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La 

solidarité

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au


sein d'un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport
aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l'un ou plusieurs de ses membres
concernent l'ensemble du groupe. La solidarité conduit l'homme à se comporter
comme s'il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c'est
l'avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis. 

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui


unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C'est une
démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes
appartiennent à la même communauté d'intérêt.

Ou ?

Pas d'aide de solidarité sans contrepartie. Solidarité n'est pas charité.


Allocations chômage, minimums sociaux, aucune aide en espèces ne devrait
tomber dans l'escarcelle du bénéficiaire simplement parce qu'il a rempli un
dossier.
La société doit proposer un rôle à chacun, pas fabriquer des parasites.
Le rôle de la solidarité n'est pas de sortir les gens de la galère, mais d'assurer des
minimums humanitaires et surtout de garantir l'égalité des chances. 

Solidarité n'est pas culpabilité. Son rôle n'est pas non plus de réparer des torts
datant de la génération précédente, de compenser les carences d'une éducation,
ou de lisser les effets d'une mauvaise répartition des neurones entre individus.
Je n'ai aucune réticence à donner à l'autre... quand je vois que ça le rend
heureux.
Au moins, en donnant dans la rue, je suis récompensé d'une bonne parole ou
d'un sourire. Si je suis bénévole d'une association ou d'un club de services, je
vois les gens qui profitent de mes efforts. Et eux voient que l'aide ne tombe pas
d'un tiroir-caisse caché au milieu des nuages. Que le pourvoyeur n'habite pas
une autre planète.

Comment ?

La « solidarité » est sans cesse invoquée aujourd’hui. Elle a acquis, jusque dans
le Traité européen, le statut d’un principe de droit. Mais que veut-elle dire au
juste ? S’agit-il d’un sentiment de sympathie qui nous porte à l’entraide, ou bien
d’une réalité, celle de l’interdépendance entre tous les hommes, ou encore d’une
valeur morale et même d’une obligation ? D’où nous vient cette notion
énigmatique qui semble appelée à se substituer au troisième terme de notre
devise ?

Pour répondre à ces interrogations, le philosophe se fait historien et entreprend


d’enquêter sur les conditions d’apparition et d’élaboration de l’idée [1][1] M.-C.
Blais, La Solidarité. Histoire d’une idée, Paris,.... Il constate très vite que la notion de

solidarité traverse tout le XIXe siècle français : elle exprime en effet la difficulté


de penser le lien social au sortir de la Révolution. Avant 1789, les individus
étaient liés par des appartenances corporatives ou héritées. Ils sont devenus
libres et égaux en droit. 

Pourquoi ?

«La solidarité n’est ni assurance, ni assistance. Elle ne divise pas le monde


entre ceux qui donneraient sans recevoir et ceux qui recevraient sans avoir rien
à donner : tous contribuent selon leurs capacités, et reçoivent selon leurs
besoins. Le droit européen a récemment hissé la solidarité au rang de principe
fondamental, à l’instar de la liberté, de l’égalité et de la justice. Dans le même
temps, l’idéologie libérale en promeut le démantèlement méthodique,
considérant qu’une « grande société » fondée sur l’ordre du Marché « n’a que
faire de la «solidarité» » (F. Hayek) (4ème de couverture de l'ouvrage La
Solidarité, enquête sur un principe juridique, paru chez Odile Jacob).

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