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En se basant sur la documentation scientifique disponible, sur les consultations menées, les
positions d’autres organisations et en adaptant sa démarche évaluative au contexte et aux
incertitudes entourant les données, l’INESSS estime que :
SRAS-CoV-2 confirmée, patients hospitalisés en raison de la COVID-19 SANS
oxygénation ou AVEC besoin d’une oxygénation à faible débit
L’usage, dans un contexte de COVID-19, d’héparine de faible Mise à
poids moléculaire (HFPM), ou d’héparine non fractionnée jour
(HNF), à dose thérapeutique, en combinaison avec des
standards de soins, pendant 14 jours ou jusqu’à la sortie de
l’hôpital (première des deux situations à survenir), devrait être
offert plutôt qu’une dose thromboprophylactique selon la
pratique usuelle de l’établissement, chez les patients
hospitalisés en raison de la COVID-19 sans oxygénothérapie
ou dont l’état nécessite une oxygénation à faible débit, à moins
d’une condition médicale sous-jacente accentuant les risques
de saignements majeurs, d’une contre-indication ou d'une
espérance de vie inférieure à 48 heures selon le jugement du
clinicien, et ce en raison des avantages cliniques démontrés
sur le nombre de jours en vie sans support d’organe (support
respiratoire ou cardiovasculaire) ou sans thromboembolie
veineuse ou artérielle, ainsi que de l’absence d’une
augmentation statistiquement significative de la fréquence ou
de la gravité des effets indésirables comparativement à la dose
thromboprophylactique observée dans les études analysées
dans un contexte de COVID-19.
Les données de l’essai RAPID démontrent également un bénéfice
clinique statistiquement significatif sur la mortalité lorsque ce
paramètre est analysé de façon isolée. La population hospitalisée en
raison de la COVID-19 sans oxygénothérapie était sous représentée
dans les essais publiés (0 à 15%). Ainsi il demeure de l’incertitude à
savoir si la dose thérapeutique apporte des bénéfices au-delà des
risques de saignements majeurs (p.ex. hémorragie digestive haute,
saignement rétropéritonéal) comparativement à la dose
thromboprophylactique pour cette population. Il est important de
soupeser les avantages et les risques associés à cette intervention en
fonction des caractéristiques du patient et de faire la surveillance et le
suivi approprié le cas échéant.
Une réduction de dose, pendant l’épisode de soin, pourrait être
requise à la suite d’un changement dans le tableau clinique de la
personne.
L’usage, dans un contexte de COVID-19, de rivaroxaban PO Position
à dose thérapeutique plutôt qu’une dose thérapeutique ou maintenue
thromboprophylactique d’HFPM ou HNF selon la pratique
usuelle de l’établissement, est non conseillé en dehors d’un
protocole de recherche chez les patients hospitalisés en
raison de la COVID-19, qui n’ont pas besoin d’un apport en
oxygène ou dont l’état nécessite une oxygénation à faible
débit, en raison de l’incertitude scientifique quant aux
avantages potentiels et parce que d’autres options
thérapeutiques pourraient être plus avantageuses.