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HUBERT
Les textes.
nion commune », selon laquelle ces vocables multiples étaient ceux des autels
d'une seule église et il n'a réussi qu'à montrer les inconvénients d'une
«nquête entreprise pour justifier une conviction a priori. Ses théories ont été
longtemps acceptées (cf. A. Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses, du
Moyen âge à la Révolution, Paris, 1959, p. 50-54), mais elles ont été très
complètement réfutées par Marcel Aubert, « Les anciennes églises épiscopales
•de Paris... », dans Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles
Lettres, 1939, p. 319-327, et La cathédrale Notre-Dame de Paris. Notice
historique et archéologique, 3e édit. (Paris, 1945), p. 2 et suiv.
24. Le poème De ecclesia parisiaca de Fortunat (Carmina, II, 10, édit.
Leo, p. 37) se rapporte d'après son titre à la cathédrale de Paris mais, dès
le Moyen âge, il fut appliqué à la basilique Sainte-Croix et Saint- Vincent,
plus tard Saint-Germain-des-Prés (Gislemar, Vita S. Droctoveii, c. 9, Acta
Sanctorum, 30 mars, p. 38). — Les « basiliques » Saint-Étienne et Notre-
Dame citées dans la donation faite vers 700 par Ermentrudis (R. de Las-,
teyrie, op. cit., p. 21, n° 14) ne sont pas les églises de la Cité mais Saint-
JÊtienne-des-Grès et Notre-Dame-des-Champs, qui, d'après une fouille
récente, existait déjà à cette époque (cf. une communication faite par
M. Michel Fleury à la Société des Antiquaires de France en 1963 et
actuellement sous presse). Nous ne considérons enfin que comme une hypothèse
intéressante, faite par Léon Levillain (« Le formulaire de Marculf et la
critique moderne », dans Bibliothèque de l'École des Charles, t. LXXIV (1923),
p. 81 et suiv. et « Le vocable de la cathédrale de Paris à l'époque franque »,
dans Mélanges Ferdinand Lot (Paris, 1925), p. 445-476) l'attribution à Paris
d'une formule du recueil de Marculf (II, 1, édit. Zeumer, p. 70 et 71) qui
garde le souvenir de la fondation faite avant 650 dans une ville épiscopale
non désignée d'un oratorium ac cellola, c'est-à-dire d'un petit établissement
monastique, qui était placé sous le vocable de la Vierge. D'autres cités
épiscopales, et probablement Meaux dont Levillain ignorait l'ancienne église
■épiscopale intra muros dédiée à la Vierge, peuvent être préférées à Paris
pour cette identification. Les actes faux, comme le diplôme de Childebert Ier
•en faveur de Sainte-Croix et Saint- Vincent, ou des textes hagiographiques,
■comme la vie de saint Cloud (Acta Sanctorum, sept., t. III, col. 91) ont été
rédigés trop tardivement pour intéresser notre étude.
25. Grégoire de Tours. In gloria confessorum, 105 : « Tumulus erat
in vico Parisiorum, haud procula loco in quo senior, ut aiunt, ecclesia nun-
cupatur ».
26. Textes cités et commentés par A. Longnon, Géographie de la Gaule
4M F/e siècle (Paris, 1878), p. 353-354.
27. « Sancta ecclesia Parisiaca » (Testament de Bertramnus, évêque
•du Mans, 615, Pardessus, Diplomata, t. I, n° CCXXIX, p. 202) ; « Sacro-
sancte ecclesie civitatis Parisiensis » (Donation d'Ermentrude, v. 700, R. de
Lasteyrie, op. cit., n° 149, p. 21).