DOSSIER

DU MOIS LES VIRUS

PRÉVENTIO
N R
IMMUNITÉ Comment fo SE PROTÉGE n
s se défend nctionnent le la propagatio
AU SOMMAIRE

Quand le corp vaccins ? s Lutter contre

p. 2 p. 3 des virus
ne se
Notre corps Les vaccins p. 4
ire face
laisse pas fa permettent Nos mains
des d’éviter
aux attaques d’attraper transportent
les
un ur éviter
microbes. Il a certaines mal microbes. Po
éfense adies.
système de d ettre, il y
de les transm
très élaboré. a des règles à
suivre.

Les virus, minuscules

Depuis plusieurs mois, les virus sont sur le mais puissants
devant de la scène. En cause : la propagation du
covid-19. Que sait-on sur les microbes qui
peuvent provoquer beaucoup d’ennuis ?

C
ovid-19, Ebola,
SRAS... Vous avez
forcément entendu
parler de ces mala-
dies. Leur point commun ? El-
les sont virales, causées par un
virus.
● Qu’est-ce qu’un virus ?
Le virus fait partie de la famille
des micro-organismes que
l’on appelle communément les
microbes. Ils sont tellement
petits qu’ils ne sont pas visi-
bles à l’œil nu. Leur observa-
tion nécessite un microscope.
Le virus peut déclencher des
maladies, plus ou moins gra-
ves, comme le rhume, la
grippe, la varicelle ou la rage.
Il est incapable de se multiplier
seul. Il est donc obligé de vi-
reproduire. Après cela, la cel-
lule meurt. C‘est ainsi qu’ils
provoquent des maladies. Les
virus meurent s’ils ne trouvent
pas d’organismes pour se re-
produire.
● Contagieuses et mutantes
Parmi les maladies virales les
plus connues, on retrouve la
grippe (caractérisée par de la
fièvre, de la fatigue, de la toux,
des douleurs musculaires et
des maux de tête). Les mala-
dies virales sont contagieuses.
Elles peuvent se transmettre
rapidement à un grand nom-
bre d’individus (de person-
nes).
Lorsqu’il se reproduit, le virus
peut muter. Cela ne veut pas
forcément dire qu’il devient
Reporters / STG

vre, comme un parasite, dans plus ou moins dangereux,

les cellules vivantes d’autres mais qu’il change. C’est le cas
organismes. Les virus entrent de la grippe pour laquelle un
dans les cellules et utilisent ce nouveau vaccin est produit
qu’elles contiennent pour se chaque année. Les microbes peuvent provoquer des maladies.

Plusieurs familles de microbes

L
es virus ne sont pas très nombreuses bactéries
les seuls membres de qui nous aident à bien digé-
la grande famille des rer.
microbes. Il y a aussi Contrairement aux virus, les
les bactéries, les champi- bactéries peuvent se repro-
gnons et les parasites. Les duire seules : il leur suffit de
microbes sont 100 à 10 000 se diviser. Les antibiotiques,
fois plus petits qu’un grain fabriqués grâce à des bacté-
de sable. La taille des virus se ries, permettent de lutter
mesure en nanomètres, contre ces maladies bacté-
c’est-à-dire en milliardièmes riennes. Ils sont par contre
de mètre. C’est minuscule. Ils inefficaces (n’ont pas d’ef-
ne sont visibles que par des fet) contre les infections vi-
microscopes très puissants, rales.
les microscopes électroni- Les parasites sont des orga-
ques. nismes qui vivent au détri-
Les microbes sont présents ment de leur hôte (celui qui
dans tous les milieux natu- les « accueille »). Certaines
Reporters / BSIP

rels : dans l’eau, dans l’air, et amibes, par exemple, peu-

dans les êtres vivants. Il en vent provoquer des symptô-
existe un nombre incalcula- mes digestifs lorsqu’elles co-
ble. lonisent (se multiplient
Tous les microbes ne causent Les virus (en photo, celui de la grippe) ont généralement une forme sphérique (comme un dans) le tube digestif. La le-
pas de maladies, loin de là. ballon). Mais certains sont plus allongés. vure est un champignon,
En réalité, on a découvert les donc un microbe. Sans elle,
microbes grâce aux mala- de nombreuses recherches, (pas dangereux) pour les es- mettent aux cellules de notre pas de bières ou de pâtes le-
dies. Ils sont tellement petits on a compris qu’ils pouvaient pèces vivantes (humains, corps de communiquer entre vées. Nous utilisons certains
qu’on a mis beaucoup de rendre malade. Mais nombre animaux et végétaux). Cer- elles. microbes dans notre alimen-
temps à les identifier. Après d’entre eux sont inoffensifs tains virus, par exemple, per- Dans nos intestins, il y a de tation.

1 Supplément au JDE du 19 mars 2020

 Système immunitaire :
quand notre corps
Ça chauffe !
La fièvre correspond à une
augmentation de la
température du corps. En
temps normal, en moyenne,
celle-ci se situe autour des
37 °C. Mais elle peut varier
en fonction du moment de
la journée, de la manière
dont on la mesure, de notre
organisme, etc.
On parle généralement de
fièvre quand la
température corporelle
atteint ou dépasse les
38 °C. Elle peut être due à
un coup de chaleur, ou être
le symptôme que le corps
réagit face à une agression.
La fièvre est une arme
contre les maladies. En
effet, les microbes ne
peuvent pas se développer
en cas de température trop
élevée. La fièvre permet
donc de combattre les
microbes. Mais, si elle
monte trop, cela peut être
grave pour le malade.
Celui-ci peut souffrir de
déshydratation (manque
d’eau dans le corps) ou
subir des malaises et des
convulsions (contractions
brusques et involontaires
des muscles).
Quand on a de la fièvre, il
faut rester sous
surveillance. C’est surtout
le cas pour les enfants et
les personnes âgées, qui
sont plus à risque : les
premiers pour les
convulsions, les secondes
pour la déshydratation.
Les barrières
corporelles
Pour éviter aux microbes d’entrer dans notre
corps, des barrières naturelles existent.
L
es microbes pathogè-
nes (qui provoquent
des maladies) sont
partout. Ils peuvent
s’introduire dans notre corps
par l’air que nous respirons
mais également par tout ce
que nous touchons ou por-
tons à notre bouche.
Notre corps est équipé pour
les combattre, grâce au sys-
tème immunitaire. Mais avant
d’en arriver là, il ne les laisse
pas entrer si facilement.
Tout d’abord, la peau est la
première de nos barrières.
Elle est imperméable aux mi-
crobes (ils ne peuvent pas la
pénétrer, sauf en cas de bles-
sure). Elle est épaisse et ac-
cueille des bactéries
« amies » qui empêchent
l’installation de bactéries pa-
thogènes.
Les zones de notre corps
étant en contact avec le mi-
lieu extérieur (la bouche, les
narines, les poumons, l’uté-
rus, etc.) sont tapissées par
ce que l’on appelle des mu-
Supplément au JDE du 19 mars 2020
se défend
Lorsqu’il est
Medicimage / Reporters
agressé, notre
corps se défend
grâce au système
immunitaire.
Notre peau joue un rôle de barrière pour empêcher les microbes d’entrer dans notre corps.
N
otre corps est com- globules blancs qui ont cha-
plexe et extraordi- cun une mission spécifique
naire. Il a son propre pour mener la guerre contre
système de défense : les microbes : certains les di-
le système immunitaire. Ce- gèrent en partie,
lui-c attaque et mémorise les d’autres détrui-
intrus qui arrivent à s’y intro- sent les cellules
duire pour y causer des infec- infectées par
tions. Pour y arriver, il doit les microbes
compter sur son armée de et d’autres en-
globules blancs. core fabri-
quent des
● Branle-bas de combat anticorps
Les globules blancs se trou- qui les dé-
vent un peu partout dans l’or- truiront.
ganisme : dans le sang et dans Lorsqu’une
la lymphe (liquide qui récu- menace se
père les déchets du sang et présente,
élimine les microbes en pas- et qu’elle
sant dans les ganglions). Lors- est iden-
que notre corps se bat contre tifiée, les
une infection, nos ganglions globules
gonflent à cause des globules blancs se multiplient
blancs qui s’y accumulent. Les pour constituer leur armée.
ganglions filtrent la lymphe Si notre système immunitaire
afin d’éliminer les microbes. n’arrive pas à éliminer les mi-
Il existe différentes sortes de crobes, on tombe malade.
Renforcer nos
défenses
naturelles ?
On se pose souvent la
question : y a-t-il moyen
d’aider notre système
immunitaire à mieux
faire son travail ? Que
queuses. Ces membranes sé- peut-on faire ? « Il
crètent (produisent) des n’existe pas de
substances protectrices. médicament miracle,
Les muqueuses respiratoires explique le docteur
et nasales (parois du nez et Margaux Nonet. Ce qui
de la bouche allant jusqu’aux est important pour avoir
poumons), par exemple, pro- une bonne immunité est
duisent du mucus (une sorte de vivre sainement,
de liquide un peu collant). manger équilibré, faire
Les microbes y sont empri- une activité physique
sonnés. En se mouchant, en régulière, bien dormir. »
toussant ou en l’avalant, on Pourquoi nous arrive-t-il
évacue le mucus et les micro- de prendre des
bes qu’il contient. vitamines, alors ? « Les
Dans notre estomac, des vitamines (et notamment
substances sont également la vitamine C et la
produites (les acides gastri- vitamine D) sont
ques) pour tuer les microbes nécessaires pour avoir
présents dans le mucus qui y une bonne immunité,
a coulé et dans les aliments confirme le docteur
que l’on a mangés. Nonet. En hiver, quand
Plus les microbes sont nom- elles sont moins
breux, plus les muqueuses présentes dans
vont produire de mucus. l’alimentation (dans
Lorsque l’on est encombré au certains fruits et
niveau du nez, il est impor- légumes surtout) et que
tant de bien se dégager : en le soleil est plus rare, on
se mouchant et/ou en utili- les prend en
sant du sérum physiologique complément. »
(liquide à base d’eau salée).
2
Les médicaments sont ineffi-
caces contre les virus. Ils peu-
vent uniquement diminuer les
symptômes (les signes) de la
maladie, comme la fièvre ou
les douleurs. L’orga-
nisme doit
se dé-
brouiller seul.
Et cela peut
prendre du
temps. Pen-
dant que notre
corps lutte con-
tre les micro-
bes, il n’y a pas
grand-chose à
faire, à part se re-
poser ! Le sys-
tème immunitaire
est constamment
sur ses gardes, le
jour comme la nuit.
● Une bonne mémoire
La première fois qu’un mi-
crobe envahit notre corps, no-
Covid-19 : en savoir plus
« Covid-19, c’est le nom de la
maladie causée par le
coronavirus SARS-CoV-2 »,
nous explique Thomas
Michiels, chercheur et
professeur de virologie à
l’institut de Duve de
l’UCLouvain. Les coronavirus
sont une famille de virus.
Pourquoi ce nom ? « Parce
qu’ils ont un aspect de
couronne quand on les
regarde au microscope
électronique », décrit Thomas
Michiels.
Trois particularités :
- Ce sont des virus à ARN, une
molécule qui sert
d’intermédiaire dans nos
cellules, mais qui peut
composer la base de certains
virus.
- Ils sont « enveloppés », c’est-
à-dire entourés d’une
membrane, qui est fragile. Ils
sont donc facilement détruits
grâce aux détergents et à
l’alcool.
- Leur mode de transmission
principal est la dispersion par
aérosol : quand on tousse ou
qu’on éternue, on produit des
centaines de milliers voire des
millions de microgouttelettes
qui contiennent le virus et qui
tre système immunitaire n’est
pas forcément prêt à le com-
battre. Il faut qu’il s’organise
pour mener l’attaque et pro-
duire assez d’anticorps pour
en sortir vainqueur. La se-
conde fois, notre corps recon-
naît l’intrus beaucoup plus ra-
pidement et il est déjà
capable de se défendre. Les
armes sont prêtes. C’est pour
cela qu’on ne développe cer-
taines maladies qu’une seule
fois. C’est le cas de la varicelle,
des oreillons, de la rougeole,
de la rubéole, etc. Dans le cas
de la grippe, c’est différent.
Car le virus mute chaque an-
née, il change d’apparence. Et
donc, le corps a besoin de pro-
duire de nouveaux anticorps
pour le combattre. C’est pour
cela qu’on peut attraper la
grippe chaque année.
Une allergie, c’est lorsque le
système immunitaire réagit de
manière excessive à un intrus.
se dispersent dans les
environs. Il faut donc limiter
les contacts pour éviter la
propagation des virus.
Si la maladie covid-19 se
répand aussi rapidement,
c’est parce que le virus
responsable est nouveau
pour l’homme. « On pense
qu’il infectait les chauves-
souris, et que, par accident, il
s’est transmis à l’homme,
explique Thomas Michiels.
Nous ne possédons donc
aucun anticorps pour le
combattre. »
La maladie covid-19 est
caractérisée par : « une toux
sèche et de la fièvre, signe
que le système immunitaire
réagit, énonce Thomas
Michiels. Cela peut s’aggraver
en pneumonie (infection des
poumons) et entraîner des
difficultés respiratoires.
Beaucoup de personnes font
la maladie de manière assez
douce. Et cela pose problème,
car ces personnes peuvent
disperser le virus sans même
s’en rendre compte. »
Les enfants, par exemple,
montrent jusqu’à présent peu
de signes cliniques (visibles)
de la maladie.
 Le vaccin : pour soi

et pour les autres

Pour éviter de
développer
certaines
maladies, on peut
franz massard - stock.adobe.com

(ou on doit)
se faire vacciner.

L
es vaccins nous empê-
chent de développer
certaines maladies. Ils
limitent ainsi les épidé- On peut se sentir un peu mal après l’injection d’un vaccin. Le corps réagit. Mais cela doit passer rapidement.
mies (propagations rapides
des maladies contagieuses à tiennent des microbes tout à dans le monde. On a, par chaine. Les chercheurs sui- dans une seule injection. Celui
un grand nombre de person- fait inactivés. On les a « tués ». exemple, réussi à détruire le vent les recommandations de de la polio en contient six.
nes). Pourquoi ? Réponse Ces vaccins sont un peu moins virus de la variole (qui était l’Organisation mondiale de la D’autres sont grandement re-
avec Jean Ruelle, virologue efficaces. On doit les combi- responsable de la mort de santé (OMS). Le vaccin actuel commandés, particulièrement
(scientifique qui étudie les vi- ner à des adjuvants (substan- nombreux enfants) et presque est dirigé contre quatre sortes chez les enfants, car leur sys-
rus) à l’UCLouvain. ces qui augmentent la réac- détruit celui de la rougeole. Un de grippes différentes. On tème immunitaire n’est pas
tion immunitaire) et parfois les que l’on n’arrive pas à battre, parle de « souches » différen- encore mature (tout à fait dé-
Monsieur Ruelle, comment administrer (donner) en plu- c’est le VIH, le virus qui cause tes. veloppé) et les maladies sont
ça fonctionne, un vaccin ? sieurs doses. Les scientifiques le SIDA. Cette maladie s’atta- plus dangereuses pour eux.
Comme on le sait, notre sys- continuent leurs recherches que au système immunitaire Les vaccins sont-ils obliga-
tème immunitaire a une mé- pour créer de nouveaux vac- et finit par laisser le corps sans toires ? Il arrive que les vaccins
moire des infections. Si on a cins, toujours plus efficaces. défense. En Belgique, il n’y en a qu’un : soient critiqués...
déjà été exposé à un microbe, celui contre la poliomyélite Des fausses rumeurs circulent.
on va pouvoir réagir plus rapi- Y a-t-il des vaccins pour Pourquoi n’arrive-t-on pas à (maladie causant des paraly- On ne peut pas dire qu’il n’y a
dement pour l’éliminer. Le toutes les maladies ? détruire le VIH ? sies). Cette maladie est pres- jamais eu de problèmes avec
vaccin mime l’infection pour Non. Chaque vaccin fonc- Parce que c’est un virus très que éradiquée (a presque dis- les vaccins. Mais ils sont extrê-
stimuler notre immunité. Il tionne uniquement pour un changeant. Le temps que l’on paru). En Belgique, on n’a pas mement rares. Lorsqu’on vac-
provoque une infection mais microbe spécifique (en parti- développe quelque chose, le détecté de nouveaux cas de- cine une personne, on l’empê-
ne cause pas la maladie. culier). Cela veut dire qu’il fau- virus a muté. puis 1979. Mais tant qu’elle che de tomber malade mais
drait autant de vaccins qu’il y a existe quelque part dans le on protège également toutes
Que contiennent les vac- de maladies. C’est impossible. La grippe mute, elle aussi. monde, on continue de vacci- les personnes qui l’entourent.
cins ? Pourtant, un nouveau vaccin ner. Quand elle aura complè- La vaccination, c’est pour soi
Certains contiennent des virus Comment choisit-on les est créé chaque année. tement disparu, on arrêtera. et pour les autres ! Certains
vivants « atténués » (moins maladies pour lesquelles on C’est le challenge, chaque an- pensent que les vaccins sont
puissants qu’à la normale). développe un vaccin ? née, d’arriver à s’adapter. On On reçoit pourtant plus d’un dangereux. Ce qui est le plus
Mais on les utilise de moins en On choisit celles qui causent le doit prédire quelle sorte de vaccin quand on est petit. dangereux, c’est de ne pas les
moins souvent. D’autres con- plus de mortalité (de morts) grippe circulera l’année pro- Certains vaccins sont groupés faire.

Quand les maladies se propagent Vaches, vaccine et

à grande échelle vaccin : l’histoire
● Avant la découverte des ● Plusieurs épidémies personnes. Du côté de l’Asie,

L
microbes, des vaccins et des graves ont marqué les le SRAS (maladie e mot vaccin vient du la- grand succès en Europe, jus-
médicaments, les maladies dernières années. Il y a par respiratoire) a fait près de tin « vacca » qui veut qu’à faire disparaître la maladie.
contagieuses ont fait exemple eu l’épidémie 800 victimes au début des dire « vache ». Quel est Près d’un siècle plus tard, c’est
énormément de victimes Ebola, maladie provoquant années 2000. le rapport ? Louis Pasteur, un scientifique
dans le monde. La peste, le ● On parle de pandémie L’origine de la vaccination re- français, qui fait faire un nou-
choléra et la lèpre, par lorsqu’une épidémie s’étend monte au XVIIIe siècle (années veau bond à la recherche. Il dé-
exemple, ont tué des à toute la population d’un 1700), en Angleterre. À l’épo- couvre le concept de « micro-
dizaines, voire des continent ou du monde que, la variole (maladie qui peut bes atténués ». En injectant des
centaines de millions entier. Le SIDA est mortelle caractérisée par des « vieux » microbes à des ani-
de personnes. reconnu comme une boutons de pus) fait des rava- maux, ceux-ci tombent mala-
Aujourd’hui, malgré pandémie. Depuis le ges. Mais celles et ceux qui tra- des mais ne meurent pas. En-
les avancées début des années vaillent au contact des vaches suite, ils deviennent résistants
médicales, des 1980, il a tué plus semblent y échapper. Vers 1796, aux microbes « frais et viru-
maladies de 32 millions de un médecin, Edward Jenner, lents ». Pasteur vient de créer le
continuent de se personnes, établit une théorie : les fermiers vaccin atténué. Et c’est en l’hon-
propager à partout dans le et fermières sont protégés con- neur de Jenner et de ses décou-
grande échelle. monde. tre la variole car ils sont en con- vertes sur la vaccination qu’il le
● On parle ● L’Organisation tact avec la vaccine, une mala- nomme justement « vaccin ».
d’épidémie mondiale de la die des vaches qui ressemble à Pasteur a travaillé pendant de
lorsqu’une santé (OMS) la variole et qui n’est pas dange- nombreuses années à com-
maladie surveille l’évolution reuse pour les humains. Jenner prendre les microbes et les ma-
contagieuse atteint des différentes décide de mettre sa théorie en ladies, animales et/ou humai-
un grand nombre de maladies dans le pratique. Il contamine un enfant nes. En 1885, il a mis au point le
personnes dans une monde afin de pouvoir avec le virus de la vaccine, en premier vaccin humain à virus
région donnée et sur un donner l’alerte et gérer pratiquant de petites incisions atténué. Il s’agissait du vaccin
temps donné. En Belgique, rapidement les situations (coupures) sur sa peau. Grâce à contre la rage, que l’on injectait
une épidémie de grippe avant qu’elles ne dégénèrent cette légère contamination, le après l’exposition au virus. Ce
saisonnière se produit (deviennent hors de garçon développe des anti- vaccin avait aussi la particula-
chaque année. Le terme des fièvres hémorragiques contrôle). Elle évalue les corps contre la variole. Et, une rité d’être à base de microbes
épidémie n’a pas de lien avec (écoulements de sang risques et identifie les fois en contact avec la maladie, « tués » et d’être tout de même
le taux de mortalité de la internes ou externes). Elle a priorités d’action pour lutter il ne la développe pas. Il est im- efficace, mais cela, Pasteur ne
maladie mais avec le nombre frappé en Afrique de l’Ouest au mieux contre la munisé (protégé). s’en est rendu compte que plus
de personnes infectées. et tué près de 12 000 propagation des maladies. C’était la première « vaccina- tard. Passionnantes, les recher-
tion ». Elle va connaître un ches scientifiques !

3 Supplément au JDE du 19 mars 2020

 SANTÉ
us
Lutter contre la propagation des vir

Quand ?
Nos mains transportent les microbes. Pour éviter de les transmettre aux autres,
mais également de les laisser pénétrer dans notre organisme, il y a des règles
à suivre. La plus importante : se laver régulièrement et correctement les mains.

Après avoir Quand les mains Après être allé

Avant et après Avant de manipuler toussé, éternué et Après avoir touché sont visiblement sales aux toilettes
les repas de la nourriture s’être mouché un animal

en se laver
bi les
nt m
e ai
m n
m
1
o

s
C

50
2

?
Pour se laver
correctement les mains, secondes
il faut environ 50 secondes.
1. Mouiller les mains avec de l’eau.
2. Ajouter du savon.
3. Frotter paume contre paume.

8
4. Frotter la paume d’une main contre
le dos de l’autre main, les doigts entrelacés.
Bien frotter les espaces entre les doigts,
3
notamment à la naissance des doigts.
5. Faire la même chose en inversant les mains.
6. Frotter l’un après l’autre les pouces.
7. Frotter les doigts serrés dans la paume.
et ne pas oublier le bout des doigts.
8. Rincer les mains à l’eau et les sécher
4 Infographie : Denis&Bruno

7
avec une serviette propre.

AUTRES 6 5
CONSEILS
mouchoir
Tousser dans un
da ns le pli du coude.
en papier ou
choirs en papier À quoi snert
Utiliser des mou
et les jeter direct
ement. le savo ?
chaude
e l’eau
des mains
Éviter de serrer
v o n e t d s entraîner.
ou de faire bise
la .
D u s a sur le s sa letés sans le mélange pa
s
gl is se gé néralement
gra ss es et l’eau ne se s graisses,
d e
L’eau froi p eu r le
n souvent un tent de mél
ange
Rester à la maiso mains sont ude permet
e. De plus, les l’e a u ch a ut s’en va,
si vous êtes mal ad
gra is se . Le savon et . Q ua nd on rince, to
à la nneu se bes…
et l’eau savo rmes, micro
ts proches les saletés se et le s saletés, ge
Éviter les contac y compris la
gra is
pe rs on nes malades.
avec les Textes : Adeline Nonet
r votre
Éviter de touche
Journal des Enfants

sa ge avec vo s mains. 38, route de Hannut - 5004 Bouge

vi Tel. : 081/24 88 93
E-mail : redaction@lejde.be
Site : www.lejde.be

Supplément au JDE du 19 mars 2020 4