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Résistance des Matériaux Introduction

1. INTRODUCTION
Résistance des matériaux comme discipline scientifique. Son objectif
La résistance des matériaux est une science qui traite les méthodes d’ingénieur employées
pour le calcul de résistance, de rigidité et de stabilité des éléments de machines (ex. arbres
de transmission, engrenages, etc.) et des ouvrages (ex. ponts, bâtiments, etc.). Cela permet
donc de :
― Déterminer les dimensions fonctionnelles de la pièce;
― Choisir le matériau constituant la pièce;
― Vérifier la résistance à la "casse" de la pièce : (Dépassement de la limite à la résistance
élastique du matériau);
― Vérifier la résistance à la "déformation" de la pièce;
― Vérifier la résistance à la "fatigue" de la pièce : (Rupture après un certain nombre de
cycles de déformation);
― Optimiser le coût de la pièce par changement des formes, des dimensions, des
matériaux, ...
On appelle résistance la capacité d’une structure, de ses parties et de ses pièces de
supporter, sans détruire, une charge déterminée.
La rigidité est de la capacité d’une structure et de ses éléments de s’opposer à l’action
déformatrice des charges extérieures (modification de la forme et des dimensions). Les
déformations ne doivent pas, pour des charges exigences requises pour ladite structure.
La stabilité est la capacité d’une structure et de ses éléments de conserver une forme initiale
donnée, correspondant à l’état d’équilibre élastique.
La résistance des matériaux est la science la plus générale qui étudie de machines et des
ouvrages. La création de différents types de machines et mécanismes, ouvrages de génie
civil, la construction des ponts, lignes de transport, hangars, navires, avions et hélicoptères,
turbines et machines électriques, groupes des centrales nucléaires, etc. tout cela est
impensable sans une connaissance fondamentale de la résistance des matériaux.
2. HYPOTHESES DE LA RDM
2.1 Géométrie de la pièce
Pour tous les calculs RDM, on utilise le modèle « Poutre » (On appelle poutre: un solide
engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une coure plane
appelée linge moyenne ou fibre moyenne).
Si la pièce à étudier ne peut pas être modélisée par une poutre, on utilise le calcul par
éléments finis qui ne peut-être que logiciel.

Fig. 1 Poutre
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2.2 Caractéristiques de la poutre


― La ligne moyenne est droite ou son rayon de courbure est grand par rapport aux
dimensions de la section ;
― La section droite (S) de centre de surface G est constante ou varie progressivement ;
― Le plan de (S) est constante ou varie progressivement ;
― Le plan de (S) reste perpendiculaire à la ligne moyenne ;
― La poutre à une grande longueur par rapport aux dimensions transversales ;
― La poutre possède un plan de symétrie ;
― La ligne moyenne ou fibre moyenne possède des propriétés particulières.
2.3 Hypothèses sur matériau
Ils doivent être :
 Isotropes : on admet que les matériaux ont, en un même point, les mêmes propriétés
mécaniques dans toutes les directions. Elle n'est pas vérifiée pour les matériaux tels que
le bois, les matériaux composites...etc.
 Homogènes : On admet que les matériaux ont les mêmes caractéristiques (composition)
en tout point.
 Continus (continuité du matériau) : pas de fissure, pas de creux (c.à.d. la distance
intermoléculaire sont toujours très petites devant les plus petites dimensions que nous
aurons à utiliser.
2.4 Hypothèses sur les efforts extérieurs
Toute action mécanique est représentée par un torseur en un point. Ces actions peuvent
être concentrées ou réparties, exercées à distance ou en contact. On distingue deux types
des actions mécaniques extérieures peuvent s’exercer sur la poutre (Fig. 3).
 
 Charges concentrées ( F 1 ou moment Mc et couple);
La force est grandeur dirigée. Elle est donc représentée par un vecteur et par:
 Son point d’application;
 Sa direction (sens);
 Son intensité.
 Charges reparties P sur une distance DE. (exprimées en N/m).

Fig. 2 Efforts extérieurs


 Remarque : Les forces extérieures seront situées dans le plan de symétrie de la poutre
ou alors disposées symétriquement par rapport à ce plan.

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 Charge équivalente à une charge repartie


Une charge uniformément repartie sur une longueur L est globalement équivalente à une
force ponctuelle (Figure 3):
― Intensité : PL
― Point d’application : au milieu de L

Fig. 3 Equivalent d’une charge repartie


3. LIAISONS
Les principales liaisons du génie mécanique sont:
3.1 Appui simple
L’appui simple bloque la translation dans la direction de l’appui, il permet une
translation dans la direction perpendiculaire et une rotation autour de l’axe perpendiculaire
au plan de la liaison (Figure 4).
3.2 Articulation (appui double)
L’articulation permet de bloquer les deux translations possibles dans le plan. Elle permet
donc une rotation libre (Figure 4).
3.3 Encastrement
Cette liaison bloque les trois degrés de liberté possibles: deux translations
élémentaires et une rotation (Figure 4).

Fig. 4 Liaisons
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3.4 Récapitulation sur la modélisation des liaisons


Les différentes liaisons souvent réalisées en domaine du génie mécanique sont
récapitulées sur le tableau 1.

Modélisation Inconnues de liaison Schématisation/Paramétrage

Tableau 1 Représentations simplifiées des différentes liaisons


4. Domaine de validité de RDM (Hypothèse sur les déformations)
― Hypothèse de Navier-Bernoulli : Les sections planes normales aux fibres avant la
déformation restent planes et normales aux fibres après la déformation. Cette
hypothèse est correctement vérifiée pour les sollicitations simples. Pour les sollicitations
composées, elle n’est que grossièrement approchée (Figure 5).

≈0

Fig. 5 Modélisation de l’hypothèse de Navier-Bernoulli


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― Hypothèse de Barré de Saint Venant : Les résultats de la RDM ne s’appliquent qu’à une
distance suffisante de la zone d’application des efforts concentrés (problème de
concentration de contraintes) (Fig. 6).

Fig. 6 Modélisation de l’hypothèse de Barré de Saint Venant

 Domaine d’élasticité : Dans le cadre de la RDM, les pièces qui constituent un système
mécanique ne doivent pas entrer dans le domaine des déformations plastiques.
5. Sollicitations Simples
Une sollicitation est dite simple lorsque toutes les composantes du torseur des efforts de
cohésion sont nulles sauf une. Les sollicitations couramment rencontrées sont la traction
ou la compression, la flexion, la torsion et le cisaillement. Quelques types de sollicitations
simples sont donnés sur les tableaux 2 et 3. La figure 7 schématise ces types de sollicitations.

Désignation Torseur Désignation Torseur

N x 0   0 Mt 
Traction (N>0)    
 0 0 Torsion 0 0 
Compression (N<0)  0 0 0 0 
G ( 0 ,x ,y ,z ) G ( 0 ,x ,y ,z )

 0 0 0 0 
   
Cisaillement pure Ty 0  Flexion simple Ty 0 
 0 0 0 M 
G ( 0 ,x ,y ,z )
G
 fz 
( 0 ,x ,y ,z )

Tableau 2 Torseur des sollicitations


Moment de Moment de
Sollicitations Effort Normal Effort Tranchant
Torsion Flexion
Traction/compression N≠0 T=0 Mt=0 Mf=0
Ty≠0
Cisaillement pure N=0 Mt=0 Mf=0
Tz=0
Torsion N=0 T=0 Mt≠0 Mf=0
Ty≠0
Flexion simple N=0 Mt=0 Mf≠0
Tz=0

Tableau 3 Quelques types de sollicitations


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Fig. 7 Poutre soumise à une sollicitation simple


6. LIAISONS MECANIQUES (Tableau 4)

Tableau 4 Liaisons mécaniques


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