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Chapitre 44 : « Pendant qu’ils disaient tout cela » Jusqu’à la fin du chapitre.

Pendant qu’il disait cela, le Moine entra d’un air décidé et leur demanda :
− D’où êtes-vous, vous autres pauvres hères ?
− De saint-Genou, répondirent-ils.

− Et comment se porte l’abbé Tranchelion, le bon buveur ? Et les moines, que


mangent-ils ? Par le cordieu, ils biscotent vos femmes pendant que vous êtes en
pèlerinage !
− Hin, hin ! dit Lasdaller, je n’ai pas peur de la mienne. Car celui qui la verra en plein
jour ne risquera pas de se rompre le cou en allant lui rendre visite la nuit.
− C’est, répondit le Moine, bien rentré de piques ! Elle pourrait être aussi laide que
Proserpine, par Dieu elle aurait de toute façon la saccade, puisqu’il y a des moines
dans les environs. Car un bon ouvrier met indifféremment toutes ses pièces à l’œuvre.
Que j’attrape la vérole si vous ne les trouvez pas engrossées à votre retour. Même
l’ombre du clocher d’une abbaye est source de fécondité.
− C’est, ajouta Gargantua comme l’eau du Nil en Égypte si on en croit Strabon. Pline,
livre vii, chapitre 3, signale que cette fécondité concerne la miche, les habits, et les
corps.
Alors Grandgousier dit :
− Allez-vous-en, pauvre gens, au nom de Dieu ! le Créateur. Qu’il soit pour vous un
guide perpétuel. Dorénavant, ne cédez-plus à ces voyages inutiles et oisifs. Occupez-
vous de vos familles, exercez vos métiers, instruisez vos enfants et vivez comme vous
l’enseigne l’apôtre saint Paul. Ce faisant, vous serez sous la protection de Dieu, des
anges et des saints. Il n’y aura plus aucune peste ni malfaisance pour vous nuire.
Puis Gargantua les emmena se restaurer dans la grande salle. Mais les pèlerins
ne faisaient que soupirer. Ils dirent à gargantua :
− Oh, qu’il est heureux le pays qui a pour seigneur un tel homme ! Nous voici plus
édifiés et instruits par les propos qu’il a tenus que par tous les sermons qui furent
jamais prêchés dans notre ville.
− C’est, répondit Gargantua, ce que dit Platon au livre 5 de la République : les états
seraient heureux quand les rois philosopheraient ou quand les philosophes
règneraient.
Puis il fit remplir leurs besaces de vivres, de bouteilles de vin et il donna à
chacun un cheval pour éviter la fatigue du chemin ainsi que quelques pièces d’argent
pour vivre.

1
INTRODUCTION
Gargantua est un roman de François Rabelais publié en 1534-1535. Ce
chef-d’œuvre littéraire s’inscrit pleinement dans le mouvement humaniste. Il
connait un vif succès auprès des contemporains du début du XVIème siècle.

Ces derniers, en effet, pour leur plus grand plaisir, décèlent sous le voile
de l’histoire comique, des sujets de réflexion sérieux, des sujets souvent brûlant
de l’actualité d’une Renaissance quelque peu tourmentée.

Le récit, parodiant le roman de chevalerie, retrace le parcours initiatique


d’un roi géant, Gargantua.

Au chapitre 45, cinq pèlerins sont conduits auprès de Grandgousier par


Frère Jean. Ces pèlerins ont subi un certain nombre d’épreuves : ce sont les
mêmes qui, au chapitre 38, ont failli être mangés par Gargantua en salade ; au
chapitre 44 ils échappent à Picrochole. Le chapitre 45 constitue une pause pour
ces pèlerins rescapés. Les conversations qu’ils ont avec Frère Jean, Gargantua et
Grandgousier permettent au lecteur de mesurer leur stupidité. Celle-ci tranche
nettement avec la sagesse de Grandgousier et de Gargantua qui font figure de
bons princes.

PROBLÉMATIQUE.

 Comment le mélange des tonalités, comique et sérieuse,


participe-t-il à la fois à la satire des hommes d’Église et à
l’éloge du bon prince ?

MOUVEMENTS DU TEXTE.

Lignes 1 à 13 : « Pendant qu’il disait cela…source de fécondité » : Dialogue


comique entre frère Jean, Gargantua et les Pèlerins. Ce dialogue met en évidence
la naïveté des pèlerins.
Lignes 14 à 34 : retour à un ton plus sérieux avec les interventions de
Grandgousier puis de Gargantua. Ces derniers apparaissent comme de bons
princes.

2
ANALYSE LINÉAIRE.

I. Un dialogue comique entre les Pèlerins et Frère Jean.


❖ Ligne 1 « Pendant qu’il disait cela » Le substitut pronominal ‘’Il’’ remplace
Grandgousier qui mène un discours sur l’inutilité des pèlerinages. Frère Jean
coupe la parole au roi. La conversation qu’il engage rompt alors avec le
sérieux du discours de Grandgousier.

❖ Lignes 1 À 3 : La conversation commence par une interrogation en apparence


tout à fait banale « D’où êtes-vous, pauvres hères ? » :

➢ Frère Jean veut connaitre le lieu où vivent les pèlerins, il veut


connaitre le point de départ de leur pèlerinage. Les pèlerins
répondent naturellement, voire naïvement, à une question
qui donne le sentiment qu’on s’intéresse à eux. « De Saint-
Genou » Le choix de ce lieu où vivent les pèlerins n’a pas été
choisi au hasard par le narrateur :
- Le nom du lieu prête à sourire car il associe un
élément sacré, connotant la spiritualité et une
partie du corps, c’est-à-dire un élément plus trivial.
- (Saint-Genou est la ville natale de la sage-femme qui
a aidé Gargamelle à mettre Gargantua au monde.
Rabelais joue avec l’intertextualité au sein de son
propre texte)
➢ L’apostrophe « pauvres hères » relève d’une ironie à peine
masquée. Frère Jean semble vouloir témoigner sa
compassion aux pèlerins qui ont traversé diverses épreuves
sur le chemin de leur pèlerinage. Mais l’adjectif « pauvre » a
une connotation quelque peu dépréciative ici. Frère Jean n’a
pas pitié d’eux, il voit en ces pèlerins des êtres ridicules qui
peuvent lui donner l’occasion de pratiquer la moquerie.

❖ Lignes 2 à 5 : La réplique de Frère Jean qui suit masque à peine une


virulente satire de certains hommes d’Église :

3
- Frère Jean montre qu’ils pratiquent l’épicurisme, un
art de vivre en totale contradiction avec les
principes d’austérité prescrits par l’Église.
o « Comment se porte l’abbé, le bon buveur ? »
l’apposition « bon buveur, qui qualifie le
moine, montre que l’homme d’Église se
caractérise par son alcoolisme et non par son
dévouement auprès de ses fidèles.
o Les moines passent leur temps à manger : la
question minimaliste « Les moines que
mange-t-ils ? » montre qu’ils sont réduits à
l’activité de manger alors que leur principale
activité doit être de prier. Frère gens pointe
aussi du doigt le péché de gourmandise
duquel les moines doivent normalement se
détourner.

❖ Lignes 5 à 13 « Par le cordieu…. source de fécondité » : Frère Jean souligne la


propension des moines à ne pas respecter le devoir de chasteté prescrit par
l’Église. Il met aussi en évidence la grande naïveté des pèlerins qui ne
soupçonnent pas une seconde que les religieux puissent profiter de leur
voyage pieux pour s’abandonner à des plaisirs charnels avec leurs femmes !
Ce passage relève de l’argumentation directe :

➢ « Par le cordieu, ils biscotent vos femmes pendant que vous êtes en
pèlerinage ! »
• Cette déclaration constitue la thèse de FJ : il doit montrer aux
pèlerins que les moines sont des débauchés et que rien n’arrête
leur frénésie. D’où l’emploi du présent à valeur de vérité générale.
• La conjonction de subordination ‘’pendant que’’ souligne
clairement le lien de concomitance : pèlerins en pèlerinage =
moines qui violent les femmes !
• Frère Jean semble s’offusquer de la grande naïveté des pèlerins,
comme en témoigne l’emploi de la phrase exclamative. + emploi du
juron « par le cordieu » qui traduit l’exaspération.

4
➢ Lasdaller réfute la théorie de FJ en montrant que la grande laideur d’une
femme peut constituer un frein à la frénésie des moines : « je n’ai pas
peur de la mienne. Car celui qui la verra en plein jour ne risquera pas de
se rompre le cou en allant lui rendre visite la nuit » L’argument de la
laideur introduit par le lien de causalité « car » prête à sourire : Lasdaller
semble pratiquer l’autodérision : lui-même semble ne pas être attiré par
sa femme !

➢ Le discours de Frère Jean consiste à prouver que même la laideur d’une


femme ne peut arrêter les ardeurs des moines.

• Il commence par affirmer que le pèlerin est dans l’erreur. Pour cela
il emploi l’expression significative « C’est bien rentré de piques ! »
qui veut dire « Vous êtes hors de propos »
• Il reprend l’argument de la laideur féminine, qui donnait à
Lasdaller l’assurance que sa femme ne pouvait pas être convoitée,
pour le renverser. Pour cela, il fait un parallèle la reine de Enfers qui
suscite l’effroi dans l’esprits des pèlerins. « Elle pourrait être aussi
laide que Proserpine » puis il affirme avec fermeté que cette raison
n’est pas suffisante pour freiner les ardeurs des moines :
- « elle aurait de toute façon la saccade puisqu’il y a
des moines dans les environs ». L’expression « de
toute façon » met en évidence le caractère
inévitable de l’action redoutée. La conjonction de
subordination exprimant la cause jette clairement la
faute sur les moines « puisqu’il y a des moines dans
les environs »
- Il utilise aussi une maxime pour prouver que la
laideur d’une femme n’empêche pas un moine de
s’en servir pour assouvir ses pulsions sexuelles :
« Car un bon ouvrier met indifféremment toutes ses
pièces à l’œuvre » La conjonction de coordination
‘’car’’ témoigne d’un souci de convaincre. La
maxime, servant de preuve, prête à sourire car elle
compare les moines concupiscents à de ‘’bons
ouvriers’’ et les femmes qu’ils convoitent à des
outils permettant de mener à bien leur travail. Le

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lecteur peut rire aisément du souci du travail bien
fait de ces moines !
- Pour donner de la crédibilité à ses arguments, il
lance un pari qui engage son intégrité physique
« Que j’attrape la vérole si vous ne les trouvez pas
engrossées à votre retour » La vérole est une M.S.T :
Frère Jean n’est pas plus chaste que ces moines dont
il fait la satire. Ce pari risqué prête à sourire !
- Il conclut par une nouvelle maxime qui prête à
sourire « Même l’ombre du clocher est source de
fécondité » Cette conclusion parachève le caractère
blasphématoire des propos de Frère Jean. Le
clocher qui représente par synecdoque un lieu de
culte est associé à la fécondité + (Clocher = symbole
phalique ?)

• Gargantua veut donner de la crédibilité aux paroles de Frère Jean


« C’est, ajouta Gargantua, comme l’eau du Nil en Égypte si on en
croit Strabon. Pline, livre vii, chapitre 3, signale que cette fécondité
concerne la miche, les habits et les corps » L’image farfelue du
clocher, source de fécondité, fait penser à Gargantua que Pline et
Strabon, disaient que l’eau du Nil rendaient les femmes plus fertiles.
La référence à des auteurs de l’Antiquité rend sérieux le propos de
Gargantua. Mais le lien établi par géant prête à sourire car la
maxime de FJ comme les propos de Pline et de Strabon reposent sur
des croyances populaires infondées.

II. Le ton de ce passage se fait plus sérieux grâce aux propos de Grandgousier
et de Gargantua qui apparaissent comme des princes modèles.
A. Le discours de Grandgousier est digne de celui d’un bon prince
bienveillant et éclairant.

❖ Il affirme son statut de roi grâce à l’emploi de nombreuses injonctions « allez-


vous-en ; qu’il soit pour vous ; ne cédez plus ; occupez-vous ; exercez ;
instruisez » Ces dernières lui permettent de donner des conseils sages et
bienveillants.

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❖ Le premier conseil : « Allez-vous-en pauvres gens, au nom de Dieu ! le
créateur. Qu’il soit pour vous un guide perpétuel. Dorénavant, ne cédez plus
à ces voyages inutiles et oisifs »

➢ Grandgousier parle au « nom de dieu », pour rappeler qu’il est monarque


de droit divin, qu’il parle au nom du Dieu créateur et pour cette raison, sa
parole doit être écoutée et son conseil suivi.
➢ Il conseille aux pèlerins de réaffirmer leur foi :
• en mettant toute leur confiance en Dieu désigné comme un « guide
spirituel ».
• en priant Dieu en toute modestie et en toute humilité, sans passer
par des rites superficiels et stériles comme peuvent l’être les
pèlerinages, qualifiés en des termes dépréciatifs « inutiles et
oisifs ».

❖ Deuxième conseil : « Occupez-vous de vos familles, exercez vos métiers,


instruisez vos enfants et vivez comme vous l’enseigne l’apôtre saint Paul. »

➢ Grandgousier enjoint les pèlerins à l’action, d’où l’emploi des


nombreuses injonctions de verbes d’action « Occupez-vous, exercez,
instruisez, vivez ». La famille, le travail et l’éducation apparaissent
comme des principes fondamentaux pour mener une vie saine et
accomplie. (« Aide-toi le ciel t’aidera »)
➢ Ces principes sont d’ailleurs prônés par les penseurs humanistes.

❖ Conséquence de l’application de ces conseils : « Ce faisant, vous serez sous


la protection de Dieu, des anges et des saints. Il n’y aura plus aucune peste,
ni malfaisance pour vous nuire »
➢ La proposition participiale « Ce faisant » exprime la conséquence. Si les
conseils précédents sont suivis, les pèlerins peuvent avoir l’assurance
d’être sous la protection céleste et de mener une vie dépourvue de
malheurs. D’où l’emploi de la négation « ne plus » « aucune » « ni ».
(ATTENTION question de grammaire assurée ! Revoir le cours sur la
NÉGATION)

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B. Les pèlerins considèrent Grandgousier comme un bon prince.
a) Le passage de récit rend compte d’une attitude
contemplative
Les soupirs sont les signes extérieurs qui permettent d’exprimer l’admiration
b) Les propos des pèlerins sont révélateurs :
« Oh qu’il est heureux le pays qui a pour seigneur un tel homme ! »
❖ L’interjection « Oh » et l’emploi de la phrase exclamative montre que les
pèlerins ont une révélation : ils viennent de découvrir un homme incarnant
la figure du bon prince.
❖ Le bon prince assure le bonheur de ses sujets. Les pèlerins empruntent la
formule de Saint Matthieu dans Les Béatitudes « Heureux qui » et la modifie
pour lui donner une dimension politique.
« Nous voici plus édifiés et instruits par les propos qu’il a tenus que par tous les
sermons qui furent jamais prêchés dans notre ville »
Le superlatif de supériorité rend compte à la fois de l’efficacité du discours du
bon prince, et de l’échec de ceux des hommes d’Église. Les deux adjectifs
« édifiés » et « instruits » montrent que le discours du bon prince est éclairant
et rend ainsi meilleur. Le lecteur peut voir en Grandgousier un modèle auquel
les humanistes sont attachés, un modèle que les philosophe du 18 ème siècle
appelleront plus tard ‘’le despote éclairé’ c’est-à-dire un monarque entièrement
dévoué à ses sujets, à la fois guide spirituel et politique.

2. Gargantua se comporte comme un bon prince.


❖ Il reprend une formule de Platon, dans le livre V de La République, qui
présente le roi idéal à la tête de la cité Callipolis (Utopie) « Les États seraient
heureux lorsque les rois philosopheraient ou que les philosophes
règneraient » Le chiasme met en évidence un idéal humaniste selon lequel
seul un roi bien instruit, un roi dont la réflexion est uniquement portée sur
le bonheur de son peuple est digne de régner.
❖ Le récit met en évidence la bienveillance et la générosité du bon prince.

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• Pour s’assurer que les pèlerins puissent rentrer chez eux dans de
bonnes conditions, Gargantua leur fait différents dons. De la
nourriture pour éviter la faim (Vin pas nécessaire pour voyager mais
ce don est dans l’esprit épicurien) un cheval pour éviter la fatigue,
de l’argent pour leur retour afin de bien reprendre une nouvelle vie.
La répétition des conjonctions ‘’et’’ souligne la générosité de
Gargantua.

CONCLUSION
Cet extrait illustre le double objectif de Rabelais faire rire le lecteur et l’éclairer
sur les sujets sérieux : hypocrisie de certains hommes d’Église, figure du bon
prince.
Même objectif que Voltaire dans ses contes philosophiques : L’Ingénu : Discours
risible du Père Tout-à-tout (Un jésuite) qui tend à convaincre Melle se Saint-Yves
de devenir la maitresse de Monsieur de Saint-Pouange pour faire libérer son
fiancé de prison. La figure du bon Prince, évoquée dans Gargantua, aurait pu
séduire Voltaire. Grandgousier et Gargantua = despotes éclairés, comme
Frédéric de Prusse, modèle pour Voltaire.

GRAMMAIRE

Surlignés dans le texte, des passages qui donnent lieu à des questions sur :
- La proposition subordonnée conjonctive employée
en complément circonstanciel.
- La négation.
- L’interrogation.

A. Question épineuse sur la négation :

Il n’y aura plus aucune peste ni malfaisance pour vous nuire.

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1. Négation grammaticale/syntaxique.

❖ Deux négations à double détente :


- Même discordantiel ‘’n’’ (‘’e’’ élidé devant voyelle)
- Deux forclusifs : ‘‘plus’’ adverbe et ‘’aucune’’
déterminant.
❖ Négation partielle :
La négation porte sur deux éléments de la phrase :
- L’adverbe de temps ‘’plus’’ (Inverse = toujours)
- Le déterminant ‘’aucune’’ (Inverse = beaucoup)

❖ La conjonction de coordination ‘’ni’’ exprime une double négation.


2. Négation lexicale.
Malfaisance a un sens négatif car antonyme = bienfaisance.
3. Remarque sur le sens du texte.
❖ « Ni malfaisance » = bonheur car 2 négations associées = affirmation (Moins
par moins égal plus).

B. Question épineuse sur la conjonctive


 Reformuler pour obtenir une phrase complexe de même sens ;
expliquer les transformations opérées.
Gargantua les emmena se restaurer dans la grande salle. Mais les pèlerins ne
faisaient que soupirer.
Réponse :
« Bien que gargantua les emmenât se restaurer, les pèlerins ne faisaient que
soupirer. »
- Je supprime la conjonction de coordination qui exprime
l’opposition et je la remplace par une conjonction de
subordination de même sens ‘’bien que’’.
- Après ‘’bien que’’ on emploie le subjonctif. Pour assurer
la concordance des temps dans un récit au passé,
j’emploie le subjonctif imparfait : la terminaison
d’’’emmener’’ = ât.

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- La restauration proposée par Gargantua n’empêche
pas les pèlerins de soupirer et de penser à des choses
sérieuses.
Remarque : pour éviter l’emploi du subjonctif on peut remplacer ‘’bien que’’ par ‘’alors
que’’, à condition de conserver le sens de la phrase.…

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