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Pr M. KIBBOUA
Année universitaire
2020-2021
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Les objectifs du cours : à la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
1. Définir les toxiques minéraux ( plomb, mercure)
2. Citer les principales professions exposées à ces 02 toxiques.
3. Expliquer le métabolisme de ces 02 toxiques.
4. Reconnaître la pathologie aigue de ces 02 toxiques
5. Reconnaître la pathologie chronique de ces 02 toxiques
6. Distinguer les tests d’exposition et les tests d’action biologique au plomb.
7. Distinguer les tests de surveillance des travailleurs exposés au mercure.
8. Reconnaitre le traitement détoxiquant du Plomb et du mercure.
9. Enumérer les principes généraux de prévention (plomb et mercure).
10. Lister les affections réparées par la législation Algérienne (plomb et mercure).
PLAN DU COURS
A/ PLOMB (Pb)
I/INTRODUCTION
II/ USAGE ET SOURCES D’EXPOSITION
III / METABOLISME
IV/ MECANISME D’ACTION DU PLOMB DANS L’ORGANISME
V / LA CLINIQUE
VI/ TESTS BIOLOGIQUES
VII/ TRAITEMENT
VIII/ PREVENTION
VIII/ VII/ REPARATION
B/ MERCURE (Hg)
I/ INTRODUCTION
II/ SOURCES D’EXPOSITION
III/ Métabolisme
IV/ TOXICITE
V/ TRAITEMENT
VI/ PREVENTION
VII/ REPARATION
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A/ PLOMB
I/INTRODUCTION
- Le plomb ( Pb) est un métal lourd, gris bleuâtre, très répondu dans le monde et fortement
utilisé en raison de sa résistance aux acides et sa malléabilité.
- Le saturnisme est l’intoxication causée par le plomb et ses composés.
III / METABOLISME
1- Pénétration :
a) Voie Pulmonaire : Principale source d’exposition au Pb en milieu professionnel :
Inhalation de vapeurs, fumées, et fines particules.
b) Voie Digestive : 2 façons :
- Pb d’abord inhalé et ensuite ingéré ( Transporté vers le naso-pharynx par les
mécanismes de clearance pulmonaire.
- Pb a contaminé les mains, les cigarettes, les aliments.
c) Voie Cutanée : Concerne essentiellement le Pb organique.
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- La fraction libre est diffusible aux différents organes, le sang constitue le pool central en
contact avec les tissus mous ( Rein, Foie, cerveau ) et le squelette qui contient la majeure
partie du Pb stocké dans l’organisme.
3- Elimination
- Voie urinaire +++
- Une partie est éliminée par la bile, les sécrétions gastro- intestineles, la sueur, et les
phanères.
- Le Pb peut être transmis de la mère au fœtus ( transfert placentaire ) et plus tard à l’enfant
via le lait maternel.
a) D’ordre Métabolique
1- Action sur les globules rouges : provoque une diminution de la durée de vie des
Globules rouges.
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b) D’ordre Morphologique
- Apparition précoce dans la moelle puis dans le sang d’hématie à granulation basophiles
retrouvées aussi dans les Thalassémies ( Ce n’est pas un signe caractéristique du
Saturnisme )
V / LA CLINIQUE
Intoxication aigue
Elle est devenue exceptionnelle. Résultant de l’ingestion d’une importante quantité d’un sel
de plomb, la symptomatologie comporte :
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INTOXICATION CHRONIQUE
1) Phase d’imprégnation
2) Phase d’intoxication
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e- HTA paroxystique
f- Autres manifestations :
- Atteinte thyroïdienne
- Effet sur la reproduction : risque accru de stérilité, avortements …
- Action cancérigène : le plomb est classé parmi les substances probablement
carcinogènes (2B).
HTA permanente.
Néphrite chronique.
Goutte saturnine.
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TESTS D'EXPOSITION TESTS D’ACTION BIOLOGIQUE
VII/ TRAITEMENT
2-Traitement symptomatique
VIII/ PREVENTION
A) PREVENTION TECHNIQUE
1) 1 - COLLECTIVE :
2) INDIVIDUELLE
Masques filtrants
Hygiène personnelle :
o Ne pas boire, manger, fumer et chiquer sur les lieux du travail
o Se laver régulièrement les mains
o Douches après chaque journée du travail
o Vêtements de travail ne doivent pas être nettoyés à domicile
B) MEDICALE
1- VISITE D’EMBAUCHAGE : Obligatoire avant l'affectation à un poste exposant au
plomb, elle comprend un examen clinique et un bilan biologique : hémogramme,
créatininémie, plombémie, ALA-U ou PPZ.
2- VISITE PERIODIQUE : Elle doit être assurée au moins tous les 6 mois.
Examen clinique généralisé à la recherche des signes d’imprégnation
saturnine et des premiers signes du saturnisme.
Bilan biologique et toxicologique : ALA- urinaire, PPZ, plombémie +++
Education des travailleurs.
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IX/ REPARATION : Le saturnisme est reconnu comme maladie professionnelle et est
indemnisé par le tableau n° 01 des MP.
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B/ MERCURE
I/ INTRODUCTION
- Le mercure (Hg) est le seul métal liquide à 0°C. Ses caractéristiques physico-chimiques
principales sont une densité égale à 13.6, une température d’ébullition de 357 °C et le
passage à la phase vapeur à température ordinaire. Le minerai le plus répandu est le
cinabre qui est du sulfure de mercure.
- L’hydrargyrisme : est l’intoxication par le mercure et ses composés
III/ Métabolisme
1. Absorption
Voie respiratoire : C’est la principale voie de pénétration du mercure métallique par
inhalation de vapeurs.
Voie digestive : Rare, il s’agit généralement d’ingestion accidentelle.
Voie cutanée : Rare en milieu professionnel
2. Distribution : Après absorption, le mercure est rapidement oxydé en ion mercurique
divalent (Hg+2) dans les globules rouges et les tissus. Le mercure divalent se lie aux
protéines (albumine et autres macromolécules) et aux groupements thiols (SH-) de
l'hémoglobine et du glutathion (GSH). Le mercure est stocké essentiellement dans le cerveau
et dans le rein.
3. Élimination : Principalement par le rein (environ 60 - 70 %). Les autres voies d’élimination
sont: les selles, la sueur et la salive.
IV/ TOXICITE
1. Intoxication aigue : exceptionnelle en milieu professionnel.
par inhalation :
- atteinte pulmonaire :
Pneumonie chimique → OAP
→ Détresse respiratoire → mort sans traitement.
- atteinte digestive : douleurs abdominales, nausées, diarrhées.
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par ingestion :
- gastro-entérite, stomatite, colite ulcero-hémorragique.
- anurie avec urémie par nécrose des tubes contournés distaux.
- état de choc.
Par ailleurs, certains auteurs ont signalé une diminution des performances de tests
psychomoteurs. (fonction cognitive, mémoire, coordination...) avec des perturbations à EEG.
Dans les cas les plus sévères, des syndromes hallucinatoires avec délire ont étés signalés.
- Une glomérulonéphrite.
D- Autres atteintes:
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V/ TRAITEMENT
- Lavage d’estomac
- BAL: IM (3 à 4 mg/kg/4h/ les 2 premiers jours puis toutes les 12 h pendant 10 jours
- Hémodialyse: Si IR anurique
VI/ PREVENTION
1. Prévention médicale
V- Prévention
1. Prévention médicale:
- De la surveillance biologique :
Dosage du mercure urinaire +++ : Les taux de mercure urinaire chez les travailleurs
exposés sont interprétés selon les valeurs biologiques suivantes :
Valeur normale chez un sujet non exposé (le taux de Hg, doit être < 5 μg /l).
Niveau d’alerte exigeant la révision des mesures préventives ( le taux de Hg, doit être ≥
50 μg /l)
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Niveau indiquant une excrétion excessive, nécessitant un retrait du poste de travail, (le taux
de Hg, doit être ≥ 100 μg /l)
2- Prévention technique
Prévention collective :
- Limitation du nombre de travailleurs exposés ;
- Mise en place de systèmes d’aspiration à la source d’émission de vapeurs de mercure ;
- Préconiser le travail en vase clos ;
- Préconiser des mesures d’hygiène des locaux de travail ;
- Décontaminer le mercure répandu sur les plans de travail ;
- Respecter les valeurs limites.
Prévention individuelle :
- Port d’équipements de protection individuelle ;
- Mesures d’hygiène corporelle et vestimentaire ;
- Education du personnel.
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