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Xanthopoulos Th. Traductions de l'Écriture Sainte en néo-grec, avant le XIXe siècle. In: Échos d'Orient, tome 5, n°6, 1902. pp.
321-332;
doi : https://doi.org/10.3406/rebyz.1902.3427
https://www.persee.fr/doc/rebyz_1146-9447_1902_num_5_6_3427
Les derniers événements d'Athènes ont de la nation; les vulgaristes, ralliés aux
mis une fois de plus à l'ordre du jour la théories de M. J. Psicharis, ne forment
question, si souvent débattue dans l'Eglise pas encore un groupe bien compact, et
de Constantinople, des versions de sont tenus en suspicion par leurs
l'Ecriture en néo-grec. Toutes les consciences compatriotes. Ils sentent l'étranger, dit-on; ils
orthodoxes ont été plus ou moins remuées n'ont plus le pur patriotisme et subissent
par la « scandaleuse entreprise » d'un l'influence des milieux européens dans
homogène qui n'a pas craint de porter lesquels ils vivent. Ils ne sont pas les
une main sacrilège sur le texte vénérable représentants de l'idée grecque.
des Evangiles, pour se faire le champion Or, l'Eglise du Phanar est contraire, en
de la plus abominable des causes. M. A. principe, à la traduction des Ecritures en
Pallis a commis un attentat contre sa l'un ou l'autre de ces dialectes. Elle serait
religion et contre sa patrie. Voilà ce que toutefois plus tolérante pour la langue
tous les organes de la presse hellénique correcte ou relevée; mais là encore, elle se
ont dit et répété à satiété. Deux seuls ont refuserait à une approbation, pour cette
pris parti pour le novateur, et la nation raison, dit-elle, que cette langue est à très
tout entière leur a jeté l'anathème. peu de chose près celle de l'Evangile ou
Le nouvel essai de traduction des de l'Ancien Testament, et qu'ainsi une
Ecritures n'a donc pas eu tout le succès qu'en traduction de ce genre n'aurait pas sa
attendaient ses auteurs ; il a même provoqué raison d'être, puisqu'elle ferait comme
de sanglantes protestations; j'en dirai double emploi avec le texte original qu'elle
quelque chose dans une autre étude. n'éclaircirait pas.
Mais cette troublante question n'étant pas Je reviendrai, dans la suite de ce travail,
d'hier, il m'a paru utile d'en faire sur les raisons apportées par l'Eglise
l'historique et de passer en revue les différentes grecque, au cours des derniers
versions néo-grecques parues avant celle événements, pour renoulever ses défenses contre
de M. Pallis. Toutes, soit qu'elles aient toute traduction des Livres Saints. L'une
été élaborées par des auteurs juifs, d'entre elles mérite cependant une réponse
protestants ou orthodoxes, visaient au même immédiate à cause de son importance
but, mettre la Bible au niveau du peuple. même, et surtout de la confusion qu'elle
a pu produire dans quelques esprits.
L'organe officiel du patriarcat de
Quand je parle de néo-grec, j'entends Constantinople, en s'élevant énergiquement
ce que l'on est convenu d'appeler I. grec contre toute tentative qui voudrait
vulgaire ainsi que le grec correct ou relevé. profaner par une traduction le texte de
On sait que l'un est la langue parlée., l'Écriture, a déclaré, en effet, qu'il se basait en
même par la bonne société d'Athènes et cela sur la pratique identique de l'Eglise
de Constantinople; l'autre est la langue catholique. 11 est rare que nos frères séparés
écrite, celle des journaux et des livres, appuient leurs jugements ou leurs
sauf de très rares exceptions. Jusqu'ici, les doctrines sur des fondements aussi solides,
puristes ont pour eux la grande majorité et il est réellement malheureux que, pour
Echos d'Orient. ç° année. — N" 6. Septembre 1902.
ÉCHOS D ORIENT
doute sur les sentiments de la nation tout adopté la langue (i). Or, il est un. fait qu'il
entière dans le débat qui nous occupe. n'est plus permis de mettre en doute, c'est
Toutefois, des essais de versions de que, dès cette époque et déjà bien avant,
l'Ecriture en néo-grec ont été tentés, et l'on constate lacoexistence de deuxidiomes:
depuis bien longtemps déjà. M. Pallis l'un officiel et savant, l'autre populaire, se
n'est pas un initiateur, mais un nom de rapprochant beaucoup de ce que l'on appelle
plus à ajouter à la liste des traducteurs de assez dédaigneusement aujourd'hui le grec
l'Ecriture en dialecte populaire. Je n'ose vulgaire. Tobia,qui veut être compris et faire
dire s'il faut voir dans son nouvel essai, œuvre utile, emploie le dialecte du peuple.
si brusquement entravé, une inspiration Mais commentaire, dira-t-on, n'est pas
protestante ou peut-être une douce traduction. Aussi dois-je signaler que
pression de l'influence moscovite qui s'exerce l'exégète a cru nécessaire, dans le cours
en haut lieu à Athènes, comme chacun de ses explications, de traduire en langage
sait. La grande sœur orthodoxe n'a pas populaire de nombreux passages du Pen-
eu en effet les mêmes scrupules, et il y a tateuque, et c'est là, à ma connaissance,
longtemps que circulent en Russie les le premier exemple d'une version partielle
exemplaires du Nouveau Testament avec de l'Ecriture en grec vulgaire. De plus, cet
le visa du SaintSynode. Quoi qu'il en soit, essai a ceci d'intéressant qu'il nous
je tiens à signaler dès à présent que toutes- présente un texte néo-grec écrit en caractères
les versions orthodoxes de l'Ecriture en hébraïques.
néo-grec, antérieures à celle de M. Pallis, 2° C'est aussi en pleine période byzanti ne
ont toujours été sollicitées et patronnées que fut traduite la prophétie de Jonas (2),
par des Sociétés bibliques protestantes, et et par un Juif qui, comme son devancier,
que leurs auteurs n'ont pas eu pour unique se servit dans sa rédaction de l'écriture
mobile le désir, très légitime d'ailleurs, hébraïque. Il existe aujourd'hui deux
de mettre la parole de Dieu à la portée manuscrits de cette version. Le plus ancien
du peuple. On s'en convaincra dans la fait partie de la bibliothèque Bodléenn© ; il
suite de ce travail. Si M. Pallis ne s'est nous fournit ce précieux renseignement
laissé influencer par aucune puissance que l'ouvrage a été vendu en 1263. On-
occulte, on peut dire hardiment que sa pourrait conjecturer que la rédaction elle-
conduite est sans précédent. même date de plus loin.
Ce modeste travail comprend deux L'auteur s'est efforcé de rendre l'original
parties: i° versions antérieures à Cyrille d'une manière adéquate. La traduction est
Lucaris ; 2° de Cyrille Lucaris à la fin du donc absolument littérale et l'on y
xvme siècle. rencontre de fréquents hébraïsmes. Ainsi, les
substantifs conservent dans la version
1° VERSIONS ANTÉRIEURES A grecque le genre qu'ils ont en hébreu. On
CYRILLE LUCARIS y trouve des anomalies comme celle-ci
« xvsfjio μεγάλη», le terme qui signifie
i° Le premier essai qui ait été fait d'une vent étant en hébreu du féminin. Voici du
traduction, de la Bible en grec populaire reste tout un verset comme échantillon de
constitue un des plus anciens monuments la langue: « Eal 6 Κύρνος έ'ρριψεν ανε(αο
de cette langue. Datant du xie siècle, il nous αεγάλην προς τήν θάλασσα, και ητον λαίλαπας
reporte aux temps de la première Croisade, 'ιχένας εν τή Βάλάσσα, και το xapctêi εδιαλο-
sous Alexis Ier Comnène. L'auteur, Tobia γίζετον το συθριβεΐ. (Chap. Γ, 4·) Le
ben Eliézer, était juif, comme son nom manuscrit d'Oxford présente des formes dialec-
l'indique, et vivait à Castoria en Macédoine.
Il nous a laissé un commentaire du Penta- (1) J. Perles, Jüdisch-byzantinische Beziehungen, dans la
teuque à l'usage de ses compatriotes Byzantinische Zeitchrift, t. II (1893), p. 574.
(2) K. Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Litte-
établis dans les pays grecs et qui en avaient ratur, 2e edit., p. 909.
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tales, a dit un critique, propres au parler rodoxes. Selon lui, c'est un mauvais
de Corfou. Au contraire, le second livre, κακή βίβλος.
manuscrit conservé à la bibliothèque de Bologne, L'ouvrage dut obtenir cependant un
ei que l'on date du xve siècle, paraît nous certain succès puisqu'il eut les honneurs
offrir un spécimen du dialecte crétois. Quoi d'une seconde édition à Venise en 1567.
qu'il en soit de cette question particulière, De plus, la quatrième édition du θησαυρός
il est intéressant de constater que, dès le de Damascene, qui parut dans cette
milieu du xin° siècle, pour le moins, il même ville en 1628, contient plusieurs
existait une traduction de la prophétie de discours de Kartanos, où, comme dans
Jonas en néo-grec. son "Ανθος, le moine auteur traduit à
3° En ι =, 36, paraissait à Venise un l'usage du peuple plus d'un passage de
ouvrage grec avec ce titre quelque peu énig- l'Écriture (1). Kartanos a donc été
matique : Tô παρόν βιβλίον.εναί ή παλαιά τε initiateur, et le premier parmi les Grecs qui
χαΐ νέα οίαθήκη, ήτοι το άνθος ' ανάγκα ιον ait compris la nécessité d'une traduction
αυτής. Son auteur, un moine grec, de la Bible en langue accessible au peuple.
s'appelait Joannice Kartanos (1). Ce bon caloyer, 40 En dehors de l'ouvrage de Kartanos,
qui n'était pas, paraît-il, la vertu même, le xvie siècle nous a légué une très
et dont l'humeur vagabonde donna prise précieuse traduction en néo-grec de tout le
à de très vives critiques, voulait mettre la Pentateuque. C'est l'essai le plus
Sainte Ecriture à la portée du peuple. considérable tenté jusque-là dans ce genre. Ici
L'idée, en son principe, n'avait rien de encore le traducteur est juif et, comme
blâmable, et Kartanos. qui avait au cœur ses prédécesseurs, il se sert des
toute l'activité de sa race, eut le courage caractères hébraïques . L'anonymat qu'il a
i!e la réaliser. Quelques menus méfaits voulu garder n'a pas encore été percé.
l'avaient conduit jusque dans les geôles de Comme on peut le voir dans l'édition
Venise. C'est là que, pour occuper ses très soignée que M. C. Hesseling nous a
loisirs forcés, il pensa faire œuvre récemment donnée de cette version (2),
expiatoire en composant cet ouvrage dont c'est à Constantinople, en 1 547, que parut
l'unique but était le profit spirituel de la l'ouvrage dont les pages divisées en trois
nation. colonnes donnaient lestroistextes: hébreu,
Le livre du moine grec contenait, en néo-grec et espagnol. Ne traitant ici la
langue populaire, toute l'histoire de question des versions de l'Écriture en
l'Ancien Testament et d'une partie du néogrec qu'au point de vue historique, je ne
Nouveau. Et, fait qui rentre dans la question pourrais, sans m'écarter de mon sujet,
qui nous occupe, de nombreux passages faire les remarques linguistiques que
des Livres Saints y étaient traduits comporte un texte de cette vaieur. Elles
littéralement çà et là en grec moderne (2). ont été faites, d'ailleurs, par de plus
Un autre moine grec, Pacôme Roussanos, compétents. Le savant éditeur auquel nous
un puriste celui-là, qui à cette époque devons cette publication y voit « un
poursuivait de ses diatribes son peu monument de la langue commune de la fin
honorable confrère, s'insurge en particulier du moyen âge ».
contre le style de cet ouvrage, φράσις M. E. Legrand (3) et M. Lazare Bel-
βάρβαρος. En dehors de la langue qui
n'est pas de son goût, Roussanos y relève
un certain nombre d'opinions hété- (1) Ph. Meyer, art. Damascenos, op. cit.. t. IV, p. 428.
(2) Les cinq livres de la Loi. Traduction en néo-grec
publiée en caractères hébraïques à Constantinople en
1547, transcrite et accompagnée d'une introduction, d'un
(1) Sathas, Νεοελληνική φιλολογία. — Βιογραφία!. glossaire et d'un fac-similé, par D. C. Hesseling,
Athènes, 1868, p. 147. Leide, 1897, in-8", Lxiv-443 pages.
(2) Ph. Meyer, art. Kartanos, dans Realencyclopadie filr (3) Bibliographie hellénique des xve et xvi° siècles, Paris,
protestantische Theologie und Kirche, γ edit., t. X, p. 99- 1885,. t· H, P· 159-161.
TRADUCTIONS DE L ECRITURE SAINTE EN NEO-GREC AVANT LE XIXe SIECLE 325
leli (1), qui se sont occupés de cette été publié à Constantinople en même
version à différents titres, ne doutent ni l'un temps que Job, en deux colonnes, hébreu
ni l'autre que l'auteur ne fût juif. Il n'y a, et grec moderne, et comme toujours en
pour s'en convaincre, qu'à lire les quelques écriture hébraïque.
lignes qui précèdent le texte lui-même et Je dois faire ici deux remarques qui
qui se terminent ainsi : s'imposent et qui se sont présentées
« Commencé à imprimer ce livre à la d'elles-mêmes à l'esprit du lecteur. A
néoménie de Tammouz, l'an 5307 de rencontre de la plupart de leurs
l'ère de la création (1 1 juin 1 547), à coreligionnaires d'aujourd'hui établis en
Constantinople, chez le disciple des territoire turc, qui ne se servent entre eux que
typographes, Éliézer, fils deGerson Soncin. » d'un espagnol corrompu, il est permis
La Bibliothèque nationale de Paris d'affirmer, d'après les documents cités,
possède un exemplaire de cette précieuse qu'au moins à partir du xie siècle jusqu'au
version. D'autres sont à Oxford, Londres, xvne siècle, les Juifs de Turquie adoptèrent
Parme et Breslau (2). Les hébraïsmes y le grec moderne comme langue courante
sont fréquents, l'auteur s'étant appliqué à de leur nation. De plus, je me contente
rendre le plus fidèlement possible le de constater, sans vouloir donner à cette
texte original. Quelques lignes prises au observation plus d'importance qu'elle
hasard suffiront à donner une idée de n'en comporte, que les premières versions
i'œuvre tout entière. « Κ al είπεν 6 θεός · va de la Bible en néo-grec nous viennent de
κάΐΛω^ε άνθρωπο εις τη στέριασή ρ.ας σαν ces mêmes Juifs, qui, selon la tradition,
την όαοίοτη [Λας, καΐ να ζουσιάσουν εις ψάρι travaillèrent à la rédaction des Septante.
τής θαλασσους καΐ εις πετούμενο τοΰ ούρανοΰ 6° Enfin, je ne puis passer sous silence
και εις γτήνο καΐ εις όλη την ήγή, καΐ εις un essai de traduction qui ne rentre, il
δλο το σερπετο δπου σερπετεύγει επί την est vrai, qu'indirectement dans mon sujet,
ήγή. » (Gen. I, 26.) Cette langue mais n'en mérite pas moins d'être signalé,
populaire du xvie siècle est, à peu de chose ne serait-ce qu'à titre de curiosité. Je veux
près, le grec vulgaire, tel que le parlent parler d'un manuscrit de la bibliothèque
encore aujourd'hui les professeurs eux- Saint-Marc à Venise, comprenant le
mêmes de la jeune Université d'Athènes, Pentateuque, les Proverbes, Ruth, le Cantique
dès qu'ils descendent de leur chaire et des Cantiques, l'Ecclésiaste, les
reprennent contact avec la réalité. Lamentations de Jérémie et Daniel. Les parties
50 Vers la même époque, le livre de Job rédigées en hébreu dans les prototypes
était traduit, lui aussi, en néo-grec, et sont ici traduites en grec attique; celles,
paraissait à Constantinople en 1576. Là au contraire, qui ont été écrites en chal-
encore le traducteur est juif, et, comme déen sont rendues en dialecte dorien. On
ses devanciers, il n'emploie que les voit difficilement l'utilité pratique d'une
caractères hébraïques (3). S'il faut en croire œuvre de ce genre ; mais elle révèle un
Amaduzzi(4), le livre des Proverbes aurait helléniste de première force, un admirateur
de l'antiquité classique qui, sans doute,
(t) Une version grecque du Pentateuque du xvic siècle, par pur dilettantisme, consentit à s'atteler
dans la Revue des études grecques, t. III (1890), p. 289-308 ;
— Deux versions du Pentateuque faites à Constantinople au à cette rude besogne. Le manuscrit en
xvie siècle, dans la Revue des études juives, année 1-891, question remonterait à la fin du xvie siècle,
p. 250-263. et l'auteur présumé serait un juif converti
(2) Le cod. 232 de la bibliothèque du Métokhion du
Saint-Sépulcre à Constantinople est un manuscrit du au christianisme (i).
Pentateuque gréco-hébreu, mais il ne contient, en dépit de
son titre, que la Genèse. On_ en doit une transcription
très inexacte en grec à Nicolas Mavrocordatos. A. Papa- (1) F. Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, t. Ill, col.
dopoulos-Kerameus, Ίεροσ-ολυμιτιν.ή βιβλιοθήκη, t. IV, 291; Kaulen, dans le Kirchenlexicon, 2' édit., t. II, col.
p. 109-198. 716; Eb. Nestle, dans la Realencyclopadie für protest.,
(3) K. Krumbacher, op. cit., p. 909. t. III, p. 24. D'Ansse de Villoison a publié ce manuscrit,
(4) Demetrii Pepani opera, Rome, 1781, p. lxxiv-lxxv. sauf le Pentateuque, dont il n'a donné que quelques
ÉCHOS D ORIENT
est tout à fait déplacé. discipulum, non vero Grœciœ Ecclesice filium fuisse, p. 246.
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exercée par les éditions de Maxime de soit de nouveau agitée. Un autre article
Gallipoli et de Seraphim de Mitylène fut rendra compte des nouvelles tentatives
nulle de toute manière. Nous n'avons donc accomplies dans ce sens, au cours du
à enregistrer jusqu'ici que des tentatives xixe siècle, jusqu'à nos jours.
avortées. Un siècle s'écoulera depuis
l'édition de Halle ( 1 7 1 o) avant que l'idée ne T. Xanthopoulos.
(Suite.)
(1) Les sources de l'histoire de Germanos, outre les vénérable évêque de Beyrouth, Msr Mélétios Fakkak, qui
Bulles pontificales relatives à ses écrits, sont sa a bien voulu nous ouvrir l'accès de sa bibliothèque privée,
correspondance et ses œuvres. Pour sa correspondance, nous assez riche en manuscrits du xvuie siècle. Entre autres
avons utilisé un manuscrit arabe provenant de l'évêché ouvrages que nous utiliserons pour la suite de cette
de Beyrouth, manuscrit qui contient toute une série de histoire, nous y avons trouvé un magnifique exemplaire du
lettres et de mandements de Germanos, plusieurs réponses célèbre Τακτικον 'Αντιοχείας, œuvre du prêtre Jean
dé ses correspondants, et, de plus, un certain nombre de Ajjeymi, dont nous avons déjà parlé (Echos d'Orient, t. V,
décisions juridiques canonico-civiles signées par p. 146). Si ce dernier ouvrage ne nous apprend rien de
l'archevêque d'Alep et d'autres prélats du temps. Si la plus grande nouveau sur les huit ou dix premiers siècles d'Antioche,
partie de la correspondance de Germanos ne regarde que ni sur les diocèses qui le composaient, il pourra du moins
les affaires de son diocèse, plusieurs de ses lettres nous aider un jour, par certaines traditions qui y sont
apportent néanmoins un certain intérêt à l'histoire de sa consignées, à compléter le chapitre premier,
doctrine. Pour les références, nous donnons la date de néces airement fort court, de cette histoire. — Nous avons aussi
chaque lettre et le nom des correspondants. On ne retrouvé dans cette bibliothèque les actes du Concile de
saurait recourir à un autre mode de citation, attendu que Saint-Sauveur de 1790, sous le patriarche Athanase V
les documents anciens assez nombreux qui se trouvent à Jauhar, dont nous avons parlé plus haut (t. V, p. 147)
l'évêché de Beyrouth n'ont été jusqu'ici l'objet d'aucun il est regrettable qu'ils ne nous soient pas tombés plus
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