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DESSIN

I. GENERALITES

1.1 Définition

Le dessin est une reproduction sur une support (papier gras, claque ou toile )
d’un objet en vrai grandeur, en grandeur réduite ou en grandeur développée. Ce
dessin devant servir d’appui à l’évaluation des quantités devant entrer dans la
réalisation d’un ouvrage d’une part ou la construction d’un ouvrage d’autre part . Ceci
implique que pour mieux dessiner un objet ou un ouvrage, il faut bien le connaître ou
avoir une parfaite vision de ce dernier (formes et dimensions).
Dessiner suppose également la maîtrise d’une méthodologie et d’une
codification appropriées.

1.2 Equipements du dessinateur

Pour mieux dessiner, le technicien dessinateur a besoin d’un certain matériel.

i) Table à dessin
C’est une planche à dessin montée sur des pieds réglables permettant
d’obtenir une hauteur et une inclinaison voulue. Toutefois n’importe quelle surface
unie peut servir de table à dessin ; cependant, ne peut garantir le confort du
dessinateur.
Remarque : La hauteur d’une table à dessin doit être réglée suivant la taille
du dessinateur(s’il dessine debout) ou bien de la hauteur de son siège(s’il dessine
assis). Par contre son inclinaison doit varier de 30 à 45°.

ii) Le té
Il permet d’obtenir des traits parallèles ou perpendiculaires, il est commodes
que le té ait la même longueur que la planche à dessin

iii) Equerres
Elles permettent de lever les perpendiculaires, des parallèles par rapport à
une direction donnée. Elles sont de deux types : équerre de 45°, équerre de 60°.
iv) Règle graduée
Elle permet de faire des traits droit ou de porter des mesures .
Remarque : Les règles, les équerres et les tés doivent être munies d’une
feuillure au niveau de leur arrête afin de reproduire des traits sans tâche.

v) Crayons

Les crayons couramment utilisés par les dessinateurs sont des mines de 02,
05, 07 etc. de duretés diverses : le HB, B pour des traits de mise au net , le H et les
2H pour les esquisses
vi) Gommes

Elles sont de deux types : les gommes à crayon (éviter les gommes colorées
qui finissent par laisser les tâches sur le papier ; les bonnes gommes sont blanches
ou transparentes), les gommes à encre (elles sont souvent jaunes ou vertes)

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vii) Pochette des compas
C’est un instrument qui permet de reproduire au crayon ou l’encre les arcs de
cercle. Une pochette de compas comprend un compas à pointe réglable et les
accessoires.

viii) Papier à dessin


Il s’agit selon qu’on utilise le crayon ou l’encre du papier gras ou du papier
calque, leur grammage (poids au mètre carré) varie de 40 à 110 g) ; celui
couramment utilisé est le 80 g/m2
ix) Ruban adhésif
Il est utilisé pour fixer le papier sur la planche à dessin.
x) Plumes
C’est un stylo muni d’un réservoir permettant de reproduire des traits à l’encre.
Les plumes sont de plusieurs numéros correspondant à des épaisseurs des traits
différentes ( 02,03,04 ,05,06,07,08,1).
xi) Les grilles
Ce sont soit des traces lettres de numéro 0,20 à 1,20 pour reproduire des
lettre et des chiffres de caractère normalisés soit des grilles sanitaires permettant de
reproduire sur un plan les différents appareils sanitaires qui existent dans les
bâtiments.
xii) Les perroquets
Ces instruments permettent de dessiner des raccordements divers
xiii) Matériel accessoire
Il s’agit de l’encre de Chine, d’un chiffon en coton, du coup-papier, d’une règle
à échelle etc.

1.3 Terminologie et présentation

1.3.1 Terminologie

i) Schéma
C’est un dessin exécuté à l’échelle ou non et à l’aide des instruments ou non.
Il donne seulement une représentation simplifiée limitée aux fonctions de l’ouvrage et
aux liaisons organiques entre parties de l’ouvrage.
ii) Esquisse
C’est un dessin à petite échelle exécuté à main levée en vue de rechercher
des grandes lignes d’un objet ou d’un ouvrage.
iii) Avant projet sommaire ou étude.
C’est une chemise de dessins exécutés aux instruments et à petite échelle
permettant d’obtenir l’agrément du maître d’ouvrage.
iv) Avant projet détaillé.
C’est une chemise de plans représentant l’objet ou l’ouvrage avec assez de
détails permettant d’en apprécier la consistance.
v) Projet d’exécution
Dessins établis à partir de l’A.P.D en vue de la réalisation de l’ouvrage
vi) Plan de masse.
C’est un plan d’ensemble exécuté à petite échelle sur lequel on fait ressortir
l’environnement immédiat du projet et où la représentation des ouvrages est indiquée
par leurs contours extérieurs vus de dessus.

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vii) Dessin des détailles.
Il complète les plans d’avant projet détaillé et donne tous les renseignements
utiles sur certains points. Ces dessins sont exécutés à une échelle plus grande que
celle des dessins d’avant projet détaillés
viii) Vues
Tout ouvrage a une orientation donnée par l’observateur ; dans le cas
particulier du bâtiment l’observateur est placé face à l’entrée principale ou le dos
tourné vers la voie principale et les vues sont la conséquence de cette position :
Vue de gauche ou pignon gauche
C’est la face de l’objet ou du bâtiment qui est à la gauche de l’observateur.
Vu de droite ou pignon droit
Façade de l’objet ou du bâtiment située à la droite de l’observateur.
Vue de face ou façade principale
Face de l’objet ou du bâtiment située devant l’observateur.
Façade postérieure
C’est la vue arrière de l’objet ou du bâtiment.
NB : Dans le cas particulier du bâtiment, si l’orientation future de l’ouvrage est
connue on désignera les vues par leur direction suivant les points cardinaux.
ix) Coupe
C’est une vue opérée sur une section droite (coupe transversale),
longitudinale (coupe longitudinale) ou horizontale (plan) de l’objet du bâtiment,.
x) Perspective
Représentation permettant d’obtenir une vue d’ensemble de l’objet ou du
bâtiment.

1.3.2 Présentation
i) Mise en page
Les différentes vues ou plans qui ressortent sur une planche doivent être bien
aérés. L’espacement entre vues ou plans doit être constant dans chaque direction.
C’est cette disposition qu’on appelle mise en page.

ii) Traits
Type Epaisseur Schéma Application
Contours des sections vues,
0.6, 0.7;
trait fort cadre des dessins, des
0.8, 1
cartouches
Contours apparents (seuil,
Traits continus

marche, escaliers, etc.),


trait 0.35, contours des menuiseries
moyen 0.4, 0.5 coupées dans le dessins
d’ensemble, Courbes de
niveau principales
Ligne de côtes et de rappel,
0.1, 0.2, tracé des hachures, courbes
trait fin
0.3 de niveau intermédiaires,
carrelage
Traits 0.6, 0.7;
trait fort Tuyauteries cachées
interro 0.8, 1

3
mpus Contours cachés, contours des
trait 0.35,
parties à démolir, lignes
moyen 0.4, 0.5
d’électricité
0.1, 0.2,
Trait fin Certaines hachures
0.3
Trait 0.6, 0.7;
Trace de plan de coupe
fort 0.8, 1
Traits mixtes

Axes principaux de plans de


trait 0.35, symétrie, axes d’éléments de
moyen 0.4, 0.5 construction( poutres, profilés,
etc.), axes de mitoyenneté.
mixte 0.1, 0.2, Axe de symétrie secondaire,
fin 0.3 axes d’implantation.
Limitation des vues partielles
ou des vues interrompues si
Traits particuliers

Fin à
0.1, 0.2, cette limite n’est pas un axe,
main
0.3 reprise de bétonnage,
levée
certaines hachures (bois
isolants,
continu Idem ci-dessus hormis les
fin 0.1, 0.2, hachures.
avec 0.3 NB : N’utiliser qu’un seul type
zigzag de trait dans le même dessin.

1.3. Cartouches.

Le cartouche est l’identité d’un dessin : c’est lui qui donne les renseignements
concernant le projet contenu dans la planche.

Il existe deux types de cartouches : le cartouche du dessinateur de bâtiment,


et celui du dessinateur industriel.

1.3.2 Cartouche du dessinateur de bâtiment

C’est un emplacement (format A4) réservé dans l’angle du dessin et dans


lequel figurent tous les renseignements relatifs au projet :
- désignation et adresse de la construction (Projet de construction d’un
immeuble à usage de bureau à ODZA YAOUNDE),
− nom et adresse du propriétaire,
− Désignation de la partie considérée (Bâtiment B),
− désignation des dessins contenus dans la planche (plan de distribution,
façade, coupe, etc.),
− la ou les échelles,
− le corps d’état,
− date du dessin,
− noms et adresse du maître d’ouvrage,
− noms et adresse de l’Architecte ou du BET,
− emplacement pour les visas,
− emplacement pour les modifications,

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− la légende,
− numéro de classement,
− tout autre renseignement
NB :
i) en terme de présentation, le cartouche peut varier d’une administration à
une autre.
ii) Le numéro de classement est toujours porté à l’un des angles droit du
cartouche.
iii) La désignation du projet doit ressortir en relief par rapport aux autres
renseignements du projet.
(Voir annexe)

1.3.3 Cartouche du dessinateur industriel.


Il contient les renseignements suivants :
 le nom de la pièce dessinée (ou titre)exemple : pile de pont
 l’échelle
 le format du support
 la date
 le numéro du dessin
 le nom du dessinateur
 le symbole de représentation des vues E et A.
 la dénomination de la structure
(Voir annexe)

Méthode A Méthode E

1.4 Formats – pliages – échelle

1.4.1 Formats

Les formats normalisés sont par superficie décroissante : A0, A1, A2, A3, A4.
Ces formats se déduisent des uns des autres à partir du format de pliage en
multipliant par deux la plus petite des deux dimensions.

A1

A0

A3
A2

A4

5
A4: 210 x 297 mm2
A3: 297 x 420
A2: 420 x 594
A1: 594 x 840
A0 : 840 x 1188

1.4.2 Pliage

La présentation des dessins doit dans la mesure possible être unifiée pour
faciliter la consultation, le classement et l’expédition. Pour ce faire, on doit adopter
comme format de pliage le A4 (210 x297). Les planches doivent se plier en
accordéon dans les deux directions et suivant les dimensions du cartouche

1.4.3 Echelle

Rapport entre les dimensions réelles d’une ouvrage et ses dimensions sur le
plan

Valeur Utilisation
2 Dessins très petits (filetage, très petites pièces)
1 Dessin de détails professionnel (menuiseries, construction
métallique)
0.5 ou 1/2 Dessins de détail (menuiserie, construction métallique)
0.1 ou 1/10 Dessins de maçonnerie (gros œuvre, béton armé)
0.01 ou 1/100 Dessins de bâtiment (avant-projet)
0.02 ou 1/50 Projets de construction (plans façades, coupes etc.)
0.05 ou 1/20 Plans de détail de bâtiment
0.005 ou 1/200 Plan d’implantation, plan de masse, plan de situation
0.002 ou 1/500 plan de masse, plan de situation
0.0001 ou 1/1000 Plan de situation
0.0002 ou 1/5000 Relevés de géomètre

1.5 Repérages

Dans le cas particulier des bâtiments les repérages permettent l’orientation


générale ainsi que la désignation des divers points de la construction. Le repérage a
pour but de faciliter la rédaction ou la lecture des pièces écrites annexées aux plans.

i) Repérage des étages


Chaque étage sera repéré de la façon suivante :
− 2e sous-sol S2
− 1er sous – sol S1
− rez-de-chaussée R ou 0
− 1er étage 1

ii) repérage des locaux

La numérotation des locaux partira de la cage d’escalier principale et sera


réalisée en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.

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Chaque numéro sera précédé de la référence d’étage séparée par un point
exemple S2.1 ; 0.3 ; R.3.

iii) Repérage des travées


(Espace entre deux points d’appui successifs d’une construction)
De nombreuses constructions possèdent une ossature. Il est alors très utile de
pouvoir repérer, soit les poteaux, soit les espaces compris entre 2 poteaux ou encore
les surfaces comprises entre 4 poteaux.

1 2 3 4
On repère les axes de gauche à droite par des nombres de bas en haut par des
lettres.
Exemple : -poteaux C-2
- poutre B-C-4
- Dalle A-B 2-3

iv) Repérage des escaliers

On numérote les marches d’escalier de la première marche n°1 jusqu’à la marche


palière comprise. A chaque étage on repartira du n°1. le sens de la montée est
repérée par une flèche en trait fin confondue avec la ligne de foulée (50cm du collet).
v) La direction du nord
Matérialisée sur le dessin par une flèche stylisée dont la pointe porte la lettre N.
o

n
N

7
e
vi) Trace de coupe

A A
ou

vii) Repérage du niveau

+
En plan 3.10

+3.10
En coupe

viii) Origine de la ligne de cote d’implantation.

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2. PROJECTIONS ET PERSPECTIVES

2.1. Vues usuelles

2.1.1. Définition

On appelle vue une projection orthogonale de l’objet sur un plan parallèle à


ses faces ; la représentation d’une vue respecte la convention suivante :
- Les arrêtes de l’objet parallèles au plan de projection ont pour images des
droites parallèles aux dites arrêtes.
- Les arrêtes perpendiculaires au plan ont pour images un point.
- Les arrêtes appartenant à un même plan ont une image commune.

2.1.2. Disposition des vues

Choisir une face que l’on appellera vue de face. Compte tenu de la position de
l’observateur, les autres vues s’appelleront :
− vu de droite
− vue de gauche
− vue de dessus
− vue de dessous
− vue de derrière.

La vue de face dessinée, on fait pivoter (Méthode E).l’objet de 90°:

− vers la droite et on obtient la vue de gauche ;


− vers la gauche et on obtient la vue de droite ;
− vers le bas pour obtenir la vue de dessus et ainsi de suite ;

Rappel : Les arrêtes vues se dessinent en traits continus moyens et les arrêtes
cachées se dessinent en traits interrompus moyens.

2.1.3. Choix des vues

Il est souvent judicieux de ne dessiner que les vues les plus représentatives et
comportant le moins d’arrêtes cachées.

Remarque : Il est inutile de porter le nom des vues sur le support, car leur
disposition est invariable pour chaque méthode de représentation.

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2.1.4. Exécution :

L’ordre de représentation est la suivante :


− Mise en page : repérer l’encombrement des vues et ménager entre elles des
intervalles constants.
− Esquisse : le faire légèrement au crayon H ou 2H
− Mise au net : donner aux différents traits l’épaisseur convenable
horizontalement puis verticalement. Bien effacer des traits de correspondance
(dans le cas de dessins à l’encre).

2.1.5. Vues particulières

− demi-vue : (limité par l’axe de symétrie)


Quand un objet présente un axe de symétrie dans la direction d’une lecture, il est
avantageux de ne faire ressortir qu’une moitié de la vue correspondante et dans ce
cas on parle de demi-vue

− vue partielle :
Quand une pièce est longue et que seules ses extrémités présentent de
difficultés de compréhension, on peut limiter la vue à l’une de ses extrémités La vue
st ainsi dite partielle et limitée par un trait fin continu fin à main levée ( exemple : .

− vue interrompue :
C’est une vue dont on a enlevé la partie centrale (souvent pour des objets de
longueur assez grande).

2.1.6. Exercices
Larmier, bac de buanderie, banc de cuisine, etc.

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2.2. Coupes – sections

2.2.1. Coupes
A. Définition
Les coupes sont des vues permettant de montrer les détails intérieurs d’un
objet (creux). L’intersection entre l’objet et le plan de coupe est représentée avec les
hachures. Les coupes complètent les vues usuelles en facilitant la compréhension de
l’objet.

B. Principe

− Supposer la pièce coupée par un plan parallèle à l’une de ses faces.


− Enlever par la pensée la partie se trouvant en avant du plan de coupe.
− Dessiner la partie se trouvant en arrière du plan de coupe.
− Hachurer les parties coupées en suivant les indications relatives aux
conventions de représentation des vues et des hachures.

C. Représentation

− Les contours des parties coupées sont en traits continus forts


− Les parties vues situées en arrière du plan de coupe (parties non
coupées) se dessinent en trait continu moyen
− La trace du plan de coupe est en trait mixte fin renforcé à ses
extrémités (indiquer le sens d’observation).
− Les hachures régulièrement sont en trait continu fin et incliné de 45°
par rapport aux faces principales.
− Inscrire le nom de la coupe sur le dessin en bas de cette dernière.
D. Hachures (voir photocopies)
E. Coupes particulières
i) coupe brisée
Très utilisée dans les plans d’architecture et de gros œuvre. Elle permet de
mettre sur un seul dessin des détails qui se trouvent sur plusieurs plans de coupe
parallèles.

ii) Demi-coupe
Il est possible de rassembler sur une même vue, la moitié de la pièce, vue
extérieure, l’autre moitié vue en coupe. Ces deux parties sont séparées par un trait
d’axe.

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2.2.2. Sections
A. Définition
On appelle section une coupe dont la représentation est limitée aux seuls
détails situées dans le plan sécant. Elle est utilisée couramment en construction
métallique et en menuiserie pour montrer certaines formes ou parties d’ouvrage de
façon rapide et claire que les coupes.
B. Section rabattue
La pièce est coupée suivant un plan perpendiculaire à l’axe ; on fait ensuite
tourner le plan de coupe de 90° autour de l’axe de la section. Les contours apparents
sont exécutés en traits continus fins. Les contours des parties non coupées sont en
traits continus moyens ; la section est hachurée.
La méthodologie de représentation est la suivante :
− repérer le plan de coupe
− m’indiquer le sens d’observation que s’il peut y avoir confusion
− faire pivoter le plan de coupe de 90° pour l’amene r sur le plan du dessin
− dessiner les contours
− hachurer les parties coupées
Plan de coupe

C. Section sortie
La section est rabattue comme précédemment, puis sortie du dessin par
glissement le long de son axe.

2.3 Les perspectives

2.3.1. Définition

La perspective est une représentation d’un objet sur un plan ; l’objet étant vu à
une certaine distance et dans une position donnée. Le plan de projection peut

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contenir une face de l’objet (face frontale) et on parle de perspective cavalière ou
seulement une arrête (arrête frontale) et on parle de perspective axonométrique.
2.3.2. Perspectives cavalières.
C’est la perspective dont l’exécution est la plus simple et la plus rapide ; mais
qui déforme sensiblement l’objet dessiné.
Principe et conseils pratiques
− Toutes les faces frontales sont dessinées en vraie grandeur
− Toutes les arrêtes non frontales (fuyantes) sont dessinées inclinées d’un
même angle α et sont réduites d’un même rapport r appelé coefficient de
réduction.
− Choisir comme face frontale celle offrant plus de renseignements sur l’objet.
− Bien choisir le sens des « fuyantes » (NB. avec une face frontale, on peut
obtenir 4 images différentes)
− Eviter de placer les formes cylindriques ou circulaires les côtés latéraux.

Fuyantes

Faces frontales

2.3.3. Perspectives axonométriques

i) Définition

Ce sont des perspectives pour lesquelles aucune face n’est frontale ; par
conséquent chaque face de l’objet est représentée avec une certaine réduction
réduction. Les perspectives axonométriques sont de quatre types : l’isométrie, la
trimétrie, la dimétrie simple et la dimétrie redressée.

ii) Isométrie
C’est la plus simple des perspectives axonométriques (toutes les fuyantes
sont inclinées de 30° par rapport à l’horizontale).
L’isométrie est couramment utilisée pour les plans des canalisations en
plomberie, chauffage, électricité etc.

r α r

γ β

α = β = γ =120°

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r = 0.82

iii) Trimétrie

α r = 0.65
r = 0.86
γ β

r = 0.92

α = 135° ; β =120° ; γ =105°

Son exécution est longue et délicate mais donne un aspect agréable à la


représentation.

iv) Dimetrie simple ou usuelle

Elle est utilisée lorsque l’on veut mettre en évidence une face d’un objet par
rapport aux autres faces (détails de toiture).

r = 0.94 α r = 0.94

γ β

r = 0.47

α = 97° ; β = γ = 131°30’

v) Dimetrie redressée

Comme la trimetrie, elle donne une image assez agréable de l’objet : elle est
conseillée pour les objets longs car la dimetrie redressée d’un objet paraît plus
ramassée que les autres perspectives axonométriques.

α
r = 0.73 r = 0.73
γ β

r = 0.96
α = 150° ; β = γ = 105°
2.3.4 Perspectives conique : (voir photocopie).

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4 Cotation

4.1 But de la cotation

La cotation est l’ensemble des dimensions ou cotes que l’on porte sur les
dessins. Ces cotes sont des grandeurs linéaires, angulaires ; mais la cotation peut
comporter également des indications littérales ou symboliques. Les cotes sont les
dimensions qui serviront à la fabrication ou à la mise en œuvre de l’ouvrage dessiné.

4.2 Inscription d’une cote des distances


− Lignes d’attache : en trait fin dépassant la ligne de cote de quelques
millimètres
− Ligne de cote : en trait fin à 8 mm de l’objet à coter.
− Limites des cotes:
 Flèches dont les traits de pointe sont en traits forts d’ouverture
30 à 90° et de longueur : 2 à 4 mm. (1)
 Traits forts de 2 à 4 mm de longueur inclinés de 45°. (2)
 Cercle de 1 à 2 mm de diamètre. (3)

(1) (2) (3)

NB :
Pour les cotes supérieures au mètre, on utilise le point
Exemple 3.540.

a) Cotes horizontales
Les chiffres se mettent toujours au-dessus de la ligne de cote 1 mm environ
au dessus de cette dernière.

b) Petites cotes
− Mettre les flèches à l’extérieur si la cote à l’échelle est inférieure à 8mm
− Remplacer les flèches par des points si plusieurs petites cotes se touchent.

c) Répétition de cotes égales

Porter le nombre d’intervalles réguliers et la cote de l’intervalle. (9x30) cote


des marches d’escaliers en plan

d) Cotes verticales
− Les chiffres se placent toujours à gauche de la ligne de cote et le sens de
rédaction est du bas vers le haut.

e) Cotes inclinées

Les lignes de cote sont parallèles au contour.

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4.3 Cotes d’angles

− La ligne de cote est un arc


− Les lignes d’attache sont des rayons.
− Placer les chiffres (en degré la plupart des temps) au-dessus de la ligne de
cote sauf dans la zone hachurée.
− Placer les chiffres à gauche comme pour les lignes de cote verticales.
− Les chiffres sont horizontaux dans toutes les positions.

4.4 Cotation des pentes

L’indication des pentes se fait avec une ligne de renvoi horizontale et ligne
d’attache perpendiculaire à la pente.
p = 20%

NOTA : on peut également utiliser directement sur l’inclinaison, une fraction qui est
égale la cotangente de l’angle sur l’horizontale (exemple : 2/5) ou même avec un
petit triangle qui donne les unités sur la verticale et sur l’horizontale (dessins des
ouvrages routiers).

4.5 Cotation des diamètres et rayons


− Symbole diamètre Φ suivi des chiffres représentant la dimension du diamètre
coté.
− Ligne de renvoi est horizontale.
− Ligne d’attache est rayonnante.
− On n’utilise pas de ligne de renvoi, mais seulement une ligne d’attache
rayonnante sur laquelle on porte le symbole R suivi de sa valeur en chiffre
(quand il s’agit des rayons)

QUELQUES CONSEILS
− Il peut être plus simple de mettre une cote sur une vue ou une coupe au lieu
de la sortir. Arrêter alors les hachures autour des chiffres.
− Il faut répartir les cotes sur les vues et coter les détails sur les vues les plus
caractéristiques.
− Inscrire les cotes au fur et à mesure de l’avancement du dessin.

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QUELQUES ERREURS A NE PAS FAIRE
− Ligne de cote dans le prolongement d’une arête
− Chiffre à cheval sur un axe ou un trait
− Croiser les lignes de cote et d’attache.
− Cote sur des parties cachées.
− Répéter les cotes d’un détail.
NOTA : La cotation sera fonction du but du dessin (Exécution, Définition, Schéma,
etc.).

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5. Dessin de bâtiment
5.1 Plan de distribution (voir annexe)

5.1.1 Définition

On appelle plan de distribution, une coupe horizontale exécutée à 1.00 m au


dessus du sol fini de l’étage ou du niveau considéré ou bien 10 cm au dessus de
l’appui de fenêtre le plus haut afin que toutes les ouvertures existantes au niveau en
question soient représentées.

Dans le cas particulier des habitations avec comble habité, c’est une coupe
exécutée à 1.30 m au dessus du sol fini.

5.1.2 Représentation des plans

- Les appareils sanitaires sont représentés à l’aide des « grilles sanitaires »


ou des vignettes à transférer.
- La représentation du mobilier est facultatif parce qu’elle rend le plan
« touffu ». Cependant elle permet au projecteur de juger de
l’encombrement des pièces. (N.B : dans certains cas, un plan
d’équipement peut être peut être nécessaire)
- Les contours des murs coupés sont tracés en traits continus forts (07)
pour les APD ou au traits continus moyens (05) pour les APS.
- Les menuiseries sont au trait fin (02)
- Les contours des maçonneries non coupées sont en traits moyens (0.5,
0.4).
- Dans certains cas (suivant le dessinateur), le murs coupés sont
légèrement poché au crayon.

5.1.3 Echelles

APS 0,01
APD 0,02

5.1.4 Désignation

On désigne les plans par le nom de l’étage qu’ils représentent.


Exemple : Plan du rez-de-chaussée, plan du sous-sol, plan du 1er étage.

5.1.4 Cotation
i) Cotes extérieures
Les lignes de cote sont au trait continu fin (0,1, 0.2). Les intervalles entre celles-ci
sont tels que les chiffres de cote ne sont ni trop « étouffés » ni trop « aérés ».
NB. :
− au 1/100 les chiffres de cote sont au 0,2, 0,25
− Au 1/50 les chiffres de cote sont au 0,3, 0,35.
− Les chiffres de cote s’expriment en cm pour les cotes inférieures au mètre et
en mètre avec deux décimales pour les cotes plus grandes que le mètre (la
notation est anglo-saxonne).

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 la 1ère ligne à partir du mur cote les baies et les trumeaux.
NB. : Un poteau en façade est considéré comme un trumeau.
 La 2e ligne cote les axes des baies.
 La 3e ligne cote les ensembles ou décochements (s’ils existent).
 La 4e ligne cote la dimension totale.

ii) cotes intérieures


Les cotes intérieures doivent définir sans ambiguïté les éléments suivants :
- dimensions de chaque pièce et placard. (la cotation intérieure des pièces
sous la forme CH1 3.20 x 350 n’est tolérée que pour les APS).
- Les épaisseurs de tous les murs et cloisons.
- Dimensions et position des ouvertures (NB. Les dimensions des portes
intérieures sont inscrites sur les ventaux en indiquant dans l’ordre les
largeurs et hauteurs nominales
- Indiquer les cotes des niveaux intérieur et extérieur (NB. : l’origine est
souvent le sol du séjour du RDC).
- Indiquer les noms des pièces au centre de celles-ci.

Remarque : les lignes des cotes intérieures doivent passer le plus loin
possible du milieu des pièces.
Il est impératif de porter sur les différents plans les traces des coupes

5.2 : Les coupes (Voir annexe)

5.2.1 Définition

La coupe dans le cas particulier du bâtiment est une section verticale droite ou
brisée opérée de la base des fondations au sommet de la toiture. On a souvent 2
types de coupe :
- coupe transversale : le plan de coupe est perpendiculaire à la façade
principale.
- Coupe longitudinale : le plan de coupe est parallèle à la façade
principale (rare et n’est exécutée que quand le projeteur veut faire ressortir des
détails nécessaires à la bonne compréhension du dessin).

5.2.2 Représentation

- faire passer le plan de coupe par les baies (une fenêtre et une porte au
moins) pour faire ressortir les hauteurs nominales.
- Dessiner les baies en position fermée.
- Ne pas représenter les appareils sanitaires
- Ne pas dessiner les arêtes cachées
- Ne pas couper les éléments compliquant de dessin et n’apportant rien à
sa compréhension.
- Les contours de maçonnerie non coupée sont au trait moyen (0,4-0,5)
et ceux des maçonneries coupées sont au trait fort 0,7. Les menuiseries sont au 0.2.

Remarque : Lorsque certaines parties ne sont pas clairement définies sur les coupes
d’ensemble, on effectue des coupes locales ou partielles (à grande échelle) sur
lesquelles on porte les dimensions des éléments constitutifs de l’ouvrage.

19
5.2.3. Cotation des coupes

- porter les dimensions des différents éléments (dallage, baies, linteaux,


chaînages etc.) sur l’élévation (1 ligne pour les hauteurs sous plafond et les
épaisseurs des différents planchers, puis une 2e ligne pour les hauteurs nominales
des baies).
- Porter les niveaux des différents planchers et le faîtage. Les cotes de
niveau s’exprimant en m avec 2 décimales.

5.3 : Les façades (Voir annexe)

5.3.1. Définition

On appelle façades d’un bâtiment la projection orthogonale de ce dernier sur


des plans verticaux parallèles aux murs.

5.3.2. Représentation des façades

Les façades doivent faire ressortir les éléments suivants :


- les baies et les reliefs
- les ombres (elles mettent en évidence les reliefs)
- les personnes, les objets (véhicules) et la végétation à l’échelle du
dessin ; ceci afin de permettre d’apprécier la grandeur de la façade.
- Les façades ne portent ni les cotations ni les arêtes cachées.

5.3.3 Désignation des façades

Quand le projecteur connaît l’emplacement de son projet, il désigne les


façades d’après leurs orientations géographiques.
(Exemple : Façade Est)

Dans le cas contraire, la façade qui a l’entrée principale est appelée façade
principale et la façade opposée à cette dernière est appelée façade arrière ou
postérieure. Le pignon gauche est la façade située à gauche d’un observateur qui fait
face à l’entrée principale.

NB. : Le dessinateur représente les façades en s’imaginant faisant face à ces


dernières.
5.3.4. Les ombres

A. Les types d’ombre

On distingue 2 types d’ombre :

i) les ombres propres qui correspondent aux parties des objets qui ne sont
pas frappées par les rayons lumineux.
ii) Les ombres portées qui correspondent aux parties d’un plan P privées de
rayons lumineux du fait de la position d’un objet.

20
B. Convention
On suppose que les rayons lumineux sont issus d’une source situé à l’infini
par rapport à l’objet par conséquent tous les rayons lumineux sont parallèles.
Le soleil qui est considéré comme la source lumineuse est par convention
situé en haut et à gauche par rapport à la façade dessinée ; le rayons lumineux
forment un angle de 45° avec la ligne de terre tant en élévation qu ‘en plan.

L.T
Elévation Plan

Remarques
− Toute droite de bout se projette inclinée de 45° s ur le plan frontal.
− Si une droite est parallèle à un plan, son ombre sur ce plan lui restera
parallèle.
− La largeur de toute ombre frontale est égale à la dimension de la saillie la
provoquant.
− Ombre à l’encre : ombres sur le vitrage ombre des reliefs ne dépassant
pas 10cm (certains appuis de baie, bandeau, soubassement…).
− Ombre au crayon : pochage soigné au dos du calque pour les ombres des
reliefs plus larges que 10cm.

C. Quelques applications

a) Ombre des poteaux sur le plan des façades


b) Ombres des appuis, des tableaux etc.
c) Ombres des débords de toiture

5.4. Plan de toiture

5.4.1 Définition

Le plan de toiture est une projection de l’ensemble charpente-couverture sur


un plan horizontal inférieur ; cette représentation offre une vue avec couverture semi-
enlevée. (Voir page 17).

21
5.4.2 Détails à faire ressortir sur un plan de toiture

A. Partie enlevée
− Disposition des fermes maîtresses (dans la plupart des cas les fermes sont
triangulées avec éléments moisés en bastings de 4x14cm2)
− Disposition des pannes (4x8cm2 quand elles sont en bois et disposées dans le
sens de la plus grande inertie).
− Les contours vus du chaînage haut.
− La structure et l’architecture du solivage ou du support de plafond (sorti en
détail sur la couverture).
B. Patrie non enlevée
− Ondulations des tôles ou contours des ardoises, tuiles, bardeaux
− Faîtages, arêtier, houes…
− Sens des écoulements des eaux.
− Les chenaux, les gouttières, les acrotères ou autres structures de toiture
prévues dans la conception de cette dernière.
− Les limites des bassins versants sur les parties en terrasse ainsi que les points
de chute des eaux collectées.

5.4.3 Norme de représentation


− Les ondulations des tôles ou les contours des éléments de couverture sont en
traits continus fins.
− Les arêtiers, les faîtages, les contours vus du chaînage haut sont en traits
continus moyens.
− Le sens d’écoulement des eaux est matérialisé avec une flèche stylisée sur
tous les bassins versants.

5.4.4 Cotation des plans de toiture

Sur les dessins de toiture doivent apparaître :


- les espacements des fermes (cotes d’axes)
- les espacements des pannes sur le plan horizontal (cotes d’axes)
- les côtes de solivage (cotes d’axes).

5.5 Plan de fondation

5.5.1. Définition

La fondation est la structure qui transmet les charges du bâtiment au sol. Le


choix du type de fondation (superficielle, profonde, semi-profonde) dépend de la
charge pouvant être reprise par le sol de fondation et de la contrainte admissible de
ce dernier.
Le plan de fondation lui-même est une représentation en vue de dessus de la
structure inférieure du bâtiment. Structure constituée des longrines ou chaînage bas,
des semelles etc.

5.5.2. Méthodologie de représentation

On considère que la structure inférieure est réalisée et que les remblais ne sont
pas encore mis en place. Par conséquent les éléments suivants sont à représenter :

22
- les contours des semelles, longrines et (en traits continus moyens)
- les contours des amorces des poteaux (en traits continus forts)
- les contours des fouilles (en traits continus moyens)
- les axes des semelles et longrines (traits mixtes fins)
- canalisation des eaux domestiques (eaux vannes, eaux usées etc.) et les
accessoires conséquents (regards, fosses, puisard dans le cas de
l’assainissement autonome ou de la position de la conduite collectrice ou
égout dans le cas de l’assainissement collectif)
- l’emplacement des joints divers
- le drainage superficiel.

5.5.3. Cotation des plans de fondation


les cotes mentionnées sont les suivantes.
- nu à nu des longrines
- bord à bord des fouilles
- cote d’implantation des axes des longrines et poteaux
- cote des grands ensembles
- les cotes des semelles

Remarque : les fosses et les regards sont dessinés à l’échelle et les canalisations à
leur emplacement probable pour faciliter le devis de plomberie.

5.6 Plan de masse

5.6.1 Définition et but

C’est un plan d’ensemble généralement exécuté à petite échelle. (0,01, 0,005,


0,002) dans lequel la représentation du ou des bâtiments est indiquée
schématiquement par leurs contours extérieurs.
Le plan de masse permet aux services compétents (municipalité, urbanisme
etc.) d’apprécier le recul du projet par rapport aux servitudes, aux limites des
propriétés voisines et aux réseaux des concessionnaires (AES SONEL, SNEC,
TELEPHONE).
NB. : Avant de se lancer dans un avant projet, le projeteur doit solliciter auprès des
services ci-dessus cités les tolérances en matière de reculs divers.

5.6.2 Détails à faire sortir sur un plan de masse.

− Emplacement des voiries (existantes ou en projet) et les limites des propriétés


avec noms des propriétaires.
Les contours des bâtiments projetés ou existant dans la propriété.
− Emplacement des arbres à conserver.
− Emplacement des conduites d’amener d’eau, d’électricité et de téléphone.
− Emplacement des conduites de collecte des eaux domestiques (égout)
− Les parkings
− Les circulations et chemins piétonniers
− Les espaces gazonnés
− Les accès
− L’orientation (direction du nord).

23
NB. : Dans le cas des grands ensembles, il est recommandé d’annexer au plan de
masse un tableau de surfaces (bâtiments projetés, chemins, circulations, parkings
espaces gazonnés etc.)

5.6.3. Cotation du plan de masse

Les cotes suivantes doivent apparaître :


− cotes du ou des bâtiments projetés (l’emprise de ces derniers est hachurée ou
pochée légèrement au crayon)
− la largeur des voies ou des chemins
− les reculs par rapport aux servitudes
− les distances entre le projet et les bâtiments existants
− la superficie de la propriété
− Le nombre de niveaux dans le bâtiment projeté (Exemple R+1)

Remarque :
− A part les contours des bâtiments qui sont en traits continus forts, les autres
traits sont en continus fins.
− Dans certains cas on peut porter l’altitude du point culminant du projet sur le
bâtiment.

5.7. Dessin des escaliers

5.7.1 Définition et terminologie (rappel)

A/ Définition

Les escaliers sont des éléments en béton armé, en bois ou métalliques


permettant le passage à pied entre les différents niveaux du bâtiment.

B/ Terminologie
Marche : dessus horizontal avec ou sans nez de marche.
Contremarche : paroi horizontale limitant deux marches successives
Emmarchement : largeur d’une volée d’escaliers
Palier : espace horizontal entre deux volées d’escaliers
Paillasse : élément porteur des marches d’escalier
Volée : ensemble (marches, contremarche, paillasse) compris entre deux paliers
successifs.
Jour : vide laissé entre deux volées d’escaliers qui se jouxtent.
Ligne de collet : ligne bordant le jour
Main-courante : trace de garde-corps sur le plan de l’escalier
Mur d’échiffre : mur bordant un escalier et lui servant d’appui.
Trémie : c’est l’ouverture réservée dans le plancher pour l’usage de l’escalier (ou de
l’ascenseur).
Ligne de foulée : c’est la trajectoire suivie par une personne qui monte ou descend
l’escalier.(milieu de la largeur d’escalier si l’emmarchement E ≤ 100 cm ou à 50 cm
de la main courante si E > 100 cm)
Giron (g) : c’est la largeur d’une marche d’escalier ou la distance entre deux
contremarches (25 cm ≤ g ≤ 32 cm)

24
Hauteur (h) : c’est la hauteur d’un contremarche ou la distance entre deux marches
successives (15 cm ≤ h ≤ 19 cm)
NB : 60 cm ≤ 2h + g ≤ 65 cm

5.7.2 Convention de représentation

A/ En plan
 Le plan de coupe horizontale est toujours celui du dessin d’ensemble
(1.00 m au dessus du sol fini ou 10 cm au dessus de l’appuis de fenêtre le plus) ;
connaissant la hauteur de marche on peut calculer le nombre de marches qui seront
vues au niveau initial (Exemple : pour une coupe à 1.00 m du sol du RDC, la trace
passera entre la 5e et la 6e marche.)

Suivant ces considérations :


- les arêtes vues des marches situées en bas de la trace de
coupe sont en traits continus moyens ;
- les arêtes des marches au dessus de la trace de coupe
sont soit en trait mixtes moyens soit non reproduites;
- Dans le cas où la coupe est effectuée au dessus de la cage
d’escaliers, toutes les arêtes sont en traits continus
moyens.
 La ligne de foulée est matérialisée par un trait continu fin portant le
sens d’ascension des marches.
 Les marches sont numérotées en partant de 1 pour chaque étage
jusqu’à la marche palière comprise.
 La trace de coupe doit impérativement apparaître sur le plan.

B/ En coupe
La convention générale des dessins de coupe doit être respectée.
C/ cotation
La cotation concerne en plan les éléments suivants :
− Le niveau des différents paliers
− La largeur d’emmarchement,
− La largeur du jour
− Les dimensions des paliers
− La longueur d’une série de marches.
Et en élévation les éléments suivants :
− Les épaisseurs des paillasses
− Les niveaux des différents paliers
− Les dimensions d’une série des hauteurs

25
6 DESSIN DE BETON ARME
6.1. Dessin de coffrage
6.1.1. Définition

Le dessin de coffrage est réalisé en vue de servir d’appui au travail de


coffreur. Ces dessins se présentent suivant différentes vues (élévations, coupes,
plan, section, détails) destinées à l’exécution des coffrages devant servir au moulage
des poteaux, poutres, dalles etc.
6.1.2. Présentation des dessins de coffrage

A/ Echelle :
L’échelle de ces dessins est en général Le 1/50 pour les grandes parties
d’ensembles (plans, coupes, élévation, etc.) et de 0,05 et 0,10 pour les détails
B/ Convention de représentation
I) Goussets
Ils sont représentés en plan par des traits fins équidistants signalant la pente
(goussets à pente régulière) ou par des traits fins à espacements de croissants
(goussets quart-circulaires).

II) Elément cylindrique

III) Trou de scellement

Elévation
Plan
IV) Planchers

26
Les planchers sont repérés par la dénomination de l’étage couvert par ces
derniers : Exemple le plancher du 1er étage sera appelé « plancher haut du rez-de-
chaussée ». On représente en trait plein les arrêtes de coffrage vide.
Les planchers sont désignés par une lettre minuscule inscrite dans un cercle. On
peut les barrer en diagonale afin de bien préciser les limites.

V) Mur et poteaux
Sur les plans de coffrage, les murs porteurs et les poteaux sont coupés et par
conséquent sont en traits continus forts (0.7 ; 0.6) . Les poteaux sont repérés :
- par une lettre capitale P suivie d’un indice dans le cas des poteaux
isolés (exemple : P3, P4, etc.)
- par l’intersection de deux axes orthogonaux l’un repéré par une lettre
capitale, l’autre par un chiffre (exemple A3) dans le cas des poteaux
appartenant à un réseau croisé.

VI) Poutres

Elles se dessinent en traits continus moyen (0.4) et se repèrent par des chiffres
écrites avec une grosse plume (0.6 ; 0.7) suivis entre parenthèse de sa section droite
(bxh) avec une plume moyenne (0.4) exemple 4(20 x 40).
Remarque :

i) il est intéressant de repérer ces poutres par étage 204(20 x 40)


ii) la hauteur prise en compte est la hauteur de la retombée + table

VII) Réservation et trémie

Elles se dessinent en traits moyens (0.4). Elles doivent être barrées suivant leurs
deux diagonales ou pochées dans un angle

VIII) Linteaux

On dessinera les linteaux en traits continus moyens (0.4) et les repérera par la
lettre capitale L suivi de son numéro en indice.
N.B : Les linteaux n’apparaissent que sur les murs porteurs en béton banché

B. Cotation
i) Poteaux

Ils sont cotés nu à un (cote nécessaire pour le coffrage) puis d’axe en axe (pour
leur implantation)

27
N.B : Les poteaux isolés doivent être cotés (section droite et recul par rapport aux
murs les plus proches.

ii) Poutre

La cotation des poutres est donnée par son équarrissage. Le premier chiffre étant
la largeur et le 2nd la hauteur 204 (20 x 40) qui veut dire : la poutre n°4 du 2 e étage
ayant pour section droite 20 x 40 cm2.

Remarque : . La poutre est côté sur le plan (numéro et section portés au dessus
de la poutre) et sur l’élévation (par renvoi fléché)

iii) Dalles

Cas de plancher à entrevoir: on indique sur le plan l’épaisseur de l’entrevu suivi


de celle de la dalle de compression (à l’intérieur de deux cercles concentriques) ainsi
que le niveau (à l’intérieur d’un cercle).
En coupe le niveau du brut apparaît

Cas de dalle pleine : on indique sur le plan l’épaisseur de la dalle (à l’intérieur de


deux cercles concentriques) ainsi que le niveau (à l’intérieur d’un cercle).

iv) Trémies – réservations


Les réservations et les trémies doivent être positionnées par rapport aux
éléments porteurs les plus proches (poutre, mur porteur). Les réservations de petites
dimensions peuvent être cotées par un renvoi fléché.

28
v) Consoles
Consoles droites : comme pour les poutres les dimensions de la section droite
sont indiquées entre parenthèses exemple C3 (20 x 30)
Consoles en pente : on indique entre parenthèses la hauteur minimale et la
hauteur maximale de la section droite de la console.
Exemple : C8 (20 x 20 à 40)

vi) Autres ouvrages en BA


Dans le cas d’autre ouvrages (mur de soutènement appuis et tablier de pont etc.)
le dessin de coffrage consiste à faire ressortir l’ouvrage en plan en élévation de
façon à donner tous les renseignements utiles au coffreur (forme, cotes…).

6.2. Dessin de ferraillage


6.2.2. But de dessin d’armatures

Le but de ce dessin est de fournir aux équipes de préfabrication des aciers les
renseignements relatifs à la nuance, au nombre, au diamètre, à la longueur la forme
et l’espacement des armatures.

6.2.3. Convention de représentation


A) Les traits
− Les contours du béton se dessinent en traits continus moyens
− Les aciers se dessinent en traits continus forts mais l’épaisseur du trait variera
suivant le diamètre
− Les aciers se dessinent en trait fort mais l’épaisseur du trait variera suivant le
diamètre.
− Les parties du béton coupées sont pochées légèrement au crayon.
− Les maçonneries coupées sont hachurées
− La reprise du bétonnage se fait au trait continu fin

B) Echelles
− Exécution 1/50
− Détails 1/25, 1/20, 1/10 etc.

29
C) Représentation des barres
- Barres avec crochet

- Recouvrement
 avec crochet

 sans crochet

6.2.4. Nuances (V. cours B.A)

- - ronds – lisses
- H.A
- TS
6.2.5. Désignation des aciers
Chaque acier doit être défini par les éléments suivants.
 Nombre : Pour un élément
 Nuance :
− Φ Pour les ronds-lisses.
− HA pour les aciers à haute adhérence ou leur symbole Tor (T), Tentor
(TT) Nersid (N) caron, ( C ), creloi (SE) Breteuil (BR)
− Treillis soudé (T.S) Les treillis soudés sont des aciers de type 4. Ils se
présentent sans forme de 2 lits d’aciers disposés orthogonalement les uns par
rapport aux autres formant ainsi des mailles rectangulaires. On les trouve en rouleau
(quand le diamètre des fils est inférieur à 5 mm ; autrement, ils sont en panneaux.
Les treillis soudés sont désignés par les lettres T.S suivies des indications de
diamètre et l’espacement des fils.
Exemple T.S 5/4 100x 250
Le fil porteur : diamètre 5mm ; espacement 100mm
Fil de répartition : diamètre 4 ; espacement. 250mm
 Le diamètre en mm
 Longueur développé : elle est portée sur le schéma après le numéro, la
nuance et le diamètre.

30
Lorsque les aciers d’une même série sont de longueur variable (cas de l’aile
d’une culée), on indique la longueur développée de l’acier le plus court et celle
de l’acier le plus long.
 Façonnage : les barres pliées doivent être définies par un croquis écouté à
petite échelle et cote.
 Le numéro de repère
 L’espacement
On peut inscrire soit l’espacement (exemple e=25 ou t=30) soit le nombre de
barres au mètre linéaire exemple 8HA 12/ ml.
Aciers de longueur variable.
Remarques :
i) Dans la pratique les éléments définis plus haut (nombre, nuance, diamètre,
longueur développée, façonnage, espacement, etc.) figurent plutôt dans un tableau
récapitulatif réalisé à la suite du dessin.

N° Croquis Nuance Diamètre Espacement Nombre Longueur Longueur


(façonnage) (mm) (cm) développée totale
(m) (m)
1
2

ii) Les diamètres normalisés tant pour les aciers à haute adhérence que pour les
aciers lisses sont les suivants : 6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 32 ; 40

6.2.6. Quelques exemples


A. Poutres, chaînages, linteaux.

Le dessin de ferraillage des poutres chaînage et linteau peut se faire en


suivant l’ordre suivant :
- dessiner les contours de la pièce en traits continus moyens (N.B si le poutre
présente un axe de symétrie, représenter en seulement une demie portée en
élévation.
- Dessiner les aciers tendus et chapeaux suivant les résultats des calculs B.A
- Dessiner les aciers de montage en respectant le contraste d’épaisseur entre
diamètre des aciers tendus, chapeaux et montage.
- Exécuter autant de coupes qu’il est nécessaire
- S’il s’avère touffu de dessiner les cadres sur les élévations, placer uniquement
une ligne de cote parallèle à la poutre sur laquelle on portera la répartition des aciers
de couture
- Coter les dimensions des cadres sur les coupes et celles des barres
longitudinales sur l’élévation
- Dresser le tableau de nomenclature des aciers.

B. 12.7 Poteaux et tirants

- dessiner les contours en élévation en faisant ressortir les liaisons poutre-


poteau, semelle – poteau.
- Dessiner les armatures comprimées ou tendues ainsi que les aciers
transversaux

31
- Faire une ou 2 coupes si nécessaire
- Dresser le tableau de nomenclature des aciers.

C. Plancher (dalle à âme pleine en béton armé)

Le ferraillage de ce type d’ouvrage est quadrillé. On observe souvent :


- les aciers porteurs ou principaux (1er lit) placés dans le sens de la petite
portée.
- Les aciers de répartition secondaires (2e lit) placés perpendiculairement au lit
porteur.
- Les aciers de chapeau (3e lit) (supérieurs) pour lutter contre les moments
négatifs, aux extrémités de la dalle.
Le canevas du travail est le suivant :
- dessiner les contours de la dalle et de ses appuis (poutres) en traits continus
moyens
- ne dessiner qu’une ou 2 basse par lit
- indiquer par une ligne de cote la zone dans laquelle les barres sont placées.
- Indiquer le nom de chaque lit (exemple 2e lit)
- Utiliser les traits différents pour les différents lits
- aciers principaux en traits continus
- aciers secondaires en traits mixtes
- chapeaux en traits interrompus courts
- faire des coupes pour montrer la disposition de différents lits
- faire la nomenclature.

32
6. DESSIN DE CHARPENTE

6.1. Charpente en bois


6.1.1. Charpente traditionnelle
a) Rappel
Dans le cas du bâtiment la charpente est la structure porteuse de la toiture,
elle est soit en béton, en bois ou bien métallique. La charpente est constituée de
deux parties principales.
- les pannes qui reprennent les charges de couverture et les
transmettent aux fermes. Elles sont de trois types :
Pannes de rive ou sablières
Pannes faîtières
Pannes intermédiaires
- les fermes qui reprennent les charges issues des pannes et
les transmettent à la structure porteuses du bâtimen,t une
ferme présente les parties suivantes
L’entrait
L’arbalétrier
Le poinçon
Les fiches et les contre fiches.
b) Dessins d’élévation
Echelles 1/100, 1/50, 1/25, 1/20.
Ce sont des dessins assez simples permettant au charpentier de tracer
l’épure de construction de la ferme.
Ils doivent faire ressortir :
- tous les éléments tels qu’ils doivent se présenter sur la
ferme déjà confectionnée (entrait, arbalétrier, pinçon et
fiche…)
- les cotes d’ensemble de la ferme en mètre (longueur,
hauteur, niveau des points bas et hauts à partir d’un niveau
de référence).
- Les équarrissages (en cm avec une seule décimale en
puissance) des pièces constitutives de la ferme.
- Les sections rabattues des éléments
- Les contours des barres sont au trait moyen (0,3, 0,4) et
ceux des sections rabattues au 0,5
Rq. Les longueurs des barres ne sont pas portées sur
l’élévation. On fait plutôt ressortir un tableau annexe où sont
figurées les longueurs des barres prises sur leur fibre neutre.
Lorsque la ferme est assez longue et présente une symétrie, il
est avantageux d’en dessiner une ½ portée.
Exemple voir la page précédente.
c) Epure : C’est un dessin comportant moins de lignes que l’élévation. Les lignes
d’épure représentent les bords des pièces. Le charpentier ne trace pas
la longueur de celles-ci mais situe la pièce par rapport à la ligne en
suivant la convention suivante :
Ligne de trave : ligne horizontale passant par le point le plus bas de la face
supérieur en trait.

33
Ligne d’axe : ligne verticale indiquant l’axe principale de la ferme. Elle passe le
faîtage.
Ligne d’épure : ligne qui indique, du coté du signe

NB. : L’épure dans le cas de la charpente traditionnelle est tracé en vraie grandeur
sur le chantier.

3.1.2. Charpente moderne


Contrairement à la charpente traditionnelle, les fermes modernes ont les éléments
moisés ; elles sont réalisées à partir d’un canevas de triangulation (épure) précis.

Rq. : Pour les fermes modernes, les bois couramment utilisés sont les 4x15cm2
(bastings) pour les éléments de ferme 4x8cm2 (lattes) pour les pannes ces
dimensions pouvant varier suivant les charges tombant sur la charpente.

a) Elévations
Les recommandations sont les mêmes que pour les fermes traditionnelles
en ce qui concerne la cotation d’ensemble et la méthodologie de
représentation. La seule différence réside dans le fait que les élévations
des fermes ici sont la conséquence des épures de triangulation, les barres
sont axées sur les lignes d’épures.

b) Epure
Dans le cas des fermes modernes l’épure est un canevas triangulé
obligatoire sur le dessin de charpente . L’épure doit faire apparaître :
- le repérage des nœuds de triangulation désignés par les
lettres capitales en caractère gras.
- Le repérage des barres de triangulation désignés par des
chiffres (plus gras et plus grand que les chiffres de cote afin
d’éviter toute confusion).
- Rq. : Ce repérage permet d’établir une correspondance
entre l’élévation et les détails.
- La cotation de l’altitude des nœuds de triangulation suivant
une origine qui est habituellement le point le plus bas de
l ‘épure.
- Les cotes d’ensemble
- Les longueurs des lignes sont portées au dessus de celle-ci
cependant pour plus de clarté, il est recommandé d’annexer
au dessin un tableau de longueurs.
c) Dessins de détail
Les dessins de détail ressortent avec précision les nœuds d’assemblage
avec les organes de liaison (boulons, rivets, pointes). Ils sont à une échelle
plus grande que elle d’élévations (1/10, 1/5, 1/1 …)
Rq. : Les nœuds d’assemblage se définissent par 2 ou 3 vues mises en
correspondance.
Les boulons dans les vues sont représentés sans filetage, on doit indiquer
leur diamètre et leur position.
Les assemblage cloués : les têtes des pointes sont représentées par des
points.
i) Règle de représentation

34
- l’interruption des pièces se fait par un trait fin à main levée
ou par un trait en zigzag.
- Hachures
Élévation
Coupe.

35
7. DESSIN DES OUVRAGES D’ART
7.1. Rappel généralités

Les ouvrages d’art sont les constructions de grande importance entraînées


par la réalisation des grands projets de communication (ponts, dalots, tunnels, etc.).
On assimile également aux ouvrages d’art, les ouvrages de soutènement (barrage,
soutènement) ou de stockage (silos, réservoir, château d’eau, etc.).

7.2. Règles générales de représentation des ouvrages d’art

Les conventions et indications des détails dans les dessins des ouvrages d’art
sont les mêmes que celles des dessins techniques abordés jusqu’ici. Le problème
qui subsiste cependant est celui de la présentation d’ensemble de ces figures.
La disposition des figures, en ce qui concerne les ouvrages d’art, ne peut en
effet obéir, comme pour les objets ou éléments de construction à des règles strictes.
Cela résulte de leur extrême diversité, tant en ce qui concerne les formes que les
dimensions ; par conséquent, il ne serait plus question ici d’appliquer les règles
normalisées des dessins cités ci-dessus. Dans le cadre des dessins ces ouvrages,
les règles de représentation découlent de la particularité de la plupart des ouvrages
et sont les suivantes:

a) les ouvrages d’art admettent très généralement un ou deux plans de


symétrie. Cela permet au dessinateur :
- de ne représenter que l’une des deux façades principales (façades qui
sont appelées élévation).
- D’utiliser à peu près systématiquement en dehors des dessins de
présentation (axonométrie, conique, etc.) des vues coupes ou section partielles
(demi-figures ou de figures).
b) Les vues latérales ne présentent (la plupart de temps) aucun intérêt.
Un ouvrage d’art peut dans la majorité des cas être défini clairement sans ces vues
qui correspondent souvent à des faces enterrées ou masquées par le sol (arrière des
culées, des soutènements etc.).
c) Un plan complet de l’ouvrage est obligatoire.
Un ouvrage d’art ne peut pas en général être représenté clairement sans
un plan (complet ou partiel) qui est ici une « vue de dessus ».

En fin de compte, un ouvrage d’art nécessite pour sa représentation


d’ensemble :
- une élévation (demi-élévation)
- un plan (demi-plan
- des coupes verticales (longitudinales, transversales) et horizontales faites
aux niveaux appropriés.

La disposition des figures qui en résulte dépend, en dehors de ces


indications générales des formes et des dimensions de l’ouvrage.

7.3. Disposition des figures


Pour permettre une bonne compréhension les figures sont disposées sur un
même support.

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7.3.1 Ouvrages ramassés (pont, dalot, etc.).
On procédera de la façon suivante :
a) Mettre en place, en haut et à gauche du support, la demi-élévation et la demi-
élévation et la demi-coupe verticale obtenue à partir d’un plan de coupe qui est le
plan de symétrie parallèle à la façade vue en élévation. On place traditionnellement
la demi-élévation à gauche de la trace du plan de symétrie perpendiculaire au
précédent et la demi-coupe à droite de cette trace. Il faut rappeler que dans le cas de
l’ouvrage de franchissement, l’élévation correspond à l’une des façades de l’ouvrage
parallèles à l’axe de la voie de communication.
b) Disposer à la même hauteur que la figure précédente et sur sa droite la demi-
coupe verticale obtenu à partir d’un plan le coupe qui est le plan de symétrie
perpendiculaire à la façade vue en élévation. Il est judicieux de d’établir cette figure à
l’aide des lignes de rappel horizontales tracées à partir de la première figure.
c) Placer les plans et les coupes horizontales (ou plan coupe) au dessus de l’une
des figures précédemment définies d’une façon générale on représentera :
o le plan supérieur, l’ouvrage terminé
o le plan hourdi enlevé
o Mettre en place enfin, éventuellement les dessins de détails au mieux de la
place disponible, de préférence vers l’extrémité droite – bas du support.

1/2 Coupe
1/2 1/2 Coupe transversale
élévations longitudinale

1/2 Plan 1/2 Coupe Détails


supérieur hourdi enlevé

NB. : Les dessins du béton armé (ferraillage surtout) font toujours l’objet d’un support
à part.

7.3.2. Ouvrages longs et étroits à section sensiblement constante (barrage,


soutènement).

a) Mettre en place, en haut et à gauche de la feuille, l’élévation, ou si celle-ci


a les mêmes caractéristiques sur toute la longueur, limiter la représentation
à une élévation partielle de longueur suffisante permettant l’appréciation de
l’ouvrage ;
b) Faire ressortir une coupe verticale face au dessin ci-dessus ;

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c) En bas des deux dessins ci-dessus représenter les détails essentiels.
d) Les dessins du béton armé (ferraillage surtout) font toujours l’objet d’un
support à part.

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6. DESSIN DETAILS TECHNIQUES

6.1. Définition
Le dessin de détail est une représentation d’une partie d’ouvrage à une
échelle plus grande que celle du dessin d’ensemble duquel ce détail est extrait.

6.2. Importance – Echelle

Sur un dessin d’ensemble, les reliefs et d’autres détails techniques ne peuvent


pas apparaître ; ce qui gène la lecture, l’interprétation, la mise en œuvre de la partie
d’ouvrage en question ainsi que la quantification des matériaux à mettre en œuvre
pour sa réalisation. Il est par conséquent nécessaire de reproduire cette partie de
l’ouvrage à une échelle bien choisie afin d’en faciliter la perception.

L’échelle des dessins de détail dépend des dimensions de la partie d’ouvrage


qu’on veut ressortir. Les échelles courantes sont les suivantes : 1/25, 1/20, 1/10, 1/5,
1/2, 1/1, 2/1 etc.

6.3. Convention de représentation

La convention applicable aux dessins d’ensemble (type de trait, épaisseurs


des traits, cotation, désignation etc.) est également valable pour les dessins de
détail.

NB : Un dessin de détail sans échelle ni cotation ne peut pas servir.

6.4. Quelques détails courants.

A chaque niveau l’édification de l’ouvrage, il y a des détails que le projeteur


doit ressortir pour faciliter sa mise en œuvre.

6.4.1. Fondation
- section sur drain
- les ouvrages annexes (regards, puisards, fosse sceptique)
- coupe locale sur dallage, revêtements divers
- types de semelles (coffrage et ferraillage)
- liaisons diverses.
- Etc.
6.4.2. Elévations
- appuis et reliefs ;
- coupe locale sur plancher ;
- isolation thermique, acoustique, cloisons parements divers ;
- Menuiseries ;
- Coffrage- ferraillage divers ;
- Liaison ;
- Conduits et réservations ;
- Escaliers ;
- Ascenseurs ;
- Etc.
6.4.3. Charpente et couverture

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- nœuds, assemblages ;
- coupe sur étanchéité ;
- coupe sur ouvrage de collecte (noue, gouttière, chéneaux,
etc.) ;
- acrotère ;
- costière ;
- seuil ;
- descentes d’eau ;
- faîtière ;
- coupe sur couverture ;
- solivage ;
- etc.

Cette liste n’est qu’indicative et par conséquent dépend de la conception du


projeteur.

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PERSPECTIVE CONIQUE

La perspective ou projection centrale (a) est un moyen particulièrement expressif permettant de représenter une idée
constructive. Elle permet à l’observateur et particulièrement au profane de se faire une idée plus précise que la projection parallèle
ou géométrale en plan et élévation (b), utilisée habituellement en dessin d’architecture.
L’objet est représenté sans tenir compte de sa vraie grandeur tel qu’il apparaît à l’œil ou qu’une photographie le montrerait. Ce
faisant, on néglige la différence entre la courbure de la rétine et le plan du tableau c.
Pour bien comprendre « be » dressé perpendiculairement sur le plan de base « gr ». L’image perspective résulte de l’ensemble
des points où les rayons visuels retient l’œil à l’objet percent le plan du tableau (a).
Toutes les lignes parallèles à une même direction convergent vers un même point de fuite. Sur les droites parallèles au plan du
tableau restent également parallèles dans la vue perspective, tandis que leur point de fuite s’éloigne vers l’infini. Les arêtes
verticales restent verticales.
Conditions préalables permettant de construire une perspective.

1- position recommandée pour l’objet :


30° resp 60° par rapport au plan du tableau.
2- Elévation ou échelle indiquant les hauteurs à partir du plan de base, figurant latéralement.
Eléments devant être fixés pour permettre la construction
1- Déterminer le point de vue S. La distance de (œil A- plan du tableau « be ») sera de 1 fois ½ à 2 fois la grandeur
de l’objet.
2- Choisir la direction du regard. L’angle de vision sera de 30° (de 50° au plus) et pris perpendicula ire au plan du
tableau.
3- Indiquer la trace du plan du tableau « be » et choisir ainsi l’échelle de l’image. Placer cette trace en la confondant
avec l’une des arêtes de l’objet pour faciliter la détermination des hauteurs.
4- Fixer la hauteur de l’œil (position de la ligne d’horizon h°).

Perspective d’angle (a)


L’objet est vu sur l’angle (ou de biais) par rapport au plan du tableau « be », tandis que le regard est parallèle au plan de base
« gr ».
Perspective centrale (b)

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Par un de ses côtés, l’objet est parallèle au plan du tableau « be », le regard reste parallèle au de base gr. A la limite, il s’agit d’une
perspective d’angle dans laquelle, en plan, l’angle fait par l’objet avec le plan du tableau devient nul. Ce faisant l’un des points de
fuite s’éloigne vers l’infini tandis que l’autre se rapproche du centre de l’image.
NB . On peut combiner perspective d’angle et centrale dans le même dessin.
Construction
1- Partant du point de vue S, on trace en plan deux parallèles aux côtés de l’objet à représenter, jusqu’à leur intersection avec
la trace « be » du plan du tableau. En élevant ces ponts on obtient les points de fuite F1 et F2 placés sur la ligne d’horizon.
2- Les points de l’objet en plan sont reliés au point de vu S à l’aide des rayons visuels.
3- L’intersection P’ du rayon visuel avec le plan du tableau « be » est ensuite relevée dans l’image.
4- Pour déterminer les hauteurs en perspective, les traces des arêtes verticales des volumes sont prolongées jusqu’à leur
intersection avec le plan du tableau « be » et relevées dans l’image perspective. Ensuite, les hauteurs prises en élévation
sont reportées dans la perspective en partant du plan de base « gr ».
5- A l’intersection des lignes de fuite et des verticales de relèvement des points P’, on obtient l’image perspective des points
supérieurs de l’objet.
Recommandations
Employer la perspective d’angle pour les volumes vus de l’extérieur.

Construction
La construction de la perspective centrale correspond à celle de la perspective d’angle, mais dans ce cas on ne travaille qu’avec
un seul point de fuite.

1- L’horizon étant choisi au préalable, le rayon visuel principal est relevé dans la perspective et constitue le point de fuite
central.
2- +3 Procéder comme pour la perspective d’angle.
4-Pour déterminer les hauteurs en perspective, les points du plan sont relevés dans l’image en correspondance avec leurs
projections sur le plan du tableau et les hauteurs sont ensuite reportées comme dans la perspective d’angle.
5- Procéder comme pour la perspective d’angle
Recommandations
1) Employer la perspective centrale pour représenter les intérieurs.
2) La perspective centrale prend une allure plus élégante si le point de fuite central est sensiblement au milieu de l’image..

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Ci-contre sont représentées les diverses variantes Obtenues en fixant différemment des éléments tels que la hauteur de l’œil, plan
du tableau, le point de vue et les conséquences qui en résultent pour la perspective.
Selon la hauteur h choisie pour l’œil de l’observateur , c’est-à-dire la ligne d’horizon h°, l’objet à représenter apparaît :
a) Perspective « plongeante » une d’en haut
b) Perspective normale vue à hauteur normale
c) Perspective »plafonnante vue d’en bas
Variation du point de vue
a) Déplacement latéral
La direction de l’axe de vision principal se modifie lorsque le point de vue S se déplace.
b) Modification de la distance
La distance d et l’angle de vue se modifient lorsque le point de vue S s’éloigne ou se rapproche.
Conseils pratiques
1) L’axe de vision principal S-H doit être tracé perpendiculairement sur « be » vers le milieu de l’objet.
2) Distance de 1,5 fois la grandeur de l’objet.
3) Angle de vue : environ 30° (jusqu’à 50°).
Par sa position, le plan du tableau « be » détermine la grandeur de l’image et l’image et l’échelle de la perspective (b). Il peut être
déplacé à volonté en profondeur sans changer la forme de l’image. On admet que le plan du tableau « be » est perpendiculaire au
plan de base « gr et à l’axe visuel A-H.
Les images perspectives apparaissent comme suit :
a) Objets derrière le plan du tableau be plus petits
b) Objets dans le plan du tableau bé à l’échelle
c) Objets devant le plan du tableau be plus grands

Plusieurs points de fuite horizontaux


Il s’agit de dessiner l’image perspective d’une salle d’exposition donnée, dont le plan se rétrécit en profondeur. Les panneaux
d’exposition indiqués en plan par des chiffres sont placés en biais et ne sont pas parallèles en eux. Ils ont donc de fuite différents.
Pour chaque panneau on répétera la construction décrite pour la perspective d’angle.
Les panneaux 3 sont parallèles entre eux et ont le même point de fuite F3.

PLUSIEURS POINTS DE FUITE AVEC PLANS INCLINES


L’emplacement Ai choisi pour l’œil, au dessus du point de vue S, est rabattu dans le plan du tableau (cercle de rayon Fis avec Fi
pour centre).

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Ensuite, l’angle d’inclinaison au dessus (ou en dessous) de l’horizon est reporté en A1.
L’intersection de cette dernière avec la verticale venant du point de fuite horizontal correspondant donne le point de fuite Fi de
chaque plan incliné.

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