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Chapitre 5:
Les mesures classiques
et avancées
5.1. Introduction
5.5. Les mesures de performance pour des actifs autres que les actions domestiques
5.5.1. Contexte international
5.5.2. Portefeuilles obligataires
5.5.3. Portefeuilles contenant des options
GP-Chap. 5-SA 2009 Page 1 © D. Isakov
5.1. Introduction
Elles doivent nous permettre de distinguer entre la chance et le talent d'un gérant
de fonds.
Elles doivent intégrer la notion de risque.
400
350
300
250
200
150
100
50
0
janv.94
janv.95
janv.96
janv.97
janv.98
janv.99
janv.00
janv.01
janv.02
janv.03
janv.04
janv.05
juil.94
juil.95
juil.96
juil.97
juil.98
juil.99
juil.00
juil.01
juil.02
juil.03
juil.04
juil.05
Comment procéder pour évaluer la performance du fonds?
Gain / Perte
Les rentabilités simples sur un actif sont définies comme:
Capital investi
P −P−
où: Rt = t t 1
Pt −1
Exemple 1: On a 3 rentabilités:+10%,+5%,-9%
3
(1 + Rtot ) = ∏ (1 + Rt ) = (1 + 10%)(1 + 5%)(1 − 9%) = 1 + 5.105%
t =1
different de 0%!
200 − =
Moyenne géométrique: 1 41.4%
100
⎛V ⎞1 T
Réponse: il faut utiliser la moyenne géométrique R ⎜ T
= ⎟ −1
⎝ V0 ⎠
De plus, les calculs de variance sont basés sur la propriété d'additivité des
rentabilités.
Du fait que les rentabilités simples ne peuvent être additionnées, les calculs
de moyenne et de variance (risque) ne sont pas aussi directs qu'il le
semble.
Illustration:
Divisons l'année en 4, sachant que les intérêts sont payés à chaque sous-
période.
⎛ taux ⎞4
1 + 10% = ⎜ 1 + ⎟
⎝ 4 ⎠
⎛ taux ⎞m
1 + 10% = lim ⎜ 1 + ⎟ = etaux ,taux = ln(1 + 10%) = 9.531%
m →∞ ⎝ m ⎠
r = ln (1 + R ) et R = er − 1
Bien que les rentabilités instantanées soient plus exactes, les résultats
doivent être présentés en termes de rentabilités simple car ils sont plus
faciles à interpréter (et plus réalistes).
200.00%
100.00%
0.00%
0 50 100 150 200
-100.00%
R. simples
R. instantanées
-200.00%
-300.00%
-400.00%
-500.00%
Soit une valeur initiale de 100 et une valeur terminale donnée sur l'axe des
abscisses
GP-Chap. 5-SA 2009 Page 14 © D. Isakov
5.2.4. Annualisation de rentabilités
Exemple:
On a une rentabilité simple moyenne mensuelle de 1%, que vaut-elle sur
une base annuelle?
1 + R1Y = (1 + 1% ) = 1 + 12.682%
12
Exemple:
On a une rentabilité simple moyenne mensuelle de 1%, que vaut-elle sur
une base annuelle?
r1Y = 12 × 1% = 12%
r3/2
tbegin t1 t2 t3
Bien sûr ex-post il est logique d'affirmer que le meilleur portefeuille est celui
qui a obtenu la plus grande rentabilité.
Probability
A Probability
B
Return Return
σ
Annualisation du risque: σ2 = n × 2
σ σ= n ×
1Y 1Y
Exemple:
Soit une variance calculée à partir de rté instantanées mensuelles de
0.0033333 (or 33.33(%2)).
Que vaut la variance annualisée? 0.0033333 x 12= 0.04 = 400 (%2)
Que vaut la volatilité annualisée (= écart-type)?
0.0033333(1/2)x12(1/2)=0.2=20%
( )
β
Il s'agit du bêta, qui est défini comme: = cov Ri , Rm
var (Rm )
i
Comme cette mesure est une mesure relative, elle ne nécessite pas
d'annualisation.
5.3.1 Introduction
A B
P
C D
Variance
a) Définition
= E (Rp ) − Rf
SR p
σ
p
Exemple de calcul:
B
A
Rf
Standard deviation
Plus grande est cette pente, plus grande est l'utilité de l'investisseur qui
détient un portefeuille situé sur cette droite.
SR dépend du Rf!
Average
Return
A
Rf
B
Rf
Standard deviation
Average
Return
B
RfB
Rf
Standard deviation
Il peut arriver que la rentabilité d'un portefeuille est inférieure au taux sans
risque.
Exemple:
Exemple:
Ptf A:Rp=6%, Rf=6%, σp=2% SRp=0
Ptf B:Rp=6%, Rf=6%, σp=10% SRp=0
a) Définitions
E ( R ) −R
Le ratio de Treynor (TR) est: = p f
TRp
β
p
Exemple:
Ptf A:Rp=1%, Rf=0.3%, βp=1 TRp=0.7%
Ptf B:Rp=0.8%, Rf=0.3%, βp=0.6 TRp=0.833%
Average
return
Rf
Beta
Plus cette pente est grande, plus l'utilité de l'investisseur est élevée
Le bêta du portefeuille est estimé sur la même période à partir d'un indice
de marché.
Le point de départ de Jensen et que le portefeuille doit être situé sur la SML
et donc:
( )
E Rp β= Rf + p
⎡⎣E (R ) − R ⎤⎦
M f
p
( p
)
= E (R ) − R −
f p
⎡⎣E (R ) − R ⎤⎦
M f
Average
return
SML
A
α <0
α >0 B
A
Rf B
Beta
Une valeur négative de alpha indique que le manager n'a pas de bons
talents de sélectivité.
Rptα− Rft = p
+
p
(RMt − Rft ) + pt
Le alpha de Jensen ne peut pas être utilisé pour classer des portefeuilles.
On peut simplement dire que les portefeuilles avec des alphas positifs sont
meilleurs que ceux qui ont des alphas négatifs!
α
Rm-Rf
Les rentabilités devraient être positives lorsque le marché est haussier (le
fonds est investi dans le marché).
Rpt-Rft
Rmt-Rft
Rmt-Rft
Choix de β élevé
Rmt-Rft
Choix de β bas
Rmt-Rft
α<0
Rpt-Rft
Rmt-Rft
Rpt-Rft
Rmt-Rft
Des mesures plus avancées ont été proposées sur la base des mesures
classiques
Elles affinent les mesures classiques dans trois directions:
Utilisation de modèles multifacteurs.
Modèles dynamiques avec sensibilités variables au cours du temps.
Modèles sans benchmarks basés sur les poids.
Dans ce cas, on teste s'il y a du market timing sur les différents facteurs.
Rptα− Rft = p
+b
p1
(RF 1t − Rft ) + t p1 max (RF 1t − Rft ,0 ) +
bp 2 (RF 2t − Rft ) + t p 2 max (RF 2t − Rftε,0 ) + pt
β
On suppose que: = c + c intérêt + c DY − + u
pt 0 1 t-1 2 t 1 pt
Dans certains cas, on a une description plus fine des portefeuilles analysés.
On a notamment les proportions investies dans les différents actifs
financiers.
Des extensions ont été proposées et représentent les mesures les plus
avancées de la performance à ce jour.
Toutes les mesures ajustées au risque peuvent être utilisées sous une
hypothèse très forte:
Le CAPM international est valable.
Si tel est le cas on remplace le portefeuille de marché domestique par le
portefeuille de marché mondial.
Toutefois le CAPM international ignore le risque de change puisqu'il
suppose que la PPP est valable. Or, empiriquement ce n'est pas le cas et le
risque de change est compliqué à intégrer.
Il est donc très difficile de mesurer la performance d'un portefeuille
internationalement diversifié.
Rptα− Rft = p
+ (It − Rft ) + pt
La principale caractéristique des options est qu'elles ont une valeur plafond
ou valeur plancher
Dans ce cas, les distributions de rentabilités ne suivent plus une loi normale
et l'analyse du type moyenne-variance (ou théorie du portefeuille) ne peut
plus s'appliquer. L'utilisation est même dangereuse puisqu'elle pourrait
donner des résultats erronés