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INTRODUCTION GENERALE

Le Benin a été affecté de manière profonde par la crise économique et financière des années
80. Cette crise était caractérisée par une baisse de la croissance, un déficit chronique des
finances publiques avec une accumulation d’arriérées, un effondrement du système bancaire
et une perte de compétitivité. Cette situation connue à contraint l’Etat Béninois à entreprendre
depuis 1989 une vaste réforme du secteur financier et sa libéralisation. A côté de nouvelles
banques classiques créées ou nées de la liquidation et de la privatisation des banques
publiques réticentes à octroyer du crédit à la micro-entreprise, on assiste désormais à une
floraison d’institutions financière plus ou moins formelles regroupées sous le terme de
Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).

L’effet principal attendu de cette généralisation de la libéralisation financière est donc la


croissance de l’intermédiation entre épargnant et investisseurs, des incitations à l’épargne et
aux investissements voire l’efficacité moyenne des investissements. Il est généralement admis
que l’épargne nationale constitue la pierre angulaire de toute politique d’investissement pour
le développement d’une nation. C’est la raison pour laquelle les politiques de mobilisation de
l’épargne font souvent partie intégrante de toute stratégie de développement.

En effet, la mobilisation de l’épargne nationale répond à des besoins de stabilisation


économique et permet d’assurer réponse à des besoins de crédit tant pour les ménages, que
pour les entreprises. Cependant, on doit porter une attention importante sur la notion de
transparence en microfinance. Un aspect important de cette tendance a été l’utilisation
croissante des indicateurs financiers et institutionnels pour la mesure du risque et de la
performance des Institutions de Microfinance. Mais, il est difficile d’arriver à une
transparence s’il n’y pas au préalable un accord sur la manière dont les indicateurs de mesures
de santé financière, de risque et de performance doivent être définis et calculés. L’espace
économique ainsi abandonné est pris d’assaut par les SFD assimilables à des banques de
proximité gérées et contrôlées au niveau local et urbain permettant aux défavorisés des
banques classiques de bénéficier des services financiers. La microfinance est devenue ainsi un
instrument privilégié de lutte contre la pauvreté et de ce fait un moyen devant contribuer au
développement local voire urbain.

Si le but poursuivi par les SFD crées est de fournir de façon régulière des services de qualités
et à faible coût à un grand nombre de personnes à faible revenus, le constat actuel est qu’elles
sont loin d’y parvenir. Les SFD, après quelques années de bonne performance sont confrontés
aux problèmes de gouvernances et de performance en matière de remboursement ; Ce qui

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