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Faculté de droit
PRESIDENCE
Madame J. Rubellin - Devichi
Professeur à l'Université Jean Moulin - Lyon III
Directeur du Centre de droit de la famille
SUFFRAGANTS
Mme S. Ferré-André, Maître de conférences à l'Université Jean Moulin Lyon III
Mme F. Granet, Professeur à l'Université Robert Schuman Strasbourg III
Dr J. Noël, Pedopsychiatre
M. J.F. Renucci, Maître de conférences à l'Université de Nice
L'Université Jean Moulin - Lyon III n'entend donner
aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans cette
thèse; celles-ci doivent être considérées comme propres à leur
auteur.
L'ADOPTION D'ENFANTS BRESILIENS
INTRODUCTION...................................................................................................1
BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................248
ANNEXES .........................................................................................................262
1
Ce gigantesque brassage et métissage de population
jeune, dans un territoire immense, ne connut ni les crises
économiques qui frappèrent le Vieux continent au XVIIIème siècle, ni
l'exode rural de la révolution industrielle qui générèrent des
centaines de milliers d'abandons d'enfants. Mais le système
esclavagiste et la spécificité des plantations de monocultures
dirigées par des colons portugais, qui vivaient le plus souvent avec
une femme indigène ou une esclave noire, fut à l'origine de pratiques
particulières d'abandons d'enfants. Dans la culture africaine, les
naissances multiples représentent un don du ciel et une valorisation
de la féminité; elles sont une source de considération pour l'époux et
de reconnaissance par la communauté. Réduites à l'esclavage sur le
territoire brésilien, les africaines préféraient le suicide, l'avortement
ou l'infanticide " comme des fomes de résistance, déchirantes et
conscientes"1. Ainsi leur progéniture, et dans le cas le plus extrême
leur personne même, échappaient à cette condition infra-humaine.
"L'esclave qui refusait d'accoucher causait un dommage patrimonial
à son maître et libérait de l'esclavage une descendance qu'elle
n'aurait jamais".2
2
Toute personne en exprimant l'intention pouvait emmener un de ces
enfants, moyennant la signature d'un document de prise en charge;
elle recevait alors de l'hôpital un trousseau complet pour l'enfant.
3
Au cours de ce siècle, le contexte socio-économique ne
va que se désagrégeant; les gouvernements successifs s'avèrent
incapables d'apporter des réponses appropriées et d'assurer des
conditions de vie décentes à la majorité des familles. La situation de
grande précarité, voire de misère, dans laquelle elles vivent affecte
en premier lieu la population infantile: "abandonnée" par les pouvoirs
publics, la famille à son tour abandonne l'enfant. Les formes prises
par cette séparation, cette rupture entre enfant et famille sont
multiples et s’étendent sur différents registres allant de l'équilibre
psychoaffectif au lien juridique constitutif de l'entité famille. La
Fundaçao Estadual do Bem Estar do Menor (FEBEM) a été instituée
pour prendre le relais des familles en difficulté mais le placement de
l'enfant en institution s'avère lui-même lourd de conséquences sur
son développement.
4
de convention de coopération bilatérale avec les différents
organismes ou agences d'adoption européens agréés. La sélection
et la préparation des parents candidats adoptants est confiée aux
soins de ces organismes; l'équipe du tribunal de Porto Alegre
participe activement au processus d'apparentement famille-enfant ou
'matching'.
5
PREMIERE PARTIE: L'enfant
abandonné et l'intervention de
l'état.
Confronté à la défaillance de la famille nucléaire et du
tissu de solidarité constitué par l'ensemble de la parentèle, l'Etat,
dans la majorité des pays, intervient pour prendre en charge l'enfant,
être immature, objet et sujet de droits à la fois, comme s'y est
d'ailleurs engagé l'Etat brésilien en signant et ratifiant parmi les
premiers la Convention internationale des droits de l'enfant.
6
a réformé et codifié les règles légales en matière d'adoption par des
étrangers.
7
Titre I: L'abandon : les solutions
institutionnelles et familiales en droit interne
Quels que soient les facteurs de rupture entre l'enfant et
sa famille d'origine (ch. 1) les solutions d'ordre étatique et privé qui
se sont succédées dans l'histoire, coexistent aujourd'hui et, dans la
vie d'un enfant, le passage en institution (ch.1) précède souvent son
intégration dans une famille adoptive (ch. 2).
8
Ce phénomène de marginalisation touche sévèrement la tranche la
plus fragile de la population : les enfants qui sont donc les premières
victimes du modèle de développement brésilien.
9
Section 1 : Les facteurs économiques de la rupture
10
de richesse dans un océan de pauvreté"13. Sur le plan économique,
ce modèle de développement a également conduit à de graves
impasses : l'endettement du pays, la baisse du pouvoir d'achat, la
concentration des richesses, l'inflation et l'hyperinflation, la
dépression et la dévaluation de la monnaie nationale, sans parler de
la corruption.
13Dicton populaire.
14 De tous les pays du Tiers-Monde, la dette extérieure du
Brésil est la plus importante.
11
A - La santé et l'infrastructure sanitaire
12
celle-ci est le résultat direct des actions préventives et curatives des
organismes publics responsables de la santé, mais aussi le résultat
indirect des conditions de vie (nutrition, logement, infrastructure
sanitaire, conditions de travail, éducation, etc.)17.
B - L'éducation
13
couleur de peau.
14
La détérioration du système scolaire du Brésil résulte de
la réduction constante des investissements dans ce secteur,
notamment depuis 1980. Une étude du ministère de l'Education
(1986) illustre bien ce problème : sur un échantillon de 2.700
municipalités, 1.530 rémunéraient les enseignants en dessous du
salaire minimum (environ 300 FF). Ceci concernait 350.000
instituteurs municipaux du cycle primaire 21.
15
"Au Brésil, dans les familles défavorisées, le père
n'arrive pas à assurer les conditions matérielles, et parfois même
éducatives et affectives ; l'alcoolisme et les autres problèmes de
santé - physique et/ou mentale - touchent une grande partie de cette
population. Dans de nombreux cas, on peut observer également que
la figure maternelle est fragile, déprimée, aliénée (par les conditions
de vie) ou réfugiée dans l'alcool. De telles déviations touchent aussi
des membres d'autres classes sociales, mais ici, elles sont
aggravées par l'absence d'alternatives de prise en charge par la
société des pauvres en général, et des marginaux en particulier" 23.
16
comme une crèche 26.
17
la mère avait tendance à être le fragile pivot des relations de
parenté" 29. Un dicton brésilien actuel ne dit-il pas qu'"un noir n'a pas
de nom", parce que son père est le plus souvent inconnu...?
18
à plusieurs personnes et/ou institutions. Entrent alors en scène les
voisines, tantes, grand-mères, marraines, etc... ainsi que les
institutions comme la FEBEM.
19
de séparation d'avec la mère. Or, il existe des cas de carence de
soins sans séparation et, par ailleurs, toute séparation n'entraîne pas
forcément une carence.
A - Les conditions
La durée de l'éloignement.
20
Cette variable est intimement liée à la précédente.
Certains enfants de deux ans supportent mal une séparation de
quelques jours seulement. Et "il faut attendre 4-5 ans pour que le lien
soit conservé relativement intact pendant une absence de quelques
semaines" 34.
21
Une fois placé sous la tutelle de l'Etat, il peut à nouveau être confié à
différentes familles (placement familial). S'il reste en institution, la
rotation du personnel agit une fois de plus dans le même sens et ne
fait qu'aggraver l'instabilité initiale.
22
• perturbations du développement cognitif, essentiellement
au niveau du langage.
23
troubles d'ordre psychoaffectif43.
24
L'accord donné par la mère devant le juge évite au bébé d'être
recueilli par les institutions de protection des enfants et rend
possibles des contacts précoces avec des parents adoptifs.
25
foyer par un des conjoints, problème de logement, chômage,
problème de santé,...). La plupart des familles pensent que l'enfant
recevra là une éducation plus adéquate que celle qu'elles-mêmes
sont en mesure de lui fournir. On assiste fréquemment au placement,
dans de semblables circonstances, de fratries de deux à cinq
enfants. Les mères ou autres responsables viennent les voir avec
une certaine régularité durant les six premiers mois. Mais, à mesure
que le temps passe, ils s'en désintéressent, et le juge finit par
décréter la déchéance de l'autorité parentale. Beaucoup de ces
enfants sont déjà en âge scolaire (6,7 ans) et, dès lors, n'ont plus de
chances d'être adoptés par des familles brésiliennes.
Il est aussi fréquent que les mères confient leurs enfants au tribunal,
en alléguant comme motif le manque des conditions socio-
économiques nécessaires à leur éducation45. Jusqu'en juillet 1990, le
Code des mineurs considérait qu'un enfant pouvait être déclaré en
"situation irrégulière" et de ce fait, devenir adoptable, s'il était privé
des conditions essentielles à sa subsistance, à sa santé et à son
instruction obligatoire, même si éventuellement cela était dû à :
26
l'I.B.G.E.48) et de même, que la santé et l'instruction obligatoire
représentent des droits de tous les citoyens et une obligation de
l'Etat. Le point de vue (du Code des mineurs) est tout-à-fait erroné,
car celui qui devrait être tenu pour responsable dans ce cas est l'Etat
et l'insuffisance de sa politique sociale de base. Sur ce point, le
Statut de l'Enfant et de l'Adolescent marque un progrès significatif en
préconisant que tout enfant et tout adolescent a le droit d'être élevé
et éduqué au sein de sa famille naturelle, et exceptionnellement
seulement, dans une famille de substitution, mettant en outre l'accent
sur le fait que le manque de ressources matérielles ne constitue pas
en soi un motif de suspension ou de déchéance de l'autorité
parentale." 49
27
Si la nouvelle loi a disposé avec prudence de la déchéance de
l'autorité parentale, et, d'autre part, a essayé de freiner l'intervention
de l'Etat dans les situations problématiques des familles démunies
(cf. art. 22 du statut de l'enfant et de l'adolescent), elle laisse
néanmoins un flou, un décalage entre les obligations de l'Etat et
celles de la famille. En d'autres mots, abandonnée par l'Etat, la
famille a peu de chances de pouvoir remplir ses obligations envers
l'enfant.
28
l'enfant abandonné placé en institution est très problématique,
compte tenu de l'existence de nombreux facteurs qui empêchent
l'institution d'accomplir adéquatement son rôle de substitut de la
famille. Elle est ainsi limitée dans son action et est difficilement en
mesure de permettre à l'enfant un développement efficace de sa
personnalité. 54
29
problèmes sont plus aigus encore, étant donné le manque
d'infrastructure adéquate, les fonctionnaires se voient dans
l'impossibilité de mener à bien le travail avec les enfants.
30
remplissent. Les enfants vivent quotidiennement les arrivées et
départs de certains des leurs. Ces allées et venues ont pour
conséquences l'insatisfaction, l'insécurité dans leur monde de
relations et l'angoisse quant à leur avenir. On assiste à un problème
similaire du côté du staff chargé de la direction de l'organisation : au
cours du mandat de chaque nouveau président de la FEBEM, se
succèdent différents directeurs administratifs et exécutifs, ayant
chacun une vision personnelle et une philosophie d'action différente
de celle de ses prédécesseurs. Ceci amène une série de
changements et de contradictions qui se répercutent sur l'enfant.
L'institution reproduit chez l'enfant la problématique dont il a souffert
dans sa famille d'origine. Il arrive que dans l'institution, il n'y ait
aucune unité dans le travail ; l'enfant reçoit des messages
contradictoires de personnes qui, à ses yeux, font figures d'autorité.
Ceci compromet son identification aux figures adultes qui devraient
se substituer à celles des parents 57.
31
pratiquement inexistant 59. La réalité nous montre que les jeunes
sortent de l'institution à demi analphabètes et avec pour seule
qualification professionnelle, la pratique d'un quelconque type
d'artisanat.
Une étude a été réalisée à Porto Alegre en 1986, dans une institution
32
gouvernementale qui héberge des enfants entre 0 et 3 ans. Cette
recherche62 a mis en évidence que 70 % de la population concernée
souffrait de malnutrition, contre 66 % dans un bidonville, et ce en
dépit du fait que le régime alimentaire du second groupe était plus
pauvre que celui des enfants placés en institution. Les faits sont
éloquents ; il apparaît que, dans les institutions où les enfants sont
nourris de façon adéquate, ils n'assimilent cependant pas comme il
le faudrait tous les aliments .
• le refus de s'alimenter
• la perte progressive de poids
• l'insomnie
• des pleurs qui peuvent persister durant des jours sans
interruption et qu'aucune caresse n'arrive à les calmer
33
• le retard psychomoteur (arrêt de la croissance en général:
poids, taille, périmètre crânien, langage et adaptation
sociale)
34
prendre pour "naturel" un phénomène que nous connaissons de
façon en fait très ponctuelle, ici et maintenant. Nous avons
spontanément tendance à ériger en principe universel notre
conception ethnocentrique de la prédominance des liens du sang sur
les liens sociaux, de la filiation biologique sur la filiation sociale,
conception qui fait donc de l'adoption un "second choix" par rapport à
la procréation. Il faut donc revoir le concept et l'institution "adoption"
en y introduisant une relativité historique d'une part, et culturelle
d'autre part.
35
enfants, courantes dans la société brésilienne, principalement dans
les classes sociales défavorisées, attestent des influences
africaines, auxquelles une forme légale a été donnée par le biais des
instruments juridiques de la garde et de la tutelle. Dans ces
pratiques, l'autorité parentale est exercée sur l'enfant par le groupe
familial élargi, mais aussi par le voisinage. Une trace
particulièrement visible de cette tradition est la coutume répandue
dans l'ensemble de la société brésilienne, d'appeler "tio" et "tia"
(littéralement oncle et tante) toute personne qui, de près ou de loin, a
un rapport affectif avec l'enfant, et ce, indépendamment de toute
relation de parenté.
36
Corée) une dimension "affective"70. Les législations modernes et les
conventions internationales en la matière, contribuent à délimiter
cette optique humanitaire 71. Parallèlement - et paradoxalement ! -,
dans le monde occidental, l'adoption s'inscrit aujourd'hui parmi les
techniques de procréation assistée 72.
70 P. Verdier, op.cit., p. 44
71 "Par tiers-mondisme et humanisme, ces adoptions
internationales étaient animées par le désir d'aller
"sauver" un enfant de la guerre ou de la famine" B.
Trillat, Enfant joyau, enfant fardeau, in Abandon et
Adoption, liens du sang, liens d'amour, sous la dir. de B.
Trillat, Autrement, n° 96, février 1988, p. 10.
72 Comme l'affirme J. Rubellin-Devichi, "l'adoption n'est
plus aujourd'hui un contrat né d'une décision individuelle,
c'est une institution dont le but est de donner une famille
à un enfant et d'éviter l'abandon différé. Mais, face à
cette distorsion entre la demande des familles adoptives et
le faible nombre d'enfants à adopter, n'est-elle pas aussi
devenue une affaire de pouvoirs ?" J. Rubellin-Devichi, Une
filiation élective, in B. Trillat, op.cit., p. 104.
37
narcissique"73. Dans le cadre des progrès médicaux de ces dernières
années, l'enfant est, presque forcément le fruit d'un désir, notion en
fait récente au sujet de laquelle un auteur remarque que "les
grossesses advenaient autrefois avant même qu'on ait eu le temps
de les désirer"74. L'évolution des rapports homme-femme dans le
couple, des valeurs sociales accordées à la famille et à l'enfant et
l'avancement des technologies médicales ont, entre autres
conséquences, conduit certaines personnes à désirer des enfants
au-delà de l'exercice de la sexualité.
38
courants apparemment contradictoires renvoie sans doute à la
contradiction inhérente au psychisme humain. Car "tout enfant est
d'abord objet du désir de ses parents, bien avant que d'être sujet. Et
c'est là une nécessité."77 C'est porté par ce désir que l'enfant va se
construire et progressivement passer du statut d'objet du désir à
celui de sujet désirant, se démarquer du désir de ses parents pour
devenir sujet de son propre désir.
La loi 3.133/57
39
donner une famille à un enfant, fût-elle étrangère.
40
5. Qui présente des comportements déviants, conséquences d'une
inadaptation grave à la famille ou à la communauté.
41
Le statut de l'Enfant et de l'Adolescent déclare
clairement que le manque de ressources matérielles ne peut à lui
seul constituer un motif suffisant pour que le juge prononce la
déchéance de l'autorité parentale. Il doit laisser l'enfant dans sa
famille et s'assurer qu'un service social prenne celle-ci en charge
(art. 23).
3) période probatoire
42
s'agit là encore d'une mesure de protection des intérêts de l'enfant
dans la mesure où elle vise de prévoir et éviter des problèmes
ultérieurs dans la nouvelle famille.
4) effets de l'adoption
43
dans le domaine de la protection infantile. Toutefois, quelques
remarques s'imposent.
44
La loi 8.069 du 13 juillet 1990, le Statut de l'Enfant et de
l'Adolescent, régit désormais la protection intégrale de l'enfant et de
l'adolescent80 . Dans son article 39, elle maintient le principe établi
par la constitution de 1988 d'assimilation des filiations avec les
mêmes droits et devoirs. Cette compilation des lois de protection de
l'enfance a en effet réorganisé toutes les dispositions concernant
l'enfant et l'adolescent.
45
une équipe pluridisciplinaire. Il est responsable de la sélection des
candidats adoptants brésiliens, du placement adoptif d'enfants dans
des familles brésiliennes et, depuis 1980, dans des familles
étrangères. Il est également chargé du suivi des enfants placés
dans les familles de la région. Parallèlement, les intervenants de ce
service maintiennent des contacts systématiques avec les différentes
maternités, les hôpitaux pédiatriques, les foyers d'accueil, etc.
46
type d'adoption, de nombreux enfants ont été ramenés au tribunal
par la suite, parce qu'ils présentaient des problèmes de santé
physique ou mentale avec le commentaire suivant : "ce n'est pas
mon fils, et je ne suis pas en mesure de l'élever".
47
dernières années, en effet, le nombre d'enfants qui ont été ramenés
au tribunal a fortement diminué.
B - La pratique actuelle
48
• motivation des adoptants
• types de problèmes médicaux présentés par les candidats et
investigations préalables de leur fertilité
• personnalité des adoptants
• composition de la famille des candidats et histoire de leur
famille d'origine
• relations conjugales et familiales (parents-enfants)
• choix du partenaire
• éducation des enfants éventuels
• profession et vie professionnelle
• situation financière
• religion
• type d'habitation
• temps libre
• observations générales des candidats
• type d'enfant souhaité
• façon dont les candidats se positionnent face à l'adoption et leur
maturité pour aborder l'adoption
• avis des professionnels qui ont élaboré cette étude.
49
physique qui va être réservé à l'enfant85 . L'aménagement des lieux
et des objets en dit souvent long sur la "place" que l'enfant pourra
occuper dans cette famille. D'autre part, le moment de la visite à
domicile est un moment privilégié dans la mesure où les candidats,
dans leur milieu de vie, révèlent d'autres facettes de leur
personnalité très utiles à la compréhension de leur situation. La visite
à domicile est réalisée par le travailleur social de façon informelle,
non-directive, et sans prise de notes. Une attitude plus formelle
pourrait inhiber les personnes et de ce fait, aller à l'encontre des buts
poursuivis. Cet instrument est un des éléments essentiels sur
lesquels se base la sélection des candidats adoptants.
50
l'équipe en fonction des caractéristiques de ces enfants.
87 La loi 8.069/90
88 A ce propos, C. Bonnet, dans son ouvrage sur
l'accouchement sous X., arrive à la conclusion que "le
délai de rétractation de trois mois, institué depuis la loi
sur la légitimation plénière en 1966, semble mal adapté.
Ces femmes souhaitent se séparer définitivement de
l'enfant, dès l'expulsion, pour ne pas vivre un attachement
sensoriel. La longueur de ce délai ne fait qu'augmenter
leur souffrance, puisqu'elles savent que leur enfant sera
soumis à un vide affectif pendant au moins trois mois" C.
Bonnet, Geste d'amour. L'accouchement sous X., Ed. Odile
Jacob, Paris, 1990, pp.221-222.
89 Cela signifie concrètement qu'un enfant âgé de 48 heures
peut être confié à des parents adoptifs. En effet, les
maternités sont perpétuellement surpeuplées et le risque
d'infection hospitalière y est tel que les parturientes ne
séjournent que 48 heures. Il est très fréquent que ces
jeunes mères sortent de la maternité et se dirigent
immédiatement vers le tribunal pour y signer l'abandon.
51
Toutefois, avant d'être proposé à un couple brésilien, le
nourrisson va devoir passer par une évaluation qui prend en
considération des éléments autres que la seule adoptabilité
juridique, touchant à :
52
Plusieurs problèmes se posent lorsque la mère hésite à prendre
cette décision capitale. Plusieurs formules d'aide sont prévues, telles
un soutien financier à la mère, un hébergement de celle-ci avec
l'enfant dans un foyer. Mais, dans la pratique, ces moyens sont
dérisoires : l'aide financière représente plus une aumône qu'un
apport véritable, et l'hébergement n'est généralement autorisé que
pour une durée de trois jours. Dès lors, la solution de secours reste
dans la grande majorité des cas le placement de l'enfant à la
FEBEM. De même, sont envoyés à la FEBEM tous les nouveaux-nés
pour lesquels, en raison de problèmes médicaux - diagnostiqués ou
pronostiqués - ou souvent, de caractéristiques ethniques - enfants
métissés ou noirs, a fortiori s'ils sont jumeaux - le tribunal pour
enfants ne trouve pas de candidats adoptants nationaux.
53
• problèmes physiques divers (malnutrition, infections
hospitalières et autres, ...)
54
laquelle ils n'ont pas participé". D'autres pensent que "un enfant plus
âgé aura des difficultés à s'adapter à une nouvelle famille". Nombre
d'enfants plus âgés ont changé à plusieurs reprises de familles
d'accueil, ce qui perturbe leur équilibre affectif tout comme le va-et-
vient entre famille d'origine et institution.
55
race et couleur. Dans la pratique, ceci amène une série de
confusions et de malentendus. On a souligné à ce sujet que
"nombreux sont les stéréotypes ou préjugés (jugements a priori non-
fondés sur une expérience) associés aux races. Inconsciemment,
nous avons tous certaines attentes - positives ou négatives - à
l'égard des Noirs, des Indiens, des Asiatiques,... Par exemple : les
Asiatiques sont intelligents, les Indiens sont lents, etc...Dans
l'adoption d'enfants d'origine ethnique différente, ceci a des
retentissements particuliers dans la mesure où intervient le
processus dit "d'auto-réalisation de la prédiction"97 . Il existe en effet
chez chacun une tendance, généralement inconsciente, à se
conformer aux attentes - en grande partie inconscientes, elles aussi -
de l'entourage à son égard98. Ainsi, lorsqu'un adopté d'origine
indienne vient à présenter des problèmes d'apprentissage scolaire, il
sera presque impossible de savoir dans quelle mesure ce fait résulte
d'un problème intellectuel précis et/ou de l'attente que pouvaient
avoir tant ses parents que ses professeurs. Ce genre de mécanisme
joue non seulement avec la race, mais avec toute autre
caractéristique liée à l'enfant, et en définitive, avec le fait de sa
qualité même d'adopté. Dans la pratique, le problème lié à la race
dans l'adoption est plus difficilement contournable que celui lié à
l'âge. Ainsi, il sera sans aucun doute plus difficile de trouver une
famille pour un enfant noir de 5 ans, que pour un enfant blanc de 9
ans. En d'autres termes, plus un enfant grandit plus la couleur de sa
peau fonce, plus ses chances d'être adopté diminuent.
56
ou l'acceptation - des enfants d'une autre race"99 . Et c'est ici que se
rejoignent les craintes des futurs parents concernant l'origine
ethnique de l'enfant et son hérédité. "Jusqu'à il y a une vingtaine
d'années environ, régnait la crainte d'une mauvaise hérédité : alors
qu'actuellement, il est unanimement proclamé que l'éducation fait
tout. Cet aphorisme est -paradoxalement- assorti du suivant : nous-
mêmes, pouvons transmettre une hérédité néfaste que nous
ignorons", et les auteurs de conclure que "le déni actuel de la crainte
d'une mauvaise hérédité coexiste cependant avec une inquiétude
latente liée au fait d'introduire dans la lignée des ancêtres et des
descendants un élément hétérogène qui va, plus ou moins, adultérer
la famille, pour ne pas dire la race."
D - Les fratries
57
Sont courants aussi les abandons de jumeaux ; une
grande partie d'entre eux sera confiée à des familles étrangères,
faute de candidats locaux disponibles. Malgré tout cela, dans
certains cas, frères et soeurs seront inévitablement séparés et la
famille dispersée. Un exemple, tiré de notre expérience : d'une fratrie
de cinq enfants, un a été adopté par un couple français, une soeur
par un couple belge, deux autres frères sont restés dans l'institution
au Brésil et l'aîné, lui, a simplement disparu. Des situations comme
celle-ci sont fréquentes dans notre milieu !
58
Titre II : l'adoption par des étrangers
Chapitre I : Les caractéristiques de l'adoption par
des étrangers
59
Section 1 : Le développement de l'adoption
internationale
60
La grande impulsion de la "politique" de l'adoption internationale en
Europe vient d'un seul homme, Edmond Kaiser, fondateur de Terre
des Hommes. A la suite d'un décès familial (enfant mort dans des
circonstances dramatiques), il décida de consacrer sa vie à "nourrir
l'enfant qui a faim, soigner celui qui est malade, donner une famille à
celui qui n'en a pas." (...). En cherchant des familles pour placer les
enfants, Edmond Kaiser découvre ceux qu'il appelle : "les couples
orphelins d'enfants"106. Le modèle de Terre des Hommes, fondé en
Suisse en 1960, s'est exporté dans de nombreux pays européens où,
suite à des dissidences et des scissions, il a donné naissance à de
nouvelles associations, le plus souvent animées par des couples
d'adoptants.
PAYS: 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993
Corée 639 531 478 815 889 822 944 736 242 398 220 167 93 89 89
Sri-Lanka 1 7 20 72 126 193 297 153 1 88 198 154 16 86
Brésil 10 23 50 129 225 289 312 539 488 683 54 449 476
Colombie 118 151 171 175 166 231 173 137 107 280 339 332 288 386 334
Tableau n°5
61
C'est à peu près à cette époque en revanche que les
adoptions internationales planifiées par le biais d'organismes
intermédiaires ont pris un essor marqué en Amérique Latine et, plus
particulièrement, au Chili, en Colombie et au Brésil 108. Tout semble
donc fonctionner comme si, sous le poids constant de la demande,
certaines portes s'ouvraient pour compenser celles qui se ferment.
62
L'exemple de la Belgique est particulièrement éloquent à
cet égard. Dans ce pays, il est pratiquement impossible de recenser
les adoptions internationales. En effet, le nombre de visas émis pour
l'accueil d'enfants adoptés n'est plus guère fiable depuis 1985, année
où est entré en vigueur un nouveau Code de la nationalité, accordant
d'office la nationalité belge à tout enfant adopté légalement hors du
territoire, ce qui a rendu la demande d'un visa superflue pour les
enfants brésiliens. De plus, certaines sentences d'adoption rendues
au Brésil peuvent être directement transcrites dans le registre d'Etat
civil de la localité du domicile des adoptants, sans que le passage
par un juge belge soit nécessaire. Tout ceci sans parler des cas où
l'enfant adopté a été enregistré comme enfant biologique des
adoptants sur base de l'acte de naissance établi à leurs noms par
les autorités brésiliennes.
Italie France
1986 32.6 % 13.0 %
1987 39.0 % 18.0 %
1988 37.8 % 22.1 %
1989 40.7 % 20.2 %
1990 34.7 % 24.5 %
63
En 1990, 840 enfants ont été adoptés en Italie et 683 en
France.
64
Ratifiée par 12 Etats, cette convention a pour objet
l'harmonisation des législations en vigueur dans les Etats membres
du Conseil de l'Europe, par la recommandation de l'introduction de
l'adoption plénière dans les diverses lois nationales, sur base du
modèle français.
65
La nouvelle Convention de la Haye, préparée en trois ans sous la
direction de M. J.H.A. Van Loon, complète ou remplace celle de
1965, répond à la nécessité pratique d'un instrument nouveau
multilatéral et vraiment mondial pour la coopération entre pays
d'origine et pays d'accueil en matière d'adoption transnationale et la
protection effective des enfants, pas seulement un instrument dédié
à l'unification des règles de droit international privé 111. Le nouveau
texte s'applique lorsqu'un enfant résidant habituellement dans un Etat
contractant a été , est ou doit être déplacé vers un autre Etat, soit
après son adoption dans l'Etat d'origine par des époux ou une
personne résidant habituellement dans l'état d'accueil, soit en vue
d'une telle adoption dans l'Etat d'accueil ou celui d'origine. La
convention ne vise que les adoptions établissant un lien de filiation
(article 2).
66
maintenant, aucun de ces pays n'a ratifié la Convention. Cependant,
l'importance de cette convention se situe dans la portée d'un débat
international. M. Van Loon a eu le mérite de réussir à faire asseoir à
la même table les représentants des pays d'origine et des pays
d'accueil, unis dans l'intérêt supérieur des droits de l'enfant,
considérant l'enfant comme un sujet de droit et non pas seulement
comme un "objet". Cette convention représente certainement le
début d'un long chemin pour l'établissement de vraies coopérations
entre les autorités centrales de chaque pays et l'établissement de la
supériorité des intérêts de l'enfant sur les intérêts immédiats des
parents adoptifs.
67
Ce motif est avancé par bon nombre de candidats adoptants. La
pénurie de nouveaux-nés adoptables a plusieurs conséquences : la
longueur des listes d'attente, les délais imposés (5 ans, 8 ans
parfois) en cas de demande d'adoption d'un nouveau-né dans leur
propre pays qui poussent de nombreux couples à se diriger vers
l'étranger, là où "ça va plus vite". Il faut toutefois noter que ce type de
motif n'est pas présenté par tous les candidats, certains désirant
accueillir expressément un enfant étranger. De toutes façons, et
dans les deux cas, un examen plus approfondi des demandes met en
évidence une série d'autres motifs plus ou moins conscients qui
poussent les couples à adopter un enfant hors de leur pays.
68
Ce qui est le plus proche, le plus connu, fait peur. En d'autres
termes, et sans que cela soit nécessairement conscient, de
nombreux couples préfèrent aller chercher au loin des enfants du
type de ceux qu'ils pourraient parfois trouver dans leur pays (comme
c'est le cas des enfants âgés par exemple). Ce phénomène se
rencontre tant parmi les adoptants brésiliens que parmi les
étrangers. Ainsi les candidats habitant des petites villes de l'intérieur
viennent adopter à Porto Alegre, ceux habitant le Nordeste adoptent
dans le Sud, etc... Certains avouent leur peur de voir un jour leur
enfant retrouver sa mère biologique, menace qui leur semble
inversement proportionnelle à la distance géographique séparant
leur lieu de résidence de celui où l'enfant est né.
69
Ces motifs jouent parfois de façon fort confuse et, dans les cas
extrêmes, c'est le caractère physiquement différent de l'enfant, son
"type" racial, qui attire - consciemment ou non - les candidats. Car si
la différence raciale constitue un obstacle pour certains, elle
représente pour d'autres une source d'attraits. Il s'agit en quelque
sorte de "la fascinante étrangeté de l'autre". Pour les uns, elle
cristallise, à leurs yeux et/ou à ceux du monde extérieur, le fait de
l'adoption, le fait que cet enfant, pour être à eux, n'est cependant pas
né d'eux, et constitue un témoignage de leur ouverture au monde, de
leur générosité quelquefois. "Certains adoptants tirent de la
dissemblance la possibilité d'affirmer leur qualité d'adoptants, et
l'enfant devient la preuve, non plus de leur stérilité mais de leur
générosité et de leur valeur"118. Le caractère différent de l'enfant
rejaillit en quelque sorte sur les adoptants, les distinguant ainsi du
reste de leurs semblables.
70
Brésil, arrêtez de vous battre !", ou "Les Blancs et les Noirs, ça suffit,
maintenant !". Cette focalisation sur l'origine ethnique ou culturelle
des enfants, amusante dans certains contextes, amène cependant
certains parents à une véritable généralisation sans appel, autour de
laquelle se construit le système relationnel familial. "Les Haïtiens, on
n'arrive jamais à savoir ce qu'ils pensent vraiment; avec les
Guatémaltèques, par contre, ..."
71
qu'ils s'attribuent, ou pour combler le vide d'amour dont ils ont
souffert. Il faudra également se montrer très prudent face aux
parents peu sûrs d'eux qui, à travers l'enfant handicapé, cherchent
l'enfant "docile", qui ne les contredira probablement jamais : cette
illusion et leur manque d'audace et de créativité peuvent conduire à
trop d'affrontements et de stagnation"122.
72
semblant réellement faire obstacle au désir des couples en
recherche d'enfant, le phénomène de l'adoption internationale
devient un phénomène de société, obéissant aux règles de l'offre et
de la demande. Aussi comment les diverses législations
européennes ont tenté d'encadrer ce phénomène ?
73
variables en fonction de la taille (âge), de la couleur (race) et de la
qualité (état de santé) ! En matière d'adoption, les pratiques
illégales, quand bien même elles sont identifiées, ne sont pourtant
pas toujours sanctionnées. Ainsi, un rapt d'enfant sera généralement
sévèrement condamné. En revanche, la fausse déclaration de
naissance, pratique courante dans de nombreux pays d'Amérique
Latine, est rarement sanctionnée.
"(...) Nous considérons que trafic d'enfant il y a dès qu'un acte illégal,
attentatoire à son état est commis en vue du transfert de l'enfant
d'une personne ou d'une institution à une autre"128.
Pour l'éminent juriste, J.H.A. Van Loon, "le trafic d'enfants se traduit
par un bénéfice pour les intermédiaires, littéralement aux dépens des
parents biologiques et des adoptants (dans la mesure où ceux-ci
agissent de bonne foi) et, dans un sens plus large, de l'enfant
également. Bien que le principe soit assez clair, il n'est pas toujours
facile dans des cas concrets de faire le partage entre de telles
pratiques et les services d'intermédiaires reconnus légaux et
réguliers"129.
74
sur l'adoption internationale envisagée sous l'angle juridique et
culturel qui s'est tenue à Milan en mars 1990 souligne que, "à côté
du trafic illégal et puni par la loi, commence à apparaître un "trafic
légal", difficile à appréhender et, en même temps, difficile à réprimer;
il s'appuie sur les formules archaïques qui persistent dans les
législations en matière d'adoption de certains pays en voie de
développement"130.
75
les enfants. Le simulacre peut fonctionner plusieurs années,
l'enfant "mourant" par hasard peu avant la date prévue pour son
arrivée dans chaque famille adoptive.
76
"activités discutables et illicites peuvent être le fait des parents, des
agences, des intermédiaires et des responsables officiels, dans les
pays d'accueil comme dans les pays d'origine" et ce,
"inconsciemment ou délibérément"134. Ces "activités" vont des
simples manquements à l'esprit de la loi à la falsification de
documents en passant par des pressions exercées sur les parents
biologiques ou des profits matériels indus.
On voit ici que, à côté du mobile pécuniaire, existent des trafics "par
idéologie". Dans le même ordre d'idées, il pourrait exister des trafics
par charité, "par amour". En effet, certains prêtres en Amérique
Latine proclament qu'un enfant "sera de toute façon plus heureux
dans une famille européenne", quelle qu'elle soit, que dans sa famille
du Tiers-Monde, alors que d'autre part ces mêmes personnes créent
et gèrent des orphelinats grâce aux dons des adoptants européens.
Ce mode de fonctionnement ne comporte-t-il pas le risque d'induire
l'abandon, l'adoption de certains des enfants étant, en quelque sorte,
la condition sine qua non de la survie des autres et, en définitive, de
l'institution ? Comme on l'a fait remarquer, "il y a des pays qui ne font
rien et ce n'est donc pas un hasard si on trouve la plupart des
scandales en Amérique Latine"135.
77
"l'adoption est en soi déjà une manière de lutter contre une
privatisation croissante de la filiation, (...) le droit doit encore compter
avec les pièges plus subtils que constituent les détournements de
l'institution ou l'utilisation, en amont du contrôle judiciaire, de la
détresse des couples et des mères qui abandonnent"137.
78
professionnelle ou non, qui intervient de façon directe, soit isolément,
soit en équipe, dans la concrétisation du processus d'adoption
internationale et ce, tant dans le pays des adoptants que dans celui
des adoptés"140.
79
organismes brésiliens, par exemple, n'acceptent pas de considérer
les demandes émanant de personnes célibataires, de couples ne
disposant pas de certificat médical de stérilité ou encore, de familles
ayant déjà des enfants biologiques, et ce, en dépit du fait que la loi
permette l'adoption dans tous ces cas. Parfois, les critères utilisés
dans la sélection des candidatures sont d'ordre philosophique : les
oeuvres chrétiennes ne considèrent généralement que les demandes
introduites par des familles de religion catholique. Certaines
institutions, enfin, sont hostiles à l'adoption internationale et préfèrent
que les enfants restent là où ils sont.
80
différente dans chaque pays144. Dans le cas d'adoption
internationale, les organismes doivent obtenir une autorisation à
deux niveaux : d'abord dans leur propre pays, et ensuite dans le pays
d'origine des enfants que ces organismes placent en adoption. Le
plus souvent, la seconde autorisation est subordonnée à la première,
les institutions des pays d'origine exigeant que leurs collaborateurs
dans les pays d'accueil soient agréés par les autorités compétentes
de leur Etat. Les services rendus par les organismes d'adoption sont
différents d'un pays à l'autre et d'un organisme à l'autre. Il peut s'agir
de l'information des candidats adoptants, de la sélection des
candidatures, de la préparation à l'arrivée de l'enfant, de la
participation au processus d'apparentement enfant/parents, l'escorte
éventuelle de l'enfant depuis son pays d'origine jusqu'au pays
d'accueil, de la surveillance du placement pendant un laps de temps
variable et de l'envoi de rapports d'accompagnement aux autorités
compétentes du pays d'origine.
81
ville de leur enfant, son pays, son passé et sa famille d'origine.
82
Du niveau intellectuel, cognitif, l'information médiatisée par l'image
passe par les sens et la réaction qu'elle déclenche provient du coeur,
du tréfonds de l'être humain. Les comportements qui en découlent,
fondés sur une part d'irrationnel, présentent ce caractère particulier :
les adoptants se sentent investis d'une mission capitale, ils sont
personnellement "interpellés", donc responsables et, dès lors, ils
doivent "sauver un enfant du Tiers-Monde"147. Ce caractère
messianique de leur démarche et l'urgence dans laquelle elle
s'inscrit justifient à leurs yeux le respect et la coopération des tiers
obligés qui jalonnent le chemin les séparant de l'(des) enfant(s). Naît
alors un militantisme en faveur de l'adoption internationale,
considérée comme une sorte de droit d'ingérence humanitaire. Quoi
qu'il en soit, une des caractéristiques des médias, est qu'ils "font
rarement dans le détail" et adoptent volontiers des positions
partisanes. L'idéologie dominante qu'ils véhiculent est, dans le
domaine qui nous intéresse, globalement différente selon le pays
auquel ils appartiennent. Ainsi, ceux des pays d'accueil tendent à se
positionner en faveur de l'adoption internationale, et ceux des pays
d'origine des enfants, contre celle-ci. Tel fut le cas d'un article paru
dans un journal anglais, qui glorifie la sortie illégale d'un enfant
roumain par un couple anglais. Cet article, qui présente cet épisode
proprement délictueux sur le ton de l'épopée héroïque, montre bien
jusqu'à quel militantisme idéologique, voire même quel fanatisme
peuvent se laisser aller les journalistes148.
Le deuxième point de vue peut être illustré par une citation d'un
article paru dans le quotidien brésilien Zero Hora, le 25 Avril 1984 :
un député interviewé sur le sujet des enfants abandonnés et adoptés
affirme que, bien qu'il reconnaisse le sérieux du travail réalisé par le
juge des enfants de Porto Alegre, il reste convaincu que des abus et
des déviations à ce programme restent possibles, "engendrant ainsi
83
un commerce d'enfants brésiliens". "Ces enfants peuvent même être
utilisés comme cobayes de laboratoire (...)". Il est rare, en revanche,
qu'un journaliste aille plus loin dans l'analyse de la situation (la sortie
d'un enfant de son pays pour être adopté à l'étranger), que ce soit en
amont - comment et pourquoi les choses en sont-elles arrivées là ? -,
ou en aval - quel est le devenir de l'enfant et de la famille adoptive
après l'adoption ? Dans ce domaine, on peut parler de
désinformation, plutôt que d'information. C'est que l'enjeu est d'une
part politique : comme le disait un homme politique brésilien,
"permettre l'adoption internationale équivaudrait, en dernière
analyse, à donner au monde la preuve de l'incompétence de la
société brésilienne" et, d'autre part, économique : le dépouillement
des journaux locaux brésiliens sur les dix dernières années met en
évidence que le thème de l'achat et de la vente des bébés par des
couples étrangers est un de ceux qui font le plus recette.
a) L'amplification, l'exagération
84
de précision de temps, ni de sources152.
b) La distorsion
d) Le mensonge
85
résultats ont été publiés. Quant aux journaux brésiliens, ils agitent
régulièrement le spectre de l'utilisation des enfants à des fins
d'expérimentation médicale, de figuration dans l'industrie du film
pornographique, ou de chair à canon dans des pays en conflit
(comme c'est le cas pour Israël principalement).
a) L'Ethiopie
b) Le cas de la Roumanie
86
troubles psychiques graves dus aux conditions très difficiles dans
lesquelles ils avaient été internés; d'autre part celle d'une grande
quantité d'enfants abandonnés, d'enfants en institution, et
particulièrement de jeunes enfants, en danger de mort ou de
handicap définitif. L'information donnait à penser que nombre de ces
enfants ne pourraient être sauvés que par une action de solidarité
internationale d'urgence ou par leur accueil dans une famille de
substitution156. La suite de l'histoire laisse rêveur : l'immense
mobilisation qui a suivi, tant de la part d'institutions que de
particuliers, a débouché sur une situation tout-à-fait unique dans
l'histoire de l'adoption internationale où, en quelques mois, un pays
relativement petit comme la Roumanie157 est devenu responsable de
plus du tiers des adoptions mondiales ! De plus, les adoptions qui,
au début, concernaient les enfants placés en institution se sont, petit
à petit, déplacées vers des enfants vivant dans leur famille, les
bébés étant achetés parfois avant même leur naissance. Un
immense réseau d'intermédiaires officiels ou non, organisés en
institutions ou purement privés, s'est constitué. Le coût des
adoptions a rapidement atteint des niveaux impressionants, variant
selon la formule et les pays; en France, les derniers chiffres cités
étaient de 180.000 FF. Un service d'adoption américain constitué
pour la circonstance a diffusé un encart publicitaire disant "Comment
adopter en trois jours un petit Roumain en bonne santé pour 3.000
US $ ?". Le personnel de l'aéroport de Bucarest n'en finit pas de
sourire aux couples qui par dizaines s'embarquent quotidiennement,
un bébé de quelques jours dans les bras; sans doute pensent-ils que
ces bébés-là au moins, auront la chance de grandir dans le monde
riche ...L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions ? Les médias
voulaient sauver les enfants de Roumanie, ils ont contribué à mettre
87
sur pied un des plus grands commerces d'enfants jamais décrits.
I - FRANCE
88
1. Généralités
2. Conditions à remplir
a) par l'adoptant
Age :
Mariage :
b) par l'adopté
Age :
89
conjoint. Mais le juge peut, s'il l'estime justifié, prononcer l'adoption
lorsque la différence d'âge est inférieure (art. 344 c.c.)
Consentement :
3. Forme de l'acte
4. Type d'adoption
5. Extinction du lien
90
370 c.c.)
6. Médiation de la démarche
II - BELGIQUE
1. Généralités
2. Conditions à remplir
a) par l'adoptant
Age :
91
- L'adoptant doit avoir atteint 25 ans au moment de la passation de
l'acte d'adoption (art. 345)
Si l'adopté est l'enfant ou l'enfant adoptif du conjoint, même décédé,
de l'adoptant, il suffit que ce dernier soit majeur et ait 10 ans de plus
que l'adopté.
Mariage :
- Nul ne peut être adopté par plusieurs si ce n'est par deux époux
(art. 346).
b) par l'adopté
Age :
Consentement :
3. Forme de l'acte
92
accords indispensables à l'acte d'adoption est refusé. Le juge doit
alors rendre une sentence pour prononcer l'adoption ou la refuser
(art. 353 c.c.).
4. Type d'adoption
5. Extinction du lien
6. Médiation de la démarche.
93
qu'une des parties au moins n'est pas belge.
Dans le cas où un jugement d'adoption est obtenu à l'étranger, sa
transcription est possible sur les registres de l'etat civil. Il suffit à
l'officier de l'état civil de vérifier si les conditions décrites ci-avant ont
été respectées et si cette filiation adoptive n'est pas contraire à
l'ordre public. En cas de doute, il en réfère au Procureur du Roi (art.
344 bis c.c.).
Au cas où un jugement d'adoption n'a pas été obtenu à l'étranger, les
adoptants doivent introduire une requête.
III - ITALIE
1. Généralités
2. Conditions à remplir
a) par l'adoptant
Age :
Mariage :
- L'adoption n'est possible que par des couples mariés depuis trois
ans minimum, non séparés de corps (art. 6).
- La personne seule ne peut adopter que dans certains cas très
94
particuliers (art. 44).
b) par l'adopté
Age :
Consentement :
3. Forme de l'acte
4. Type d'adoption
5. Extinction du lien
95
Certaines possibilités de révocation de l'adoption sont
prévues dans des cas concernant spécifiquement des mineurs,
notamment en cas de violation des devoirs des adoptants (art. 51-
53).
6. Médiation de la démarche
IV - LUXEMBOURG
1. Généralités
96
La loi luxembourgeoise ne prévoit aucune procédure d'agrément des
candidats.
2. Conditions à remplir
a) par l'adoptant
Age :
Mariage :
b) par l'adopté
Age :
Consentement :
3. Forme de l'acte
97
- L'adoption est décrétée par décision du juge de la
juridiction du domicile de l'adoptant (art. 881-4 c.c.).
4. Type d'adoption
5. Extinction du lien
6. Médiation de la démarche
98
l'étranger, les candidats doivent déposer une requête d'adoption
auprès du tribunal compétent.
Remarques
99
aux différents types d'intermédiaires existant dans les pays d'origine
des enfants. Les adoptions qui auront lieu par la suite trouvèrent leur
origine dans le milieu très solidaire d'adoptants qui se tisse
rapidement.
100
Section 1: "L'apparentement" ou le "matching"
101
lequel prenaient place ces dialogues téléphoniques, pouvait imaginer
qu'il s'agissait de transactions commerciales...
- Est-ce que vous avez des enfants ?
- De quel âge ? Ils sont en bonne santé ?
- Je voudrais un enfant le plus clair possible, en bonne
santé, qui ne marche pas et ne parle pas encore.
- Combien de temps faudra-t-il attendre ?
Les dossiers des candidats sont réceptionnés par l'équipe qui les
répartit entre les différents membres. Chacun révise à un niveau
formel les dossiers qui lui ont été attribués. Il est fréquent qu'ils
soient incomplets, mal organisés, non traduits, manuscrits
quelquefois. Le plus souvent, les études psychosociales manquent
d'éléments pertinents ou nuancés, alors qu'il s'agit là d'une des
pièces fondamentales de ces dossiers163. En effet, et justement en
102
vue de l'apparentement futur, les informations concernant la
dynamique familiale, l'analyse des motivations de la demande
d'adoption et la prise en considération de la façon dont ont été
menées les investigations et traitements médicaux en cas d'infertilité,
par exemple, sont tout-à-fait essentielles. Souvent, des suppléments
d'informations sont demandés aux organismes intermédiaires.
103
l'intermédiaire du pays d'origine et les adoptants, plusieurs
problèmes se posent, qui risquent de compromettre la démarche elle
même. Les premières difficultés proviennent essentiellement de
deux éléments qui sont, d'une part, la différence de langue et, d'autre
part, le décalage horaire.
104
souvent défavorables dans lesquelles se déroule cet entretien
(personnes dérangées sur leur lieu de travail et se trouvant sans leur
conjoint et sans possibilité d'isolement, ou réveillées en sursaut au
milieu de la nuit, ...) peut avoir des conséquences néfastes sur le
devenir de la future relation parents/enfant. En effet, la charge
émotionnelle liée à ce moment est telle que, souvent, on a
l'impression que les candidats n'entendent pas au téléphone ce qui
leur est dit et sont, pour ainsi dire, "hors de la réalité". Généralement
en pleurs, l'interlocuteur s'avère incapable de poser des questions
pertinentes, se limitant le plus souvent à balbutier "comment
s'appelle-t-il ?"
105
En revanche, dans une minorité de cas, il arrive que les candidats
réagissent à la proposition téléphonique d'un enfant de façon
radicalement différente. D'un ton étonnamment froid et détaché,
dépourvu de la moindre émotion, certaines personnes, après s'être
renseignées sur quelques caractéristiques de l'enfant, comme son
âge, sa couleur et son état de santé, décrètent tout de go ne pas en
vouloir et préférer attendre qu'apparaisse un autre enfant plus
conforme à leur souhait. Cette réaction, à l'opposé de la première,
plonge cependant l'équipe dans la même situation de confusion et
d'impuissance antérieurement évoquée. L'expérience a montré qu'il
n'est pas rare que ces mêmes candidats rappellent quelques jours
plus tard pour dire qu'en fait, ils veulent l'enfant qu'ils ont au
préalable refusé de façon aussi sèche, lequel enfant a peut-être
entre-temps été proposé à d'autres personnes ... Informés de cet état
de fait, les candidats réagissent habituellement de la façon suivante :
"Comment est-ce possible ? C'était mon enfant ! De quel droit l'avez-
vous donné à d'autres ?"
106
Madagascar ou d'Inde. Sur ces bases, les candidats peuvent prendre
des décisions extrêmement diverses face à la proposition de l'enfant
brésilien. Certains refusent; "Nous regrettons, mais ce n'est vraiment
pas possible pour l'instant." D'autres déclarent au contraire qu'ils
sont néanmoins toujours aussi désireux d'accueillir le petit Brésilien
qu'ils attendaient. Le premier cas laisse l'équipe brésilienne frustrée
de plusieurs mois d'un travail qui s'avère de ce fait inutile. Le
deuxième pose le problème plus délicat de décider comment gérer
cette situation nouvelle du couple demandeur. Le couple sera-t-il
effectivement en mesure d'assumer une deuxième adoption sans
que l'on sache si le premier lien adoptif est déjà consolidé?
A - L'étude psycho-médicale
107
La première étape de ce processus consiste donc pour
les deux équipes de professionnels engagés dans le processus
d'adoption internationale à se fournir réciproquement le maximum de
renseignements possibles, qui sur les adoptants, qui sur l'adopté.
Sur ces bases, et conformément au principe voulant que l'adoption,
mesure de protection sociale de l'enfant, vise à trouver une famille à
celui-ci, et non l'inverse, c'est généralement l'équipe brésilienne qui,
parmi les dossiers de candidats envoyés par les organismes
d'adoption étrangers, choisit celui de la famille qui lui semble la plus
apte à accueillir tel enfant qu'elle cherche à placer. Ce choix est
réalisé à partir de plusieurs critères.
108
soit confié un enfant de race blanche, mais qui en revanche peut être
beaucoup plus âgé168.
109
déterminé sur le plan théorique. Ce type de procédure permet de
diminuer le risque d'échec en ce qu'elle permet de renoncer aux
adoptions qui, d'emblée, posent de gros doutes aux futurs parents
adoptifs et aux intervenants impliqués"169.
B - La préparation à l'adoption
110
mère des origines est à faire, et les parents adoptifs, qui tendent à
annuler malgré tout ces origines. Il a à accompagner l'enfant dans ce
mouvement de séparation, tout comme les parents dans cette
recherche de compréhension du passé. Il est donneur d'une vie
nouvelle pour l'enfant comme pour les parents. Il doit conduire
l'enfant dans ce passage d'une vie à une autre pour adopter ses
nouveaux parents" 173.
111
envoyé par ses futurs parents. Une difficulté fréquemment présentée
par les enfants avant leur départ consiste à se séparer de leurs amis;
certains enfants adoptés laissent à leurs compagnons les cadeaux
reçus des adoptants - et cette initiative n'a pas plu à tous les parents
et s'est trouvée à l'origine de bien des problèmes par la suite.
112
rencontres avec des adoptants, des adoptés, des documents
audiovisuels sélectionnés et sont à mi-chemin entre l'information
générale et la formation personnelle175. Les thèmes abordés sont,
selon le choix des participants, l'adoption nationale ou internationale,
l'accueil d'enfants à besoins spéciaux, le secret sur les origines, les
loyautés familiales, l'adolescence, etc.
113
A - Le décalage transculturel et la mise en relation à la FEBEM
114
L'arrivée à la FEBEM constitue toujours un choc pour les adoptants.
Voir se ruer sur eux cet essaim d'enfants petits, grands, de toutes les
couleurs, qui s'accrochent à eux en piaillant, s'avère souvent une
épreuve insoutenable. Et il n'est pas rare qu'à cette occasion, les
adoptants s'éprennent de l'un ou l'autre de ces enfants dont ils
demandent par la suite s'il ne serait pas adoptable ... De façon
générale, et sans même aborder l'analyse des émotions et
sentiments qui les ont envahis à ce moment et les poussent à
présenter une telle demande, il est presque impossible pour l'équipe
du tribunal de faire comprendre à ces personnes, dont la plupart
n'ont jamais eu l'occasion de visiter des institutions semblables dans
leur propre pays, que l'immense majorité de ces enfants ne sont pas
en condition d'être adoptés. Plus d'un couple s'en ira convaincu que,
quoi qu'on ait pu lui dire, ces enfants se retrouvent "coincés" là
indûment et tiendra les services, partiellement en tout cas,
responsables de cet état de choses.
Il est extrêmement rare qu'un bébé puisse être présenté en bon état
de santé à ses parents adoptifs. Le plus souvent, malheureusement,
ils sont malades, apathiques et présentent un retard psychomoteur
plus ou moins accentué. Souvent, le premier contact avec les
adoptants se passe à l'hôpital. Ces derniers en reviennent
généralement complètement traumatisés et en larmes de la visite à
la section bébés de la FEBEM qui ressemble plus à un hôpital
pédiatrique qu'à une pouponnière. Le nombre des nourrissons y est
en permanence tellement élevé (60 en moyenne) qu'ils sont placés à
deux par berceau, le confort y est réduit au minimum, et une moitié
des enfants sont absents en permanence, hospitalisés pour cause de
115
broncho-pneumonie en hiver, diarrhée et déshydratation en été. C'est
donc dans ce cadre bien peu propice que, brutalement, les adoptants
franchissent ce cap qui sépare l'enfant imaginaire de l'enfant réel.
116
les quelques mots qu'elle possède elle-même de la langue des
adoptants !
117
En revanche, tous les adoptants européens sans exception
s'étonnent du plaisir que prend leur enfant à faire sa toilette, bain ou
douche, qu'il prend volontiers plusieurs fois par jour. Dans certains
cas, une symbiose et une harmonie étonnantes s'installent,
pratiquement d'emblée, dans certaines de ces familles adoptives tout
récemment constituées. Parents et enfant semblent avoir "toujours
vécu ensemble", selon l'expression consacrée, l'investissement
réciproque ayant été immédiat.
118
idéalement réduire au minimum la fréquence des refus. Ils existent
néanmoins et il importe de penser à la façon de les gérer. Avant
toute chose, les intervenants doivent essayer de comprendre ce qui
se passe. Dans la pratique, ce n'est pas simple car les adoptants ont
tendance dans ce cas à renvoyer sur les intermédiaires la
responsabilité de l'échec et à exiger qu'un autre enfant "plus
conforme" à leur désir leur soit confié.
Il n'est pas possible d'envisager ici tous les cas de figure possibles,
chaque situation étant unique et chaque problème ayant ses tenants
et aboutissants propres. La seule règle qu'il importe de respecter
dans ces moments-là serait celle qui consiste à ne jamais proposer
de suite un autre enfant aux candidats ou d'autres parents à l'enfant.
Une fois de plus, on échangerait des objets, pas des êtres humains.
Une nouvelle adoption sera peut-être possible ultérieurement pour ce
couple, pour cet enfant, mais personne dans ces moments de
confusion et d'émotion n'est en mesure de l'affirmer, et il faut se
donner le temps - notion essentielle ici encore - d'élaborer
mentalement et affectivement ce qui vient de se passer. Et cela vaut
pour l'enfant, pour les candidats parents comme d'ailleurs pour les
professionnels chargés du cas !
119
dans certains cas jusqu'à un rejet tardif de l'enfant ou de graves
perturbations de son équilibre psychique.
120
professionnels compétents de leur pays, l'informant de l'évolution de
l'adaptation de l'enfant dans son nouveau milieu de vie, cela chaque
trimestre pendant un an.
Les éléments que devraient contenir ces rapports ont été déterminés
sur base de l'expérience acquise auprès des couples adoptants
brésiliens et formalisés en collaboration avec une assistante sociale
luxembourgeoise180.
- santé;
- personnalité et caractère.
121
Un problème est assez rapidement apparu dans la collaboration
avec les organismes intermédiaires européens à ce niveau. Ceux-ci
en effet se sont avérés réticents à communiquer au tribunal brésilien
les informations pertinentes concernant l'intégration familiale des
enfants placés par leurs soins. En d'autres termes, les rapports
rédigés par certains services présentaient une nette tendance à
surévaluer les éléments positifs et, inversement, à taire les
problèmes se présentant dans le décours de la relation entre enfants
et parents. Il importe de comprendre que ces éléments d'information
revêtaient une importance capitale pour les professionnels brésiliens
qui, jusqu'alors, n'avaient aucune expérience de placement adoptif
d'enfants grands, racialement typés, et/ou présentant des problèmes
de santé ainsi que de fratries. L'équipe brésilienne attendait donc de
ces rapports sur l'intégration des enfants adoptés par les familles
européennes une sorte de "feed-back" sur un nouvel aspect de son
travail.
122
question du travail de sélection des candidats qu'ils avaient effectué.
En dernière analyse, les intervenants européens redoutaient que "le
Brésil ne leur confie plus d'autres enfants".
123
disponibilité à l’égard des familles adoptives, lesquelles devraient
toujours avoir l'initiative du contact. Ces éléments constituent la
pierre angulaire de l'objet de ce travail de recherche.
124
Deux axes doivent être distingués dans l'analyse. Il faut envisager
tout d'abord le plan de la réalité, du concret : il existe un coût réel,
justifiable lié aux adoptions internationales. Et au-delà de ce coût
réel, se détache un coût symbolique de l'adoption, et il a une
influence fondamentale sur la façon dont ces questions sont
abordées, tant par les professionnels que par l'homme de la rue189.
- constituer un dossier
- le faire traduire en portugais par un traducteur juré
- le faire légaliser et l'envoyer
- se rendre (en couple) sur place
- y passer quelques semaines (maximum quatre) à l'hôtel
- payer les frais administratifs nécessaires sur place (timbres,
copies, passeport, ...)
- payer le billet de retour de l'enfant
- faire traduire les documents relatifs à l'identification de l'enfant et à
son adoption par un traducteur juré.
125
recourir aux services d'un avocat, où des frais leur sont réclamés par
les institutions d'hébergement des enfants soit en dédommagement
des dépenses encourues pour l'entretien de leur enfant (nourriture,
soins et examens médicaux, ...), soit sous la forme de dons plus ou
moins obligés, peuvent faire varier le montant des frais de séjour des
adoptants au Brésil, du simple au décuple. Un rapport français191 a
évalué le coût d'une adoption au Brésil en 1985, par demande
directe auprès d'un avocat, était estimé à 50 000 FF. Aux frais
énumérés, il faut éventuellement ajouter ceux impliqués par le
recours à un organisme d'adoption dans le pays des adoptants. La
responsable de l'organisme intermédiaire des adoptions pour la
Belgique avec le tribunal pour enfants de Porto Alegre estime que le
coût total d'une adoption à Porto Alegre, dans les conditions
antérieurement énumérées, avoisine les 30 000 FF. La majeure
partie de ces frais est imputable aux trois billets d'avion et aux frais
de séjour sur place des adoptants192. Viennent ensuite les
traductions assermentées indispensables, qui sont aussi d'un coût
très élevé. Il faut toutefois noter que cet organisme, qui fonctionne
126
sur le modèle de l'"oeuvre"193, réduit au maximum la participation
financière demandée aux adoptants, le personnel qui y travaille étant
pratiquement bénévole194. La participation demandée couvre
essentiellement les frais réels de courrier, téléphone, bureau, ... A
l'autre extrême, les organismes fonctionnant sur le modèle de
l'"agence", que l'on rencontre essentiellement dans les pays
scandinaves optent généralement pour la formule inverse :
professionnalisation poussée et rémunération en conséquence, ce
qui augmente fortement la participation des adoptants195.
127
glissent "facilement dans le rôle de ces parents idéaux en fonction de
leur Roman Familial(...)"197.
Dans cette optique, le prix payé pour une adoption apparaît bien
comme le prix payé pour la transgression que constitue toute
adoption, transgression de l'interdiction de procréer que constitue la
stérilité. Il s'agit en quelque sorte du prix du désir, ... et on le sait, le
désir n'a pas de prix.
Conclusion
128
DEUXIEME PARTIE : l'intégration
des enfants brésiliens adoptés par
des familles européennes
129
Titre I : La recherche et ses fondements
Chapitre I : Révision des études antérieures
Notre étude va se baser sur les points de vue d'illustres
auteurs qui ont fait des recherches scientifiques relatives à l'adoption
internationale. La polémique autour de ce sujet a conduit à des
débats divers qui ont ouvert des perspectives positives.
130
une relation permettant aux acteurs concernés d'affronter la crise
d'adolescence, s'est établie.198
131
montre qu'à partir de 6 ans, on observe souvent des perturbations du
comportement importantes et persistantes, une incapacité à établir
des relations plus profondes avec des adultes ou des enfants, une
inadéquation des émotions dans différentes circonstances, une
incapacité à prévoir les réactions des autres, une agressivité sans
raison apparente, une tendance à établir des liens d'amitié de façon
superficielle et peu discriminante, une sensation d'enfermement, un
manque de concentration qui diminue la capacité d'apprentissage,
des mensonges et des petits vols. Ce sont les signes les plus
couramment observés chez les enfants adoptés.
132
Duyme, dans une étude effectuée en 1981, observe que
les carences affectives vécues par l'enfant peuvent avoir un effet
plus important sur la vie relationnelle. Par exemple, les enfants
adoptés après huit mois sont plus nombreux à présenter des troubles
au cours leur adolescence. Il observe aussi un effet bénéfique de
l'adoption sur les enfants qui, non seulement arrivent à une réussite
scolaire plus élevée que s'ils étaient restés dans leur famille
d'origine, mais encore équivalente à celle d'enfants nés et élevés
dans des familles dont le milieu socio-culturel est semblable à celui
des parents adoptifs. Ce dernier résultat montre qu'en fait , les
parents adoptifs arrivent par leur action à compenser certaines
carences de la prime enfance. Les carences subies durant la prime
enfance n'ont d'effet que sur les échecs légers et seulement à
condition qu'elles soient prolongées jusqu'à 18 mois. Les troubles de
la socialisation et les échecs scolaires sont plus fréquents dans la
classe ouvrière que dans les autres classes sociales, alors que ce
sont d'autres types de troubles (névroses) qui prédominent dans les
classes de niveau culturel élevé.
133
de défi et d'agressivité (25%) sont fréquents, l'apathie (8%) et la
jalousie vis à vis des demi-frères et soeurs sont également
observées.
134
IV. La scolarité et la vie professionnelle des enfants
V. La vie sociale des enfants adoptés
VI. Les enfants adoptés et leurs origines
135
Cette recherche se situe clairement dans le cadre de la
recherche en travail social qui "a pour caractéristique de lier deux
domaines apparemment contradictoires : la théorie et l'action."
L'objet de la recherche
Finalité de la recherche
Objectif général :
Objectif spécifique :
Analyser la contribution respective des trois "acteurs"
impliqués dans ce processus, à savoir l'enfant, les adoptants et les
tiers obligés.
136
1. L'adoption d'enfants brésiliens par des étrangers offre une
possibilité de (re)construction de liens affectifs profonds et
satisfaisants.
Termes-clés :
137
d'autres beaucoup plus subjectifs, passant par le regard que les
parents en ont.
138
Dans cette section, les conditions de réalisation de la
recherche vont être présentées.
a) Le questionnaire
b) L'entretien
139
Nous conduisons l'entretien, dans un premier temps, sur
la façon dont les parents ont vécu la première année de vie
commune avec l'enfant, quelles difficultés se sont présentées,
comment l'enfant s'est développé (langage, motricité, ...), quelles
relations il a établies et avec qui (famille élargie, amis, ...), l'entrée à
l'école, ... Dans un second temps, nous abordons la suite de la
relation jusqu'à la situation actuelle. Comment l'enfant est-il chez lui,
à l'école ? Qu'est-ce qui fait problème ? Comment les parents
définissent-ils le problème ? A quoi l'attribuent-ils ? Comment le
vivent-ils ?
- Avec l'enfant
140
dans les procès des enfants, les questionnaires et les visites à
domicile.
La population étudiée
I II III IV V VI
Luxembourg 22 18 2 1 0 1
France 24 22 0 2 0 0
Italie 18 12 0 3 3 0
Belgique 48 38 2 5 3 0
Allemagne 11 0 0 0 0 11
123 90 4 11 6 12
141
Sixième colonne : les cas qui y figurent sont :
142
Selon les mêmes auteurs, "seule, l'analyse de
l'implication peut réduire les dérives"206. Cette analyse207 devrait
s'effectuer à trois niveaux :
206 Ibidem, p. 98
207 Modèle de R. Barbier, ibid, p. 98
208 C'est d'ailleurs le cas de la plupart des habitants du
Sud du Brésil
143
"Les pièges d'auto-justification, de légitimation sont plus
difficiles à éviter. Le danger est grand d'accorder le cadre explicatif à
ce qu'on aurait dit de toute façon et cela, indépendamment de toute
méthode et de toute mesure."209 Il est vraisemblable que ce
problème existe dans le cas de la présente recherche. Il a fallu
veiller à en diminuer au maximum l'impact afin que cette inévitable
subjectivité n'entrave pas trop la validité des conclusions.
209 Ibidem, p. 99
210 O. Ozoux-Teffaine, op. cit., p. 100
211 Ibidem, p. 161
212 Ibidem, p. 161
144
A - La visite à domicile
213 En fait, ce sont les parents qui nous ont confié que
les enfants leur avaient demandé si nous étions leur mère
d'origine.
145
d'intervention à effet thérapeutique. D'une part, il est clair que le
travailleur social, par essence, mêle recherche et intervention avec
une finalité d'aide. D'autre part, nous ne pouvons oublier que nous
faisons, quelque part, partie de l'histoire familiale dans laquelle nous
sommes intervenue à un moment-clé. Pour plusieurs familles
adoptives, ce contact de type thérapeutique existait déjà avant la
recherche et s'est poursuivi par la suite. Ces familles ont tendance à
nous contacter dans les moments de doute ou de prise de décision
relative à l'éducation de l'enfant adopté.214
146
a géré le changement de famille, encadrée par le tribunal français
compétent. La famille actuelle s'est vue confier la tutelle des deux
petites filles. Il nous a été très difficile d'entrer personnellement en
contact avec la famille adoptive actuelle. A ce jour, les raisons de
ces difficultés ne nous apparaissent toujours pas clairement ; nous
avons eu l'impression de nous heurter à une sorte de "loi du silence"
parmi les différents parents adoptifs qui sont intervenus dans la
résolution de ce cas. Une fois le premier contact établi avec la
famille, tant les parents que les deux petites filles ont développé une
excellente relation avec nous.
147
les intervenants du tribunal ont estimé que le problème était plus
grave et que le petit garçon proposé ne correspondait absolument
pas à celui que le couple avait imaginé. D’un commun accord avec le
service d'adoption impliqué, un autre enfant a alors été proposé au
couple. Ces personnes ont vécu le refus du premier enfant comme
un abandon de leur part, et jusqu'à ce jour, ils en portent la
culpabilité. Ils ont arrêté toute relation avec l'organisme d'adoption et
vivent dans la peur de rencontrer un jour par hasard l'enfant en
question. Cette famille considérée comme particulièrement "à risque"
a été suivie régulièrement par la psychologue du service d'adoption
pendant la première année qui a suivi l'adoption. Bien qu'avec
beaucoup d'appréhension, le couple nous a bien reçue et nous avons
pu discuter très longuement de l'ensemble de la question. Leur fils
adoptif va très bien mais il présente des problèmes scolaires qui
préoccupent beaucoup les parents.
148
et la maltraitance s'est très vite installée. Ces parents, qui souffraient
horriblement ainsi que le reste de la famille, n'ont jamais accepté de
se séparer des deux enfants. Suite au dépôt d'une plainte, le tribunal
pour enfants du pays d'accueil a, dans un premier temps, retiré les
deux adoptés de la famille puis les a rendus au père, notable local,
qui était venu les réclamer dès le lendemain. Lorsque nous avons
rencontré cette famille, un suivi psychiatrique était en place et
l'intervention d'un tiers permettait à l'opposition des enfants de
s'exprimer verbalement et au dialogue de reprendre. Leur contact
avec nous fut bon car franc et honnête, bien que difficile. Mais le
couple n'a pas souhaité participer directement à notre enquête. Les
enfants dont les problèmes s'étaient jusqu'alors cantonnés aux
relations familiales, commençaient à manifester des difficultés dans
le milieu scolaire. Ce cas, le plus difficile que nous ayons rencontré,
a été à l'origine d'une réflexion et d'une remise en cause de toute
l'équipe concernée afin que des situations similaires ne se
reproduisent plus.
149
des nouvelles d'autres familles. Quel que soit le degré de fiabilité de
ces informations, elles sont cependant suffisantes pour nous faire
croire qu'aucune situation grave n'est à déplorer. Toutefois des
doutes subsistent pour une famille où ont été placés deux enfants,
frère et soeur. Là encore, il s'agit d'un cas de changement d'enfant
réalisé dans l'urgence par les intervenants brésiliens parce que
l'enfant, originellement destiné à ce couple avait disparu de
l'institution où il était hébergé la veille de l'adoption. La décision des
adoptants fut très difficile et les rapports d'évolution envoyés par la
suite témoignaient de difficultés dans l'établissement de la relation.
150
Titre II : Les résultats de la recherche
Les données recueillies ont fait l'objet d'un traitement
statistique, dont les résultats bruts sont présentés sous la forme
d'histogrammes (Chapitre 1) qui seront interprétés ensuite au regard
des hypothèses formulées comme fondement de la recherche en
termes d'intégration socio-familiale des enfants brésiliens adoptés en
Europe (Chapitre 2).
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
43,3
20
15
10
15,6
13,3
5 11,1
10
6,7
0
Situation Maladie Désintégration Maltraitance Enfant trouvé Autres
socio- mentale des familiale
économique parents
151
Les demandeurs du placement.
70
60
50
Pourcentage
40
64,4
30
20
26,7
10
5,6
3,3
0
Non indiqué Mère Père Père et mère
152
Distribution en fonction de la durée du placement en institution.
70
60
50
40
63,3
30
20
26,7
10
6,7
3,3
0
- de 1 an 1 an 2 ans 3 ans
B - Au moment de l'adoption.
60
50
40
Pourcentage
30
53,3
46,7
20
10
0
Masculin Féminin
153
terrain au tribunal pour enfants de Porto Alegre, était que, parmi les
enfants confiés aux institutions, les garçons étaient majoritaires219, et
que, de surcroît, les candidats adoptants brésiliens étaient plus
demandeurs de petites filles que de petits garçons.
25
20
15
Pourcentage
23,3
10
14,4 14,4
12,2
5
8,9
7,8 7,8
6,7
4,4
0
- 1ans 1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans
154
3. Distribution en fonction de la couleur de la peau.
60
50
40
Pourcentage
30
51,1
20
33,3
10
15,6
0
Blanc Noir Metis
155
4. Distribution en fonction de l'appartenance à une fratrie adoptée.
40
35
30
25
Pourcentage
20
34,6
15 29,4
23,1
10
5 9,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
a) Etat nutritionnel.
70
60
50
Pourcentage
40
63,3
30
20
24,4
10
12,2
0
Bonne Malnutrition légère Malnutrition sévère
156
b) Infections.
80
70
60
50
Pourcentage 40
74,4
30
20
10
15,6
10
0
Pas d'infection Infection légère Infection grave
c) Développement psychomoteur.
45
40
35
30
Pourcentage
25
20 40
32,2
15
27,8
10
0
Pas de retard Retard léger Retard grave
d) Malformations.
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
93,3
40
30
20
10
6,7
0
Pas de malformations Malformation grave
157
e) Séquelles de mauvais traitements.
90
80
70
60
Pourcentage
50
83,3
40
30
20
10
16,7
0
Non Oui
158
Distribution des adoptions pendant la période considérée (1980-
1985)
120
100
80
Nombre de cas
60 120
40
68
61
52
20
24
16 20
10 8
0 1 2
1980 1981 1982 1983 1984 1985
Brésil Etranger
a) Par pays
40
35
30
25
Pourcentage
20
38,8
15 31,3
25,5
10 21
19,4 19,4
16,4 16,4
5
7,5
4,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
b) Général
159
90
80
70
60
Pourcentage
50
88
40
30
20
10
12
0
Célibataire Marié
160
Agedesmères
70
60
Pourcentage
50
40
30 61
20 35.6
10
0 3.4
-de30ans 30-40 +de40ans
80
70
60
Pourcentage
50
40
70.1
30
20
10 22.4
7.5
0
-de30ans 30-40 +de40ans
161
3. Distribution en fonction des années de mariage au moment de
l'adoption
Avant Après
Biol. Adoptés Adoption Biol. Adoptés Fam.
Belgique 7 2 18 3 8 13
France 10 5 22 6 3 17
Italie 0 0 12 0 0 11
Luxembourg 18 7 38 0 16 26
162
luxembourgeoises. Les deux familles belges ont, au moment de
l'enquête, respectivement dix et six enfants221, et les deux
luxembourgeoises ont chacune 6 enfants, dont deux gravement
handicapés. Ce phénomène de familles très nombreuses s'observe
en Belgique et au Luxembourg222. En outre, il est remarquable que
les femmes de ces couples s'investissent soit dans des organismes
d'adoption, soit dans des oeuvres d'aide au Tiers-Monde.
80
70
60
50
Pourcentage
40
76,9
30
46,2 45,5
42,9 42,9
20
30,8
27,3 27,3
10
15,4 15,4
7,7 7,7 9,5
4,8
0
Luxembourg France Italie Belgique
163
b) Profession de la mère (67 cas)
80
70
60
50
Pourcentage
40
76,9
65,4
30
47,1 45,5
20
27,3
23,5 23,5
10
15,4 15,4
9,1 9,1 9,1 11,5
7,7 5,9 3,8 3,8
0
Luxembourg France Italie Belgique
164
6. Lieu de résidence par pays et type d'habitation
a) Lieu de résidence
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 81,8
30 61,5 58,8
50
20
29,4 30,8
23,1
10 18,2 19,2
15,4
11,8
0
Luxembourg France Italie Belgique
90
80
70
60
Pourcentage
50
84,6
40
63,6
30
50
20 41,2 41,2 42,3
36,4
10 17,6
15,4
7,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
165
En Belgique, les adoptants se répartissent entre ville et
campagne, mais vivent presque tous dans des maisons.
166
statistiquement significative, il apparaît cependant que les
différences observées entre les chiffres relatifs à l'attente minimale
(10 jours en Belgique contre 10 mois en Italie), comme à l'attente
maximale (2 ans au Luxembourg, contre 15 ans en Italie !) reflètent
dans une certaine mesure les différences d'encadrement judiciaire et
administratif susmentionnés. Mais aussi rigoureux - voire lourd - soit
cet encadrement, il ne peut à lui seul justifier la longueur du délai
observée en Italie. Des entretiens cliniques menés auprès de ces
familles, nous avons conclu à des différences culturelles
importantes, notamment quant à la façon de considérer le mariage,
la procréation et la famille au sens large. Certains couples ont
attendu plusieurs années avant de se marier et de décider d'avoir
des enfants, parce qu'ils s'occupaient de façon prioritaire de leurs
propres parents âgés, dont ils ne se sont séparés qu'à la mort de
ceux-ci. Dans de telles conditions, il ne nous pas étonnant que les
délais d'attente subjective de l'enfant paraissent aussi longs à
certains candidats.
167
1) Il existe en France un réseau de services d'adoption
relativement étendu et structuré. La Belgique disposait également à
cette époque de nombreux services d'adoption. Au Luxembourg, en
revanche, le nombre de tels services était très restreint (ce qui
semble cohérent vu la taille du pays). Quant à l'Italie, la situation qui
y prévalait, était quelque peu différente : alors que plusieurs services
d'adoption fonctionnaient, les candidats adoptants hésitaient à y
recourir, et ce, pour divers motifs (plusieurs scandales en matière
d'adoption internationale ayant défrayé la chronique, les organismes
d'adoption imposaient des délais d'attente importants et réclamaient
des frais d'inscription élevés). Cette position hésitante par rapport
aux services était d'ailleurs partagée par le tribunal pour enfants de
Porto Alegre.
168
a) Pensez-vous qu'une sélection des demandes d'adoption est utile ?
35
30
25
Pourcentage
20
31,3
15
10
17,9
16,4
13,4
5
7,5
4,5
1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
30
25
20
Pourcentage
15
26,8
10
11,9
5 9
9 9
7,4 7,4
6
4,5 4,5
1,5 1,5 1,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
169
réponses à cette question soient à interpréter comme des réticences
à exprimer une opinion également négative.
20
15
Cas (67)
10 20
15
5 10
9
7
3
2
1
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
25
20
15
Cas (67)
23
10
11
5
9
8
6
4 4
2
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
170
c) Rencontres de famille adoptives
20
15
Cas (67)
10
16
14
11
5
9
6
4 4
3
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
25
20
15
Cas (67)
23
10
13
12
5
8
5
4
2
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
171
30
25
20
Cas (67)
15
27
10
11 12
5
7
5
2 3
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
25
20
15
Cas (67)
22
10
13
12
5 10
4 5
0 1
Non Oui
172
19. Informations reçues sur l'enfant proposé
25
20
15
Cas (90)
22
10
17
13
12
5 10
6
5
3
2
0
Luxembourg France Italie Belgique
173
1) d'une part, les situations où l'enfant initialement prévu pour
telle famille n'a pu lui être confié pour diverses raisons :
maladie intercurrente, problèmes juridiques, décès,...
L'expérience a montré qu'un événement de ce type était le
plus souvent vécu de façon très traumatique par les
adoptants.
2) D'autre part, les circonstances où les candidats refusent la
proposition qui leur est faite d'adopter tel ou tel enfant.
174
90
80
70
60
Pourcentage
50
83,3
40 77,3
66,7
30 57,9
20
33,3 34,2
10 22,7
16,7
7,9
0
Luxembourg France Italie Belgique
80
70
60
50
Pourcentage
40
72,2 75
63,6
30
55,3
20
36,4
31,6
10 22,2
16,7
13,2
5,6 8,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
175
Couleur correspondant à la demande
80
70
60
50
Pourcentage
40 77,3
66,7
63,2
30
50
20 38,9
33,3 34,2
10
13,6
11,1 9,1
0 2,6
80
70
60
50
Pourcentage
40
76,3
72,2
68,2 66,7
30
20
22,2 22,7 25
10
15,8
9,1 8,3 7,9
5,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
176
70
60
50
Pourcentage
40
66,7
30
53,3
20 40 40
35,7
33,4
28,6 26,7
10 20 20
14,3 14,3
7,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
40
73,3
64,3
30 60
20 40
10 21,4 20
14,3
6,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
177
1) La plupart des enfants brésiliens adoptables par le biais du
tribunal de Porto Alegre étaient relativement âgés. Dès lors, la
tendance générale était de proposer aux candidats un enfant dont
l'âge correspondait à la limite supérieure -voire un peu plus dans
certains cas - de la fourchette d'âge souhaité.
B - La rencontre enfant-parents
178
80
70
60
50
Pourcentage
40 79
72,7 75
66,7
30
20
27,3
10
16,7 16,7 15,8
11,1
8,3 5,2
5,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
80
70
60
50
Pourcentage
40
75
66,7 66,7
30
50
20
33,3 33,3 33,3
25
10
16,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
179
lorsque les parents sont confrontés pour la première fois à la réalité
de cet enfant qui leur est destiné.
180
60
50
40
Pourcentage
30
52,4
44,5
20 41,7 41,7 42,1
26,3 26,3
10 22,2 22,2
19
16,6
14,3 14,3
11,1
5,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
48,6
44,4 43,2
20 40,9 41,7
33,3 33,3
15
27,3
22,7
10
16,7 16,7
5 9,1 8,3 8,2
5,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
181
Certains Français et Luxembourgeois sont même restés moins d'une
semaine. Une infime minorité a passé entre 2 et 3 semaines au
Brésil. A cette époque, la loi ne posait aucune exigence quant à la
durée du séjour des adoptants au Brésil.
40
35
30
Nombre de cas
25
20
37
15
22
10
18
12
5
0 1
Luxembourg France Italie Belgique
Garde Adoption
60
55
50
45
40
Pourcentage
35
30 58,8
25 51,9
20 40 40
38,5 38,5
15
25,9
10
17,6 17,6
15,4
5 10 10
7,7 5,9 7,4 7,4 7,4
0
Luxembourg France Italie Belgique
182
67) disent avoir un mauvais souvenir. Ils sont répartis en Italie, en
Belgique et au Luxembourg.
100
90
80
Pourcentage
70
60
50 100
82.4 90
40
30 63
20
10 25.9
17.6 10
0 3.7 7.4
Luxembourg France Italie Belgique
§ 2. La période post-adoptive
A - Le développement de l'enfant
183
60
50
40
Pourcentage
30 59,7
20
30,4
10
9,9
0
Oui Non Pas de réponse
60
50
40
Pourcentage
30
56,4
20
29,2
10
14,4
0
Pas de malnutrition Légère Grave
184
70
60
50
Pourcentage
40
30 60,9
20
10 21,9
15,1
3,4
0
Pas d'infection Modérée Grave Pas de réponse
60
50
40
Pourcentage
30 74,4
20
10 21,1
4,4
0
Pas de retard Retard Léger Retard grave
185
90
80
70
60
Pourcentage
50
85,9
40
30
20
10
11
3,1
0
Pas de malformation Légères Graves
90
80
70
60
Pourcentage
50
85,75
40
30
20
10
14,25
0
Non Oui
186
quarts des enfants adoptés avaient un niveau de développement
psychomoteur normal et quelques pourcents seulement, un retard
grave. Le pédiatre avait, quant à lui, estimé que seuls 40 % des
enfants avaient un niveau de développement correspondant à leur
âge et qu'un quart souffrait d'un retard grave. Nous voyons à cette
différence de jugement deux interprétations possibles : soit les
parents ont oublié les problèmes présentés par leurs enfants, soit les
enfants ont récupéré très vite. Les deux interprétations ne s'excluent
d'ailleurs nullement l'une l'autre. D'autre part, il n'était pas rare que
certains enfants manifestent des signes de récupération déjà après
quelques jours de vie commune avec leur nouvelle famille.
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
91,7
40 77,8 77,3 76,3
30
20
10 22,2
18,4
13,6 9,1 8,3 5,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
187
33. Etat de santé actuel
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100 97,4
95,5
91,7
40
30
20
10
8,3
4,5 2,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
Bon Moyen
L'éducation
80
70
60
50
Pourcentage
40
72,7 73,7
30 61,1
58,3
20 41,7
38,9
27,3 26,3
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
188
b) Vous attendiez-vous à des problèmes d'adaptation sociale?
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 83,3 81,2
66,7 68,4
30
20
33,3 31,6
10 18,8
16,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
90
80
70
60
Pourcentage
50
86,4
40 83,3
66,7
30
52,6
47,4
20
33,3
10
16,7
13,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
189
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
90,9
40
75
71,1
30
20
28,9
25
10
9,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
94,4
86,4 83,3
40 81,6
30
20
10 18,4
13,6 16,7
5,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
190
35. Problèmes attendus ultérieurement, quand l'enfant grandit
70
60
50
Pourcentage
40
66,7 65,8
30
55,6
50
45,5
20
33,3 31,6
27,8
10
16,6
4,5
0 2,6
Luxembourg France Italie Belgique
Nous ne nous y attendions pas Nous nous attendions à certains Pas de réponse
problèmes
37. Troubles présentés par l'enfant au cours des six premiers mois
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 83,3
66,7 68,4
30
50 50
20
33,3 31,6
10
16,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
191
80
70
60
50
Pourcentage
40
75 76,3
72,2
63,6
30
20
36,4
27,8
25 23,7
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100 100
88,9 89,5
40
30
20
10
11,1 10,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
192
100
90
80
70
Pourcentage
60
30
20
10
9,1
0 2,6
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
40
75
63,6 65,8
30
20
36,4 34,2
25
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
193
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 81,6
77,8 75
30
54,5
45,5
20
22,2 25
10 18,4
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
80
70
60
50
Pourcentage
40
72,2
30 59,1 60,5
50 50
20 40,9 39,5
27,8
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
194
nouvelle, appelée à juste titre, période d'adaptation. Les troubles
présentés à ce moment doivent être mis en relation avec les
carences et séparations qu'ils ont vécues auparavant, la rupture
toute récente qu'ils viennent de vivre et l'inconnu qui s'ouvre devant
eux.
55
50
45
40
35
Pourcentage
30
54
25
20
15 29
10
5 9
6
0 2
Non Oui, mais plus Oui, et toujours Tout d'abord non Parfois
maintenant maintenant maintenant oui
195
55
50
45
40
35
Pourcentage
30
53
25
20 42
15
10
5
3 2
0
Non Oui, mais il est moins Oui, dans la même mesure Oui, de façon plus
marqué marquée
60
50
40
Pourcentage
30 58,3
55,5 55,3
50
20 41,7
31,8
27,8
23,7
10 21
18,2
16,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
196
41. Nous venons de décrire quelques comportements et problèmes
particuliers; ceux-ci avaient-ils, à votre avis, un lien spécifique avec
la vie de l'enfant dans son pays d'origine avant son adoption
60
50
40
Pourcentage
30
55,5 54,5 52,6
20
33,3 33,3 33,3 33,3
27,3
10 18,2 18,4 18,4
100
90
80
70
60
Pourcentage
50
94,4
83,4
40 79
77,3
30
20
10
13,6 13,1
9,1 8,3 8,3 7,9
5,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
197
Il est cependant curieux d'observer que la grande
majorité d'entre eux (92 %) ne pensent pas que leur enfant souffre de
déracinement.
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 83,2
63,6 66,7
30
44,8
20
36,4 33,3 34,2
10
15,8
5,6 5,6 5,6 5,2
0
Luxembourg France Italie Belgique
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
88,8 91,7
40 84,2
77,3
30
20
10
9,1 9,1 8,3 10,6
5,6 5,6 4,5 2,6 2,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
198
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 83,4
77,8
30
55,3
50
20
36,4
29
10
16,6 13,6 13,1
8,3 8,3
5,6 2,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
199
70
60
50
Pourcentage
40
66,7
30 61,1
45,4
20 42
10 18,2 18,2
16,7 16,7 15,8 15,8
13,2 13,2
11,1 11,1 9,1 9,1 8,3 8,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
44,4 44,7
20 40,9 41,7
31,8 33,3
15 29
27,8
25
22,2 22,7
10
15,8
5 10,5
5,6 4,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
200
Toutefois, il nous est apparu, en discutant davantage
avec les parents que l'interprétation à donner à cette question était
peu précise.
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
90,9
40
30
55,6 55,3
50 50
44,4 44,7
20
10
9,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
46.1. Déménagement ?
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
91,7
88,9
84,2
40
30 59,1
20 40,9
10
15,8
11,1 8,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
201
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
42,2
20
15
24,4
10 20
13,3
5
0
Luxembourg France Italie Belgique
100
90
80
70
Pourcentage
60
40
30
20
10
0 4,6
Non Oui
202
90
80
70
60
Pourcentage
50
84,2
40 77,3
66,7
30 58,3
20 41,7
33,3
10 22,7
15,8
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
100
90
80
70
Pourcentage
60
40
30
20
10
0 2,6
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
203
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
91,7
40 79
72,2 68,2
30
20
31,8
27,8
10 21
8,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
100
90
80
70
Pourcentage
60
40 81,8
30
20
10 18,2
0 2,6
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
204
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100 100
94,7
90,9
40
30
20
10
9,1
5,3
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
• 20 % ont déménagé
• un a perdu son père (France)
• un quart ont perdu un ou plusieurs grands-parents
• la mère célibataire d'un enfant arrivé en Belgique a établi une
relation stable avec un compagnon
• un quart des enfants adoptés ont vu la naissance ou l'adoption
d'un(e) petit(e) frère (soeur)
• 5 % ont souffert d'une absence prolongée d'un de leurs parents
(pour des raisons professionnelles, ou en raison de
l'hospitalisation d'un petit frère)
205
La même remarque s'impose que pour la question 47.
Les adoptants ont répondu massivement à cette question. Ils
décrivent des réactions très équilibrées des enfants face aux
nouveautés de leur existence. Seuls 6 cas de réactions exagérées
d'angoisse ou d'excitation sont rapportés.
70
60
50
Pourcentage
40
66,7 63,6
30
57,9
50 50
20 42,1
36,4
33,3
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
206
90
80
70
60
Pourcentage
50
88,9
83,3 81,6
40
72,7
30
20
27,3
10 18,4
16,7
11,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
80
70
60
Pourcentage
50
40
72,2 68,4
30 59,1 58,3
20 40,9 41,7
31,6
27,8
10
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
207
80
70
60
50
Pourcentage
40 79
77,8
30
50 50 50 50
20
10 22,2 21
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
50.5. Fugue
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
94,4 95,5
91,7
40
30
20
10
5,6 8,3
0 4,5
Non Oui
208
Une proportion quasi-égale de parents réagissent les
uns en ayant avec l'enfant de longues séances d'explications, les
autres en alternant punitions et explications. Ces deux attitudes sont
largement majoritaires. Quelques parents (3 au total) se contentent
de punir et deux avouent "réagir mal", ce qui laisse à penser qu'ils
punissent sans avoir de dialogue constructif avec l'enfant. Trois
familles disent avoir recours à un psychologue ou psychiatre. Quatre
ne sont pas concernées par cette problématique.
53. Appréciation par les parents de leur relation avec leur enfant
53.1 Père
80
70
60
50
Pourcentage
40
75
72,2
68,2 68,4
30
20
22,2 22,8
10
16,7 15,8 15,8
8,3
5,6 4,5 4,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
53.2 Mère
209
90
80
70
60
Pourcentage
50
89,5
86,4
40 83,3
66,7
30
20
33,3
10
16,7
9,1 7,9
4,5 2,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
210
55.1. Père
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
20 41,7
38,9
36,4
33,3 33,3
15 31,6
28,9
25 23,7
22,7 22,7
10
16,7 15,8
13,6
5 11,1
4,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
55.2. Mère
50
45
40
35
Pourcentage
30
25 50
0
Luxembourg France Italie Belgique
211
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 97,4
88,8 91 91,7
40
30
20
10
Il est effrayé par les adultes étrangers Il a une relation privilégiée mais est à Il s'attache de façon indifférenciée à
à la famille l'aise avec les étrangers tout adulte bienveillant
90
80
70
60
Pourcentage
50
86,4 89,5
40 83,3
30 58,3
20
25
10
16,7
11,1 9,1 7,9
5,6 4,5 2,6
0
Luxembourg France Italie Belgique
212
Envers les autres enfants de leur famille, la majorité des
adoptés a un comportement tout-à-fait normal : ils jouent et se
disputent.
La scolarité
213
Luxembourg France Italie Belgique
Moyenne 4,7 4,3 5,8 5,4
Maximum 6,4 7,9 8,2 8,5
Minimum 3,5 2,1 3 0,4
214
62.2 En quelle année de la séquence scolaire est-il entré à l'école ?
90
80
70
60
Pourcentage
50
40 84
30
20
10
12
0 4
TOTAL
0 1 2
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
86,4
40 79
66,6
30
20
10 21
16,7 16,7
9,1
4,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
0 1 2
215
90
80
70
60
Pourcentage
50
91,7
40
68,7 64,9
30
45,5
20
31,3
27,3
10 22,7
18,9
13,5
8,3
4,5 2,7
0
Luxembourg France Italie Belgique
90
80
70
Pourcentage
60
50
91,7
40 83,3
77,3 75,7
30
20
10
13,4
11,1 8,3 10,8 13,5
5,6 4,5 4,5
0
Luxembourg France Italie Belgique
216
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
88,9
40
72,7
30
52,6
20 39,5
27,3
10
11,1 7,9
0
Luxembourg France Italie Belgique
0 1 2
217
100
90
80
70
Pourcentage
60
50 100
88,9
40
72,7
68,4
30
20
31,6
27,3
10
11,1
0
Luxembourg France Italie Belgique
Non Oui
64.1 Laquelle ?
218
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
46,7
20
15
10 22,2
16,7
5
5,6 6,7
0 2,2
Avance marquée Légère avance Moyen Léger retard Retard important Ne concerne pas
50
45
40
35
Pourcentage
30
25 50
20
15
25,6
10 18,9
5
4,4
0 1,1
219
cette attitude varie dans le temps entre activité, passivité et rejet; 19
% manifestent une indifférence passive. Le pourcentage de rejet
franc est extrêmement faible (4 %).
50
45
40
35
Pourcentage
30
25 81,1
20
15
10 18,9
Non Oui
60
55
50
45
40
Pourcentage
35
30
54,4
25
20
15
10
15,6 14,4 14,4
5
0 1,1
220
54 % des enfants n'ont pas de difficultés à faire leurs
devoirs à domicile. 14 % en ont parfois (attitude variable) et 15 % en
ont de façon régulière. Une proportion non négligeable (14 %) des
enfants n'est pas concernée par le travail scolaire à la maison.
80
70
60
Pourcentage
50
40
75,6
30
20
10
11,1
6,7 4,4
0 2,2
221
80
70
60
50
Pourcentage
40
77,8
30
20
10 18,9
0 3,3
80
70
60
50
Pourcentage
40
71,1
30
20
10
17,8
5,6 4,4
0 1,1
222
parents estiment que l'enfant a régulièrement des problèmes de cet
ordre (enfant adopté en Italie).
En conclusion de l'entretien
30
25
20
Pourcentage
15
27,3
10
15,9
13,6 13,6
11,4
5
9,1
6,8
2,3
0
1 2 3 4 5 6 7 8
223
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
20 40,3
15 29,9
26,9
10
3
0
224
Si une moitié des parents adoptifs ont bien vécu
l'accompagnement, une minorité d'entre eux (9 %) le jugent inutile. Il
nous apparaît tracassant de noter que 11 familles françaises sur 17
et 2 italiennes sur 10 n'ont jamais été sollicitées en ce sens. Ceci
semble étonnant dans deux pays où existe une obligation de suivi
pendant la période (six mois à un an en France, deux ans en Italie)
nécessaire à la conversion de l'adoption simple acquise au Brésil en
adoption plénière229.
80
70
60
50
Pourcentage
40
71,6
30
20
10
17,9
10,4
0
S. P. Oui Non
225
90
80
70
60
Pourcentage
50
86,6
40
30
20
10
13,4
Non Oui
60
55
50
45
40
Pourcentage
35
30
25 52,2
47,8
20
15
10
Non Oui
226
70
60
50
Pourcentage
40
30 61,2
20
31,3
10
7,5
0
227
Section 1 - Comment vont les enfants ?
40
35
30
25
Pourcentage
20 40
37,8
15
10
16,6
5,6
0
de 3 à 5 de 6 à 7 8 de 8 à 10
228
en relation. En d'autres termes, ils présentaient de façon quelque
peu extrême le type de comportements susmentionnés.
A - L'instrument utilisé
230 Tableau 33
231 Tableaux 43.1 et 43.2
232 Tableau 43.3
233 Cf. questions 47 et 48
229
verbal, vestimentaire et au niveau de l'attitude générale face au
nouvel arrivant qu'est le chercheur. Dans cette appréciation entre
également celle du climat, de l'ambiance générale dans laquelle
se déroule l'entrevue.
230
"là-bas", c'est-à-dire dans le passé de l'enfant dans son pays
d'origine avant l'adoption ou s'ils sont capables de considérer leur
propre implication dans la problématique, en l'analysant sur base
des interactions entre l'enfant et eux "aujourd'hui et ici". La question
41 du questionnaire vise cette dimension. D'autres éléments
apparaissent dans l'entretien réalisé par le chercheur avec chaque
famille adoptive.
B - Le niveau d'intégration
231
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
43,3 44,4
20
15
10
12,3
5
0
Mauvais Moyen Bon
50
45
40
35
Pourcentage
30
25
45,6
20 38,9
15
10
15,6
5
0
Mauvais Moyen Bon
232
bonnes). Cependant la proportion de cas qualifiés de niveau moyen
d'intégration (39 %) familiale est légèrement inférieure à celle des
cas de niveau moyen d'intégration globale, au profit des cas de
mauvaise intégration (16 %).
100
90
80
70
Pourcentage
60
50
90,3
40
30
20
10
9,7
0
Moyen Bon
Moyen Bon
233
90
80
70
60
Pourcentage
50
88,9
40
30
20
10
11,1
0
Moyen Bon
Moyen Bon
70
60
50
Pourcentage
40
66,8
30
20
33,2
10
0
Non Oui
Non Oui
234
En fonction des critères précédemment définis, nous
pensons qu'un tiers environ des adoptants concernés par notre
enquête (33 %) peuvent être considérés comme les "vrais parents"
des enfants. En ce qui concerne les autres, notre sentiment est qu'ils
considèrent leur enfant comme ce qu'en brésilien on dénomme "filho
de criaçâo"236. Il faut comprendre par là qu'ils ont avec lui un lien
privilégié, qu'ils l'éduquent de leur mieux, mais qu'ils ne le
considèrent pas vraiment comme leur enfant.
235
Ce couple avait perdu quelques trois ans auparavant
leur fils unique, décédé subitement de maladie à l'âge de onze ans.
Cet événement traumatique, bien que discuté et travaillé longuement
par le couple, avait laissé chez eux une énorme blessure encore à
vif. Le service d'adoption consulté avait estimé de ce fait que cette
adoption était une démarche "à risque". Une nette préférence était
formulée par le couple et soutenue par le service d'adoption pour
l'accueil d'une petite fille. Cependant, les enfants adoptables qui
furent présentés à cette époque étaient tous des garçons et la
décision fut finalement prise d'en proposer un au couple. Le
matching fut réalisé prudemment et soigneusement. Au moment de
la rencontre entre Thomas et ses futurs parents, le couple a présenté
une réaction de panique et de recul. La confrontation physique avec
un enfant qu'ils voyaient exagérément maigre, faible et "trop
grand"237. L'équipe du tribunal, très présente auprès du couple, ne
savait pas exactement comment réagir à ces hésitations qui ont duré
jusqu'à la veille du départ. Au retour, la mère adoptive fit une
dépression. Le couple était désarçonné par les attitudes de l'enfant.
Il a été très accompagné par les professionnels du service
d'adoption qui avaient pris le dossier en charge.
236
indien, clair. C'est un gamin vif, intelligent et de contact agréable.
Louis est de type plus métissé, il se présente de façon aussi
naturelle et sympathique que son frère. Eric et Louis sont habillés
d'une façon qui ne peut passer inaperçue. Ils portent des vêtements
identiques de style classique bourgeois complètement désuet,
particulièrement anachroniques sur des enfants ethniquement typés
comme ils le sont. La relation entre les deux frères est excellente ;
leur intégration dans le milieu scolaire aussi et leurs performances à
ce niveau sont excellentes pour l'aîné, et bonnes pour le cadet. Il
n'en va pas de même pour la relation parents / enfants. Celle-ci est
peu satisfaisante pour le cadet et franchement mauvaise pour l'aîné.
237
est même surpris de la facilité avec laquelle ils se sont adaptés au
"moule" familial. Quant au couple parental, il nous apparaît
vraisemblable qu'ils auraient pu fonctionner adéquatement comme
parents d'enfants plus conformes à leurs attentes, du moins en ce qui
concerne une première adoption de garçons239.
238
noter que ces enfants ont commencé à fréquenter l'école la semaine
même de leur arrivée.
239
qu'elles établissent avec leur entourage sont bonnes, excellentes
entre elles ainsi qu'avec leurs parents. Elles sont toutes deux dans la
classe correspondant à leur âge. Les parents ont une trentaine
d'années : le père est ouvrier et la mère institutrice. Le couple est
stérile et essaie depuis plusieurs années d'adopter un enfant dans
son pays, en vain. Parallèlement, ils hébergent et éduquent un jeune
garçon de onze ans depuis plusieurs années. Déçu de ses tentatives
d'adoption antérieures, le couple est extrêmement méfiant, désabusé
et madame est de temps en temps agressive envers le service
d'adoption, ce qui n'empêche nullement le bon déroulement des
entretiens pré-adoptifs. Le couple G se dit comblé par ces deux
petites filles avec lesquelles ils ont très rapidement tissé des liens
d'affection et de confiance réciproque et dont ils se sentent
visiblement les parents à part entière.
240
considérer comme un petit adulte243. Les enfants s'entendent
extrêmement bien entre eux et sont normalement intégrés parmi
leurs camarades de classe. Paul est très brillant au niveau scolaire ;
les performances de Vincent, elles, sont moyennes et acquises au
prix de réels sacrifices de la part de Mme V. Très vite, Vincent a
exprimé, y compris verbalement, le manque de père.
241
• la couleur de peau
• l'appartenance à une fratrie adoptée
242
opérer une nette distinction entre un mal-être passager - lié à
l'adolescence par exemple - et une absence d'intégration.
243
apprécier les éléments de pronostic de l'adéquation réciproque de tel
enfant pour tel parent et vice-versa. La mise en relation n'est que
l'étape ultime du processus. Durant son déroulement, les
intervenants ont la responsabilité d'arrêter la procédure en présence
de signes précurseurs d'échec futur. Ces signes peuvent être d'ordre
juridique (réapparition d'un membre de la parentèle de l'enfant, par
exemple) ou psychologique (opposition de l'enfant, refus muet d'un
des conjoints, etc...). Ainsi, il s'avère que pour la plupart des enfants
qui, aujourd'hui, dans leur famille adoptive, sont confrontés à des
problèmes d'intégration, les intervenants brésiliens, au moment de la
mise en relation avec les parents qui leur étaient destinés, avaient eu
un pressentiment défavorable.
244
245
CONCLUSION
Quelle que soit la pression exercée sur les pays
d'origine des enfants par la demande émanant des postulants dans
les pays d'accueil, l'adoption internationale ne peut, en aucun cas,
être considérée comme la solution au problème de l'enfance
démunie et abandonnée au Brésil ou dans tout autre pays qui souffre
d'une inadéquation entre les ressources disponibles et l'ampleur des
problèmes liés à l'enfance. En effet, la seule considération qui doit
fonder le prononcé d'un jugement de filiation adoptive et de la sortie
d'un mineur vers une autre région du monde, c'est intérêt de enfant.
246
bouleversement le plus profond qui soit: un changement d'état lié à
un déplacement transculturel.
247
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260
261
ANNEXES
262
I. Questionnaire type utilisé pour l'enquête
263
INFORMATIONS GENERALES
1. Prénom de l'enfant :
2. Sexe :
3 Questionnaire rempli le :
4. Questionnaire rempli par : - père
- mère
- père et mère
PERE MERE
5. Profession
6. Etudes
264
enfant en accueil :
prénom sexe date de date pays
naissance d'arrivée d'origine
265
AVANT L'ARRIVEE DE L'ENFANT
266
19. Avez-vous reçu des informations sur l'enfant avant
de prendre la décision de l'accueillir?
Lesquelles? (âge, couleur, santé,...)
0 = non
1 = oui
description
267
3 - nous avons longtemps hésité à accepter
4 - pas de réponse
268
RENCONTRE ENFANT-PARENTS
description
1 - 0 à 5 jours
2 - 6 à 10 jours
3 - 11 à 15 jours
4 - 16 à 20 jours
5 - 21 à 30 jours
6 - plus de 30 jours
1 - garde
2 - tutelle
3 - adoption
1 - très bon
2 - bon
3 - moyen
269
4 - mauvais
5 - très mauvais
6 - pas de réponse
270
29. Envisagez-vous de retourner un jour au Brésil avec
.............?
1 - oui
2 - non
3 - peut-être
4 - je ne me pose pas la question
SANTE
1 - non
2 - quelques problèmes
3 - beaucoup de problèmes
Lesquels?
32.A - Description des problèmes
271
33. Quel est l'état de santé actuel de .............?
1 - bon
2 - moyen
3 - mauvais
EDUCATION
34. Vous attendiez-vous à des problèmes particuliers en
matière d'éducation pendant la phase qui a suivi
l'arrivée de .............?
0 = non 1 = oui
34.1 0=non,1=oui -nous nous attendions à des problèmes
d'adaptation sociale
34.2 0=non,1=oui -nous nous attendions à des problèmes
scolaires
34.3 0=non,1=oui -nous nous attendions à des problèmes de
relations familiales
34.4 0=non,1=oui -nous nous attendions à d'autres
problèmes
34A Lesquels?
272
37.4 - 0=non,1=oui - vomissements psycho-somatiques
37.5 - 0=non,1=oui - énurésie
37.6 - 0=non,1=oui - attachement uperficiel, ami de tout le
monde
37.7 - 0=non,1=oui - anxiété, manque de confiance en soi
37A - autres : décrire de façon approfondie
273
38. Avez - vous trouvé ce comportement difficile à
accepter?
0 - non
1 - tout d'abord oui, mais plus maintenant
2 - tout d'abord oui, toujours maintenant
3 - tout d'abord non, maintenant oui
4 - parfois
5 - pas de réponse
6 - ne concerne pas (pour ceux qui ont répondu non à 37.)
0 - non
1 - oui, mais il est moins marqué
2 - oui, dans la même mesure
3 - oui, de façon plus marquée
4 - pas de réponse
5 - ne concerne pas (pour ceux qui ont répondu non à 37.)
1 - oui
0 - non
2 - je ne sais pas
3 - pas de réponse
4 - ne concerne pas (0 pour 37. et 40.)
1 - oui
0 - non
2 - difficile à dire ou pas de réponse
274
43.1 En ce qui concerne le développement physique
(croissance, taille, poids)
1 - en avance
2 - aucune différence
3 - en retard
4 - a un retard important
1 - en avance
2 - aucune différence
3 - en retard
4 - a un retard important
1 - en avance
2 - aucune différence
3 - en retard
4 - a un retard important
0 - jamais
1 - parfois
2 - souvent
3 - toujours
0 = non 1 = oui
46.1 0=non,1=oui - déménagement
275
46.2 0=non,1=oui - séparation des parents
46.3 0=non,1=oui - décès d'un des parents
276
46.4 0=non,1=oui - décès d'un membre de la famille proche
46.4A Lequel? description
46.5 0=non,1=oui - parent remarié ou nouvelle relation
46.6 0=non,1=oui - arrivée d'un nouvel enfant
46.7 0=non,1=oui - absence prolongée d'un des parents
46.8 0=non,1=oui - autre
46A préciser description
description
277
51. Comment réagissez-vous à cette attitude?
description
RELATIONS
53. Etablir des liens affectifs entre enfants et
parents adoptifs n'est pas toujours aisé.
Que pensez-vous, de façon générale, de votre relation
avec..............?
278
56. Actuellement, quel type de relations
................. a-t-il avec les autres adultes par
rapport à celles qu'il a avec vous?
description
description
279
SCOLARITE DES ENFANTS
61. Age au moment de la réponse
1 = bien
2 = moyen
3 = mal
4 = très mal
1 = bien
2 = moyen
3 = mal
4 = très mal
1 - avance marquée
2 - légère avance
3 - moyen, rien à signaler
280
4 - léger retard
5 - retard important
6 - ne me concerne pas
281
66. Actuellement, quelle est son attitude face au
travail scolaire en général?
1 - active
2 - indifférente, passive
3 - attitude de rejet
4 - variable
5 - ne concerne pas
1 - bien
0 - mal
2 - ne concerne pas (enfants non encore
scolarisés)
3 - variable (dépend des occasions)
1 - oui
0 - non
2 - pas de réponse ou "ne concerne pas"
0 - aucune
1 - peu
282
2 - oui au début
3 - oui régulièrement
4 - pas de réponse
283
CONCLUSIONS
1 - important, nécessaire
2 - cela m'est indifférent
3 - inutile
4 - je n'ai jamais reçu de visite en ce sens
1 - oui
0 - non
2 - je ne sais pas
284
77. Etes-vous membre d'une association de parents
adoptifs?
1 - oui
2 - oui et je suis très actif en ce sens
0 = non
285
description
286
287
II. Tableau d'équivalence des enseignements
288
EQUIVALENCE DES ENSEIGNEMENTS
AGE ITALIE BELGIQUE FRANCE
2-3
3-4
4-5 1a
Maternelle Maternelle
Materna
0 5-6 2a
1 6-7 1a 1 CP
2 7-8 2a 2 CE1
5 1011 5a 5 CM2
6 11-12 1a 6 6e
Media
7 12-13 2a 1 5e
inferiore Collège
8 13-14 3a 2 4e
9 14-15 1a 3 3e
Media Secondaire
10 15-16 2a superiore 4 2e
11 16-17 3a o 5 1e
Lycée
12 17-18 4a
technica 6 T
289
III. Tableau de classification professionnelle
290
291
IV. Acte final de la Conférence de La Haye 26
Mai 1993
292
293
294
295
296
297
298
299
300
301
V. Loi d'adoption. Extrait du statut de l'enfant
et de l'adolescent, Diario Oficial de la
République Fédérative du Brésil, Section I, du
16 juillet 1990
302
303
304
305
306
307
SOMMAIRE
308
SOMMAIRE
SOMMAIRE...........................................................................................................1
INTRODUCTION...................................................................................................1
BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................248
ANNEXES .........................................................................................................262