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Le Fajia, l’école des lois en français, plus connu sous le nom

de légisme, était l’un des principaux courants de philosophie


au cours de la Période des Automnes et des Printemps et des
Royaumes des Combattants. Les trois autres courants sont
ceux du confucianisme, du taoïsme et celui du mohisme. Pour
approfondir ce sujet nous allons dans un premier temps situer
historiquement le légisme puis dans un second temps nous
allons expliquer les bases de l’idéologie légiste et enfin dans un
dernier temps nous verrons l’aspect du légisme à la succession
de l’empire Qin à celui de Han.

Tout d’abord, le légisme n’a guère toujours été la politique centrale pendant
toute l’histoire de l’empire chinois. En effet la politique légiste se dynamisera
suite à l’unification des Royaumes (Han, Zhao, Yan, Wei, Chu et Qi) par la
dynastie des Qin (avant l’unification le Qin appliquait déjà le légisme).
Auparavant, La chine était dans une ère d'effervescence culturelle
et intellectuelle (770-221 avant JC) qui donna naissance aux
Cent Ecoles de Pensée. Le légisme apparaît surtout pendant la période
des Royaumes Combattants et devint l'idéologie prédominante sous le
gouvernement de Li Si. Aujourd’hui les premières empreintes du légisme
sont mal connues, par exemple l’ouvrage le « Shangzi » de Shang yang, l’auteur
des réformes de Qin au milieu du siècle, est aperçu pendant plusieurs siècles
après son époque comme un faux composé. Nous connaissons le nom de Guan
Zhong grâce à son œuvre datant de l’époque des royaumes combattants. Suite
à la connaissance de son œuvre, les bibliographes incite de le définir comme le
premier légiste de l’histoire. Nous connaissons de nom Shen Buhai et Shen Dao
dont les œuvres sont méconnues. Seul un penseur au nom de Han Fei avec son
ouvrage le Hanfeizi semble nous donner des informations authentiques sur le
rapport du légisme.

Ensuite, la politique légiste veut mettre fin à l'organisation traditionnelle et


féodale de l'État. Pour cela, le système mis en place valorise le Roi et
s’appuie sur le principe que nul n’est plus haut que la loi. La loi
rigoureusement appliquée sur la société a pour vision d’assurer la
répression des révoltes éventuelles, de prévenir contre l’usurpation du
pouvoir du roi et soutient de cette manière l’ordre de la société. En effet,
Le légisme est une philosophie politique pragmatique qui ne se
penche pas sur les questions existentielles et la morale mais se
fie seulement sur la volonté d’une base constante d’objectivité.
Sous un régime légiste, la société est mise à l’épreuve, toujours
soumise à révision pour pouvoir ainsi être utile à l’Etat. Il s’agit
de créer une hiérarchie sociale continue où les activités
considérées utiles comme la récolte des céréales, ou bien le
dévouement au combat sont récompensés. Au contraire,
chaque activité tel que le vol, la fabrication de marchandises de
luxe, ou même le fait d’être disputeur sont punis. L’un des rôle
du prince est celui d’accorder ces honneurs et peines, ce
dernier se doit aussi d’élaborer des stratégies secrètes pour
garantir la réussite de son règne. De plus, les lois sont
publiques, connues de tous et les mêmes pour tous. Sous ce
régime, l’aristocratie est abolie permettant ainsi à n’importe qui
de postuler à des postes de haut placés, et pour cela seuls les
compétences sont évaluées, la morale et la vertu chez l’homme
sont considérées des fardeaux qui ouvre la possibilité de nuire à
l’Etat. Pour ces fonctionnaires, la quantité de travail est
strictement la même, l’un n’est pas autorisé de finir le travail
de l’autre. Ainsi, seulement la famille du souverain possède le
privilège de naissance.

Enfin, la dynastie Qin prends fin en l’an 206 avant notre ère. La dynastie Han
fondée par Liu Ban, un chef de guerre révolté contre la dynastie Qin, la
succède. On peut retenir que le légisme continue de régir pendant la première
période de la dynastie Han avant de se faire devancer par le confucianisme.
L’influence du confucianisme pendant cette ère amena plusieurs changements
tel que l’allègement de la législation des Qin. En effet, les livres autrefois
interdits par le premier empereur sont à nouveau autorisés en 176, les
mutilations pénales sont abolies du code, l’égalité devant la loi est changé tel
que certains individus appartenant à la souveraineté peuvent faire appel à une
peine adoucit. Ce traitement de faveur peut se traduire par le suicide accordé
pour les dignitaires passibles de la peine de morts. A la suite d’une longue
évolution du système pénal, un nouveau code est instauré au VIIe s, il s’agit du
code de Tang. Ce code prends en compte le degré de proximité (l’analyse du
genre et de la durée du deuil exigé pour chaque cas) ainsi que le statut des
victimes et coupables avant d’exercer la loi. Une procédure bien différente de
la législation des Qin, qui avait pour essence de suivre rigoureusement les
textes écrits et les appliquer de la même manière sans distinction d’individu.

Pour conclure, le légisme apparut pendant la période des royaumes


combattants s’évoque comme une centralisation des pouvoirs influencé par le
taoïsme, un encadrement de la société par l’application rigoureuse de la loi , la
création d’une hiérarchie sociale par le biais de peines strictes et d’honneurs,
les deux attribués par le prince. L’essence du légisme ne se repose point sur la
morale de l’homme, ni sa vertu (comme cela l’est pour son direct opposé : le
confucianisme) mais plutôt sur l’obéissance totale des lois, les compétences et
le savoir-faire. Le but du légisme est de faire régner un ordre social stable tout
en la rendant pragmatique pour renforcer sa puissance économique et
militaire. La dynastie Qin fut le pilier du légisme, qui a continué de régir
pendant le début de la dynastie Han et est à l’origine d’une organisation
politique chinoise, aujourd’hui marquée par celui-ci.

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