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INTRODUCTION (La pile à combustible)
Avec l’annonce de ces nouvelles mesures, et, à terme, l’épuisement certain des
énergies fossiles aisément accessibles, exploiter et améliorer des énergies alternatives dans le
milieu automobile devient capital. Actuellement, le marché des voitures alternatives se
compose essentiellement de moteurs électriques équipées de batteries rechargeables sur
secteurs ou d’hybrides. Il existe cependant d’autres véhicules, électriques également, utilisant
la technologie de la pile à combustible et fonctionnant donc avec de l’hydrogène. Pour le
moment, l’offre d’automobile fonctionnant à l’aide de cette technologie est très limitée.
A. PILE A COMBUSTIBLE
Introduction
Dans ce chapitre, à partir de travaux publiés au cours de ces dernières années [Kor96,
Oll99, Lar00], nous rappelons brièvement le principe de pile à combustible et leurs propriétés
d’hydrogène.
Historique
Les premiers travaux sont l’oeuvre de Christian Fiedriech Schönbein qui va découvrir
le principe de la pile à combustible. En 1838, en réalisant l’électrolyse de l’eau, le chimiste
allemand découvre “l’effet “ pile à combustible. Un an plus tard, en s’aidant des travaux de
son ami Schönbein, William Robert Grove réalise la première pile à combustible (avec de
l’hydrogène) en laboratoire. L’ingénieur Francis Thomas Bacon va faire progresser la pile à
combustible en créant un prototype industriel de puissance. La NASA reprend ensuite la pile à
combustible à son compte pour en installer dans ses vaisseaux spatiaux. Il faudra cependant
attendre le premier choc pétrolier pour sortir la pile à combustible d’une utilisation exclusive
à la conquête spatiale. Le coût des catalyseurs et des membranes freine la recherche qui se
met en veille dans les années 1980 avant que, dix ans plus tard, les avancées technologiques et
les problèmes environnementaux remettent au goût du jour cette technologie. Les progrès en
miniaturisation vont également permettre d’installer cette pile sous le capot des automobiles
[5] et ainsi démocratiser son usage.
Depuis longtemps, l’hydrogène est des ayant le plus utilisables dans la vie
quotidienne. Il est une source d’énergie électrique obtenue par transformation directe
d’énergie chimique. Dans la dernière partie du XXe siècle, l’avènement des piles à
combustible s’inscrit dans une évolution globale au travers des siècles de la production ou
stockage d’énergie. C'est à William Nicholson, chimiste britannique du XVIIIe siècle (1753-
1815), qu'est attribuée la paternité de l'électrolyse de l'eau, au tout début du XIXe siècle.
Après avoir lu les travaux de Volta sur les batteries électriques, il en construisit une lui-même
et découvrit qu'en immergeant les extrémités des conducteurs électriques dans l'eau, cette
dernière était décomposée en hydrogène (H2) et oxygène (O2) moléculaires. Avec cette
découverte, Nicholson devint le premier homme dont l'histoire a conservé le nom, qui réussit
à effectuer une réaction chimique à l'aide de l'électricité. Cette découverte fut aussi l'acte de
naissance de l'électrochimie préparative.
Définition
Les piles à combustible sont des éléments de diversification des ressources
énergétiques [Sammes 00].Une pile à combustible permet de covertir directement de l’énergie
chimique de combustion en énergie électrique, en chaleur, en eau. La pile à combustible est
un convertisseur électrochimique. Le combustible utilisé dans la plupart des piles à
combustible est l’hydrogène.
Représentation
Les piles sont composées de deux demi-piles, une que l'on appelle cathode et une autre anode.
Les deux compartiments de la pile sont donc chacune composées d’une électrode, immergée
dans un milieu adapté donnant lieu à une réaction d'oxydoréduction, et sont séparées par un
électrolyte qui assure le passage des ions ou des contres ions entre les deux demi-piles. Les
électrons sont récupérés par les électrodes et vont se déplacer du pôle négatif au pôle positif à
travers un circuit électrique. La cathode représente le pôle positif, siège de la réduction d'une
espèce chimique, l’oxydant. L’anode quant à elle va être le pôle négatif, siège de l'oxydation
d'une espèce chimique, le réducteur.
Réaction mise en jeu
Afin de comprendre ce qu'il se produit dans les deux demi-piles, nous allons prendre deux
demi-couples :
Ox1 /¿1
Ox2 /¿2
Cathode (borne +) Réduction 𝑂𝑥1 + 𝑛1𝑒− = 𝑅𝑒𝑑1
Anode (borne -) Oxydation 𝑅𝑒𝑑2 = 𝑂𝑥2 + 𝑛 2𝑒−
Il est alors possible d'écrire la réaction globale d'une pile, avec 𝑛1 × 𝑛2 électrons échangés
(représentant le plus petit multiple commun entre 𝑛 et 𝑛2) :
1
V
D’autres types de piles font également l’objet de recherches comme les piles à combustible
microbiennes ; mais étant au stade des études de base en laboratoire, elles ne sont pas
évoquées dans ce rapport.
On peut voir le différent type des piles à combustible mais nous intéressons la pile à
combustible hydrogène. Nous allons suivre ci-dessous les éléments qui constituent cette pile.
B. HYDROGENE
Introduction
L’hydrogène est un vecteur énergétique peu présent dans la nature à l’état moléculaire : il faut
donc le produire avant de l'utiliser ou éventuellement le stocker. On y parvient par divers
procédés : le reformage ou gazéification d’hydrocarbures, l'électrolyse de l’eau ou la
dissociation thermochimique de l'eau ou de la biomasse.
La décomposition de l’eau par électrolyse s’écrit de manière globale :
H2O H2 + ½ O2
Avec une enthalpie de dissociation de l’eau : ΔH = 285 kJ/mole
Cette décomposition nécessite un apport d’énergie électrique dépendant essentiellement de
l’enthalpie et de l’entropie de réaction. Le potentiel théorique de la décomposition est de
1.481 V à 298 K. Les valeurs classiques des potentiels de cellules industrielles sont de l’ordre
de 1.7 à 2.1 V, ce qui correspond à des rendements d’électrolyse de 70 à 85 % se rapportant
au Pouvoir Calorifique Supérieur1 (PCS) de 3,55 kWh/Nm3. La consommation électrique des
électrolyseurs industriels (auxiliaires compris) est généralement de 4 à 5 kWh/Nm3
d'hydrogène produit. A noter qu’il convient d’éliminer en permanence la chaleur dégagée liée
aux irréversibilités. L’alimentation minimale en eau d’un électrolyseur est de 0.8 l/Nm3
d’hydrogène produit. En pratique, la valeur réelle est proche de 1 l/Nm3. L’eau introduite doit
être le plus pur possible car les impuretés demeurent dans l’équipement et s’accumulent au fil
de l’électrolyse, perturbant in fine les réactions électrolytiques par :
- la formation de boues
- l’action des chlorures sur les électrodes
Une spécification importante sur l’eau porte sur sa conductivité ionique (qui doit inférieure à
quelques μS/cm). Une cellule d’électrolyse est constituée de deux électrodes (anode et
cathode, conducteurs électriques) reliées à un générateur de courant continu, et séparées par
un électrolyte (milieu conducteur ionique).
Cet électrolyte peut être :
- soit une solution aqueuse acide ou basique,
- soit une membrane polymère échangeuse de protons
- soit une membrane céramique conductrice d’ions O2-.
Définition
Le principal avantage de l’hydrogène est sa versatilité à travers les nouveaux types
d’applications qu’elle permet. Une revue scientifique identifie les principaux secteurs
impactés par une filière de l’hydrogène : le transport, le chauffage, la gestion du réseau
électrique et les infrastructures d’approvisionnement et de stockage. L’hydrogène a le
potentiel de pouvoir faciliter la transition vers une économie plus sombre en carbone en
devenant un vecteur énergétique versatile pour les infrastructures énergétiques actuelles. Cela
implique de nombreux défis au niveau des politiques publiques, réglementations et objectifs
portés par les différentes entités nationales et internationales10
Différents types de production hydrogène
La molécule de dihydrogène n’est pas un produit naturellement disponible, bien que l’atome
d’hydrogène entre dans la composition chimique de différents corps comme le méthane, l’eau,
ou toute matière organique. On doit donc produire ce gaz à travers des procédés qui utilisent
des sources primaires différentes.
Hydrogène renouvelable : hydrogène produit à partir d’une source d’énergie renouvelable
(électricité renouvelable, biomasse, biogaz).
Hydrogène énergie : hydrogène utilisé pour couvrir des besoins énergétiques. Il est converti
en électricité, en chaleur ou en force motrice selon l’usage final.
Hydrogène industriel : hydrogène utilisé comme composant chimique intervenant dans des
procédés industriels, principalement le raffinage et la production d’ammoniac. De nouveaux
procédés, dans le domaine de la sidérurgie et de la production de biocarburants de seconde
génération, pourraient accroître à l’avenir ces usages industriels de l’hydrogène.
Production centralisée :
L’hydrogène est produit en grande quantité, sur un nombre restreint de sites. Les installations
de grandes capacités reposent sur les procédés suivants :
• le vaporeformage du gaz naturel avec CSCV,
• l’électrolyse haute et basse température, sur site d’utilisation ou adossée à des sites de
production d’électricité de grande taille (parcs éoliens en mer, centrales nucléaires),
• la gazéification de la biomasse et le vaporeformage du biogaz,
• de nouveaux procédés de production massive : décomposition thermochimique de l’eau,
procédés biologiques.
Production décentralisée :
La production de l’hydrogène est assurée par de nombreuses installations de petites et
moyennes tailles, dispersées sur le territoire. Les moyens de production mettent en œuvre les
procédés suivants :
• la gazéification de la biomasse et le vaporeformage du biogaz,
• l’électrolyse, connectée au réseau ou adossée à des parcs de production d’électricité
renouvelable de petite et moyenne taille,
• de nouveaux procédés : décomposition photochimique de l’eau, procédés biologiques.
Domaine stationnaire
Dans le domaine du stationnaire, les technologies de piles à combustible disponibles
permettent d’envisager des applications à différentes échelles, mettant en œuvre des volumes
plus ou moins importants d’hydrogène.
Les propriétés de l’hydrogène
L’hydrogène ou dihydrogène (H2) se présente comme un gaz invisible et inodore. De tous les
éléments chimiques, c’est le plus léger. C’est également l’élément chimique le plus abondant
dans l’univers. Sur Terre, il est rarement présent à l’état pur, mais il entre dans la composition
de l’eau et des hydrocarbures. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un vecteur
énergétique. Il doit être produit puis stocké avant d’être utilisé.
L’énergie contenue dans l’hydrogène peut être récupérée de 2 manières :
- En le brûlant : la combustion d’un kilo d’hydrogène libère trois fois plus d’énergie que
celle d’un kilo d’essence et ne produit que de l’eau ;
- Par une pile à combustible : l’hydrogène couplé à un apport d’air et introduit dans une pile
à combustible permet de produire de l’électricité en ne rejetant que de l’eau qui nous
intéressons sur ce thème.
Les propriétés de l’hydrogène permettent de l’utiliser de différentes façons, selon la façon
dont il est produit :
- Dans le réseau de gaz mélangé au méthane pour faire de la chaleur ;
- Dans une voiture comme carburant d’un véhicule à motorisation électrique (l’électricité est
produite par une pile à combustible directement dans le véhicule) ;
- Sur le réseau électrique, pour produire de l’électricité.
Stockage d’hydrogène
Stockage stationnaire pour palier l'intermittence des énergies renouvelables :
Pour ce type d'application, on cherchera tout d'abord un système très rendement énergétique
élevé. Les solutions actuelles s'orientent vers un stockage à basse pression afin d'éviter le coût
énergétique de compression du gaz, ou vers des solutions mettant en œuvre des hydrures.
Stockage embarqué :
Concernant ces applications, les impératifs de volume et de poids sont prépondérants. On
cherchera aussi une cinétique de remplissage rapide.
Nous avons vu que la pile combustible est un générateur électrochimique qui permet de convertir
l’énergie chimique en énergie électrique. L’énergie électrique est directement produite sans
alternateur. On a un carburant et un comburant comme dans un moteur thermique. Poursuivre notre
étude, passons maintenant sur de la pile à combustion à hydrogène.
Chap II : PILES A COMBUSTIBLE A HYDROGENE
Introduction
Les mélanges d’hydrogène/oxygène ou hydrogène/air peuvent avoir lieu à l’intérieur
du cœur de la pile à combustible ou sur les équipements en aval tel que les systèmes de
condensation pour séparer l’hydrogène de l’eau et récupérer l’hydrogène pur.
Ces défauts apparaissent d’abord au niveau du stack et ont souvent un lien direct avec la
gestion des auxiliaires en amont.
Ils peuvent être dus à :
un défaut d’approvisionnement en gaz;
un gradient de pression entre l’anode et la cathode;
une température trop élevée de la pile ou une diminution de la teneur en eau qui provoque
un assèchement de la membrane;
l’attaque directe du polymère de la membrane pars des espèces radicales
(Hydroxy le OH ou des radicaux hydroperoxyl OOH ou peroxyde d’hydrogène
H2O2) qui se forment pendant le fonctionnement du stack ;
la pollution par des espèces étrangères;
un défaut dans les dispositifs de conditionnement de l’énergie électrique (convertisseur de
courant, batterie en aval…);
des courts circuits;
la fatigue et le vieillissement voire un défaut d’installation ou de conception.
Le phénomène dangereux envisageable spécifique à la pile à combustible est l’explosion du
mélange conduisant à l’éclatement de la pile ou d’un équipement en aval auxquels sont
associés des effets de pression et de projection.
L'électrolyse de l'eau
L’électrolyse de l’eau consiste à séparer l’eau H2O en hydrogène H2 et oxygène
O2 lors d’une réaction d’oxydo-réduction. Le procédé industriellement disponible à l’heure
actuelle consiste à réaliser cette électrolyse à l’aide d’électricité. Au regard du coût de la
production par électrolyse, seul 4% de l’hydrogène est actuellement produit par électrolyse
dans les cas où l’électricité est bon marché ou lorsqu’une haute pureté d’hydrogène est
nécessaire. L’électrolyse est la technologie actuelle la plus à même de pouvoir produire et
stocker de l’hydrogène avec une faible empreinte carbone. Les premiers appareils
d’électrolyse disposaient d’électrodes mono polaires, les cellules d’électrolyse fonctionnent
alors en parallèle. Un électrolyseur est constitué par l'empilement de plusieurs de ces cellules.
Principe
L'eau ne se décompose pas spontanément en hydrogène et en oxygène. Il faut lui fournir de
l'énergie pour cela. L'électrolyse de l'eau est donc une réaction électrochimique « forcée », qui
se fait dans un appareil particulier appelé électrolyseur. Dans un tel appareil, on injecte un
courant électrique à l'aide d'un générateur électrique et de l'eau liquide, et l’on récupère en
sortie de l'hydrogène et de l'oxygène gazeux. On fait donc de la chimie, c'est-à-dire que l'on
transforme un composé chimique (l'eau) en d'autres composés chimiques (H2 et O2), avec de
l'électricité.
H 2 SO4 → 2 H +¿+SO ¿4
(2)
+ ¿¿
Dans l’eau, les protons sont hydratés et forment des cations hydroniums ( H 3 O ). Dans une
solution d'acide sulfurique, ce sont les ions H 3 O et SO2−¿
+ ¿¿ ¿
4 qui conduisent l'électricité: ces
espèces chargées se déplacent sous l'action du champ électrique créé par le générateur
électrique externe. Le courant circule dans le circuit. Dans la partie métallique, il se produit
un flux d'électrons. Entre les deux électrodes, en solution, il se produit un flux d'ions
hydronium. Et aux deux interfaces métal-liquide, il se produit deux réactions chimiques
différentes. Sur la première interface (anode-électrolyte), les molécules d'eau présentes dans la
solution électrolytique se décomposent selon :
(3)
Sur la seconde interface (cathode-électrolyte), les protons se réduisent selon :
(4)
La réaction globale dans l'électrolyseur est donc la somme des deux demi-réactions (3) et (4),
c'est-à-dire la réaction (1). La demi-réaction (4) se produit deux fois pendant que la demi-
réaction (3) se produit une fois pour équilibrer le nombre d'électrons échangés.
Il convient de remarquer que l'acide sulfurique participe au processus de décomposition de
l'eau (il permet le passage de l'électricité dans la solution) mais qu'il n'est pas consommé. Les
ions H +¿¿ formés en excès à l'anode migrent vers la cathode à travers le séparateur S où ils sont
réduits en hydrogène H 2. Au bilan, seule l'eau est consommée durant d'électrolyse. Les piles à
combustible sont une chose ayant un principe de fonctionnement.
Mécanisme réactionnel détaillé
Réaction mis en jeu aux électrodes
Les réactions sur les électrodes sont les suivantes :
Electrolyte de anode:
1
−¿+ O2 ¿
2
H 2 O → 2 H ++2 e
Electrolyte à la cathode :
1
−¿→ H 2 ¿
2
+¿+1 e ¿
H
Entrées-sorties des pertes
Entrées
H2 : pression (+ H2O)
O2 : pression (+ H2O)
I : courant consommé par la charge
Sorties
En sortie, on a des nombreuses quelque quantité va échanger comme la tension délivrée par la
pile, la quantité de chaleur et la quantité d’eau aussi varie. Nous allons définies comme suit :
2
N H O=
2
Fi
Les pertes
Pour la pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène le rendement théorique dans les
gammes de températures annoncées est entre 83% et 91%. En pratique, la tension de sortie de
la pile à combustible, notéeU , est moindre que la tension idéale prédite par la
thermodynamique : E
Ce rendement inférieur à 100% peut être expliqué par la perte d’énergie sous différentes
formes. Ces pertes peuvent à terme diminuer davantage le rendement de la pile. Dans cette
partie seront abordées 3 types de pertes mises en jeu [18] :
- Pertes ohmiques (V rés)
- Pertes dues par la barrière d’activation (V act )
- Pertes dues aux concentrations des réactifs (V conce )
On a donc en réalité :
U =E−V rés −V act −V conce
Pertes ohmiques rés V
Dans une pile, les protons et les électrons s’accumulent à l’anode alors qu’ils sont consommés
à la cathode. Cette accumulation/déplétion d’électrons aux deux électrodes crée un gradient de
tension qui transporte les électrons de la réaction d’oxydation de l’anode vers la cathode à
travers la charge électrique extérieure et y crée donc un courant électrique. Dans l’électrolyte,
l’accumulation/déplétion de protons crée un gradient de tension et un gradient de
concentration. Ces deux gradients transportent les protons de l’anode à la cathode. Notons que
l’effet du gradient de tension est plus important que celui du gradient de concentration. [18]
Le transport de charges provoque une perte de tension pour la pile à combustible :
V rés=i . R ohm=i.( R élec + R ion )
Rohm la résistance ohmique de la pile à combustible (électrodes, électrolyte, interconnexions)
Rélec la résistance électronique
Rion la résistance ionique
Pertes dues à la barrière d’activation (V act )
Le rendement d’une pile à combustible est directement lié à la vitesse des réactions qui ont
lieu à l’anode et à la cathode [19].
La loi empirique d’Arrhenius utilisée en cinétique chimique, permet de décrire la variation de
la vitesse d’une réaction chimique. Cette vitesse de réaction est fonction de la température de
réaction et de l’énergie d’activation E A :
k = A exp(−E A RT )
Où k est la constante de vitesse
A Une constante fonction de la réaction. L’oxydation de l’oxygène et la réduction de
l’hydrogène étant des réactions naturellement lentes, une accélération de celles-ci apparaît
indispensable pour optimiser le fonctionnement d’une pile à combustible et par conséquent la
tension délivrée par la pile. Dès lors, on remarque qu’une énergie d’activation élevée,
nécessaire à convertir les réactifs en produits, fait diminuer la tension de sortie de la pile. On
parle donc de perte d’activation.
4.1.3. Pertes dues aux concentrations des réactifs (V conce )
Les pertes par concentration ont pour origine la baisse de concentration des réactifs sur la
surface des électrodes. [20] Elles apparaissent pour des courants élevés où la concentration
des réactifs diminue très rapidement en surface des électrodes. Dans le cas de l’air (qui
contient normalement environ 21% d’oxygène), la fraction d’oxygène à la surface des
électrodes va diminuer, plus ou moins fortement suivant l’intensité du courant, provoquant
une chute de la pression partielle d’oxygène et par conséquent la tension. La vitesse de
réaction diminue. Il en est de même pour l’anode alimentée en hydrogène.
Formule modélisation vectorielle et technique de calcule
Ce sont des bilans ou des expressions de loi physique essentielle sur des volumes
infinitésimaux. Elles permettent des champs paramètres (vecteur ou scalaire). Elles s’appuient
sur des hypothèses et sont valables sur un domaine dont les frontières sont définies par des
conditions aux limites. Elles sont dotées de parties modulables.
Les formules sont résolues par la méthode des éléments finis (volumes finis).
Modélisation fluide
La modélisation de fluide est basée sur là les formules de Navier- Stockes donc on a :
La conservation de masse
∂ρ
+ ∆ . ( ρV ) =0
∂t
ρ: masse volumique
V : vitesse du fluide
La conservation de la quantité de mouvement
∂ ρV
+∆ . ( ρVV )−F V =0
∂t
F V : Forces volumiques (due à la pression, à la gravité, viscosité, …)
La conservation d’énergie
∂ ρV
+∆ . ( ρHV )+ F i=T v
∂t
F i: Flux quelconque d’énergie (chaleur, électrique, …)
T v : Energie perdue spécial (transformation…)
H: Enthalpie de l’espèce K
La conservation des espèces chimiques
∂ ρα
+ ∆. ( F i )=0
∂t
F i: Flux quelconque d’espèce
ρα : Masse volumique effective de l’espèce ρα
La conservation de chaleur
Elle est défie par la loi de Fourrie
∂T
∇ . ( λ ∇ T + Ce ) + Pv = ρC
∂t
C e: Flux quelconque d’énergie (chaleur, électrique, …)
Pv : Energie perdue spécial (transformation…)
T : Température
λ: Conductivité thermique
La conservation de charge
La loi d’Ohm est valable pour appliquer à la conservation de charge, on peut écrire :
∂
( CU )=∇ . ( K ∇ ∅ ) + Pv
∂t
l=k ∇ ∅
Pv : Production et perte de charges
U : Tension virtuel de charge
C: Capacité
k: Conductivité électrique
∅: Potentiel électrique
Fonctionnement et phénomène associe connus
Détente de gaz à l’entrée
2 γ +1
√ 2γ ( )
{
γ γ
C D P up A P ratio −Pratio
( γ −1 ) RT up
Si P ratio ¿ Pratio ,crit
γ+1
C D Pup A
√ γ
( )
RT up γ + 1
2
Avec Pratio =¿
C D : coefficient de tuyère,
Pap: pression de l’alimentation,
Pdw : pression d’entré des canaux,
A: section de tuyère,
γ : rapport de capacité calorifique à pression constante sur celle à volume constante,
T ap: température de gaz d’alimentation.
Modèle linéaire
q̇=K D (Pup−P dw )
K D: coefficient de tuyère,
q̇: débit.
Circulation de gaz dans les canaux
La viscosité
Pour la circulation de gaz considère que les fluides sont des fluides Newtonien.
∇ . T́
avec
T́ =μ [ ( ∇ ⊕V ) +( ∇ ⊕ V ) ] +ᶯ ( ∇ . V ) T́
T́ : tenseur de contrainte de viscosité,
μ: viscosité dynamique
V : vitesse de fluide,
ᶯ : viscosité de volume.
La force de pression
Le but est d’atteindre une dimension caractéristique des pores de nos membranes en mesurant la
perméabilité de celles-ci `a un liquide. Pour mesurer la perméabilité des membranes, nous nous
sommes basés sur la loi empirique de Darcy qui décrit l’écoulement d’un fluide en milieu poreux à
l’échelle macroscopique. En considérant un simple tube avec une hauteur h de liquide au-dessus de la
membrane, la perméabilité intrinsèque k de la membrane, pour un débit volumique de fluide Q peu
important, peut s’exprimer de la manière suivante :
Q
K=ᶯ
∆P
avec, dans notre cas de figure, ᶯ la viscosité du liquide introduit dans le tube, S la section de la
membrane et ∇ P le gradient de pression du fluide dans la membrane. K est homogène à une longueur
au carré.
Le gradient de pression est calculé à partir de la hauteur h de liquide dans le tube au-dessus de la
membrane :
∇ P ρgh
∇ P= =
l l
avec l l’´epaisseur de la membrane ;
ρ la masse volumique du liquide dans le tube ;
g l’accélération de la pesanteur, g = 9, 81 m. s−2.
La connaissance du débit volumique permet donc de calculer la perméabilité de la membrane et de
remonter `a une taille caractéristique des pores de la membrane. En appliquant le théorème de la
mécanique newtonienne, on a
P: pression
La force gravitationnelle
Pour la phase liquide seulement, la poussée d’Archimède est négligée, en effet la force
gravitationnelle dévient :
ρeff g
ρeff : masse volumique effective du fluide,
g: constate d’accélération gravitationnelle.
Formule de Slattery-Bird
10,1325 T b
Pcrit .i Pcrit . j 1/ 3 5 /12 10
−3
10−3 1/ 2
Di , j= a( )( ) ×(T T
crit .i crit . j ) ( + )
Ptot √ T crit .i T crit . j 1013252 Mi Mj
i , j: i dans j pour la diffusion,
M i: masse molaire de i,
a=2.745 ×10−4 et b=1.823 si pas de gaz polaire,
sinona=3.64 ×10−4 et b=2.334
La puissance électrique :
Puissance électrique=V . I
V est la tension dans la pile ;
I le courant qui la traverse.
• La puissance thermique du flux d’air à la cathode, calculée par :
Puissance thermique=∆ H ρair q̇ air
∆ H saut enthalpie entre l’entrée et la sortie (kJ/kg)
ρair densité de l’air dans les conditions d’entrée (kg/m3)
q̇ air débit d’air fourni par le ventilateur (m3 /s)
• La puissance d’hydrogène, calculée par :
mH
Puissance d ' hydrogène=q˙H H
2
2
VH i
2
• Rendement électrique
Puissance électrique
ᶯ Electrique =
Puissnce d ' hydrogène
La puissance électrique et puissance d’hydrogène sont des valeurs mesurées et affichées par le
Logiciel, et pas les valeurs théoriques calculées ultérieurement par le moyen des formules.
• Rendement total
Puissnce thermique+ Puissance électrique
ᶯ gobal =
Puissnce d ' hydrogène
Evaporation condensation
h ρc (P v −Psat )
Avec
k c ρg |Pv −P sat| k e ρl |P v −Psat|
h ρc =
2 RT (1+ v ) (
P −P sat
+
2
1− v
P −Psat )
Pv : pression partiel de la vapeur,
Psat : pression de saturation,
k c et k e : coefficients de condensation et d’évaporation
ρ g et ρl : masse volumique du gaz et du liquide,
R: constante du gaz parfait
T : température.
La chaleur produite
( −Tn ∆F S +V ) l
e
act
1 1
K=exp 1268 ( ( −
303 T )) ( 0.5139 λ−0.326)
K=C0 +C 1 ( 100 a ) +C 2 ( 100 a )2 +C 3 ( 100 a )3
2
T
K=
( ( ))
181.6 1+ 0.03l+0.62 l 2.5
303
T −303
( λ−0.64−3 l ) exp (4.18 (
T ))
C 0 , C 1 , C 2 , C3 : coefficient empirique,
avec j 0 = j 0 ref
CO ref ( 2
2
) ¿¿
F: constante de Faraday,
m pt : masse molaire de platine par unité de surface,
Transfert de débit
−1
∇ . N GDL = ∇ . l mem
nF
Donc dans GDL :
A gauche : (conservation des espèces H 2 g )
−1
M ∇ . l mem
2F H 2
et
−1
M ∇ . l mem
2F H O 2
l mem, N GDL: courant dans la membrane et flux molaire dans la GDL en zone triplet contact.
Ou encore
2
−∆ g 0 RT [ H 2 ] [ O2 ]
E NERST = + ln 2
2F 4F [ H2 O]
2
RT [ H 2 ] [ O2 ]
0
E NERST =E + ln 2
4F [ H2O]
∆ g 0: variation enthalpie libre.
Humidification membrane
Pour le bon fonctionnement de la pile, une humidification externe des gaz est nécessaire. Le
présent banc de tests dispose d’un humidificateur à bulles. Il est constitué d’un récipient isolé
thermiquement rempli d’eau régulé en température.
Déplacement d’espèce par électro-osmose
1
nd M
F H 2 O
2.5
Avec n d= λ : coefficient d’électro-osmose,
22
Selon le cas d’une diffusion simple
ρH O 2
−D H O ∇
2
MH O 2
1 1
H O
Avec D =nd 5.5 ×10 exp 1416
2 −11
( ( −
303 T ))
ρH O 2
Et λ=
M H OCf 2
RESULTATS
Nous avons obtenu de courant qui comprit de 0,5-50A dans une pile à combustible. On a de
deux cas résultant de courant à partir de cette pile selon le courant faible et le courant fort.
Le courant faible
Dans ce cas le courant varie de 0,5 à 5A.
Observation : toutes les grandeurs sont dominées par la concentration en oxygène tandis que
la température est plutôt uniforme.
La repartions de courant en fort courant
Le gradient de température augmente et les grandeurs restent par la concentration en oxygène
mais on voit émerger l’influence de la température.
Evolution relative des repartions
Au niveau des canaux : les gradients de température sont négligeables devant les variations
globales.
Au niveau de concentration en oxygène : Les concentrations ne bougent pas beaucoup avec
le courant ; la concentration en eau s’uniformise pour les hauts courant.
Interprétation
Les résultats obtenus ici changent avec les piles modélisées et notamment :
la loi de commande du compresseur qui conditionne les concentrations ;
la loi commande du système de refroidissement qui conditionne de la température ;
la configuration des canaux qui conditionne la forme des repartions des concentrations.
Analyse
Dans les canaux
Les grandeurs :
Pression 1-8 bar
Débit hydrogène O.1 -3 mol/s
Débit d’air 1-3 mol/s
Paramètre :
Longueur canaux 1-8m
Diamètre 0.5 à 5mm
Nombre parallèle 1-8
Dans la membrane
Les grandeurs :
Concentration en eau 0.001 à 0.2
Paramètre :
Epaisseur 150 à 400µm
Dans la GDL
Pression 1 -2bar
Débit 0,1 à 1e-3 mom/s
Paramètre :
Coefficient de diffusion 2,5 – 5
Epaisseur 0,2- 0,6mm
Pour le gradeur thermique
Dans l’électrode
Les grandeurs :
Température de 290 à 333K
Paramètre :
Conduction 175 W/K
Capacité 24 J/K
Il faut 1s pour annuler 7K
Dans l’assemblage membrane / couche catalytique GDL
Les grandeurs :
Température
Paramètre :
Capacité 4 J/K
Conduction 11 W/K
0,3 s/K pour stabilisation
Les cas de dynamique électrique : c’est la combinaison des canaux et de couche de
diffusion
Les grandeurs :
Courant 0 -50A
Tension 0,5 – 1,3V
Paramètre :
Capacité de couche 2-3F
Résistance 15µΩ
Dans la membrane
Les grandeurs :
Tension 0,5 -1,3V
Courant 0-50A
Paramètre :
Résistance 0,25-3Ω
C. Etudes expérimentales
Les exercices proposés vont permettre d’obtenir les courbes caractéristiques d'une pile
à combustible de type PEM; courbes de puissance, valeurs de rendement et d'autres
caractéristiques seront étudiés. Pour permettre la comparaison entre les différents types de
cellules ou entre une cellule et d’autres générateurs électriques, on a recourt à un paramètre
appelé courant spécifique ou densité de courant exprimé en mA/cm 2 . La surface de la
membrane concernée par la réaction électrolytique est de 27,64cm 2. Les conditions
d’alimentation d’hydrogène sont des conditions à flux
« dead-end ».
NB : les résultats proposés sont donnés à titre d’exemple de tendance. Il conviendra de
considérer des écarts possibles en fonction des conditions expérimentales du moment.
1. Etude de la caractéristique tension-densité de courant
a) Objectifs
On vous demande d'effectuer une étude des caractéristiques courant-tension en fonction du
débit d'hydrogène (carburant) ainsi qu'en fonction du débit d'air (comburant). Ce balayage
doit vous permettre d'identifier la région de polarisation d'activation. Recommandations : il
n'est pas possible d'atteindre les grandes valeurs de densité de courant pour éviter une
dégradation prématurée. Il est donc difficile de représenter les régions de polarisation
Ohmique et par Concentration ainsi seule la région de polarisation par Activation sera
représentée.
b) Procédure et résultats
Schéma général
Question 1- Une courbe caractéristique courant-tension d’une cellule PEM est présentée sur la
figure suivante. Identifier les trois régions de polarisation et définir à quoi correspondent les
limites de tension identifiés par les lignes rouge et verte.
Figure 20 – Allure d’une courbe tension-densité de courant pour une cellule PEMFC.
Etude du débit de carburant Phydrogène =1 bar et 1.6 bars
Après la vérification de la check-list et de la période de réchauffement (procédure B.3.b), en
utilisant les instruments fournis avec l’équipement, enregistrer les paramètres fonctionnels de
la cellule en procédant comme suit :
• Activer l’électrovanne de purge pendant 1 seconde ;
• Au logiciel, régler le temps de purge à 120s. Après chaque ouverture de l’électrovanne, il
faut attendre 1 minute avant annoter les valeurs, de façon qu’on n’a plus qu’un minute
pour
enlever les données;
• Régler l’alimentation du ventilateur à 6V, en effectuant la commande par le bouton
de
variation de la tension ;
Exemplaire provisoire
• Imposer la valeur de pression d’hydrogène à 1bar en utilisant le réducteur de pression ;
• Déconnecter la charge de la cellule, attendre environ 1min pour que le système s’équilibre,
puis annoter la valeur de tension sans charge ;
• Mettre le rhéostat en marche, après avoir attendu pendant environ 1min annoter les valeurs
demandées au tableau ;
• A l’aide du rhéostat, augmenter la charge progressivement par pas de 0,5A,
toujours en
attendant 1 minute entre une mesure et l’autre. ATENTION : Ne pas dépasser les 6A.
• Pour éviter de grosses surchauffes et déshumidifications des membranes, ne pas rester trop
longtemps sur la même valeur de mesure, surtout si l’on dépasse les 4A.
• Arrêter les mesures si la tension de la pile descend en dessous de 1,6V, ou si la
température
de la pile mesurée à l’aide de la sonde PTC dépasse des 45°C.
Effectuer la procédure (procédure B.3.b)
On répétera la même séquence réalisée précédemment mais cette fois pour un apport
d’hydrogène en changeant la pression d’1 bar à 1,6bars. On donne ci après un exemple de
résultat ou
P H2 varie entre 1 et 1.7bars.