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UE12 Potard- cours à distance : Introduction à la psychologie scientifique- 2/ Les grands courants théoriques

Les grands courants théoriques en psychologie


Il n'est pas étonnant, étant donné la richesse et la complexité du comportement, que les psychologues aient
développé différentes approches du comportement. Dans le meilleur des mondes, nous aurions un ensemble
simple de principes qui expliqueraient chaque aspect de l’expérience humaine. Actuellement, aucune théorie
ne rencontre ce large consensus. Au contraire, il y existe un certain nombre d’approches qui diffèrent entre elles
en termes de principes de base, de méthodes et de structures théoriques. Pour récapituler brièvement, la
complexité du comportement justifie qu'actuellement aucune théorie ne puisse effectivement en expliquer tous
ses aspects.

1. LE BEHAVIORISME
Représentants : John B. WATSON (fin 19e et milieu 20e), B.F. SKINNER (20e), Ivan PAVLOV
(19e et 20e)
Dates : très influent jusque dans les années 60.

Le psychologue John B. Watson (1878-1958) rejette autant le fonctionnalisme que


structuralisme. Dans son article de 1913 La psychologie telle que le behaviorisme la voit,
Watson propose une approche radicalement nouvelle de la psychologie, celle qui rejette
la subjectivité. Cette nouvelle école redéfinit alors la psychologie comme « science du comportement ». Le
behaviorisme appelé ainsi par Watson, est une approche de la psychologie qui se confine uniquement à l'étude
du comportement parce que le comportement est observable et mesurable et, en conséquence, objectif et
scientifique. Le behaviorisme souligne également que le comportement est déterminé principalement par des
facteurs de l'environnement.

Le behaviorisme a été l'école de pensée la plus influente en psychologie jusque dans les années 60. Cela reste
encore une théorie importante de la psychologie moderne, en majeure partie de par l'influence capitale de B.F.
Skinner (1904-1990). Skinner était en accord avec Watson sur l’idée que les concepts tels que l'esprit, la
conscience, et les sentiments ne sont ni objectifs ni mesurables et, en conséquence, inappropriés pour la
psychologie. En outre, Skinner a argué que ces concepts ne sont pas nécessaires pour expliquer le
comportement. On peut expliquer le comportement, selon lui, en analysant les conditions qui sont présentes
avant qu'un comportement se produise et alors analysant les conséquences qui suivent le comportement. La
recherche de Skinner sur le conditionnement opérant [les travaux de Skinner seront développés plus tard dans
le cours] a souligné l'importance du renforcement dans la formation et le maintien du comportement. On tend
à maintenir n'importe quel comportement qui est renforcé (suivi de conséquences agréables ou rewarding
conséquences) pour être reproduit de nouveau. Les travaux de Skinner ont eu et ont encore une grande
influence sur la psychologie moderne.

Puisque les animaux sont les sujets idéals pour étudier des comportements objectifs et manifestes, la plupart
des recherches behavioristes a été faites sur des animaux ou avec des techniques développées pour la recherche
animale. Utilisant des chiens, des rats, des pigeons, et d'autres animaux, les behavioristes tels que Watson et
Skinner se sont focalisés principalement sur comment les comportements sont acquis. Ils ont formulé ainsi un
certain nombre de principes de base sur l’apprentissage. Skinner s’est également intéressé aux études sur les

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Hommes et à des recherches sur l'enseignement automatisé et l'utilisation des ordinateurs dont il a favorisé
l'usage dans les salles de classe. D'autres behavioristes ont développé une technique de thérapie connue sous
le nom de modification du comportement avec un succès certain.

Résumé :
Les behavioristes estiment qu'une méthode de recherche véritablement scientifique doit être limitée à l'étude
des comportements objectifs et observables. En fait, ils croient que tout comportement peut être considéré
comme une réponse à un stimulus (un objet ou un événement, interne ou externe, qui stimule ou fait répondre
un organisme). Le comportement est déterminé par le facteur situationnel. La psychologie met alors en rapport
les caractéristiques situationnelles et les caractéristiques comportementales. Dans cette approche, le "Je" et la
conscience sont exclus des investigations…

Un des behavioristes les plus bien connus, B.F. Skinner, est persuadé que nous pourrions employer des
approches behavioristes « pour former » le comportement humain et pour changer de ce fait le cours négatif
actuel (tel qu'il le percevait) de l'humanité. Le béhaviorisme s'intéresse à des aspects partiels du comportement
(≠ approche globale) : le comportement est trop complexe pour qu'on puisse en rendre compte d'emblée
scientifiquement. On se focalise donc sur des aspects partiels du sujet (intelligence, mémoire…) avec l'idée qu'un
jour on arrivera à une théorie globale dans laquelle on pourra intégrer tous ces résultats.

2. LA PSYCHANALYSE
Représentant : S. FREUD (fin 19e et début 20e)
Dates : fin 19e et début 20e

A la fin des années 1800 - début des années 1900, alors que le fonctionnalisme est
dominant en Amérique, deux nouvelles écoles de pensée en psychologie se
développent en Europe : les écoles de la psychanalyse et de la Gestalt. La théorie psychanalytique a été
développée par Sigmund Freud sur la base de ses propres expériences et celles avec ses patients. Le Gestaltisme,
lui, s’est développé comme réponse directe au structuralisme.

Sigmund Freud (1856-1939), dont le travail sera étudié ultérieurement en présentiel, a développé une théorie
du comportement humain basée en grande partie sur des études de cas de ses patients. La théorie Freudienne,
la psychanalyse, métaphorise la vie mentale humaine comme un iceberg. La plus petite, visible partie de
l'iceberg représente l'expérience mentale consciente de la personne. Mais en sous-marin, caché de la vue, flotte
un vaste stock de pulsions, de souhaits, et de désirs inconscients. Freud considère que les Hommes ne
commandent pas consciemment leurs pensées, sentiments, et comportements ; ceux-ci sont à la place
déterminés par des forces inconscientes. L'importance que Freud a donnée aux pulsions sexuelles et agressives
dans sa théorie a généré beaucoup de polémiques à l'intérieur et à l'extérieur du champ de la psychologie. De
célèbres étudiants de Freud - Karl Jung, Alfred Adler, entre autres- se sont éloignés de leur mentor et ont
développé leurs propres théories de la personnalité. Ces disciples sont souvent appelés collectivement les néo-
Freudiens. Ainsi, l'approche psychanalytique continue à être influente, quoique sous une forme qui a été

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considérablement modifiée depuis les dernières décennies par les néo-freudiens, formant le vaste champ de
l’approche psychodynamique.

Sigmund Freud, médecin autrichien, est fasciné par la manière dont l'esprit influence les comportements. Au
cours de sa pratique médicale, il a périodiquement rencontré des patients qui présentaient des symptômes sans
base physiologique. Par exemple, un patient avait perdu ses sensations au niveau du bras et du poignet mais
seulement de la main droite, un symptôme connu sous le nom de l’« anesthésie du gant ». Cette configuration
est physiologiquement impossible. Après la rencontre de plusieurs de ces cas sans base physiologique, Freud a
pensé que leurs causes pouvaient être d’ordre psychologique. D'autres études de cas ont convaincu Freud que
des problèmes physiologiques inexpliqués sont provoqués par des conflits psychologiques entre ce que les
sujets pensent être un comportement acceptable et leurs désirs, souhaits inacceptables. Les motifs de ces
derniers sont principalement de nature sexuelle ou agressive.

Freud a développé la théorie psychanalytique pour expliquer les conflits inconscients et pour constituer un
système thérapeutique connu sous le nom de psychanalyse. Les techniques utilisées par les psychanalystes
sont principalement l'analyse des rêves et l'association libre (le patient parle librement de ce qui lui vient à
l'esprit) afin de découvrir les conflits, désirs, et sentiments inconscients. L'identification de ces forces
inconscientes peut aider les patients à résoudre leurs conflits.

La théorie Freudienne est et a été très controversée au cours des années. Une des principales critiques porte
sur sa méthodologie de recherche. Freud s’est basé presque exclusivement sur des études de cas, sans
comparer ces données aux personnes « normales » comme groupe contrôle. Par conséquent, les critiques
soulignent que la théorie de Freud s'applique seulement aux comportements anormaux. En dépit de la
polémique, la théorie de Freud a eu un impact profond sur la psychothérapie et la psychiatrie ; Freud doit être
crédité d'avoir accru le rôle de la psychologie dans le monde entier. Son travail a montré les avantages potentiels
d'étudier les processus de l'esprit, particulièrement l'inconscient. Il a également souligné que les premières
années de la vie sont importantes pour le développement de la personnalité ultérieure, et que des méthodes
psychologiques puissent être employées pour changer le comportement.

Résumé
Freud indique que les expériences conscientes sont seulement la partie émergée de l'iceberg. Sous l'expérience
consciente résident les besoins biologiques primitifs qui cherchent à s’exprimer mais qui sont en conflits avec
les normes et/ou la moralité de la société. Ces motivations et conflits inconscients ont une influence puissante
sur nos pensées et actions conscientes. Par conséquent, ils sont responsables de beaucoup des comportements
humains y compris des problèmes physiologiques. Selon Freud, tout comportement, normal ou anormal, est
influencé par l’inconscient. Cette croyance s'appelle le déterminisme psychique. Ils ne peuvent pas être
directement étudiés par l'introspection. Selon Freud les méthodes pour étudier l'inconscient sont:
- L’association libre : Dans cette méthode le psychanalyste donne au patient un mot et demande au patient de
répondre avec le premier mot qui lui vient à l'esprit quel qu’en soit l'absurdité. Le psychanalyste propose des
associations et des significations entre les idées, les mots, et la pensée. C'est une technique projective pour
explorer les pensées inconscientes du patient.
- L’analyse des rêves : Le contenu des rêves est analysé comme ayant un sens caché à décrypter. Freud indique
que les rêves sont « la voie royale pour la compréhension de l'inconscient. »

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• Karl Popper, la psychanalyse et la falsification

Selon POPPER, la théorie freudienne ne satisfait pas aux critères de scientificité, en particulier de la falsifiabilité,
autrement dit de sa capacité à être tester et réfuter sa validité. Plus précisément Popper reproche à la
psychanalyse d’être dans l’auto-confirmation permanente (donc ne pouvant se falsifier).

Ce verdict est porté par Popper suite au constat que tout fait remettant en cause la théorie psychanalytique est
interprété comme compatible avec elle. Certains psychanalystes ont tendance à interpréter toute critique de
leur théorie comme une preuve de sa vérité. Par exemple (Boyer, 1994), " si un patient acquiesce à
l’interprétation de l’analyste, c’est qu’elle est juste ; mais s’il la récuse, c’est aussi qu’elle touche quelque chose
de crucial : la « dénégation » et la « résistance » prouvent la vérité de l’interprétation. Si le patient nie que son
angoisse soit liée à la sexualité, et qu’il évoque plutôt la peur de la mort, ou la peur de décevoir, c’est qu’il
refoule…"

Ainsi, pour Popper la psychanalyse reposerait non pas sur des faits objectifs mais des interprétations, des
certitudes relevant davantage du dogme que de la science.

3. LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE
La psychologie cognitive se construit en complément au
behaviorisme et propose de concevoir les Hommes non pas comme
des récepteurs passifs guidés par des forces environnementales
(modèle S-R) mais comme des acteurs des expériences qu'ils vivent.
Tout individu change et forme ses expériences en employant des processus mentaux pour transformer
l'information.

La psychologie cognitive étudie les processus mentaux tels que la mémoire, la résolution des problèmes, le
raisonnement, la prise de décision, la perception, le langage, et d'autres formes de connaissances.
Historiquement, la psychologie cognitive prend source de deux courants de pensée : un porté par un petit
groupe de scientifiques allemands étudiant la perception humaine au début du XXème siècle - la Gestalt
psychologie, et un autre, concomitant à l'émergence de l'informatique dans la deuxième moitié du siècle - la
cybernétique.
Historiquement, la psychologie cognitive prend source dans 2 courants de pensée :
• La Gestalt psychologie : début du 20e.
• La cybernétique : concomitante à l’émergence de l’informatique, 2e moitié du 20e.

A. LE GESTALTISME
Représentants : M. WERTHEIMER, K. KOFFKA, W. KÖHLER
Dates : 1912 puis 1ère moitié du 20e

Le gestaltisme a fait son apparition en Allemagne en 1912. Gestalt signifie en allemand « entier, la forme, ou le
modèle ». On le désigne d’ailleurs parfois aussi sous le terme de théorie de la forme. Les psychologues de la
Gestalt, notamment Max Wertheimer, Kurt Koffka, et Wolfgang Köhler, soulignent que les personnes

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perçoivent les objets et les modèles en tant qu'unités entières et que l'entier perçu est plus que la somme de
ses parties.
Pour soutenir la théorie de la Gestalt, Wertheimer a mise en œuvre sa célèbre expérience démontrant l’Effet
Phi (ou phénomène Phi). Dans cette expérience, deux ampoules sont placées à faible distance de part en part
d’une chambre noire. La première lumière clignote et s’arrête juste quand la deuxième lumière se met à
clignoter à la suite. Quand ces lumières clignotent en continu, un observateur voit ce qui semble être une unique
lumière se déplaçant dans les deux sens d'une position à l'autre. Ceci, indiquent les Gestaltistes, est la preuve
que les individus perçoivent des totalités ou des ensembles plutôt que des séries de sensations distinctes.
Avec l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne pendant les années 1930, l'école de la Gestalt est dissoute, et
ses principaux membres migrent aux Etats-Unis. Aujourd'hui, la Gestalt est toujours un concept central de la
psychologie - l'esprit interprète les expériences des manières prévisibles plus qu’il ne réagit simplement à elles
– particulièrement chez les psychologues cognitivistes par exemple dans l'étude de la mémoire, de la résolution
de problèmes.

Figure : Cette personne a-t-elle eue une mauvaise journée ? Les processus perceptifs décrits par les Gestaltistes
sont observables dans la vie quotidienne. Nous concevons souvent la frustration d’événements - telle que se
lever en retard et avoir un pneu crevé – sous la forme d’un concept « entier », tel que « c’est un mauvais jour. »

B. LA CIBERNETIQUE ET LA THEORIE COMPUTATIONNELLE

Représentants : N. WIENER
Dates : 2e moitié du 20e.

La cybernétique, terme porté par Norbert Wiener, désigne la science de tout système –
machine ou organisme vivant – capable d’autorégulation et de communication.

L'avènement de l'ordinateur a fourni aux psychologues cognitivistes une nouvelle manière


de conceptualiser les structures mentales et les processus, connus sous le nom de théorie
du traitement de l'information. Selon cette approche, le cerveau traite l'information selon
des étapes séquentielles, comme un ordinateur le fait - une étape à la fois. Mais comme la
technologie moderne a fait évoluer les ordinateurs et les programmes informatiques, les
psychologues cognitivistes ont changé leurs modèles. Par exemple, actuellement beaucoup de chercheurs
étudient la capacité de notre système mnésique pour le traitement en simultanéité, la gestion de multiples
informations de façon simultanée et immédiate, un type de traitement de l'information qui est utilisé
généralement dans les ordinateurs modernes.

Cette approche conduit en psychologie cognitive à l'intelligence artificielle (I.A) et à la théorie


computationnelle de l'esprit. Dans cette approche, la conscience (les états mentaux) est organisée comme un
logiciel de traitement de l’information qui établit les données sortantes (output) en fonction des données
entrantes (input). On parle de théorie computationnelle de l’esprit : le cerveau traite l’information sous forme
de symboles. Les symboles sont des configurations neuronales spécifiques, avec traitement syntaxique,
aboutissant à un comportement.

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• Searle et la chambre chinoise (1980)

Pour remettre en cause la théorie computationnelle de l’esprit, SEARLE, philosophe, a développé l’argument
de la chambre chinoise mettant en évidence la différence entre traitement syntaxique et traitement sémantique
de l’information:
1- Pierre ne comprend pas le chinois et se trouve enfermé dans une chambre avec tout un tas de boîtes
contenant des signes chinois (les bases de données).
2- Pierre reçoit de petites quantités de signes chinois (les questions en chinois) et cherche dans un livre
de règles (le programme) ce qu’il est censé faire.
3- Il réalise certaines opérations sur les signes conformément aux règles (il effectue les étapes
indiquées dans le programme) et renvoie de petites quantités de signes aux personnes situées à
l'extérieur de la chambre (les réponses aux questions).
Dans cette expérience, Pierre se trouve dans la situation d'un ordinateur appliquant un programme pour
répondre à des questions en chinois, mais cela ne change rien au fait qu’il ne comprend pas un traître mot de
chinois. Pour Searle ce qui se passe à l’intérieur de la chambre chinoise est donc équivalent à ce qui se passe à
l’intérieur d’un ordinateur : une manipulation de règles gouvernant des symboles basés sur leurs formes. Il n’y
a pas plus de compréhension du chinois dans un ordinateur que dans la chambre de Searle. La conclusion de
Searle est que le mental est plus qu’un ensemble de règles syntaxiques manipulant des symboles.

Searle : “...il me semble assez évident que, dans l’exemple, je ne comprends pas un mot de ces histoires chinoises.
J’ai des entrées et des sorties qui sont indiscernables d’un locuteur chinois, et je peux avoir le programme formel
que vous voulez, je ne comprendrai pas plus.”

Ce qui se passe à l’intérieur de la chambre est une simple manipulation de symboles sur la base de leurs formes
ou de la syntaxe, mais sans la compréhension qui, elle, implique la sémantique, c’est-à-dire, le savoir de ce que
ces symboles représentent ou signifient. L’activité de l'esprit ne se réduit pas à la manipulation de symboles
formels ; les esprits ont des contenus. Exemple : Lorsque nous pensons en français, les mots français qui
traversent notre esprit ne sont pas uniquement des symboles formels non interprétés ; nous savons ce qu'ils
signifient. Les mots ont pour nous une signification ou un contenu sémantique.

Résumé :
La psychologie cognitive se concentre sur le traitement de l’information. Elle est concernée par l'acquisition, le
stockage, la récupération, et l'utilisation des connaissances, que cette connaissance soit comment changer un
pneu crevé ou comment dédoubler un atome. Si vous écoutez un de vos amis décrire étape par étape sa
traversée à la nage d’une mer (ou plus modestement d’un lac !), un psychologue cognitiviste s'intéressera à la
façon dont vous déchiffrez la signification de ces mots, comment vous formez des images mentales de la
traversée, comment vous incorporez son expérience à vos concepts précédents de ce type d’épreuve, etc.

Selon l’approche cognitiviste, nous recueillons des informations de l'environnement qui subissent ensuite un
processus de traitement en une série d'étapes. L'approche du traitement de l'information est basée sur l'idée
que les humains sont comme des ordinateurs : tous deux entrent de l'information, la traitent, et produisent une
réponse. En fait, les psychologues cognitivistes formulent souvent des modèles des processus de pensée
humains avec des techniques utilisées en informatique, telle que des organigrammes et des formules
mathématiques.

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Ainsi la psychologie cognitive peut être résumée en trois objectifs :


1. Comment un système naturel ou artificiel acquiert de l'information
2. Comment ces informations sont représentées et transformées en connaissance
3. Comment ces connaissances sont utilisées pour guider notre attention et notre comportement. Ce sont
les neuropsychologues cognitivistes qui ont poussé le plus loin ces idées, en faisant le lien entre les
fonctions cognitives et les structures cérébrales.

4. LA PSYCHOLOGIE HUMANISTE
Représentants : A. Maslow, C. ROGERS (20e) : chef de file, M. Seligman
Dates : à partir des années 50

Les psychologues humanistes rejettent avec une égale vigueur la perspective


béhavioriste (le comportement est déterminé par des facteurs de l'environnement) et la perspective
psychanalytique (le comportement humain est déterminé principalement par des forces inconscientes). La
psychologie humaniste se concentre sur la singularité des êtres humains et sur leur capacité de choix,
d’évolution, et de santé psychologique.

Abraham Maslow et d'autres humanistes, tels que Carl Rogers (1902-1987) (photo ci-contre), dans les années
50, ont souligné que Freud a basé sa théorie principalement sur des données de ses patients malades. Les
humanistes, au contraire, articulent une approche beaucoup plus positive de la nature humaine. Ils
maintiennent que les gens sont de façon innée bons et qu'ils possèdent un libre arbitre. Chef de file incontesté
de ce mouvement, Carl Rogers postule que l'homme à une tendance fondamentale à la maturation en fonction
des expériences qu’il vit et il a une confiance absolue dans les ressources et les possibilités d'adaptation des
patients ou clients. Les humanistes croient que tout sujet est capable de faire des choix conscients et rationnels,
qui peuvent les mener à l’épanouissement personnel et à la santé psychologique. Maslow a proposé une théorie
de la motivation qui se compose d'une hiérarchie des besoins. Il a considéré le besoin d’autoréalisation (se
développer dans ses plus pleines capacités) comme le besoin le plus élevé dans cette hiérarchie.

De ce mouvement, très important, naissent les thérapies existentielles qui sont basées sur le ressenti du patient
et sur le développement de ses ressources personnelles. Carl Rogers a développé ce qu'il a appelé la thérapie
centrée sur le patient, une approche dans laquelle le patient, dirige une discussion centrée sur sa propre
approche du problème plutôt que sur l'analyse du thérapeute. Rogers pense que chaque individu à une tendance
et une capacité latente à pouvoir se comprendre et résoudre ses problèmes.

En thérapie, la relation d'aide [Les caractéristiques de l’entretien clinique selon Rogers seront présentées dans
le chapitre III] se fonde sur l'optimisme et la confiance dans les capacités évolutives de chacun. Rogers définit le
modèle du psychologue-thérapeute comme « l’aidant ».

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La perspective humaniste continue à être importante dans la recherche étudiant la motivation humaine et dans
la pratique de la psychothérapie par l'intermédiaire d'une approche relativement nouvelle, connue sous le nom
de psychologie positive. Martin Seligman, l'auteur le plus connu de cette approche, définit la psychologie
positive comme l’étude scientifique des caractéristiques psychologiques, tel que l'optimisme, qui permettent
à des sujets et à des communautés de prospérer face à l'adversité. Il souligne que ces caractéristiques sont des
facteurs protecteurs contre les expériences traumatiques.

Résumé :
Selon un des humanistes les plus connus, Carl Rogers, la psychologie humaniste soutient l'importance de
l’intériorité et du subjectif, de la conscience et des sentiments chez un sujet unique et singulier. Les humanistes
considèrent que la nature humaine est naturellement positive, créative, et en recherche d’épanouissement.
Dans la psychothérapie humaniste, les sujets sont considérés dans une approche positive, en tant que « clients »
plutôt que « patients, » et sont encouragés à exprimer leurs sentiments et à trouver
leurs propres solutions à leurs problèmes ; dans une relation de soutien avec leur
thérapeute.

Contrairement au behaviorisme qui considère le comportement comme une réponse


à un stimulus, les humanistes soulignent le libre arbitre : les sujets font leurs propres
choix et décident comment se comporter. En conséquence, chaque personne est une personne unique. Toutes
les personnes, selon Maslow, ont la nécessité et la capacité d'accomplir leur potentiel unique et optimal.

5. LA PSYCHOLOGIE EVOLUTIONNISTE
Représentants : L. COSMIDES, J. TOOBY

Pourquoi tous les bébés s’attachent à leur fournisseur de soins ? C'est le genre de
questions qui intéresse les psychologues évolutionnistes.

La psychologie évolutionniste s'intéresse à la façon dont les comportements humains exigés pour la survie se
sont adaptés face aux pressions environnementales à travers l'évolution. Evidemment, la psychologie
évolutionniste s’appuie fortement sur la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin.

La psychologie évolutionniste s'est appelée ainsi, simplement en combinant les données de la biologie
évolutionniste et de la psychologie cognitive. Deux figures centrales de la psychologie évolutionniste, Léda
Cosmides et John Tooby, soutiennent que cette perspective allie les forces de la biologie évolutionniste, de
l'anthropologie, de la psychologie cognitive, et de la neurologie. Ils expliquent qu'une perspective évolutionniste
peut être appliquée à n'importe quel sujet dans le champ de la psychologie. Par exemple, un des psychologues
évolutionnistes actuellement les plus reconnus, David Buss, et ses co-auteurs ont entrepris un certain nombre
d'études examinant les patterns comportementaux des Hommes dans les relations amoureuses

Figure : Selon la psychologie évolutionniste, la sélection naturelle prédispose génétiquement le nourrisson et


ses fournisseurs de soins à former un attachement, car le nourrisson a besoin de ce lien pour survivre.

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Considérons l’exemple de la peur des hauteurs. Elle est certainement apprise, à un certain degré. Quel parent n'a
pas hurlé, « éloigne-toi du bord, » quand son enfant se penche au-dessus d'une balustrade ? Mais la peur des
hauteurs est-elle en grande partie apprise ou innée (imputable à l'hérédité) ? Les psychologues évolutionnistes
discutent de cette question ; dans une large mesure, la peur des hauteurs serait dans nos gènes. Si vous allez sur
le pont suspendu de Capilano avec un nourrisson et que vous le tenez par-dessus la balustrade (non
recommandé !), aurait-il peur ? La réponse semble être oui s’il est assez âgé pour voir le fond du précipice.
Apparemment, cette crainte est innée chez l'homme parce que ceux qui ont développé cette peur des hauteurs
dangereuses ont davantage survécu.

La psychologie évolutionniste, bien que connaissant un réel succès aux Etats-Unis, est très (trop) peu développée
en France.

En résumé :
La perspective évolutionniste dérive de la théorie de l'évolution par la sélection naturelle. Ses partisans arguent
du fait que bien qu'il y ait une interaction définie entre les influences environnementales et hériditaires et le
comportement, certaines caractéristiques comportementales ont évolué de générations en générations par le
processus de sélection naturelle. C'est-à-dire, les sujets présentant des comportements qui contribuent à leur
survie les transmettent à leurs enfants, qui les transmettent à leur tour.

6. LA PSYCHOBIOLOGIE
Il arrive que les étudiants éprouvent des difficultés à différencier la psychologie évolutionniste de la psychologie
biologique (également connue sous le terme de psychologie physiologique). La psychologie évolutionniste
propose des explications sur à quel point certains comportements biologiquement déterminés sont devenus
communs dans des espèces entières. En conséquence, elle se concentre sur des universels, des traits qui existent
chez chaque membre d'une espèce. Par exemple, le langage est un universel humain.

En revanche, les psychologues biologistes s'intéressent aux liens entre des comportements spécifiques et des
facteurs biologiques particuliers, qui aident souvent à expliquer les différences individuelles. Ils étudient les
structures cérébrales et du système nerveux central, le fonctionnement des neurones, l'équilibre des
neurotransmetteurs et des hormones, et les effets de l'hérédité pour rechercher des liens entre ces facteurs
biologiques et un comportement. Par exemple, le nombre d'infections de l'oreille que les enfants déclarent dans
la première année de la vie (une différence individuelle biologique) est corrélé avec les difficultés de lecture
pendant les années d'école primaire (une différence individuelle comportementale). Des recherches récentes ont
permis d'explorer le rôle des facteurs biologiques dans plusieurs domaines de la psychologie tels que la
sensation, l'apprentissage, la mémoire, le langage, et la schizophrénie.

De nombreux psychologues biologistes travaillent actuellement sous l’égide du champ interdisciplinaire des
neurosciences. Les neurosciences combinent le travail des psychologues (neuropsychologues), des biologistes,
des biochimistes, des médecins, et d'autres dans l'étude de la structure et du fonctionnement du système
nerveux. [Une UEO est proposée dans ce champ disciplinaire et vous permettra d’être sensibilisés au vaste

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champ des neurosciences et de la neuropsychologie]. Par exemple, des chercheurs ont identifié que des
anomalies dans des membranes cellulaires des nerfs interfèrent avec la capacité des cellules à se servir des
substances chimiques du cerveau qui nous aident à contrôler les mouvements corporels chez des patients
bipolaires. Cette approche est particulièrement utile dans la compréhension des troubles neurologiques sévères
et/ou des pathologies comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. Elle aide également les chercheurs en
pharmacologie pour rendre plus efficaces les médicaments contre ces pathologies.

Les recherches contemporaines dans ce champ indiquent que certaines zones du cerveau interviennent dans
les réactions émotionnelles et pourraient être responsables de traits particuliers de la personnalité. Par
exemple, la sociabilité est associée à une augmentation de l'activité électrique dans la partie gauche des lobes
frontaux, alors que la timidité est associée à une augmentation de l'activité électrique dans la partie droite des
lobes frontaux.

En résumé :
La psychobiologie connue aussi sous le nom de psychologie physiologique ou de biopsychologie, étudie les
relations entre l'esprit et le corps et comment l’un influence l'autre. Dans cette perspective, le comportement
a une base biologique. Le comportement est expliqué en fonction d'activations chimiques complexes et
d'événements biologiques dans le cerveau.

Au cours des dernières décennies, la science a connu des avancées fondamentales dans notre compréhension
de la structure et du fonctionnement du cerveau et du système nerveux. Ces nouvelles connaissances ont permis
l'émergence d'une école de plus en plus importante en psychologie, la neuropsychologie.

7. LA PSYCHOLOGIE SOCIALE ET CULTURELLE


Comment les expériences culturelles affectent-elles nos comportements et processus mentaux ? L'approche
socioculturelle souligne les influences sociales (psychologie sociale) et culturelles (psychologie interculturelle)
sur le comportement humain et souligne l'importance de comprendre ces influences dans l’interprétation des
comportements (les siens et ceux des autres).

Figure : Approche psychosociale

Par exemple Tweed et Lehman ont étudié les différences philosophiques entre les
cultures asiatiques et occidentales qui pourraient aider à expliquer les différences
interculturelles d'accomplissement de soi. De même, Lambright a exploré les
caractéristiques culturelles qui ont aidé les Vietnamiens à survivre à des siècles de
guerre. Par des entretiens avec des hommes et femmes vietnamiens âgés de 24 à 68
ans, il nous a appris que la société multiculturelle du Vietnam et la tolérance qui en
découle, avec système familial fort, leurs tendances à l'optimisme, à la patience, et à la flexibilité étaient les
instruments de la résilience de ce groupe. Un autre facteur qui a émergé de l'étude de Lambright était la tendance

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des Vietnamiens à endosser la faute. Ainsi, une approche socioculturelle aide à comprendre des variables
psychologiques telles que la résilience en mettant en lumière la façon dont la culture et le culturel modifient les
expériences du sujet.

A. LA PSYCHOLOGIE SOCIALE
La psychologie sociale étudie comment les relations de la personne avec d'autres personnes et groupes, et
comment la culture et la société affectent le comportement humain. La psychologie sociale considère les
Hommes comme agissant les uns sur les autres, influençant et étant influencés par les autres. Elle étudie donc
comment les personnes agissent les unes sur les autres (niveau interindividuel) et comment les gens se
comportent en groupes (niveau groupe et intergroupe). C'est un vaste champ d’étude couvrant des
problématiques telles que l'obéissance, la théorie de l’influence sociale, ou les stéréotypes.

Ce n'est pas simplement les gens et les groupes qui affectent le comportement, mais aussi la situation sociale
elle-même. Par exemple, dans une soirée avec des amis, vous n’hésiterez sans doute pas à exprimer votre point
de vue sur la religion mais lors d'une réunion de travail dans un autre pays, vous vous abstiendrez probablement
de tout commentaire. Dans toute société, l’individu a des rôles sociaux et ces rôles possèdent des attentes
connectées à eux. Les sujets tendent à agir selon leur rôle social. L’étude de Milgram, fait également participer
le rôle social, prouvant que l’on obéit davantage à une figure d'autorité qu’à quelqu'un « plus ordinaire » - le
rôle social engendre l'obéissance.

B. LA PSYCHOLOGIE CULTURELLE

Représentant : J. BERRY, A. BANDURA


La psychologie culturelle. La culture est le mode de vie partagé par un groupe de personnes.
Ce mode de vie inclut des idéaux, des valeurs, et des hypothèses au sujet de la vie et des grilles
comportementales ; et permet aux personnes de survivre dans leur environnement. Chaque
culture développe ses propres normes pour la tenue vestimentaire, le logement, et le transport etc., aussi bien
que ses propres langues, religions, traditions, et coutumes sociales. Un domaine de la psychologie qui devient
de plus en plus important est ainsi la psychologie culturelle. Un de ces chefs de file est John Berry (photo ci-
contre). Les psychologues culturels étudient l'influence de la culture et des pratiques ethniques sur le
comportement des personnes. Ils essayent de déterminer quels comportements sont universels à tous les êtres
humains et ceux qui sont spécifiques à différentes cultures. À moins que quelqu'un nous le signale, peu d’entre
nous réalisent l’influence significative que notre culture a sur nos vies quotidiennes. Par exemple, quand vous
allez à l'université, vous entrez probablement dans une salle de cours à la même heure et le mêmes jour, vous
vous asseyez sur une chaise, et écoutez l’enseignant ou participez à une activité dirigée par cet enseignant. C’est
ce vous faites parce que c'est le système scolaire de votre culture. Dans une autre culture, dans une région
lointaine d'Afrique de l'Est, votre instruction serait très différente. Vous et vos collègues pourriez vous réunir
officieusement autour d'un aîné respecté, les uns assis, les autres se tenant debout, tout en écoutant l'aîné
raconter des récits sur l'histoire de sa tribu.

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8. CONCLUSION
Le behaviorisme considère les comportements observables et mesurables comme seuls thèmes appropriés à la
psychologie et souligne la fonction clé de l'environnement comme cause déterminante du comportement.

La psychanalyse est le terme que Freud utilise pour sa théorie de la personnalité et sa thérapie pour le
traitement des troubles psychologiques ; l'inconscient est le centre originel de la théorie psychanalytique.

La psychologie cognitive voit les humains comme des participants actifs de leur environnement ; elle étudie les
processus mentaux tels que la mémoire, la résolution des problèmes, le raisonnement, la prise de décision, la
perception, le langage, et d'autres formes de connaissance.

Le gestaltisme considère que les personnes perçoivent des objets et des formes en tant qu'unité entière et que
l'entier perçu est plus que la somme de ses parties. La théorie du traitement de l'information est une approche
de l'étude des structures et des processus mentaux qui utilise l'ordinateur comme modèle pour la pensée
humaine.

La psychologie humaniste se concentre sur l'unicité, la singularité des êtres humains et de leurs capacités de
choix, de maturation, et de santé psychologique. La psychologie positive est l'étude scientifique des
caractéristiques psychologiques qui permettent à des personnes et à des communautés de prospérer face à
l'adversité.

La psychologie biologique recherche des liens entre des comportements spécifiques et des processus
biologiques également spécifiques qui participent souvent à expliquer les différences individuelles. Les
neurosciences sont un champ interdisciplinaire qui combine le travail des psychologues, des biologistes, des
biochimistes, des chercheurs médicaux, et autres dans l'étude de la structure et du fonctionnement du système
nerveux.

La psychologie socioculturelle interroge les facteurs sociaux et culturels qui peuvent être des facteurs aussi
puissants que les facteurs évolutionnistes et physiologiques affectant le comportement et les processus
mentaux; et ces facteurs doivent être intégrés dans l’interprétation des comportements d’autrui.
Récap : Courants en psychologie et méthodes privilégiées

➔ vous pouvez retrouver des fiches récap des différents courants en psychologie sur le site ☺

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