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Mesdames et Messieurs, 1

Je vous souhaite la bienvenue à cette


rencontre.

Je suis heureuse d’être ici avec vous


aujourd’hui.

Le but de ce moment d’échange est de


mieux faire connaissance.

Il est aussi de vous présenter quelques-


unes des politiques publiques menées par
mon Département, politiques qui peuvent
intéresser le monde associatif.
Rappel 2

Permettez-moi de vous rappeler d’abord


brièvement la politique de mon
Département concernant le monde
associatif.

Comme vous le savez, le partenariat avec


les associations me tient à cœur.

L’appui à la vie associative était d’ailleurs


une de mes priorités de législature.

Les associations sont les partenaires


incontournables de la mise en œuvre des
politiques publiques.
La Ville de Genève ne doit pas se 3

substituer à l’action des associations.

Mais nos actions, les vôtres et celles de la


Ville, doivent être complémentaires.

Les associations ont un contact privilégié


avec les réalités du terrain.

A ce titre, elles sont les baromètres des


nouveaux besoins sociaux.

Elles orientent et relaient les demandes


des habitants auprès des autorités.
Elles nous permettent de comprendre les 4

attentes de la population et nous obligent


à nous adapter.

Plus souples que les structures publiques,


elles peuvent réagir rapidement à des
situations d’urgence.

Dès mon entrée en fonction, j’ai mis en


place une Unité Vie Associative au sein du
Département de la cohésion sociale et de
la solidarité.

Cette structure a permis de centraliser la


gestion des subventions et de renforcer le
partenariat avec les associations, et j’en
suis très heureuse.
Mon Département octroie deux types de 5

subventions.

Des subventions de fonctionnement,


monétaires et non monétaires, et des
subventions ponctuelles.

Les subventions de fonctionnement sont


mentionnées comme telles au budget de
la Ville.

Elles sont allouées à plusieurs politiques


publiques, notamment la prévoyance
sociale, la culture et les loisirs,
l’enseignement et la formation.
Les subventions non monétaires sont des 6

locaux mis à disposition des associations.

Les subventions ponctuelles soutiennent


des projets spécifiques, en particulier dans
les domaines de l’enfance et de la
jeunesse, de la vie dans les quartiers, et
des activités socio-culturelles ludiques.

La Ville soutient également la formation


continue des responsables, des
collaborateurs et des bénévoles des
associations avec lesquelles elle travaille.
Au total, les financements accordés aux 7

institutions de droit privé ont représenté


en 2013 plus de 105 millions de francs, sur
un budget total du Département de 250
millions de francs.

*****

J’aimerais maintenant vous parler des


politiques publiques que je mène,
notamment à travers de nouvelles actions
de mon Département.

*****
Petite enfance - « 2014, année de 8

l’enfance »

Sur les 105 millions de francs de


subventions allouées par mon
Département, 83 millions vont aux
institutions de la petite enfance.

Le soutien à la parentalité est en effet


l’une de mes priorités.

Je veux vous parler maintenant d’un projet


porté par la Ville tout au long de l’année
2014.
Vous le savez sans doute, 2014 est l’année 9

e
du 25 anniversaire de la Convention des
Nations Unies relative aux droits de
l’enfant.

La Ville de Genève a voulu célébrer cet


anniversaire en lançant le projet « 2014,
année de l’enfance ».

Il s’agissait pour les autorités de recenser


et d’évaluer les prestations offertes aux
enfants de moins de 12 ans en regard des
différents textes législatifs qui les
concernent.
Les autorités ont aussi soumis un 10

questionnaire aux enfants sur la


perception qu’ils ont de leurs devoirs et de
leurs obligations.

Cette opération a été jalonnée de


plusieurs manifestations, et elle va se
poursuivre ces prochains mois.

Le 20 novembre, la Ville organise un


colloque sur la question des droits de
l’enfant.

L’année de l’enfance a suscité un bel élan


transversal en Ville de Genève, puisqu’elle
a associé les cinq départements.
A l’issue de cette réflexion, on peut 11

constater que la Ville offre de nombreuses


prestations de qualité à la population
enfantine, notamment dans les domaines
suivants :
• Les structures d’accueil de la petite
enfance
• L’animation para et périscolaire
• Les infrastructures sportives
• Les prestations éducatives,
culturelles et ludiques

La situation est globalement satisfaisante,


mais plusieurs défis nous attendent
encore.
Notamment dans les domaines 12

• de l’accessibilité des prestations,


• de la participation des enfants à la vie
sociale, politique et culturelle,
• de l’information et du respect de la
sphère privée,
• ainsi que de l’intégration de tous les
enfants.

Plaine de jeunes
Le soutien à la parentalité se manifeste
aussi par l’appui aux activités de la
jeunesse.
Vous avez certainement entendu parler de 13

Plaine de jeunes, premier rassemblement


des associations de jeunesse qui a eu lieu
le 27 septembre.

Il s’agissait d’un événement festif et


mobilisateur, à but informatif.

Cette manifestation a réuni environ 60


associations qui travaillent dans le
domaine de la jeunesse.

Ces associations n’étaient pas forcément


bien connues du grand public.
« Plaine de jeunes » leur a offert 14

l’opportunité de présenter leurs activités


auprès des jeunes.

Elles sont actives dans des domaines aussi


variés que le sport, le développement
durable, la prévention, les loisirs,
l’information, la culture et les arts, et
l’engagement citoyen.

Il y a 25'000 jeunes entre 12 et 25 ans en


Ville de Genève, et notre politique de la
jeunesse serait vouée à l’échec sans le
travail en réseau.
Plaine de jeunes était une première 15

édition. Elle a été très positive, et je


souhaite renouveler l’expérience.

Logements d’urgence

Une de mes priorités en début de


législature concernait la question du
logement pour les personnes en
difficultés.

Vous le savez, les mutations socio-


économiques ont précarisé une partie de
la population.
Les Assises de la précarité, que j’ai lancées 16

l’automne dernier, ont démontré


l’urgence d’agir contre la marginalisation
des plus démunis.

Le nombre de personnes bénéficiant de


l’assistance se situe à un niveau
historiquement très élevé.

Non seulement la précarité s’étend, mais


elle prend de nouvelles formes.

Ces évolutions interviennent dans un


contexte politique marqué par un repli
identitaire et le succès des discours
populistes.
Et comme on a pu le voir récemment, 17

l’aide sociale est la cible d’une nouvelle


attaque de l’UDC.

C’est très inquiétant.

Dans ce contexte, il est plus que jamais


nécessaire de favoriser l’accès au
logement pour les personnes en difficulté.

Les différents partenaires et les


différentes études font état d’un besoin
de 600 logements-relais pour l’ensemble
du Canton.

J’estime que la Ville doit en proposer 300.


A ce jour, je suis satisfaite d’annoncer que 18

nous en avons créé environ 150.

A la fin de la législature, nous devrions


atteindre l’objectif de 300 logements-
relais.

La création de logements-relais s’appuie


notamment sur des partenaires associatifs
agréés et reconnus.

Depuis cet été, La Villa Freundler offre huit


logements-relais à de jeunes travailleurs
en difficulté.
Pour réaliser ce projet, la Ville a travaillé 19

avec les associations Bab-Via et Caritas,


qui sont chargées de sélectionner les
dossiers des jeunes pouvant séjourner à la
Villa Freundler.

D’autres logements-relais pour les jeunes


en formation devraient voir le jour au 43
et 45, rue de St-Jean.

Prochainement, vingt logements-relais


seront mis en place à Fort-Barreau.

Le projet de réalisation devrait bientôt


être présenté au Conseil municipal par
mon collègue Rémy Pagani.
Au mois de septembre, la Ville a mis la 20

Villa Riant Parc à disposition de la


Fondation Au Cœur des Grottes pour
héberger des femmes et leurs enfants en
difficulté.

Le Cœur des Grottes augmente ainsi sa


capacité d’accueil et libère du même coup
deux villas au profit de Solidarité-Femmes.

Concernant les personnes sans-abri, je suis


très satisfaite d’avoir réussi à pérenniser
l’ouverture et le financement d’un
deuxième abri PC.

Cette année, l’ouverture des abris est


prévue le 15 novembre.
Chaque hiver, 200 lits sont mis à 21

disposition des personnes qui n’ont pas de


toit.

Je me bats actuellement pour la mise en


place d’un hébergement d’urgence à
l’année.

J’ai porté ce projet devant le Conseil


administratif.

Malheureusement, je n’ai pas été suivie


par mes collègues.

Le Conseil administratif considère que la


Ville n’a pas à porter toute seule
l’ensemble de la politique sociale.
Je ne baisserai pas la garde et je 22

poursuivrai le travail de conviction entamé


auprès du canton et des communes, qui
doivent assumer leurs responsabilités.

Prestations complémentaires
Je le disais avant, les mutations socio-
économiques ont fragilisé une partie de la
population.

L’année passée, les Assises de la précarité


ont démontré l’urgence qu’il y a à agir
pour lutter contre la marginalisation des
plus démunis.
Il y a 3 ans, la Ville a dû se battre devant la 23

justice pour conserver son droit à verser


des prestations complémentaires à celles
octroyées par le canton aux personnes
âgées à revenu modeste.

En 2012, j’ai lancé une campagne


d’information à l’intention de ces
personnes pour les inciter à demander
leur dû. Ce qu’elles ont fait, et tant mieux.

Mardi soir, le Conseil municipal a accepté


un crédit budgétaire de 900'000 francs
que j’ai demandé il y a quelques semaines
pour continuer à financer ces prestations
complémentaires.
C’est une belle victoire ! 24

Tout au long de ce processus, j’ai pu


compter sur l’engagement et l’appui des
associations d’aînés, que je tiens à
remercier chaleureusement.

Points info-services
Au début de la législature, une de mes
préoccupations était la difficulté d’accès
aux services publics et à la culture,
difficulté qui peut fragiliser la cohésion
sociale.
Pour résoudre ce problème, j’ai décidé de 25

créer des guichets d’informations


généralistes au service de la population.

L’année passée, deux Points Info-Services


ont ouvert dans les quartiers de
Plainpalais et de la Servette.

Le 16 octobre, je vais inaugurer un


troisième Point info-services dans le
quartier des Pâquis.

Un quatrième verra le jour cet hiver dans


le quartier des Eaux-Vives.
Le succès rencontré par les deux premiers 26

guichets démontre qu’ils répondent à un


véritable besoin.

Environ 40 personnes fréquentent


quotidiennement les 2 Point info-services.

Les habitants bénéficient près de chez eux


d’un accueil, d’une information sociale,
d’un accompagnement ou d’un appui de
qualité, quelle que soit la nature de leur
demande.
Ces guichets d’information sont une 27

vitrine idéale pour les associations,


puisque les Points Info-services peuvent
relayer leurs activités auprès des
habitants.

Règlement sur les subventions


municipales

Enfin, j’aimerais vous rendre attentifs au


fait qu’un nouveau règlement régissant les
conditions d’octroi des subventions
municipales entrera en vigueur le 1er
janvier 2015.
Vous le savez, l’entrée en vigueur du 28

nouveau droit comptable au niveau


fédéral impose de nouvelles règles aux
associations et fondations, en matière de
comptabilité et de présentation des
comptes.

Ces nouvelles règles nécessitaient de


toute manière une adaptation des
exigences posées par la Ville.

Le nouveau règlement municipal clarifie


les exigences envers les bénéficiaires et
simplifie le processus d’attribution des
subventions.
Il crée aussi un cadre commun pour traiter 29

des subventions qui faisaient auparavant


l’objet de plusieurs règles parfois
contradictoires disséminées dans plusieurs
départements et services.

Il pose des règles plus strictes pour les


bénéficiaires de subventions qui excèdent
200'000 francs.

Deux séances d’information auront lieu les


lundis 13 octobre et 3 novembre pour
vous accompagner dans la mise en œuvre
de ces nouvelles exigences.

*****
Pour terminer, j’aimerais évoquer l’avenir 30

de la collaboration entre la Ville et les


associations.

Comme vous le savez, les années qui


viennent s’annoncent difficiles.

La troisième réforme de l’imposition des


entreprises devrait entraîner des pertes
fiscales importantes pour la Ville.

Je ne vais pas vous le cacher : le


resserrement des finances aura des
conséquences pour le monde associatif.

Le budget disponible pour les subventions


ponctuelles risque de baisser.
Les associations vont devoir trouver de 31

nouvelles sources de financement.

Mais la Ville peut les accompagner dans


cette tâche.

Ensemble, nous pouvons trouver des


solutions afin que les associations puissent
continuer à remplir sereinement leurs
missions d’utilité publique.

Et je sais que je peux compter sur la


mobilisation de la société civile si les
budgets sociaux devaient être menacés.
Je vous remercie pour votre attention et je 32

vous invite maintenant à un moment


d’échange.

Tous les chefs de service du Département


sont aujourd’hui présents pour répondre à
vos questions, donc n’hésitez pas !

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