le traitement d’un choc cardiogénique .
L’infarctus du myocarde
fibrinolyse
- PVC
- Thérmodilution transpulmonaire
L’échographie Doppler cardiaque est l’examen clé pour le diagnostic étiologique du choc.
En cas de choc compliquant un infarctus aigu, il faut obtenir le plus rapidement possible une
reperméabilisation artérielle (par angioplastie ou par pontage chirurgical, si
l’angioplastie est techniquement impossible).
La place du ballon de contre-pulsion intra-aortique est actuellement de plus en plus
controversée
Lorsque les signes de choc persistent malgré toutes ces thérapeutiques, il faut diriger le
malade le plus rapidement possible vers un centre médico-chirurgical possédant la
capacité d’implantation d’une assistance circulatoire, car la mise en place d’une machine
avant que ne s’installent des signes de défaillance multiviscérale est alors le seul
moyen de réduire de manière très significative la morbidité et la mortalité associées à
cette pathologie.