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En 1878, on découvrit l'action stérilisante des courtes longueurs d'onde lumineuses sur les bactéries[8], et, dès 1903,

on reconnut que les


longueurs d'onde les plus efficaces à cet égard se situaient autour de 250 nm. En 1960, l'action du rayonnement ultraviolet sur l'ADN fut
établie[9].

La découverte des rayons ultraviolets d'une longueur d'onde inférieure à 200 nm, appelés « ultraviolets cosmiques » à cause de leur
absorption par la couche d'ozone, est due au physicien allemand Victor Schumann (en)[10] en 1893.

Prospective

Étant donné leur importance en terme d'écologie, de photochimie de l'atmosphère et de santé publique, il est utile de pouvoir prévoir les
taux d'UV futur dans diverses parties du monde.

Ces projections dépendent notamment de la vitesse de cicatrisation des trous dans la couche d'ozone, de la qualité de la couche d'ozone
dans le reste de l'atmosphère et donc des scénarios d'émission de gaz délétères pour l'ozone stratosphérique et d'émissions de gaz à
effet de serre. De nombreux gaz qui ont contribué à la destruction de la couche d'ozone ont fait l'objet de mesures pour réduire ou arrêter
leur production dans le cadre du protocole de Montréal, mais celui-ci ne prend pas en compte le protoxyde d'azote N20, qui contribue
également à la dégradation de cette couche et dont les taux n'ont pas cessé de croitre depuis. Les gaz à effet de serre jouent également
un rôle car ils modifient les températures à basse et haute altitude modifient aussi la physico-chimie de la couche d'ozone[11].

L'activité solaire varie dans le temps selon un cycle solaire (de onze ans, lié aux taches et éruptions solaires)[12],[13], ce qui est une première
source de modification naturelle du climat, mais aussi de variation de la quantité d'UV arrivant dans la stratosphère. En moyenne, environ
5 % de l'énergie reçue du soleil est portée par des UV, et principalement par les UV-C (de 10 à 200 nm). Ces derniers sont les plus
dangereux pour le vivant, car les plus énergétiques, mais ils sont entièrement et rapidement absorbés par l’atmosphère qui protège la
biosphère (au point que ces rayons UV-C ne sont donc observables que dans le vide sidéral ou au-dessus de l’atmosphère terrestre)[11].

Cette variabilité dépend également de plusieurs paramètres géophysiques :

paramètres géométriques, tels que l'angle de pénétration du rayonnement UV dans l'atmosphère qui dépend du lieu, de l'heure et de la
saison[11] ;

chemin (direct ou « diffusif ») parcouru par le rayonnement UV dans l'atmosphère[11] ;

constitution physicochimique de l’atmosphère au moment où le rayonnement UV s'y propage ; avec en particulier :


la densité de la couche d'ozone sur le trajet de pénétration du rayonnement UV[14],

la nébulosité, dont les effets sont ambigus et complexes ; en effet la nébulosité cause une variabilité spatiotemporelle importante,
expliquant plus 20 % de la variabilité journalière de l’indice UV[15], avec une échelle de variation temporelle et spatiale parfois très
courte. De plus, si certains nuages filtrent efficacement, jusqu'à 50 % voire 90 % pour un ciel couvert à plus de 80 % par des nuages
denses[16] une partie du rayonnement UV[17], d'autres, les cirrus ou la brume dans 80 % des cas, en augmentent au contraire
l’intensité. C'est le cas quand la couverture nuageuse est fractionnée tout particulièrement au-dessus d'étendues marines ou
neigeuses[17],[18] : des mesures faites par Schafer et al. en 1996 ont montré des augmentations locales de 11 % des UV reçus au
sol[19], et en 2011, Jégou et al. ont rapporté une augmentation de 10 % de l’indice UV pour un ciel à environ 65 % couvert de
nuages[20]. Les aérosols naturels issus des embruns marins et des volcans, ou d'origine anthropiques — feux de forêt et de brousse,
combustion de biomasse ou d'hydrocarbures fossiles —, peuvent selon les contextes absorber et/ou diffuser les UV en provenance
du Soleil ou réverbérés par les neiges et surfaces en eau : ils peuvent diminuer le rayonnement UV reçu au sol de près de 30 %[21] ou
réduire le forçage radiatif[22],[23] ;

l'albédo, en réverbérant une partie des UV augmente leur présence dans l'air ambiant[11].

Selon les données disponibles au début du xxie siècle, à scénario identique de changement climatique, les taux futurs de N2O semblent
conditionner de manière déterminante les valeurs futures des taux d'ozone[16] et donc d’UV reçus au sol, surtout en zone tropicale[11]. La
complexité des systèmes nuageux (notamment liée à leur variabilité spatiale et temporelle) en fait la source majeure d’incertitude dans les
projections climatiques[24] et des taux d’UV reçus au sol[25].

Effets sur les écosystèmes

Beaucoup d'animaux (dont l'Homme) ont besoin d'un peu d'UV pour synthétiser la vitamine D ; beaucoup d'organismes évident ou
réduisent les dégâts induits par les UV par l'évitement comportemental, la photoprotection par des pigments ad hoc, et grâce à des

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