Vous êtes sur la page 1sur 7

NEW MEDIT N.

3/2011

Pauvreté et politiques d’amélioration du niveau de vie,


une étude sur le cas tunisien*
Riadh BÉCHIR**

dicateurs élaborés par cette


Jel classification: I32, I38

institution. Ce travail pré-


Introduction Résumé
Le problème de la pauv- La pauvreté est un défi majeur qui se trouve aujourd’hui au cœur de l’œuvre sente, en premier lieu, un
reté reste depuis long- des gouvernements. Les institutions internationales et les décideurs des pays essai de retour sur la base
introduisent, ainsi, la question de l’éradication de la pauvreté comme l’une des
temps une question fonda- principales théorique du concept de
préoccupations. Ce travail présente une étude générale sur la no-
mentale qui exige des so- tion de pauvreté en Tunisie, son évolution, ses formes, ainsi que les politiques pauvreté et sa définition,
lutions au niveau mondial adoptées pour améliorer le niveau de vie des populations. ses instruments de mesure
puisque plus de deux et ses approches; successi-
milliards de personnes vi- Mots-clés: Pauvreté, mesures de pauvreté, lutte contre la pauvreté, Tunisie. vement, on met en exergue
vent avec un revenu infé- les politiques de lutte cont-
rieur à deux dollars par Abstract
re la pauvreté en considé-
jour (ONU, 2009). C’est Today poverty is a major challenge for the governments the world over. The
rant l’exemple tunisien.
un sujet de préoccupation international institutions and decision makers are increasingly concerned by
poverty alleviation. The aim of this paper is to give an overview of the notion
des dirigeants, planifica- of poverty in Tunisia, its evolution and forms and the policies adopted to im- 1. Les débats théo-
teurs et économistes, qui prove the standard of living of the local populations
ne cessent de chercher des riques sur la pro-
solutions pour lutter contre Keywords: poverty, poverty index, fight against poverty, Tunisia. blématique de la
ce fléau et faire sortir le
pauvre de son emprise, mais avec une multitude de défini-
pauvreté
tions. En effet, la plupart des gens n’arrivent pas à cerner 1.1. Les causes de la pauvreté
correctement le phénomène de la pauvreté dont la nature Cette partie retiendra les débats les plus courants sur la
complexe et multidimensionnelle amène à une multiplicité question des inégalités et leurs relations avec la pauvreté.
d’approches pour une meilleure connaissance de ce phéno- Dans ce contexte, Malthus (1798) a établi un lien entre pau-
mène. C’est une des considérations clés pour que les stra- vreté et travail, unique richesse des pauvres, selon lui « La
tégies de lutte contre ce phénomène puissent être ciblées et raréfaction du blé en renchérissait le coût et donc aussi le
diversifiées (Bakass F, 2004). En Tunisie, comme dans tous coût de la reproduction de la force de travail. La solution,
les pays du monde, la pauvreté sous ses différentes formes résidait dans l’ouverture des frontières qui devait faire
a toujours existé. Ainsi, et en se basant sur l’approche mo- baisser le coût des aliments sans affecter le niveau des sa-
nétaire, de nombreuses études indiquent que ce pays, grâce laires » (Bey M, 1999). En 1798, durant la première révo-
aux politiques d’amélioration du niveau de vie, a connu une lution industrielle, il s’est risqué à prédire que la population
réduction remarquable du niveau de pauvreté, dépassant de l’Angleterre croissait plus vite que les ressources et que
ceux de plusieurs pays ayant un niveau de développement cette disparité entraînerait une misère continuelle. La seule
similaire. L’analyse de la notion de pauvreté en Tunisie a méthode pour lutter contre la pauvreté résidait, selon Mal-
fait l’objet de plusieurs travaux parmi lesquels ceux d’Aya- thus, dans la limitation volontaire de la population par le
di et al. (1995, 2001, 2006), de la Banque Mondiale (2004), mariage tardif et la continence. Malgré cette prévision,
de l’Organisation des Nations Unies (2004) et de Bibi l’Angleterre a connu une expansion économique et démo-
(2002, 2005). L’étude officielle de ce phénomène en Tuni- graphique tout à fait remarquable et la misère a, dans le mê-
sie se base sur les données de l’Institut national de la sta- me temps, quasiment disparu. Selon quelques apparences,
tistique (INS) et de ce fait, ici seront pris en compte les in- Malthus s’est trompé deux fois : les ressources ont crû plus
vite que prévu et l’expansion de la population n’a pas dé-
terminé les inconvénients prédits (Monique Abellard,
* Cet article fait partie d’un travail de recherche de Thèse au labo-
2005). Il a fallu attendre deux siècles pour découvrir que
Malthus avait deux fois raison : les ressources nécessaires
ratoire d’Economie et Sociétés Rurales, Institut des Régions Arides,

à l’industrie ne croissent pas mais constituent un stock fini


Médenine, Tunisie, sous la direction du Pr Mongi Sghaier et Pr Saïd

et la croissance de la population a dépassé la limite fixée


Miloud Dhifallah.
** Institut des Régions Arides, Médenine, Tunisie.

4
NEW MEDIT N. 3/2011

par ces ressources. Cette analyse a été sévèrement criti- programme des Nations Unies pour le développement a
quée, notamment par Karl Marx, au XIXe siècle, et par créé des indicateurs synthétiques de pauvreté comme l’in-
John M. Keynes et Ester Boserup, au XXe siècle. Ainsi, dice de pauvreté humain (IPH) et l’indice de développe-
pour Ester Boserup, le sens de la relation entre population ment humain (IDH).
et économie est inverse de celui soutenu par Malthus: la
croissance démographique favorise la croissance écono-
1.2.2. Seuils de pauvreté
mique et constitue un facteur de progrès et d’innovation. Les études sur la notion de la pauvreté supposent générale-
Keynes1 est le «prophète» des croyants dans l’intervention ment qu’il existe un niveau de vie prédéterminé et bien défi-
étatique. Il croyait que le développement économique, sans ni qu’une personne doit avoir atteint pour ne pas être consi-
intervention de l’État, ne pouvait se traduire dans un régi- dérée comme pauvre (Ravallion M, 1996). En effet, il s’agit
me de libre entreprise que par un accroissement de l’écart d’une frontière qui sépare les pauvres des non pauvres et ce-
entre les revenus et la consommation, entre l’épargne et la nous permet de faire des comparaisons entre les régions, les
l‘investissement, d’où une hausse du chômage et de la pau- pays etc. La théorie des seuils de pauvreté distingue ici deux
vreté. formes: relative et absolue. Selon Serge M. (1992), «la pauv-
reté absolue évoque un niveau de vie minimum, identique en
1.2. Formes et seuils de pauvreté tous lieux et en tous temps. La pauvreté relative évoque, au
contraire, un niveau de vie normal ou courant, variable avec
l’époque et avec la société».
1.2.1. Formes de pauvreté
La pauvreté est généralement une situation dans laquelle
se trouve une personne n’ayant pas les ressources suffisan- – Seuil absolu de pauvreté: Cette approche considère que la
tes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder. pauvreté d’un individu ne dépend que de sa situation et non
Suite aux travaux d’Amaryta Sen (1976, 1985, 1987), la de celle du reste de la société. Selon Ravaillon (1996), un
pauvreté est considérée comme un phénomène multidimen- seuil absolu est un seuil constant en terme de niveau de vie et
sionnel. Elle peut prendre les formes suivantes: unique sur l’ensemble de domaines dans lesquels les compa-
– Pauvreté pécuniaire: C’est une pauvreté de revenu, raisons de la pauvreté sont effectuées. Les seuils absolus font
c’est-à-dire un manque d’argent dû à une insuffisance de référence à l’idée de «minimum vital», un individu est jugé
ressources. Un individu est considéré comme pauvre lorsque pauvre ou pas indépendamment du pays ou du lieu et la pé-
son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté; selon l’ap- riode où il vit. En effet, on définit comme ligne de pauvreté le
proche absolu, le seuil est fixéet il est fonction d’un panier de revenu nécessaire pour satisfaire les besoins minimaux du
biens alimentaires et non alimentaires nécessaires pour cet in- ménage tels que l’alimentation, le logement, etc. Si un ména-
dividu; 2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 calo- ge dispose de ce revenu, il ne sera pas pauvre même si son ni-
ries pour l’extrême pauvreté. Selon l’approche relative, le veau de vie est très bas par rapport au reste de la société.
seuil est fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie – Seuil relatif de pauvreté: La situation du pauvre est ici dé-
de l’ensemble de la population avec comme référence le re- finie par rapport au niveau de vie du reste de la société; en ef-
venu médian, c’est-à-dire le revenu qui sépare la population fet un individu n’est pas considéré comme pauvre car il n’at-
en deux (Asselin L et Dourplin A, 2000). teint pas un certain niveau de vie donné, mais parce que son
– Pauvreté des conditions de vie: Elle résulte de l’impossi- niveau de vie est très bas si on le compare à celui des autres
bilité de satisfaire les besoins qui permettent d’assurer une individus.
vie convenable dans une société donnée. Cette pauvreté est
appelée aussi pauvreté d’existence.
2. Outils méthodologiques
– Pauvreté humaine: Elle tient compte des dimensions Le calcul du seuil de pauvreté a commencé à être utilisé en
non économiques regroupées sous le terme de pauvreté tel- Tunisie après l’indépendance en 1957, mais à partir des an-
les que les dimensions sociales, politiques, culturelles. Elle nées 70, des méthodes claires ont été proposées pour la fixa-
est apparue surtout après les travaux d’Amaryta Sen; le tion de ce seuil. Selon l’INS, le seuil est assimilé à un revenu
minimum en dessous duquel la personne ne pourra pas assu-
rer ses besoins les plus élémentaires en produits alimentaires
et non alimentaires. La méthode adoptée par cet Institut de-
puis 1980 consiste à calculer un seuil absolu en partant de
1 J.M. Keynes a introduit le paradoxe de «la pauvreté dans l’abon-

deux populations de référence distinctes, la population rurale


dance». Si la population ne consomme pas assez, des ressources pro-

et la population urbaine, et en tenant compte de quelques cri-


ductives restent inutilisées, ce qui conduit au chômage et résulte donc
dans la pauvreté. Pour lutter contre cette pauvreté, il faut instaurer un
tères élaborés par des institutions internationales telles que la
État-providence qui couvre contre les risques majeurs de la vie (mal-

FAO et l’OMS. Depuis 2005, une nouvelle méthode pour la


adie, chômage, vieillissement, justice sociale, redistribution des

détermination du taux de pauvreté a été utilisée dans ce pays.


richesses, etc.). Ainsi, il est nécessaire pour Keynes que l’Etat inter-

Cette méthode se fonde sur des données actualisées et sur l’u-


vienne pour parvenir à un équilibre de plein emploi. Pour ce faire,

tilisation d’une même population de référence pour évaluer


plusieurs actions sont possibles : la politique monétaire (baisse des
taux d’intérêt), la redistribution des revenus des plus riches (qui ont
le seuil de pauvreté dans les deux milieux, urbain et rural,
une forte propension à épargner) vers les plus pauvres (qui ont une

au lieu de deux populations (INS, 2005). Cette nouvelle


forte propension à consommer) et la politique budgétaire (finance-
ment public des grands travaux, par exemple).

5
NEW MEDIT N. 3/2011

méthode mobilise «les besoins recommandés » en calories et de ce fait, le taux de pauvreté atteint 3.8%. Mais, vu le
pour fixer le seuil de pauvreté en matière d’alimentation. déséquilibre et les inégalités qui ne sont pas du tout négli-
Le niveau de ces besoins recommandés dépasse le besoin geables entre les régions du pays, ce taux atteint 1.2% pour
minimum employé retenu par l’ancienne méthode et s’élè- la région du Centre-est et respectivement, 12.8% et 5.5%,
ve à 2213 calories contre les 1807 calories précédentes. pour les régions du Centre-ouest et Sud-ouest (Figure 2).
Dans la première partie de ce travail, on illustrera – en s’ap-
puyant sur les données officielles des enquêtes faites par Figure 2 - Taux de la pauvreté régionale en Tunisie (Année 2005).
l’INS – l’état et l’évolution de la pauvreté absolue et relative
en Tunisie. Dans la deuxième partie, l’accent sera mis sur la
disparité entre les régions du pays en matière d’accès aux in-
dicateurs de développement durable. A cet effet, une analyse
exploratoire des données spatiales appliquées à un ensemble
d’indicateurs (voir annexe), moyennant la méthode de l’ana-
lyse en composantes principales2 (ACP), sera réalisée. L’ob-
jectif est d’identifier le groupe de gouvernorats défavorisés en
Tunisie. Dans la troisième partie, on passera en revue
quelques programmes et politiques d’amélioration du niveau
de vie et de lutte contre la pauvreté adoptés en Tunisie.
3. Résultats et discussion
3.1. Seuil absolu de pauvreté
Pour appréhender le phénomène de la pauvreté en Tunisie,
on considérera les résultats des enquêtes sur le budget et les
dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages
qui sont réalisées tous les cinq ans. Sur la base de cet indica-
teur, la pauvreté a régulièrement régressé, touchant moins de
3.8% de la population en 2005 contre 33% en 1967 (Figure
1). Les données des différentes enquêtes menées par l’INS
nous montrent que le nombre de pauvres a connu une baisse
relativement accélérée passant de 823 mille, en 1980, à 376
mille, en 2005. Si on compare les deux milieux, urbain et ru- Source: Béchir R2011) (en se basant sur les données de INS).
ral, entre 1980 et 2005, le taux de pauvreté a diminué de
11.2% en milieu rural et de 6.9% en milieu urbain. Cette bande de pauvreté est de manière générale caractérisée
par une prédominance rurale, un déficit d’infrastructures et
Figure 1 - L’évolution du taux de pauvreté absolue en Tunisie entre d’équipements de production et de communication, une faible
1967 et 2005. concentration des services de santé et de l‘agriculture, etc.
Notons ici que plusieurs questions se posent sur le problème
de la fiabilité et de la disponibilité de l’information actualisée
sur la pauvreté à l’échelle nationale, régionale et locale. Ain-
si, la mesure de la pauvreté ne doit pas reposer sur de simples
critères monétaires, car cela pose le problème de l’inégalité
sociale de la répartition des richesses. En effet, cette pauvreté
est constatée sur le terrain par les différents organismes car le
décalage entre la réalité et les statistiques nourrit le doute et
alimente une tension sociale latente.
Source: Béchir R(2010).
3.2. Seuil relatif de pauvreté
En 2005, et suite à une enquête effectuée sur un échan- Il existe plusieurs approches pour mesurer le seuil relatif
tillon de 13392 familles représentant l’ensemble des caté- de pauvreté, mais la méthode la plus utilisée consiste à fixer
gories sociales et professionnelles, l’INS considère comme le seuil à la moyenne arithmétique ou de la médiane de la
pauvre toute personne gagnant moins de 400 dinars par an distribution de consommation ou du revenu (ONU, 2004).
En effet, sont considérés comme pauvres les individus
ayant une dépense annuelle (DPA) inférieure à un seuil re-
latif qui est fixé souvent à 50% de la médiane ou de la
2 C’est une technique qui s’applique à des variables quantitatives et

moyenne nationale de dépense par personne. Ce seuil tient


qui permet de faire la synthèse de l’information contenue dans un

compte de l’amélioration du niveau de vie. Pour calculer la


grand nombre de variables. Elle permet de dresser une typologie
des régions suivant leur ressemblance sur la base de ces facteurs.

6
NEW MEDIT N. 3/2011

pauvreté relative, ce travail fixe le seuil à 50% de la dépen- Gini fait ressortir une accentuation des inégalités et dispa-
se annuelle par personne. En effet, ce seuil est passé de 483 rités entre les catégories sociales passant en milieu urbain
dinars en 1995 à 910 dinars en 2005, et cela permet de de 37.4%, en 1990, à 39.5%, en 2005, et en milieu rural de
conclure qu’en 2005, pour 28.6%3 de tunisiens la dépense 35.4% à 36.9% en 2005 (Figure 3). Notons ici qu’en milieu
se situait en dessous de ce seuil (Tableau 1). rural, l’inégalité existe surtout entre les propriétaires des
exploitations agricoles et les travailleurs qui n’ont pas de
Tableau 1 - Structure de la population selon les tranches de dépense
annuelle par personne (DPA) en 1995 et 2005.
revenus fixes. Ainsi, le niveau d’instruction du chef de fa-
mille, son statut social, son milieu de résidence, la taille des
familles peuvent expliquer ces inégalités économiques. En
plus, certaines politiques adoptées pour le milieu rural ont
été inappropriées et peu créatrices d’emploi.
Il est à remarquer aussi, que l’enquête nationale sur les
dépenses, la consommation et le niveau de vie des ménages
de 2005 montre qu’il y a une forte augmentation de la clas-
se moyenne qui dépense entre 585 et 4000 dinars par an et
qui représente aujourd’hui 81,1% de la population, contre
77,6% en 2000.
3.4. Pauvreté multidimensionnelle et indica-
Source: Béchir R(2010). teurs de développement
Le pauvreté multidimensionnelle peut être mesurée par
l’Indice de Pauvreté Humaine (IPH) et l’indice de développe-
3.3. Degré d’inégalité en Tunisie ment humain (IDH). En se basant sur les données de la
Le degré d’inégalité de la distribution des revenus dans Banque Mondiale et selon l’IPH, les pauvres représenteraient
une société donnée est mesuré par l’indice de Gini4. Com- 18.3% du total de la population en 2004 alors qu’ils consti-
me illustré dans la Figure 3, pendant la période comprise tuaient 21.9% en 1995. On précise ici que cet indice est for-
entre 1975 et 2005, la répartition de la dépense est de moins tement influencé par la persistance d’un taux d’analphabétis-
en moins inégalitaire passant de 44% à 41%; il est à remar- me encore élevé en milieu rural, tout particulièrement en ce
quer que cet indice s’est maintenu à environ 40%, indi- qui concerne l’analphabétisme des femmes rurales. De la mê-
quant ainsi une légère concentration des revenus. Pour la me façon, l’indice de développement humain (IDH) est passé
période 1990-2005 et en milieu rural et urbain, l’indice de en Tunisie de 0.514, en 1975, à 0.769, en 2008, ce qui le place
au 98ème rang mondial. L’augmentation de
Figure 3 - Evolution du coefficient de Gini en Tunisie entre 1975 et 2005. cet indice en Tunisie reflète l’importance
des programmes engagés que ce soit pour
des délégations prioritaires, des popula-
tions à besoins spécifiques, pour l’éduca-
45% Ensemble Urbain Rural
44%

tion des personnes adultes et des femmes


44% 43% 43,5%

rurales.
43%
41% 41,1% 41,7%
42% 41,4%

Quant à l’amélioration du niveau de


40,9%
41% 39,5% 40,1%

vie, les indicateurs de développement ont


39,1% 39,5%
40% 38,9%

connu une importante évolution, mais


39% 37,4%
39%

malgré cela un effort doit être réalisé


38%
37% 37,5%

dans les gouvernorats Ouest du pays5. En


36,4% 36,9%
36%

effet, si on applique la méthode de l’ana-


35,8%
35% 35,4% 35,3%

lyse en composantes principales (ACP)


33%

sur les 14 indicateurs régionaux de déve-


32%

loppement durable6 retenus, on remarque


31%
30%

que la distribution des gouvernorats sur


1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005

le plan factoriel, constitué par ces indicateurs, permet de


restituer une cartographie des gouvernorats selon l’état de
vie des populations. Schématiquement, l’axe de l’abscisse
3 Le calcul est basé sur l’hypothèse d’une répartition linéaire dans

F1 subdivise l’échantillon global en trois sous-groupes


les classes de dépense.

homogènes (Figure 4):


4 Le coefficient de Gini est une mesure du degré d’inégalité de la
distribution des revenus dans une société donnée, développée par
– Les gouvernorats équipés en infrastructures, localisés
le statisticien Corrado Gini.

dans le Nord-est et le Centre-est (à gauche de la Figure);


5 La Tunisie comprend 24 gouvernorats.

– Les gouvernorats à développement socioéconomique


6 En se basant sur le dernier recensement officiel de l’Institut na-
tional de la statistique de 2004.

7
NEW MEDIT N. 3/2011

moyen, localisés dans le Sud-est et dans le Sud-ouest (au – Les programmes d’amélioration des conditions et du cadre
milieu de la Figure); de vie;
– Les gouvernorats les moins équipés, localisés dans le – Les programmes de défense et d’intégration sociale.
Centre-ouest et dans le Nord-ouest (à droite de la Figure).
3.5.1. Les programmes d’aide et d’assistance sociale
Figure 4 - Position des groupes socioéconomiques sur le plan facto- Ces programmes ont essentiellement été entrepris par le
riel (axes F1 et F2).
Ministère des affaires sociales et par l’Union tunisienne de
solidarité sociale (UTSS). Ils visent à combattre le phénomè-
ne de pauvreté et de marginalisation qui touche les zones dé-
favorisés, que ce soit en milieu rural ou urbain et ce, à travers
l’exécution de projets de création et de consolidation des
sources de revenu, la création de nouveaux emplois et l’amé-
lioration des conditions de vie et aussi l’octroi des aides. Ces
aides sont destinées principalement aux familles nécessiteu-
ses, aux enfants issus de familles nécessiteuses, aux handica-
pés, aux femmes veuves ou divorcées sans soutien et aux per-
sonnes âgées nécessiteuses. L’aide peut se présenter, par
Cette disparité oriente les décideurs à renforcer les bases du exemple, sous forme d’allocation trimestrielle, de prise en
développement dans les localités les plus faibles et à consoli- charge en milieu hospitalier, de subventions etc. Toutefois, le
der l’équilibre entre les régions et les catégories sociales. montant de ces aides ne permet pas à ces familles de subve-
nir à leurs besoins essentiels. Ces aides sont accordées no-
3.5. Les programmes de lutte contre la pauv- tamment dans le cadre du programme d’aide aux personnes
reté en Tunisie handicapées, du programme d’aide permanente aux person-
La Tunisie a accordé une grande importance à l’améliora- nes âgées sans soutien familial et du programme national
tion du niveau de vie des populations et à la mise au point d’u- d’aide aux familles nécessiteuses institué en 1986. Notons ici
ne stratégie durable et intégrée de développement humain, sur- que trois critères de base sont pris en considération pour éta-
tout pour les zones défavorisées qualifiées aussi de «zones blir le fichier des familles nécessiteuses qui constituent le
d’ombre». Dans ce contexte, et depuis 1995, les efforts se sont noyau dur de la pauvreté, à savoir: la situation des personnes
concentrés su l’élaboration de l’Agenda 21 national comme (personnes âgées, handicapées sans soutien, femmes chef de
stratégie de développement durable. Ensuite, un Agenda 21 lo- famille sans soutien), les sources de revenu et les conditions
cal a été développé pour renforcer les éléments de la gouver- de vie (logement, accès aux conditions de vie décente, etc.).
nance locale en vue d’améliorer la qualité de vie. Les pro-
grammes et mesures prévus par les stratégies de lutte contre la
3.5.2. Les programmes de soutien à l’emploi et à la
pauvreté en Tunisie visent des objectifs qui se situent sur trois
création de sources de revenu
dimensions. La première dimension, basée sur l’approche géo- En général, les pauvres se rattachent largement à la crois-
graphique, a permis de cibler l’intervention en classifiant les sance à travers le marché du travail. En Tunisie, et à côté de
zones urbaines et rurales suivant de multiples indicateurs d’a- ces programmes d’assistance, le traitement de la notion de
mélioration du niveau de vie. Par conséquent, il a été possible pauvreté se fait par le développement d’activités génératrices
d’identifier des zones vulnérables, en prenant en considération d’emplois et de revenus, surtout pour les populations défavo-
une définition multicritère de la pauvreté qui réunit le niveau risées. Pour cela, la politique tunisienne en matière d’emploi
d’éducation, de la santé, l’accès à l’eau potable etc. La deuxiè- s’appuie sur un dispositif juridique et institutionnel qui vise à
me dimension, basée sur l’approche sociale de la pauvreté, stimuler et favoriser les efforts de création d’emplois. Dans ce
s’articule autour de la situation de la famille mise en évidence contexte, des programmes ont été institués pour l’insertion de
par les enquêtes de l’INS depuis 1975 et elle permet de mieux groupes spécifiques de la population active et notamment, les
apprécier l’évolution de la pauvreté absolue en Tunisie et le jeunes, tels que:
taux de familles vulnérables pour chaque gouvernorat. La troi- – Les stages d’initiation à la vie professionnelle qui sont des
sième dimension repose sur l’approche sectorielle de la pauv- stages destinés aux jeunes diplômés de l’enseignement su-
reté – exclusion et prend en compte l’accompagnement social périeur (SIVP 1) et aux jeunes ayant accompli la 9ème an-
des programmes dans les secteurs de la production et le traite- née de l’enseignement de base au minimum (SIVP 2);
ment spécifique du problème de chômage qui touche les grou- – Les contrats emploi-formation (CEF) destinés aux jeunes
pes vulnérables. De nombreux programmes de lutte contre la ayant au moins le niveau de la 9ème année de l’enseigne-
pauvreté ont donc vu le jour et ils peuvent être classés dans les ment de base et titulaires d’un diplôme de fin de formation
quatre catégories suivantes (ONU, 2004): délivré par un établissement de formation professionnelle
– Les programmes d’aide et d’assistance sociale; ou d’un centre de formation professionnelle agricole;
– Les programmes de soutien à l’emploi et à la création de – Les stages d’initiation et d’adaptation à la création d’en-
sources de revenu; treprise (SIACE) qui permet de développer l’esprit de

8
NEW MEDIT N. 3/2011

création et de gestion des entreprises chez les jeunes dési-


rant s’installer à leur propre compte.
3.5.3. Les programmes d’amélioration des condi-
Aussi, il s’agit d’aides à la création de petites et moyennes
tions et du cadre de vie
Ces programmes comportent, d’abord, la promotion de l’-
entreprises avec notamment des fonds d’aide et de finance-
habitat social pour augmenter le taux d’appropriation des lo-
ment tels que le fonds de promotion et de décentralisation in-
gements pour les familles tunisiennes à travers la diminution
dustrielle, le fonds d’insertion d’adaptation professionnelle et
du nombre de logements rudimentaires, ensuite l’améliora-
le fonds national de promotion de l’artisanat et des petits mé-
tion du cadre de vie par l’accès aux services nécessaire pour
tiers, renforcés également par : le programme de développe-
avoir une vie acceptable, en particulier dans les «zones d’om-
ment régional, le programme de développement rural intégré
bre». Ces interventions sont réalisées soit à travers le fonds de
créé en 1984 qui vise l’amélioration des conditions de vie des
solidarité nationale soit à travers des projets spécifiques et des
populations rurales des régions défavorisées, le programme
stratégies de développement régional qui visent l’améliora-
de développement urbain intégré créé en 1992 et qui a pour
tion des conditions de vie des ménages dans les quartiers po-
objectif d’améliorer l’infrastructure et aussi la création des
pulaires par l’accès aux différents services publics de base tels
activités économiques dans les zones urbaines défavorisées,
que l’eau potable, l’électrification, les services de santé et l’é-
le programme d’aide aux petits agriculteurs et le fonds de so-
lidarité nationale créé en 1993 et qui intervient essentielle- ducation. Concernant le programme d’assainissement des
ment dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie quartiers populaires en milieu communal, l’objectif principal
des populations défavorisées. Ce dernier, bien qu’il ait contri- vise à mieux protéger l’environnement, préserver les ressour-
bué à développer la culture de la solidarité au sein de la so- ces naturelles et améliorer la qualité de vie du citoyen dans
ciété et à étendre le développement aux diverses régions du ces quartiers. En Tunisie, même si le taux global de branche-
pays et surtout, au niveau des zones d’ombre, n’a pas pu avoir ment a enregistré une hausse importante au cours des derniè-
confiance de la part des populations cibles. En effet, les lan- res années, passant de 20,6 % en 1975 à 35,9 % en 1987 puis
gues se sont déliées sur cet instrument de solidarité, à cause 81,6 % en 2007, la situation de raccordement des logements
de la lourdeur des procédures administratives pour l’octroi du au niveau régional semble marquée par des divergences très
soutien, leur inefficacité (aides insignifiantes et très clienté- importantes et on passe de 12.8%, dans le gouvernorat de Si-
listes, etc.), et l’absence de compétences locales, alors qu’une di Bouzid situé dans le Centre-ouest, à 92.6% dans le gou-
bonne gouvernance serait nécessaire afin de bien gérer ce ty- vernorat de Tunis dans le Nord-est.
pe de fonds. 3.5.4. Les programmes de défense et d’intégration
La problématique du chômage en Tunisie est assez com- sociale
plexe à cause de l’interférence de multiples dimensions. La Ces programmes ont plusieurs objectifs tels que prévenir les
stabilisation du taux de chômage national aux alentours de ruptures scolaires précoces, contribuer au dépistage rapide des
plus de 14%, dissimule une augmentation rampante du taux conditions de vie (misère, chômage, violence) pouvant mener à
de chômage féminin, soit 18.6%, en 2008. De même, le chô- la rupture scolaire précoce et plus généralement, à la délinquan-
mage des jeunes touche de plein fouet plus de 30% de la tran- ce et à l’inadaptation sociale, et favoriser aussi l’encadrement
che d’âge 15-24. Notons ainsi que la Banque Tunisienne de social et éducatif des personnes délinquantes en les suivant et les
Solidarité, spécialisée dans le financement de petits projets, et aidant (ONU, 2004). Dans ce contexte, un encadrement social,
malgré la bureaucratie et la longue durée pour la réponse aux psychologique et éducatif qui vise la réadaptation et la réin-
dossiers, a permis de trouver des solutions aux petits promo- sertion sociales de ces enfants est nécessaire et cela joue un
teurs qui ne disposent pas de fonds propres. rôle important dans la lutte contre la pauvreté.
Concernant l’analyse régionale du taux de chômage, on re-
marque que ce taux est élevé dans les régions de l’Ouest du Conclusion
pays telles que les gouvernorats de Le Kef, Kasserine, Sidi L’expérience de développement de la Tunisie montre
Bouzid, Silina, Gafsa et se décroche visiblement des taux en- qu’avec des ressources initiales limitées et des dotations
registrés dans les zones littorales comme les gouvernorats de naturelles peu importantes, il est possible d’obtenir d’im-
Mounastir et Nabeul. Il est à signaler l’importance du sec- portants résultats en termes de croissance et de réduction de
teur informel dans la diminution du nombre de chômeurs et la pauvreté (Ayadi et al, 2005). Mais, si la pauvreté a re-
par conséquent, la réduction du nombre de pauvres en Tuni- culé sensiblement depuis quelques années, il n’en reste pas
sie. Le secteur informel comprend selon l’INS les tra- moins qu’elle existe encore et qu’elle est plus accentuée
vailleurs indépendants, les micro-entreprises familiales et les dans quelques régions de la Tunisie. En effet, de fortes
micro-entreprises employant moins de 10 personnes dans disparités existent entre les régions côtières et les zones du
l’industrie et les services et moins de 5 personnes dans le Sud et de l’Ouest des pays principales poches de pauvreté.
commerce. Dans ce contexte, se met en évidence le rôle du Cette situation oblige l’Etat à intervenir davantage pour
commerce informel tout au long des frontières tuniso-algé- améliorer les conditions de vie dans les zones défavorisées
riennes et tuniso-lybiennes, surtout ce qu’on appelle «le et permettre, en conséquence, de diminuer le taux de pauv-
commerce de la valise», qui a permis de trouver des sources reté à un niveau inférieur à 2% en 2015, d’où l’atteinte du
de revenu à plusieurs familles. premier objectif du millénaire pour le développement.

9
NEW MEDIT N. 3/2011

graphique par la faim, in Les spectres de Malthus, ORSTOM-


EDI-CEPED, 1991.
Références bibliographiques
Asselin L., Dourplin A., 2000, Mesure de la pauvreté: un cadre Organisation des Nations Unis, 2004, Stratégie de réduction
conceptuel, Centre canadien d’étude et de coopération internatio- de pauvreté en Tunisie, bureau du coordonnateur résident, étude
nale - CECI. de phénomène de la Tunisie, juillet 2004.
Ayadi M. et El Lahga A., 2006, Pauvreté et Inégalités en Tunisie: Patillo C., Polah J. et Roy J., 2007. Measuring the Effect of
Une Approche Non- Monétaire, 10ème rencontre Euro- Méditerra- Foreign Aid on Growth and Poverty Reduction or the Pitfalls of
néenne, Université du Caire 4-5 novembre 2006. Interaction Variables, IMF Working Paper n. 145.
Ayadi M. et al., 1995, Variation spatiale des prix et analyse de la Ravallion M., 1996. Comparaison de la pauvreté: concepts et
demande des ménages en Tunisie, 7 th World congres of the eco- méthodes, Banque mondiale, Washington DC, LSMS, document
nometric society, Tokyo, Japon. de travail, n. 122.
Ayadi M., Matoussi M.S. et Victoria M.P., 2001, Putting robust Ravallion M. Et K. Chao, 1989, Targeted Policies for Poverty
statistical methods into practice: Poverty analysis in Tunisia, Swiss Alleviation under Imperfect Information: Algorithms and Appli-
journal of economics and statistics vol. 137 (3). cations. Journal of Policy Modelling, vol. 11: 213-224.
Banque Mondiale, 2001,. Combattre la pauvreté, Rapport sur le Sboui F., 2009, Les effets de la croissance et de l’inégalité sur
développement dans le monde, 2000/01 éd. Eska, Paris. la pauvreté en Tunisie, colloque international: «inégalités et dé-
Banque Mondiale 2003, Amélioration de la gestion des ressour- veloppement dans les pays méditerranéens», Istanbul Turquie,
ces naturelles: solutions durables pour une réduction effective de 21-23 mai 2009.
la pauvreté, document de travail, Septembre 2003. Serge M., 1992, La pauvreté dans les pays riches, Nathan,
Banque Mondiale, 2004, Mediterranean Environmental Techni- 1992.
cal Assistance Programme Rapport du pays Tunisie (Final) Janvier Strobel P., 1996, De la pauvreté à l’exclusion: société salaria-
2004. le ou société des droits de l’homme?, Revue internationale des
Bakass F., 2004, La pauvreté au Maroc, perceptions, expérien- sciences sociales, n. 148, 1996, pp. 201-218.
ces et stratégies, INSEA Maroc. Sen A., 1976, Poverty: An Ordinal Approach to Measurement.
Banque africaine de développement, 2010, Les perspectives é- Econometrica, vol. 44 (2), p. 219-231.
conomiques en Afrique 2010, Rapport de recherche, Juin 2010. Sen A., 1985, Commodities and capabilities, Amsterdam
Béchir R., 2008, Les mesures et les indices de la pauvreté: Une North Holland.
étude sur le cas Tunisien. Sen A., 1987, The standard of Living, Cambridge Universi-
Magazine LEROMAG, Décembre 2008. ty Press, Cambridge.
Béchir R. el al. (2010). Impact de la crise financière sur les Ob- Sandron F., Sghaier M., 2000, L’approche «indicateurs»
jectifs du Millénaire pour le Développement dans les pays en voie pour suivre les relations population - environnement: des
de développement: «cas de la Tunisie», New Medit N. 4/2010. concepts à l’expérience. Sécheresse. Volume 11, Numéro 3,
Bey M., 1999, Recherches sur la pauvreté: état des lieux. Contri- 171-178, Septembre 2000.
bution à la définition d’une problématique, Tiers-Monde, 1999, Zheng B., 1997, Aggregate Poverty Measures. Journal of E-
Volume 40, Numéro 160, pp. 871-895. conomic Surveys, vol. 11 (2), pp. 123-162.
Bibi S., 1998, Marginal Fiscal Reforms and Poverty Alleviation
in Tunisia. Paper presented at the conference on Regional Trade, Annexe
Finance and Labor Markets, in the ERF Fifth Annual Conference,
Tunis, 31 Aug. - 2 Sept. 1998, Tunisia. Liste des indicateurs de développement régional
Bibi. S., 2002, Mesure la pauvreté dans une perspective mul- choisis pour appliquer l’ACP
tidimensionnelle, une revue de la littérature, CREFA Université Indicateur n. 1: Population en milieu non communal n’ayant
Laval, Québec, Canada. pas d’accès à l’eau potable
Bibi S., 2005, When is Economic Growth Pro-Poor? Eviden- Indicateur n. 2: Population n’ayant pas d’accès à l’eau de ro-
ce from Tunisia, Centre interuniversitaire sur le risque, les poli- binet
tiques économiques et l’emploi, Juillet 2005. Indicateur n. 3: Population n’ayant pas d’accès au réseau
Bessaoud O., Petit M., 2009, Les territoires ruraux méditerra- d’assainissement
néens, New Medit, Vol. VIII, n. 3/2009. Indicateur n. 4: Population n’ayant pas d’accès à l’électricité
Droy I., 2005, Pauvreté, enclavement et accès à l’école pri- Indicateur n. 5: Familles sans salle de bain
maire en milieu rural guinéen, Mondes en Développement Vol. Indicateur n. 6: Familles sans voiture
33-2005/4, n° 132. Indicateur n. 7: Familles sans télévision
Institut National Tunisien des Statistiques, 2007, Les Statis- Indicateur n. 8: Familles sans réfrigérateur
tiques Nationales des Dépenses des ménages, leurs consomma- Indicateur n. 9: Taux d’analphabétisme
tions, et leurs niveaux de vie pour l’année 2005, Tome I et II, Mi- Indicateur n. 10: Taux d’analphabétisme féminin
nistère du Développement et de la Coopération Internationale. Indicateur n. 11: Taux de niveau supérieur féminin
Malthus T., 1798, Essai sur le principe de Population, Édi- Indicateur n. 12: Taux d’activité féminine
tions Gonthier, 1963, 236 pages. Indicateur n. 13: Taux de chômage féminin
Meillassoux C., 1991, La leçon de Malthus: le contrôle démo- Indicateur n. 14: Taux d’accouchement à domicile.

10

Vous aimerez peut-être aussi