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Version révisée Nov.

2020
Préambule
● Ce module d'enseignement s'adresse à des étudiants connaissant la théorie des milieux continus
déformables. Il traite spécifiquement du milieu poutre utilisé dans le cadre de la résistance des matériaux,
restreint aux poutres droites en liaison isostatique*.

● Il récapitule les notions essentielles associées au modèle mécanique de poutre: son intérêt, son cadre
d'utilisation, les outils à mettre en oeuvre, ses restrictions y sont particulièrement traités au moyen
d'exemples d'applications concrètes traités au fur et à mesure des enseignements.

● Pour cet enseignement, il est fourni aux étudiants, via la plateforme SAVOIR, les documents suivants :
* Acquis d'apprentissage visés
* Définition des caractéristiques géométriques d'une poutre
* Support de cours
* Exercices et problèmes corrigés (série 1: Ex.1.1 à 1.7) traités majoritairement en séance de face à face.
* Exercices et problèmes corrigés (série 2: Ex.2.1 à 2.11) pour que les étudiants puissent s'exercer au
delà des séquences de face à face et consolider leurs acquis d'apprentissage.

● L'évaluation de cet enseignement se fera au travers d'un test et d'auto-évaluations par QCM.
● Les étudiants désireux d'approfondir leurs connaissances ou les compléter pourront se référer aux

quelques ouvrages cités à la fin de ce document.

*: Les cas de liaisons hyperstatiques et les méthodes énergétiques permettant de les traiter ne
sont pas abordés dans le cadre de ce cours.

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Notions Traitées :
 Situer le 'milieu' poutre – Exemples (p.4)
Cycle de remise à
niveau sept.  Description géométrique (p.12)

 Modélisation du chargement extérieur & Actions de laison (p.18)

 Principe de St Venant (p.21)

 Torseur de cohésion (p.22)

 Approche déplacement (p.29)

 Critères de dimensionnement (p.46)

 Zoom sur le cisaillement transverse dû à l'effort tranchant (p.54)

 Zoom sur la torsion de poutres à sections droites non circulaires (p.60)

 Liste des exercices et problèmes corrigés (p.73)

 Annexes (p.75)

 Références bibliographiques (p.92)

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Situer le milieu poutre – Exemples

Le modèle poutre parmi les autres modèles utilisés en mécanique.

milieu continu 3D

milieux continus 2D :

- état plan de contraintes


solide rigide plaques
poutres et
- état plan de déformations
coques

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● Des exemples de structures pouvant être modélisées par des milieux 'poutres'

Bâti support miroir emplacement pour miroir

✔ Modèle de poutres, différentes sections


✔ Analyse modale.

✔ Analyse spectrale.

✔ Optimisation pour ne pas risquer de

casser les miroirs

Outil de dentiste

✔ Modèle de poutre, section variable


✔ Analyse modale.
✔ Analyse spectrale.
✔ Optimisation pour nettoyage et extraction débris

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Transaxe de voiture de sport

✔ Caractérisation des efforts extérieurs.


✔ Modèle de poutre.

✔ Matériau composite.

✔ Tenue aux chargements thermique, dynamique.

✔ Optimisation masse (modèle coque).

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● La problématique : Évaluer les champs de déplacements, déformations et contraintes
en fonction du chargement extérieur

● La démarche de résolution:

✔ Description géométrique du milieu

✔ Représentation et détermination du chargement extérieur (données,


mesures, ...)

✔ Détermination des efforts intérieurs dans une section droite (torseur de


cohésion) en fonction des efforts extérieurs,

✔ Obtention des déformations et contraintes n'importe où dans le milieu en


fonction des composantes du torseur des efforts de cohésion, donc des efforts
extérieurs,

✔ Dimensionnement par satisfaction d'un critère de résistance mécanique.

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Géométrie et chargement
● Description du milieu et principales caractéristiques géométriques* :

Le milieu poutre reste un milieu 3D, décrit par sa section droite (S) qui court le long
de sa ligne moyenne (L).

y ➢ centre de surface G : il est défini par ∫S GM


⃗ dS =⃗0 (1)

➢ section droite variable (S) : elle peut être constante ou variable.


z
● G. ➢ ligne moyenne (L) : elle est décrite par le lieu des centres de
x (L) surface . Elle peut être droite (poutre droite) ou courbe (poutre
(S)
courbe)

En aucun cas le fait de représenter uniquement la ligne moyenne dans une


modélisation poutre revient à négliger l'épaisseur !

*
: voir aussi doc. 'Défnition des caractéristiques géométriques d'une poutre'

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➢ moment quadratique axial de (S) / à ➢ moment quadratique polaire
a passant par G
un axe ⃗ de (S) / à G :

I aa (G , S )=∫S d dS I G (S )= I (G , S )=∫S r dS
2 2
(2) (3)

● M
d r
intervient dans le calcul des
● G
⃗a intervient dans le calcul des
contraintes normales dûes à contraintes de cisaillement
(S)
la flexion dûes à la torsion


a passant par G : M s (S )=
moment statique de (S) / à un axe ⃗ ∫S d dS (4)

intervient dans le calcul des contraintes de


cisaillement dûes à l'effort tranchant

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● A propos de ces caractéristiques géométriques :
➢ associées au matériau, elles conditionnent la rigidité* (illustration pédagogique de la notion de
rigidité en séance)
➢ elles interviennent dans le calcul des contraintes*

● Comment les calculer ?


➢ analytiquement, autant que possible lorsque le profl de la section droite le permet :

- à partir de la défnition même des différentes quantités (section, moment quadratique axial,
moment quadratique polaire, moment statique) lorsque les géométries sont simples (disque,
rectangle, triangle, …)
- en utilisant le théorème de Huygens lorsque toute ou partie de la section droite peut se ramener
à une expression simple ; c'est le cas pour calculer le moment quadratique d'une section droite
en I, en L, en T, ... à partir de celui de section rectangulaire.
- par opération booléenne à partir de résultats connus pour sections droites simples
(rectangulaires)
➢ numériquement, lorsque le profl de la section droite ne permet pas de mener à bien le calcul
analytique. C'est par exemple le cas pour le profl 'aile' du mât de bateau et pour le profl 'hélice' de
l'outil de dentiste présentés.

* : voir planches 42, 43, 44, 59 et 60.


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Illustrations : Calcul du moment quadratique axial Izz (G, S)

● section droite rectangulaire ● section droite circulaire

z
.G h z .G
(S) b R (S)

Izz (G, S)=b h3/12 Izz (G, S)=π R4/4

*
● section droite en I

● à partir de la définition
z
.G ● à partir de composition de forme simple (rectangulaire ici)
● à partir du théorème de Huyghens
(S)
*
: calculs détaillés en séance d'exercices dirigés ( Ex. 1.1, p. 4 et p. 21)

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Exemple d'applications :
● Longeron de voilure (Ex. 1.1, p. 4 et p. 21, fascicule d'exercices corrigés série 1)

10 mm
Cornières (4) y Rivet h1=100 mm
b h2=127 mm Ame
e h3=134 mm

z h1 h2 h3
60 mm
b = 180 mm, e=8 mm 10 mm

60 mm
y b
e
z Détail section droite
Semelle 10 mm
Semelles
Cornières
Ame
x
Données géométriques
Longeron de voilure

✔ Calcul du moment quadratique axial Izz(G,S) associé à la section droite du longeron


✔ Calcul de moment statique

Autres applications: Fascicules d'exercices corrigés, série (1) et (2).


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Modélisation du chargement extérieur & Actions de liaison

● Dans le cas général 3D, on a à faire :

● soit à des efforts répartis, de nature volumique, surfacique ou linéïque.


● soit à des efforts concentrés.

Pour un milieu poutre, les efforts précédents sont ramenés au niveau de la ligne
moyenne.

Les chargements extérieurs (liaisons connues/inconnues et chargement imposé) sont


modélisés par des torseurs d'efforts réduits en un point de la ligne moyenne (points
d'application lorsque efforts concentrés puis transport au centre de surface)

●La détermination des actions extérieures s'effectue en traduisant l'équilibre de la


poutre considérée alors comme indéformable.

● Elles comprennent: - les actions de liaison représentables par des torseurs,


- les actions extérieures.

Seul le cas de poutre en liaison isostatique est traité ici.

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Illustrations : Poutre console
(cas 2D isostatique)

y
f(x) F
f(x) : densité linéïque x
de force
F : force ponctuelle
Modèle poutre encastrée-libre
(cantilivered beam en anglais)

✔ Calcul des réactions de liaison à l'encastrement


● on isole la poutre.
● bilan des actions agissant sur la poutre.
● équilibre de la poutre.

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Principe de St Venant
Énoncé : Si, sur une même partie de la frontière d'un solide déformable, on remplace une
distribution de forces appliquées par une autre distribution représentable par un
torseur d'effort équivalent, les sollicitations restent inchangées dans toute région du
solide suffisamment éloignée de cette frontière

Illustration* : poutre en traction


Distribution
uniforme
● déplacement global identique
● déplacement perturbé à l'extrémité de la poutre
pour les distributions non uniformes Distribution
non uniforme 1
● perturbation très localisée et atténuation rapide
● validité des résultats suffisamment loin de la région
d'application du chargement Distribution
non uniforme 2
● pratiquement, validité au delà de 2 fois la plus grande
dimension transversale de la poutre. inch
an gé
Ce peut être moins dans de nombreux cas de figure pert
urbé
* : Extrait du MOOC Pratique du dimensionnement en mécanique, P.A Boucard, P.A Guidault, F. Louf
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Torseur des efforts de cohésion

● Définition et sens physique

y

  M , x =  M  x
(x )
- (x+)

dS R
M x
0
x
G
M
z

cohésion


  M , x  : vecteur contrainte en M agissant sur l'élément de surface dS orienté par x

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●Définition du torseur d'efforts de cohésion et relations entre contraintes
généralisées et contraintes.
➢ Le torseur de cohésion ou encore d'efforts intérieurs est défini par :

⃗ ⃗ =∫ σ
R ⃗ ( M , ⃗x ) dS
R (s)
τ {coh}={ } avec (5)
⃗ G
M ⃗ =∫ GM
M ⃗ Λ σ
⃗ ( M ,⃗x ) dS
(s)

+ −
Par convention : τ {coh}=τ {( x ) →( x )}

Il s'exprime par ses composantes N ( x) , T y ( x) , T z ( x) , M t ( x) , M fy ( x) , M fz ( x)

, respectivement d'effort normal, d'efforts tranchants, de moment de torsion et de flexion,

dans la base (⃗x , ⃗y , ⃗z ) par :



R=N ( x) ⃗x +T y ( x) ⃗y +T z ( x) ⃗z
(6)
⃗ =M t (x) ⃗x +M fy ( x) ⃗y +M fz ( x) ⃗z
M

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Du fait qu'elles résultent d'une intégration sur l'aire de la section droite, les composantes
du torseur d'efforts de cohésion (ou efforts intérieurs) sont encore appelées contraintes
généralisées (pour 'généraliser' à la section droite)

Les relations (5) et (6) conduisent donc aux relations entre contraintes généralisées et
contraintes :

 x =∫  xx  x , y , z dS
N  x= R. S

R . y=∫S   xy  x , y , z  dS
T y  x=  (7)

R . z =∫S   xz  x , y , z  dS
T z  x= 

 x =∫  xz  x , y , z  y− xy  x , y , z  z  dS
M t  x= M. S 
 . y=∫  xx  x , y , z  z dS
M fy  x= M S
 . z=∫ − xx  x , y , z y dS
M fz  x= M (8)
S 

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● Relations entre torseur d'efforts de cohésion et efforts extérieurs

➢ Elles s'obtiennent par équilibre de (x-) ou (x+) (confguration déformée assimilée à


celle non déformée, HPP)

(x-) y (x+)

M R
0 x
x G
M
z
+ -
● on isole (x ) ou (x ) :

(x+) isolé (x-) isolé

−  
 { x   x }G  { ext  x }G ={0}G  { x x− }G  { ext  x−}G ={0}G
(9)  − (10)
soit  {coh }G = {ext x }G soit  {coh }G =− {ext   x }G

Rq : Le signe découle de la mise en équations d'équilibre et de la convention choisie.

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➢ La détermination des composantes du torseur d'efforts de cohésion en fonction du
chargement extérieur peut se faire aussi par équilibre local au sens du milieu poutre : il
s'agit de l'équilibre d'un tronçon élémentaire S dx.

⃗y fl : densité linéïque de force sur ds

-R(x) f Cl : densité linéïque de couple sur ds

-M (x)
l R(x+dx)
⃗x
{ }
 xdx
R
 xdx
M
: torseur de cohésion à x+dx
Gx dx 

x
x+dx
⃗z
Cl G M (x+dx)
{ }
 x
R
 x
M G x 
: torseur de cohésion à x

Rq : dx → ds, abscisse curviligne pour les poutres courbes

d⃗R ⃗
* + f l =ρ ⃗γ=⃗0 (11)
dx Ce sont les équations d'équilibre
dM⃗
R+C⃗ l =⃗δ=⃗0
+⃗x Λ ⃗ (12) 'local' au sens du milieu poutre
dx
dynamique statique
* : la mise en oeuvre de ces équations est détaillée en annexe 2

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LE MODELE DE POUTRE: approche déplacement

L'idée est ici de dérouler l'approche déplacement telle que déjà vue dans le cadre général de
la théorie de l'élasticité.

●   M  compatible avec le milieu poutre


Construction d'un champ de déplacement U
Illustration dans le plan  x , y 
Avant déformation : Après déformation :
y '
M ∈S  y (L') (L) (L')
M ' ∈S '  M' (S)'
x (S)
G'
M M'
Mxx (S') v(x)
(L) x G G'
x G u(x) (L)
 x , y , z   x ' , y ' , z ' 
Trace de (S)
 x
θ(x): rotation section droite d ' abscisse ( x) par rapport à ⃗z
u x, v x: composantes de déplacement de G dans la base  x , y
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Le champ de déplacement cherché peut se mettre sous la forme :
  M =U  x , y x V  x , y y
U (def 1)

y ' ● Hypothèse de section droite rigide =


y (L') hyp. de Navier :
M'
y  x ∣GM
 ∣=∣G ' M '∣
G'
Décomposition vectorielle :
(S') v(x)

M x
y  xx (L)
x G u(x) poutre
(L)   M = MM
U  ' = MG
 G G ' G ' M '
avec U G = G G '
(S) (def 2)

●  G = GG ' =u  xx v xy


U
U  x , y=ux− y sin x Identification de  =− y y
MG
V x , y=v x− y 1−cos  x (def 1) et (def 2)
G 'M ' = y y '

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Lorsque la rotation de section est petite, il est possible de linéariser les lignes trigonométriques :
y '
y (L')
M'
y  x
G'
v(x) x
y Mxx
(S') (L)
x G u(x) poutre
(L)
Trace de (S)

U  x , y=u  x− y sin  x U  x , y=u  x − y  x


V  x , y=v x− y 1−cos  x V  x , y=v  x

● La démarche peut être facilement étendue dans U  x , y , z =u  x− y  z  xz  y  x


l'espace à 3 dimensions: V  x , z =v  x −z  x  x
(13)
W  x , y=w  x y  x  x

θ x ( x), θ y (x), θ z (x): rotation section droite respectivement par rapport à ⃗x , ⃗y , ⃗z


u(x), v ( x), w (x): déplacements de G respectivement selon ⃗x , ⃗y , ⃗z
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● Champ de déformation : il se déduit du champ de déplacement
Rappel : théorie de l'élasticité
1 T
=  grad  u  M  grad u  M 
2
● Représentation des déformations Lagrangiennes

● Cadre des petites déformations (Green Lagrange linéarisé)

flexion / z
traction-compression flexion / y

du  x  d  y  x d  z  x
Cisaillement transverse xx = z −y
dû à l'effort tranchant,
dx dx dx
d  x  x (14)
plan (x,y) dv  x 
2  xy = − z  x −z Cisaillement
dx dx
dw x d  x  x transverse dû à la
2  xz =  y  x y torsion
dx dx
Cisaillement transverse dû à
l'effort tranchant, plan (x,z)
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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Spécifcité du modèle de Bernoulli:
La déformation de cisaillement transverse dûe à l'effort tranchant est négligée.
ce qui se traduit, dans chaque plan transversal, par :

dv  x 
− z  x =0
dx
dw  x 
 y  x=0
dx

et s'interprête physiquement par :


S S'
(L) (L')

Avant déformation Après déformation

L'angle droit est conservé !

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● Interprétation physique des déformations
(dans le plan (x,y)) x) dx
χ(
x) dx
γ(
G'(x+dx)

G'(x) ) d x
ε(x
(L)
G(x) G(x+dx)

Après déformation

● ε(x)=du(x)/dx traction
Avant déformation ● γ(x)=dv(x)/dx- θz(x) cisaillement plan (x,y)
● χ(x)=dθz(x)/dx flexion

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● Expression du champ des contraintes via la loi de comportement
?
Champ de Champ de
déformations contraintes

Loi de comportement locale


cas d'un milieu élastique linéaire
3D général
Milieu poutre

1    xx= E  xx
 ij =  ij −  kk  ij (démo annexe 3)
 xy =G 2 xy
ou E E (15)
 ij =2  ij   kk  ij  xz =G 2 xz

=
E
 =G=
E avec  yy = zz = yz =0
1 1−2  21
coefficients de lamé

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●Relations entre contraintes et déformations généralisées via la loi de comportement
généralisée.
En intégrant la loi de comportement locale sur la section droite (suggéré par la géométrie du
milieu poutre), il est utile d'obtenir la relation entre :
contraintes généralisées loi de comportement généralisée Déformations généralisées

( )( )( )
N ( x) <ES > 0 0 0 0 0 ϵ( x)
Ty ( x) 0 <GS ' y > 0 0 0 0 γ y ( x)
Tz ( x) 0 0 <GS ' z > 0 0 0 γ z ( x) (16)
=
Mt ( x) 0 0 0 <GJ > 0 0 χ x ( x)
Mfy( x) 0 0 0 0 <EI yy > 0 χ y ( x)
Mfz ( x) 0 0 0 0 0 <EI zz > χ z ( x)

● les contraintes généralisées ou composantes du torseur de cohésion.


● les déformations généralisées sont celles normale longitudinale ϵ(x), de
cisaillement transverse  y  x ,  z  x de torsion χ x ( x) et de fexion χ y ( x) , χ z ( x).
● ES  , GS ' y  , GS ' z  , GJ  , EIyy , EIzz désignent respectivement
les rigidités équivalentes de traction/compression, cisaillement transverse, torsion et fexion.
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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● expression des contraintes en fonction des composantes du torseur de cohésion.
le torseur de cohésion étant par ailleurs connu en fonction des efforts extérieurs,
l'expression des contraintes en fonction des efforts extérieurs en découlera.
 tenseur des contraintes
3D général Quantités accessibles par le milieu poutre

[ ] [ ]
 xx  xy  xz  xx  xy  xz
  M :  xy  yy  yz   M :  xy 0 0
 xz  yz  zz x , y , z   xz 0 0  x , y , z

● expression des contraintes normales longitudinales  xx  x , y , z 

N  x  y Mf z  x  z Mf y  x Cas d'un matériau homogène isotrope


 xx  x , y , z = − 
S I zz I yy
(17)
i i N  x y Mf z  x z Mf y  x Cas d'un matériau composite
 xx  x , y , z = E  −  
 ES   EI zz   EI yy
traction/
flexion/z flexion/y
compression
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● expression des contraintes de cisaillement transverse dues à l'effort tranchant T y  x
Ty  x
 xy  x , y , z =
S' (18) Ce modèle est dû à Timoshenko
Tz  x
 xz  x , y , z =
S'
Il postule une distribution uniforme de ces contraintes dans l'épaisseur.
Il est, de fait, en désaccord avec les équations d'équilibre et de continuité pour les
surfaces libres *.

● expression des contraintes de cisaillement transverse dues à la torsion M t  x

−Mt  x z Pour le cas de la torsion uniforme avec


 xy  x , y , z =
J section circulaire**, la constante de
(19)
Mt  x y torsion J est égale au moment
 xz  x , y , z= quadratique polaire I0.
J

* : le cas de la distribution exacte (au sens du modèle de poutre) est traité plus loin dans ce cours.
** : le cas de la torsion de poutre à section non circulaire est traité plus loin dans ce cours.
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Hypothèse de St Venant – cas de flexion simple

σ xx Ty ⃗y

σ xx (L) ⃗x ⃗z

poutre

Distribution loin des Distribution sous


appuis et chargement chargement
Ty ⃗y
σ yy
σ yy =0 (L) ⃗x ⃗z
poutre

fourni par modèle de


poutre
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● Expression de l'énergie de déformation pour un milieu poutre
1
● définition générale : E déf = ∫V  ij  ij dV (cf. crs théorie de l'élasticité)
2

or, naturellement pour un milieu poutre, ∫V =∫L ∫S L: ligne moyenne


S: section droite

1
E déf = ∫L   Edx
T
ainsi, après intégration sur la section droite S :
2

 
N x x
Ty x  y  x
Tz x  z  x
où = et  E=
Mt  x  x  x
Mfy  x  y x
Mfz x  z  x
contraintes généralisées
déformations généralisées

40
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Edéf en fonction des déformations généralisées uniquement

En utilisant la loi de comportement généralisée, il est commode d'exprimer les


contraintes généralisées en fonction des déformations généralisées :

1
E déf = ∫
2 L
ES x 
2
GS ' y   y  x
2
GS ' z   z  x
2
EI yy   y x 
2
EI zz  z  x
2
GJ  z  x
2
dx

(20)

Cette forme est adaptée à une approche déplacement et à une résolution du problème par
minimisation de l'énergie potentielle*

Rq : valable pour un mat. homogène équivalent qui suit un comportement élastique linéaire.
* : cf. théorie de l'élasticité et sera revu lors du cours sur les éléments fnis

41
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● Edéf en fonction des contraintes généralisées uniquement

La matrice traduisant le comportement généralisé étant diagonale dans le cadre restrictif


des petites perturbations traité ici, il est alors commode de l'inverser pour exprimer les
déformations généralisées en fonction des contraintes généralisées :

1
E déf =
2
∫L
( N ( x)2 / <ES>+T y ( x)2 / <GS ' > y +T z ( x)2 / <GS ' z >+ Mf y ( x)2 / <EI yy >+Mf z ( x)2 / <EI zz >+Mt ( x)2 /<GJ >)dx

(21)

Cette forme est adaptée à une approche contrainte et à une résolution du problème par
minimisation de l'énergie complémentaire*

Rq : valable pour un mat. homogène équivalent qui suit un comportement élastique linéaire.
* : cf. théorie de l'élasticité et sera revu lors du cours sur les éléments fnis
42
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Illustration 1 : pylône de remontée mécanique en compression et flexion
y -Fy y
L: hauteur Fx x
2e=De(y)-Di(y)
A-A
modèle poutre
A Di(y) A

fl E, S(x), L, Izz
L De(y)
Section S(y) y
0
0 x
Schéma du pylône

Hypothèses: * fexion supposée pure (hyp. bernoulli), petits déplacements


* chargement: câble F + action du vent fl

Questions: 1. Exprimer les déplacements longitudinal u(x) et transversal


v(x) le long du pylône.
2. Exprimer la contrainte normale longitudinale  xx dans le pylône
due à la flexion et compression.

43
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Illustration 2 : mât de bateau en compression F

modèle poutre

E, S(x), L
fl
x

Hypothèses: *mât simplifé étudié en statique


*chargement: compression haubans F + poids propre fl
Questions: 1. Exprimer le déplacement longitudinal u(x) le long du mât.
2. Exprimer la déformation et la contrainte dans le mât dues à
la compression.  xx  xx
3. Exprimer l'énergie de déformation

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Critères de dimensionnement

● Définition

● défnissent une limite de changement de comportement (élastique ->


plastique, par exemple, pour les métaux)
● Ils peuvent correspondre à des critères de rupture (matériaux fragiles)
● Ils s'expriment, en général, au moyen d'une fonction f scalaire des
contraintes = fonction de charge qui qualife l'intensité de la sollicitation :

- f<0 (ou F/Flim <1) <=> comportement élatique.


- f=0 (ou F/Flim=1) <=> plasticité, endommagement ou rupture.

46
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● Expression des principaux critères pour matériaux isotropes :

✔ Critère de la déformation principale max :

la limite est atteinte lorsqu'une au moinsune des déformations principales  X , Y , Z  atteint


une valeur limite correspondant à une élongation ou rétraction en traction pure ou
compression pure

C ≤ X , Y , Z ≤T

✔ Critère de la contrainte principale max :

la limite est atteinte lorsqu'une au moinsune des contraintes principales X ,  Y , Z  atteint une
valeur limite obtenue par un test en traction pure ou compression pure
 C ≤ X , Y , Z ≤ T

● Ces critères sont plutôt adaptés à des matériaux fragiles


● Les indices X, Y et Z désignent les grandeurs principales

47
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✔ Critère de la contrainte de cisaillement max: TRESCA

la limite est atteinte lorsque la contrainte de cisaillement maximale atteint une valeur limite
déduite d'un test de cisaillement.

max
∣(σ I −σ J )∣
−σ l ≤0
2

où σI et σ J désignent les contraintes ppales et σl la contrainte limite en cisaillement pur

✔ Critère de l'énergie de distorsion: VON MISES

● la limite est fxée lorsque l'énergie de distorsion atteint un maximum pouvant être
défni par un essai de traction ou de compression.

48
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✔ Critère de l'énergie de distorsion : VON MISES

 l'expression de cette énergie peut être soit en fonction des contraintes principales ou
quelconques, soit des invariants du tenseur des contraintes.
 Formulation du critère :

= S  D

partie sphérique: changement de partie déviatorique: changement de


volume sans variation de forme forme sans variation de volume

L'énergie de distorsion est la même que celle obtenue par un essai de traction pure :

1
E dist =
12G
[  X − Y 2 Y − Z 2 Z − X 2 ]
1
E dist = 2  T2 test de traction pure
12G
49
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✔ Expression du critère en contraintes principales :

2 2 2 2
(σ X −σ Y ) +(σ Y −σ Z ) +(σ Z −σ X ) ≤2 σ T

✔ Expression du critère en contraintes quelconques :

2 2 2 2 2 2 2
(σ xx −σ yy ) +(σ yy −σ zz ) +(σ zz −σ xx ) +6(σ xy +σ yz +σ xz )≤2 σ T

➢ plus précis que le critère de TRESCA


➢ emploi aisé si contraintes principales connues

50
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✔ Expression du critère en contraintes principales :

 X − Y 2  Y − Z 2 Z − X 2≤2  2T

✔ Expression du critère en contraintes quelconques :

 xx − yy 2 yy − zz 2  zz − xx 26 2xy  2yz  2xz ≤2  T2

➢ plus précis que le critère de TRESCA


➢ emploi aisé si contraintes principales connues

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● Expression des critères de Tresca et Von Mises pour le milieu poutre :
2 2 2
en posant :  xx = et  = xy  xz 

✔ Critère de TRESCA:

  2
4  2
≤ 2
T

✔ Critère de VON MISES:

 X − Y 2  Y − Z 2 Z − X 2≤2  2T

2 2
 1  1 2 2
    4    −   4      4   ≤2  T2
2 2 2 2 2
2 2 2 2
soit    3 ≤ T
2 2

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Exemple d'applications :
● Dimensionnement d'un longeron de voilure d'un avion de tourisme
(Ex. 1.1, p. 4 et p. 21 , fascicule d'exercices corrigés série 1)

y
z
Avion de tourisme
Semelles

Ame
x

Longeron de voilure

Autres applications: Fascicules d'exercices corrigés, série (1) et (2)

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Zoom sur le Cisaillement Transverse (CT) dû à l'effort tranchant

● Pourquoi s'y intéresser ?

● Compte tenu du défaut d'équilibre révélé plus haut,

● Compte tenu du rôle des contraintes de cisaillement transverses pouvant être à


l'origine de dégradations préoccupantes des matériaux; c'est notamment le cas
du délaminage dans les matériaux composites.

Il est donc important d'évaluer le plus justement ces contraintes de


cisaillement.

54
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Expression contraintes de cisaillement exacte au sens du milieu poutre.
b(η)
ymax
(Ω) y
η
y Ty (x+dx)
S(x)
G x

z Mfz (x+dx)
x dx
S(x+dx)
x+dx

Ty  x Ms  y 
L'équilibre* de (Ω) conduit à :   x , y= xy  x , y=
Izz b y
ymax
avec Ms  y =∫ y  b   d  , moment statique

* : la démo. est faite annexe 4.


55
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✔ cas de sections circulaires et rectangulaires
rectangulaire
y circulaire y
 xy  xy
R z
z x x

h
G G

4 Ty  x y² 3 Ty  x y²
 xy  x , y= 1−   xy  x , y= 1−4 
3S R² 2S h²

● distribution parabolique dans l'épaisseur


● à comparer avec la distribution uniforme des contraintes de cisaillement transverse
dans l'épaisseur suivant le modèle de Timoschenko !
● compte tenu de ce constat, il convient de corriger le modèle de Timoshenko par
l'introduction de la notion de section réduite.

à la représentation de ces contraintes de CT, rendue possible par symétrie du tenseur


des contraintes. Ne pas les confondre avec celle des contraintes normales
longitudinales !!!
56
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✔ déformation réaliste d'une section droite – notion de section réduite

Illustration section rectangulaire


gauchissement de la section droite
y

z h x
G
Distribution parabolique de la
x
contrainte de CT
x+dx

57
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✔ Correction du modèle de Timoshenko – Section réduite
●Cette section réduite est identifiée à partir de l'équivalence énergétique des énergies
CT
de déformation de CT , E déf . y
y

z x
z x
G G

section vraie S  xy 'exacte'


section réduite  xy Timoshenko
S'<S

E CT
déf 1 = E CT
déf 2
(démo. Annexe 5)

S ' puis k': coefficient correcteur


● Valeurs de S' et k' pour sections circulaire et rectangulaire
9 5
S '= S S '= S
10 6
9 5
k '= k '=
10 6
section circulaire
section rectangulaire:
58
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Zoom sur la torsion de poutres à sections droites non circulaires

● Constat
● en dehors du cas de la torsion uniforme des
sections circulaires, il y a gauchissement de la
section droite !

● Illustration avec une gomme


y
● Conséquences
z
➢distribution des contraintes de CT ?
➢ rigidité de torsion ?
x
● Objectif

quantifier ces grandeurs

60
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● notion de centre de torsion Ct

➢ toute force passant par ce centre ne génère aucune torsion,


➢ le lieu de ces centres le long de la poutre décrit la ligne de cisaillement de torsion

y : ligne des Ct

z
: ligne des G

61
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● Mise en équation du problème de torsion
● Cadre de travail : poutres droites, élasticité linéaire, HPP
● Objectifs : * détermination de la fonction de gauchissement φ(y,z)
* détermination des contraintes de CT
* détermination de la constante de torsion J et de la rigidité de torsion <GJ>
● Démarche : Approche déplacement u
x
y
y
v M' M
Ct
G z Ct
z x x G

 x  x : rotation de section droite Section droite à z donné


d  x
= x : angle de rotation unitaire
dx
62
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● Champ de déplacement x u
y
  M = MM
U  ' ' = MM
 '  M ' M ' '
v M' M
soit   M =r  x v U  x , y , z x
U

avec M ' M ' ' =U  x , y , z x Ct


traduit le déplacement hors plan.
z
(M'', superposé à M' n'est pas représenté sur la fgure) G
ainsi, le déplacement de M dans la base  x , y , z  vaut :

U  x , y , z =  y , z
V  x , y , z=− x  x z−z C  t

W  x , y , z = x  x y− y C 
t

U  x , y , z =  y , z avec   x= x


soit fnalement,
V  x , y , z=− x  z−z C  t  Rq :   x=cste torsion uniforme
W  x , y , z = x  y− y C  t

63
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● Champ de déformation Green Lagrange Linéarisé (HPP)

∂
2  xy  y , z=  − z−z c 
∂y
∂
2  xz  y , z =   y− y c 
∂z
 xx= yy = zz = yz =0
● milieu poutre
● loi de cpt. élastique linéaire

● Champ de contraintes

∂
 xy  y , z =G   − z−z c 
∂y
∂
 xz  y , z=G    y− y c 
∂z

64
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Equilibre local

   M ,t f  M ,t = M ,t   M ,t 


div , ∀ M ∈ , ∀ t
v

●en considérant petits les effets de la pesanteur et d'inertie


devant les contraintes induites par les autres chargements

 ij , j =0 ● en adoptant la notation indicielle en coordonnées cartésiennes

● en remplaçant par les expressions précédentes

2 2
∂  ∂ 
G 2
G 2
=0 C1 : c'est la première condition que doit satisfaire
∂y ∂z
la fonction de gauchissement.
ou  =0, ∀ M ∈

65
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Continuité des efforts sur surface libre
ny n

n =n y yn z z
M nz
 M   ∀ M ∈ 
n = 0, y


−z
G

∂ ∂
ny n z =n y  z −z c −n z  y− y c 
∂y ∂z

C2 : c'est la deuxième condition que doit satisfaire


la fonction de gauchissement.

66
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
●la détermination de la fonction de gauchissement φ se fait donc par la satisfaction des
conditions C1 et C2

 =0, ∀ M ∈ C1

∂ ∂
ny n z =n y  z−z c −n z  y− y c  C2
∂y ∂z

● Exemples de fonctions de gauchissement

cas particulier section circulaire:  y , z =0

b 2 −a 2
cas section elliptique:  y , z = 2 2 y z
a b

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
● Position du centre de torsion dans la section droite

●Une fois connue la fonction de gauchissement   y , z  , la position de


Ct s'obtient facilement par application du théorème de réciprocité de
Maxwell-Betty

−1
yt=
I yy
∫S
z  y , z  dS (démo. annexe 6)
−1
zt = ∫ y  y , z  dS
I zz S
● Le centre de torsion Ct se trouve dans les plans de symétrie lorsqu'il y en a
● Quelques exemples
y y y
z z z G
G G
Ct
(S) (S) Ct Ct (S)

68
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● Détermination de la constante de torsion J et de la rigidité de torsion <GJ>

d x
d'après la loi de cpt. généralisée, M t =GJ
dx
or, par définition M t =∫  y  xz − z  xy  dy dz

∂ ∂ 2 d
M t =∫ G i  y 
2
d'où − y c − z  − z c  y z  x d 
∂z ∂y dx

∂ ∂
soit GJ  =∫ G i  y  − y c − z  −z c  y 2  z 2  d 
∂z ∂y

Rigidité équivalente de torsion

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
∂ ∂
GJ  =∫ G i  y 
2 2
− y c − z  −z c  y  z  d 
∂z ∂y

G confondu avec Ct
Matériau homogène ∂ ∂
GJ  =∫ G i  y  −z   y 2  z 2  d 
∂z ∂y
∂ ∂
GJ  =G ∫  y 
2 2
− y c − z  − z c  y  z  d 
∂z ∂y

A ce niveau, il est commode de substituer à la fonction  telle que :   y , z = y , z−zy c  yz c


Il est alors possible d'identifer la constante de torsion J :

∂ ∂
J =∫  y 
2 2
− y c − z  −z c  y  z  d 
∂z ∂y
G confondu avec Ct
∂ ∂
J =∫  y −z  y 2 z 2  d 
∂z ∂y

70
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Exemple d'applications :

● rotor de pétrin en flexion simple/torsion (Ex. 1.2, p. 8 et p. 32)

Schéma de l'arbre rotor

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Exercices et problèmes

Ils se répartissent sur 2 séries, 'Fascicule_Exercices_Enonces_Corr_Th_Poutre(1)' et


'Fascicule_Exercices_Enonces_Corr_Th_Poutre(2)' disponibles sur la plateforme
SAVOIR.
Série 1 : pour la plupart faits en face à face

Ex. 1.1: Pré-dimensionnement d’un longeron de voilure (p. 4, p.21)


Ex. 1.2: Rotor de pétrin (p. 8, p. 32)
Ex. 1.3: Etude d’un matériau sandwich (p. 10, p. 37)
Ex. 1.4: Balancier d’équilibriste (p. 12, p. 44 )
Ex. 1.5: Etude d’une crosse de hockey composite (p. 15, p. 55)
Ex. 1.6: Potence (var. 1) (p. 17, p. 62)
Ex. 1.7: Torsion d’un arbre de section elliptique (p. 19, p. 67)

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Série 2 : pour entraînement en dehors des séquences de face à face

Ex. 2.1: Arbre de réducteur de vitesse (p. 4, p. 20)


Ex. 2.2: Comparaison de deux états de contraintes (1) (p. 5, p. 24)
Ex. 2.3: Comparaison de deux états de contraintes (2) (p. 7, p. 28)
Ex. 2.4: Flexion 4 points (non classique) (p. 9, p. 33)
Ex. 2.5: Modélisation poutre d’un mât (ancien) de bateau (p. 10, p. 37)
Ex. 2.6: Modélisation plane d’une poutre rectiligne de section variable (p. 11, p. 44)
Ex. 2.7: Long board (p. 12, p. 50)
Ex. 2.8: Poutre console (p. 14, p. 55)
Ex. 2.9: Potence (var.2) (p. 15, p. 59)
Ex. 2.10: Poutre encastrée dans un massif (p. 16, p. 66)
Ex. 2.11: Cintrage d’une poutre élancée (p. 17, p. 72)

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Annexes

● Annexe 1 : Equations d'équilibre local

● Annexe 2 : Comportement milieu poutre homogène, élastique, linéaire

● Annexe 3 : Contrainte de cisaillement transverse (due à effort tranchant)

● Annexe 4 : Section réduite S'

● Annexe 5 : Position du centre de torsion

75
Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu
Annexe 1 : Equations d'équilibre local

● Cas général poutre courbe

fl
-R(s) R(s+ds)
G(s)
M (s+ds)
-M (s)
s Cl G(s+ds) ⃗t
s+ds

{ }
⃗ s+ds)
R(
⃗ ( s+ds)
M
: torseur de cohésion à s+ds
G(s+ds)

{ }
⃗ s)
R(
⃗ ( s)
M G(s)
: torseur de cohésion à s

fl : densité linéïque de force sur ds


Cl : densité linéïque de couple sur ds
● On isole le tronçon S ds

{ −M

− R(s)
⃗ (s) }G(s)
{ ⃗ s)
− R(
⃗ (s)−( OG(
−M ⃗ s) Λ R(s))
⃗ }0

{ −M
⃗ s+ds)
− R(
⃗ (s+ds) }G (s+ds)
{ ⃗ s+ds)
R(
⃗ ( s+ds)+( OG(
M ⃗ s+ds) Λ R(s+ds))
⃗ }0

{ }
G (s+ds )
∫G (s) f⃗l ds
G(s+ds)
, G, centre de surface courant entre G(s) et G(s+ds)
∫G(s) ⃗ +OG
(C l
⃗ Λ f⃗ ) ds
l 0

{ ⃗¨ (s) ds

}
G(s+ds)
∫G(s) ρ S ds U
, torseur dynamique de S ds
⃗¨ ( s)) ds
G(s+ds)
∫G(s) (⃗ ⃗ Λ ρ S ds U
δ (G(s))+OG 0
● Equilibre du tronçon S ds

{ }
G (s+ds )

{ }- { } ∫G (s) f⃗l ds

R(s+ds) ⃗ s)
R(
⃗ (s+ds)+( OG(
⃗ s+ds)Λ R
⃗ (s+ds)) ⃗ (s)+( OG(
⃗ s)Λ R(s))
⃗ + G(s+ds)
M 0 M 0 ∫G(s) ⃗ +OG
(C ⃗ Λ f⃗ ) ds
l l 0

{ ⃗¨ ( s) ds

}
G(s+ds)

= ∫G(s) ρ SU
⃗¨ (s)) ds
G(s+ds)
∫G(s) (⃗ ⃗ ΛρSU
δ (G(s))+ OG 0

{ }

dR

{ }
G(s+ds)

soit ∫G(s) (
ds
+ f⃗l) ds
∫G(s)
G(s+ds)
⃗¨ ( s) ds
ρ SU
=
G(s+ds) d ⃗ G(s+ds)
⃗¨ (s)) ds
∫G(s) (
ds
⃗ Λ R)+
( M+ OG ⃗ C ⃗ +OG
l
⃗ Λ f⃗ )ds
l ∫G(s) (⃗ ⃗ ΛρSU
δ (G(s))+ OG 0
0

ou encore

{ }
G(s+ds) ⃗
dR

{ }
∫G(s) ( + f⃗l) ds G(s+ds)
⃗¨ ( s) ds
ds ∫G(s) ρ SU
G(s+ds) ⃗
dM ⃗
dR =
+ f⃗l)) ds ⃗¨ (s)) ds
G(s+ds)
∫G(s) (
ds
⃗ ⃗ ⃗ ⃗
+ t Λ R+Cl+ OG Λ(
ds ∫G(s) (⃗ ⃗ ΛρSU
δ (G(s))+ OG 0
0
Finalement,


dR ⃗¨ (s)
+ f⃗l =ρ S U
ds

dM ⃗ C
+⃗t Λ R+ ⃗ =⃗ δ(G(s))
l
ds
Annexe 2 : Comportement milieu poutre homogène élastique
linéaire

● Loi de comportement élastique linéaire

( )( )( )
2μ+λ λ λ 0 0 0 ϵ11
σ 11
σ 22 λ 2μ+λ λ 0 0 0 ϵ22
σ 33 λ λ 2μ+λ 0 0 0 ϵ33
=
σ 12 0 0 0 μ 0 0 2 ϵ12 (I)
σ 23 0 0 0 0 μ 0 2ϵ23
σ 13
0 0 0 0 0 μ 2 ϵ13

Matrice des 'rigidités'


ou

( )( )( )
1/ E −ν/ E −ν/ E 0 0 0
ϵ11 σ 11
ϵ22 −ν/ E 1/ E −ν/ E 0 0 0 σ 22
ϵ33 −ν/ E −ν/ E 1/ E 0 0 0 σ 33 (II)
=
ϵ12 0 0 0 (1+ν)/ E 0 0 σ 12
ϵ23 0 0 0 0 (1+ν)/ E 0 σ 23
ϵ13 σ 13
0 0 0 0 0 (1+ν)/ E

Matrice des 'souplesses'


Hypothèses sur les contraintes pour le milieu poutre:

σ 22=σ 33=σ 23=0 (III)

(III) dans (II):

ϵ11=1/ E σ 11
ϵ22=−ν/ E σ 11 =−νϵ11 σ 11= E ϵ11
ϵ33=−ν/ E σ 11=−ν ϵ11 σ 12 =2G ϵ12
ϵ12 =(1+ν)/ E σ 12 σ 13 =2G ϵ13
ϵ13=(1+ν)/ E σ 13
De la même façon, (III) dans (I) donne:

σ 11 =(2μ+λ)ϵ11 +λ(ϵ22+ϵ33 )

avec
ϵ22=ϵ33 =−νϵ11

d'où σ 11 =(2μ+λ )ϵ11 −2 ν λ ϵ11

en remplaçant λ et μ par leur expression en fonction de E et ν

Eν E
λ= μ=G=
(1+ν)(1−2 ν) 2(1+ν)

on retrouve bien: σ 11 =E ϵ11

pour les contraintes de cisaillement, les relations sont immédiates:


σ 23=2G ϵ23
σ 13=2G ϵ13
Annexe 3 : Contraintes de cisaillement transverse

b(η)
ymax
(Ω) ⃗y
η
y Ty (x+dx)
S(x)
G ⃗x

⃗z Mfz (x+dx)
x dx
S(x+dx)
x+dx

● On isole (Ω)
● Équation de la résultante en projection sur ⃗
x

y max M (x+dx) y M (x)


∫y ηb( η) d η−∫y
max
ηb( η) d η+τ b( y )dx=0
I zz I zz
soit
1 y dM

max
ηb(η)dx d η+τ b(y ) dx=0
I zz y dx

dM
et comme +T =0 (éq.équil.)
dx

1 y
T ∫y
max

alors τ= ηb(η)d η
I zz b( y)

T Ms z ( y ) y max
soit τ= avec Ms z (y )=∫y ηb(η) d η
I zz b( y )
moment statique /z
Annexe 4 : Section réduite S'

● Le calcul de S' est basé sur l'équivalence énergétique suivante:

E CT
déf (1)=E CT
déf (2) (1)

E CT
déf (1) : énergie de déformation de Cisaillement Transverse dûe
à l'effort tranchant calculée avec le modèle de
distribution uniforme de contrainte
Ty Modèle de Timoschenko
σ xy =
S' ● désaccord avec les équations
d'équilibre et de continuité

E CT
déf (2) : énergie de déformation de Cisaillement Transverse dûe
à l'effort tranchant calculée avec le modèle de
distribution de contrainte établi à partir de l'équilibre
du morceau (Ω) de poutre
T y Ms z ( y )
σ xy = ● Distribution en accord avec les
b( y) I zz équations d'équilibre et de continuité
● Expression de E CT
déf (1) , E CT
déf (2) et
S'

2
1 1 T
E déf (1)= ∫L T y γ y dx=
CT y
dx
2 2int L GS '

1 1 σ 2xy
CT
E déf (2)=
2
∫V
σ xy 2 ϵ xy dV =
2
∫L
(∫S
G
dS)dx avec σ xy =G 2 ϵxy

1 T Ms ( y ) 2
1 T y Ms z ( y )
E déf (2)= ∫L (∫S ( y σ xy =
CT z
soit ) dS) dx avec b( y) I zz
2 b( y ) I zz G
2 2
1 T Ms z(y)
E déf (2)= ∫L ( ∫
CT y
dy ) dx avec dS=b( y ) dy
2 G S 2
b( y ) I zz

d'où d'après (1), par identification:

1 Ms2z ( y ) 1 Ms2z ( y )
=∫S dy= 2 ∫S dy
S' 2
b( y ) I zz I zz b( y)
Annexe 6 : Position du centre de torsion

● Le théorème de réciprocité de Maxwell-Betty

Soit, une structure donnée, soumise à 2 chargements : chargement 1 et


chargement 2

W(1,2) désigne le travail des actions correspondant au chargement 1 dans


le champ de déplacement induit par le chargement 2

W(2,1), désigne le travail des actions correspondant au chargement 2 dans


le champ de déplacement induit par le chargement 1.

Le théorème de réciprocité de Mawell Betty exprime le fait que :

W(1,2) = W(2,1)*

* : 1) peut se montrer expérimentalement


2) se montre aussi facilement en utlisant le principe des puissances virtuels
● L'utilisation du théorème de réciprocité de Maxwell-Betty

Ici pour déterminer la position du centre de torsion Ct dans une section droite de
poutre (ce n'est évidemment pas sa seule portée)

y y
F
Ct Ct
x
x G x G x
z z M
Chargt 1 Chargt 2
Champ de déplacement induit par le chargt 1 : Champ de déplacement induit par le chargt 2 :

● Uy, Uz, induits par la flexion ●Ux, Uy, Uz et ROTx, induit par rotation de
● ROTy, ROTz, rotations de section droite
section droite
Chargt 1 Chargt 2
S(x)
y S(x)
y
F S(L)
Ct S(L)
x Ct
G x x
L G x
z L z M
● On isole la portion entre x et L
● Bilan des actions pour le chargt 1: *cohésion sur S(x) : -Mfy(x), -Mfz(x)
*force concentrée en Ct sur S(L)
● Bilan des actions pour le chargt 2: *cohésion sur S(x) : -Mt(x)
*moment M suivant x sur S(L)
● W(1,2) : * F ne travaille pas dans le champ de déplacement dû à la torsion puisque Ct ne bouge

pas; il est le centre de torsion − y Mf z ( x) z Mf y ( x)


σ xx ( x)= +
I zz I yy
* Au niveau de S(x) : − y Mf z ( x) z Mf y ( x) d θ x ( x )
d ' où W (1,2)=∫S( x) σ(1)
xx ( x)u (x) dS=∫S ( x) ( + ) ϕ( y , z)dS
I zz I yy dx
d θ x ( x) (2)− y Mf ( x) z Mf ( x)
soit W (1,2)=
dx
∫S (x )
(
I zz
z
+ y
I yy
)(ψ( y , z)+zy c − yz c ) dS

avec ψ( y , z)=ϕ( y , z)− zy c+ yz c (cf. planche 69)

● W(2,1) = 0
pas de travail des efforts du chargt 2 dans le champ de déplacement induit par le chargt 1 puisqu'il
n'y a pas de rotation suivant x de la section droite induite par ce chargt 1; le moment de torsion ne
travaille donc pas dans le champ de déplacement de fexion dû à F.
● W(1,2) =W(2,1)
Cette égalité donne :

d θ x ( x) −y Mf z ( x) z Mf y ( x)
dx
∫S ( x) (
I zz
+
I yy
)(ψ( y , z)+zy c − yz c )dS =0

Soit,
−Mf z Mf y ( x)
I zz
∫S (x)
( y ψ( y , z )+ y z y c − y 2
z c ) dS+
I yy
∫S ( x)
( z ψ( y , z )+ z 2
y c− y z z c ) dS=0

En observant que ∫S (x) y z dS =0 dans les axes principaux et que l'équation précédente
∀ Mf y , Mf z
doit être satisfaite , les coordonnées de Ct vérifent le système d'équations
linéaires :
1
y c=− ∫ z ψ( y , z) dS
I yy S ( x)
1
z c= ∫ y ψ( y , z ) dS
I zz S ( x)
Matériau
composite 1
y c=− ∫
<EI yy > S (x)
E i
z ψ( y , z )dS

1
z c=
<EI zz >
∫S (x)
E i y ψ( y , z) dS
Références bibliographiques

✔ P. A. Boucard, F. Hild, J. Lemaître, Résistance mécanique des matériaux et des


structures, Ed. Dunod, Sciences sup., 2020.

✔ S. Laroze, Mécanique des structures, Tome 2 – Poutres, Ed. Cépaduès, Masson,


Eyrolles.

✔ J. M. Geneveaux, Théorie des poutres, résistance des matériaux, HAL


https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00611692v2/document

✔ P. A. Boucard, P. A. Guidault, Pratiques du dimensonnement en mécanique, MOOC,


ENS Parais Saclay.

✔ P. Agati et N. Mattera, Mécanique appliquée, 1990, Ed. Dunod, Paris.

✔ R. Kerguignas, G. Caignaert, Résistance des matériaux, Ed Dunod, Paris.

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Modèle de poutres: théorie et pratique © F. Dau, frederic.dau@ensam.eu

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