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AKOS Encyclopédie Pratique de Médecine

Infections néonatales primitives

Y Aujard

L es infections néonatales primitives sont séparées, en fonction de leur date d’apparition et de leur
physiopathogénie, en formes précoces, ou infections maternofœtales, et en formes tardives. Les infections
précoces sont habituellement bactériennes, mais tous les pathogènes dont les virus, les champignons et les parasites
peuvent être en cause. Les formes tardives sont le plus souvent virales. Dans tous les cas, les méningites sont celles
dont le pronostic est le plus réservé. Le choix du traitement tient compte de plusieurs facteurs utilisés dans le choix de
l’antibiothérapie probabiliste : le terme, l’âge de survenue et surtout l’épidémiologie microbienne régionale.
© 2003 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots-clés : nouveau-né, infections néonatales, épidémiologie des infections néonatales, traitement des infections
néonatales.


chronologiques et épidémiologiques sont très à la naissance sont essentiellement d’origine
Introduction différentes (tableau I). Les IMF sont responsables de maternelle, transmises par voie transplacentaire à
12 % de la mortalité périnatale, de 9 % de la partir du troisième trimestre ; leur taux est de 120 %
mortalité néonatale précoce et de 12 % de la du taux maternel à terme, grâce à un passage actif
L’infection néonatale est un problème de santé mortalité néonatale tardive [35, 60, 67]. en fin de grossesse. À l’inverse, les IgM et les IgA ne
publique mondiale. Son incidence est proche de 1 % Les infections parasitaires qui posent des traversent pas le placenta. L’absence d’anticorps
des naissances dans les pays industriels ; elle est plus problèmes diagnostiques et thérapeutiques spécifiques chez la mère et donc chez le nouveau-né
élevée dans les pays en voie de développement. En spécifiques ne seront pas abordées. En revanche, les contre un germe pathogène, en particulier le
1996, les infections survenant dans le premier mois infections néonatales à germes inhabituels et celles streptocoque B, favorise la survenue d’une infection
de la vie ont été responsables de 5 millions de posant des problèmes après la sortie (Chlamydia, chez un enfant colonisé in utero [24, 67].
morts [60]. Presque tous les agents pathogènes, herpès…) de la maternité ont été détaillées.
bactéries surtout, champignons et virus, peuvent être Cette immaturité explique, chez beaucoup de
responsables d’infection chez le nouveau-né. nouveau-nés, le passage de l’état de colonisation


L’épidémiologie comme les sensibilités bactériennes asymptomatique à celui d’infection. Cette
varient dans le temps, les pays et même les régions, Facteurs de risque colonisation étant, au départ, secondaire à une
ce qui empêche toute extrapolation thérapeutique contamination amniotique, elle-même conséquence
d’un pays, voire d’un centre à l’autre. Les infections de la colonisation vaginale qui représente donc le
néonatales primitives sont séparées en infections à Le facteur de risque principal d’infection est lié à facteur de risque princeps, elle est facilitée par une
début précoce ou infections maternofœtales (IMF), et l’immaturité immunitaire qui est d’autant plus rupture prolongée de la poche des eaux. Chez le
en infections tardives [35] . Cette classification importante que le nouveau-né est plus prématuré. nouveau-né de moins de 1 500 g, la fréquence des
simplifiée recouvre un ensemble très hétérogène L’immunité humorale est dépendante de l’état infections primitives septicémiques est inversement
dont les caractéristiques physiopathologiques, immunitaire maternel. Les immunoglobulines (Ig) G proportionnelle au terme, l’infection - la

Tableau I. – Classification des infections néonatales primitives.

Tardives
Précoces
Caractéristiques Chlamydia
maternofœtales Maternelles Communautaires
Mycoplasmes
Incidence
4à8 ≤2 ≤2 ?
(‰ naissances)
Âge j0-j4 j5-j28 (j60) j5-j60 j5-j28
Anamnèse
Grossesse + ± ± -
et accouchement
• Infection systémique Méningites ++ Conjonctivite Pneumopathie
Clinique
(bactério[-]), 90 %
• Infection pulmonaire Systémique Pneumopathie Infections
• Méningite < 5 % Focale Oto-rhino-laryngologiques
• Formes fulminantes < 2 % Infections urinaires

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chorioamniotite - étant avant tout une cause de la


prématurité. Tableau II. – Signes cliniques évoquant une infection néonatale.

‚ Infections maternofœtales bactériennes Anamnèse Examen


Leur incidence varie de 4 à 10 ‰ naissances Fièvre maternelle Détresse vitale (hémodynamique, respiratoire)
vivantes. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez le Tachycardie fœtale Hépatomégalie, splénomégalie
prématuré : 26,6 ‰ naissances entre 25 et 28 Douleur utérine Ictère trop précoce ou persistant
semaines, 11,2 ‰ entre 29 et 32 semaines et 16,3 Coloration du liquide amniotique Météorisme abdominal
RPDE > 12 heures Troubles neurologiques (hyporéactivité, mouvements anormaux),
‰ entre 33 et 36 semaines [61]. Trois voies de
convulsions
contamination sont possibles [5, 35, 36] : Prématurité inexpliquée Purpura
– la voie systémique transplacentaire, secondaire Mauvaise prise de poids
à une bactériémie maternelle ; Anomalies thermiques
– la voie ascendante, la plus fréquente,
secondaire à une colonisation du liquide amniotique RPDE : rupture de la poche des eaux.

(LA) par un germe pathogène provenant de la flore


vaginale, qu’il y ait ou non une rupture prématurée
de la poche des eaux ; Tableau III. – Critères biologiques des infections néonatales.
– l’ingestion, l’inhalation et/ou l’atteinte
Hématologie Biochimie Bactériologie
cutanéomuqueuse au cours du passage dans la
filière génitale, voie la plus rare. GB > 25 000/mm 3
CRP > 10 - 20 mg/L Hémoculture (mère, enfant)
La rupture de la poche des eaux augmente les
GB < 5 000/mm 3
Orosomucoïde LCR
infections fœtales par 10 à 100 après 24 heures ;
au-delà de 48 heures, cette augmentation est stable. FJ/GB > 10-16 % < 0,2 g/L (j0-j1) Urines
Le LA contient plusieurs facteurs s’opposant à la
Plaquettes < 150 000/mm 3
< 0,33 g/L (≥ j2) Prélèvements périphériques (j0) (gastrique,
croissance bactérienne et chez les femmes ayant oreille, placenta)
une infection amniotique, cette activité est moins
fréquemment retrouvée que chez les sujets Procalcitonine > 5 µg/L Antigènes solubles
Fibrinogène > 4 g/L
contrôles. Le risque infectieux fœtal est fonction de la Interleukine 6 > 100 pg/mL Urines, LCR (SGB, Escherichia coli K1)
concentration bactérienne dans le LA : ≤ à 102/mL,
elle permet d’exclure une infection ; ≥ l0 7 GB : globules blancs ; FJ : formes jeunes (myélocytes + métamyélocytes) ; LCR : liquide céphalorachidien ; SGB : streptocoque du groupe B ; CRP : C
reactive protein.
germes/mL, elle est le vraisemblable témoin d’une
infection. Un taux abaissé de glucose, une
maternelle systémique (septicémie, infection Hématologie, biochimie
concentration élevée de lacticodéshydrogénase
urinaire) ou une infection intra-utérine (fièvre, utérus Un taux de fibrinogène > 3,80 g/L dans les deux
dans le LA sont en faveur d’une infection
douloureux, tachycardie fœtale, liquide teinté) sont premiers jours de vie puis à 4 g/L ensuite est en
bactérienne. Les germes qui colonisent le LA
des facteurs de risque. Une détresse respiratoire et faveur d’une infection. L’hémogramme [13] peut
proviennent essentiellement de la flore vaginale ; ils
un ballonnement abdominal inexpliqué font révéler des cellules immatures, myélocytes et
varient au cours de la gestation. Le streptocoque B
éliminer une infection (tableau II). La difficulté du métamyélocytes. Un rapport cellules immatures sur
est retrouvé chez 20 à 30 % en fin de grossesse [35] et
diagnostic précoce a fait proposer des scores polynucléaires neutrophiles supérieur à 0,16 est
Escherichia coli chez 5 à 7 % [36]. Cette colonisation
diagnostiques, associant des paramètres cliniques et anormal dans les 24 premières heures de vie. La
reste le plus souvent asymptomatique. Parmi les
biologiques [62]. numération leucocytaire varie selon l’âge postnatal
nouveau-nés dont la mère est colonisée par un
streptocoque B, 50 % sont eux-mêmes colonisés Diagnostic biologique (tableau III) avec un taux maximal de leucocytes entre h12 et
mais seul 1 % est infecté. Cinq facteurs rendent Les prélèvements bactériologiques sont réalisés h24 [43]. En pratique, des taux de globules blancs
compte du passage de la contamination simple à dès l’admission du nouveau-né : culture du liquide inférieurs à 5 000/mm 3 ou supérieurs à
l’infection [36, 67] : gastrique (dans les 6 premières heures de vie) ± du 25 000/mm 3 sont anormaux. Enfin, une
– le niveau de défense immunitaire du fœtus, liquide auriculaire et prélèvement cutané thrombopénie inférieure à 100 000/mm3 est, en
plus immature chez le prématuré qu’à terme ; uniquement en cas de lésion ; le frottis placentaire l’absence d’un syndrome de consommation,
– le caractère pathogène du germe et sa est utile. évocatrice d’infection, bactérienne ou virale.
virulence ; L’hémoculture aérobie (ou deux hémocultures ¶ Protéines de l’inflammation [56]
– l’importance quantitative de la contamination ; aéro- et anaérobie), dont le délai de positivité varie En pratique, seule la C reactive protein (CRP) est
– l’existence ou non d’anticorps spécifiques de 24 à 72 heures, reste l’examen clé mais sa utilisée mais son augmentation n’est pas spécifique
d’origine maternelle apportant une séroprotection sensibilité est faible, 7,5 % dans notre expérience. La d’une infection bactérienne car elle peut s’observer
passive ; ponction lombaire est faite devant des signes au cours des hypoxies, des infections virales, d’un
– la durée de la contamination. neurologiques ou une suspicion clinique de traumatisme ou d’une destruction cellulaire, d’une
En Île-de-France, deux germes sont prédomi- septicémie ; toutefois, 37 % des méningites n’ont pas instillation intratrachéale de surfactant. Elle est
nants : les streptocoques B et Escherichia coli. Ce de signe d’appel [68]. induite, en 6 à 12 heures, par les interleukines (IL), en
dernier a actuellement une responsabilité croissante, L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) particulier l’IL6 qui est relarguée par les
supérieure à celle du streptocoque B dans notre est inutile et la recherche d’antigènes solubles macrophages. Une concentration supérieure à
expérience (43 % versus 38 %) [5]. Les streptocoques (streptocoques du groupe B, Escherichia coli K1) a été 20 mg/L (10 pour certaines équipes) est
non B, dont les entérocoques, sont en cause dans abandonnée. pathologique. En l’absence de sepsis patent, le
8 % des cas ; la fréquence de Listeria est devenue La coloration par le Gram du liquide gastrique ne décalage du premier dosage à h12, sous surveillance
inférieure à 1 %. Les bacilles à Gram négatif sont met un germe en évidence que si la concentration clinique, et un contrôle entre h24 et h48, permettent
plus fréquents, 61 %, chez les prématurés de moins de germes est ≥ 105/mL ; sa culture surestime de réduire le nombre de déterminations, avec une
de 1 500 g. Escherichia coli mais les proportions entre SGB et sensibilité de 73 % et une spécificité de 97,5 %.
Escherichia coli sont les mêmes que celles des Surtout, sa valeur prédictive négative, à deux
Diagnostic clinique hémocultures. déterminations successives est ≥ 90 %, ce qui permet
Tout signe anormal peut révéler une infection La mise en évidence d’un acide désoxyribonu- de ne pas débuter ou d’arrêter un traitement inutile,
mais aucun n’est constant ni spécifique ; toutes les cléique (ADN) bactérien « universel », utilisant une ou d’arrêter un traitement au troisième jour. Parmi
détresses néonatales, quelle qu’en soit la cause, ont partie séquencée commune aux bactéries, grâce à les autres paramètres utilisables, la procalcitonine a
une expression clinique commune [27, 36] . Les une nouvelle technique de biologie moléculaire, est une élévation plus précoce que celle de la CRP et sa
données anamnestiques évoquant une infection en cours d’évaluation [33, 40]. spécificité est plus élevée : une concentration

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> 5 µg/L est très évocatrice d’infection bacté- – les infections dues à un germe acquis pendant ils sont tous résistants aux céphalosporines et
rienne [19]. Une acidose métabolique est un élément la naissance : Chlamydia trachomatis, syphilis et habituellement sensibles aux ampicillines [14]. Ces
d’orientation en l’absence d’hypoxie pernatale. Une mycoplasmes génitaux (Mycoplasma hominis et bactéries sont responsables de septicémies,
hyperglycémie transitoire est surtout observée dans Ureaplasma urealyticum) ; d’infections pulmonaires, de méningites, d’infections
les infections secondaires ; l’hypoglycémie n’est pas, – les infections liées à un germe de l’environ- urinaires. Leur fréquence est en augmentation,
non plus, spécifique. nement habituellement retrouvé chez le nourrisson : puisqu’elles sont responsables de près de 10 % des
Haemophilus, pneumocoque, virus responsables infections néonatales précoces. Les IMF à
Radiographie pulmonaire
d’infection pulmonaire et/ou oto-rhino- streptocoques A sont exceptionnelles, le nouveau-né
Elle est évocatrice d’infection devant des opacités laryngologiques (ORL) facilitées par l’absence étant protégé par les anticorps de sa mère. Ce germe
micro- et macronodulaires. Toutefois, l’infection d’anticorps maternels et de vaccination. est, en revanche, responsable d’épidémies en
pulmonaire peut revêtir tous les aspects et une Les infections urinaires néonatales se maternité (fièvre puerpérale chez la mère) et dans les
radiographie pulmonaire normale, au cours d’une caractérisent par une prédominance masculine, un unités de nouveau-nés en raison de son caractère
détresse respiratoire, n’exclut pas une infection. taux d’uropathie de 20 % et une prédominance hautement contagieux.
Au total d’Escherichia coli supérieure à 85 %.
« Escherichia coli »
Le diagnostic d’IMF est réalisé sur la combinaison ‚ Infections spécifiques
d’arguments cliniques et biologiques, en particulier Responsable croissant des infections néonatales,
Les streptocoques du groupe B et Escherichia coli Escherichia coli est présent dans la filière génitale
bactériologiques, et sur leur évolution dans les
premières heures de vie. La sensibilité insuffisante
sont, dans la plupart des pays développés, les deux chez 13 % des femmes lors de l’accouchement [39].
germes les plus fréquemment responsables d’IMF. Près de 50 % de leurs nouveau-nés sont colonisés à
des paramètres diagnostiques explique une trop
large utilisation des antibiotiques dans les premiers la naissance. L’antigène capsulaire K1 est retrouvé
Streptocoques du groupe B [24, 35] chez 60 à 80 % des Escherichia coli responsables de
jours de vie, en cas de détresse vitale, en particulier
respiratoire. Les sérotypes I, II et III sont les plus fréquents. méningites néonatales et dans 40 % des
L’incidence globale de l’infection à SGB durant le septicémies. La transmission verticale est habituelle
Le taux de mortalité est très variable selon les
premier mois de vie est de 2 à 5/1 000 naissances et le rapport colonisation/infection est similaire à
pays, les localisations infectieuses, le germe et l’âge
vivantes, les deux tiers survenant dans la première celui observé avec le SGB, 40 à 50 pour 1. La
gestationnel [35, 60]. Trois facteurs, en dehors d’un
semaine. Le risque de transmission est directement colonisation est rarement hématogène, en
traitement inefficace ou retardé, sont associés à une
corrélé à l’intensité du portage maternel et est particulier au décours d’une bactériémie
mortalité élevée :
indépendant de l’âge maternel et de la parité. Un à compliquant une pyélonéphrite maternelle. Les
– la virulence particulière de certaines souches,
2 % des nouveau-nés colonisés présentent une signes cliniques ne sont pas spécifiques mais
responsables de formes fulminantes (streptocoques
infection localisée ou généralisée sous l’influence de l’atteinte respiratoire est fréquente dans les formes
B) ;
plusieurs facteurs, bactériologiques (sérotype III), liés précoces. Escherichia coli est responsable de 65 %
– la localisation méningée dont la mortalité est
à l’hôte (prématurité, l’absence ou le taux faible des méningites tardives et de 90 % des infections
de 10 à 30 %, une ventriculite et/ou un abcès
d’anticorps opsonisants spécifiques). On distingue, urinaires observées dans les troisième-quatrième
cérébral associé aggravant ce pronostic ;
en fonction de la date des premières manifestations, semaines de vie. La résistance d’Escherichia coli à
– la prématurité.
des formes précoces et des formes tardives. l’ampicilline est très variable : en Île-de-France, elle
Les séquelles sont surtout importantes lorsque
– L’infection précoce (early onset disease) débute est de 40 %, ce qui implique l’utilisation d’une
existe une localisation méningée et s’observent chez
dans les cinq premiers jours de vie, le plus souvent céphalosporine lors du traitement initial alors qu’elle
20 à 50 % des enfants atteints de méningite à
dans les premières 48 heures après la naissance ; est inférieure à 10 % à Tours. Quelle que soit la
streptocoque B : déficits moteurs et/ou sensoriels
90 % des cas sont symptomatiques le premier jour sensibilité à l’ampicilline, le maintien de la
et/ou intellectuels, troubles du langage, crises
de vie. Le tableau clinique est celui d’une infection céphalosporine paraît préférable en raison d’un
convulsives, hydrocéphalie. En l’absence de
systémique (27 %), d’une pneumopathie (54 %), ou meilleur index thérapeutique [6].
méningite, l’incidence des séquelles des infections
rarement d’une méningite.
néonatales est de 22 %. La prévention prénatale des « Listeria monocytogenes » [10]
– L’infection tardive (late onset disease) survient
IMF repose sur l’antibioprophylaxie par pénicilline G
entre la première et la douzième semaine de vie. La Sa responsabilité dans les IMF est passée de 7 %,
ou ampicilline ; elle n’est préconisée, actuellement,
contamination est probablement postnatale (mains, en 1985, à moins de 1 %, en 2002, en Île-de-France.
que pour le SGB qui est recherché, par prélèvement
lait...). Le sérotype III est souvent en cause. Elle est C’est un bacille à Gram positif faible avec plusieurs
vaginal, au début du neuvième mois. L’antibiotique
rare, mais son incidence reste mal connue, inférieure sérotypes dont, en France, Ia et 4b sont les plus
est administré toutes les 6 heures, dès le début du
à 1/1 000 naissances. Ses localisations sont fréquents. L’infection se fait à partir de produits
travail. Elle est indiquée chez les mères colonisées à
variables : état septique (46 %), méningite (37 %), alimentaires contaminés : lait, crème, fromage,
SGB et présentant un antécédent d’infection
infection urinaire (7 %), ostéoarthrite (6 %), cellulite viande ; toutefois, elle peut se faire par la poussière
néonatale à ce germe et/ou des signes évoquant
ou pneumopathie (4 %). Les formes fulminantes sont ou être interhumaine. Habituellement, l’infection
une chorioamniotite et/ou une menace
rares ; elles associent, en quelques heures, un choc maternelle succède à une contamination pharyngée
d’accouchement prématuré et/ou une rupture
avec hypoxie réfractaire, un coma, des convulsions ou digestive qui entraîne une infection placentaire
prématurée de la poche des eaux [29].
et aboutissent souvent au décès. puis fœtale ; mais une contamination ascendante
‚ Infections tardives primitives Les signes paracliniques ne sont pas spécifiques semble possible. Chez la mère, un tableau
Leur incidence est mal connue mais est inférieure des SGB et leur sensibilité varie entre 50 et 80 %. La pseudogrippal associant fièvre, myalgies, céphalées,
à 5 ‰ naissances. Elles se révèlent entre la mortalité est surtout le fait des formes précoces : survenant en fin de grossesse, est très évocateur.
deuxième et la quatrième semaine de vie ; leur 13 % contre 0 à 5 % dans les formes tardives. Elle est Une fièvre associée à des signes urinaires et/ou des
pathogénie et leur expression clinique sont fonction plus élevée chez les enfants prématurés, surtout de douleurs lombaires est plus trompeuse.Chez le
du germe en cause (tableau II). Elles se répartissent moins de 2 000 g, et lorsqu’il existe une nouveau-né, un exanthème, de fins granulomes
en trois catégories [5] : leuconeutropénie sévère. Le pronostic des formes cutanés, et surtout des granulomes pharyngés sont
– les infections semblant être l’expression tardives est fonction de la localisation. Les très évocateurs mais rares. Une atteinte pulmonaire
décalée, au-delà du cinquième jour de vie, d’une méningites et les atteintes ostéoarticulaires (hanche) est fréquente. L’atteinte méningée entraîne une
infection précoce à SGB et surtout à Escherichia coli, se compliquent souvent de séquelles. réaction cellulaire faite de polynucléaires
responsable de septicémie, de méningite ou de neutrophiles ; elle peut être précoce ou tardive.
sepsis focaux (ostéoarthrite, sous-maxillite, Streptocoques non B L’examen du placenta révèle des abcès macro- et
parotidite). Les modes de contamination du Les streptocoques du groupe D sont classés en microscopiques. Listeria est résistante aux
nouveau-né sont mal précisés mais une entérocoques : (Streptococcus faecalis, Streptococcus céphalosporines. L’association ampicilline et
contamination postnatale maternelle ou par le f a e c i u m et S t r e p t o c o c c u s d u r a n s ) et non gentamicine est la plus efficace.
personnel soignant est vraisemblable ; la entérocoques (Streptococcus bovis et Streptococcus Les IMF dites « à germes rares » sont celles dont
contamination à partir du lait de mère est possible ; avium), les premiers étant le plus souvent en cause ; l’agent responsable est retrouvé dans moins de

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10 % des infections. L’isolement du germe dans la traitement utilise l’association ampi- (amoxi-)cilline à positifs (IgM dirigés contre les IgG transmis) et des
flore vaginale ou dans le sang maternel confirme la posologie de 200 mg/kg/j ou une céphalosporine faux négatifs (12 à 30 % dans certaines études). En
son origine. de 3 e génération + aminoside. Les IMF à pratique, chez un nouveau-né suspect, un VDRL
pneumocoques résistants ou intermédiaires à la sanguin négatif infirme le diagnostic de syphilis
Anaérobies [41] pénicilline ont été décrites. L’existence d’une néonatale, mais ne peut éliminer une forme à son
Les IMF à anaérobie sont rares. Une odeur fétide méningite justifie, comme chez le nourrisson, une début : surveillance clinique et sérologique en
du LA et/ou du nouveau-né est évocatrice. Les association de type vancomycine + céfotaxime + fonction du contexte clinique et sérologique ; un
bactériémies en période néonatale sont surtout aminoside dans l’attente de la sensibilité du germe, VDRL positif permet le diagnostic. L’identification
observées au-delà de la première semaine de vie, en obtenue en 24 heures (E test). d’IgM spécifiques (FTA-abs) confirme le diagnostic.
particulier dans les sepsis compliquant une En leur absence, la réduction des taux de VDRL et
pathologie digestive (occlusion, entérocolite...). Les « Chlamydia trachomatis » [57, 53] l’absence d’IgM permettent de conclure à des
deux espèces les plus fréquemment en cause sont Il est retrouvé dans le vagin de 2,1 à 3,7 % des anticorps passivement transmis par la mère ; leur
Bacteroides fragilis et Peptococcus ou Peptostrepto- femmes enceintes, symptomatiques (urétrite, lésions augmentation affirme au contraire le diagnostic. Le
coccus. La sensibilité des germes anaérobies à la du col, leucorrhées) ou non. Le taux de traitement curatif le plus habituel pour les enfants
pénicilline G est variable : 75 % pour les bactériémies contamination du nouveau-né est de 22 à 25 % symptomatiques est la pénicilline G, en
révélées avant h48 et 35 % seulement au-delà. Une (prélèvement oculaire et/ou pharyngé) ; elle est intraveineuse, 50 000 U/kg × 2/j pendant 10 à 14
combinaison avec le métronidazole est, en règle, habituellement pernatale. La conjonctivite à jours (ou la pénicilline retard, Extencillinet : 50 000
utilisée en première intention. inclusions est constatée entre le cinquième et le 15e U/kg en une injection intramusculaire). Cette attitude
jour de vie. Elle est en règle bilatérale, souvent étendue, pour certains, à tous les nouveau-nés de
Staphylocoques [9, 54] discrète, limitée à une sécrétion oculaire minime mère dont la syphilis n’a pas été traitée, ou l’a été de
Les IMF à staphylocoque doré sont rares. Les mais peut être plus marquée avec une sécrétion façon incomplète, est nécessaire lorsque le VDRL
signes cliniques ne sont pas spécifiques. Les mucopurulente abondante et un œdème des dans le liquide céphalorachidien (LCR) est positif. Une
infections systémiques sont moins fréquentes que paupières. La pneumopathie s’observe entre la augmentation progressive des doses pour éviter la
les pathologies focales, conjonctivite, omphalite, deuxième et la 12e semaine de vie, faisant souvent réaction d’Herxheimer est encore proposée, bien
atteinte cutanée et pneumopathies. Le choc suite à une conjonctivite. Elle est le plus souvent non que celle-ci soit exceptionnelle. Ce traitement est
toxinique est rare. Le traitement initial associe la fébrile, peu dyspnéisante, et avec une toux sèche, renouvelé aux mêmes doses si le taux des anticorps
vancomycine - 20 % des souches communautaires très inhabituelle chez le nouveau-né et peut reste élevé. Une seule injection de pénicilline retard
sont résistantes à la méticilline - qui remplace s’associer à des apnées. Les images alvéolo- est nécessaire chez les nouveau-nés de mère traitée.
l’ampicilline, dans l’association probabiliste initiale, à interstitielles sont les plus typiques, mais tous les Dans tous les cas, la surveillance sérologique (VDRL)
un aminoside. Un relais secondaire par une aspects radiologiques peuvent s’observer. Chez le est réalisée à 3, 6, 9 mois et 1 an dans le sérum, et 6
synergistine est possible dans les sepsis non prématuré, elle est responsable d’une pneumopathie mois s’il y a lieu dans le LCR. La vérification de la
systémiques, en particulier les infections entraînant une oxygénodépendance et associée à sérologie du virus de l’immunodéficience humaine
pulmonaires et cutanées. Les staphylocoques à des images radiologiques non spécifiques, ce qui (VIH) est systématique devant la découverte d’une
coagulase négative (SCN) sont les germes les plus peut faire évoquer une bronchodysplasie. Le syphilis.
fréquemment responsables d’infections diagnostic est confirmé par la mise en évidence
nosocomiales, mais ne sont en cause que dans 1 % rapide (immunofluorescence) de Chlamydia Tuberculose congénitale
des IMF. Ces infections sont la conséquence d’une trachomatis sur les prélèvements oculaires ou La contamination par le bacille tuberculeux
contamination massive du LA qui est alors pharyngolaryngés par un anticorps monoclonal humain (Mycobacterium tuberculosis var. hominis)
responsable de chorioamniotite, voire de mort in spécifique [47]. Le traitement de la pneumopathie durant la vie intra-utérine se fait, soit par voie
utero ; elles s’observent surtout chez le grand comme de la conjonctivite utilise un macrolide type hématogène, soit par voie amniotique par ingestion
prématuré. Des focalisations secondaires sont érythromycine ou josamycine à la dose de 40 à et/ou inhalation de LA contaminé ; elle s’oppose à la
possibles : pleurésie, abcès sous-cutané, omphalite, 50 mg/kg/j pendant une durée de 10 à 14 jours contamination postnatale par voie aérienne
mastite. La fréquence de la résistance des SCN à la pour le nouveau-né et ses parents. (contage le plus souvent maternel). Après un
méticilline - plus de 80 % - implique d’utiliser en intervalle libre de quelques jours à 2 semaines sont
première intention la vancomycine et un aminoside. Syphilis congénitale observés un décalage thermique, une mauvaise
La syphilis non traitée au début de la grossesse prise des biberons et des signes respiratoires
« Haemophilus influenzae » est responsable dans 40 % des cas d’un avortement, (polypnée, toux) résistant aux antibiotiques non
et « parainfluenzae » [34]
dans 40 % de la naissance d’un enfant infecté et spécifiques. L’examen retrouve une hépatomégalie,
Ils sont responsables d’atteintes cutanées dans 20 % d’un nouveau-né normal [55] . La des adénopathies, une atteinte neurologique. Des
bulleuses, de septicémie, et surtout d’infections contamination de l’enfant peut être la conséquence images de miliaire ou de bronchopneumonie
pulmonaires dont l’évolution peut être foudroyante. d’une atteinte transplacentaire hématogène ou par peuvent être observées. La recherche d’une atteinte
Elle se révèle le plus souvent par une détresse le LA, ou par les sécrétions cervicovaginales méningée est systématique. Le diagnostic est
respiratoire précoce. Le traitement, après isolement infectées. En l’absence de traitement, les enfants évoqué sur la notion de tuberculose maternelle, ce
du germe, utilise de préférence le céfotaxime dont présentent une infection « précoce » avant 2 ans, ou qui implique la recherche du bacille de Koch (BK)
l’index thérapeutique est toujours supérieur à celui une infection tardive, au-delà. Les signes évocateurs dans le LA en anténatal et au niveau du placenta.
de l’ampicilline. sont une rhinite érosive, un pemphigus bulleux Une image de miliaire pulmonaire ou une méningite
palmoplantaire, une éruption cutanée persistante lymphocytaire avec hyperalbuminorachie et
Méningocoques (siège), des adénopathies, une hépatomégalie, un hypoglycorachie sont des arguments très évocateurs
Rares, ils peuvent être responsables de mort in ictère, une pneumopathie, un syndrome bien que non spécifiques. Les réactions cutanées à la
utero. Le méningocoque est retrouvé dans les voies néphrotique, une atteinte osseuse (périostite, tuberculine sont en règle négatives chez le
génitales maternelles. ostéochondrite). Les tests diagnostiques mettent en nouveau-né. Le BK est recherché dans le liquide
évidence des anticorps spécifiques ou non. Les tests gastrique, les sécrétions trachéales, le LCR et les
Pneumocoques (« Streptococcus de floculation sur lame (veneral disease research urines. La recherche par biologie moléculaire
pneumoniae ») [28, 32] laboratory : VDRL) sont les plus utilisés ; leur (polymerase chain reaction : PCR) du BK dans le
Rares, ils peuvent également être responsables de positivité peut traduire le passage transplacentaire liquide gastrique, les sécrétions trachéales, est
mort in utero. Le tableau clinique est celui d’une d’anticorps transmis de type IgG d’origine maternelle utilisable [26]. Le traitement d’attente chez l’enfant
infection néonatale grave avec septicémie, détresse et n’implique pas la contamination fœtale. D’autres comporte, au moins, de l’isoniazide à la dose de
respiratoire avec pneumopathie ou méningite de tests mettent en évidence des antigènes spécifiques 10 mg/kg/24 h en deux prises orales quotidiennes
pronostic sévère (50 % de décès dans la période des tréponèmes : Treponema pallidum haemaggluti- jusqu’au terme des investigations entreprises auprès
néonatale). Les infections tardives postnatales sont nation assay (TPHA), fluorescent Treponema antibody de l’entourage et la séparation parentale. Le
des pneumopathies et, parfois, des infections ORL. Le absorption test (FTA-abs) (IgM) ; il existe des faux traitement curatif [32] utilise trois antituberculeux :

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Infections néonatales primitives - 8-0350

isoniazide (10 à 20 mg/kg/24 h), rifampicine (15 à exceptionnellement responsables d’infections indirects, échographiques et biologiques, d’infection
20 mg/kg/24 h), éthambutol (25 mg/kg/24 h) ; mais néonatales pulmonaires, oculaires, cutanées mais et par l’isolement du virus ou de son génome dans le
la connaissance de la sensibilité du BK isolé chez la aussi méningées. Le mode de contamination est LA ou le sang fœtal.
mère peut conduire à un autre choix. L’arrêt de la anté- ou pernatal.
séparation mère-enfant n’est possible qu’avec la Ureaplasma urealyticum est également associé à
¶ Herpès
La fréquence de l’infection herpétique néonatale
certitude que celle-ci n’est plus contagieuse et qu’une des chorioamniotites, des avortements, des
est de 2,7/ 100 000 naissances en France [7]. Les
éventuelle atteinte tuberculeuse des sujets contacts a accouchements prématurés et une augmentation de
deux virus herpes simplex (HSV)1, mais surtout
été traitée. la morbidité et de la mortalité périnatales. À la
HSV2, sont en cause. L’atteinte fœtale est beaucoup
naissance, 15 à 20 % des nouveau-nés sont
Tétanos plus fréquente lors d’une primo-infection, 75 %, que
colonisés. Il pénètre dans le LA en l’absence de
lors d’une récurrence, 2 à 5 % [ 3 7 , 6 5 ] . La
Exceptionnel dans les pays de haut niveau rupture des membranes. Une infection pulmonaire
contamination est habituellement pernatale, 80 à
socioéconomique [21] , le tétanos néonatal est fœtale est possible. La colonisation est
85 %. La contamination anténatale est rare, < 10 %,
fréquent (2 à 4/1 000 en Inde) et grave (mortalité asymptomatique, chez la mère et en règle chez le
et en postnatale elle est surtout observée avec HSV1.
3,1/1 000 naissances au Mexique) dans les pays en nouveau-né. Mais l’association d’une pneumopathie
voie de développement (10 % des décès néonatals). et d’une hyperleucocytose supérieure à Les premiers signes cliniques chez l’enfant
Des cas sporadiques sont observés dans les pays 30 000/mm3 chez un prématuré est évocatrice apparaissent après un délai de 6 à 14 jours.
industriels, conséquence d’une mauvaise vérification d’infection à mycoplasme [48] ; des atteintes Trois grandes formes cliniques sont décrites.
des vaccinations pendant la grossesse. La porte systémiques - septicémies, méningites - ont Les formes disséminées (20 à 60 %) se manifestent
d’entrée est le plus fréquemment ombilicale également été rapportées. Leur rôle favorisant dans par une atteinte septicémique avec ou sans atteinte
(contamination immédiate due à la section du la survenue de la maladie pulmonaire chronique du du système nerveux central. Elles débutent dans la
cordon ombilical par un instrument souillé ou soins prématuré (bronchodysplasie) reste discuté. première semaine de vie et leur évolution est rapide :
rituels du cordon et de l’ombilic). L’incubation Toutefois, la fréquence et la sévérité des troubles de l’alimentation, vomissements, fièvre,
moyenne de la maladie est de 5 à 7 jours. Une bronchodysplasies semblent plus importantes éventuellement convulsions. L’atteinte hépatique est
hyperexcitabilité, des difficultés de succion ou lorsque le nouveau-né est colonisé à la naissance [49]. à l’origine d’un ictère avec ou sans gros foie. Une
d’alimentation, un rejet de la tête en arrière Le traitement de référence reste un macrolide per os, atteinte cardiovasculaire, un syndrome
précèdent de 24 à 48 heures le tétanos généralisé préférentiellement la josamycine plus efficace in hémorragique aboutissent au décès dans 80 à 90 %
avec trismus et contractures permanentes des vitro que l’érythromycine. Les formes sévères des cas.
membres compliquées de spasmes toniques et bénéficient de la ciprofloxacine intraveineuse (hors Les méningoencéphalites (30 à 40 %) associent
risque de troubles respiratoires (apnée, cyanose). Le autorisation de mise sur le marché) pendant les des troubles du comportement et des convulsions
traitement curatif a pour but d’éviter la prolifération premiers jours du traitement. dont l’origine herpétique est évoquée devant une
du bacille et l’action de sa toxine : antibiothérapie méningite lymphocytaire avec une augmentation
par la pénicilline G à la dose de 50 000 à 100 000 Infections fongiques modérée de l’albuminorachie et des anomalies de
U/kg/j en injection intraveineuse lente pendant 10 à Elles sont essentiellement dues à Candida albicans l’électroencéphalogramme, anomalies bitemporales,
15 jours, anatoxines (Ig humaines) : 500 à 1 500 U mais d’autres variétés peuvent être en cause, précoces et évocatrices. L’atteinte des lobes
par voie intramusculaire, et de réduire les Candida psilosis et Candida parapsilosis en temporaux sur l’imagerie cérébrale est un peu
contractures et les spasmes : la ventilation avec, particulier [12]. La contamination du LA entraîne une décalée.
dans les formes graves, le recours à la curarisation colonisation asymptomatique du nouveau-né, un Les formes localisées (30 à 40 %) atteignent la
dont la durée peut être de l’ordre de 3 à 4 semaines. exanthème diffus isolé ou une infection peau, l’œil et/ou la bouche : kératoconjonctivite,
Les séquelles neurologiques sont fréquentes. La septicémique avec atteinte(s) focale(s) secondai- lésions ulcérées de la muqueuse buccale ou de la
prévention repose sur la vaccination antitétanique res [44]. Une atteinte superficielle est évocatrice : langue, associées ou non à une atteinte
correcte de la femme enceinte au moyen d’une plaques gris blanchâtre sur les muqueuses et/ou œsophagienne ou laryngée qui peut être révélatrice,
injection de rappel en cas de grossesse. L’injection éruption cutanée à type de vésicules ou de pustules lésions cutanées d’aspect très variable, allant de la
prophylactique, intramusculaire ou sous-cutanée, de sur une base érythémateuse. L’atteinte rétinienne est vésicule isolée sur une base maculeuse à de larges
750 U de gammaglobulines spécifiques est faite à rechercher systématiquement dans les formes bulles ou un érythème diffus. Des formes cliniques
dans les situations à haut risque néonatal (plaie, septicémiques. Le diagnostic peut être retardé par le inhabituelles sont trompeuses : fièvre isolée,
contact avec la terre). lent développement des cultures (sang, LCR, urines). pneumopathie primitive, atteinte oculaire isolée,
La découverte de lésions candidosiques grâce à infection systémique d’allure bactérienne,
« Helicobacter jejuni » l’échographie des voies urinaires et/ou de lésions au détérioration clinique chez un prématuré en
et « Campylobacter fetus » fond d’œil oriente plus précocement le diagnostic. élevage ; l’augmentation des transaminases, non
Ils peuvent être responsables de diarrhée Pour le traitement, sont utilisables l’amphotéricine B spécifique, implique d’en éliminer l’origine
sanglante. Ces germes se rencontrent chez la femme et le 5-fluorocytosine ou le fluconazole dont herpétique. Le diagnostic est d’autant plus difficile
enceinte, en particulier dans le dernier trimestre de la l’efficacité est comparable, ce dernier étant moins que, dans 70 % des cas, aucun signe maternel n’est
grossesse, et sont responsables de fièvre prolongée, néphrotoxique. Les doses sont de 0,5 mg/kg/j pour reconnu à l’accouchement.
de pneumopathie et/ou d’infection digestive [51, 69]. l’amphotéricine B, 100 à 150 mg/kg/j pour le Si l’infection maternelle est reconnue ou
Campylobacter fetus est responsable d’infections 5-fluorocytosine et de 6 à 8 mg/kg/j pour le suspectée, en particulier en cas de primo-infection,
périnatales sévères, en particulier d’avortements, fluconazole [23]. Ce dernier n’est pas constamment une chimiothérapie antivirale (aciclovir) est débutée
d’accouchements prématurés et de méningites. Le efficace, en particulier sur Candida glabrata et jusqu’au résultat des cultures virales. Le diagnostic
diagnostic repose sur sa mise en évidence dans les Candida krusei. repose sur la mise en évidence du virus par la PCR
selles, le sang et/ou le LCR grâce à un milieu de Les infections néonatales à Aspergillus sont spécifique, dans le sang + le LCR, qui est positive
culture spécifique. L’association ampicilline + exceptionnelles. dans 90 % des cas. Un taux élevé d’interféron a dans
gentamicine est habituellement utilisée dans les le LCR est un indicateur non spécifique de réplication
septicémies ; le chloramphénicol a une bonne Infections virales virale. L’immunofluorescence sur lame d’un
pénétration cérébrale en cas de méningite, sous Elles sont responsables, au premier trimestre, prélèvement obtenu après effondrement et
surveillance des taux sériques. Le céfotaxime est une d’embryopathies, aboutissant souvent au décès in aspiration d’une vésicule permet un diagnostic en
alternative. utero. Aux deuxième-troisième trimestres, les 12 heures ; elle est peu utilisée. Le traitement
fœtopathies sont d’expression clinique variable préventif repose sur la réduction du risque de
Mycoplasmes génitaux [18, 63, 64] allant de l’infection asymptomatique, dont les contage et donc, lorsque l’herpès maternel est
Mycoplasma hominis est responsable d’infection conséquences peuvent ne se révéler qu’après diagnostiqué, la décision d’une césarienne avant
intra-amniotique. Une colonisation vaginale est plusieurs années, à un tableau syndromique toute rupture des membranes ou dans un délai
retrouvée chez 11 % des femmes enceintes et 1 % menaçant. Elles ont récemment bénéficié d’un maximal de 6-12 heures ; elle ne paraît justifiée que
des nouveau-nés en France [ 4 0 ] . Ils sont diagnostic anténatal par mise en évidence de signes lors des primo-infections. Un traitement par aciclovir

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8-0350 - Infections néonatales primitives

d’une primo-infection en fin de grossesse est antigène HBs négatif et anticorps anti-HBs met le contamination au cours du troisième trimestre, en
possible. La prévention des infections postnatales nouveau-né à l’abri du risque. La contamination est dehors de la période immédiatement prénatale, n’a
repose sur l’information des familles [7]. Le traitement essentiellement pernatale. Les conséquences d’une habituellement pas d’expression clinique dans le
curatif utilise l’aciclovir intraveineux à la posologie de transmission du virus de l’hépatite B au nouveau-né premier mois de vie ; toutefois, elle peut se
60 mg/kg/j, plus efficace que 30 mg/kg/j. La durée sont variables : infection inapparente se traduisant compliquer de zona dans les 2 premières années de
du traitement est d’au moins 14 jours et son par une antigénémie transitoire suivie d’un titre vie.
efficacité est contrôlée par la PCR dans le LCR. Il est élevé d’anticorps ; hépatite commune, rarement
¶ Autres virus
arrêté si celle-ci est négative et poursuivi si elle est grave, exceptionnellement hépatite chronique avec
De nombreux autres virus peuvent être
positive, mais aucune étude-schéma n’a validé de cirrhose. Si la mère est porteuse d’antigènes HBs,
responsables d’atteinte fœtale/néonatale. Ainsi, le
durée optimale. À moyen terme, les séquelles ont l’injection d’Ig spécifiques est faite chez le
parvovirus B19 [16], responsable d’anémie fœtale
été réduites de 50 % à 17 %. nouveau-né dans les 48 premières heures ; la dose
aiguë, d’anasarque, de péritonite méconiale ; la
conseillée est de 0,2 à 0,5 mL/kg (200 UI/mL) [55, 56].
¶ Cytomégalovirus (CMV) [2, 44] Elle est complétée par la première dose, 1 mL, de
rougeole qui pourrait être responsable de
L’infection à CMV est la plus fréquente des malformations et, en fin de grossesse, d’ exanthème
vaccin spécifique (GenHevac Bt, Engerixt), répétée à
infections virales du nouveau-né avec une incidence néonatal survenant dans les 10 premiers jours de
1, 2 et 12 mois [50, 59]. vie [28] ; les oreillons, avec une parotidite ou une
de 0,5 à 2,7 %. Le risque de contamination fœtale
est plus élevé, 31 à 45 %, lors d’une primo-infection ¶ Virus de l’immunodéficience humaine [42] méningite exceptionnelle chez le nouveau-né. Leur
au cours de la grossesse que lors d’une récurrence, Le syndrome immunodéficitaire acquis (sida) chez responsabilité dans la fibroélastose endocardique [28]
0,5 à 3 %. La contamination s’effectue, in utero, par le nouveau-né est la conséquence d’une a été évoquée. De nombreux autres virus peuvent
voie transplacentaire comme en témoigne contamination transplacentaire chez une mère entraîner des atteintes dont l’expression est anté-
l’identification du virus dans le LA et le sang fœtal, porteuse de virus, en fin de grossesse [15, 42]. Malgré et/ou postnatale : coxsackie (myocardite, péricardite,
ainsi que dans les urines dès le premier jour de vie. l’intérêt d’un traitement spécifique périnatal, la méningite, adénovirus [hépatite], virus
Près de 90 % des nouveau-nés sont asymptoma- sérologie VIH n’est malheureusement pas d’Epstein-Barr...).
tiques. La maladie congénitale généralisée est rare et obligatoire au cours de la grossesse. Spontanément, ¶ Infections virales postnatales
s’observe surtout avant 27 semaines. Il s’agit le plus le risque de contamination est de 20 %. Ce risque est Les virus sont les agents les plus fréquemment
souvent de nouveau-nés hypotrophes et/ou réduit à 7 % si une monothérapie par l’azidothy- responsables d’infection postnatale tardive primitive.
prématurés. Dès la naissance existe un tableau midine (AZT) pré-, perpartum et pendant les 6 Les infections pulmonaires, virus respiratoire
d’infection sévère avec ictère, purpura, premières semaines de vie est réalisée ; il est < 1 % si syncytial, et digestive, rotavirus, sont les plus
hépatosplénomégalie, détresse respiratoire (images y est associée une césarienne avant le début de fréquentes ; leur symptomatologie et leur évolution
interstitielles) et/ou neurologique (convulsions, travail [15]. Le pronostic des nouveau-nés contaminés sont peu différentes de celles observées chez le petit
hypotonie, microcéphalie). Des calcifications reste sévère. Des essais de bi(tri)thérapie per- et nourrisson. Les infections à entérovirus, en particulier
périventriculaires, une protéinorachie élevée, une postnatale sont en cours, mais ces traitements méningées, dont le diagnostic a récemment
choriorétinite peuvent être associées. En l’absence nécessitent une surveillance neurologique spécifique bénéficié d’une PCR spécifique [1], représentent 0,5 à
de traitement, l’évolution d’une forme généralisée en raison du risque de toxicité mitochondriale. Le 1 % des admissions. La symptomatologie associe
est souvent rapidement mortelle. Ces formes graves, suivi sérologique associe sérologie enzyme-linked une fièvre, en règle peu importante, et des signes
en cas de survie, se compliquent de séquelles immunosorbent assay (Elisa) et western blot et est neurologiques modérés (irritabilité, léthargie, refus
neurologiques et/ou sensorielles : microcéphalie, répété à la naissance et à 6/8 semaines de vie. du biberon...), une éruption, un ictère, des troubles
hydrocéphalie, retard mental, anomalies oculaires, hémodynamiques périphériques. Les modifications
surdité [46]. Les formes paucisymptomatiques sont ¶ Rubéole [52]
du LCR sont caractérisées par une hypercytose à
plus fréquentes : hépatite, purpura thrombopénique, Elle est prévenue par la vaccination qui n’est
majorité lymphocytaire et un taux d’albumine et de
manifestations neurosensorielles de révélation pleinement efficace qu’avec un rappel à 11 ans.
glucose normal. Le syndrome inflammatoire est
souvent tardive. Une hernie inguinale bilatérale est L’embryofœtopathie rubéolique associe une
habituellement peu important, mais une élévation
fréquente (26 %). Les infections asymptomatiques à hypothrophie, une microcéphalie, une cataracte, une
nette de la CRP est possible.
la naissance s’accompagnent également d’un risque cardiopathie et une surdité. En 1997, 78
de séquelles neurologiques et/ou sensorielles. La primo-infections et six infections cutanées ont été


surdité peut ne se révéler qu’avec retard et est à rapportées, en France, chez des femmes enceintes.
rechercher jusqu’à l’âge de 3 ans, y compris chez le Parmi ces 84 femmes, sept ont donné naissance à Traitement
nouveau-né asymptomatique [30]. Le diagnostic huit enfants atteints de rubéole congénitale, soit une
postnatal repose sur l’isolement dans les urines ± le incidence de 1,1/100 000 naissances. Parmi ces
femmes, 49 % étaient multipares. La responsabilité L’antibiothérapie de première intention est
nasopharynx du virus ; l’atteinte virale est confirmée
décidée en fonction du contexte clinique et
par la recherche de l’antigénémie ± la PCR. Une du pédiatre est potentiellement engagée si une
vaccination, qui peut être réalisée en post-partum, biologique. Son choix tient compte de l’épidémio-
chimiothérapie spécifique par le ganciclovir
n’est pas proposée aux mères séronégatives au logie bactérienne, des variations locales des
(Cymévant) a été récemment proposée [45, 66]. Ses
décours d’un premier accouchement. résistances microbiennes et des premiers résultats
indications, chez le nouveau-né, ne sont pas encore
bactériologiques connus (prélèvements vaginal et
codifiées mais sont essentiellement la choriorétinite,
¶ Varicelle-zona périphériques du nouveau-né). Les posologies sont
l’hépatite et la pneumopathie. Un schéma utilisant la
Ce virus est exceptionnellement responsable de adaptées aux particularités pharmacocinétiques qui
posologie de 7,5 mg/kg, 2 fois par jour pendant 6
fœtopathie avec une atteinte cutanée et une sont essentiellement fonction de l’âge gestationnel
semaines, sous surveillance des taux de leucocytes
hypoplasie des membres, fréquente [25]. La virémie et de la localisation (tableau IV).
et de plaquettes, est en cours d’évaluation. Une
maternelle dans les jours qui précèdent ou suivent
récidive de la virurie est fréquente La reprise du ‚ Infections maternofœtales
l’accouchement entraîne une varicelle néonatale
traitement est nécessaire en cas de rechute
grave dans un délai de 10 à 21 jours. Elle associe des En Île-de-France, la responsabilité équivalente des
symptomatique (cf choriorétinite).
lésions cutanées et une atteinte pulmonaire SGB et d’Escherichia coli, le rôle accru des
¶ Hépatite B d’évolution sévère en l’absence de traitement streptocoques non B, en particulier des
Le risque pour un nouveau-né de développer une (aciclovir). La période la plus à risque pour entérocoques, et la quasi-disparition de Listeria
hépatite B dépend du degré d’atteinte maternelle. Il l’accouchement est comprise entre moins 3 jours et s’associent à des modifications des sensibilités aux
est presque constant si la mère a des antigènes HBs plus 2 jours par rapport au début de l’éruption, en antibiotiques : la résistance à l’ampicilline
et HBe positifs lors du troisième trimestre de la phase virémique et en l’absence d’anticorps. Les d’Escherichia coli est de 40 % ; les entérocoques et
grossesse ou si elle est porteuse chronique gammaglobulines spécifiques (ZIG [Zoster Listeria sont résistants aux céphalosporines de
d’antigène HBs en l’absence de prévention. Il est plus Immunoglobulin]) ne sont disponibles qu’en troisième génération. En l’absence d’identification du
limité si elle est porteuse chronique d’antigène HBs autorisation temporaire d’utilisation (ATU), ce qui germe causal, cas le plus habituel, une triple
et ne possède pas l’antigène HBe. Un profil maternel entraîne un délai de 24 à 48 heures. La association ampi(amoxi)cilline + céfotaxime +

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Infections néonatales primitives - 8-0350

et ne sont donc pas différents des IMF. Certains


Tableau IV. – Posologies des antibiotiques habituellement utilisées dans les infections néonatales. germes sont suspectés grâce au contexte clinique,
aux signes biologiques ou radiologiques :
Antibiotiques Dose unitaire (mg/kg) Âge postnatal Intervalle
Haemophilus influenzae : céfotaxime ou ceftriaxone
Amikacine 5-7,5* ≤ 28 s ≤ 24 h ± aminoside ; pneumocoque : amoxicilline ou
j0-j7 28-34 s : 16 à 18 h céfotaxime ou ceftriaxone ; Chlamydia trachomatis
Nétilmicine 2-2,5* 35-42 , 12 h et mycoplasmes : dans les formes sévères,
Gentamicine 2-2,5* > j7 8 à 12 h ciprofloxacine intraveineuse (hors AMM) ; dans les
autres formes, macrolide per os, type josamycine. Au
j0-j7 12 h
Amoxicilline/ampicilline 25-50 plan symptomatique, les transfusions de
> j7 8h
gammaglobulines polyvalentes, ou de plasma frais
j0-j7 12 h congelé, ont été abandonnées. L’exsanguinotrans-
Céfotaxime 25-50
> j7 8h fusion a une place très réduite dans le traitement de
Ceftriaxone 80-100 j0-j28 24 h l’infection néonatale. Son indication est,
actuellement, limitée aux syndromes hémorra-
j0-j7 12 h giques. La transfusion de concentrés leucocytaires a
Ceftazidime 25-50
> j7 8h été proposée dans les infections s’accompagnant de
j0-j7 12 h leucopénie profonde, avec une réduction de la
Imipénème 20-25
> j7 8h mortalité ; elle expose également à des effets
secondaires immunologiques, en particulier de rejet
j0-j7 12 h
Vancomycine 15 du greffon contre l’hôte, ainsi qu’au risque de
> j7 8h
contamination virale. Les autres mesures
* Pour les aminosides, l’administration en une dose quotidienne est de 10 à 15 mg/kg pour l’amikacine et de 4,5 mg/kg pour la gentamicine et la nétilmicine. symptomatiques, ventilation artificielle en cas
d’hypoxie, macromolécules et drogues inotropes en
cas de collapsus, sont essentielles.
aminoside a été recommandée il y a 15 ans [4, 8]. Ces disponible et a été remplacée par la gentamicine.
propositions ont fait l’objet d’une recommandation L’aminoside est administré en perfusion lente de 30
minutes. L’injection d’une dose unique quotidienne


récente, sous l’égide de l’Agence nationale d’analyse
et d’évaluation des soins (ANAES) [3] : est utilisable au-delà de 32 semaines [ 5 8 ] .
Actuellement, l’aminoside est arrêté au
Conclusion
« Chez le nouveau-né symptomatique dont la
mère a reçu ou non une antibiothérapie, avec ou troisième-quatrième jour sans que cette réduction
sans hospitalisation prolongée, la trithérapie reste d’utilisation, même si elle paraît logique (mais la
Les IMF sont le plus souvent secondaires à une
recommandée. Chez le nouveau-né sans les signes durée optimale de leur utilisation n’avait pas été
contamination anténatale par le LA, colonisé à partir
précédents, avec un germe suspecté à partir des documentée non plus), n’ait fait l’objet d’une
d’un germe provenant de la flore vaginale. Parmi les
prélèvements périphériques, une bithérapie est évaluation. Dans plus de 50 % des cas, la rapidité de
infections bactériennes, les deux principaux germes
recommandée : pénicilline ou ampicilline + la guérison clinique et l’absence de confirmation
en cause sont, en France, les SGB et Escherichia coli.
biologique permettent d’interrompre le traitement.
aminoside pour le SGB, céfotaxime + aminoside Toutefois, la connaissance de l’épidémiologie et de
L’absence de facteurs de risque, chez le nouveau-né
pour les bacilles à Gram négatif. En l’absence l’évolution des résistances dans chaque région est
à terme, permet, si l’évolution est rapidement
d’orientation, une bithérapie par pénicilline ou essentielle pour établir des règles d’antibiothérapie
favorable, d’interrompre l’antibiothérapie au bout de
ampicilline est recommandée en l’absence de probabiliste qui ont été récemment simplifiées avec
24 heures. Au troisième jour, si la poursuite du
facteurs de risque maternels et une trithérapie si ces un maintien de la triantibiothérapie seulement dans
traitement est décidée, une réduction de la
facteurs sont présents ». les formes sévères et chez le prématuré. Les
trithérapie, lorsqu’elle a été initialement instituée, est
Ces recommandations peuvent être simplifiées et impérative. L’efficacité bactériologique est contrôlée infections tardives primitives sont très hétérogènes,
surtout adaptées au terme ; en effet, le rôle des 24 à 48 heures après le début et 48 heures après conséquence d’une colonisation per- ou postnatale,
bacilles à Gram négatif est prédominant chez les l’arrêt du traitement. Actuellement, la durée du et parfois très spécifiques (cf herpès, Chlamydia). Leur
prématurés [11] . Chez le nouveau-né à terme traitement est plutôt fixée par des schémas diagnostic est difficile en l’absence d’anamnèse
paucisymptomatique, une bithérapie par céfotaxime préétablis et varie selon la localisation : les infections maternelle.
+ aminoside peut être proposée. Chez le systémiques, confirmées par une hémoculture
nouveau-né à terme présentant des signes positive, sont habituellement traitées pendant 10 La mauvaise spécificité et la sensibilité
d’infection sévère et chez le prématuré, une jours, les infections probables, comme les infections insuffisante des paramètres cliniques et
trithérapie reste recommandable. Les risques d’échec pulmonaires, 7 jours, et les infections urinaires 10 biologiques de l’infection néonatale expliquent
in vitro sont, pour les infections septicémiques, de jours [31]. Les méningites à SGB dont l’évolution est l’usage excessif de l’antibiothérapie à cette période.
35 % avec l’ampicilline, 15 % avec le céfotaxime et d’emblée favorable peuvent n’être traitées que 15 Une surveillance clinique, une interprétation des
de 8 % avec la combinaison des deux. Un aminoside jours, alors que, pour tous les autres germes, le paramètres bactériologiques et biochimiques, en
est habituellement associé en France pendant les traitement est de 3 semaines. Les infections s’aidant de leur bonne valeur prédictive négative,
premiers jours du traitement ; son choix est surtout ostéoarticulaires sont traitées au moins 6 semaines. devraient permettre d’en cibler les indications, en
basé sur la recherche d’une moindre toxicité, particulier chez les nouveau-nés pauci- ou
auditive et surtout rénale, plus que sur des ‚ Infections néonatales tardives primitives asymptomatiques. Un arrêt précoce, en 48-72
arguments bactériologiques. La nétilmicine a une Les principes du choix du traitement sont basés heures, est une décision essentielle qui est à
toxicité tubulaire moins importante mais n’est plus sur la connaissance de l’épidémiologie bactérienne prendre, quel que soit le terme.

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8-0350 - Infections néonatales primitives

Yannick Aujard : Médecin des Hôpitaux, professeur des Universités.


Service de pédiatrie, unité de néonatologie, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, 75935 Paris cedex 19, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Y Aujard. Infections néonatales primitives.
Encycl Méd Chir (Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), AKOS Encyclopédie Pratique de Médecine, 8-0350, 2003, 9 p

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Infections néonatales primitives - 8-0350

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