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Sciences Industrielles pour l'Ingénieur

C.I. n° 11 : Cours n°1


Représentation graphique du réel :
Représenter et T.D
INTRODUCTION ET GÉNÉRALITÉS
Concevoir T.P.

Généralités sur le dessin technique

Gaspard Monge (1746-1818) :

Né à Beaune près de Dijon, il peut être considéré comme le père fondateur du dessin industriel moderne basé
sur le concept des projections orthogonales (système connu et utilisé partout de la même façon dans le
monde entier). Il travailla beaucoup pour la technologie dans son ensemble et compris très tôt que le
développement de l'industrie et de ses réalisations dépendait d'abord de la qualité de l'enseignement
technique. Avec Lavoisier, Carnot et quelques autres il fut l'un des fondateurs de l’École Normale...

POURQUOI ?

La représentation graphique du réel est un outil indispensable à communication technique. Si la lecture des
dessins techniques reste une activité importante dans l’industrie (en production, en montage, en
maintenance,…), la réalisation des dessins techniques se limite peu à peu à l'élaboration de croquis ou de
petits dessins à main levée (en recherche de solution, avant saisie informatique ou pour une utilisation
directe).

Le dessin industriel manuel ou assisté par ordinateur (DAO, CAO, etc...) est un langage universel, rigoureux,
dont les règles précises sont normalisées internationalement (ISO : International Standard Organisation).

La vision dans l'espace, c'est à dire la capacité à voir ou à imaginer un objet en trois dimensions dans l'espace,
est une formidable aide à la création pour l'esprit et le cerveau humain.

Cette qualité fondamentale doit être travaillée, développée et cultivée par des exercices graphiques répétés.

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1 Formats normalisés des supports

Dans le format international le rapport de la longueur avec la largeur de la feuille vaut √ 2 . Ce rapport a la propriété de
se conserver lorsqu'on plie ou coupe la feuille en deux dans sa grande dimension. Le format A0 a une superficie fixée à
1 m2. Les formats s’emploient indifféremment en longueur (appelé format paysage dans les utilitaires d’impression) ou
en largeur (appelé format portrait).
Il faut choisir le format le plus compatible avec la lisibilité optimale du document.

2 Les différents dessins techniques


Suivant les besoins, on utilise différentes représentations du réel, chacune possède ses règles.

Le dessin d’ensemble Le dessin de définition

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Le modèle 3D

Croquis

Le schéma (ici cinématique)

Photo
Eclaté

Dans les cours 2 à 4, nous rappellerons les principes de réalisation et de lecture

- des dessins de définition et d’ensemble qui sont des représentations 2D d’objet 3D.
- des perspectives.

3 Le cartouche et la nomenclature (pour le dessin d’ensemble)

Tous les renseignements permettant l’identification et l’exploitation du document sont regroupés dans un cadre appelé
cartouche. On y retrouve :
 le nom du dessin (de la pièce ou de l’assemblage),
 l’échelle = dimension dessinée / dimension réelle (grossissement X : 1, réduction 1 : X)
 le nom du dessinateur (ou de sa société),
 le logo de la société,
 la date de dernière modification,
 le mode de projection (symbole normalisé )
 …

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la nomenclature (dessin d’ensemble)

le cartouche

Prof
Lycée Pierre Paul Riquet

Sur un dessin d’ensemble, si l’espace le permet, on peut placer la nomenclature au-dessus du cartouche, sinon elle sera
réalisée sur une feuille à part. La nomenclature est la liste complète des éléments qui constituent l’assemblage
représenté. Généralement, la nomenclature indique, de gauche à droite :
 le numéro de repère de la pièce,
 le nombre d'éléments identiques,
 le nom de la pièce, sa désignation normalisée,
 sa matière,
 une éventuelle observation

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C.I. n° 11 : Cours n°2
Représentation graphique du réel :
Représenter et T.D
NORMES DE REPRESENTATION
Concevoir T.P.

Normes de représentation des dessins


techniques 2D et perspectives
4 La projection orthogonale

4.1 Le principe des vues


La projection orthogonale consiste à projeter un modèle géométrique d’une pièce sur un plan orthogonal à la direction
d’observation. Il existe 6 directions d’observation principales :

A : vue de face E
B : vue arrière
C : vue de droite D B
D : vue de gauche
E : vue de dessus
F : vue de dessous A C

F
La représentation plane d’une pièce consiste à placer son modèle géométrique dans un cube. Elle est projetée
orthogonalement sur toutes les six faces du cube.

Projection de la vue
Cube de projection
de droite
Projection de
la vue de face

Projection de la vue de
dessus

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4.2 Développement du cube de projection


Le cube est ensuite déployé comme le montre le schéma ci dessous.

Projection de la
Projection de la vue
vue de face
de droite

Projection de la vue de
dessus

On obtient six vues : vue de face, de dessus, de dessous, de gauche, de droite et de derrière. Attention, la vue de droite
est dessinée à gauche, la vue de gauche à droite, la vue de dessus au dessous, … La vue de face est choisie
arbitrairement (souvent elle correspond à une face importante).

Vue de
Cube développé
dessous

Vue de Vue de Vue de Vue


droite face gauche arrière

Vue de
dessus

La façon de projeter est indiquée sur le dessin par le symbole suivant (méthode européenne de projection) :

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Correspondance des vues

La représentation plane met en correspondance les différentes vues :

• Correspondance des contours et arêtes suivant des droites horizontales entre les vues de face, de gauche et de
droite (correspondance entre les dimensions sur la hauteur de la pièce,
• Correspondance des contours et arêtes suivant des droites verticales entre les vues de face, de dessus et de
dessous (correspondance des dimensions sur la largeur de la pièce),
• Correspondance des contours et arêtes suivant des droites à 45° entre les vues de dessus et de droite, de dessus
et de gauche … (correspondance des dimensions sur la profondeur de la pièce).

5 Les traits

Traits Désignation Application


Continu fort Arêtes et contours vus

Lignes de cote
Continu fin
Hachures

Interrompu court (fin) Arêtes et contours cachés

Axes
Mixte fin
Plan de symétrie

Mixte fin, fort aux extrémités et aux


Tracés de plans de coupe
changements de direction

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6 Les coupes

6.1 Principe
Certaines pièces comportent des formes intérieures qu’il est très difficile voire impossible de voir par les vues
classiques. On procède alors à une coupe de la pièce, obtenue en séparant la pièce par un plan. Seule la zone située
derrière le plan est représentée. Les parties coupées des pièces sont hachurées.

6.2 Indication de la coupe

Hachures
Plan de coupe :

Trait mixte fin gras aux extrémités

Flèches indiquant le sens de la


lecture
Lettres indiquant le
plan de coupe

6.3 Les hachures


Les hachures apparaissent là où la matière a été coupée. Elles sont tracées en trait continu fin et sont de préférence
inclinées à 45° (dans le cas le cas où seul un objet est coupé) par rapport aux lignes générales du contour.

Les hachures ne traversent jamais un trait continu fort. Elles ne s’arrêtent jamais sur un trait interrompu fin.

Le motif des hachures ne peut en aucun cas préciser la nature de la matière de l’objet coupé. Cependant en l’absence
de nomenclature, les familles de matériau (ferreux, pastiques, alliages légers …) peuvent être différenciés par les motifs
d’emploi usuel.

Tout matériau Alliage léger Alliage de cuivre Matière plastique


(Aluminium)

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6.4 Règles simplifiant la lecture des dessins
 On ne coupe jamais les pièces de révolution pleines (cylindriques ou sphériques telles axes axes, arbres, billes),
les vis, boulons, écrous, rivets, clavettes.

 Des pièces ou des objets différents appartenant à un même ensemble en coupe doivent avoir des hachures
différentes : inclinaison différentes et au besoin motifs différents.

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 On ne coupe jamais des nervures lorsque le plan de coupe passe dans le plan de leur plus grande surface

6.5 Les demi-coupes


Les vues en demi-coupe sont particulièrement intéressantes dans le cas des pièces symétriques. Dans ce mode de
représentation la moitié de la vue est dessinée en coupe, afin de définir les formes et les contours intérieurs, alors que
l’autre moitié reste en mode de représentation normal pour décrire les formes et les contours extérieurs.

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7 Les coupes partielles
Il arrive fréquemment que l’on ait besoin de définir uniquement un seul détail (un trou, une forme particulière, etc) du
contour intérieur. Il est alors avantageux d’utiliser une coupe partielle plutôt qu’une coupe complète amenant trop de
tracés inutiles. L’indication du plan de coupe est inutile dans ce cas. Un trait fin sert de limite aux hachures.

8 Les sections
On peut les considérer comme des vues complémentaires ou auxiliaires. Elles se présentent comme une variante
simplifiée des vues en coupe et permettant de définir avec exactitude une forme, un contour, un profil en éliminant un
grand nombre de tracés inutiles

Dans une coupe normale toutes les parties visibles au-delà du plan de coupe sont dessinées. Dans une section, seule la
partie coupée est dessinée (là où la matières est réellement coupée).

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9 Représentation des filetages /taraudages

Tige filetée Trou taraudé

Réel

Représentation
normalisée

La représentation du filetage de la pièce


Assemblage mâle l’emporte sur celle du taraudage de
la pièce femelle

Remarque : représentation d’un trou taraudé non débouchant

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- REPRÉSENTATION DES FILETAGES V2 :

Représentation réelle Représentation normalisée

 NOMINAL (d)
représenté par un
cercle extérieur en trait FORT

FOND DE FILET (  0,8 d)


représenté par un
3/4 de cercle intérieur
en trait FIN

FIN DE FILETAGE
représenté en trait FORT

En cas de nécessité
fonctionnelle,
filet incomplètement formé
représenté en trait FIN

 NOMINAL (d)
représenté en trait FORT

FOND DE FILET (  0,8 d)


représenté en trait FIN

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- REPRESENTATION DES TARAUDAGES V2 :

TARAUDAGE BORGNE

Représentation réelle Représentation normalisée


 NOMINAL (D)
représenté en trait FIN

 DE PERCAGE
avant taraudage (  0,8 D)
représenté en trait FORT

FIN DE TARAUDAGE
représenté en trait FORT

En cas de nécessité
filet incomplètement formé
représenté en trait FIN

EMPREINTE du foret à 120 °


du perçage avant taraudage

 NOMINAL (d)

représenté par 3/4 de cercle extérieur en trait FIN

 DE PERCAGE avant taraudage (  0,8 D)

représenté par cercle intérieur en trait FORT

TARAUDAGE DÉBOUCHANT

 NOMINAL (D)
représenté en trait FIN

 DE PERCAGE
avant taraudage (  0,8 D)
représenté en trait FORT

Les hachures traversent le  nominal de taraudage et s’arrêtent sur les


traits forts du  de perçage.

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- REPRÉSENTATION DES FILETAGES ET TARAUDAGES MONTES V2 :

La représentation du filetage CACHE celle du taraudage

+ =

+ =

- COTATION DES FILETAGES ET TARAUDAGES :

31
20 M16
M16 22
M16

M16

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10 Les perspectives

- 1 - Dessin en perspective cavalière

Elle fait partie des projections obliques, datant de l'époque médiévale, elle est également la plus ancienne. Sa mise en
œuvre est assez simple, sa représentation privilégie une des faces du volume qui est choisie comme point de départ et
dessinée à l'échelle 1:1 en suivant des axes horizontaux et verticaux, la profondeur est obtenue en traçant des fuyantes
à 45° et dont la longueur réelle a été multipliée par un coefficient K = 0,5.

45°

a.K

- 2 - Dessin en perspective isométrique

De toutes les projections axonométriques (isométrique, dimétrique, trimétrique ) elle est la plus facile à mettre en
œuvre. Très utilisée par de nombreux logiciels de C.A.O. / D.A.O., elle représente les trois faces visibles du volume avec
plus d'équité que la perspective cavalière. Les arêtes du volume suivent des axes à 120° les uns des autres, toutes les
longueurs réelles de la pièce sont multipliées par un coefficient K = 0,82.

120°
120°

a.K

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C.I. n° 11 : Cours n°3
Représentation graphique du réel :
Représenter et T.D
VOCABULAIRE
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Le vocabulaire technique

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C.I. n° 11 : Cours n°4
Représentation graphique du réel :
Représenter et T.D
ELEMENTS STANDARTS
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Les éléments standards

Certains composants très présents dans les systèmes mécaniques sont standardisés.

Il est important de savoir les identifier sur un dessin pour comprendre le fonctionnement du système.

Nom de l’élément Représentation 2D Représentation 3D Description

Organe de
guidage en
Roulement rotation par
éléments
roulants.

Écrou freiné
principalement
Ecrou à encoches utilisé pour le
(et rondelle frein) serrage des
roulements sur
un arbre.

Organe de mise
en position
angulaire et de
Clavette
transmission de
couple par
obstacle

Organe de mise
en position
Goupille
angulaire par
contact.

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Eléments filetés Organe


(vis + écrou = d’assemblage
boulon) démontable.

Organe de
Anneau élastique
maintien en
(circlips)
position axial.

Organe servant à
Joint assurer
(ici joint à lèvre) l’étanchéité dans
un mécanisme.

Engrenages
(ici engrenage
Organe de
cylindrique à
transmission de
denture droite)
puissance.
pignon + roue =
engrenage

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