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Le premier choc pétrolier en 1973 a pris les Européens de court. Ils ont été
incapables d'élaborer une politique énergétique commune.
Parce que les années 60 avaient été marquées par l'échec de l'Euratom.
Et surtout parce que les pays européens n'ont pas été frappés de la même
façon par les chocs pétroliers. Certains comme la FR et l'Italie, très dépendants
des hydrocarbures, subissent ces chocs pétroliers de plein fouet, c'est d'ailleurs
de manière unilatérale qu'en 1974 la FR va opter pour un vaste programme
électro-nucléaire. Certains autres membres comme les Pays-Bas ou l'All ont pu
atténuer l'effet des chocs pétroliers, car ils pouvaient compter sur des
ressources énergétiques abondantes, comme le charbon pour l'All et le gaz
pour les Pays-Bas. Un pays comme le RU a même pu tirer profit du choc
pétrolier, puisque la hausse des cours a permis de valoriser les gisements off-
shore en Mer du Nord.
C'est donc le chacun pour soi qui l'emporte pour faire face à cette crise.
Il y a également eu des difficultés à coopérer sur le plan monétaire, dans la
mesure où les Européens ont été ébranlés par la disparition du système de
Bretton-Woods.
Ils ont certes signé en 1972 les Accords de Bâle donnant naissance au
« Serpent monétaire » permettant de limiter les différences entre les taux de
change. Mais la deuxième dévaluation du dollar en février 1973 est cependant
venue brisé ce Serpent en donnant la voie à un système de change flottant.
Le Franc et la Lire ont du quitté le Serpent monétaire européen, et sont de
facto devenus des monnaies flottantes. Or il existe d'importants différentiels
d'inflation entre les monnaies européennes, qui traduisent des politiques
économiques divergentes, surtout entre l'All qui privilégie la lutte contre
l'inflation, et la FR et l'Italie qui pratiquent des politiques de relance
d'inspiration keynesienne.
L'Europe est ainsi victime d'une forte instabilité monétaire, qui perturbe les
échanges intra-communautaire, et qui est source de tensions entre les
membres : on a ainsi constaté dans les années 70 un recul de l'intégration
commerciale. La PAC est très affectée par cette instabilité, l'un de ses principes
étant la définition de prix uniques à l'échelle européenne, définition difficile
quand les taux de change sont flottants.
Les Européens vont tirer les leçons de cette instabilité en 1979 en lançant le
projet de SME en 1979. Le premier projet de monnaie européenne lancé en
1969 se solde par un échec, l'Europe étant victime d'une cacophonie
monétaire.
Via le SME, les Européens s'engageaient à établir entre leurs monnaies des
taux de change fixes. C'est un véritable défi à l'époque, car les taux de change
flottant sont alors la règle.
C'est surtout la sidérurgie qui va être concernée par les plans européens. Deux
plans ont été lancés en 1977-1980 : les plans Davignon. Ils visaient à éviter
que les solutions nationales ne l'emportent pour résoudre la crise qui frappait
le secteur, et éviter ainsi que le chacun pour soi ne l'emporte au détriment des
autres : volonté d'apporter une réaction concertée à la crise.
Les plans instauraient un contrôle des aides publiques nationales pour éviter
que la concurrence ne soit faussée : des plans Davignon ainsi libéraux. Ces
deux plans favorisaient aussi une baisse concertée des capacités de production
des Neuf, en les répartissant de manière égale entre ces Neuf.
On a pu voir dans ces mesures une esquisse de politique industrielle
commune , alors qu'il avait seulement été question d'une politique agricole
commune dans les années 60. Même si cette politique présentait encore un
caractère limité : un caractère défensif, elle visait en effet à venir en aide aux
secteurs anciens plus qu'à favoriser les productions et secteurs d'avenir, dans
la mesure où la CE manque de moyen, car le budget européen se concentre
alors principalement sur la PAC. La coopération industrielle existe aussi à
travers le programme Airbus depuis 1969 : c'est un projet européen mais pas
communautaire, car il est le fruit d'un accord entre Etats.
Les années 70 ont été à l'origine d'une autre avancée institutionnelle, toujours
à l'initiative de la FR : en 1976 la FR a proposé que le Parlement européen soit
élu au Suffrage universel direct.
L'objectif était de rapprocher les Européens de la construction européenne, de
trouver une parade à l'accusation de déficit démocratique de la CE, de faire en
sorte que la construction européenne cesse d'être une construction
technocratique : que l'ensemble des Européen soient régulièrement concernés
par les avancées de la construction.
Les premières élections au suffrage universel direct ont connu une participation
de 62%, mais celle-ci n'a cessé de baisser depuis : en 1999 elle passait en-
dessous de 50% et en 2009 de 45%. Les élections se passent dans le cadre
national, et c'est souvent un test électoral national : l'Europe passe souvent au
second plan. C'est d'autant plus regrettable que le Parlement européen
possède des pouvoirs accrus depuis les années 80.
Dans les années 60, le RU peut constater que les liens qu'il entretient avec le
Commonwealth commencent à se distendre. Progressivement, les dominions
échappent à son influence. Sur le plan économique, l'Australie et la NZ
commencent à entretenir des liens des plus en plus étroits avec le Japon, alors
en plein essor économique, l'Australie pouvant lui fournir les matières
premières dont il a besoin. Sur le plan stratégique, Australie et NZ font
d'avantage confiance aux EU qu'au RU pour assurer leur sécurité, comme
l'illustre le pacte ANZUS conclu en 1952. Le Canada quant à lui a une économie
de plus en plus intégrée à celle des EU, le Canada étant un territoire de
réception des IDE américains.
Sur le plan géopolitique, le RU commence à éprouver les limites de son
influence internationale. Il a d'abord perdu son empire colonial. Ensuite, la
crise de Suez de 1956 a eu un grand impact : elle a démontré que le RU n'était
plus une grande puissance, qu'il ne pouvait plus traiter d'égal à égal avec les
deux superpuissances, et elle a également consacré le déclin définitif de
l'influence du RU au Moyen-Orient.
C'est dans ces conditions qu'il a décidé de se rapprocher de ses voisins
européens, après s'être rendu compte qu'il partageait leur destin.
Pour toutes ces raisons, entrer dans la CE apparaît comme une nécessité pour
le RU.
Le RU a une autre raison d'être déçu : une politique régionale commune a sans
doute vu le jour grâce à elle (et à l'Italie), mais les moyens qui lui sont
attribués sont notoirement insuffisants. Le RU en impute la responsabilité à la
FR et surtout à la PAC, qui absorbe alors 80% du budget européen. Le RU
s'estime durement touché par la crise, mais estime aussi que la solidarité
européenne ne joue pas assez en sa faveur, dans ces conditions il ne peut pas
favoriser la reconversion de ses black countries où les taux de chômage sont
particulièrement élevés.
A deux reprises, les dirigeants britanniques ont exigé que soit renégocié le
traité de Bruxelles (1972), qui est le traité d'adhésion du RU à la CE, qui est
une sorte de traité de Rome bis : exiger une révision de ce traité, c'est en fait
exiger une révision du traité fondateur.
La première requête est formulée dès 1974, par les Travaillistes qui viennent
d'arriver au pouvoir, alors que ce sont les Conservateurs qui avaient négocié
les conditions d'adhésion du RU.
Les Travaillistes contestent la participation du RU au budget européen, qu'ils
jugent excessive. 80% du budget sert à financer la PAC, qui profite surtout à la
FR, mais peu au RU parce que sa production agricole est modeste et que ses
agriculteurs sont peu nombreux.
C'est pour tenter de contrecarrer la critique du RU que les Neuf ont créée une
politique régionale commune : le Feder, dont le RU devait être l'un des
principaux bénéficiaires. Même si se posera le problème de son financement.
Les critiques ont pris beaucoup plus d'ampleur à partir de 1979 et l'arrivée au
pouvoir des Conservateurs, comme l'illustre la formule que M.Thatcher
utilisait : « I want my money back », M.Thatcher n'hésitait pas à demander un
« juste retour ».
L'argument est qu'à cette date, le RU est avec la RFA le seul des Neuf qui soit
« contributeur net » au budget européen, càd qui paye d'avantage qu'il n'en
reçoit. Pour M.Thatcher cette situation est une anomalie, parce que le PIB
allemand est à l'époque deux fois supérieur au PIB britannique, parce que le
RU est en difficulté économique dans les années 70, et parce qu'il bénéficie du
budget européen, mais moins que le Pays-Bas par ex, pourtant 6x moins
peuplés que le RU.
M.Thatcher exigeait ainsi une réduction de la contribution du RU au budget
européen, c'était le sens du « juste retour » qu'elle réclamait. Et surtout, elle
exigeait une réforme de la PAC, beaucoup trop coûteuse à ses yeux. Comme
les deux questions étaient liés, on a parlé d'un problème « agro-budgétaire »,
qui va profondément perturber la construction européenne de 1979 à 1984 :
période dite d'« eurosclérose ».
Le RU a adhéré sans enthousiasme à la CE : il l'a fait parce qu'il ne pouvait pas
faire autrement. Une candidature qui pouvait apparaître suspecte de manière
légitime : le RU se défiait déjà dans les années 50 d'une construction qui
supposait d'importantes délégations de souveraineté.
Ces deux pays ont formulé leur volonté d'adhésion en 1977. L'acceptation de
ces deux candidatures semblait alors couler de source.
Il existe déjà des liens forts qui ont été noués entre ces deux pays et la CEE.
- Ce sont d'abord des liens commerciaux étroits : en 1980 l'Espagne et le
Portugal orientent déjà 50% de leurs exportations à la CE, et ils présentent
ainsi un taux d'intégration commerciale supérieur à celui du RU ! Cela
s'explique par le fait que l'Espagne et le Portugal ont signé des Accords
d'association avec la CEE dans les années 70 : accords commerciaux
préférentiels (= asymétriques), qui permettent aux deux pays de trouver des
débouchés privilégiés dans la CEE sans que la réciproque ne soit vraie ;
l'objectif recherché étant que ces pays rattrapent leur retard [de tels accords
ont d'ailleurs été répétés dans l'histoire de la CEE, ex : 1963 accord avec la
Turquie].
- Ce sont aussi des liens humains : l'accueil de touristes européens en
Espagne et au Portugal, les flux migratoires de ces deux pays vers la CEE pour
le travail (ex : dans les années 70, les Portugais représentent la communauté
étrangère la plus importante en FR).
- Ce sont enfin les flux financiers : Espagne et Portugal ont déjà
commencé à recevoir des IDE venus de la CEE.
L'Acte unique est une modification des traités existants : ceux qui avaient
encadré la création de la CECA, de l'Euratom, et de la CEE. Cette modification
a été proposée par la Commission européenne (dirigée par J.Delors), qui a
joué un rôle d'impulsion indéniable. Le projet a été adopté par les Douze en
février 1986 et est entré en vigueur en juillet 1987.
Ce projet est un véritable défi que les Européens doivent relever, car au milieu
des années 80 les quatre libertés de circulation sont loin d'avoir été
instaurées : au sein de la CEE il existe encore d'importants obstacles aux
échanges :
→ échanges de marchandise. Même si les barrières douanières sont
tombées, les échanges sont entravés par les ONT (obstacles non tarifaires), et
notamment parce que les normes techniques varient beaucoup d'un pays à
l'autre. De plus il existe toujours des marchés publics, qui privilégient les
producteurs nationaux.
→ échanges de services. Alors que les services représentent les 2/3 du
PIB communautaire à l'époque, la production et les flux de services obéissent
encore à des logiques nationales. Dans des secteurs aussi importants que les
transports, les banques, l'assurance, les réglementations en vigueur font qu'il
est quasiment impossible pour une entreprise d'exercer son activité hors du
territoire national. Ex : le cabotage était interdit parce que les transports
intérieurs étaient entre les mains des transporteurs nationaux. Autre ex : les
services de distribution de gaz et d'électricité n'étaient pas du tout libéralisés,
dans la mesure où ils demeuraient des propriétés publiques.
→ échanges de capitaux. Dans les années 80, le contrôle des changes
reste d'actualité, pour freiner des investissements jugés indésirables, ex : en
1974 l'Etat s'était opposé au rachat de Citroën par Fiat.
Les attentes vis-à-vis du marché unique sont d'autant plus fortes que les
Européens ont été violemment touchés par le 2e choc pétrolier. Une économie
européenne mise en difficulté entre 1980 et 1985. A l'image de la FR qui a vu
sa politique de relance échouer en 1982-83, politique suivie d'une politique de
rigueur (politique restrictive), qui s'est traduite comme dans les autres pays
européens par une augmentation du chômage : en 1985 pour la première fois
en FR depuis la dépression des années 30 le seuil des 10% de chômeurs a été
dépassé.
Les pays européens se sont aussi rendus compte à partir des années 1980 que
les écarts en terme de PIB/hab recommencent à se creuser avec les EU, alors
qu'ils convergeaient de plus en plus depuis les années 50.
Dans ces conditions le Marché unique a été « vendu » aux Européens comme
un multiplicateur de croissance, qui devait permettre aussi à l'Europe d'éviter
de décrocher vis-à-vis des EU.
Le Marché unique doit donner aux entreprises européennes les mêmes atouts
que ceux dont disposent les entreprises américaines, à savoir le fait de
disposer d'un vaste marché intérieur unifié. Ce marché doit favoriser des
économies d'échelle par la production de masse : rendre les économies
européennes plus compétitives.
La libre circulation des capitaux (instaurée dès 1990) était censée favoriser les
fusions trans-frontalières d'entreprises européennes, en d'autres termes de
faire émerger des « champions européens » dont la taille devait permettre de
rivaliser avec les firmes américaines ou japonaises. De fait, les années 90 vont
être marquées par des fusions d'entreprises européennes, ex : Rhône Poulenc
et Hoechst donnant naissance à Aventis, autre ex : création d'EADS en 1999,
autre ex : le rachat de Seat par Volkswagen.
La constitution d'un vaste marché intérieur européen doit également stimuler
les IDE en Europe, ex : implantation de Toyota à Valenciennes en 1986.
Ce projet de Marché unique est en phase avec l'Uruguay Round, dont on peut
dire qu'il constitue une forme d'acte de naissance de la mondialisation. Dans
son cadre c'est la libéralisation de tous types d'échanges qui est à l'ordre du
jour. Avec le lancement du Marché unique il s'agit ainsi pour les Européens
d'imprimer leur marque à la mondialisation qui s'amorce, d'impulser ce
processus en montrant l'exemple d'échanges totalement libéralisés dans
l'espace européen. C'est une Europe qui aspire au statut de modèle à imiter.
Ce qui est donc aussi en jeu avec le Marché unique c'est la capacité de l'Europe
à faire valoir ses normes, et donc à apparaître comme une puissance
normative, dotée d'un Soft power à défaut de disposer d'un Hard power.
C'est un traité signé en février 1992 et qui est entré en vigueur après une
ratification difficile : entré en vigueur en novembre 1993, en même temps que
l’appellation « Union Européenne ».
En FR, le traité a été ratifié en septembre 1992 par référendum et le « oui » ne
l'a emporté que de justesse, avec à peine 51% de votes, dans un pays qui
soutenait jusqu'alors la construction européenne, mais dans lequel celle-ci ne
faisait plus l'unanimité.
Deux votes successifs ont été nécessaires pour que le Danemark ne ratifie le
traité : juin 1992 et mai 1993, ceci au prix d'amendements au traité, qui leur
donnait la possibilité de ne pas participer à la monnaie unique. On voyait ainsi
le principe de « opting out », que certains n'hésitent pas associer à une Europe
« à la carte ». C'est le principe appliqué par le RU qui n'introduit pas non plus
la monnaie unique, tout comme la Suède qui entre en 1995 .
La fin de la guerre froide peut être considérée comme une rupture majeure à
plus d'un titre, et paradoxalement comme une menace pesant sur la
construction européenne. Elle exigeait donc comme parade une amplification
du processus d'intégration: le traité de Maastricht est en quelque sorte cette
parade.
Plusieurs facteurs poussent à amplifier le processus d'intégration.
L'All n'allait-elle pas alors être tentée de faire cavalier seul ? Dès 1991, l'All,
sans consulter ses partenaires européens, avait reconnu l'indépendance de la
Slovénie, signifiant par là qu'elle voulait peut-être mener sa propre politique
étrangère, et donnant par là le pas à la guerre de Yougoslavie. Tant que l'All a
été une puissance de rang inférieur (non-réunifiée), elle a largement joué le
jeu européen, parce que celui-ci lui permettait d'être réinsérée dans le concert
des nations, mais réunifiée, l'All allait-elle encore ressentir la nécessité de la
construction européenne ? L'inquiétude est d'autant plus grande que le rideau
de fer s'est effondré, que l'URSS a disparu et que la Russie est affaiblie : l'All
retrouve son influence en Mitteleuropa, illustrée par le déplacement de la
capitale à Berlin, ou encore par le rachat par Volkswagen de l'entreprise
tchèque Skoda (qui à l'époque était convoitée par Renault).
Pour toutes ces raisons, la volonté des partenaires de l'All est d'ancrer celle-ci
d'avantage à l'Europe. C'est le sens du projet de monnaie unique, parce qu'il
fait disparaître le Deutschemark, symbole de la souveraineté allemande en
matérialisant sa réussite économique. Ce souhait a rencontré l'assentiment des
dirigeants allemands, notamment d'H.Kohl, qui reste hanté par le passé de
l'All, par la crainte que l'All ne redevienne ce qu'elle fut à l'entre deux guerres.
Cela dit, l'All a fixé ses conditions pour le passage à la monnaie unique :
- une BCE indépendante des Etats, calquée sur le modèle de la
Bundesbank, ayant son siège d'ailleurs à Francfort.
- les critères de convergence faisant de la lutte contre l'inflation
une priorité. Ils ont été pérennises dans le traité d'Amsterdam en 1997 : ils
devaient être maintenus une fois la monnaie unique réalisée, et étaient ancrés
pour ce faire dans le « Pacte de stabilité ».
Alors qu'un tel projet (CED) avait déjà presque fait échouer la construction
européenne dans le passé.
La fin de la guerre froide le rend possible, et même nécessaire.
- Ceux qui ont adhéré en 1995, 3 ans seulement après avoir fait un dépôt de
candidature : Autriche, Suède, Finlande.
Cette demande est motivée par la crainte de se trouver marginalisés sur le
continent européen, dans la mesure où l'UE prend de plus en plus d'envergure.
Demande motivée aussi par la crainte de perdre leur importance stratégique
alors qu'ils avaient jusqu'alors servi joué un rôle d'interface entre l'Est et
l'Ouest, en s'appuyant sur la neutralité, qui perdait de son intérêt une fois la
guerre froide terminée (faire entrer des pays neutres ne facilitait peut-être pas
la mise en place d'une PESC..).
Leur adhésion a été facilitée par : le fait qu'ils appartenaient déjà à l'AELE (lui
mettait par la même occasion un frein), le fait qu'ils étaient des pays à haut
niveaux de vie, donc pouvaient devenir rapidement des contributeurs nets au
budget européen, au moment où se profilaient la candidature des PECO eux
beaucoup plus pauvres.