Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
F186 Mango 2011 FR
F186 Mango 2011 FR
Version française
DOSSIER DU MOIS :
LA MANGUE
http://passionfruit.cirad.fr
Melon de contre-saison :
encore quelques ajustements !
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Une variété d’agrumes à fort potentiel
commercial, découverte par des primates sans
chromatographe qui n’ont vraisemblablement jamais
entendu parler des bases de la sélection variétale ?
C’est l’anecdote récemment publiée dans la presse
sud-africaine. Intrigué par des babouins descendant
tous les ans des montagnes pour consommer les
fruits d’un arbre bien précis, un professionnel du
secteur des agrumes a décidé de regarder d’un peu
plus près leurs caractéristiques. Il s’est aperçu que
les quadrumanes avaient détecté une mutation spon-
tanée de Minneola, qui se démarque des autres
clones par sa plus grande précocité et par son taux
de sucre plus élevé. De quoi ébranler la communauté
scientifique, qui engloutit parfois des millions dans
des programmes de création variétale sans résultat.
La femme est l’avenir de l’homme, selon Jean Ferrat.
Le singe serait-il, quant à lui, l’avenir du chercheur ?
Eric Imbert
Editeur
Cirad
S ommaire
En direct des marchés
TA B-26/PS4
34398 Montpellier cedex 5, France p. 2 JANVIER 2011
Tél : 33 (0) 4 67 61 71 41
Fax : 33 (0) 4 67 61 59 28 • Avocat : Chili : après le gel, la sécheresse ? — Les portes du marché américain
Email : odm@cirad.fr davantage ouvertes à l’avocat péruvien en 2011 ? — Les Etats-Unis : un marché
http://passionfruit.cirad.fr
en or pour l’avocat mexicain.
Directeur de publication
Hubert de Bon • Exotiques : Prix du jus d’ananas en Europe en décembre 2010 — Prix des jus et
pulpes de fruits en Europe en décembre 2010 — Prix des jus et purées de
Directeurs de la rédaction
Denis Loeillet et Eric Imbert mangue en Europe en décembre 2010.
Rédactrice en chef • Banane : Prix de la purée en Europe en septembre 2010 — Le gouvernement
Catherine Sanchez équatorien au secours des petits producteurs — Le Russe JFC souhaite investir
Infographie au Venezuela — 2010 : une année noire pour la filière bananière canarienne —
Martine Duportal Un nouveau périmètre irrigué ouvert aux investisseurs au Pérou — Importations
Iconographie européennes de banane en 2010.
Régis Domergue
• Agrumes (orange, petits agrumes et pomelo) : Jus d’orange au Brésil :
Site internet
Unité multimédia (Cirad) accords et désaccords — Une campagne 2011 de challenges pour la filière
agrumes sud-africaine — La Maltaise — Les Marocains résidant à l’étranger,
Chef de publicité
Eric Imbert nouveaux moteurs du commerce extérieur du Royaume Chérifien — Les oranges
Abonnements
précoces et de demi-saison touchées par le gel en Floride — La Nadorcott —
Christian Clouet Agrumes : prix des jus en Europe en décembre 2010.
Traducteur • Fret maritime.
Simon Barnard
E. Imbert, D. Loeillet, C. Dawson, C. Sanchez, P. Gerbaud, T. Paqui, R. Bright
Imprimeur
Impact Imprimerie
n°483 ZAC des Vautes Le point sur...
34980 Saint Gély du Fesc, France
p. 13 • Melon de contre-saison — Encore quelques ajustements !
Deux versions française et anglaise Cécilia Céleyrette
ISSN
Français : 1256-544X / Anglais : 1256-5458 Dossier du mois proposé par Pierre Gerbaud : LA MANGUE
CPPAP
Fra. : 0711 E 88281 / Ang. : 0711 R 88282
p. 19 • Marché européen : une campagne 2010 plus souriante
© Copyright Cirad
• Marché européen en 2010 mois par mois : une année inhabituelle... comme
d’habitude !
Tarif abonnement annuel
• Bilan de campagne 2010 par origine : une campagne plus fluide malgré
210 euros HT / 11 numéros par an
quelques à-coups
Ce document est réalisé par l’Observatoire des
marchés du département PERSYST du CIRAD à • La mangue au Brésil : diversification variétale et marché local en réponse à la
l’usage exclusif des abonnés. Les données présen- crise du secteur
tées sont de source fiable, mais le CIRAD ne peut
être tenu responsable de toute erreur ou omission. • Fiche pays producteur : la mangue au Pérou
Les prix publiés ne peuvent être en aucun cas
considérés comme des prix de transaction. Leur but • Mangue de Côte d’Ivoire : bilan 2010 et perspectives 2011
est d’éclairer sur les tendances et les évolutions à
moyen et long terme des marchés. Cette publication
• Panorama statistique mondial
est protégée par copyright, tous droits de reproduc- • Défauts de qualité
tion et de distribution interdits.
• Principales variétés
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Avocat
Janvier 2011
© Régis Domergue
Marché en demi-teinte. La demande s’est au froid qui sanctionne l’accès au
montrée très molle, surtout en France où marché US. L’étude, menée conjoin-
les mises en avant ont été nettement tement par cet organisme, l’APHIS
moins nombreuses que les années précé- (son homologue aux Etats-Unis) et
dentes. Cependant, les cours du Hass l’association de producteurs PRO-
sont restés soutenus, en raison d’un ap- HASS, démontrerait que l’avocat
provisionnement toujours modéré, notam- Hass péruvien n’est pas hôte de la
ment en fruits sud-américains. La campa- mouche des fruits et qu’aucun traite-
gne chilienne a décliné précocement, ment de désinsectisation ne serait
alors que les exportateurs mexicains ont par conséquent nécessaire. Malgré
réservé la quasi-totalité de leurs volumes l’ouverture début 2010, les exporta-
aux USA. Ce manque n’a pas été com- tions de Hass péruvien vers les
pensé par des apports israéliens pourtant Avocat du Chili : après le Etats-Unis ont été jusqu’alors très
supérieurs à la moyenne. Les exporta- gel, la sécheresse ? La séche- limitées en raison de la prudence des
teurs espagnols sont eux restés assez resse due au phénomène climatique exportateurs face au protocole sani-
discrets (bon marché local). Quelques lots La Niña qui frappe la Région 5 pour- taire actuellement en vigueur.
de République dominicaine ont complété rait conduire à une récolte 2011
Source : Andina
l’offre. Ce contexte favorable n’a pas pro- moins importante que prévu. Face au
fité aux variétés vertes ; le marché, assez manque d’eau, certains agriculteurs
largement approvisionné, est resté lourd. Les Etats-Unis : un marché
auraient pris la décision de tailler
Les cours se sont maintenus à un niveau sévèrement leurs arbres pour éviter en or pour l’avocat mexicain.
inférieur à la moyenne. les fruits de petit calibre, quitte à Selon l’Inecol (institut mexicain d’éco-
limiter la production. La Région 5 logie), l’ouverture des frontières des
Avocat - France - Prix im port concentre plus de 60 % du verger du Etats-Unis à l’avocat du Michoacán
pays (communes de Cabildo, Quillo- aurait généré des retombées écono-
2.8 ta, la Cruz, La Ligua). miques évaluées à 2 milliards de
USD. Ce marché aurait permis par
2.4 Source : El Mercurio ailleurs de créer 25 000 emplois dans
2.0 le secteur agricole et les activités
euro/kg
I
217
X Vertes 5.40-5.60 - 10 % 166
132
Hass 7.50-8.00 +6%
74
30 43
13 12 24
V Comparaison
O Variétés mois
moyenne des
L précédent
2 dernières 99/00 01/02 03/04 05/06 07/08 09/10
U années
M Vertes + 26 %
Source : douanes US
E
S Hass - 12 %
Comparaison Cumul /
moyenne
Origines moyenne des Observations cumul des
mois
2 dernières 2 dernières
précédent
V années années
O
L Chili - 22 %
Volumes de Hass modérés. Déclin en fin de mois annonçant une fin de
- 16 %
U saison précoce.
M Approvisionnement modéré en variétés vertes et sensiblement supérieur à la
E Israël = + 10 %
moyenne en Hass.
+ 19 %
S
Espagne = -5% Envois de variétés vertes soutenus et léger déficit en Hass. -5%
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Mangue Litchi
Janvier 2011 Janvier 2011
L’année 2011 a débuté dans des conditions Le mois de janvier s’est caractérisé par mois, mais malheureusement sans rap-
de marché difficiles pour la mangue. Le une baisse sensible de la consommation port avec les stocks disponibles. Cette
fléchissement de la demande après les fêtes de litchi, provoquant un engorgement du célébration a davantage profité aux fruits
de fin d’année a globalement été ressenti marché européen propice à une chute sud-africains dont la taille était nettement
sur les différentes places européennes, marquée des cours. Au lendemain des supérieure. Ils se sont vendus régulière-
alors que l’approvisionnement était en fêtes de fin d’année, la consommation a ment à des prix plus soutenus, avec ce-
phase ascendante. Le Brésil arrivait en fin
décru de façon importante à l’instar des pendant un léger fléchissement en fin de
de campagne hivernale, ses expéditions
campagnes précédentes. Cette année, le période, les arrivages faiblissant.
atteignant leur étiage annuel. Elles étaient
largement compensées par la montée en
phénomène a été amplifié du fait de l’ac-
puissance des arrivages du Pérou, principal cumulation de stocks issus du second La Réunion a prolongé sa campagne
fournisseur du marché européen pour les navire conventionnel réceptionné le 22 d’exportation jusqu’à la fin du mois, phé-
mois à venir. Les importantes quantités décembre à Vlissingen (Pays-Bas) et nomène exceptionnel pour cette origine
réceptionnées en décembre se sont accu- dont la commercialisation n’a pu être qui achève généralement ses expéditions
mulées, notamment du fait des méventes effectuée qu’après Noël, période tradition- en milieu de mois. L’allongement de la
durant la période des fêtes, et ont fortement nellement moins favorable à la vente de campagne ainsi que l’augmentation des
pesé sur les transactions. De plus, la qualité litchi. Ces reports de tonnages se sont volumes livrés ont eu une répercussion
s’est révélée assez moyenne dans l’ensem- effectués jusqu’en janvier, alors que les sur le prix de vente. Il s’est orienté à la
ble, avec des fruits de fin de campagne pour premiers fruits acheminés par conteneurs baisse avec de larges fourchettes corres-
le Brésil et majoritairement de petit calibre et maritimes abordaient les côtes européen- pondant aux différentes présentations.
souvent immatures pour le Pérou. L’offre nes. L’abondance de l’offre face à une Les cours les plus bas concernaient les
péruvienne s’est avérée inadaptée à la de- réduction de la demande a rapidement fruits égrenés, alors que ceux présentés
mande des distributeurs, ce qui a entraîné provoqué une chute des cours, plus ou en bouquets occupaient les niveaux de
une forte dégradation des prix. Si ceux men- moins marquée selon les places euro- prix supérieurs. Les fruits branchés s’é-
tionnés ci-dessous concernent les calibres
péennes. La situation ne s’est guère amé- coulaient à des prix intermédiaires.
médians de bonne qualité, les prix pour les
petits calibres (9 à 12) étaient d’un niveau
liorée au cours des semaines suivantes,
nettement inférieur, à partir de 2.00 euros/ avec la fermeture progressive des mar-
colis. La première quinzaine de janvier s’est chés et la concentration de l’offre sur le
caractérisée par une phase de nettoyage du marché français, incapable d’absorber de LITCHI — ESTIMATIONS DES
marché, avec de nombreuses ventes de telles quantités. Les prix mentionnés ci- ARRIVAGES — en tonnes
dégagement. En milieu de mois, l’assainis- dessous constituent des indications, cer- E
Semaines
sement permettait un léger raffermissement taines transactions s’étant réalisées à des 2011
1 2 3 4 U
des prix pour les fruits de bonne qualité. niveaux parfois supérieurs mais surtout R
Parallèlement, les Tommy Atkins du Brésil inférieurs. Le marasme du marché s’est Par avion O
bénéficiaient de meilleures conditions de poursuivi jusqu’en fin de mois. La prépa- Réunion 30 30 30 10
P
marché sur les pays du nord de l’Europe, ration des fêtes du nouvel an chinois a E
compte tenu de la raréfaction des approvi- Par bateau
certes permis l’écoulement de quantités
sionnements (entre 4.00 et 5.00 euros/colis). importantes en seconde quinzaine du Madagascar 600 2 680 1 380 -
En seconde quinzaine de janvier, les cours
poursuivaient lentement leur tendance à la
hausse, accompagnée d’un rééquilibrage LICHI — PRIX IMPORT SUR LE MARCHE FRANCAIS — en euros/kg
dans les calibres et d’une amélioration de la
Semaines Moyenne Moyenne
qualité des fruits péruviens. 1 2 3 4
2011 janvier 2011 janvier 2010
MANGUE — ESTIMATIONS DES MANGUE — PRIX IMPORT SUR LE MARCHE FRANCAIS — en euros
ARRIVAGES — en tonnes
Moyenne Moyenne
Semaines Semaines 2011 1 2 3 4 janvier janvier
1 2 3 4
2011 2011 2010
E
U Par avion Par avion (kg)
R Brésil 60 40 5 5
O Brésil Kent 3.00-3.50 3.00-3.50 - - 3.00-3.50 2.25-2.75
P Pérou 50 60 60 60
Pérou Kent 3.00-4.00 3.00-4.00 3.50-4.30 3.50-4.50 3.25-4.20 3.40-3.70
E
Par bateau
Par bateau (colis)
Brésil 1 300 350 530 730
Brésil Kent 3.00-4.00 3.00-4.00 - - 3.00-4.00 2.00-2.80
Equateur 200 110 70 70
Pérou 2 380 2 970 2 050 3 100 Pérou Kent 3.00-4.50 3.00-4.50 3.00-5.00 3.00-5.00 3.00-4.75 2.10-3.25
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Ananas
Janvier 2011
La première quinzaine de janvier a été Ananas : prix des jus en Europe en décembre 2010.
marquée par un net repli de la demande,
auquel il faut ajouter des soucis liés à la Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
commercialisation de certains fruits. En Concentré congelé, 60°Brix, 2 250 Le jus d’ananas se fait rare.
effet, de nombreux lots de resserre, prove- variété Cayenne lisse fca Pays-Bas df Des rumeurs mettent en
Thaïlande doute la qualité de la der-
nant des navires retardés la dernière se- Concentré aseptique, 60°Brix, 2 200
variété Cayenne lisse fca Pays-Bas df nière production, dont on
maine de décembre et qui avaient man-
ne sait comment elle sera
qué les ventes de fin d’année, ont gêné la Jus simple, 12°Brix, vrac, 815 répartie entre frais, jus et
Costa Rica
mise en marché des fruits d’arrivage et variété MD-2 fca Pays-Bas conserve. En Thaïlande, la
fortement pesé sur le marché dont l’activi- Concentré congelé, 60°Brix, 2 100 récolte actuelle est plus
té était très réduite. On a ainsi vu des lots Brésil
variété Perola fob Santos faible que la normale.
de Sweet vendus à des prix aussi bas que Note : fca : free carrier / df : duty free / fob : free on board (franco à bord) / Source : MNS-ITC Genève
2.00 euros/colis ! La situation s’est toute-
fois vite redressée car l’offre de Sweet, en Fruits : prix des jus et pulpes en Europe en décembre 2010.
particulier celle du Costa Rica, a fortement
baissé alors que plusieurs petites opéra- Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
tions de promotion prévues de longue Jus simple congelé, 1 350 La prochaine récolte pourrait
date devaient démarrer. Baisse des volu- 6-8°Brix fob Santos être faible à la suite des
mes de Sweet, disparition des lots de intempéries. La demande est
resserre et meilleure tonicité de la de- Acerola Concentré congelé, 14 300 Brésil forte et le produit risque d’être
mande ont permis d’assainir le marché et 65°Brix clair fob Santos rare pendant les douze
de raffermir les cours durant la deuxième prochains mois. Les prix ont
fortement augmenté.
quinzaine. Concentré congelé, 4 250-4 500 En Equateur, la qualité des fruits
50°Brix fca Pays-Bas Pérou destinés à la transformation a
Les ventes de Cayenne lisse ont été très pâti du mauvais temps.
difficiles. Malgré une baisse notable des Concentré congelé, 4 500-5 000
Toutefois, elle s’est améliorée
volumes réceptionnés, les opérateurs 50°Brix cfr Rotterdam
ces dernières semaines. Au
spécialistes du Cayenne ont eu d’autant Fruit NFC, 11°Brix 1 300-1 350 Equateur Pérou, les exportations ont
plus de mal à le vendre que les marchés de la fob Equateur augmenté de plus de 69 % au
extérieurs avaient perdu tout intérêt pour passion premier semestre 2010, par
ce fruit. La présence de Sweet à bas prix Concentré congelé, 5 000-6 500 rapport à celui de 2009. Les prix
a également compliqué les ventes de 50°Brix fob Santos restent élevés au Brésil pour
Brésil des stocks importants
Cayenne. Toutefois, grâce à quelques NFC, 12-14°Brix 2 200 majoritairement vendus sur le
opérations de promotion, les ventes ont fob Santos marché local.
repris, compliquées parfois par le manque Pulpe simple 795
de coloration des fruits. Afrique Les prix correspondent à la
aseptique, rose fca Pays-Bas du Sud nouvelle récolte. Ils sont restés
stables.
Les ventes sur le marché avion ont été Pulpe simple 650-700
très fluides pendant la première quinzaine aseptique, 9-12° fob Brésil
car l’offre était particulièrement réduite et Brix, rose
Goyave Pulpe concentrée 950
ne suffisait pas à satisfaire la demande.
aseptique, 14-16° fob Brésil Brésil
Les prix ont donc été très fermes. Toute- Brix, rose
fois, à partir du début de la deuxième
Pulpe concentrée 1 050-1 100
quinzaine, on a senti un tassement de la aseptique, 18-20° fob Brésil
demande alors que l’offre progressait. Les Brix, rose
opérateurs ont alors essayé de réduire Jus concentré 6 euros/kg La demande est faible mais en
leurs importations pour éviter la constitu- Grenade aseptique clarifié, cfr Rotterdam Turquie pleine croissance.
tion de lots de resserre. Sur l’ensemble du 66°Brix
mois, les ventes de Pains de sucre du Concentré 1 100-1 150 L’approvisionnement est plus
Bénin sont restées relativement stables, Papaye aseptique, 25°Brix, fob Brésil Brésil que suffisant. Les prix ont
oscillant entre 1.85 et 2.00 euros/kg. rouge baissé ces trois derniers mois.
Note : fob : free on board (franco à bord) / fca : free carrier / cfr : cost and freight / Source : MNS-ITC Genève
Forte diminution de la demande et de
l’offre de Victoria après les fêtes de fin
d’année. Grâce à la réduction de l’offre qui ANANAS — PRIX IMPORT EN FRANCE — PRINCIPALES ORIGINES
s’est adaptée à la faiblesse de la de- Semaines 2011 1 2 3 4
mande, les cours ont pu rester stables.
Par avion (euro/kg)
Cayenne lisse Bénin 1.85-1.90 1.80-1.90 1.80-1.90 1.80-1.90
ANANAS — PRIX IMPORT Cameroun 1.80-1.90 1.70-1.90 1.70-1.90 1.70-1.90
Ghana 1.75-1.85 1.75-1.85 1.75-1.85 1.75-1.80
Semaines Côte d’Ivoire - 1.75-1.80 1.75-1.85 1.75-1.85
E 1à4
Min Max Victoria Réunion 3.30-3.50 3.30-3.50 3.30-3.50 3.30-3.50
U Maurice 3.00-3.30 3.00-3.30 3.00-3.30 3.00-3.30
R Par avion (euro/kg) Afrique du Sud 2.40-2.90 2.40-2.90 - -
O
Par bateau (euro/colis)
P Cayenne lisse 1.70 1.90
E Victoria 2.40 3.50 Cayenne lisse Côte d’Ivoire 5.00-7.00 6.00-7.00 5.00-8.50 6.00-8.50
Sweet Côte d’Ivoire 6.50-8.00 6.50-8.00 7.50-9.00 7.00-9.00
Par bateau (euro/colis)
Cameroun 6.50-8.00 6.50-8.00 7.50-9.00 7.00-9.00
Cayenne lisse 5.00 8.50 Ghana 6.50-8.00 6.50-8.00 7.50-9.00 7.00-9.00
Sweet 5.00 9.00 Costa Rica 5.00-7.00 6.50-7.50 7.00-8.00 7.50-9.00
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Banane
Janvier 2011
Janvier 2011 restera dans la mémoire des Banane : prix de la purée en Europe en décembre 2010.
opérateurs comme un mois exceptionnel.
Pourtant, la demande s’est montrée plutôt Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
lente, notamment en Allemagne et en
650-660
France où les opérations de mise en La demande pour le fruit
fca Pays-Bas
avant ont été très peu nombreuses. L’ap- Equateur frais pèse toujours sur les
droit de douane
provisionnement a été très léger, la quasi- Purée aseptique, approvisionnements.
à zéro
totalité des pays fournisseurs affichant un 22°Brix Bonne demande des
niveau d’exportation déficitaire. D’une 660-680 producteurs de smoothies
Costa Rica
part, l’offre de banane dollar a été encore fca Pays-Bas et d’aliments pour bébés.
plus légère qu’en 2010. Pourtant, les Note : fca : free carrier / Source : MNS-ITC Genève
volumes colombiens ont conservé un
niveau assez soutenu malgré une baisse Le gouvernement équato- 2010 : une année noire pour
sensible. Mais des conditions météorolo-
giques défavorables ont continué d’avoir rien au secours des petits la filière bananière cana-
un impact négatif sur les productions producteurs. « La nouvelle loi de rienne. La production a atteint le
équatorienne et costaricienne, dont les la banane est avec toi ». C’est le chiffre historique de 431 000 tonnes
apports ont été sensiblement inférieurs à slogan quasi mystique de la campa- en 2010, contre 364 000 en 2009, et
la moyenne. De plus, les pertes de pro- gne mise en place par le ministère de les 365 000 t envoyées vers la pénin-
duction dues au cyclone Tomas ont conti- l’Agriculture équatorien pour rééquili- sule ont dépassé de 38 000 t les
nué de peser sur les exportations antillai- brer la relation entre producteurs et volumes commercialisés en 2009.
ses, inférieures de 25 % à celles de 2010. exportateurs. Le texte garantit à l’a- Cependant, le chiffre d’affaires a
Enfin, le déficit d’apports s’est accru en mont de la filière le respect du prix reculé de 275 millions à 245 millions
banane africaine, la baisse des volumes minimum (fixé à 5.50 USD/caisse de d’euros, soit une baisse de 18 centi-
ivoiriens et ghanéens s’ajoutant à des 41.5 livres jusqu’à fin 2011), moyen- mes/kg ! A l’origine de cette mau-
arrivages toujours très légers du Came- nant l’utilisation obligatoire d’un vaise performance, la perte de
roun. Dans ce contexte, les prix ont rapi- contrat de vente. Les producteurs 40 000 t de production en raison de
dement progressé sur tous les marchés doivent auparavant s’inscrire auprès problèmes météorologiques, mais
mondiaux. Ils atteignaient un niveau re- du ministère de l’Agriculture. Selon surtout d’un marché particulièrement
cord en fin de mois dans l’UE, aux Etats- les statistiques officielles, la banane- difficile ayant obligé au retrait de
Unis et en Russie. raie équatorienne s’étendrait sur 35 000 t. L’ASPROCAN dénonce les
240 000 ha et compterait 12 000 effets du détricotage de l’OCM ba-
producteurs. nane et de la baisse de la consom-
mation liée à la crise économique. En
Source : Reefer Trends réaction, l’association souhaite diver-
sifier ses envois vers d’autres pays
Le Russe JFC souhaite in- de l’UE (Allemagne, Portugal, Belgi-
vestir au Venezuela. JFC a ré- que) et l’Algérie.
cemment signé une lettre d’intention
Sources : Reefer Trends, Canarias7
visant à exploiter conjointement avec
la Corporación Venezolana de Ali-
© Charles de Wulf
mentos 20 000 hectares de banane-
raies au sud du lac de Maracaïbo.
Premier acteur du marché russe avec
une part de marché estimée à envi-
ron 40 %, JFC exploite déjà près de
3 000 ha en Equateur et 350 ha au
Costa Rica.
EUROPE — PRIX IMPORT ALDI
Janvier Comparaison Sources : Reefer Trends,
moyenne des Notas Agropecuarias Venezuela
2011 mois
2 dernières
euro/colis précédent
années
15.50 + 11 % + 21 %
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Banane
Etats-Unis - Prix vert (spot) Un nouveau périmètre irri- des Andes. Il se situe à environ
gué ouvert aux investisseurs 200 km du port de Païta. Les enchè-
res seront ouvertes très prochaine-
E au Pérou. La montée en puissance ment. Les exportations de produits
T 16.8
de l’agriculture d’exportation péru- agricoles péruviens ont triplé ces der-
A vienne ne semble pas près de s’arrê-
T nières années, pour atteindre
USD/colis
R
U
S
S
I
E
J F M A M J J A S O N D
2011 2010 2009
15.33
N
A
R
I EUROPE — VOLUMES IMPORTES — JANVIER 2011
E
S Comparaison
Origine cumul 2011 par
J F M A M J J A S O N D Décembre 2010 Janvier 2010
rapport à 2010
2011 2010 2009 Antilles - 25 % - 25 %
Cameroun/Ghana - 14 % - 14 %
CANARIES — PRIX IMPORT* Surinam - 41 % - 41 %
Orange
Janvier 2011
2011 : campagne de chal-
Comparaison Cumul /
Variétés moyenne
par moyenne des Observations cumul des
V mois
origines 2 dernières 2 dernières
O précédent
années années
L
U Naveline Volumes importants à commercialiser au stade production. Apports soutenus
M d’Espagne -3% +3%
durant la deuxième quinzaine.
E
Salustiana Pleine campagne. Volumes modérés mais supérieurs à la moyenne, les fruits
S d’Espagne nd nd
devant être commercialisés rapidement après le gel de décembre.
Maltaise Début de campagne très tardif en raison des événements politiques et d’une
de Tunisie - 56 % - 56 %
grève sur le port de Marseille.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Petits agrumes
Janvier 2011
© Eric Imbert
Le marché s’est montré difficile. La pres- 1 à 2.5 % des fruits pré-
sion de l’offre espagnole, déjà forte, s’est sentant de légers dégâts.
accentuée en raison de l’importance des
Source : USDA
volumes de Nules et de Clemenvilla en-
core disponibles au stade production et
de la nécessité de commercialiser rapide- Variété de petits
ment ces variétés fragilisées par le gel de agrumes du mois :
fin décembre. Les prix sont restés au la Nadorcott. Cet hy-
plancher pour ces deux variétés et la bride naturel du Murcott
saison de Clemenvilla a pris fin précoce- est originaire du Maroc.
ment, les fruits devenant trop fragiles. Ce Les fruits ont une taille
contexte difficile a pénalisé les autres moyenne à petite et
origines. Les apports de Nour du Maroc sont faciles à
ont été limités en raison des bas niveaux peler comme
de prix offerts et de pertes de production les clémenti-
dues aux inondations. De même, la cam- Les Marocains résidant à nes. Ils présentent une
pagne de Minneola d’Israël a été très l’étranger, nouveaux moteurs forme irrégulière et légè-
courte. Seuls les derniers volumes limités rement aplatie comme le
de clémentine de Corse et les variétés du commerce extérieur du
Murcott. De maturité tardive,
haut de gamme qui ont démarré mi- Royaume chérifien. Pour le cette variété ne présente
janvier, comme l’Or d’Israël ou le Nador- ministre du commerce extérieur du pas de pépins. La pulpe
cott d’Espagne, se sont bien valorisés Maroc, M. A. Maazouz, les commer- est tendre et fondante
grâce à leur bon niveau qualitatif. çants d’origine marocaine établis avec une forte proportion
hors du pays doivent privilégier et de jus et d’acides qui lui
promouvoir les productions nationa- confèrent un goût bien
Petits agrum es - France - Prix im port
les. Pour cela, l’Etat aidera à identi- caractéristique.
2.7 fier les commerces (grossistes, su-
2.4 permarchés, supérettes) tenus par Source : CIRAD
2.1 des marocains susceptibles de parti-
1.8 ciper à cette initiative et à les
euro/kg
0.0
français est une des principales Non Valencia
S O N D J F M A M 170
cibles de ce projet. 163
10/11 09/10 08/09
Sources : MAP, Maroc 155
134
87
Par rapport à Les oranges précoces et 78
Prix moyen
Variétés mensuel
moyenne des de demi-saison touchées par 65 73
P 2 dernières
R
euros/kg
années le gel en Floride. Selon le rap-
I port de l’USDA publié le 18 janvier
X Clémentine 0.79 - 10 % dernier, entre 10 et 15 % des oran-
ges précoces et de demi-saison 84 85
Hybrides 0.75 - 15 % comportaient des dégâts mineurs à 69 67
majeurs en leur centre. En revan-
Comparaison che, moins de 3 % des tardives, qui
V assurent plus de 50 % de la produc-
moyenne des 07-08 08-09 09-10 10/11
O Variétés mois tion, présentaient les mêmes symp-
2 dernières
L précédent tômes. De même, le pomelo serait
années Estimation pour 10-11 / Source : USDA
U pratiquement épargné avec à peine
M Clémentine + 22 %
E
S Hybrides - 28 %
Comparaison Cumul /
Variétés moyenne
par moyenne des Observations cumul des
mois
V origines précédent
2 dernières 2 dernières
O années années
L Clémentine Volumes très soutenus, en raison de la quantité de Nules à commercialiser
+ 47 % +9%
U d’Espagne rapidement suite au gel.
M Clémentine Volumes de clémentine Nour très limités dans l’UE (marché difficile, pertes
E du Maroc - 23 % - 28 %
de production suite aux inondations).
S Clémentine Déclin précoce des volumes et fin de la saison dès la première quinzaine
de Corse - 38 % - 18 %
en raison de la faiblesse de la production.
Clemenvilla Apports d’un niveau seulement moyen. Récolte inférieure à celle de la
d’Espagne -9% -5%
saison précédente et à la moyenne.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Pomelo
Janvier 2011
Le maintien d’un niveau d’approvisionne- Agrumes : prix des jus en Europe en décembre 2010.
ment modéré a permis au marché de
rester à flot. La réactivation de la de- Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
mande après la période de forte baisse
saisonnière des ventes lors des fêtes de FCOJ, 66°Brix, 2 300-2 350 Au Brésil, la météorolo-
vrac fob Santos gie adverse a pesé sur
fin d’année n’a pas été aussi importante
la qualité des fruits et le
que les autres années. Cependant, les rendement. Les prix
2 500-2 600
apports sont restés déficitaires. Les volu- FCOJ, 66°Brix, Brésil payés aux producteurs
fca Pays-Bas dup
mes de Floride ont continué d’être légers, sont élevés. Le NFC se
en raison de la prudence des importa- 600-759 fait rare, mais son prix
teurs face aux prix élevés des marchandi- Orange NFC
fob Santos n’a pas augmenté autant
ses (manque de fruits de bon calibre). De que celui du FCOJ.
même, les exportateurs israéliens ont La consommation aux
NFC 400 euros/t Espagne USA continue de
limité leurs envois au vu des stocks dispo- baisser.
nibles, alors que leurs homologues turcs
ont plus que jamais privilégiés les mar- 480-500 euros/t
NFC Grèce
cfr Europe du Nord
chés d’Europe de l’Est. Ainsi, les prix
ont conservé un niveau assez soutenu et Concentré congelé, 2 100 En Floride, la prévision
les stocks ont pu être en grande par- 58°Brix, rouge cfr Pays-Bas dup de récolte a été révisée
tie apurés. à la baisse pour le po-
Concentré congelé, 2 100 melo blanc, avec des
Floride
58°Brix, rose fca Rotterdam calibres inférieurs. Pour
le coloré, elle serait
Concentré congelé, 2 000 stable, avec également
58°Brix, blanc fca Rotterdam des calibres inférieurs.
Pomelo Les prix remontent. La
Pom elo - France - Prix im port
Concentré congelé, 1 900-1 950 demande n’augmente
58°Brix, rouge fob Cuba que par l’utilisation crois-
1.1 Cuba
sante du jus de pomelo
1.0 Concentré congelé, 2 000
dans les mélanges.
58°Brix, blanc fob Cuba
0.9
euro/kg
E
S Méditerranéen = -9%
Comparaison Cumul /
moyenne
Origines moyenne des Observations cumul des
mois
V précédent
2 dernières 2 dernières
O années années
L
U Floride Apports toujours très modérés. Gel de décembre sans conséquence sur le
= - 11 %
pomelo, mais prudence des importateurs et manque de fruits moyens et gros.
+5%
M
E Apports très modérés, en particulier en première quinzaine (stocks disponibles
S Israël = - 30 %
au stade import en Europe).
+ 15 %
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Fret
Janvier 2011
Bien que le TCE moyen de janvier 2011 ait du prix du pétrole. Les augmentations chargement en fruits. Heureusement,
été plus élevé de seulement 10c/cbft qu'en effacent les hausses du nombre de colis l'acheminement de poisson et d'agrumes
janvier 2010, le chiffre de 55c/cbft cache un auxquelles sont parvenus les opéra- en Méditerranée et dans Atlantique Est a
mois meilleur pour les opérateurs que celui teurs. Et tandis que le prix élevé sera un été suffisant pour que ce ne soit pas un
du même mois de l'année dernière. Fin facteur significatif dans le nombre de problème pour Hamburg Reefer Charte-
janvier 2010, près de 20 navires Spot se navires plus vieux et moins économes ring, principal opérateur du secteur.
trouvaient à St Cristobal, et plusieurs d'en- en carburant démolis cette année, on Cette polarisation risque de se confirmer
tre eux avaient déjà accumulé pas mal de note un effet secondaire intéressant : avec les augmentations du prix du pé-
temps de planche. Il n'y a pas eu d'accu- sauf en cas de force majeure pour faire trole. Les effets sont inévitables pour
mulation cette année : les navires ont trou- traverser l'Atlantique par l'un des petits tous les acteurs des reefers. Dans l'im-
vé des affrètements rapidement, surtout en bâtiments de la flottille, il est très proba- médiat, le plus petit segment devient
raison d'un prix de sortie " raisonnable " en ble que cela n'aura pas lieu. Avec de tels plus vulnérable. L'étendue des opéra-
Équateur et des marchés de transport tran- tarifs du carburant, envoyer un bateau tions des navires plus petits va rétrécir et
satlantique de banane à un niveau record. lesté à St Cristobal pour un chargement ils auront aussi à batailler avec les opé-
L'autre facteur critique de l'équation est la de bananes qui reste à trouver n'aurait rateurs disposant de navires plus grands
diminution de la disponibilité de capacité. aucun sens commercialement et résulte- pour peut-être moins de travail, surtout
Ceci est dû en partie à un marché de la rait en des retours TCE beaucoup plus si les lignes continuent d'augmenter
démolition attrayant avec 46 navires faibles vu le rapport taille du navire/ leur capacité et annexent des parts de
concernés en 2011 (17.7 millions de cbft), consommation de carburant/capacité de marché.
et en partie à la décision de quelques ar-
mateurs et opérateurs de ne pas réarmer
certains navires. Les marchés de la banane
aux USA, dans l'UE, en Méditerranée et en
Russie ont tous bien démarré l'année, sti- Mangue : prix des jus et purées en Europe en décembre 2010.
mulés par une bonne demande et un déficit
de fruits de Colombie, du Costa Rica et de Type de jus Prix (USD/t) Origine Commentaires
la Martinique. En Europe, le prix Aldi de La demande globale est en
Concentré aseptique, 28°Brix, 1 750-1 850
référence a été historiquement élevé fin variété Totapuri cfr Rotterdam augmentation. Les prix de la
janvier tandis qu'aux USA Dole a invoqué production indienne restent
la force majeure et appliqué une surtaxe de Purée aseptique, 14°Brix, 1 100-1 150 très élevés. La forte
variété Totapuri cfr Rotterdam Inde
1.46 USD par carton. Les autres grands lui demande du marché local
ont emboîté le pas. Avec une augmentation et celle du Moyen-Orient
Purée aseptique, 17°Brix, 1 550-1 600 poussent les producteurs à
temporaire des volumes exportés d'Équa-
variété Alphonso cfr Rotterdam maintenir les prix et à ne
teur et un marché reefer satisfaisant, les
affréteurs banane de Méditerranée auraient Concentré aseptique, 28-30°Brix, 1 380-1 400 pas s’aligner sur les cours
dû récupérer une partie de leurs pertes de variété Palmer fob Santos plus bas des origines sud-
américaines, qui n’offrent
ces deux dernières années. On prévoit un
Concentré aseptique, 28-30°Brix, 1 400 pas d’alternative à la variété
déficit de banane sur les marchés au moins Brésil Alphonso. La récolte
variété Tommy Atkins fob Santos
jusqu'à mi-mars : si cette prévision s'avère brésilienne de Tommy
juste, il y a toutes les raisons de croire que ss aseptique, 14-16°Brix, 925-950 Atkins a été proche de la
le prix des bananes continuera d'augmen- variété Tommy Atkins fob Santos normale, en baisse
ter vu que les prix du marché ont tendance cependant de 20 %. La
à plafonner à cette époque. L'amplitude de Concentré aseptique, 28°Brix, 1 425-1 450 récolte de Palmer devrait
Mexique
la hausse et la vitesse de la réponse du variété Tommy Atkins fca Pays-Bas être meilleure.
marché dépendront en partie de la façon Note : cfr : cost and freight / fob : free on board (franco à bord) / fca : free carrier / Source : MNS-ITC Genève
dont les marchés de l'Europe de l'Est se
remettent de la crise économique mon-
diale. Par exemple, en 2010 les volumes
importés par l'Ukraine ont baissé de 3 %
par rapport au record établi en 2007, dans
l'absolu une baisse de 5.4 millions de colis
d'une année sur l'autre ! A part la question
de la concurrence croissante des conte-
neurs, la viabilité du secteur des reefers est
sérieusement menacée par l'augmentation
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Melon de contre-saison
L
es importations extracom-
munautaires ont de nou-
veau fortement fléchi en 2010,
portations israéliennes ont, en
revanche, de nouveau sensi-
blement diminué à 3 700 ton-
74 t en 2008 et 112 t en 2007
selon les douanes françaises.
atteignant à peine un peu plus nes (- 18 %), en raison de fac- Mais le Maroc a également été
de 260 000 t (- 21 % par rap- teurs conjoncturels mais égale- présent tôt en 2010, avec un
port à 2009), alors qu’elles ment structurels, cette origine début de campagne dès la mi-
culminaient encore à plus de ayant du mal à émerger sur le février sur la zone de Dahkla.
366 000 t en 2007, soit une marché européen face à la Toutefois, ce début de campa-
baisse de près de concurrence américaine et gne a été très laborieux, la
100 000 t en deux à méditerranéenne. demande étant particulière-
trois ans. Le recul est ment moyenne du fait d’un
L’année 2010 a surtout sensible pour le Le Sénégal confirme sa percée froid persistant en mars dans
Brésil avec 101 900 avec des volumes qui ont prati- les zones de consommation.
confirmé les tonnes (- 41 % sur quement doublé par rapport à Le déficit de production des
difficultés 2009), contre encore 2009, du fait surtout de l’im- autres régions (Agadir, Marra-
190 000 tonnes en plantation d’opérateurs espa- kech et les Antilles) a néan-
rencontrées 2007 et 2008. Le Costa gnols. Les envois des Antilles moins permis de limiter les
depuis 2008, Rica, sans retrouver le ont été limités par l’éruption problèmes d’écoulement.
notamment par niveau de 2006 (70 500 volcanique de la Soufrière de
tonnes), a rebondi pour Montserrat en début d’année La production des Antilles a en
les origines revenir à 50 000 t, une 2010 et par les fortes pluies qui effet été fortement affectée par
d’Amérique latine hausse de 25 % sur se sont abattues sur toute la de mauvaises conditions mé-
l’année précédente. On zone au cours de l’automne téorologiques et surtout par les
mais également a également enregistré (cyclone Tomas). chutes de cendres volcaniques
celles des l’an dernier une baisse émises le 11 février par l'érup-
de 9 % pour le Hondu- tion de la Soufrière de Mont-
Caraïbes, pour ras (20 900 t) et de serrat — colonie britannique
pénétrer ou se 19 % pour le Panama située à 80 km au nord du dé-
démarquer sur le (10 700 t). Un début de partement — limitant les volu-
campagne 2009-10 mes jusqu’aux fêtes pascales.
marché européen Les origines méditerra- chargé, mais des Les envois de la République
néennes ont également dominicaine ont également été
durant l’hiver. De
connu un certain flé- volumes finalement
leur côté, les chissement en 2010, lié limités
origines non seulement à l’en-
trée en phase de matu- La campagne 2009-10 a été
méditerranéennes rité du marché, mais riche en événements, notam-
ont maintenu le également à de très ment météorologiques. Le dé-
mauvaises conditions but de saison a été relative-
cap, à l’exception météorologiques qui ment chargé avec une pré-
peut-être d’Israël, ont réduit le potentiel sence marquée dès l’automne
tandis que le de production. Les et sur la fin de l’année des
envois du Maroc n’ont origines méditerranéennes,
Sénégal a cependant reculé que aux côtés du melon des Caraï-
poursuivi son de 4 % sur l’Union bes. Les importations en pro-
européenne (52 800 t), venance du Maroc ont été as-
développement. soit un niveau compa- sez soutenues fin 2009, avec
rable à celui des deux la présence de nouveaux opé-
années passées. De rateurs de poids sur la pé-
même, les importations riode : 2 800 t entre septembre
communautaires en prove- et décembre, d’après les doua-
nance de Turquie ont baissé nes françaises. Les envois du
de 9 % (6 200 t), mais restent à Sénégal ont également été
un niveau similaire à celui des importants : 172 t entre sep-
années précédentes. Les ex- tembre et décembre, contre
© Pauline Feschet
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Melon - UE-27 - Im portations extra-com m unautaires La campagne 2009-10 a donc encore été difficile
pour la plupart des opérateurs des Caraïbes, mais
400 également pour ceux d’Amérique latine. Ainsi, les
350 restructurations et désengagements entamés ces
dernières années se sont confirmés. Les grandes
300 multinationales implantées au Brésil ou au Costa
000 tonnes
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
18
, Producteur
Etoile du Sud
Le Melon
Saveur de l’Année 2011
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite Pour nous contacter
33 (0)4 90 24 20 00
www.etoile-du-sud.fr
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
LE POINT SUR...
été votée en octobre 2009, a enfin été entérinée forme des retraites (semaine 42). Des stocks se
au journal officiel de la République française. sont constitués, d’autant que la consommation est
déjà plus réduite à cette période de l’année et que
les conditions météorologiques très froides et
humides ont été particulièrement défavorables.
Un potentiel de Charentais Les niveaux de prix ont alors sensiblement baissé
en phase de stabilisation (moins de 1 euro/kg au stade import en fin de
mois) pour tenter de désengorger le marché, qui
en Afrique ? est toutefois resté chargé jusqu’à la mi-novembre
avec de bons volumes du Maroc.
Cette baisse du potentiel est toutefois en partie
imputable à la délocalisation de la production, déjà Les envois ont ensuite chuté du fait des fêtes de
commencée il y a quelques années au Maroc et l’Aïd, ce qui a enfin permis aux opérateurs d’apu-
qui se déploie désormais au Sénégal. Mais il sem- rer les stocks et aux autres origines comme le
blerait que le développement de cette production, Honduras, les Antilles ou le Sénégal de débuter
tout au moins en ce qui concerne le Charentais, plus sereinement leur campagne. Le marché est
soit désormais en phase de maturité au Maroc, resté relativement allégé du fait d’une montée en
avec un niveau d’exportation qui oscille désormais puissance très progressive de ces origines. Le
entre 52 000 et 55 000 t, y compris dans l’extrême développement de la production a, en effet, été
sud du pays. Les surfaces se seraient stabilisées retardé par les fortes pluies de l’automne qui ont
autour de 350 à 400 ha dans la zone de Dahkla et décalé les semis, voire réduit le potentiel de cer-
de 1 500 à 1 600 ha dans les autres zones de taines zones de production comme la Martinique,
production (Agadir + Marrakech), soit plus ou balayée par le passage du cyclone Tomas en
moins 2 000 ha. La production pourrait encore se octobre.
développer pour d’autres variétés et d’autres mar-
chés que la France. De même, les surfaces en Décembre a été assez chaotique pour toutes les
Charentais jaune au Sénégal sont stables pour origines, entre les problèmes logistiques en
l’instant. Elles pourraient toutefois se développer amont, que ce soit au niveau routier ou aérien, et
avec l’implantation de nouveaux opérateurs. Le les problèmes logistiques en aval liés aux abon-
potentiel pourrait également encore s’accroître dantes chutes de neige, avec des ventes qui selon
pour des variétés comme le Piel de Sapo, desti- les opérateurs auraient été inférieures de 30 à
nées plutôt au marché espagnol. 40 % pendant les fêtes de Noël. Les niveaux de
prix sont donc restés relativement élevés. Ils se
sont tassés en toute fin de mois pour écouler les
lots, cependant limités, n’ayant pu être expédiés
Un début de campagne 2010-11 plus tôt.
chaotique, mais un potentiel
de production stabilisé ? Le mois de janvier a également été très allégé en
raison des pluies torrentielles qui se sont abattues
sur la Guadeloupe en fin d’année, entraînant une
En dépit de cette stabilisation des surfaces, la
baisse de la production de 25 à 30 %. L’offre de-
campagne 2010-11 a de nouveau débuté dans un
vrait cependant remonter début février avec la
contexte chargé du fait du retard pris durant l’été
progression des volumes des Antilles et la reprise
par les productions européennes dont la campa-
des envois du Sénégal. Puis elle devrait s’étoffer
gne ne s’est terminée qu’en octobre. La pénétra-
dès la mi-février avec les premiers melons du
tion du marché a donc été très laborieuse pour
Maroc issus des zones de production les plus
toutes les origines (Maroc, Brésil) en octobre. Le
précoces du sud. Le potentiel en Charentais y
marché hexagonal a, de plus, été très perturbé à
serait globalement stable, y compris sur le cré-
la mi-octobre par les manifestions contre la ré-
neau très précoce qui s’était plutôt développé
ces dernières années, mais reste néanmoins une
© Régis Domergue
niche.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
© Régis Domergue
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
AVOCADO LYCHEE
ORANGE MANGO
60
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
née comme d’habitude s’est achevée plus rapide- prix plafond. Les résultats découlant de la campa-
ment que les années antérieures. La même re- gne 2009 ont vraisemblablement apporté des mo-
marque vaut pour la Côte d’Ivoire dont la montée difications dans les filières de plusieurs origines.
en puissance des volumes exportés a été plus L’absence de ressources pour relancer une cam-
rapide cette année, mais avec une suspension pagne d’exportation, le manque de crédit dans un
des flux dès la seconde quinzaine de mai, précau- secteur souvent craint par les milieux financiers,
tion des opérateurs pour éviter le développement ont dans bien des cas limité les velléités des ex-
d’attaques fongiques en fin de campagne. Malgré portateurs. L’une des conséquences est la réduc-
un prolongement de campagne plus tardif, le Mali tion du nombre d’acteurs permettant une meilleure
et le Burkina Faso ont également cessé leurs ex- maîtrise des flux et par là même de meilleurs ré-
péditions plus rapidement en 2010. De la même sultats économiques. Pour plusieurs origines, la
façon, la fourniture de mangues d’Israël s’est rac- concentration de l’offre s’est finalement retrouvée
courcie cette année, ne dépassant la fin octobre dans les mains des structures les plus solides et
que pour des volumes marginaux. Enfin, l’Espa- vraisemblablement les plus professionnelles, écar-
gne a également été moins présente au mois de tant pour un temps les opérateurs occasionnels.
novembre. Cette succession d’arrêts de campa-
gne précoces a élargi les phases de transition Le revers de la médaille du déroulement plutôt
entre origines majeures, laissant un espace com- satisfaisant de l’année 2010, en dehors des varia-
mercial plus important à d’autres origines comme tions climatiques toujours imprévisibles à moyen
le Mexique ou la République dominicaine. terme, réside entre autre dans un retour des ac-
teurs occasionnels que ces bons résultats ne
Mais la gestion des flux ne dépend pas seulement manqueront pas de faire ressurgir. Pour 2011, un
des conditions météorologiques plus ou moins autre facteur serait susceptible de modifier une
favorables dans les pays producteurs, flux qui au partie de l’approvisionnement du marché euro-
demeurant sont souvent compensés par d’autres péen. Il s’agit de la situation politique en Côte
origines. On se rappellera la difficile campagne d’Ivoire, propre à fluidifier les exportations comme
2009 qui avait cumulé de nombreuses péripéties à les enrayer
d’approvisionnement sur fond de crise internatio-
nale, entraînant des marchés extrêmement versa- Pierre Gerbaud, consultant
tiles toujours plus près de prix plancher que de pierregerbaud@hotmail.com
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Janvier Avril
Effondrement du marché Charnière de campagne
et période de marasme Pérou - Afrique de l’Ouest
Après les fêtes de fin d’année et le ralentisse- Le marché européen, arrivé en haut de la va-
ment de la demande, en raison également des gue à l’approche des fêtes de Pâques, mar-
forts approvisionnements du Pérou, le marché quait le pas. Les conditions se dégradaient sur
s’est enlisé en janvier 2010. Résultat : un état les différentes places européennes du fait
de surapprovisionnement persistant avec la d’une demande moyenne et d’une augmenta-
formation de stocks, alors que la qualité des tion des volumes globaux réceptionnés. Le
fruits était globalement satisfaisante. marché entrait dans une nouvelle phase avec
une diversification notable des origines repré-
sentées et des variétés et calibres proposés.
Les Tommy Atkins du Brésil ont le plus pâti de
Février - Mars ces circonstances, avec une baisse sensible
des prix de vente qui a influé sur l’ensemble
Amélioration puis reprise du marché, provoquant un tassement des
en attendant Pâques cours des autres origines.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
duction, sans compter la période politiquement, jours importantes du Brésil maintenaient l’approvi-
économiquement et socialement difficile que tra- sionnement européen de mangue aux alentours
versait le pays. On assistait alors à un net rééquili- de 200 conteneurs par semaine. La demande ne
brage variétal de l’approvisionnement du Brésil se dynamisant pas de façon sensible, les cours
avec 50 % de Tommy Atkins, 25 % de Keitt, 24 % restaient sur une tendance baissière.
de Kent et 1 % d’autres variétés.
De surcroît, l’offre globale disponible ne corres-
pondait pas toujours aux exigences des distribu-
teurs. Les arrivages péruviens étaient majoritaire-
Mi-Novembre - Décembre ment composés de petits calibres, plus difficiles à
valoriser. Par ailleurs, le stade de maturité très
Net repli du marché juste des fruits n’incitait pas les acheteurs à déve-
en décembre, malgré l’entrée lopper leurs commandes.
en campagne du Pérou
Le marché européen s’orientait de nouveau à la
Fin novembre, le marché européen de la mangue baisse en dépit de l’accélération de la demande à
accusait un net repli. La commercialisation des la veille des fêtes de fin d’année.
mangues brésiliennes devenait marginale sur
les marchés nord-américains, où l’E- Fin décembre, le Pérou était devenu le principal
quateur prenait rapidement la fournisseur de mangue du marché européen pour
place. les trois mois à venir. L’année s’achevait avec une
nouvelle chute des cours des produits péruviens,
En Europe, les approvisionne- dont les calibres et le stade de maturité ne corres-
ments brésiliens étaient égale- pondaient pas aux exigences des distributeurs
ment amplifiés par les premiers européens
arrivages d’Equateur et du Pé-
rou. L’entrée en campagne du Pierre Gerbaud, consultant
Pérou ainsi que les livraisons tou- pierregerbaud@hotmail.com
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
euros/colis
prix.
tonnes
4 000 4.0
Prix
3 000 3.0
Durant la période estivale, des volumes réguliers
2 000 2.0
inférieurs au millier de tonnes par semaine per-
1 000 1.0 mettaient au Brésil de combler au moins partiel-
0 0.0 lement le déficit d’exportation d’Israël, du Séné-
46 48 50 52 2 4 6 8 10 12 14 16 gal et la petite campagne mexicaine. Les prix
fermes ne fléchissaient qu’au début septembre
Semaines / Source : Pierre Gerbaud alors que l’origine exportait conjointement et
dans des proportions équivalentes vers les mar-
chés européen et nord-américain. La spécificité
Mangue - Brésil - Répartition variétale de la Tommy Atkins démarquait à cette période
des exportations vers l'Europe en 2010 l’offre brésilienne de celle des origines concur-
100% rentes, plutôt composée de Kent et Keitt.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
de campagne (4.50 à 5.50 euros/ La course aux volumes que semble mener la
colis). Ils restaient toutefois à des filière mangue du Pérou conduit vraisemblable-
niveaux sans comparaison avec ceux ment dans une impasse. Si les mauvais résul-
enregistrés au pire de la campagne en tats économiques des deux premiers mois et
janvier. demi de campagne doivent être compensés par
les deux mois et demi suivants, le calcul est
La sortie de campagne rapide du Pérou a rapidement fait en comparant simplement les
provoqué un creux d’approvisionnement im- quantités livrées au cours de ces deux périodes.
portant, notamment à l’occasion de Pâques,
partiellement compensé par le démarrage des
campagnes des pays d’Afrique de l’Ouest.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
50 2.5
tonnes
40 Amélie 2.0
30 1.5 Les exportations du Mali par avion ouvrent la
20 Volumes 1.0 campagne d’Afrique de l’Ouest. Les premiers
10 0.5 lots sont réceptionnés en mars, apportant une
diversification d’origines sur les marchés euro-
0 0.0
péens tributaires de la fourniture quasi exclusive
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 du Pérou depuis janvier. En 2010, les premiers
Semaines / Source : Pierre Gerbaud arrivages d’Amélie sont intervenus précocement
début mars. Les quantités se sont développées
lentement, alors que la demande s’intensifiait
Mangue bateau - Mali - Arrivages et prix m oyen im port dans les semaines précédant Pâques (début
avril). Fin mars, l’offre malienne s’élargissait
sur le m arché français en 2010
avec la livraison de multiples variétés floridien-
700 7.0 nes telles que Smith, Valencia, Haden, Irwin, Zill
et enfin Kent. Mais l’ouverture de l’éventail varié-
600 6.0
tal s’avérait peu adapté à la demande du mar-
500 5.0 ché. Depuis plusieurs années, le Mali tente de
euros/kg
tonnes
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
2.5 Kent
2.0 L’émergence d’une
1.5 nouvelle origine
1.0 Amélie
0.5 Avec 4 250 tonnes exportées vers les marchés
0.0 européens, la République dominicaine s’affirme
11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 comme une origine émergente d’importance, les
exportations de 2009 ayant totalisé à peine
Semaines / Source : Pierre Gerbaud 3 000 tonnes. Cette origine vise principalement
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
les marchés hollandais (52 %), britannique, es- les fruits de moindre qualité. La République do-
pagnol et français. Sa production s’étend d’avril minicaine semble sujette aux mêmes types de
à juillet, ce qui lui permet de s’interposer sur les problèmes climatiques que la Côte d’Ivoire ou le
marchés européens entre la pleine campagne Sénégal, l’arrivée des pluies sur les zones de
des pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, production multipliant les risques de développe-
Mali, Burkina Faso, Guinée) et celle plus tardive ment fongique sur les fruits.
et estivale du Sénégal, d’Israël et du Mexique.
C’est bien cette fenêtre commerciale que l’ori- Les mangues de République dominicaine consti-
gine recherche en marge de ses exportations tuent une alternative intéressante pour la pé-
traditionnelles vers les marchés nord- riode de juin-juillet où le marché européen
américains. Si elle exporte depuis quelques connaît souvent un sous-approvisionnement
années quelques lots par avion sur le marché plus ou moins marqué selon les années. Si ce
européen (essentiellement en Keitt), c’est le positionnement peut être favorable, il n’en reste
créneau de la mangue bateau qui mobilise la pas moins délicat, les périodes de charnière
plus grande partie des volumes disponibles. d’approvisionnement n’étant jamais figées.
Démarrée à la mi-mai, en période de rétraction
de l’offre ouest-africaine, la campagne de com-
mercialisation des produits dominicains s’est
poursuivie jusqu’à la fin juillet. En première par-
tie de campagne, les variétés Haden, Springfield
Sénégal
et Keitt ont été expédiées sur un marché en Petite campagne à épisodes
phase de sous-approvisionnement, permettant
leur écoulement à des prix de 4.00 à 4.50 euros/ Les exportations du Sénégal se sont fortement
colis. En juin, le manque croissant de fruits pro- restreintes en 2010, totalisant aux alentours de
pulsait les cours des mangues dominicaines 3 000 tonnes contre 5 000 à 6 000 tonnes les
autour de 5.00 à 6.00 euros/colis, l’offre étant années précédentes. La campagne de commer-
exclusivement composée de Keitt. En juillet, leur cialisation s’est opérée en deux phases distinc-
commercialisation devenait plus difficile en rai- tes correspondant à deux floraisons consécuti-
son d’une dégradation qualitative. Les fruits de ves et disjointes. La première s’est déroulée de
bonne qualité s’échangeaient encore à des prix la fin juin au début août, avec tout d’abord des
soutenus (autour de 5.50 euros/colis), mais les expéditions par avion rapidement suivies par
résultats globaux s’annonçaient déjà en repli du des envois par conteneurs maritimes.
fait de ventes à partir de 3.50 euros/colis pour
Les deux premières semaines de commerciali-
sation des mangues avion se sont effectuées
Mangue bateau - République dom inicaine - Prix m oyen im port dans de bonnes conditions de marché, avec des
sur le m arché français en 2010 prix soutenus compte tenu des faibles apports
en Kent. Mais après cette entrée en campagne,
6.0 la commercialisation devenait plus complexe du
5.0
fait de l’augmentation des volumes disponibles
avec les premiers lots de la campagne israé-
euros/colis
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
© Régis Domergue
tuée jusqu’en fin de campagne, traduisant le
manque évident de fiabilité des fruits du Séné-
gal. Cette origine, qui avait en quelques années
décuplé ses exportations vers les marchés euro-
péens et permettait de pérenniser la présence
des fruits d’Afrique de l’Ouest par le décalage de
sa production, voit aujourd’hui son créneau com-
mercial compromis par le développement récur-
rent de graves problèmes de qualité. D’année en
année, l’image des mangues sénégalaises a
tendance à se dégrader. Nombre de distribu-
teurs hésitent à commercialiser ces fruits peu
fiables en termes d’évolution.
Mexique
Une campagne opportuniste
4.0 Bateau / colis variétés à petits fruits Maya et Aya. Elles se sont
3.0 vendues à la baisse de 4.00 à 3.00 euros/kg,
2.0 Avion / kilo avec quelques ventes à des niveaux de prix
inférieurs en première quinzaine d’août. En dé-
1.0 but de campagne, quelques lots d’Orly se com-
0.0 mercialisaient avec difficulté. Cette nouvelle
24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 variété présentant une belle coloration s’avérait
légèrement fibreuse et sans saveur. Après un
Semaines / Source : Pierre Gerbaud premier succès lié à son apparence attractive,
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
3.0
2.0 2010
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
8.0
revers de la médaille réside dans une atrophie du
6.0 potentiel de débouchés offert par l’éventail de
2010
4.0 réceptionnaires. Cette contraction des circuits de
2009
distribution conduit les fournisseurs espagnols
2.0 eux-mêmes à explorer de nouveaux débouchés.
0.0 C’est ce qui semble s’être produit en 2010 avec
une diffusion directe vers d’autres cibles, notam-
34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46
ment en intensifiant les expéditions sur d’autres
Semaines / Source : Pierre Gerbaud marchés que la France qui était jusque-là le princi-
pal réceptionnaire. Ainsi les marchés hollandais et
allemand, entre autres, ont été plus sollicités que
par le passé. Les conditions de marché durant la
Mangues Kent et Keitt - Espagne
campagne d’Espagne, avec une concurrence mo-
Prix m oyen im port sur le m arché français en 2010 dérée du Brésil, semblent avoir été favorables à
cette volonté d’accroître l’aire de distribution des
3.2
mangues espagnoles.
3.0 Keitt
L’Espagne, compte tenu de son appartenance à
2.8
euros/kg
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
La mangue au Brésil
Diversification variétale et marché local
en réponse à la crise du secteur
Des régions
traditionnelles
du Sud-Est aux
grands vergers
irrigués du Nord-Est
Les régions traditionnelles du Sud-Est (états de
São Paulo et du Minas Gerais) concentraient la
plus grande partie de la production jusqu’au milieu
des années 90. La présence du Brésil sur le mar-
ché mondial s’est développée grâce à l’adoption
de méthodes de production modernes, permettant
une production quasi annuelle grâce en particulier
à la pratique de l’induction florale planifiée, et à la
mise en culture de vergers irrigués dans la région
Nord-Est qui représente actuellement 76.3 % de la
production et 92 % des exportations brésiliennes.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
300 15
d’autres pôles
200 10 pionniers
100 5 Attirés par les bonnes performances de la
mangue sur le marché international pendant
0 0 une grande partie des années 90, d’autres
2000 2002 2004 2006 2008 pôles de production se sont développés dans
Source : IBGE, 2010
la région Nord-Est, comme celui du Rio Bru-
mado au sud-ouest de l’état de Bahia, celui de
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Mangue - Brésil
Répartition par Une origine
débouchés figurant parmi
les leaders
du commerce
Source : IBGE
mondial
Cette croissance du verger a permis au Brésil
Mangue - Brésil - Exportations par grands m archés de se hisser parmi les principaux exportateurs
120 mondiaux. La présence brésilienne a commen-
cé à être significative à partir des années 90,
100 exportant tout d’abord vers les États-Unis puis
vers l’Europe, qui réceptionne actuellement
80 près de 95 % du total des exportations du
000 tonnes
USA pays.
60
UE + Suisse
40 Autres Au cours des années suivantes, la production
a poursuivi sa croissance du fait de l’entrée en
20 production des vergers, mais aussi du rythme
soutenu des nouvelles plantations. Ce mouve-
0 ment de fond s’est effectué en dépit de la
2000 2002 2004 2006 2008 2010 baisse sensible et continue des prix de vente
sur les marchés extérieurs. En même temps
Source : COMTRADE que s’accroissait la production brésilienne,
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
© Henri Vannière
proportion encore plus forte dans la région de
la vallée du São Francisco où elle représente
87 % de la production.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
grande incidence sur la qualité et les prix au voir d’achat soutenue par le gouvernement a
stade import. provoqué une hausse des salaires. Les coûts
de production du Brésil sont plus élevés que
Les coûts logistiques pour l’Europe (qui englo- ceux de ses principaux concurrents que sont
bent le transport de la production jusqu’au port le Mexique, le Pérou et l’Équateur.
d’embarquement, le fret maritime, la sortie du
port d’arrivée et l’entreposage au froid) repré- Les conséquences de cette crise sont multi-
sentent en moyenne 430 % des coûts de pro- ples. Le manque de moyens financiers pour
duction et 48 % du prix de vente. mettre en place la production de mangue (en
raison des aspects signalés précédemment)
Le Brésil expédie sa production par bateau et le manque d’avances du secteur de l’impor-
vers les Etats-Unis, contrairement au Mexique tation ont provoqué un abandon partiel ou
qui réalise tous ses envois par voie terrestre total de la production et même la faillite d’un
compte tenu de sa proximité géographique. certain nombre d’exploitations et d’entreprises
Tommy Atkins
Les principaux ports d’arrivée sont Philadel- qui en pleine crise financière se sont trouvées
phie (51 %) et New York (29 %). Les envois dans l’impossibilité de rembourser les crédits
vers les ports de la côte Est commencent à engagés.
partir de septembre et ceux vers la côte Ouest
à partir d’octobre. D’autre part, les producteurs s’intéressent
davantage aujourd’hui au vaste marché inté-
rieur qui devient plus attractif du fait de l’aug-
mentation du pouvoir d’achat, du plus grand
L’amorce d’une dynamisme de l’emploi et de la croissance de
l’économie brésilienne. Celle-ci favorise gran-
nouvelle réalité dement la consommation des produits alimen-
pour le marché taires et notamment celle des fruits comme le
raisin sans pépins ou les variétés de mangue
de la mangue jusqu’alors réservées exclusivement à l’expor-
brésilienne ? tation. Ainsi, le marché interne a absorbé les
deux tiers de la production en 2009.
Les cinq dernières années montrent que des
changements commencent à s’opérer pour la On note aussi une diversification des variétés
filière mangue au Brésil. D’une part, on ob- proposées à l’export, la Kent et la Palmer
serve une chute de la production globale de réduisant la part de la Tommy Atkins. Cette
l’ordre de 5 %. Mais c’est surtout la production déconcentration de la production, orientée
de la vallée du São Francisco qui perd son jusque-là sur les mois de septembre à novem-
Haden importance relative dans la production natio- bre, permet de fluidifier les flux à l’exportation.
nale, car elle ne représente plus que 32 % Les mangues brésiliennes sont présentes sur
actuellement contre 42 % en 2006. le marché européen presque toute l’année,
grâce en grande partie aux améliorations
techniques, à la conduite des plantations et à
D’autre part, les exportations brésiliennes de
la production réalisée dans d’autres régions
mangue stagnent entre 110 000 et 115 000
complémentaires qui désormais visent à la
tonnes par an. Seule la mauvaise campagne
fois l’exportation et le marché intérieur
du Pérou en 2008 a permis au Brésil de dé-
passer ce seuil avec une réalisation de
Luiz Andrea Favero
133 000 tonnes. Cette situation fait apparaître
lfavero@uol.com.br
aussi que le Brésil n’exporte plus que 9.2 % Docteur en Économie Rurale
du total de sa production contre 13 % il y a Professeur Chercheur à l’Université
fédérale rurale du Pernambuco
cinq ans. Spécialisé dans les marchés mondiaux de fruits et légumes frais
En collaboration avec Maria Rosângela Barbosa da Silva
Il semblerait qu’une restructuration de la pro- et Fábio de Oliveira Medeiros
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
La mangue 2000. Elle s’est hissée parmi les cinq premiers exportateurs mon-
diaux, avec des volumes dépassant les 100 000 t. Face à une
au Pérou
baisse de rentabilité due à une concurrence internationale plus
âpre, la filière cherche des relais de croissance en diversifiant ses
marchés et travaille au renforcement de son organisation, encore
marquée par un grand éclatement tant en amont qu’en aval.
par Eric Imbert
Localisation
La quasi-totalité des 24 000 hectares de manguiers du
pays se concentre à l’extrême nord de la bande côtière
comprise entre l’océan Pacifique et la cordillère des Andes.
Le climat particulier, à la fois chaud et sec, qui prévaut
dans cette région septentrionale permet de produire des
mangues de qualité tout en limitant l’incidence de certains
problèmes sanitaires comme l’anthracnose. Le départe-
ment de Piura regroupe à lui seul près des deux tiers des
surfaces. Le périmètre irrigué de la vallée de San Lorenzo,
créé dans les années 60 dans ce désert caractéristique du
littoral péruvien grâce aux eaux du fleuve Piura, constitue
le coeur du verger du pays (district de Tambogrande). Le
reste des plantations de ce département se situe dans la
vallée du fleuve Chira (district de Sullana) et dans l’Alto
Piura (petits producteurs du district de Chulucanos). Le
département de Lambayeque abrite environ 15 % des sur-
faces, principalement autour de Olmos et surtout Motupe.
Le reste du verger se situe dans les départements de An-
cash (Casma), de Lima (vallée de Huaral), Cajamarca et
Ucayali. Les systèmes de production sont hétérogènes et
vont de la très petite exploitation (minifundio) au verger
industriel, environ 90 % des 14 500 producteurs du pays
disposant de surfaces inférieures à 10 ha. La présence de
la mouche des fruits est une contrainte forte pour accéder
à certains marchés. Par ailleurs, les aléas climatiques liés
aux phénomènes El Niño et La Niña provoquent des chu-
tes sporadiques de production.
189 199
après l’agrément par l’APHIS (autorité phytosani-
144 235 taire américaine) du protocole hydro-thermique de
126 désinsectisation, a donné une impulsion décisive
180 166
139 à la filière. De nouvelles plantations de variétés
125 monoembryonnées greffées comme Kent, Haden
ou Tommy Atkins ont été mises en place, notam-
ment dans la vallée de San Lorenzo, pour alimen-
96/97 98/99 00/01 02/03 04/05 06/07 08/09
ter la demande en mangue de contre-saison des
Etats-Unis et de l’UE. La production nationale est
Source : MINAG OEEE passée d’environ 60 000 à 70 000 t au début des
années 90 à plus de 300 000 t en 2006. Cepen-
dant, la baisse de la rentabilité de la culture de-
puis le milieu des années 2000 a mis fin au mouvement de croissance du verger. La concurrence s’est
accrue sur le marché international (Equateur, Brésil). Par ailleurs, la grande hétérogénéité des structures
de production est un point faible, tant en termes de qualité que d’organisation de marché. Cinq associa-
tions, notamment l’APEM et PROMANGO, appuient la filière et travaillent à fédérer les producteurs.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Calendrier et variétés
La Kent domine largement la production et représente près de 90 % des Mangue — Pérou — Calendrier d’exportation
exportations. Les variétés Haden, Tommy Atkins, Keitt et Edward complè-
tent l’offre export. Les variétés locales, comme Criollo de Chulucanas ou N D J F M
Chato et Rosado de Ica, sont principalement destinées à la transforma- Piura
tion. La saison s’étend de la toute fin novembre à début mars, l’essentiel
Lambayeque
des volumes étant exporté entre mi-décembre et début février. Les zones
les plus septentrionales sont les plus chaudes et les plus précoces. Ancash
Mangue - Pérou
Exportations par
type de produit Débouchés
Source : Promperu
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
000 tonnes
ques en 2008-09. L’UE est devenue le premier mar-
ché de la mangue péruvienne ces dernières campa- 40
gnes, face à la stagnation de la demande aux Etats- 30
Unis. Environ 90 % des volumes exportés sont issus
de la région de Piura, le reste étant aux mains des 20
opérateurs de Ancash, Lima et Lambayeque. Le 10
secteur de l’exportation souffre du même éclatement
que celui de la production. Près de 120 exportateurs 0
étaient référencés en 2009-10 (19 stations de condi- 03/04 04/05 05/06 06/07 07/08 08/09 09/10
tionnement, dont 9 agréées par l’APHIS), les 5 pre-
miers contrôlant environ 35 % des volumes. En aval, USA UE Autres
pas moins de 234 importateurs travaillaient le produit
durant cette même campagne, généralement à la Source : Siscex
commission. La filière est parvenue à ouvrir de nou-
veaux marchés de diversification ces dernières an-
nées, grâce notamment au travail de l’APEM et du Mangue - Pérou - Exportations toutes
SENASA, autorité phytosanitaire péruvienne destinations
(protocoles sanitaires mis en place avec le Mexique, 106 106
la Chine, le Japon, la Nouvelle-Zélande et le Chili).
Les envois vers ces nouveaux pays clients sont en
croissance, mais demeurent modérés (5 000 t en
000 tonnes
77
2009-10). Par ailleurs, d’autres segments de marché
ont aussi été développés (fair trade et bio).
51
67 64
Mangue — Pérou — Exportations 33
par opérateurs en 2010 26
46
Sunshine Export 13 % 36
Camposol SA 7% 24
Perishable de Frutierrez Latinoamerican 6%
Dominus SAC 5% 99/00 01/02 03/04 05/06 07/08 09/10
Sociedad Empacadora de Frutos Tropicales 4%
Sources : Mapex, Promperu
Sociedad Agricola Frontera del Peru 4%
Source : Promperu
Logistique
La grande majorité des fruits est exportée par voie maritime
depuis le port de Païta, situé à proximité de Piura et à 3 heures
de route de Lambayeque. Quelques volumes sont aussi expé-
diés depuis le port de Callao, près de Lima (un peu moins de
10 % des envois en 2009). L’Europe est desservie en un peu
moins de 20 jours. Le principal point d’entrée est Rotterdam
(85 % des arrivages en 2009), suivi de loin par Tilbury et Alge-
siras. Le temps de transport pour les Etats-Unis est d’environ
une dizaine de jours pour la côte Ouest (port de Los Angeles)
et pour la côte Est (ports de Miami, Philadelphie, New York).
pho
Mangue — Pérou — Répartition des Les envois par avion ont représen-
tos
©R
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Défauts
de
qualité
de la Immaturité et taches Décoloration naturelle de l’épiderme
mangue
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Les principales
variétés de
mangue
Exigences du manguier
Le manguier est adapté à une gamme
climatique tropicale étendue, de l’hu- Caractéristiques des deux familles de mangue
mide au sec. On le rencontre dans des indienne d’Asie tropicale
régions dont la pluviométrie annuelle est Birmanie, Malaisie,
très différente. Sous les tropiques, Zone de diversification Inde, Pakistan
Philippines
l’existence d’un arrêt de végétation,
provoqué par une saison sèche ou fraî- Graine Mono-embryonnée Poly-embryonnée
che de plusieurs semaines ou mois, est Allongée, à section
Forme Arrondie à ovoïde
une condition nécessaire pour induire cylindrique ou aplatie
une bonne intensité de floraison et donc Jaune à orange,
Vert à vert jaunâtre,
une bonne productivité. En zone équa- Couleur de l’épiderme parfois taché de
pourpre absent
toriale humide, la production est souvent pourpre
faible et irrégulière, en raison de l’ab- Prononcé, note de
Goût Moins prononcé
sence d’arrêt de végétation. Les tempé- térébenthine
ratures comprises entre 24 et 30° C sont Sensible à
Remarque
optimales pour le développement de l’anthracnose
l’arbre et la croissance des fruits. Celles
inférieures à 10°C peuvent provoquer des dégâts physiologiques. Pendant toute la période
de croissance du fruit, puis celle de la mise en place de la nouvelle ramification, l’alimenta-
tion hydrique de l’arbre doit être optimale. La répartition des pluies au cours de l’année est
plus importante que le cumul annuel, surtout pour la production de fruits de qualité. La li-
mite inférieure de pluie autorisant les cultures commerciales de mangue semble être de
750 mm. Le manguier peut croître dans une gamme de sols très variée, si les horizons
sous-jacents sont suffisamment meubles et drainants. Cependant, il préfère les sols pro-
fonds, assez légers et de structure moyenne. Sur sols très sableux, le manguier peut souf-
frir d’insuffisance d’eau et produire des fruits insipides et de petit calibre. Il est sensible aux
sels dans le sol et dans les eaux d’irrigation. Les vents peuvent causer des dégâts d’impor-
tance variable et créer un déséquilibre dans l’alimentation hydrique. Ainsi dans les zones
ventées, il est souhaitable de mettre en place avant plantation des rideaux de brise-vent.
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Tommy Atkins
Forme : ovoïde, parfois légèrement oblongue.
Épaule dorsale tombante. Epaule ventrale
s’élevant au dessus de la zone pédonculaire.
Apex rond, petit bec latéral.
Épiderme : épais. Couleur orange jaune et
rouge brillant. Pruine pourpre foncé. Nombreu-
ses grandes lenticelles vert-jaune.
Chair : couleur orangé prononcé. D’une bonne
qualité mais légèrement fibreuse.
Poids moyen : 450 à 710 g
Keitt
ment gros, de 440 g à plus d’un kilo pour les
jeunes arbres. Très appréciée tant en amont
qu’en aval de la filière, ses rendements sont
Forme : ovale, épaule dorsale tombant rapide- moyens, mais la proportion de fruits exporta-
ment. Épaule ventrale pleine et arrondie. Apex bles est élevée. La coloration du fruit est attrac-
arrondi, obtus, sans bec. tive et la chair, très gustative, est ferme et mûrit
Épiderme : épais et résistant, assez adhérent. très progressivement. Elle est produite par la
Couleur jaune orangé à jaune carminé sur le plupart des pays fournisseurs de l’Europe, où
côté exposé au soleil, avec de nombreuses peti- elle est actuellement considérée comme la
tes lenticelles jaune pâle à roux. Assez forte variété étalon. Toutefois, les grandes variations
pruine lavande. de coloration et de calibre selon les zones de
production peuvent entraîner des problèmes de
Chair : orange à jaune foncé. Saveur fruitée et commercialisation.
riche. Texture fondante avec un nombre impor-
tant de fibres, peu gênantes en raison de leur
finesse.
Noyau : 7 à 8 % du poids total du fruit.
Poids moyen : 510 g à 2 kg
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Osteen
Forme : oblongue, avec une base arrondie. Apex
arrondi, présentant parfois un petit bec.
Épiderme : épais et peu adhérent. Couleur de
base pourpre violacé, avec quelques reflets
mauve lavande. Présence de lenticelles blan-
ches.
Chair : ferme, juteuse et de couleur jaune citron.
Très bonne qualité, peu fibreuse.
Noyau : long et plat.
Poids moyen : 500 à 800 g
Haden
nautaire depuis le début des années 2000, car
elle représente la majeure partie de la production
espagnole.
Forme : ovale à cordiforme arrondi.
Épaule ventrale plus large et un peu
plus haute que l’épaule dorsale. Apex
largement arrondi.
Épiderme : couleur rouge foncé sur la
plus grande partie de la surface, avec de
nombreuses lenticelles blanc-jaune.
Chair : jaune orange, pratiquement sans
fibres. Goût agréable et un peu acidulé.
Poids moyen : 510 à 680 g
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
Ces prix ont été calculés à partir d'informations mensuelles transmises par le Market News Service du Centre de Commerce International de l'ONU à Genève.
Market News Service (MNS), Centre du Commerce International, CNUCED/OMC (CCI), Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse
T. 41 (22) 730 01 11 / F. 41 (22) 730 09 06
Contenu publié par l’Observatoire des Marchés du CIRAD − Toute reproduction interdite
U N I V E G K AT O P É F R A N C E I S A M E M B E R O F T H E U N I V E G G R O U P | w w w. u n i v e g . c o m