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DEVELOPPEMENT PERSONNEL ET
RELATION INTERPERSONNELLE
SOMMAIRE

Objectifs généraux……………………………………………………………….. 2

Objectifs spécifiques.................................................................................…. 2

Introduction………………………………………………………………………....3

Origines du Développement Personnel………………………………………….4

Définitions…………………………………………………………………………...7

Principes de base du Développement Personnel………………………………9

Erreurs d’interprétations du Développement Personnel……………………….11

Remarques sur le Développement Personnel…………………………………..11

Développement Personnel dans le management………………………………12

Croyances limitantes et pensée positive………………………………………...15

Potentiel humain……………………………………………………………………16

Conclusion…………………………………………………………………………..17

Chapitre II : Relation interpersonnelle…………………………………………….19

Rapports sociaux……………………………………………………………………19

Statut………………………………………………………………………………….20

Rôle……………………………………………………………………………………21

Rapport entre statut et rôle………………………………………………………….21

Rôle social…………………………………………………………………………….22

Chapitre III : Communication comme échange d’information…………………...23

Processus de la communication interpersonnelle………………………………..24

Communication entre personnes……………………………………………………25


Cours Développement Personnel MASTER II 2014-2015
Ildevert EGUE Expert - Psychologue Clinicien ; Psychothérapeute
Tel : 21382433 / 95951777/97451984/90921630/93200632 ildegue@yahoo.fr ou ildegue@hotmail.com
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Conclusion……………………………………………………………………………..29

Bibliographie …………………………………………………………………………..30

OBJECTIF GENERAL:

Chaque auditeur à la fin de ce module doit être capable de :


1- se connaitre et de se rendre compte de ses ressources.
2- Améliorer ses relations interpersonnelles

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

 Chaque auditeur doit avoir une meilleure connaissance de soi ;


 Valoriser ses talents et ses potentiels ;
 Choisir des conditions et des stratégies pouvant améliorer la dynamique de
ses relations interpersonnelles et professionnelles ;
 Adopter des comportements professionnels améliorant sa crédibilité et
l’efficacité de ses communications interpersonnelles en appliquant les
techniques de l’écoute active, du questionnement, de la rétroaction et de la
gestion des conflits;
 Développer des attitudes et habiletés de communication verbale et non
verbale lui permettant d'établir une relation facilitante basée sur son propre
style d'aide.

VALEUR HORRAIRE : 15 heures soit 03H par Jour.

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INTRODUCTION

Trop de gens se laissent abattre par les problèmes de la vie quotidienne.


Ils passent leur journée à lutter, à gémir, pleins de ressentiment contre le
mauvais sort qui les accable. Or le sort s’il existe peut être apprivoisé et
ou influencé si l’on sait adopter un état d’esprit approprié et utiliser la
bonne méthode. Il est regrettable et inutile que tant de gens se laissent
terrasser par les problèmes, les soucis et les difficultés de l’existence. Il
ne s’agit donc pas d’ignorer ou de minimiser les épreuves et les
tragédies de ce monde, mais plutôt de les empêcher d’avoir d’emprise
totale sur vous-même. Si vous apprenez à les chasser de votre esprit, à
vous en détacher et si vous canalisez votre énergie spirituelle, vous
franchissez des obstacles autrement insurmontables. Vous ne
connaissez l’échec que parce que vous y consentez. Grace à certaines
méthodes de développement personnel (DP) vous connaitrez une vie
heureuse, satisfaisante et bien remplie. Le développement personnel
vous permettra de modifier radicalement vos conditions d’existence
actuelles et de maitriser les évènements au lieu être dirigé par eux, vos
relations avec les autres s’amélioreront, vous serez plus estimé et
apprécié et plus aimé.
L’adoption des principes du développement personnel vous fera
découvrir un merveilleux bien être inconnu de vous jusqu’ici et gouter
pleinement la joie de vivre. Vous deviendrez une personne utile et plus
influente.
Si l’on prend la décision de changer, il est vain, et même contre
productif, de remuer le passé, d’exhumer son enfance, de revivre des
expériences négatives anciennes.
Notre société a tout misé sur le progrès, la réalisation matérielle, mais
pratiquement rien sur la connaissance et la réalisation de soi.

Pourtant, combien de personnes auraient pu mener une vie réellement


heureuse et réussie si on leur avait simplement montré comment s’y
prendre et surtout comment utiliser pleinement leur potentiel inné.

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I- ORIGINES
Selon ses promoteurs, les questions du sens de la vie posées par la
philosophie et la religion sont à l'origine du développement personnel qui
constituerait ainsi une réponse à ces questions.
La notion de développement personnel a des significations différentes
selon qu'elle est utilisée par des psychanalystes, des promoteurs de
techniques New Age, certains courants du coaching, les éducateurs et
spécialistes du travail, telle que l'Organisation internationale du travail
(OIT), qui l'incluent dans les buts de l'enseignement supérieur et du
travail décent.

1.1- Aristote et la tradition occidentale


Les théories de développement personnel d'Occident ont été fortement
influencées par le philosophe grec Aristote (384 - 322 av. J.-C.) qui le
définit alors comme une catégorie de la sagesse pratique. Son concept
de « Bonne Vie », engage l’individu à développer ses vertus (« arrêté »)
pour atteindre l’« eudaimonia », que l’on traduit communément comme
« le bonheur » mais doit être plus correctement compris comme « le
bien-être » ou « le bien vivre ». Aristote continue à influencer le concept
de développement personnel occidental aujourd’hui particulièrement à
travers le concept économique du capital humain ou les principes de la
psychologie positive. La plupart des théories actuelles de
développement humain et de psychologie positive se réfèrent
implicitement à l’eudémonisme aristotélicien, courant philosophique qui
pose comme principe que le bonheur ou le savoir être sont le but de la
vie humaine.
1.2- Confucius et la tradition d’Asie de l’Est
Dans la tradition orientale, Confucius (551 – 479 av. J.-C.) est le
fondateur d’une école de pensée philosophique dont les idées continuent
à influencer les valeurs familiales, l’éducation et le management en
Chine et dans la plupart des pays d’Asie aujourd’hui. Dans sa « Grande
Étude » Confucius montre explicitement que le développement
personnel est à l’origine de l’organisation de la famille et de l’État :
 « Le Sage-Roi de l'Antiquité, désirant rayonner de sa puissance
dans le monde commençait par bien gouverner son royaume.
 Désirant bien gouverner son royaume, il commençait par accorder
sa famille.
 Désirant accorder sa famille, il commençait par réformer sa
personne.
 Désirant réformer sa personne, il commençait par rectifier son
cœur.
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 Désirant rectifier son cœur, il commençait par purifier ses désirs.


 Désirant purifier ses désirs, il commençait par approfondir ses
connaissances.
 Approfondir ses connaissances, c'est sonder les choses. »

Il existe des différences culturelles entre la Chine, l’Afrique et l’Occident


dans la manière dont les employés voient leurs dirigeants, dans ce qu’ils
en attendent et dans ce que les dirigeants attendent d’eux. En plus, il
existe des différences fondamentales dans la manière de vivre chinoise
comparée à l’Occident et à celle de l’Afrique. Les valeurs chères aux
occidentaux peuvent être parfois regardées avec dédain par les Chinois
et mieux appréciées par les Africains.

1.3- Le Développement personnel dans la psychologie


C'est principalement les travaux d'Alfred Adler (1870-1937) et de Carl
Gustav Jung (1875-1961) qui ont été associées au développement
personnel, qui n'existait pas à leur époque.

Alfred Adler refusa de limiter la psychologie à son rôle thérapeutique en


insistant sur l’idée que les aspirations humaines sont tournées vers
l’avenir et pas seulement le fruit de moteurs inconscients ou
d’expériences infantiles. Fondateur de la psychologie individuelle, il est
aussi à l’origine du concept de « style de vie », qu’il définit comme une
approche personnelle de la vie, où chacun se forge une image de soi et
a sa manière de faire face aux problèmes. Ce concept a influencé le
management qui l’a traduit par la recherche d’un équilibre entre vie
professionnelle et vie personnelle.
La plupart des concepts du psychiatre suisse Carl Gustav Jung ont été
récupéré par les théories modernes du développement personnel, tels la
synchronicité, les archétypes (modèle général représentatif d’un sujet, image
originelle existant dans l’inconscient), l'inconscient collectif, sa vision du rêve et
surtout le concept central dans sa théorie, d'« individuation ».
L'individuation traduit le processus par lequel un individu devient une
totalité, suivant l'archétype du Soi. Pour Carl Gustav Jung, l’individuation
est un processus de différenciation psychologique, destiné à harmoniser
les rapports du conscient avec l'inconscient et ayant pour but le
développement de la personnalité de l’individu. Les apports de Jung ont
nourri en premier lieu les psychothérapies d’inspiration psychanalytique
(P.I.P) puis les théories managériales conduisant au développement
personnel.

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Selon le sociologue Luc Mazenc « l’impact de la pensée de Jung sur la


dynamique d’émergence du New Age est fondamental ». Le concept des
stades de vie a été développé dans les années 1970 par le chercheur
Daniel Levinson (1920-1994) dans une perspective psycho-sociologique.
Bien que les sociologues ont du réviser les stades décrits par Levinson,
sa contribution principale pour la recherche en développement personnel
est l’influence des aspirations dans le parcours du jeune adulte, ce qu’il
appela le « Rêve »:
« Quelle que soit la nature de son Rêve, le jeune homme a la tâche de le
développer en lui donnant plus de clarté et en trouvant des moyens pour
le vivre. Il y a une grande différence dans son développement entre une
structure de vie imprégnée et conforme à ce Rêve ou bien en
contradiction avec lui. Si le Rêve reste déconnecté de sa vie, il peut
simplement disparaître et avec lui la sensation de vivre et d’avoir un
but. »

Pour revenir à la recherche en psychologie sur le développement


personnel, Albert Bandura (né en 1925) a entrepris des recherches pour
comprendre comment certains, plus que d’autres, parvenaient à
atteindre leurs objectifs. Il a montré que la confiance dans sa propre
réussite est un des facteurs qui explique le mieux pourquoi des individus
ayant le même niveau de connaissances et de compétences ont des
résultats si différents. Selon Bandura, la confiance en soi est donc un
indice puissant du succès car :
 elle permet d’accepter le succès quand il arrive ;
 elle facilite la prise de risques au travers d’objectifs élevés ;
 elle engage à continuer d’essayer si on n’atteint pas l’objectif du
premier coup ;
 elle aide à contrôler ses émotions et ses peurs quand le chemin du
succès est difficile.

En 1998, le développement personnel est passé de la périphérie de la


psychologie à une position centrale, quand Martin Seligman a été élu
Président de l’Association Américaine de Psychologie et a proposé un
nouvel angle de vue, portant sur les individus sains plutôt que sur une
pathologie:
« Nous avons découvert qu’il existe un ensemble de forces humaines qui
constituent les meilleures défenses contre la maladie mentale : le
courage, l’optimisme, les compétences relationnelles, l’éthique du travail,
l’espoir, l’honnêteté et la persévérance. Pour prévenir les maladies

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mentales nous allons créer une science de ces forces humaines dont la
mission sera de promouvoir ces vertus auprès de la jeunesse. »

1.4- La programmation neuro-linguistique (PNL) (1975)


La PNL est une "technique de changement personnel et de
communication élaborée au milieu des années 1970 par les Américains
Richard Bandler et John Gringer... Selon cette approche, certains êtres
sont plutôt 'visuels', d'autres 'auditifs', d'autres 'kinesthésiques', d'autres
encore 'olfactifs-gustatifs'. Cela se remarque notamment dans les propos
d'une personne : 'Je vois bien ce que vous voulez dire' (et non
'J'entends', 'Je ressens' ou 'Je sens')... La PNL vise à apprendre à se
servir de son cerveau. Elle part de l'observation des individus qui
réussissent dans les domaines professionnel, social, artistique, affectif,
etc. et cherche à déterminer comment ils se motivent, trient l'information,
gèrent leurs impressions, raisonnent et prennent leurs décision. De cette
observation, la PNL tire des modèles d'excellence censés être
applicables à tous."

1.5- Développement personnel à l'ère « New Age » (1920-


2000)
Sur le plan thérapeutique, des techniques classées sous le terme « New
Age » ont un lien avec le développement personnel. L'inspiration
remonte aux années 1920 auprès de la théosophie (magie, occultisme
spiritisme) de Helena Petrovna Blavatsky, mais c’est surtout dans les
années 1960 que l'auteur Américaine Marilyn Ferguson les théorise dans
la conspiration du Verseau.

Pour développer sa personnalité, l'expérience New Age a livré au public,


discrètement à travers des groupuscules puis dans un marché
rémunérateur du développement personnel grand public, une panoplie
de techniques multiples inspirées de l'Orient comme de l'Occident,
traitant du corps comme de l'esprit comme médiateur de la maîtrise de
soi : Analyse bioénergétique ; Analyse transactionnelle ; Art-thérapie ;
Coaching ; Hypnose ; Méditation ; Méthode Coué ; Morphopsychologie ;
Programmation neuro-linguistique ; Qi gong ; Relaxation ; Rêve éveillé ;
Scénothérapie ; Sophrologie ; Training autogène ; Yoga.

Ainsi, pour la revue Sciences humaines, "les techniques de


développement personnel visent à la transformation de soi: soit pour se
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défaire de certains aspects pathologiques (phobie, anxiété, déprime,


timidité), soit pour améliorer ses performances (mieux communiquer,
gérer son temps, s'affirmer)."

II- DEFINITIONS
Qu’est-ce que le développement personnel ? Pour répondre à cette
question, tachons de déterminer d’abord ce qu’il n’est pas. Le
développement personnel n’est pas la psychothérapie ; il est d’un autre
ordre que la psychologie clinique. Cela ressort, en premier lieu, de
l’examen de ses caractéristiques extérieures.
Le cadre dans lequel il se déroule n’est pas celui du traitement des
maladies mentales. Le développement personnel se pratique dans des
séminaires et des stages qui sont, le plus souvent, de courte durée. Les
clients s’inscrivent au gré de leur désir ; ils n’hésitent pas à abandonner
une technique au profit d’une autre. Ainsi ils peuvent faire
successivement un stage de pensée positive, d’affirmation de soi, de
chant ; ils essaieront tenter par la respiration relaxante après avoir tâté
(palpé, touché) un peu d’hypnose ou de méditation transcendantale
etc.… Ces parcours sinueux sont caractéristiques du développement
personnel.
Les clients entretiennent avec leurs formateurs, ou conseillers une
relation différente de celle du patient avec son psychothérapeute. Celle-
ci n’implique aucun engagement précis et contractuel. Elle repose
encore moins sur le mécanisme du transfert ou sur celui de la
régression, qui joue un rôle majeur dans les traitements d’inspiration
psychanalytique. Les formateurs savent qui sont sur un autre terrain que
celui de la psychologie clinique ; ils sont beaucoup plus intéressés par
les projets de vie de leurs clients, et non par leurs symptômes cliniques.
Ils préfèrent discuter des objectifs plutôt que des problèmes et résument
volontiers leur pratique professionnelle en disant qu’elle est tournée vers
l’avenir et non vers le passé.

Le Développement personnel renvoie à toutes les activités proposant de


développer une connaissance de soi, de valoriser ses talents et
potentiels, de travailler à une meilleure qualité de vie, et à la réalisation
de ses aspirations et de ses rêves.
Les objectifs du développement personnel peuvent ainsi renvoyer à la
connaissance de soi, à la valorisation des talents et potentiels, à
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l'amélioration de la qualité de vie, à la réalisation de ses aspirations et de


ses rêves, etc.

L’expression développement personnel est en elle-même vague, et elle


désigne tout un ensemble de techniques très diverses, mais partageant
des objectifs communs : se connaître, s’épanouir, se réaliser, donner un
sens à sa vie, accéder au bonheur.

L’objectif principal du développement personnel, parfois appelé


« épanouissement personnel » ou « croissance personnelle » recouvre
un ensemble de pratiques disparates visant à développer des aspects
positifs, connus ou inconnus, de sa personnalité ou à atteindre une
certaine sagesse.

D’après le dictionnaire, développer signifie s’ouvrir, de façon graduelle,


tout comme une fleur s’ouvre, pétale après pétale, à partir du bouton.
Développer signifie évoluer, traverser une série d’états ou de stades,
chacun étant une préface au suivant, s’étendre, croître, changer
progressivement d’un état d’être vers un état d’être plus élevé.

A la question relative au pourquoi, le développement personnel substitue


une approche fondée sur le comment : « comment puis-je concrètement
remédier à ma situation ? Comment établir des relations riches avec les
autres ? Comment mieux communiquer ? Comment devenir optimiste ?
Comment font –ils ? Pourrai-je moi aussi atteindre une excellence, une
sagesse ?

En réalité, le développement personnel s’occupe d’un objet qui se laisse


circonscrire par des mots « épanouissement, réalisation de soi,
créativité, accomplissement, plénitude, bonheur » qui au- delà de leur
banalité apparente, désignent quelque chose d’essentiel pour la conduite
de vie.

Le développement est la loi de la vie. En biologie, par exemple, on


apprend que l’organisme unicellulaire se développe et devient
l’organisme multicellulaire, le vertébré devient l’invertébré. Plus
spécifiquement, on voit que la plante devient le poisson, le poisson
devient le reptile, le reptile devient un mammifère et, finalement, le singe
qui ressemble à l’homme devient l’homme qui ressemble à un singe.
Homo pithecanthropus devient Homo sapiens. Ici, le développement est
simplement biologique et ce qui se développe est simplement la
structure, l’organisation physique. Ce n’est que dans les étapes de
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développement ultérieures que l’on trouve une conscience de soi-même


et un développement psychologique distinct du développement
biologique.

L’évolution supérieure fait donc suite à l’évolution inférieure, mais elle


n’en est pas simplement une continuation, car il y a un certain nombre
de différences importantes entre elles. Premièrement, l’évolution
supérieure constitue un développement non pas biologique, mais
psychologique, voire spirituel. C’est le développement non pas du corps
physique, mais de l’esprit. Esprit ne veut pas simplement dire ici raison,
faculté rationnelle ; esprit veut dire intelligence, émotions supérieures et
plus raffinées, imagination créative, intuition spirituelle. C’est tout cela
qui croît, qui se développe, et dont la croissance et le développement
constituent l’évolution supérieure. Cette évolution, qui est la véritable
évolution humaine, constitue donc essentiellement en un développement
de la conscience.

Ce mot, conscience, est un mot très abstrait, mais il ne faut pas croire,
lorsque l’on parle du développement de la conscience, qu’il s’agit du
développement d’une conscience abstraite, générale. Il s’agit au
contraire du développement de la conscience individuelle, du
développement de notre propre conscience, de la mienne, de la vôtre.
Le développement humain est donc un développement personnel : mon
développement, votre développement, notre développement – « notre »
non pas de façon collective, mais au sens du développement de nous-
mêmes en tant qu’individus, ou individus potentiels, ensemble. On ne
peut plus compter, pour avancer, sur l’élan de la vague du processus
général de l’évolution. Avec l’apparition de l’homme, du moins de
l’homme épanoui, est venue la conscience de soi-même, la conscience
réflexive, et l’homme ne peut – nous ne pouvons – dorénavant évoluer
qu’en tant qu’individu. Cela signifie que nous devons individuellement
vouloir évoluer, et non seulement cela mais aussi décider de le faire et
agir en conséquence.

On parle de développement personnel dés que l’on entreprend un travail


sur soi dans le but de devenir meilleur. Cela consiste en tous les petits
efforts que l’on fait chaque jour, dirigés vers un but ultime : pouvoir se
retourner sur sa vie le jour de sa mort, et se dire “je suis satisfait de ma
vie et je n’ai rien à regretter”.

Le développement évoque progression par opposition à régression, il


évoque évolution et ouverture. Carl Rogers note dans le développement
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de la personne : « Certains croient qu’être soi-même c’est rester


statique ; être soi-même leur parait synonyme d’être toujours le même.
Rien n’est plus faux. Etre soi-même c’est justement accéder à la
mobilité ».

Le développement évoque d’abord des caractéristiques d’adaptation


active, de croissance et de changement. Il s’agit en somme d’un
synonyme de vie à un degré de valeur et de qualités supérieures, peut
être même de survie. A contrario l’homme malade est souvent un « mal
vivant », un « ne sachant pas vivre » et parfois en grave danger de
disparaître.

Il y a dans le développement comme une réponse à l’invitation du


Créateur : « croissez ou mettez à profit vos talents ».

III- PRINCIPES DE BASE DU DEVELOPPEMENT


PERSONNEL
Le développement personnel est une démarche centrée sur soi qui
permet de trouver des réponses à un certain nombre de questions qui
concernent le passé, le présent et l'avenir. Elle permet de mieux se
connaître afin de s'appuyer sur sa personnalité et ce qui la compose
pour évoluer et progresser dans tous les domaines de vie.
Le constat est simple nous ne nous connaissons pas réellement ou peu
ou pire encore, nous ne nous écoutons pas !

3.1- La première étape est donc mieux se connaître :


Pour cela il faut travailler sa personnalité, ce qui sous entend ses
valeurs, ses capacités, ses motivations, ses croyances, etc.
Il est important de se centrer sur soi-même. Il faut ici être très objectif, il
ne s'agit ni d'égoïsme, ni d'égocentrisme.

L'égoïsme suivant la définition du petit Larousse est une tendance qui


porte un individu à se préoccuper exclusivement de son propre plaisir et
de son propre intérêt sans se soucier de ceux des autres.
L'égocentrisme, toujours pour le petit Larousse est une tendance à
centrer tout sur soi-même, à juger tout par rapport à soi ou à son propre
intérêt.

Ces définitions mettent en évidence le constat suivant : nous utilisons


souvent le terme égoïste à la place d'égocentriste !
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Se centrer sur soi oscille entre ces deux définitions, nous pourrions
imaginer : tendance et nécessité à se préoccuper de son plaisir et de
son intérêt afin de mieux se soucier des autres ! Cette définition sous
entend que pour mieux s'occuper des autres, il faut s'avoir s'occuper de
soi. Il faut donc se connaître et se respecter.

Se connaître, c'est être conscient de soi-même, savoir ce qui est bon


pour soi, ce qui est acceptable et savoir ce que l'on veut de BON pour
soi.

Il faut aussi être attentif au langage de notre corps ! Car " tout ce qui ne
s'exprime pas, s'imprime ! " c'est-à-dire que lorsque nous n'exprimons
pas par exemple un désaccord, celui-ci s'imprime de façon corporelle
(maux de dos, maux de tête, etc.…)

Se centrer sur soi c'est aussi apprendre à exprimer ces désaccords, ces
accords, afin de se libérer d'un poids.

3.2- La seconde étape est de se respecter :


Se respecter, c'est mettre tout en place afin de vivre en cohérence avec
cette connaissance pour vivre mieux.
Vivre en cohérence avec soi-même, c'est allez au bout de ses idées, de
ses ressentis. Trop de personnes font les choses alors qu'au fond
d'elles-mêmes, elles souhaitent autres choses, de même pour les
paroles, les actes, etc.
Etre congruent, c'est-à-dire être cohérent entre ces paroles et ces
pensées. Pensez ce que l'on dit ! Cela ne signifie pas dire toujours ce
que l'on pense, mais plutôt faire en sorte que la parole soit en accord
avec la pensée !

3.3- La troisième étape est de connaître son cadre, de connaître ses


limites :
C’est assez se connaître pour pouvoir se définir et savoir ce qui est bon
pour soi-même et ce qui ne l'est pas. C'est définir sa situation présente.

Après avoir franchi ces trois étapes, nos objectifs de vie sont beaucoup
plus clairs ! Nous savons où nous voulons aller et pour quoi nous
voulons y aller ! Il faut alors définir la situation désirée ! Qu'est ce que je
veux accomplir, faire, etc. Où est-ce que je veux aller ?
Une fois que l'on sait d'où l'on part, où l'on va, il reste à définir par quels
moyens et comment ! Une image souvent utilisée est celle du voyage : si
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je veux faire un voyage, je sais d'où je pars, je sais où je vais, il me reste


à définir : quand, par quel moyen de locomotion, combien de temps, ce
que je vais emmener avec moi, avec qui je pars etc.…

IV- ERREURS D’INTERPRETATION DU


DEVELOPPEMENT PERSONNEL
Le développement personnel est un ensemble d'outils, et d'états
d'esprits permettant d'arriver à la réussite, à la vie que l'on veut vraiment
vivre.
En développement personnel, il s'agit aussi d'un voyage, celui de notre
vie !
Selon Gibbons, « tout homme reçoit deux sortes d’éducation : l’une qui
lui est donnée par autrui, et l’autre, beaucoup plus importante, qu’il se
donne lui-même.

4.1- Tout d’abord c’est une erreur de prendre le développement pour


une fin en soi et s’enfermer d’une façon absurde dans le
perfectionnement de soi-même pour soi-même. Le développement
exige certes un certain isolement mais il implique aussi une
ouverture au réel et à autrui.

4.2- Une autre erreur consisterait à employer, pour développement


de l’homme, des moyens et des techniques dans un esprit que l’on
pourrait qualifier de mécanicien ou de chimiste ou d’informaticien
en oubliant les conditions fondamentales de croissance humaine, à
savoir par exemple le respect du temps, comme le définit
superbement l’expression canadienne : « tranquillement, pas
vite ».
4.3- Le sens exact du « développement personnel » est mal défini et
varie d'une culture à l'autre. En France par exemple, il est parfois
l'objet d'une certaine méfiance de la part des académiques, les
médias et des pouvoirs publics qui jugent que ses méthodes
peuvent être nébuleuses ou même dangereuses, s'inspirant des
spiritualités, psychologies « New Age » et pseudo-sciences sans
base scientifique. Ses promesses de bonheur seraient
susceptibles d'abuser la vulnérabilité de certaines personnes pour
présenter un danger pour la santé et certains groupes sectaires
comme la scientologie ont été accusés de se servir des formations
au développement personnel pour recruter de nouveaux adeptes.

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V- REMARQUES SUR LE DEVELOPPEMENT


PERSONNEL
Le développement personnel fait objet d’une mesure souvent égocentrée
et aléatoire.
À n’importe quel niveau de développement – économique, politique,
biologique, organisationnel ou personnel – une structure de référence
est nécessaire afin de savoir si l’amélioration a effectivement eu lieu.
C'est également le cas pour le développement personnel.
La première source d'évaluation de l'amélioration est l'individu lui-même
qui s'estime dans le cadre de tests d'auto-évaluation avoir progressé ou
être passé à un nouveau stade de développement de sa personnalité.
Des références externes sont nécessaires pour valider le développement
réel. Ces références incluent l'atteinte de l’objectif de développement
recherché, la faisabilité des stratégies ou plans d'action pour atteindre
ces objectifs, la mesure et l’évaluation du progrès, l'atteinte de niveaux
ou étapes à franchir tout au long de la trajectoire de développement, et
la correction des actions par rapport au feedback permettant de
retrouver le bon chemin.
Faute d'un tiers externe neutre et d'une méthode éprouvée, la
manipulation est toujours possible.

Une économie du développement personnel florissante


Le développement personnel est une activité économique qui se déploie
selon deux axes : le service aux particuliers et le service aux institutions.
Le service aux particuliers recouvre la production de livres spécialisés,
les séminaires de motivation, les programmes de e-learning, les ateliers,
l’assistance individuelle, le coaching et des techniques comme le yoga,
les arts martiaux, la méditation ou encore les programmes de fitness.
Sans pouvoir mesurer ce marché complexe, il semble être en
croissance.

Le marché du service aux institutions est ouvert à des dizaines de


millions d’étudiants dans l’éducation supérieure et des centaines de
millions d’employés dans les entreprises, sous la forme de tests
psychologiques, de formations, de programmes de développement des
salariés, de bilans de carrière et de compétences, d’auto-évaluations, de
feedbacks, de coaching, de parrainage, de « mentoring ».

Quelques entreprises de conseil se sont spécialisées dans le


développement personnel, mais les entreprises généralistes des
ressources humaines, de recrutement et de stratégie organisationnelle
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sont récemment entrées dans ce marché florissant, sans oublier un


grand nombre d’organismes plus modestes et de professionnels
indépendants qui fournissent du conseil, de la formation et du coaching.

VI- DEVELOPPEMENT PERSONNEL DANS LE


MANAGEMENT
Le premier à avoir introduit le développement personnel dans la sphère
professionnelle est Abraham Maslow (1908-1970). Il a proposé une
hiérarchie des besoins représentée sous forme de pyramide, avec, au
sommet, l’accomplissement de soi, défini comme le désir de devenir de
plus en plus ce qu’on est et de devenir totalement ce qu’on est en
mesure de devenir.
Maslow était persuadé que seulement une infime proportion des
hommes atteignait ce seuil d’auto-accomplissement – il estima le chiffre
à 1 %. Sa vision d’une hiérarchie des besoins a eu pour fâcheuse
conséquence que le stade « supérieur » du développement personnel a
été considéré comme réservé à ceux qui étaient en haut de la pyramide
de l’organisation, tandis que les besoins de la masse d'employés
semblaient ne pas dépasser le stade de la sécurité d'emploi et des
bonnes conditions de travail.
La conception de la personnalité proposée par Maslow constitue le
fondement scientifique sur lequel reposent les démarches de
développement personnel. Les êtres humains éprouvent en premier lieu
des besoins psychologiques de base : le besoin d’appartenance, le
besoin d’estime, le besoin d’être aimé, d’être écouté, d’être protégé. La
non satisfaction de ces besoins de base entraîne immanquablement une
carence, un déficit, qui se traduit par une névrose. La névrose peut être
considérée comme une maladie déficitaire. Ainsi c’est généralement
pour combler son manque d’amour, de respect, d’écoute, de
reconnaissance que l’on entreprend une psychothérapie.
Outre ces besoins de base, l’homme est soumis à des nécessités d’un
niveau supérieur que Maslow appelle « besoins de développement »
lesquels se traduisent par une aspiration à l’accomplissement de soi.
Maslow décrit encore la personnalité à l’aide de formules puisées dans
la sémantique de l’épanouissement : « mettre en œuvre ses qualités,
employer toute son énergie personnelle, prendre conscience de ce que
l’on est, chercher l’unité et l’intégration, accomplir sa destinée, être
créatif ».

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Sur la voie du développement personnel, il est indispensable de pouvoir


évaluer la progression de façon analytique et synthétique.
Cependant le développement de la personnalité humaine se réalise
suivant un schéma à la fois physiologique, psychologique et relationnel
non quelconque, typique de l’espèce humaine, qu’il importe de
connaître.

Puis, alors que les organisations et les marchés du travail se


globalisaient, la responsabilité de développement des personnes glisse
progressivement de l’entreprise vers l’individu. Ainsi, en 1999, le penseur
manager Peter Drucker constate dans le Harvard Business Review:
« Nous vivons un âge d’opportunités sans précédent : si vous avez
l’ambition et l’intelligence, vous pouvez monter au sommet du métier que
vous avez choisi quel que soit votre point de départ. Mais avec cette
opportunité vient la responsabilité. Les entreprises, aujourd’hui, ne
gèrent plus les carrières de leurs employés; les travailleurs du savoir
doivent effectivement devenir leur propre PDG. C’est à vous de vous
tailler une place, de savoir quand il est temps de changer de trajectoire,
et de rester engagé et productif pendant une vie de travail qui dure une
cinquantaine d’années. »
Les professeurs en management, Sumantra Ghoshal, de la London
Business School, et Christopher Barlett, de la Harvard Business School,
écrivent de leur côté, en 1997, que les entreprises doivent manager leurs
employés individuellement et ainsi établir un nouveau contrat de travail.
D'un côté, l’entreprise doit admettre que le développement personnel
crée de la valeur : « la performance du marché ne découle pas de la
sagesse omnipotente des dirigeants mais de l’initiative, de la créativité et
des compétences de tous les employés. »
D’autre part, les employés doivent reconnaître que leur travail inclut à
part entière cette notion de développement personnel et ainsi
« embrasse la force vive de l’apprentissage continu et du développement
personnel. »
Désormais, les perspectives de carrière ont changé. Il s’agit moins de
grimper dans la hiérarchie de l’entreprise que d’assurer son
développement personnel en même temps que son développement
professionnel. La recherche montre que les carrières des femmes
suivent des étapes de développement spécifiques et valorisent
différemment la réussite d’une carrière.
Herminia Ibarra montre que les changements de carrière comportent un
changement d’identité professionnelle.

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Les programmes de développement personnel des entreprises peuvent


se diviser en deux catégories : les programmes pour motiver les
employés et créer des bonnes conditions de travail, d’une part, et
l’investissement stratégique de développement personnel pour améliorer
le capital humain d’autre part.

Lorsqu’il s’agit de plans d’action en faveur des employés, le but est


d’optimiser la satisfaction, la motivation et la fidélité de ces derniers. Les
questionnaires peuvent aider les entreprises à définir les besoins en
matière de développement personnel, les préférences de chacun et les
problèmes récurrents pour ainsi mettre en place des programmes
spécifiques. Les plus courants, dans cette catégorie, portent sur la
maîtrise de l’articulation entre vie personnelle et professionnelle, sur la
gestion du temps ou du stress, sur la santé ou encore la communication.
Beaucoup de ces programmes proposent des activités que les employés
seraient amenés à payer hors de la sphère de l’entreprise : yoga, sports,
arts martiaux, PNL…

Les programmes stratégiques de développement personnel ont pour but


d’accroître le capital humain ou d’augmenter la productivité, la capacité
d’innovation et les qualités individuelles. Ils n’apparaissent pas comme
un coût pour motiver le personnel, mais bien comme un investissement,
dont les résultats dépendent directement des objectifs stratégiques de
développement de l’entreprise. L’accès à ces programmes se fait par
sélection en fonction du potentiel de l’employé, le plus souvent dans le
cadre d’un plan de gestion des talents, et à destination des nouveaux
recrutés, des salariés à haut potentiel, des employés clés, de l’équipe de
ventes, de la recherche et développement, et des futurs managers.

D’autres programmes sont plus généraux et accessibles à la plupart ou


même à tous les employés. On trouve là des formations concernant le
développement de carrière, l’efficacité personnelle, le travail d’équipe, et
le développement des compétences.
Le développement personnel fait aussi partie des outils de
management : création d’un plan de développement personnel avec son
manager, évaluation de ses capacités en utilisant une grille de
compétence, ou obtention d’un feedback à partir d’un questionnaire
rempli par des collègues de différents niveaux dans l’organisation.

VII- CROYANCES LIMITANTES ET PENSEE


POSITIVE
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Le développement personnel est un ensemble d'outils, et d'états


d'esprits permettant d'arriver à la réussite, à la vie que l'on veut vraiment
vivre. Acquérir une confiance en soi solide est nécessaire pour vivre la
vie de ses rêves. Imaginez ne plus avoir peur de vous lancer, de faire
des choses un peu folles, d'oser imaginer un avenir brillant et de réussite
Tout ça est possible, mais il vous faut au préalable avoir confiance en
vous. La confiance en soi est un élément déterminant de la réussite.
La puissance de nos convictions et de nos croyances favorables ou
défavorables conditionnent pour une large part l’émergence et la mise en
pratique de nos capacités. Etre convaincu que nous sommes capables
de réussir dans une entreprise nous permet de faire réellement émerger
les capacités nécessaires à cette entreprise et nous donne le maximum
de chances de réussir. A l’inverse, être persuadé que nous n’en sommes
pas capables nous empêche très efficacement de mettre en œuvre notre
potentiel. Il est important de souligner qu’il y a interaction permanente
entre nos croyances sur nous-mêmes et nos capacités. La conviction
engendre la capacité, mais la capacité génère également la conviction :
réaliser par l’expérience que l’on est capable crée ou renforce
automatiquement la croyance que l’on est effectivement capable. Le fait
de constater l’existence d’une capacité vous a donné confiance en vous,
a renforcé la conviction que vous aviez effectivement un potentiel à
utiliser et vous a incité à le développer. L’envie de persister dans la voie
nouvellement découverte est liée au principe de plaisir : toute
satisfaction ressentie lorsque nous réussissons est si agréable que nous
cherchons automatiquement à la renouveler et si possible à l’amplifier.
Prenons un exemple opposé : vous avez envie d’essayer une même
activité sportive ou artistique, ou peut être quelqu’un vous propose-t-il de
la partager avec lui. Mais il y a un mais : vous êtes persuadé que vos
talents en la matière sont très limités, voire inexistants. Cela peut tenir à
une tentative ancienne peu réussie qui vous a valu des critiques ou des
moqueries, ou bien simplement au fait que ce domaine inconnu vous
effraie quelque peu. Toujours est-il que vous ne croyez pas en votre
capacité d’y briller ou même d’en retirer des satisfactions. Que va-t-il se
passer ? Soit vous renoncez avant même d’avoir essayé, soit vous
essayez néanmoins, mais votre conviction négative est si forte que les
résultats vous procurent effectivement plus de déboires que de
satisfactions, aussi préférez vous ne pas persister…
Et pourtant, il est plus que probable que vous avez suffisamment de
dispositions pour pratiquer cette activité et en retirer des satisfactions, il
est absolument certain que ces dispositions peuvent être développées !
Il vous manquait simplement la conviction pour amorcer le mouvement,
pour débuter sur des bases favorables.
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Nous pouvons entrevoir ici la grande responsabilité de nos éducateurs :


en quelques paroles, ils peuvent nous donner confiance en nous et nous
faire aimer la matière qu’ils enseignent, ou au contraire nous faire croire
que nous sommes incapables en cette matière et nous en dégoûter à
tout jamais…
Par ces exemples, nous voyons à nouveau l’importance de nos
croyances, et combien une simple modification de nos convictions peut
nous ouvrir de larges horizons.
L’interaction naturelle entre croyances et ressources fonctionne en
boucle, et cette boucle peut être vertueuse ou infernale, favorable ou
défavorable, selon que nous cultivons des croyances positives ou
négatives, et aussi selon la manière dont nous prenons conscience de
nos réussites et de nos insuccès.
Nous pouvons dans de nombreux cas amorcer le mouvement dans le
bon sens : une fois lancée, la boucle favorable nous entraînera d’elle-
même et notre potentiel pourra se manifester pleinement.

VIII- LE POTENTIEL HUMAIN


Nos ressources sont pour une part d’ordre inné ; c'est ce que l’on peut
appeler notre héritage : nous avons tous par nature des facultés
d’apprentissage, un potentiel de générosité et d’affection, des qualités
humaines en quantité, une certaine énergie physique et psychique…
D’autre part, nous acquérons et développons des connaissances, des
savoir-faire tout au long de notre existence. Tout ce que la vie nous
apprend est stocké dans nos mémoires, ce savoir, cette expérience
vécue constituent une large part de nos ressources. Cette mémorisation
se réalise en grande partie à un niveau inconscient. Milton Erickson,
thérapeute américain de renom, considérait l’inconscient comme une
partie de nous-mêmes dépositaire de tout ce que nous avons appris
depuis notre naissance.
Cet acquis, outre qu’il peut être stocké à un niveau inconscient, peut être
utilisé plus ou moins consciemment. Il nous est en effet possible de
réaliser des choses complexes sans en être pleinement conscients.

Maslow et les psychologues humanistes partagent une conception


positive de la personne. Ils considèrent que les besoins humains de
base ou de développement, ne sauraient être ni mauvais, ni dangereux.
Ils s’opposent donc Freudisme pour lequel il importe de brider les
pulsions afin que l’ordre humain soit préservé. Carl Rogers affiche une
entière confiance dans la bonne nature de l’homme : « Mon expérience
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clinique, expliquait-il dans le développement de la personne, m’a fait


découvrir que la base la plus profonde de la nature de l’homme, les
couches les plus intérieures de sa personnalité, le fond de sa nature
animale, tout cela est naturellement positif, fondamentalement socialisé,
rationnel et dirigé vers l’avant. »
Il y a en chaque être un contenu à développer, lequel ne saurait être
condamnable puisqu’il est de l’ordre de l’inné. L’aspiration à la réalisation
de soi est inscrite dans notre nature : « l’homme manifeste une tendance
naturelle à se réaliser ».
La croissance de l’esprit est aussi naturelle que celle du corps ; d’où
nous devons plutôt rompre avec une vie routinière et amoindrie en vue
de devenir ce que l’on est, d’actualiser ses virtualités : bref de revenir à
soi.
Se développer, c’est actualiser le potentiel que l’on porte en soi, c'est-à-
dire mobiliser ses ressources propres. A cette notion de potentiel est
associé le postulat d’une autosuffisance, dont Maslow souligne qu’elle
s’applique particulièrement aux besoins de développement. Alors que la
satisfaction des besoins de base suppose, dans la majorité des cas, la
présence d’autrui- on ne peut être aimé, respecté, estimé, écouté,
reconnu que par les autres-, les besoins de développement, ou
métamotivations, dépendent des ressources de l’individu. Dans ce cas,
la part de l’inné l’emporte sur celle de l’environnement. En d’autres
termes, le secret de la réalisation de soi réside en nous-mêmes. Nous
atteignons la plénitude, nous nous épanouissons, non point en nous
tournant vers l’environnement extérieur, mais en laissant être notre moi
profond, en favorisant le processus endogène de notre croissance, en
exploitant nos ressources.
Nous pouvons appuyer en confiance sur notre inconscient pour mettre à
notre disposition nos ressources acquises. Mais, outre ces ressources
acquises, il nous faut considérer également l’existence, quelque part en
nous, de nos ressources innées, des talents qui se révèlent à la moindre
occasion, pour peu que nous les laissions s’exprimer, comme dans
l’exemple où il s’agissait d’essayer une activité nouvelle. Chacun de
nous a pu s’apercevoir maintes fois au fil de son parcours qu’il disposait
de ressources restées jusque là insoupçonnées.
Nous pouvons donc cultiver la conviction que notre inconscient recèle
d’immenses possibilités, aussi bien acquises qu’innées, et que ces
ressources sont à notre entière disposition à tout moment : il nous suffit
de nous tourner vers notre inconscient pour qu’il nous fournisse les
ressources nécessaires à notre cheminement et à notre réussite.
Je vous propose donc d’adopter les convictions suivantes :

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21

J’AI EN MOI TOUTES LES RESSOURCES QUI ME SONT


NECESSAIRES
MES RESSOURCES SONT DISPONIBLES À TOUT MOMENT.

Nous pouvons faire très largement confiance à notre inconscient et aux


immenses potentialités qu’il recèle. Il s’agit là d’un point essentiel :
garder et entretenir la conviction que nos ressources sont immenses est
un atout de premier ordre pour développement. La confiance est un
autre aspect tout aussi essentiel : plus nous avons confiance en notre
inconscient, plus il peut nous livrer facilement ses richesses.
Notre inconscient est mystérieux par nature, et il peut nous paraître
parfois inquiétant par ses aspects imprévisibles, hors de la maîtrise du
conscient. L’inconscient est plutôt déconsidéré dans notre culture qui y
voit le plus souvent une sorte de gouffre dans lequel s’entassent pêle-
mêle nos refoulements et nos complexes. Pourtant cette partie de nous-
mêmes est bien au service de notre personne entière, nous fournissant
des signaux, des indications subtiles, des réactions, qui ont leur origine
propre parfois déroutante, mais vont toujours dans le sens de la
meilleure ou de la moins mauvaise solution pour nous. Notre inconscient
dispose d’une compréhension de la vie et de ses phénomènes qui lui est
propre, nous lui devons notamment tout ce que appelons intuitions,
prémonitions, flair, feeling, dont l’interprétation n’est toujours pas aisée,
mais qui se révèlent bien souvent pertinents.

CONCLUSION
Le développement personnel, parfois appelé « épanouissement
personnel » ou « croissance personnelle » recouvre un ensemble de
pratiques disparates visant à développer des aspects positifs, connus ou
inconnus, de sa personnalité ou à atteindre une certaine sagesse.
Selon ses promoteurs, les questions du sens de la vie posées par la
philosophie et la religion sont à l'origine du développement personnel qui
constituerait ainsi une réponse à ces questions.

Vouloir se développer c’est faire preuve de détermination. Vouloir le


développement, c’est en prendre les moyens et s’en servir.
Le développement de la personne fait découvrir que la base la plus
profonde de la nature de l’homme, les couches les plus intérieures de sa
personnalité, le fond de sa nature animale, tout cela est naturellement
positif, fondamentalement socialisé, rationnel et dirigé vers l’avant. Ce
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naturalisme optimiste justifie l’usage qui est fait du mot


« développement ». Il y a en chaque être un contenu à développer,
lequel ne saurait être condamnable puisqu’il est de l’ordre de l’inné.
L’aspiration à la réalisation de soi est inscrite dans notre nature :
« l’homme manifeste une tendance naturelle à se réaliser ».
Se développer, c’est actualiser le potentiel que l’on porte en soi, c'est-à-
dire mobiliser ses ressources propres.
A cette notion de potentiel est associé le postulat d’une autosuffisance,
dont Maslow souligne qu’elle s’applique particulièrement aux besoins de
développement. Alors que la satisfaction des besoins de base suppose,
dans la majorité des cas, la présence d’autrui on ne peut être aimé,
respecté, estimé, écouté, reconnu que par les autres, les besoins de
développement ou métamotivations dépendent des ressources de
l’individu. Le secret de la réalisation de soi réside en nous-mêmes.

Donc développement personnel pour :


- Croître, progresser en équilibre et en harmonie,
- Lutter contre la routine et le vieillissement,
- Etre plus efficace, se réaliser, s’auto - construire ; et pour cela ;
- Mieux se connaître et se perfectionner.

La formation en développement personnel est une démarche incluante


(impliquante) ayant pour finalité :
 De permettre à l’individu une prise de conscience de son
fonctionnement et de ses ressources ;
 De s’autoriser à exprimer ses ressources pour un
épanouissement personnel et relationnel.

La formation en développement personnel n’a rien d’une modélisation.


La référence à un outil ou une technique particulière est seulement
perçue comme une aide momentanément utile. Chacun évolue à son
rythme et suivant des valeurs qu’il reconnaît pour être siennes.

RELATION INTERPERSONNELLE
La santé n'est pas simplement l'absence de maladies mais plutôt un état
de bien-être total sur les plans physique, mental et social. Cette
définition tient compte de l'importance que revêtent les bonnes relations
interpersonnelles et le soutien social pour la santé et le bien-être global.

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Pour comprendre le résultat de l’influence des conditions sociales sur


l’activité de la personnalité, il est indispensable d’éclaircir le mécanisme
concret de l’entrelacement de l’individuel dans le tissu de la réalité
sociale. Mais cela se complique du fait que ce résultat ne peut être
interprété comme s’il existait au début un comportement non social sur
lequel se superposerait ensuite quelque chose de social. Il est
impossible au commencement d’étudier la personnalité et seulement par
la suite de l’insérer dans le système des liens sociaux. La personnalité
elle-même est déjà d’une part, le produit de ces liens sociaux, et de
l’autre, leur créateur actif.
L’interaction de la personnalité et du système des liens sociaux ne
représente pas l’interaction de deux essences indépendantes isolées
l’une de l’autre. L’examen de la personnalité est toujours un aspect de
l’étude de la société.
Par conséquent, il faut considérer dès le début la personnalité dans le
système général des rapports sociaux que représente la société, c'est-à-
dire dans un certain contexte social. Ce contexte social est représenté
par le système des rapports réels de la personnalité avec le monde
extérieur. Pour l’homme, le lien devient un rapport car l’homme y
participe en tant que sujet, en tant qu’agent actif et par conséquent, dans
son lien avec le monde, les rôles des objets avec lesquels il entre en
contact sont rigoureusement repartis. Le lien avec le monde extérieur
existe aussi chez les animaux mais, comme l’écrivait Marx, « l’animal
n’est rapport avec rien, ne connaît somme toute aucun rapport ». Là où il
existe un rapport, il existe pour moi, c'est-à-dire précisément en tant que
rapport humain, dirigé en vertu de l’activité du sujet.
Le contenu, le degré de ces rapports de l’homme avec le monde sont
fort divers : chaque individu entre en rapport, mais des groupes entiers
établissent aussi des rapports entre eux, et l’homme s’avère, ainsi, le
sujet de rapports nombreux et diversifiés. Parmi cette diversité, il est
nécessaire de distinguer avant tout deux principaux types de rapports :
les rapports sociaux et les rapports psychologiques de la personnalité.
On trouve à la base de la société les rapports de production, rapports
matériels, au dessus desquels est surélevé tout un ensemble de
rapports : sociaux, au sens strict du terme, politiques, idéologiques. Pris
dans leur ensemble, ils représentent le système des rapports sociaux. La
spécificité de ces rapports réside dans le fait que les individus s’y
rencontrent et sont en rapport non seulement en tant qu’individus isolés,
mais aussi en tant que représentants de groupes sociaux définis
(classes, groupes professionnels ou autres s’étant formés dans le
domaine de la division du travail, ainsi que de groupes s’étant constitués
dans le domaine de la vie politique, comme par exemple dans les parties
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politiques, etc.). Ces rapports s’établissent non pas à partir d’antipathies


ou de sympathies, mais à partir de position définie que chacun occupe
dans le système social. C’est pourquoi ces rapports sont déterminés de
façon objective, ce sont des rapports entre groupes sociaux ou entre
individus comme représentants de ces groupes sociaux. Cela signifie
que les rapports sociaux présentent un caractère impersonnel. On trouve
leur essence non pas dans l’interaction de personnalités concrètes, mais
plutôt dans l’interaction de rôles concrets.

I- RAPPORTS SOCIAUX
La psychologie sociale analysant avant tout les lois de l’activité et du
comportement humains qui sont déterminés par l’inclusion d’individus
dans des groupes sociaux réels est confrontée au problème de la
communication entre les hommes et leur interaction.
Sa principale tache est d’éclaircir le mécanisme concret de
l’entrelacement de l’individuel dans le tissu de la réalité sociale. Ceci est
indispensable pour comprendre le résultat de l’influence des conditions
sociales sur l’activité de la personnalité. Mais cela se complique du fait
que ce résultat ne peut être interprété comme s’il existait au début un
comportement non social sur lequel se superposerait ensuite quelque
chose de social. Il est impossible au début d’étudier la personnalité et
seulement par la suite de l’insérer dans le système des liens sociaux. La
personnalité elle-même est déjà, d’une part le produit de ces liens
sociaux, et de l’autre, leur créateur actif. L’interaction de la personnalité
et du système des liens sociaux ne représente pas l’interaction de deux
essences indépendantes isolées l’une de l’autre.

La réalité sociale se manifeste par l'existence de rapports entre individus


et groupes, ainsi qu'entre groupes. Ces rapports peuvent tantôt être
ordinaires, tantôt standardisés, permanents ou occasionnels. Les
rapports sociaux sont à la fois le contexte où se déroule l'action humaine
et ce que cette action modèle, transforme, reproduit. Tout groupe, ou
organisation, se construit sur des tissus de rapports sociaux, les plaçant
au rang de la formation sociale la plus simple. Toutefois, le groupe
précède les rapports sociaux, et non l'inverse, puisqu'il les engendre.

"Un rapport social existe entre deux individus lorsque l'existence ou


l'activité de l'un influe sur les actes ou les états psychologiques de
l'autre"

"Influencer c'est agir de telle manière que le comportement ou la pensée


d'autrui soient différents de ce qu'ils eussent été sans ce facteur".
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Le comportement réciproque de deux individus peut être prédit en partie


si nous connaissons, d’une part les processus interpsychologiques qui
se déroulent pendant cette rencontre, et d’autre part la personnalité de
chaque interlocuteur. Mais le contenu et la forme de la communication
dépendront aussi, et souvent davantage, des rôles et des statuts de ces
sujets, si nous savons par exemple qu’il s’agit d’un échange entre un
psychologue et un patient, ou un vendeur et un acheteur, ou entre un
médecin et un malade. Les notions de statut et de rôle constituent
l’aspect institutionnel des relations interpersonnelles. Dans une certaine
mesure, les relations interpersonnelles forment le lien qui unit culture et
personnalité.

II- LE STATUT
Dérivé du mot latin statutum – règlement établi pour la conduite d’une
association- le terme de statut a pris en psychologie sociale le sens de
rang, de position sociale. Dans la mesure où la place de l’individu, et les
comportements à son égard peuvent être hiérarchisés en termes de
valeurs, le statut se rapporte à la valeur de prestige de sa position.
Le statut d’une personne se définit par l’ensemble des comportements à
l’égard d’elle-même qu’elle peut légitimement attendre de la part des
autres. (Stoetzel). D’un autre point de vue, la place qu’un individu
occupe dans un système particulier, à un moment donné, sera appelé
son statut par rapport à ce système. (Linton).
La position qu’un individu occupe dans la structure sociale est
déterminée par plusieurs facteurs : son sexe, son âge, sa race, sa
religion, sa classe sociale d’origine et sa culture, sa place dans le
système économique (profession exercée et catégorie
socioprofessionnelle, salarié ou non salarié, cadre ou non cadre et son
niveau de revenus) pour ne retenir que les principaux.
Cette position évolue dans le temps, en fonction de la maturation et du
développement de la personne (enfant, adulte, personne âgée), de
l’évolution de sa situation personnelle (fils, fille, sœur ou frère,
célibataire, époux ou épouse, père ou mère…), et de celle de son mode
d’insertion dans la vie sociale (enfant scolarisé, étudiant ou apprenti,
actif ou non actif, retraité. Elle dépend aussi de l’évolution de sa situation
économique (avancement et promotions, passage du statut de non
cadre à celui de cadre, de l’emploi au chômage ou inversement,
changements de profession et variations de revenus). A chacun de ces
statuts sont liés une valeur, positive ou négative, et, par la suite, un
niveau de prestige, déterminés par une structure sociale elle –même
sous –tendues par un système de valeurs et de modèles culturels.
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Un individu possède à un moment donné de son histoire plusieurs


statuts différents (fils ou fille en famille, étudiant en psychologie, équipier
dans une association sportive…). A chaque statut sont attachés des
droits et des obligations. Y correspond un rôle ou plus précisément, une
configuration de rôles, c'est-à-dire des modèles de conduites qui
prescrivent leur comportement aux individus placés dans cette position,
en particulier envers ceux qui occupent des positions complémentaires
(le fils envers le père, le professeur envers l’étudiant, le salarié envers
son patron). Puisqu’il occupe plusieurs statuts, l’individu dispose aussi
de tout un répertoire de rôles : à un moment donné, un seul statut est
sollicité et en conséquence une seule configuration de rôles est activée,
les autres restant en retrait même s’ils sont susceptibles d’exercer une
influence sur le rôle effectivement joué.

III- LE ROLE
Le rôle consiste dans l’ensemble des comportements qui sont
légitimement attendus d’une personne par les autres (Stoetzel). Il
désigne l’ensemble des modèles culturels associés à un statut
particulier. Il comprend donc des attitudes, les valeurs et les
comportements assignés par la société à toute personne occupant ce
statut. En tant que représentant du comportement manifeste, le rôle est
l’aspect dynamique du statut. Il est une méthode pour s’identifier à un
modèle ou pour masquer sa personnalité. On dit alors que le sujet joue
un rôle.

IV- RAPPORTS ENTRE STATUT ET ROLE


Le rôle et le statut de deux personnes de la même société seront
complémentaires et réciproques. Chacune d’entre elles adoptera à
l’égard de l’autre le comportement que son interlocuteur attend. Une
société est faite d’un système complexe de rôles et de statuts,
constituant le système social. C’est dans la mesure où les individus se
conforment au rôle que l’on attend d’eux que la société maintient la
structure. Mais cet ensemble, en perpétuel renouvellement, n’est jamais
un système parfait, et en outre certains individus ne respectent pas les
statuts des autres membres du groupe et ne se comportent pas suivant
leur rôle. De ce point de vue, ils sont considérés comme inadaptés
sociaux.

V- LE ROLE SOCIAL
Le rôle social est la fixation de la position qu’occupe tel ou tel individu
dans le système des rapports sociaux. On entend par rôle « la fonction,
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le modèle de conduite sanctionné par la norme, que nous sommes en


droit d’attendre de chaque individu occupant une position donnée ». Ces
attentes, qui déterminent les traits généraux du rôle social, ne dépendent
pas de la conscience et du comportement d’un individu concret ; ce n’est
pas l’individu qui est leur sujet mais la société.
Le rôle social est à la fois un aspect socialement nécessaire de l’activité
sociale et un mode de comportement de la personnalité. De plus, le rôle
social porte toujours le sceau de l’appréciation sociale : la société peut
approuver ou non certains rôles sociaux (par exemple, le rôle social
criminel est reprouvé) ; parfois cette approbation ou réprobation peut
varier selon les différents groupes sociaux, l’appréciation du rôle peut
avoir une signification différente en vertu de l’expérience sociale de tel
ou tel groupe.
Soulignons que l’on approuve ou réprouve non pas une personne
concrète, mais avant tout un certain type d’activité sociale. Ainsi lorsque
nous désignons un rôle, nous rapportons un individu à un groupe social
déterminé.
En réalité, chaque individu remplit non pas un seul, mais bien plusieurs
rôles sociaux : il peut être comptable, père de famille, membre d’un
syndicat, d’une équipe de football, etc. Certains rôles sont déjà
déterminés à la naissance (comme par exemple, être un homme ou une
femme), d’autres s’acquièrent au cours de la vie.
L’exercice d’un rôle n’est pratiquement jamais isolé. A chaque rôle
correspond un contre rôle du partenaire. Ainsi les rôles se définissent
dans le cadre des interactions interpersonnelles de deux personnes face
à face et celui des groupes comprenant plus de deux personnes.

4.1- Au niveau des relations interpersonnelles de deux individus, il


est possible d’envisager schématiquement les couples avec
interactions et participation affective directe (comme le couple
mari – femme, mère- enfant, médecin- malade) ceux où le rôle
d’un membre exclut toute participation affective, où il n’ y a donc
pas d’interaction véritable (rôle impersonnel ou de marionnette
sociale), ceux enfin qui correspondent à des sujets des
interactions avec plus d’une personne, mais à des moments
différents, ces interactions ne s’influençant pas les unes les
autres ( rôle de messager de l’individu qui sert d’intermédiaire
entre plusieurs personnes).

4.2- Au niveau des relations interpersonnelles dans des groupes de


plus de deux personnes, les rôles se diversifient suivant : le

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niveau de complexité du rôle ; la fonction du rôle ; et la valeur


culturelle du rôle.

4.3- Le niveau de complexité du rôle.


Le niveau le plus bas correspond au rôle de membre du groupe. Il
faut souligner que le rôle de l’individu comme membre du groupe est
relatif aux relations qu’ont entre eux ses interlocuteurs ; le rôle est
donc différent de celui qu’il assume lorsqu’il est un élément d’une
paire. Un enfant aura un certain comportement en face de sa mère,
un autre comportement en face de son professeur (rôles dans des
relations interpersonnelles), mais également un comportement
différent lorsqu’il se trouvera en présence de sa mère et de son
professeur réunis (rôle dans un groupe).
 Un niveau de complexité différent est représenté par le rôle
d’observateur, dans lequel le sujet participe au groupe, mais
s’efforce de limiter ses interactions avec les autres membres.
 A un niveau supérieur se situent les rôles dont l’élément essentiel
est de favoriser les interactions entre les membres du groupe,
c'est-à-dire ce qu’on appelle fréquemment les relations humaines.
 Le niveau le plus élevé de complexité correspond au rôle de chef
dans le groupe « leadership ».
Il existe des transitions entre le rôle d’observateur et celui qui consiste à
favoriser les relations entre membres du groupe, ainsi qu’entre ce
dernier et le rôle de chef.

LA COMMUNICATION COMME ECHANGE


D’INFORMATION
L’analyse des relations interpersonnelles en tant que relations se
forment non pas en marge mais à l’intérieur des rapports sociaux permet
de mettre correctement l’accent sur la place de la communication dans le
système complexe des liens unissant l’homme au monde extérieur.
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Lorsqu’on parle de la communication au sens strict du terme, on a avant


tout en vue le fait que les gens, au cours de leur activité conjointe, se
livrent à un échange d’idées, d’intérêts, d’humeurs, de sentiments,
d’attitudes, etc. tout ceci peut être considéré comme de l’information, et
l’on peut alors comprendre le processus de la communication comme un
échange d’information.

La communication est en fait la réalisation de tout le système des


relations humaines. Dans la communication réelle ne se manifestent non
pas seulement les relations interpersonnelles des gens, non pas
seulement leurs attachements émotionnels, leurs antipathies et autres
sentiments, mais dans la trame de la communication sont intriqués aussi
les rapports sociaux, impersonnels par nature.

La société humaine est impensable en dehors de la communication. La


communication y représente un moyen de réunir les individus et un
moyen de les développer. C’est justement ce qui explique l’existence de
la communication en tant que réalité à la fois des rapports sociaux et des
relations interpersonnelles. La communication y compris celle existant
dans le système des relations interpersonnelles, résulte de l’activité
conjointe des hommes et c’est pourquoi elle a nécessairement lieu lors
des relations interpersonnelles les plus diverses, c'est-à-dire aussi bien
en cas de relations positives que négatives entre deux personnes. Le
type de relations interpersonnelles influence le cours de la
communication, mais cette dernière existe sous certaines formes
spécifiques même lorsque les relations sont extrêmement tendues. La
communication doit inévitablement se produire même en cas de groupes
antagonistes.

Lorsqu’on examine la communication humaine du point de vue de la


théorie de l’information, on analyse seulement le coté formel du
processus : comment l’information est transmise alors que dans le cas
de la communication humaine, l’information n’est pas seulement
transmise, mais elle est formée, précisée et développée.

Premièrement, on ne peut considérer la communication comme un envoi


d’informations par un système émetteur quelconque et comme sa
réception par un autre système car à la différence de la simple
circulation de l’information entre deux appareils, nous avons ici affaire au
rapport entre deux individus, chacun d’entre eux représentant un sujet
actif : leur information réciproque suppose la mise au point d’une activité
conjointe. Ceci signifie que chacun des participants du processus
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communicatif suppose une activité de la part de son partenaire ; il ne


peut le considérer comme un objet quelconque. L’autre participant est
aussi perçu comme sujet, d’où la nécessité de s’orienter sur lui lors de
l’émission de l’information, c'est-à-dire d’analyser ses motifs, buts,
attitudes, (parallèlement bien entendu à l’analyse de ses propres buts,
motifs et attitudes). Mais dans ce cas, il faut supposer qu’en réponse à
l’information émise, une nouvelle information est transmise par l’autre
partenaire. Lors du processus communicatif non seulement il y a
circulation de l’information, mais un échange actif de cette information.

La principale addition dans l’échange spécifiquement humain


d’information réside dans le fait que la signification de l’information joue
un rôle particulier pour chacun des participants de la communication.
L’information acquiert cette signification parce que les hommes
n’échangent pas seulement des significations mais s’efforcent aussi d’en
comprendre le sens général. Ceci est possible seulement à la condition
que l’information ne soit pas seulement des significations, mais aussi
comprises, interprétée. C’est pourquoi chaque processus communicatif
représente une unité de l’activité de la communication et de la
connaissance.

I- LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION
INTERPERSONNELLE
Nous savons que la communication implique la présence d’au moins
deux personnes qui se parlent. Elle crée ainsi une relation inter-humaine
par laquelle, les interlocuteurs peuvent se parler, se comprendre,
s’influencer mutuellement et se connaître et connaître leur
environnement ainsi que les aspirations des uns et des autres. La
communication peut être verbale ou non verbale, individuelle ou
collective, consciente ou inconsciente.
Elle comporte les éléments suivants tels qu’indiqués par le schéma
présenté ci-après :

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L’émetteur, c’est la personne ou le groupe qui envoie un message, Il


s’agit de la source même du message.
Le message est le contenu que l’on veut communiquer à quelqu’un ou à
un groupe de gens. Le récepteur, c’est l’individu ou le groupe auquel est
destiné un message que l’on communique.
Pour être compris, le message doit être mis en forme par le biais d’un
langage conventionnel, c’est-à-dire sous forme de code. Le destinataire
doit aussi comprendre le code utilisé pour comprendre le message, donc
il faut qu’il soit capable de décoder le message reçu.
Quant à la rétroaction, il s’agit du message - réaction du récepteur
quand il fait une réplique au message lui envoyé. On l’appelle aussi
feed-back ou effet du message envoyé sur le récepteur.

II- LA COMMUNICATION ENTRE LES PERSONNES?

Si l’on établit une comparaison entre la communication et d’autres


expériences que nous vivons, on pourrait dire que communiquer
ressemble à la création d’une œuvre d’art. Ces expériences ont ceci en
commun qu’elles demandent un travail autant à l’auteur qu’au
spectateur. L’émotion que l’on ressent devant une œuvre tient autant à
son contenu qu’au désir du spectateur d’aller à sa rencontre. De même,
dans toute relation de communication, il y a toujours une partie qui
ressort de la technique, des moyens, et une partie qui ressort de la
relation vivante entre les personnes et du génie qu’elles mettent à se
rencontrer. Même si celles-ci ne se voient pas, lorsqu’elles

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communiquent par moyen interposé, cette relation vivante intervient,


crée le lien qui fera qu’il aura ou non sentiment d’échange

Il importe de garder présent à l’esprit ces deux niveaux, car c’est de leur
conjonction que dépendra la qualité de la communication : communiquer
n’a de sens que si l’on traite dans le même temps, de ce qui se dit et de
ce qui se vit, autrement dit du contenu- de quoi parle t-on, sur quoi
porte l’échange ?- et du processus – comment s’y prend-on pour
échanger, quelles réactions cela provoque-t-il, comment les gérons-
nous ?

C’est un véritable exercice d’équilibre, ou de composition, que de


maintenir l’échange sur une ligne de crête ou les deux aspects soient
correctement traités.

2.1- Qu’entend-on par contenu ?

Le contenu recouvre ce qui se dit, ce qui est identifiable, pour chacun


des interlocuteurs, par l’intelligibilité du vocabulaire, des arguments, des
exemples. Il recouvre aussi l’ensemble des signes non verbaux grâce
auxquels la communication ne saurait être réduite à la confrontation
d’idées. Ceux-ci, à travers les gestes, les mimiques, intonations,
postures en disent long sur nos intentions véritables.

En effet, quoi que nous fassions, le fait d’être en relation – verbale ou


non verbale- avec quelqu’un, communique, y compris à notre insu, un
grand nombre de messages que l’autre perçoit, avec sa sensibilité et son
intelligence.

La qualité première du contenu repose sur l’adéquation entre ce qui est


exprimé et ce qui est perçu. Ce qui se passe souvent, c’est que celui qui
prend l’initiative de communiquer, qu’on nomme émetteur, propose à
celui qui convie à communiquer, qu’on nomme récepteur, non seulement
ses mots à lui mais aussi un mode de raisonnement avec lequel il se
sent à l’aise. Or toute la question de la communication commence quand
il parvient à se poser la question suivante : « Ma façon de dire les
choses, mais aussi ma façon d’être sont-elles adaptées à celui, ceux qui
sont en face de moi»? Lorsqu’on veut construire une relation
pédagogique stimulante, par exemple, tout l’art est de passer d’un
contenu centré sur celui qui sait à un contenu centré sur celui qui
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apprend, et de faire le chemin qui va mettre celui qui apprend en position


d’acteur par rapport au contenu, et non, comme c’est souvent la cas, en
position de spectateur.
Pour cela, l’émetteur doit avoir d’une part une vision claire de ce qu’il
veut dire, et de l’usage que son interlocuteur peut en faire, d’autre part, il
doit envisager la façon dont il va aider le récepteur à devenir émetteur à
son tour.
Rendre le récepteur acteur, c’est solliciter de sa part un contenu en
retour également appelé « feed back », de façon à vérifier qu’il est entré
dans la communication proposée, mais aussi qu’il peut à son tour,
devenir émetteur, avec ses mots, ses arguments, sa façon de raisonner,
etc.… Dans ce mouvement en boucle commence à se mettre en place
ce qui va faire la richesse de l’échange. Chacune des parties mettant sa
partition en musique, la joue à l’autre qui l’écoute et se met à jouer à son
tour dans le registre qui est le sien.
Il faut comprendre en effet qu’à partir du moment où le récepteur renvoie
du feed back, il devient émetteur à son tour, ce qui oblige l’émetteur à
devenir récepteur, et ceci autant de fois que la boucle sera bouclée. Ceci
demande une grande souplesse mentale et sérieux entraînement
puisque le feed back n’a de valeur que s’il est écouté, et intégré pour
réalimenter la communication.
Pour que ce processus se déroule de façon satisfaisante, quatre facteurs
entrent en ligne de compte. Ce sont l’écoute, la reformulation, la
synthèse et le questionnement. Chacun procédant d’une attitude
commune qui les relie dans le processus de communication, et qu’on
appelle l’empathie.

L’empathie est un élément important de toute action de communication.


C’est une attitude qui consiste à se centrer sur l’autre, à tenter de
ressentir le réel comme il le ressent sans pour autant perdre sa propre
vision des choses. Exercice particulièrement difficile puisque si nous
pouvions y parvenir, le processus de communication en serait simplifié.
Et pourtant, c’est parce que votre interlocuteur sent que vous etes dans
cet état d’esprit à son égard qu’il aura envie de se mettre en mouvement.

L’écoute est plus qu’une technique de communication. C’est un art


qui demande une concentration et une attention à l’autre. Elle met le
silence, la disponibilité, l’ouverture à l’autre au cœur de la relation. Elle
filtre le bruit, l’agitation, la dispersion. Elle n’est pas, contrairement aux
apparences, passive. Elle est action à part entière car c’est dans l’écoute
autant que dans les mots que le sens se construit. C’est la raison pour
laquelle on parle d’écoute active. On reconnaît quelqu’un qui écoute à la
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qualité de son silence, à l’intensité de son attention, et à sa capacité à


exprimer ce qu’il a compris, ressenti. L’écoute n’enlève rien à l’efficacité
de la participation à l’échange, elle est l’autre face de l’affirmation de soi
et sert à la renforcer. Nous sentons ce travail à l’œuvre dans les
interviews menées par des journalistes qui savent écouter, laissant
parler le silence et se mettant en harmonie avec leur interlocuteur.
Quand au contraire le journaliste submerge son interlocuteur de
questions, sans prêter une véritable attention aux réponses et au rythme
ce celui-ci, nous ressentons, nous spectateurs, un gène d’être témoin de
ce manque d’écoute.

La reformulation est le fruit de l’écoute active, dans la mesure où elle


consiste à exprimer ce que l’on a compris, et ce faisant, à s’exposer au
regard et au jugement de l’autre. C’est un art délicat sans être, comme
on le croit souvent, répétition, conduisant à des reprises clarifiées et
clarifiantes de ce qui a été dit par l’autre. Ces reprises s’opèrent en
prenant en compte tous les aspects verbaux et non verbaux (pourvu que
ceux-ci aient été assez explicites) de ce qu’il a dit sans rien ajouter qui
n’ait été dit. Une bonne reformulation consistera à privilégier, dans la
synthèse opérée, les éléments dynamiques, afin de permettre à l’autre,
se sentant ainsi compris de l’intérieur, d’approfondir l’expression de sa
pensée et le déroulement pour ses interlocuteurs comme pour soi-
même.

La synthèse est un art qui découle du précédent, car elle permet,


lorsqu’elle est réussie, de concentrer, de simplifier l’échange, de lui
donner un nouvel élan pour avancer. Elle est différente du compte rendu
dans la mesure où elle vise non à restituer, mais à dynamiser l’échange,
à faire faire un saut qualitatif, à éviter de tourner en rond ou de
régresser.

Le questionnement enfin est aussi une voie privilégiée de


communication. En effet, une question posée en intelligence de situation,
autrement dit avec la volonté d’éclairer l’échange, de le faire progresser,
peut avoir un très fort impact par sa pertinence et sa précision. Notre
capacité à nous questionner est ce qui fait avancer, dans la mesure où
nos réponses constituent notre système explicatif de la réalité et que
nous sommes condamnés, pour rester en mouvement, à alimenter en
permanence notre questionnement et à modifier en conséquence notre
« stock de réponses disponibles ».

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Nombre de problèmes de communication qui se posent dans la vie


quotidienne, au travail ou en privé, viennent de ce que l’on confond
généralement le fait de s’exprimer et le fait de communiquer.

2.2- Qu’entend-on par processus ?

La communication est au minimum la mise en mouvement de pensées,


de visions de la réalité cherchant à se rencontrer. Sous l’angle du
processus, la communication est la mise en mouvement de sensibilités,
d’énergies, constituant la partie souterraine, constamment à l’œuvre, de
nos échanges. Ce mouvement alimente, par infiltration, essaimage,
irrigation, notre système de représentation de la réalité. Le processus de
communication sera donc le chemin par lequel vont se rencontrer,
s’affronter ou s’éviter nos systèmes de représentation.

Elle implique d’abord la nécessité de prendre en compte le fait que toute


communication véritable implique une modification, si minime soit elle,
des systèmes de représentation en présence. Autrement dit, il n y a pas
de situation de communication anodine. « Tout est communication »
signifie aussi que dès l’instant où nous mettons en œuvre un processus
de communication, nous filmons une nouvelle séquence de notre relation
au réel qui va agir sur l’ensemble de notre système. Par exemple, dans
le cas d’une mutation professionnelle, la personne va devoir, dans un
temps limité, celui de sa mutation, quitter ses repères son expertise
technique, sa connaissance du terrain pour s’en donner de nouveaux :
gérer des informations, construire la relation managériale, intégrer une
nouvelle culture. Ce serait une erreur de croire, en terme de
communication, que de lui expliquer sa nouvelle fonction et de le former
à son nouveau métier vont suffire. Encore faut-il, et ce dans un souci
d’efficacité, l’accompagner dans la modification de son système de
représentation. Le moteur de sa mutation est dans l’appropriation par
cette personne du chemin à parcourir pour aller d’un point A à un point
B. c’est ce chemin dont elle se souviendra, et selon la façon dont elle
l’aura vécu, elle aura ou non envie de l’intégrer dans son nouveau
système de représentation.
Toute obligation de changer notre vision du monde déclenche des
mécanismes de défense de ce que nous vivons comme identité. En
même temps, chacun de nous sait, au fond, qu’il y a aussi des intérêts à
changer, que la vie est mouvement et qu’il peut être dangereux, même si
cela rassure, de rester immobile. Cela oblige toute relation de
communication à se centrer autant sur ce qui se dit que sur ce qui se vit.
Les processus de communication sont faits autant d’émotions et de
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sentiments que de raisonnements. Communiquer est affaire de


sensibilité, et la difficulté majeure consiste peut être à prendre en
considération cette partie immergée de l’iceberg que constitue la
sensibilité de l’autre, mais aussi la sienne propre. L’élément émotionnel,
derrière une apparente rationalité, est au centre de pratiquement tous les
échanges au sein des organisations.
Tant que cet élément ne sera pas intégré, au même titre que la partie
rationnelle, dans les communications entre les personnes et les groupes,
les entreprises investiront un temps et une énergie considérables à se
dire qu’elles communiquent tout en provoquant, sans en avoir
conscience, des réactions affectives contradictoires en séries, sources
d’échec des projets les plus ambitieux. Il n’est qu’à constater la fortune
des projets d’entreprises qui, derrière des chartes remplies de valeurs,
d’ambitions, de finalités, ne recouvrent pas le moindre changement dans
la façon quotidienne de se parler, de se regarder, ou d’exercer des
responsabilités. Bref, tant qu’on n’intégrera pas ce qui se vit dans ce qui
se dit, et inversement, la communication resta un art mineur, une
technique uniquement centré sur un contenu à faire passer.

CONCLUSON

Communiquer signifie "établir des relations avec quelqu'un". Il est donc


d'abord nécessaire, pour qu'une communication soit établie, qu'il y ait un
émetteur ou destinateur et un récepteur ou destinataire, et qu'un
message soit délivré du premier vers le second. Les messages les plus
couramment utilisés sont d'ordre visuel ou sonore.

Une deuxième condition nécessaire pour établir une communication est


que le message soit compréhensible pour le récepteur. Le message, ou
signe, comporte toujours un signifiant et un signifié. Le signifiant est la
forme utilisée pour transmettre le message : un dessin, un mot, un
geste..., qu'entend ou que voit le récepteur du message. Le signifié est
ce que représente le message transmis, ce qu'il veut dire. Pour qu'une
communication soit réellement établie, il est donc impératif que le signifié
soit compris par le récepteur.

Dans les relations avec autrui aussi bien que dans la relation avec soi
même, la bienveillance est un ingrédient essentiel. La bienveillance
consiste à voir en priorité les qualités d’autrui. Elle est de ne pas avoir
d’intention négative ou agressive envers autrui. La bienveillance que
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nous pouvons développer envers autrui est étroitement liée à celle que
nous nous accordons.
La communication existe dans les processus relationnels et
interactionnels.
Tout comportement a une valeur communicative (y compris le silence).
Communiquer, être en relation avec une autre personne implique une
certaine adaptation à cette personne. La question est alors de s’adapter
à l’autre tout en restant soi-même. Cela est d’autant plus réalisable que
nous sommes conscients de l’état du moi utilisé par notre interlocuteur :
nous pouvons alors choisir, instinctivement ou en toute conscience, l’état
de notre propre moi qui lui répondre.
Parlant du respect, nous avons évoqué le bien fondé d’un mode de
relation égalitaire. Vu sous l’angle de l’analyse transactionnelle, ce
principe d’égalité garde toute sa pertinence.

BIOGRAPHIE :
1- Nicole AUBERT, Diriger et motiver, Editions d’Organisation, 1996;
2- Roger BAZIN, Développement Personnel et Entraînement Mental Les
Editions ESF 1983 ;
3- Claude LORIN/ Patricia DEMACHY, La psychologie de l’enfant et de
l’adolescent ; Privat 1989
4- André FERRE, Cours de psychologie enfantine et juvénile, Paris, 1968
5- Galina ANREEAVA- Psychologie sociale- Editions du Progrès Moscou 1986.
6- Maurice TIECHE- Guide de formation personnelle- Editions SDT, France,
1966.
7- Helen BEE, Psychologie du Développement De Boeck Université, 1997
8- RAËL- Le Maitraya Edité par la formation Raëlienne C.P. 328
9- Norman Vincent PEALE- La puissance de la pensée positive, Marabol

Cours Développement Personnel MASTER II 2014-2015


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Tel : 21382433 / 95951777/97451984/90921630/93200632 ildegue@yahoo.fr ou ildegue@hotmail.com

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