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Épées & Voleurs

Background : Salamandar

Texte : le Khanissime (2021)


Illustration : © Louis Porter Jr. Designs, used with permission
SALAMANDAR
Présentation Les Neuf Quartiers
Salamandar s’élève au-delà des épaisses brumes de la L’Ecrin abrite les Légats et leurs serviteurs – le quartier le
Brumer, une grande baie située au sud de la Mer Intérieure plus riche mais aussi l’un des plus dangereux, à cause des
entre Mercantia et Alvarande. Au sud et à l’est s’étendent les luttes de pouvoir qui s’y jouent. C’est aussi là que s’élève le
steppes Ostrascythes peuplées des cavaliers nomades du Palais Royal, véritable lupanar aux dimensions dantesques.
même nom. Elle commerce avec les lointains sultanats
Sardakim, sources de moult denrées exotiques. Aussi connue La Petite Caphernabad, comptoir commercial Sardak, est un
sous le sobriquet de Cité Perverse, en hommage à sa reine souk bondé, rempli de marchés exotiques, de tripots et autres
aux mœurs sulfureuses, Salamandar a la réputation d’être la lieux de perdition. Contre quelques pièces, ses Temples des
capitale des plaisirs interdits. Censément indépendante, elle Rêves offrent la douce léthargie d’indicibles drogues.
verse un tribut de protection à Alvarande, et commerce Le Cœur Noir est le royaume de la pègre locale. Il inclut le
également avec la grande rivale de celle-ci, Mercantia. port du Kraken et la terrible prison de la Forge. Les rues
étroites et l’architecture chaotique de ce coupe-gorge, où les
Les Forces en Présence règlements de comptes sont quotidiens, en font un véritable
dédale urbain, d’où émerge parfois une place désertée, un
Salamandar est dirigée par une reine appelée Lamia, adulée vieux temple délabré ou un parc laissé à l’abandon.
autant que crainte, qui passe pour être la plus magnifique
femme du monde, doublée d’une sorcière possédant de Le Quartier des Mille Idoles abrite une myriade de temples. Il
grands pouvoirs. On raconte qu’elle doit son apparence règne à Salamandar une tolérance religieuse extrême ; on y
d’éternelle jeunesse à de sanglants rituels et son peuple lui accueille volontiers des cultes proscrits sous d’autres cieux.
rend un véritable culte, celui de la Reine Pâle. Lamia délègue Le temple de Némésis, déesse du meurtre, y voisine avec celui
normalement les affaires humaines, trop triviales à ses yeux, de Valoria, déesse de la justice aveugle et les adorateurs du
à des Légats. Ces hauts représentants de l’autorité royale dieu solaire Glorias y croisent les disciples de la ténébreuse
forment une sorte de haute noblesse aux effectifs très Umbra. Le culte le plus répandu et le puissant reste, bien sûr,
fluctuants au gré des conspirations politiques et des caprices celui de la Reine Pâle, dédié à Lamia elle-même. Une garde
de la reine elle-même, qui rebat régulièrement les cartes... de guerriers eunuques et incorruptibles patrouille jour et
nuit, avec pour mission de préserver la liberté de culte.
Quelques sociétés plus ou moins secrètes et guildes plus ou Le Cloaque est un quartier à demi enterré qui fut dévasté par
moins légales, ont su profiter de ce jeu des puissants pour un mystérieux cataclysme il y a fort longtemps. Ce marécage
consolider leur pouvoir au fil du temps : les Masques urbain est un vrai paradis pour les renégats et les fugitifs…
Sabatéens, ordre d’espions au service de la reine, la guilde Ses habitants ont une sinistre réputation (même à l’aune de
des Épiciers devenue très puissante grâce au commerce avec Salamandar), d’étranges coutumes et leur propre argot.
les sultanats, la Gorgone, organisation criminelle tenant le
haut du pavé, et sa rivale directe, le Véléno, qui rassemble Le Jardin des Espérés est une véritable jungle, où nul ne se
essentiellement des voleurs venus de Mercantia, la secte des risque la nuit. De folles rumeurs prétendent qu’une antique
Aruspices de Q’ath, ramassis d’assassins déments vénérant ziggourat, plus vieille que la cité, se trouverait en son cœur.
Shebkeropheth, étrange divinité aux desseins obscurs…
La Forteresse des Larmes abrite plusieurs troupes militaires
La loi est réservée à ceux qui en ont les moyens ; hormis des composées d'auxiliaires d'Alvarande. Aucune révolte n’étant
lieux spécifiques comme les quartiers de l’Ecrin et des Mille survenue depuis des siècles, ses soldats mal payés se tournent
Idoles, qui jouissent d’une protection royale, le reste de la de plus en plus vers le mercenariat ou le crime et l’endroit
cité fait sa justice elle-même, par l’entremise de milices prend de plus en plus des allures de place-forte de brigands.
privées ou de bandes criminelles. Mais malheur à ceux qui
attirent sur eux l’ire de Lamia ! La crainte de voir un Le Ghetto Ostrascythe est un véritable bidonville s’étendant à
émissaire de la reine vous chercher au cœur de la nuit est l’extérieur de la cité. Ce lieu, où règnent violence, misère et
profondément ancrée dans l’esprit de chaque Salamandrite. maladie, accueille ces nomades désormais sédentarisés,
souvent utilisés comme main d’œuvre à bas prix.
Les Gens Autour de la cité, les Abords forment une ceinture agricole,
indispensable à la survie de Salamandar. Les gens du cru, qui
La souche principale de peuplement de Salamandar est issue ne se considèrent pas comme Salamandrites, se sentent
d’un brassage de populations issues de l’ancien empire et injustement exploités. La révolte gronde…
d’apports extérieurs plus récents, comme les Ostrascythes,
les Sardakim et d’autres peuples venus de cités de la mer
intérieure. Les Salamandrites sont le plus souvent soit petits Un peu d’Histoire…
et trapus, soit grands et minces. Leur teint va du bronzé au
basané, avec des cheveux noirs et des yeux en amande, voire Salamandar est une très vieille cité, fondée voici plus de
bridés. À noter que la peau pâle est synonyme de beauté – et 5000 ans, si l’on en croit les premiers écrits la mentionnant.
Lamia elle-même possède évidemment un teint d’albâtre. On Elle fut bâtie par le peuple disparu des Sabatéens, détenteurs
parle également d’un peuple originel pré-impérial, les de savoirs désormais oubliés. Conquise et rasée plusieurs fois
Sabatéens, depuis longtemps disparu, dont les complexions au cours de son histoire, par les armées impériales, les
improbables ressortent parfois au sein de la population… hordes ostrascythes venues de l’Est ou des pirates de la Mer
Intérieure, elle fut toujours rebâtie et toujours dirigée par
Les Salamandrites parlent le Mercantien avec un accent une reine-sorcière incarnant l’âme de la cité. Depuis un peu
caractéristique et ont souvent des notions de Sardak (plus plus d’un siècle, elle entretient des relations commerciales
rarement d’Ostrascythe). À cela s’ajoute la Vieille Langue (ou privilégiées avec les sultanats du Sardak, qui ont laissé leur
Sabatéen), qui n’est presque plus parlée. empreinte dans la vie culturelle et religieuse de la cité.

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